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PATRONYMES et PERSONNALITES PRATS DE SOURNIA

Publié le 16 07 2024.

Quelques patronymes

Auxquels il faut ajouter les déclinaisons, à lui seul Capela en compte 13 à nôtre connaissance. Ci – dessus et dessous vous avez un panel, indicatif et incomplet, des variantes habituelles, résultantes de l’interdépendance de ce village languedocien avec la Catalogne à la charnière de laquelle il se situe. Des confusions entre les phonétiques catalane, française, languedocienne de pair avec l’ illettrisme. Hors pourcentage infime, ces patronymes sont antérieurs au XVIII è.

Certains sont typiques de Rabouillet depuis des siècles et des siècles, tels que Dalbiès,  Clauzel, Fabresse,  Fourcade, Lauret, Marie, Truillet,  Vidal … Avec le même enracinement mais à Sournia pour Cante, Crambes, Sacaze … Calvet signe une origine aux environs de St Martin de Fenouillet où il était déjà au XVI è. Darnaud est très enraciné à Pezilla, etc. Tous les villages du Fenouillèdes prolongé sont représentés.

Quelques noms paraissent révélateurs de la paroisse d’origine, Albiès, Cante, Cauneille, Francon … Plus nombreux sont ceux qui signent le repeuplement consécutif aux grandes pestes de 1629 – 1631 et de 1651 – 1653. Hormis l’Ariège, l’Aude et leurs limitrophes, ces patronymes proviennent principalement de la Gascogne, Rouergue, Cantal, Dordogne … Plus de détails sur : Antroponimia, poblament i immigratió a la Catalunya Nord aux pages 203 à 237. Plusieurs dynasties sont typiques du milieu très fermé de la meunerie, endogamique selon les termes de l’AAPO au sujet des 15 moulins limitrophes qui subsistent au bord des torrents. – Plus du tiers des meuniers du Fenouillèdes et de leurs bailleurs furent attirés depuis l’Aude.

Avec une prédominance avant 1700, plusieurs patronymes finissent par les occitanismes : ette, one, oune, iane, tel que Truillet(te), Bigou(ne), Joulia(ne) = initialement, la fille de Truillet, Bigou, Joulia.

Soulignés : Les familles qui ont compté dans l’administration de la paroisse jusques à la Révolution en tant que bailes, curés, premiers consuls.

Vers 1300 – 1400 :

Barbis ( Toponyme ), Deulofeu lequel équivaut à Dieu le fit dans la langue de Molière, Sivieude, ou leurs déclinaisons dans une liste de noms de chefs de familles évoquée par R. Tréton et relative aux Hospitaliers.

1590 à 1600 :

Capela, Cougat ( Toponyme ), Fabre,  Fabresse, Joulia, Lauzière, Perilhou, Pons,  Siviude -Sibieude – Sivieude *, Solère …  En 2020 quatre font encore de la résistance. * Phonétique du V perçu B.

Registre BMS années 1678 à 1680 :

Baptêmes, Mariages, Sépultures. Aragon- Aragou, Baillé, Bigou, Burgat, Cante, Capela(lane), Chapot, Chiffre, Jusseume, Laporte, Luques, Pagane, Pons, Puch, Siviude – Sivieude, Solère, Sos, Tousel, etc. En se focalisant sur les chefs de famille. Une bonne part des noms de naissance, des mariées impliquées par cette énumération d’hommes, sont de ceux à venir. En 2020 deux supplémentaires sont encore présents.

Registre BMS de 1737 :

Aragon – Aragou, Capela, Cauneille, Chiffre, Delonca, Dormade, Fabre, Francon, Joussemme, Luques, Martineu, Merone, Pagane, Pons, Saunière, Sivieude, Solère, Sos, Touzel. Bon nombre des suivants déjà en 1738 …

1600 à 1800 : Dont les noms de naissance de quelques femmes.

Abadie, Alquier, Andruet, Aragou, Arnal – ( Darnaud ? ), Ascarrot .

Baicha –  Baixa –  Baissa – Bayssan*, Baille – Baillé, Baillette, Bertrand,  Barbe – Barbé, Baron – Barou ( Possible surnom ), Barre – Barris, Benezech – Benezet, Bigou, Bonamic, Bonet, Bourrel, Boyer, Bourgat ( Toponyme ) – Burgat. * Du village de Baixas.

Caillens, Calvet, Capela, Chapot, Canaby – Canavy, Cante, Cantié, Catinat ( Surnom branche Sibieude ), Carbonne – Carbone, Cauneille, Caïre – Cayre,   Caîrol – Cayrol, Chapot, Chiffre – Chyffre – Siffre – Xifre, Clareu, Couderc, Comes – Coumes, Conte, Cornu, Coutirou – Couterou, etc.

Dalbiés – Dalbiez – D’Albiés  – Dalviès, D’ Arnaud, Debat, Delonca, Dimon – Dumons,  Domerc – Doumerg, Dormade, Doutre(s), Duffour – Dufour ( Toponyme ),  Durand …

Fabre(é), Fabresse, Fabreses du Long ( scieur de long ? ), Fonte ? *, Four – Fourc, Fournols, Fourcade – Forcade, Françon – Francon …

Gandou, Garrigue(t), Gène, Giral, Grand, Galet et Guillo ( Toponymes ), Gasc, Guilhem, Izern, Jorda – Jourda, Jouret, Jusseume

Lauret, La Boguic? Laborie, Lacroix, Lamolle, Laporte, Laussières, Luques …

Marcero – Marcerou – Marserou, Marie ( Toponyme ), Marquié, Martignole(s), Martin – Marti – Marty ( Toponyme ), Martineu, Martre,  Mathieu – Matren, Merone – Mérou, Micheu, Miquel(ete), Molenat – Moulenat, Mouchous – Mouichous, Moureau puis Morau – Moreu – Moureu ( Surnom lignée Capela antérieur à 1700 ), …

Pagane, Pagence ( Corruption du précédent ? ), Pagés, Paicha – de Paicha, Palmade, Panabière, Pasiols ( Surnom d’une branche Sivieude, 11350 Paziols ** ), Payan ( Corruption de Pagane ? ), Pellure,  Pesquier, Pesilha – Pezilla, Peyre, Pons – Pous – Poux

Quirbajou ( 11500 Surnom lignée Chiffre ).

Ribes, Rivière ( Toponyme ), Régné – Reinier – Regnier, Rouvenac ( 11260 Surnom lignée Sivieude x Amiel à dater de 1695 ), Rustiques ( 11800 Surnom branche Capela antérieur à 1700 ** ) …

Sabrazés(sès), Sacaze, Sales – Salles, Saunière, Sire,  Solère, Soulère, Sos – Sots – Soss – Seaux …

Ticheyre – Tisseyre, Toulra, Thousel, Tousel(s) – Touzel – Touzeil, Traby, Tresserres, Triquoire.

Vaicha – Vaiche – Vaysse ( Baixas ? ), Vidal, Vignau – Vignaud.

* Une Fonte Marie figure sur la GENEALOGIE DALBIEZ, née en 1630, épouse Jean – Pierre Soulère en 1655, on présumera que cette personne est née au moulin de Fonte Marie et en a reçu ce surnom. Possible Fons Marie ?
** Surnoms désignant une commune : En principe le premier mâle de la lignée s’est marié à la dite paroisse. Certains paraissent être devenus des patronymes. S’agissant de Rustiques, on sera autant troublé par ce : – Monsieur de Rustiques qui fit parler de Lui à Sournia en 1595.

1800 à 1920 :

+ Albouy, Aragou, Arthus – Artus, Bach – Bac, Baillouvère, Barthelemy, Beltramelli, Benassis, Bergé ( 11 Villasavary ), Blanquier – Blanquié, Bot, Bouin, Buridan, Castella, Catala, Clauzel – Clauzeil, Cambus – Gambus, Canredon * – Campredon ( Meuniers ), Cautrès – Coutrès, Chauvet, Chanaud, Comenge, Crambes, Cribeillet, Delunca, Darnaud – ( D’Arnaud ? ), Doucet, Dutard, Foussarigues, Lacoste, Losma, Malvésy, Manjol ( 11 Le Bézu ), Marcerou, Mésouaille, Mayens, Maury ( 11 Bourigeole ), Monier, Monic, Oberti, Paret, Patrouix, Pélissier – Pellissier, Peyrard, Peyre ( Surnom Sibieude ), Pomès, Ribes, Rimbaynes – Rimbuynes – Riubanys, Roberty, Raspaud – Respaut, Raynaud, Rocaché(her), Roger, Sarda, Sastre ( Surnom Sibieude ), Sérié, Soubirana – Soubirane ( de Manrésa ), Truillet, Verdié, Vidal, etc.

Canredon de Marsa / Paridulac.

1920 à 1970 :

Bordes, Massé X Suchaire, Caillens, Gely, Guillabert, Broc, Lauret, Montel, Razongles, Izzo, Laignel, Deulofeu

1970 à 2010 :

Bénézis, Camps, Carlier, Charpeil, Garcia, Lencou, Genz, Gondron, Feugère, Komes, Zapata, Meeschaert, Henrion … Pour partie des nouveaux habitants durablement établis en résidence principale ou secondaire. Et toujours de nombreux patronymes présents ici déjà antérieurement à la Révolution dont Calvet, Cante, Capela, Carbonne, Fourcade, Pagane, Sibieude,  Soulère, Touzel …

Et c’est sans exhaustive, il manque notamment des patronymes de naissance des épouses natives des villages de la région. Pour un choix élargi consultez la liste éclair de l’ACG. Filae,  La généalogie Dalbiès. Une recherche généafrance prats de sournia vous apportera des précisions complémentaires.

Registres 1737 – 1792. et suivants sur généawiki.com 66151-Prats – de – Sournia.

PERSONNALITES

Un aperçu de personnalités célèbres au plan national ( Espagne et France ) natives, originaires, liées à ou résidentes de Prats, Le Vivier, Sournia, Pézilla de Conflent, Rabouillet. Les familles seigneuriales de Prats sont sur https://histoireetrando-prats-de-sournia.fr/histoire-de-prats-de-sournia/

  • Pierre Marc Antoine de Nègre ou Negri sieur de Laval d’Albe, prêtre, docteur en théologie, fils du bailli du Pays de Sault, curé de Le Vivier où il fut ordonné alors qu’il était encore clerc en 1679. Les de Nègre étaient l’autre grande famille de Niort et du Pays de Sault dès le début du XIVe siècle,  Belcaire- pyrénées.com   N° 298 du sommaire, La seigneurie royale de Nègre en Pays de Sault.
  • Généalogie Du Vivier, un condensé des principaux noms rallongerait excessivement cette énumération.
  • Pedro Pablo Abacar de Boléa, Bournonville, Perapertusa, baron de Rabouillet, vicomte de Joch… Général, Grand d’Espagne, Président du Conseil de Castille ( 1766 – 1773 ). Ambassadeur en France ( 1773 – 1784 ), ami de Voltaire. Secrétaire d’Etat de Charles IV. Voir  aussi à la date 31/12/1789.
  • François Cabarrus : Tout en étant né à Bayonne, il fera dès 1770 le choix de franchir les Pyrénées comme plusieurs de ses illustres prédécesseurs à la baronnie de Rabouillet. Charles IV de Bourbon ( Don Carlos ) le créa comte de Cabarrus et vicomte de Rabouillet pour avoir fondé la banque San Carlos laquelle deviendra la banque nationale d’Espagne. Joseph Bonaparte son successeur en fera son ministre des finances espagnol. En mai  1797 ministre plénipotentiaire au congrès de Rastadt.
  • Charles François Racine 1753 Villequier Aumont, Aisne – 1847. Université de Perpignan, rhétorique et langues anciennes. Marié avec Catherine Soulère de Sournia où son père Bernard exerçait en tant que chirurgien. Barbier – chirurgien paraît plus vraisemblable, mais un maire de Sournia avait rang de médecin et par opportunité meunier heureux spéculateur, Louis Soulère mandat de 1813 à 1824.
  • Commandant Soulère à la direction du Génie de Briançon dans l’entre deux guerres. Originaire de Prats et de St Paul.
  • Le général Bernard François Justin Tisseyre * 1838 – 1937, école militaire de St Cyr.  Campagne et médaille du Mexique, Chevalier de l’Ordre Mexicain de N.D. de Guadalupe, conflit de 1870, médaille du Tonkin. Batailles de la Marne, du chemin des Dames, commandement du 17è corps d’armée. Élevé au grade de Grand officier de la Légion d’Honneur le 17 septembre 1901. Conseiller général du canton de Sournia. Cela nous dirige chez les Sauvy du mas  Richemond à Villeneuve de la Raho et à ses petits – enfants dont le démographe et sociologue Alfred Sauvy avec sa sœur Elisabeth dite Titaÿna grand reporter.
  • * Prononcer Ticheyre.
  • Abdon Robert Casso 1912 – 2002, école militaire de St Cyr,  commandant des sapeurs –  pompiers de Paris de 1967 à 1970. Grand résistant du maquis de Valmanya. Voir à la date 2002.
  • Un archevêque de Westminster , son éminence le cardinal George Haliburton Hume /  » Basil Hume «  de 1976 à 1999, fils de Sir William Errington Hume et de Marie Elisabeth Tisseyre.’
  • Patrick de Boissieu, auquel les randonneurs doivent le Tour du Fenouillèdes.
  • Jacques Toubon  ministre de J. Chirac à la culture dans le gouvernement de E.  Balladur puis de la justice dans celui de A.  Juppé.
  • Jacques Capela inspecteur au 36 Quai des orfèvres, abattu en 1978 devant l’ambassade d’Irak. Voir à la susdite date.
  • Rolf Genz peintre, sculpteur, céramiste né près de Karlsruhe et exposé dans le monde entier. Petit – fils de Hans Kohlschein lui même peintre de renom.
  • Claude Guillabert  1930 – 2016,  ENA, Quand la traverse de Sournia à Prats mène à Matignon, romancier, Chevalier de la Légion d’Honneur…
  • Un acteur de Plus belle la vie,  de ceux dès les prémices de cette série en 2004.
  • Pierre Palmade par son arrière – grand – père.
  • Guy Bedos Surtout originaire de Rasiguères, il descend aussi de Prats par le mariage de Anne Capel(l)a fille de Marie Sivieude avec Marc Bedos fils de Marguerite Laforgue, célébré en l’église St Félix le 19 01 1770. Echos à vérifier quand à une filiation, avec des noms d’ici que sont Fabresse à Le Vivier et Fabrèse – Fabrèze ( rèi ), le second n’est pas une mauvaise transcription du premier puisque originaire d’autres cieux que Rabouillet.

TOPONYMES du Fenouillèdes

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Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Ajouts les plus récents le 04 07 2024 à Capeille et Paissièra.

Ils ont été recensés à Prats de Sournia et limitrophes. Le plus souvent ils se révèlent languedociens à l’oreille, nous sommes en terre occitane. Inclus ceux du cadastre où ils figurent phonétiquement, nous les avons orthographiés selon l’Alibert, le  » Larousse  » de la  langue d’Oc édité sous l’égide de l’IEO académie de la langue occitane. Quelques uns sont consensuels, c’est à dire qu’ils se répliquent communément sur les cadastres de l’aire catalane, leur dominance est plus logique que la part issue du courant contraire. Ce fait est argumenté sur Toponymes occitans en Pays Catalan. En outre ce lien démontre implicitement que l’apport occitan en Fenouillèdes et dans le restant du 66 est précurseur du Traité de Corbeil de 1258 en démenti du militant catalaniste – linguiste Henri Guiter, XIII è. siècle où il situe son amorce.

Correction 2015 – 2018

A l’identique des villages languedociens à l’entour, ceux mentionnés sur le cadastre ont été  » corrigés  » en langue d’Oc sous l’autorité de Jean Becat catalaniste*, universitaire sur mandat du Département ! Découvrez les sur :

joanbecat.cat/fr/la-situation-des-fenouilledes-occitane.

Ces deux liens l’impliquant doivent vous alerter quand à son profil :

Curriculum vitae de Jean Becat.

Jean Becat Wikipédia

. Jean Becat nom de guerre Joan Becat. Comme pour Lluis Basséda ( Signalétique Fenolheda ) on s’étonnera qu’il ait été missionné qui plus est, selon toutes apparences hors participation d’un linguiste de la Langue d’Oc ou d’un représentant de l’IEO / Institut d’Etudes Occitanes **. Nous sollicitons vôtre élémentaire perspicacité quand à ses interprétations. Entre diverses incohérences sa traduction peut varier pour un même toponyme chevauchant deux communes ! Ses titres, élogieux, ne le sont sûrement pas en matière de toponymie.

 * Catalaniste désigne les militants identitaires et indépendantistes visant, au mépris des languedociens autochtones, à imposer le catalan à marche forcée partout dans le 66. Des plus dommageables à la culture languedocienne sont fichés sur le lien ci après.
 ** C'est à dire que le rendu est en contradiction avec les mentions de Florian Vernet ( Lo Congrès, APRENE, Montpellier III ) comme assesseur.

Nous nous sommes révulsés sur fenouilledes.fr de l’éradication des noms occitans présents en Catalogne Nord en les falsifiant en catalan, en toute logique il en irait pareillement en terre languedocienne pour les toponymes catalans qui y sont de toujours s’ils devaient être dénaturés en termes d’Oc, la même clique étant à l’œuvre.

Héritage

Le passé Aragonais ou   » Catalan  »  du Fenouillèdes est des plus réduits, résultante de deux legs, vers 1170 à 1220 et  vers 1240 à 1250, les tentatives de conquête ont échoué. Auparavant au temps des carolingiens il dépendait de la Marche d’Espagne et du comté de Bésalu, localité au sud de la frontière actuelle. Ces régions militaires étaient régies par la   » France « , les comtes et marquis carolingiens de l’entourage de Charlemagne et leurs descendants prêtaient serment d’allégeance à St Denis . Il en était ainsi jusqu’au fleuve Llobregat au sud de Barcelone… Quasiment tous les roussillonnais et autres Catalans ( Conflent, Cerdagne, Vallespir ) ignorent ce pan de leur  histoire, leurs  historiens, linguistes   » Omettent  » généralement et séculairement d’évoquer ces bases fondamentales. Le Fenouillèdes fut définitivement acquis à la France dès 1258.

. .. les historiens Aragonais et Catalans ont toujours été jaloux de reculer les limites de l’Espagne ... François Jaubert de Passa 1785-1856. Passa est un village de la banlieue de Perpignan et donc catalan. Il existe d’autres citations en phase..

Extravagance de Henri Guiter

Selon ce linguiste et en substance – Le Fenouillèdes s’est occitanisé à partir du Traité de Corbeil en 1258, auparavant on y parlait que le catalan

Henri Guiter militant catalaniste – Co fondateur de Terra Nostra, voilà une double casquette problématique pour un philologue qui s’intéresse à l’autre bord de l’ancienne frontière, le Fenouillèdes ou Languedoc si c’est plus clair pour vous. Souci car ennemis héréditaires pendant mille ans, au mieux amis comme chien et chat, en noms d’oiseaux toujours actuels gavach et catalan borro, lequel est traductible par catalan – âne l’animal fanion de la catalanité.

a été et est toujours très décrié … 2021, RL Portet qui fut son élève.

Il est le seul à émettre la lubie ci – dessus, hormis ceux qui le  » Ressèguent « . On va répondre à HG par le biais des toponymes Los Agradanos, Aguzanos, Antinès avec ceux associés à ce dernier .

A ne pas perdre de vue

 Plus que pour ceux languedociens, il convient d’être méfiant en présence de toponymes de prime abord catalans, au – delà de ce qui précède et sans se contenir au Fenolhedés.

Plusieurs articles de fenouillèdes.fr* vous expliquent jusqu’à quelles extrémités l’excès de zèle expansionniste  catalan aboutit au mépris des occitans limitrophes. Le catalan français qui débarque en Fenouillèdes aura propension à cantonner son raisonnement aux termes de sa langue maternelle, les noms français et languedociens du pays** seront naturellement   » Réemballés   » à la sauce catalane sans que la tromperie soit obligatoirement voulue, stigmate d’un sentiment surréaliste de fierté identitaire catalane susceptible de ne pas être dominée pour cause ordinaire d’abrutissement collectif ( Perpignan nombril du monde ). Ce lieu commun est de ceux qui fautent l’interprétation de tout lecteur non averti  en matière culturelle et historique du Fenolhedés.

Concernant la catalanisation des patronymes et personnages, en pareil cas le moindre mal est de consulter le texte d’origine par exemple la thèse de R. Tréton qui en reproduit en italique de nombreux extraits.  Enfin la toponymie est plus du ressort du linguiste que de l’historien fut il de renom. D’autres aussi regrettent ce type de liberté, Un souffle cathare –  Avertissement.

* Pages A Propos, Toponymie, Gavach…

** Sans limitation à ceux des lieux – dits, même  Fenouillèdes apparaît en catalan dans des ouvrages d’expression française signés par des historiens sang et or dont le renom dépasse largement l’Hexagone, tel Jean Abélanet, R. Vinas, etc . Ce souci est comparable à celui des gens du Fenouillèdes dans leurs rapports avec les services publics, administration, commerce, etc.  du Roussillon, obligés de rester vigilants afin de parer à ce que leur patronyme ne soit pas libellé en catalan; Par exemple le L simple ou le LH languedociens sont interprétés LL..  Pis !  Jusques sur Geneanet  où le patronyme d’une personne donnée ressort catalanisé selon le généalogiste ( Ou censé l’être. ) consulté, cela en contradiction avec l’Etat Civil officiel.   Il n’y a pas de raison à ce qu’ils frelatent à la sauce catalane nos noms de famille occitans et qu’ils ne l’aient pas fait pour nos toponymes, pas seulement au temps ou l’ illettrisme était dominant.

Abréviations

Le piège : Un toponyme ou un mot quelconque communs aux deux côtés de la frontière n’auront pas obligatoirement la même définition sur les dictionnaires respectifs.

Los Agradanos : CAD. ( Les Agradanes ) L. De Agrada = beau, agréable, plaire et Anos = le lieu, le site. Hormis cette approche, E. Bordes relate dans sa monographie une version coquine en phase avec l’endroit couru par les bergers et le verbe Agradar au sens de s’aimer, se convenir. Un toponyme simultanément catalan et occitan.  En vieux français Agrader est synonyme de fertiliser. On remarquera la persistance de l’article défini languedocien, il signe un héritage antérieur à la main mise de St Louis, au temps de l’entité culturelle occitano – catalane. L’équivalent catalan El( S ) a souvent prévalu suite à cette rupture. Cette règle grammaticale a de quoi surprendre.

Ce Los devant un nom semble attester que Henri Guiter et ses adeptes catalanistes se bercent d’illusions

Las Aguzanos : CAD. C + L, Les Aguzanes l’endroit où on aiguise ? Une étude de la Société Agricole Scientifique et Littéraire des Pyrénées Orientales datant du XIX è. siècle attribue une origine gallo romaine soit Aguzanum, propriété d’un supposé Guza. Nous préférons y voir un hydronyme. Rivière et grotte de l’Aguzou à Escouloubre 11. Le ruisseau de l’Aguzanum à St Estève 66. Néanmoins un col dit de Guza suggère une agglutination éventuelle de à Guza un processus banal en toponymie, – il va à la propriété ( Anes ) de Guza serait devenu Aguzanes. De Agusa à Aguzanum. F. Mistral.

L’analyse de deux linguistes :

Agu : Se rapporte à l’irrigation selon Pierre Henri Billy / L’irrigation dans la toponymie pyrénéenne, à télécharger, à rapprocher de Agulla = Agouille. Ce serait ainsi un lointain précurseur de nos Païsseras.

Aguzà : » Renada Laura Portet ‘ » ( Renée – Laure, Native de St Paul de Fenouillet ) cite un Aguzà anthroponyme ( Un nom de personne ), d’époque romaine à St Estève.

On se cantonnera à ces 3 avis divergents, un lieu commun en toponymie

Ces suffixes en Anes nous renvoient entre – 200 et le IV è. siècle de nôtre ère, fenouilledes.fr Chronologie historique à la date 285.

Pont aux Aguzanes avant le déluge du 29/11 2014
Pont aux Aguzanes avant le déluge du 29/11/2014

Rèc d’Aichausses prolongé du Rèc del Menié en aval de la route médiévale de Sournia à Ansignan. > Las Chausses.

Aigas Biòlas ( Aygues Bioules IGN ) :  Aigas = Eaux, Biola = Borne, limite. L.

Ajudo : CAD. de Felluns. Du verbe Ajudar = Aider, S’Entraider aussi bien en C. que en L.

Sainte Anne : Elle aurait logé à la chapelle, par ailleurs sise à la croisée d’antiques chemins. La mère de Marie était la patronne des voyageurs, elle aussi. Sans quitter la dite route, on la retrouve à ND de Laval.

Antinés : CAD. 1813, Antinès CAD. 1914. Le préfixe parait grec, la terminaison celtique = eau ? Captage de Pézilla. Des sources y jaillissent  » Miraculeusement  » de l’aridité environnante à l’issue de pluies exceptionnelles. Avec JB il devient Antiners, d’où ça sort et quel est le rapport ? Peut – il y avoir un lien avec le R de Caudièrs, Castanhièrs ? Sinon peut – être le pluriel du catalan Antina : Rochers au bord de l’eau Dictionnaires catalans.

Ce lieu – dit est de ceux qui se dédoublent sur les communes limitrophes ( Catla, Las Chausses, Saïssa, St Couat, Aguzanes, La Pinouse, Roque Courbe, Plan de la Cort, Clapadou, Cap Blanc, Col de Guza … Roquevert chevauche trois communes. ), donc à – priori antérieurs à la délimitation des paroisses laquelle est généralement datée selon les spécialistes du X au XII è, à ces époques la différenciation entre les parlers catalans et languedociens n’était pas à l’ordre du jour.

Ce qui précède aux noms de lieux ci – dessus et l’étalement de toponymes languedociens sur plusieurs communes met à mal les allégations de HG. Comble de l’ubuesque, ce type d’extension de marqueur languedocien abonde en Catalogne Nord.

Aranhòs ( Les ) / Qui est couvert de toiles d’araignées.  Aragnos, Aragnous phonétiquement. Trois hypothèses pèle – mêle :

  • C’est généralement le cas du Prunus spinosa ainsi nommé ou surnommé depuis Prats avec la proximité phonétique de l’équivalent catalan Aranyon(er) et surtout celle du languedocien Aranhon*. Toutefois d’une part le prunellier est trop commun pour mériter un usage toponymique, de l’autre la contrée a enduré des razzias aragonaises. De fait derrière cette Épine noire pourrait se cacher un Aragonés ou comme à Caudiès sa déclinaison Aragous, ex Villerase depuis 1542, une des années ou ils ont rasé cette paroisse entre autres. Ce lieu, sauf confusion avec un quelconque fourré d’épineux, se situerait dans le triangle au relief tourmenté Prazels – Sant Couat – traverse de Pézilla. * Egalement surnommé Agragnos.
  • Aragnos associé à la géographie susdite suggère autant une évolution sémantique du substrat basque ancien Arague, lequel s’applique à une ravine ou à sa bordure sommitale tel que pour rester dans les environs, le Planal de l’Arague à Tautavel, L’Arague c’était le Verdouble  » Fa temps « , il a dérivé en Arago, La Caune de L’Arago.
  • Mais pourquoi aller chercher midi à quatorze heures, serais – ce tout simplement une corruption d’un lointain Camp d’en Aragou lequel a du exister puisque Aragou  parlé de Aragon, Arago fut un patronyme de Prats bien avant Estagel ou Tautavel. On a vu sur l’article Histoire XVII è. que ce fut une des familles aisées du Balcon.

L’Argeladouze : CAD. de Sournia. P. de Argeladosa, une garrigue à Argelats, en français l’Ajonc ou Ulex parviflorus, L.

L’Armourière / Plantation de mûriers avec un trou de trop, le R du préfixe. Amorière serait plus heureux. Ravin des Amouriés CAD. de Trevilhac du côté de celui de Rapane. L.

Les Arques : – Deux arcades de pierres encastrées dans un mur. Quelque part entre le village et le Conc, Il pourrait s’agir de linteaux de cabanes ? Si cette transmission maintes fois répétée n’est pas une confusion avec le Bac dels Arques.

Bac dels Arques : P. Arques dériverait du latin Arca = Dolmen, tombe. > Fenouilledes.fr à – 2500. L. Sens de Bac à celui de la Mulade. > Col de las Arcas.

Col dels Arques : P. Adapté au languedocien selon JB = Còlh de las Arcas.

Camin dels Asèus / Chemin des Ânes : P. En présumant une ascendance occitane, Asèus ressemble à une corruption de Ases / Ânes au sens premier, sinon lié aux cultures céréalières et au dépiquage.

  L’Auzina : CAD Le Vivier. L’Ausina le chêne vert ou Quercus ilex. L.

Les Axinettes : L’endroit se caractérise par de grandes faîsses / Terrasses de culture  bien exposées, délimitées par un chemin de contrebande qui fut pavé et desservant le Claus ( Voir à ce mot ) local. En dépit de l’altitude, autour de 600 m, l’asperge y abondait naturellement. Une croix des rogations s’y dresse à deux pas de l’église romane.

Qu’es aco ? En prenant un risque minimal d’erreur, ETTES = PETITES. Le reste est plus hasardeux, la présence du X nous paraît surprenante, supplanterait – il comme il est d’usage un CH ou un double S ?  Manquerait il une consonne en initiale ? Ces interrogations aboutissent à six possibilités d’ascendance languedocienne. A Trevillach il existe un lieu dit Les Axinels.

  • Acina ou Açana + ettes = Soit la Cenelle  ou baie de l’aubépine. Elle – même nommée Acinièr ou Albespin, ce dernier l’épine blanche en traduisant. néanmoins ce postulat et le dernier soulèvent une incohérence avec la proximité immédiate de l’habitat. Comment concevoir des broussailles en terrain cultivé avec des chèvres et des moutons à l’entour, sauf régression culturale et retour à la forêt. Par ailleurs c’est d’avantage un terrain à érable de Montpellier plutôt qu’à aubépine.
  • Assina version Félibrige … Aussi !
  • Bacin + ettes = Bassin, bassine, cuvette.
  • Rasinet + ettes = Petite grappe.
  • Tacina – Tassina + ettes = La viorne mancienne ou Viburnum lantana. Mais ce joli petit arbuste commun sur le versant opposé, ne l’est pas en ces parages, trop cuisants à la belle saison. Enfin il est douteux pour un emploi en toponymie.

Aychart : CAD. Les Essarts du L. Vraisemblablement une corruption de Eissart = Culture temporaire sur brûlis ? Le premier est probablement phonétique car le AI languedocien s’entend Ei et le S doublé se prononçant CH. A défaut  trois éventualités :

  • soit un dérivé de Aissada avec son synonyme Eissada ou Aixada, la houe respectivement L et C.
  • Soit une variante de Eissarrar, croiser un labour. L.
  • Sachant que ici aussi la terre est basse, faisons un parallèle avec Eissalancar, s’éreinter en L. Voir ci dessous une éventualité à Aichausses.

La Barso : CAD. Sens indéterminé. Barsa à Le Vivier plus conforme aux normes de l’IEO. Côté IEC Barsa = Balai, encore du balai pour d’autres interprétations catalanes pareillement malaisées à superposer sur ce lieu.

Bente Farines : CAD. Le Vivier. P. Revu et corrigé par JB = Còlh de Venta Farinas. Reboisements au NO PC 992. > Vente Fride. Occurrences Vente Farine sur des cadastres de l’aire catalane.

Bois au Gouverneur : CAD. 1813. Au Gouvernement sur celui de 1914. Doutant qu’il y eut un gouverneur à Prats, la seconde désignation est à privilégier.

La Borde :  L. De nos jours sur la commune de Le Vivier en rive gauche du Rèc de l’Esquiròl, 8 hectares d’une famille de Prats. Selon sa définition généraliste, habitation attenante aux cultures ou à la bergerie et occupée durant la belle saison. Ce toponyme correspond communément aux métairies de la reconquête sur la forêt au XVIè siècle, un système permettant  au seigneur de tirer un revenu du sol. Quand était – il en ce confins de paroisses, l’endroit est inculte depuis les années 1950. C’était une terre fertile au vu de l’exubérance de la flore qu’elle en soit indicatrice ( Lierre, ronciers… ) ou pas, de prédilection pour la pomme de terre, la betterave fourragère, le maïs, le seigle et d’autres céréales. Plus anciennement une bergerie occupait les lieux. A Prats  cette désignation  a trait à un cortal  ( Voir  ci dessous ) amélioré, en ce sens qu’un espace cuisine, aux normes 1900 ou antérieures, s’y trouvait, éventuellement un local pour le matériel, pour dormir il suffisait de monter au fenil. Microtoponyme à usage familial afin de différencier d’une seconde bâtisse ?

Plusieurs bordes sur le territoire communal, la borde d’en Carbonne sur le GR 36 en périphérie de La Pelada.

Aux XII – XIII è. siècles c’étaient des biens  confiés à des serfs unis à leur seigneur par des liens de dépendance personnelle avec possibilité de s’en affranchir.

Bosc d’en Baillette : Bois de Baillette. L. et PAT. A l’origine ce patronyme s’écrivait Valette. Là nous ne sommes plus dans un bosquet mais sous une somptueuse hêtraie séculaire et un ancien chemin du bois au sens de tire de débardage avec un attelage de bœufs, la traverse de Vira.

Le Bousquet  : P. de Bosquet L. En direction de Le Vivier.

Cabés – Carlés : Deux noms pour un même lieu, ce qui ressemble à un passage du catalan au languedocien.

Ce n’est pas parce qu’un toponyme est actuellement catalan ou languedocien, qu’il en a toujours été ainsi et les coexistences ne font pas l’exception. Faut – il pour autant présumer des habitudes d’expressions différentes selon les lignées d’ayants droit ?

  • Cabés en 1638 semble être la phonétique de caves ou coves qui sont au sens premier des creux du relief ou sur une roche, des cavités. Caves s’applique à un tunnel gallo-romain à Espira de l’Agly, Coves à des silos à grains de la même période, Las Cobas quartier de Perpignan. Coba désigne une grotte sur le versant opposé de la Désix, vers Rapane. L’échine rocheuse de Cabés est trouée par de modestes grottes. Voir à l’article Histoire en 1638.
  • Carlés = C’est d’abord un oppidum à la très longue occupation, c’est aussi sans l’accent aigu un patronyme équivalent en français Charles, dont le curé de Sournia en 1743. Un Carlès couru des spéléos à Dourgne dans le Tarn, donc faudrait – il retenir la racine Car = Rocher ? Associé à camin il désigne Charlemagne, y aurait-il eu une antique route dans ces parages? Le chemin de l’Impériale non loin de là serait-il Le chemin de l’empereur ?
  • Variante du corbièrenc Carla ?  Où Carla s’accorde souvent avec rocher imposant et oppida.
Les cavités de Carlés, la grotte bergerie.

Pont dels Cabras : Pont des chèvres à Roquevert sur la Désix, L. y compris Pont. Ouvrage du IXè ou Xè siècle sinon romain, sinon des XIV – XVI è. selon la source.

 Cami de Caudiès : CAD. Camin de Caudièrs ( Cami de Caoudiès ) en écriture corrigée . Les deux communes limitrophes desservies sont Le Vivier et Sournia mais c’est le siège de la viguerie du Fenouillèdes que la mémoire collective a retenue. L’explication est que c’était un axe plus important que les chemins de traverse en tant qu’ ancienne route de Carcassonne à Elne par Rennes le Château, le col de Saint Louis, Fenouillet, Fosse, Sournia, Prades et Thuir. Avec une bifurcation à le Vivier vers les Albas, Ansignan, Estagel. Romaine à en croire la signalétique à Notre Dame de Laval. Itinéraire des armées royales jusqu’au XVII è. siècle. Ce qui implique d’innombrables exactions et des frais d’étape pour les paroisses traversées. Cami est simultanément la graphie catalane et la phonétique languedocienne de chemin.

Le languedocien Caudièrs pour Caudiès, le R final n’est pas fautif, c’est un des dérivés du latin Caldarius, Cauderia.

> Ci – dessous à  » Strada Confluenta « .

Campix :  CAD. ( Campich ) : Pich de l’occitan Picharra, hasard ou corrélation on y voit des sources à faible débit. Le suffixe ix serait-il celtique ( Barbix, Rasix … ) ? Assez déliré nous sommes aux portes de Pézilla au champ de la famille Pich d’où Camp Pich avant agglutination. Cela étant les registres de Prats du XVII – XVIII è. ne mentionnent que le patronyme Puch, Pich résulterait – il d’une corruption ? Il est situé à Pezilla au XVIII è. par l’historien Jean Peytavi Deixonne et existe toujours dans la région.

Canton Borgne ( Cantou Borgne ) : De nos jours l’impasse des hirondelles. L. Canton = Coin de rue, coin du foyer au sens de feu. Les rues du village ont porté un nom voilà bien longtemps au point qu’ils sont tombés en désuétude.

Cap Blanc : CAD.  Littéralement Tête ou plus logiquement Promontoire Blanc puisque le masculin prévaut. Éperon calcaire en belvédère dominant Saïssa, une excavation confirme que ce rocher a été exploité, peut – être pour le chaînage du farahon, ce qui reste à valider. Il était desservi par la traverse de Sournia à Pezilla en étant sis à quelques pas de son croisement avec le chemin dit de la Terre noire. Cap Blanc en catalan se résume à Tête Blanche, tandis que le sens languedocien comprend en plus celui de Promontoire B.

Ravin du Cap Blanc : Revu par JB = Rèc du C. Il devient le Rèc de la Gouneille dans son prolongement sur Sournia.

Cap de la Pinouse : CAD Le Vivier : PC 901 m. à La Pinouse avec vue imprenable jusqu’au Pech de Bugarach. > Pinouse.

Capela : CAD. 1813. Rocher C. lequel borne avec Sournia à Aychausses, mais la famille Capela indique un rocher Dels Capelas en un autre lieu, le chaos qui domine le chemin de la Terre Noire et la départementale 7, lequel aussi délimite avec Sournia. Hormis le patronyme, plusieurs définitions languedociennes accompagnent ce nom.

Capelania ( Capelaniu ) : Le presbytère, accent aigu sur le A final. L’ascendance languedocienne Capelanià semble devoir être retenue.

Al Carmeill CAD. soit Au Calmeil PC 781 m. Graphie de Calmeil selon le parler local L. , le double L semble purement phonétique et le cadastre relever du désastre, Carmeill n’est pas en usage. De l’occitan calma, pacage de moutons, lieu où les ovins font la sieste, hauteur avec des rochers ou à la végétation rase ( La Calm à Font Romeu, Calmeilles dans les Aspres , Calmel village disparu dans l’Aude, Calms aujourd’hui Camps sur Agly) . Du prélatin car = rocher. combiné à un diminutif eil = petit. Ce qui est en harmonie avec les parages de la croix. Nous suspectons eil d’être la phonétique de èl, ainsi Calmeil serait un dérivé phonétique de Calmel lui même diminutif de Calm, pourtant avec JB il devient Calmelh corrigé en L. L’article aussi est languedocien.

La Carrerasse : CAD. En languedocien Carrairasse = Carreirasse, dérivé du latin Carraria / Carreria pour chemin carrossable.  pourrait correspondre à une voie romaine sinon pré – romaine ou à un chemin de transhumance une carraira en languedocien. Cependant elle paraît quelque peu étroite pour cette vocation et un pavement a subsisté en plusieurs endroits Des pavés pour des brebis et des chèvres a de quoi surprendre, ce chemin à du avoir diverses destinations. Toponyme fort répandu dans le bassin de l’Agly. Aménagée en sentier de randonnée, balisage jaune. C’est aussi le chemin de traverse de Prats à Sournia

Prise dans le sens opposé elle mène à l’Hôtel de Matignon, lire De Garrigues en Ministères, le roman autobiographique de Claude Guillabert paru aux éditions de Saint Amans en 2010.

Une légende nous transportant au III è. siècle s’y rattache, elle est au toponyme Roque Traucada.

  • Le suffixe asse = rue, semble être d’origine germanique. Il est connu en rive droite du Rhin dans strasse. Les alsaciens ont Strasbourg.
  • Sans dévoyer la réalité d’une voie antique, il faut citer J. M. Cassagne à propos de Fargasse, la forge de Sournia : Asse est souvent à valeur dépréciative, plus rarement augmentative… Auparavant il aborde le cas de La Cabanasse sur la via Conflentana.
  • Asse peut aussi traduire l’ancienneté, l’obsolescence.

Chemin faisant on arrive à Campoussy et à son Carrièr ou Carrièra * / Rue au masculin et féminin où ont surement circulé des Carriols et Carriolas**. D’emploi encore banal ici Carreiroun / Sentier, sur ces bases Carrerasse paraît incohérent et doit résulter d’une confusion à l’oreille car le AI écrit languedocien s’entend EI.

* Lequel prévaut ?  ** Chariots et Charrettes, Toutes ces déclinaisons sont languedociennes pur jus.

 Sarrat de la Carrette L. Le premier indique une petite serre, c’est à dire un petit plateau.  Carrette est une dialectisation de  charrette. On l’a eu vu cartographié attenant au Plan de la Cort, cela paraît erroné puisqu’il est cadastré sur l’horizon nord de Sournia.

A Castagniés : CAD. As Castanhièrs / Aux Châtaigniers. As évoque à la fois une altération de l’article pluriel catalan Las = Les et de son homologue local languedocien Als. Castagniés pour Châtaigniers paraît aussi bien dériver du catalan que de l’occitan, respectivement Castanyer et Castanhièr, bref la châtaigne sans la jalousie.

 Lo Castèl / Le Château : Quartier haut du village, espace entre la tour et la Placette. La forme occitane est extraite de Nomenclàtor Toponimic de Catalunya del Nord – IEC / UPVD, lien en fin d’article. Nous avons lu le fantaisiste Castellas sur un site aux couleurs catalanes, jamais entendu dans ces murs, l’explication après recoupements est dans l’introduction. R. Tréton est convaincu que le château devait s’élever dans les rochers dominant la Chapelle et le pré des Supplices.

Catla : CAD. et IGN (Cailla) : Catlà sans faute par altération du languedocien Calhau / Pierre très dure, Caillou, le sens le plus élémentaire à nôtre humble avis et en matière de caillasse on y est bien servi. Sinon synonyme de Calha, la caille languedocienne. Catlla = Château en catalan sur le CAD. de Pezilla en continuité de celui pratois, du coup la  » Correction  » de JB diffère avec Catlà à Prats et Catlhà à Pezilla. Un Catla à Conat. Toponyme qualifié de très ancien par R. Tréton.

Curieusement en remplaçant le T par un R on obtient Carla vraisemblablement synonyme de Carlés, un autre lieu dit qui le jouxte et nous propulsant à l’aube de l’humanité.

Font d’en Cauneille : PAT. ,  venu au XVII è. du bassin du Rebenty – Cailla ?

Caussi : CAD. Le Vivier Caoucé : CAD. de Felluns – Caussi IGN. altération P. du L. Causse. Bien nommé, pour un mamelon calcaire.

Sant Cernin ;  CAD. Sant Serni oralement, L. Saint Sernin, église disparue. Démembrée du territoire de Prats à la Révolution avec la vallée de Pressillas où elle est sise, L. Précisions au terme Sant Couat.

La Chapelle :  ( La Capeille ), c’est à dire que inversement au presbytère, la forme catalane semble prévaloir. Elle borde le Pré des Supplices et la Carrairasse, d’ailleurs Ste Anne aurait occupé les lieux ? L’équivalent languedocien est Capéla.

Las Chausses : CAD Prats, Aychausses CAD Sournia : (Aychausses IGN, Aïchosses). A Prats de bouche à oreille Aichausses règne sans partage. Las Chausses est séparé d’Aychausses et de Sournia par le microtoponyme St Martin.

Ai apparaît être une amputation de la dialectisation audoise de Las en Lai puis Ai en vocalisation ( Jean Pierre Piniès ). Lai comme Las = Les, mais Las est absent de l’Alibert en tant qu’article, s’agirait – il ici d’une contribution catalane ? Avec Las, hélas ! On comprendra que les linguistes ne s’accordent pas de part et d’autre des Corbières …

Chausses s’approche de causse, même sens sur l’ Alibert que sur le Larousse. Au sud de la combe le paysage est conforme au terme géographique. Ce qui nous amène à Eissuch, sec en L., d’autant que le S jumelé se dit CH.

Chemin du Bois à Sournia : CAD. Sournia et Prats. Selon la mal nommée correction de JB Camin del Bosc , corrigeons cela. A l’approche de Sournia il bifurque pour devenir Tire du bois sur une  » branche ouest  » et Chemin du Bois de Le Vivier plus à l’Est, ce  » Délestage  » s’achève peu avant la gendarmerie, donc nous sommes sur une ancienne tire de débardage qui venant du Bosc d’en Baillette passait à Sournia après La Coutibe, le Sarrat de la Carrette, le Cami d’el Bosc et le Rial.

Chemin de Sournia à Sainte Martine : CAD. Sournia. Ste Martine correspondrait au vallon en limites de communes à Las Chausses PC 690 et carrefour de chemins. Selon la carte d’Etat – Major du XIX è. ce serait plutôt San Martin.

Chemin de la Terre Noire : CAD Sournia que ce chemin paraît destiné à éviter puisqu’il le contourne. Ce qui est surprenant, c’est le Français, habituellement on rencontre de part et d’autre des Corbières le consensuel Terre Negre, en écriture corrigée sans accent. Correspond d’une part, à la traverse de Rabouillet prise dans le sens du retour, ensuite en contournant le cortal du Clòt d’en Rivière et à destination du Pas de la Mandre, au delà il  » Plonge  » au fond de la vallée. D’autre part dans la direction opposée, il serait l’itinéraire idéal à destination du Castellas du Causse de Sournia ( Celui dit Castel Vièlh en 1371 ? ). Le Rèc du Rial coupe ce chemin dans une canalisation édifiée en pierres.

Clapadou : CAD. 1813, ( La Clapadou ). Clap = Pierre, Clapa = Eclat de bois ou copeau, Aclapar = Couvrir de pierres. L. JB dans sa correction en occitan avance l’Aclapador, le souci est que ce terme est absent de nos dicos, y figurent Aclapar avec d’autres déclinaisons.

Le Claus probablement Al Claus : L’ enclos, le clos. Les environs du tennis, les vignes y étaient closes par des murets. L. Al Claus s’appliquait usuellement à la réserve seigneuriale. Le droit de clore était propre au seigneur. Espace vraisemblablement dédié dès l’origine à la vigne en tant que culture précieuse. La proximité de l’église à 300 mètres conforte ce qui précède. Un endroit contiguë nommé Tancorat, entre le chemin éponyme et la traverse de Pezilla, voir à ce toponyme ci dessous.

Clòt de la Font Barbix : CAD. Balbix CAD. 1813. Le clos de la fontaine de Barbix. A Prats Clòt correspond invariablement à un embryon de vallée. D’après Rodrigue Tréton c’est un marqueur très ancien, il a relevé Berbix et Brebix au XIV è. Il est de toute évidence antérieur à la famille Barbe.

En règle générale Font en Fenouillèdes est à interpréter Source, c’est à dire en l’absence de fontaine bâtie. Elles sont nombreuses au bas d’un mur de soutènement de Faïssa / Terrasse de culture ou d’ancien chemin mais la plus part du temps saisonnières voire seulement remises en charge lors de tempêtes exceptionnelles.

Clòt del Rach : Un T est présumé après le A.  Rach = Ravin. Celui en direction de Sournia aussitôt après La Rabouillère. L.

L’appellatif rach relève de l’occitan rajar « Jaillir, gicler «  Claude Pla. La tempête Gloria l’a mis en charge. Le verbe Rajar a cours aussi côté catalan.

En dernier lieu le relief, l’orientation et l’occitan ancien permettent d’imaginer la variante Rai = Trait de lumière quand il doit enfin atteindre le fond du ravin.

Clòt d’en Rivière : CAD. de Sournia. Pat. tourné en Ribéra par JB sous prétexte de corriger en occitan, hors Ribéra est le catalan de Rive, Rivage comme le Ribéral sur la rive gauche de la Têt en Roussillon de Millas à St Estève. Ribièra aurait été conforme à la correction en occitan si Rivière n’était pas un nom de famille du Fenouillèdes, ce qui est démontré par le En honorifique.

Peut – on accepter que nos patronymes soient frelatés en catalan, autre étranger ou nom sans rapport !

Coba En Calh : Grotte En Calh à Trevilhac, lieu – dit  Rapane près de la route. A nôtre avis la forme Coba d’en Calh est une déviante. Si Coba est catalan, le languedocien En Calh traduit l’inachevé, un grain ou un fruit non arrivés à maturité seront exprimés ainsi. De même la pré – puberté ou les fontanelles avant leur cohésion. Coba en Calh selon la graphie d’Oriol curé de Trevillach en 1894, ce prêtre étant natif de Bompas donc catalan. Cova d’en Calés a tout l’air d’une corruption.

Combobella : CAD. 1813, Combo Bella CAD. 1914, ( Coumo Beilla ). L’origine identitaire de l’adjectif et son sens posent question, a – priori la forme cadastrée Bella correspond autant au languedocien Bèla qu’au catalan Bella = Belle, soit Combe Belle. Pourtant la P. n’est pas en adéquation, Beilla suggère l’habituelle inversion du V en B aboutissant à la languedocienne Vièlha = Vieille, donc Combe Vieille, la version catalane serait Vella. Il resterait à savoir par rapport à quoi cette combe aurait été qualifiée de Vieille ? Il reste surtout la tradition apicole, chaque propriétaire avait son rucher et en ayant à l’oreille Beilla on a de quoi écrire Bèlha = Abelha = Abeille. Avec JB l’universitaire catalan sollicité pour la traduction languedocienne, on en arrive à Coma Bèlha, Coma est catalan, le Comba occitan aurait été mieux assorti. La graphie Abelha est génératrice de confusions P. par rapport à son équivalent catalan Abella, les cadastres en bourdonnent jusqu’à la frontière.

Les Commandeurs : En souvenir de la présence templière ou en relation avec l’intérêt panoramique du lieu – dit ? R. Tréton privilégie la première hypothèse.

Las Corbes P. et L.  Indique des ravins à l’écoulement  saisonnier, justement c’est le cas à l’endroit qui nous intéresse en amont du captage du Prats d’en Pézilla. Le rapport au corbeau communément avancé dans tout le Languedoc est la plupart du temps  fantaisiste sous les cieux méditerranéens, toutefois  ils n’y manquaient pas de grains quand les céréales occupaient l’espace. Cela ressemble à une confusion avec Corbatièra, cité dortoir habitée par des corbeaux dans la proche banlieue… d’un champ de maïs.  La plus part des étymologistes estiment que Corbes dérive du radical pré – celtique Korn, variante de Kar = Rocher, mais sur ces champs point de rochers escarpés ou pas.

Corno Miquel : CAD. Coin de Michel voire de Miquel un patronyme du cru. Peut – être Cornouiller de … ( Cornus sanguinea ) le tout en languedocien muni d’un accent grave sur le O et non le A. Le Corn catalan trompe énormément … JB le rectifie en Còrna Miquèl.

La Costo : CAD. ( La Coste ) Le coteau, Còsta sans faute en L. Le sens de chemin est autant à retenir. Relativement souvent présent sur les cadastres du Conflent.

Sain Couat, San Couat : CAD. Sant Cugat en C. Saint Cucuphat. Hormis un pan de mur cette église, d’une belle emprise, a disparu de même fortuitement sa fontaine. L’article dédié à l’église paroissiale Saint Félix vous en dira plus. Il est à remarquer que le catalan Sant Cougat ou Cugat cohabite chez ses locuteurs avec son équivalent languedocien Sant Couat. L’universitaire catalaniste que l’on sait remplace le nom occitan par son synonyme catalan en déclarant corriger en languedocien, reconduction de cette incorrection sur le prolongement de Pezilla ! Limitrophe de la commune de Pezilla, comme St Sernin l’est de Le Vivier et Ste Martin(e) de Sournia, une telle implantation signe une origine d’époque carolingienne.

Le Cougul  : P. Deux possibilités, soit Coguol le coucou occitan, soit une queue en allusion au resserrement de la vallée ?

Coumail d’en Bourgat : CAD de Le Vivier. Logiquement le P. Coumail / Petite Coume, devrait s’écrire Comalh mais ces deux termes, nonobstant leurs occurrences, sont absents des dicos du Languedoc. A classer dans les lieux – dits démembrés de Prats au bénéfice de Le Vivier : Les Fangals, L’Argentinière, L’Auzina, Pressillas, Sant Cernin, etc .

Bourgat n’est pas seulement un patronyme, reste que sur les registres nous n’avons relevé que Burgat et Burgade. A Le Vivier on est sur un sol où règne la Bruyère arborescente / Erica arborea, en languedocien Bruc, Bruga blanca, Brugal, Brugalièra ou Bruguièra / peuplement de bruyères. La bruyère se dit Broc en Gascon.

Comail de Loste : CAD Géoportail Le Vivier = Gourgatières, voir à ce mot. L’interprétation de Loste n’est pas évidente, s’agirait – il d’une agglutination des L. L’Ostal = Maison ou de L’Ost = Période d’engagement militaire médiéval ???

Coumail ou Coumeil d’en Marti P. Petite combe de Marti, Marty voire Martin.

Coummerça : CAD. de Pezilla. Une corruption de Commerce, avec une antériorité aussi bien la C. Comerç que la L. Comèrci. Quand à l’interprétation de JB Comarçà elle est introuvable dans les dictionnaires.

Ravin de la Coummo : CAD Coumo dels Orts prolongée.

La Coumo dels òrts / La Combe des jardins : CAD. Phonétique languedocienne de l’équivalent catalan Coma = Ravin. La graphie occitane étant Comba. Coume, ce dernier tout en étant occitan n’est pas considéré appartenir au vocabulaire languedocien. òrts sans la H initial c’est le jardin potager en Languedoc. Là encore sous prétexte de corriger en occitan c’est la forme catalane coma qui a été choisie.

Couq : CAD. Conc sans faute ( Counc ) : Conque, figuré Al Cros sur le cadastre, un synonyme occitan signifiant Le Creux. L. C’est aussi le nom cadastré du Rèc dels Falhièras.

Ravin du Counq : CAD. Phonétique de Conc. Rèc del Conc proposé par JB mandaté pour corriger en languedocien. Il a son jumeau à Pezilla de Conflent où le prolongement du ravin d’Antinés est aussi désigné Conc.

Pla de la Cour : CAD. 1813 Prats, Pla de la Court CAD Sournia = Plan de la Cort en graphie heureuse, L. Un plan est un terrain plat, une plaine, un plateau. Avec JB logiquement Cour devient Cort comprenez en languedocien un enclos. Cort a un sens commun de Cour de Ferme dans les deux parlers. Sa traduction  » Corrective  » de Pla diffère entre les deux territoires.

Lou Courrédou : P. Un impasse relativement étroit nous menant à Corredor = Corridor. C. + L. C’est un des noms très ancien des rues du village, qui se cache sous les plaques actuelles apposées dans les années 1980. Lou est la prononciation de Lo/ Le, singulier de Los.

Coutibe de Pressillaa : CAD. de le Vivier De Cotiu ou Coitiu = Terrain inculte en languedocien. Un des innombrables mots du dictionnaire Gabach usité par les catalans. Coutibe dérive de la phonétique de Cotiu. Sens de Pressillas, mystère ? peut- être une corruption de Pressillac, comme Bournac, Cadérac et Frédérac, chacun à Le Vivier, ces suffixes en AC évoquent d’emblée des propriétaires Gallo Romains. JB propose Pressilhàs. > le Recueil des chartes du Masdeu volume 1, . L’article église St Félix et fenouilledes.fr Chronologie en 285. L. JB suggère la forme occitane écrite Cotiva mais elle désigne un Champignon !

Cova de les Encantades :  Grotte des fées à Pézilla de Conflent. Extrait de Lieux et légendes du Roussillon par Jean Abélanet.

Ce Cova c’est à dire grotte de l’autre côté des frontières (1258 et 1659 ) est étrange* dans le bassin de l’Agly, il ne correspond pas  à la désignation des cavernes du Pays qui est Cauna, la caune de Carlés de la dorsale de Prats; D’autant que dans ce recueil le Fenouillèdes ou Fenolhedés en Languedocien apparaît exclusivement sous ses déclinaisons exotiques qui sont Fenollède et Fenolleda écrites à la catalane.

* Étrange sans être étranger. Voir la précédente cohabitation catalan avec languedocien au travers de Cabés – Carlés.

Col de la Croix de Fer / Còlh Crotz de Fèrre* :   A l’intersection des chemins de Prats  à Trévillach , de Sournia à Pézilla et de l’église de Sant Couat. Oratoire des Rogations, témoin de processions à la fertilité, un rite lancé par St Mamert évêque de Vienne en 474. * D’après Nomenclàtor Toponimic.

Al Cros : CAD. Al Cròs corrigé en L. Voir à Conc.

Crotz ( Croux ) des Axinettes, des Falhièras, de la Soulano, Croix de Fer, toutes des Rogations. Croix de mission du Calmeill. Croix de Garouilla et de Moussen Perillou toutes deux disparues. Voir pages Histoire en 1638 et 1888. L.

La Désix : Torrent, nouvelle terminaison façon Vercingétorix, A. de Pous propose Désig. Adasig est quelque fois avancé, Adadig en 1142. Là on se rapproche du commun Adoux lequel s’applique à une source = Dotz ou par dérive Adotz, la Doux à Rabouillet où la Désix naît. Ce toponyme est de ceux susceptibles d’être liés à la pénétration des Tectosages de la Narbonnaise vers – 300. Henri Guiter y a décelé un substrat basque.

La Devésa : La Devèze en francisant. Bois, pâturage réservé au seigneur et interdit d’accès à autrui, jeune bois où il est défendu d’amener les bestiaux, etc. Trois localisations, Feysso la Dévése sous la Garabouillère + en forêt de Le Vivier attenante au Col de Venta Frida + La Désix à Roquevert pour le poisson. Devésa ( Débésou ) est une forme synonyme du languedocien Devés, nombreuses occurrences mais absentes des dictionnaires. D’autres interprétations sur fenouilledes.fr/toponymes

Feysso CAD. 1813 évoque la Feixa catalane. A Prats elle va de pair avec la Faissa languedocienne selon le propriétaire qui s’exprime. Phonétiquement Faissa devient Feicho. Ce sont les terrasses de culture sur mur de soutènement ou sur les hauteurs de Bellegarde et du Col de Guza en simple talutage en terre.

Camp d’en Duffour : Champ de Duffour, Voir article Histoire de ce site en 1750. L.

Esquiné d’Aze : CAD. de Sournia sur la ligne de crête  IGN PC 710 dite Aîchausses depuis Prats, P. de l »Esquine d’Ase  / L’Échine d’Âne. En catalan on aurait eu Esquena d’Ase. Esquino d’Azé sur la flore de Gaston Bonnier 1853 – 1922, c’est un terrain à salsifis noir ! Le L. Esquina d’Ase est le seul à retenir.

Font de l’Esquiròl / Source de l’écureuil : Esquiròl est bilingue L. et C., mais ce dernier a perdu son accent dans la sauce. A Le Vivier sous La Borde pré citée donne cours au Rèc de l’Esquiròl à Aigas Biòlas. Une canalisation, toujours opérationnelle permettait d’alimenter le Pesquièr ( vivier ) du château féodal de Le Vivier. Pourtant en 1890 l’instituteur A. Simorre ne la mentionne pas et situe la prise d’eau sur la Grave.

Chêne vert / Quercus ilex de 3, 25 m. de circonférence approximative à l’Esquiròl.

Bac de la Fage et Sarrat de la Fage / Le Bac de la hêtraie : CAD. Le Vivier, de l’occitan Faja = hêtraie, lui même issu du latin Fagus = Hêtre. Orientation nord oblige quelques sujets descendent jusques vers 700 m d’altitude. Rien d’extraordinaire en cela puisque près de la source de l’Agly on rencontre la hêtraie – sapinière sans s’élever autant. > Sarrat d’en Peyre.

Le Fajàs / Le Hêtre ou Fagas : Curieusement le premier prévaut sur le G. latin. Ici celui d’en Baillette classé arbre  remarquable. Dans la forêt de Le Vivier aux confins avec Prats. L.

Falgasses  ? C. + L.  Le suffixe asse comme Carrerasse amène à rappeler qu’il y passe le Camin de Caudiès, cependant une réserve est à émettre. S’agirait il de Falgas ? Un nom de lieu dit qui n’est pas rare, au point de le retrouver dans la même vallée, ou guère plus éloigné Les Falgassous un petit plateau dominant la rive droite de la Désix. Falga de falguièra, falgaira… La fougère aigle. Comme fallières, le Rèc des Fallières.

Rèc dels Falhièras (Fallières ) L. Le Ruisseau des Fougères. Vraisemblable francisation de l’occitan Rèc dels Falhièras. Prolongé du Rèc del Conc. Sur ce cours haut il n’est en charge qu’à l’issue d’un déluge. Sur sa traversée du terroir de Pezilla de Conflent il est dit Rèc Matheu, l’absence de la particule honorifique En nous fait présumer une corruption de Mata = Touffe en usage dans les deux parlers et non loin de là toponymiquement mais Matheu pour Mathieu est un des principaux patronymes du Pays. Y en a t – il eu à Pezilla ? Probablement, toujours est – il qu’il est historiquement attesté dans un rayon de 7 km en couvrant plusieurs villages.

Les Fangals : CAD Le Vivier. Un dérivé de Fanga = Fange, Boue en L. Lors de violentes tempêtes du type Gloria janvier 2020, un modeste ravin s’anime d’un chapelet de sources et d’autant de pertes.

Montée des farahoners / Montada dels farahoners : ( Mountado dels faraouners ). En langue d’Oc  la racine Far équivaut à Phare. Dans le bassin de l’Agly il faut comprendre Tour à signaux c’est à dire Farahon. Le « donjon » qui domine le village en était un au XII è. siècle. Le signal sous l’aspect de flammes nocturnes ou de fumée en plein jour  était allumé par le Farahoner.  Farahon et Farahoner sont des termes du Fenouillèdes et absents des dictionnaires catalan et languedocien, seul Far figure dans le dernier. La variante catalane Faroner s’applique à un gardien de phare.

En langue d’Oc, Montade s’applique à un accès sévèrement pentu, là une rue laquelle aurait pu être aménagée en escalier, une main courante opportune y est déjà. Noms historiques des rues, voir à Canton borgne.

Rèc de la Farda (Farde , Fardo) :  L. Littéralement le Ruisseau du Linge, en fait de la lessive puisque les ménagères de Prats l’ont fréquenté jusques en novembre 1902, date correspondant à la mise en service du lavoir sous la Font Vièlha .

Favièra L. ( Fabière ). Une fabiére étant un champ de fèves = fabes. Elle était après le blé la plante la plus importante dans l’alimentation en permettant de constituer des réserves pour l’hiver. Objet d’un commerce transfrontalier, en temps de paix.

Sainte Félicité : CAD. Sournia Santa Félicitat / Sainte Félicité de Carthage, église du IX è. attenante au lieu – dit La Counfrario variante de Confrarià = La Confrérie.

Las Foînes : IGN Un rapport envisagé avec Faînas = Fouines, misère. Avec une inclination pour ce dernier sens, anciennes cultures en terrasses ( Faîssas ) sur pente abrupte et sol squelettique. L.

Pas de la Barrière : Cette désignation est plus ancienne que le gîte éponyme. C’était une des  » portes  » du village par la rue du château, plus exactement une barrière où les chèvres s’y regroupaient au son de la conque marine du berger communal lequel annonçait une journée à paître dans les lieux dédiés. Une véritable porte était à la rue des Corbières, on devine son ancrage sur la façade d’un garage.

Plan de las Forques  : L. ( Pla de las Fourques ) Ce toponyme s’applique pareillement à un carrefour d’axes de communication ou aux fourches patibulaires qui étaient généralement implantées en de tels confins de paroisses ici un col entre Sournia et Prats, les bandits de grands chemins étaient prévenus à leurs risques et périls. R. Tréton, qui s’est déplacé in situ, privilégie ces origines. Nous sommes sur une étoile à 5 directions :

La route moyenâgeuse Carcassonne – Limoux – Caudiès – Le Vivier – Sournia – Prades – Elne.

Un chemin à destination de Rabouillet en venant de Prats. Chose de prime abord incohérente Géoportail le fait passer sur les sommets, versant nord, par la Pelade de Le Vivier, ce qui amène à un important détour ?

A proximité immédiate une variante de celui entre Prats et Vira via le Fagas sur la bordure N E. du plateau et en communication visuelle.

> Pré des supplices.

Avec J. M.  Cassagne  Forques est typique du domaine occitan. Cependant il n’est pas dans l’Alibert, seules des variantes y sont dont : Forquèla / Petite fourche, Forquejaire / Utilisateur d’une fourche. Christian Camps dans son dico de catalan rattache Forques aux fourches caudines.

Rèc Fousc : CAD. Fousc phonétique du L. Fosc = Obscur. Nombreuses occurrences désignant des ravins de l’aire catalane, le terme est en usage dans les deux parlers

Le Four à Chaux : A Cabés – Carlés.

Al Frigoula : CAD. ( Frigoulat ) De frigola le thym du Languedoc donc traduisible en Au Thym, ce qui est en adéquation avec la palette végétale antérieure à la fermeture de l’espace. Sinon dans le même parler selon Pierre Malvezin, Frigoula = Envie de sauter, danser. Trépignement d’un cheval, saillie ? Mouvement nerveux chez l’homme. Avec JB il évolue en Frigolar.

A Fumades : CAD. A l’origine probablement Als Fumadas, aux Fumades en francisant. Pourrait désigner un espace de fumage de viande au néolithique ? Un toponyme similaire à Caramany, voir liens en conclusion. Sinon les toponymistes y voient un dérivé de  » Fémus  » le fumier. Il s’agirait d’une aire de couchée pour les ovins, par voie de conséquente d’un parc de fumure. Las Femadas = Les Fumures, autant sur l’aire catalane. Le souci est que, dans chaque parler, le préfixe Fum a rapport avec la Fumée et Fem au Fumier.

Garabouillère : CAD. JB le rectifie en Garrabolhèra. : En occitan Garra = Endroit pierreux. Garrabièr = Eglantier, un indice de la fertilité du sol. Les cartes situent un Garrabet à Sournia, ce lieu – dit est mentionné sur une charte de 982, ce qui à nouveau implique la présence d’un indicateur languedocien antérieur à la prétendue occitanisation du Fenouillèdes, elle aurait été initiée à l’issue du Traité de Corbeil et auparavant on y parlait que le catalan selon le seul Henri Guiter. Le seul car ses adeptes catalans ( Y a t’il un linguiste dans cet orchestre ? ) ne faisant que le clamer fièrement. > Rabouillère.

 AL Garouillat : CAD. ( Garouilla ), le l. Garrolha ou Chêne à Kermès et nous donne ainsi une vague indication de la situation. JB fait prévaloir la forme Garrolhat = Cépée de chênes, une cépée est un bouquet de troncs. L’Alibert le traduit également par Dispute, Querelle.

Garrolha aurait désigné initialement l‘écorce des racines du chêne kermès exploitée pour le tanin. Par extension le kermès lui – même, H. Harant et D. Jarry.

La Gauna : ( Gaouna ) Au – delà de la rue ainsi nommée au début des années 1980, il s’agissait déjà  de la frange du bâti dominant le lotissement en cours. Y aurait – il eu un N final muet comme pour Sournia ou le Col de Tulla, Tulhan du temps des carolingiens ?

Versions Claude Pla / Termenès Fleur D’Épine, lequel a répertorié  La Gauna avec un accent aigu sur le A final à Laroque – de- Fa, Maisons, Quintillan , comme ici des lieux habités.

  • Pourrait être issu du gaulois Acaunos = Pierre, rocher. L’antique falaise d’Acaunus dans le Valais, au pied de laquelle sera crée un sanctuaire regroupant les ossements des 6500  martyrs de la légion des coptes thébains, massacrés par les romains pour avoir refusé au nom de leur foi  de persécuter d’autres chrétiens vers la fin du IIIè siècle, si Saint Eucher évêque de Lyon a dit vrai. Ce lieu sacré précède l’abbaye de St Maurice … Assez pour un parallèle avec les rochers sur lesquels s’élève le farahon.
  • Autre hypothèse, une ascendance avec l’abbaye de St Maurice d’Agaume construite au VI è siècle en succession d’une église du IV è. Acaunus,  Acaunum, Agaunum, Agaume, La Gauna.

Appartenance à l’héritage toponymique Basque ? Gaona et Gauna sont présents au Pays Basque Espagnol en tant que patronyme et nom d’un petit village Iruraitz – Gauna. Sinon en languedocien Gaunha : Joue, visage, trogne, creux d’arbre … .

Gazalma : CAD. de Felluns au moulin des seigneurs de Le Vivier. Evoque une corruption des L. Gasalha en français Gasaille pour contrat de bail d’un cheptel, Métairie. Aussi Gasanhar = Labourer. La Matassa étant contiguë on envisagera une dérive de Gaselh, Gazel = Gué. Dico Lo Congrès, opportun pour se rendre de Felhuns à la meunerie, à Pezilla ou à Prats.

Ginebre – Ginièbre : ( Ginèbre ) = Genevrier cade. Ce toponyme se situerait aux alentours de la miellerie Gondron mais comme pour Aragnos il pourrait y avoir contestation, à moins qu’il ne s’agisse d’une désignation à usage privé afin de situer un champ par rapport à d’autres. D’autre part ce genre dont la limite de son étage équivaut grosso – modo à l’altitude du village, est prolifique dans ces parages, son usage toponymique en est rendu improbable hors éventuelle particularité du dit genévrier.  Plusieurs concernant des végétaux me sont sortis de l’esprit. Genibre alias ( Génivre ) synonyme en restant côté croix raymondine.

Le Gouffre : Plus exactement une cascade cernée de pentes telles qu’il y est aléatoire de s’y agripper semelles comprises. Cette verticale de 6 m / +, une des plus hautes de ce torrent, devient couramment à eau tarie.

Ravin de la Gouneille : Dit aussi de Saïssa. Gouneille constitue en quelque sorte un compromis Catalan – Occitan, de ce dernier il se rapproche de Gonèla = Femme sotte, Homme lâche, vêtement qui descend comme une soutane. La tenue vestimentaire catalane Gonella se compose d’un body et d’une jupe, elle est homme – femme. Ce ravin est l’extension du Rèc du Cap Blanc en territoire de Sournia.

Gourgatières : CAD 1812 Le Vivier. Gorgatières, dérivé de Gorga en bon L. Gourg en français, c’est à dire une mare en milieu karstique, en condition d’eau pétrifiante, en ce sens ce toponyme est surprenant dans un environnement marno – schisteux.

Cela étant une gourgue en langage francisé est un bassin, une réserve d’eau attenante à une source ou alimentée via une paissièra. Ce type de réservoir en pierre locale habituellement d’une dizaine de mètres cubes au grand maximum, permettait de s’affranchir du tour d’arrosage des potagers qui pouvait être à des heures impossibles. Le plus grands bassins sont ceux de la Font de l’Esquiròl, d’une contenance approximative de 25 M3 et deux aux Aguzanes, l’un au volume approché du pré – cité et un autre de 90 M3 environ. Les cubages s’entendent en l’état actuel de leur comblement.

La grimpette : On dirait Montada en langue d’Oc, curieusement seule la forme française a cours. Le seul intérêt de ce toponyme étranger à ceux languedociens qui l’entourent est qu’il  se cache sous la plaque rue Ludovic Massé. Ce romancier présenté par Grasset au prix Goncourt fît quelques séjours en ces lieux. Plus récemment  dans les années 1960 – 80 cette rue était celle des  Aveugles. l’Union des Aveugles 66 y avait fait construire une maison de repos, comme on le pressent les accès étaient inadaptés à cet usage. L’agencement des locaux n’étant pas mieux pensé ses dirigeants préférèrent vendre ce domaine.

Prat d’en Guillet : P. JB le remodèle en Pré de Guilhet. Vraisemblablement un diminutif de Guillo. Autre patronyme des environs à rattacher : Galet.

Camps d’en Guillo : CAD. 1813, Champ de Guillo PAT. ; Anciennement un propriétaire de ce nom. A moins qu’il ne s’agisse du renard = Guillo en catalan, a – priori on lirait alors D’el Guillo. Est – il pertinent de traduire un patronyme, toujours est – il que JB le remanie en Guilha = Bride de sabot, Longe de cuir pour attacher les brebis. Aussi Désir instinctif, Dévorer des yeux.

Il serait sûrement jouissif de savoir par quels fantasmes JB est troublé.

Coll de Guza  : CAD. de Prats. Coll est catalan. Avec JB le second devient Agusar = Aiguiser de part et d’autre de la frontière de 1258. Traditionnellement cadastré Col de Guza à Le Vivier. Voir à Aguzanes.

L’Hort des Encantades : André Guiter en 1875, repris par Jean Abélanet. L’Hort tel quel est catalan, les Encantadas sont des fées tant en Catalogne que en Occitanie. Voir l’article Histoire en 1874 et la remarque émise à Cova de les Encantades.

Ièras : ( Ières ) Aires à dépiquer selon l’Alibert, bizarre s’agissant de sols en terre et non dallés ? A l’entour de ce qui fut la cave coopérative, plus durablement les moutons ariégeois ou catalans y étaient parqués au temps des transhumances. Agglutiné en Lière de Rodes sur les hauteurs de Pressillas – Le Vivier, L.

Rèc de las Illos : CAD. Chevauche la limite communale avec Felhuns. Le déterminant est l’une des variantes du languedocien Illas soit îles avec  en ne retenant que quelques synonymes, ilhe, Iscla… Au IXè siècle Yla et Ylles concernant Ille sur Têt, voilà pour les origines romanes. Visiblement le sens occitan diffère de celui attendu, point d’île, d’îlot, en se référant au dictionnaire Alibert. En languedocien il s’agit d’une bonne terre riveraine d’un ravin ou d’un cours d’eau,  d’un atterrissement sur une rive.

A Prats il se situe  dans un vallon assez encaissé au confluent du Rec de la Coummo avec une ravine descendant de Campix. Compte tenu du relief l’accès en voiture n’est possible que depuis Felluns. Là géographiquement parlant, l’approche pré – romane de R – L Portet semble préférable, elle privilégie le sens basque de – Passage étroit et difficile, sortie difficile. Ce qui paraît évident quand venant de Prats, on atteint les premières cultures de Felluns. Idem pour la topographie de la vallée de la Têt en amont de Ille. Analogies pour le moins fréquentes en Corbières – Fenouillèdes où ce nom a été attribué à des centaines de sites.

Rèc de la Farda, Ravin de la Coummo puis Coumbo et Rèc de las Illos suivi de Los Illos pour un même cours d’eau dans le sens de son écoulement.

L’Impériale : P. Le chemin qui relie le col de la Croix de Fer à Saïssa. Bien plus ancien que sa désignation à priori napoléonienne ne le laisse à penser, il est la continuité du chemin de Trévillach traité dans cet article. De plus si une diligence à étage s’y est engagée, son cocher était obligatoirement le roi des rênes, plusieurs virages sont en épingle. Impériale est le nom de baptême des routes aménagées sous le second empire entre 1852 et 1870. Localement cela concerne la départementale 117 mais sa construction ayant débutée en 1845, elle fut d’abord dite royale. Retour à Prats, pour l’anecdote signalons un rocher couronnant le PC 651 dont le profil, observé* depuis le col de la Croix de Fer a l’allure d’un aigle prêt à prendre son envol.

 Il se raconte que c’était aussi  une tire de débardage du temps lointain ou des bœufs tiraient des grumes de Boucheville par le Calmeil et Aichausses, je dirais peut – être plus logiquement issus des forêts de Le Vivier. Il en ressort que c’est soit une confusion ( Epingles pré – citées ), soit une variante du Chemin du Bois de Le Vivier à Sournia évoqué plus haut, clarifications à Le Palhado. Jusqu’ à la décennie 1940 c’était le parcours obligé pour aller prendre le bus à Roquevert. Pareil arrêt pour ceux de Campoussy.

*Observable dans les années 1960 à la faveur de la coupe Beltramelli.

La Jagude : CAD. Le Vivier. Du L. Jaguda = Couchée. Ces champs étant éloignés du village, on présumera que des propriétaires y ont dormi à l’issue de journées harassantes. Se dit aussi d’un lieu d’étape, on est sur le chemin du Col de l’Espinas en direction de Rabouillet.

Se dit Ajaguda en catalan où Jaguada = Mentir sur le Lexilogos catalan. Jagude figure sur des cadastres de Catalogne Nord.

Jasse : Sens approché de Jagude, mais là il s’agit de gibier et parcs à bétail. Plusieurs sont cadastrées sur les communes limitrophes. Ce terme et Jaçal ne seraient pas L. encore moins C. mais Provençaux. Développements à Etymologie occitane / Jasse.

Chemin Lòn de Trévillach : CAD. Chemin Luonh = Le chemin qui mène loin. Sinon Long = long, lent, depuis longtemps, de toujours. L.

Fontaine Ste Marie *, Fonte Marie, Fontmarie L. Au moulin de Roquevert lequel est pourvu en eau par cette importante source et non par la Désix qui le borde. L’invocation de Marie inciterait à présumer la récupération d’un culte de source d’époques pré – chrétienne mais Marie est un patronyme des plus anciens de la vallée, déjà à Rabouillet en 1382. * Archives inventaire an VII, Moulins du Fenouillèdes, AAPO 2021.

Le Ménié P. + Méné IGN.  grotte chapelle du Ménier. En remplaçant l’accent aigu par un grave sur le deuxième E on obtient l’équivalent de mine, mineur, minier en Languedoc. Décidément l’endroit est vraiment curieux. Montalba le Château a son Ménié, une ancienne mine de barytine. Voir l’article histoire en 1874. JB corrige en occitan avec Menièr.

Milles : ( Millès ). Las Milhàs ou Le Milhès, Milhàs d’après Nomenclàtor Toponimic.  Maîs, millet, sarrazin. L.  Du quel est – il question, le millet ou le maïs ? Chacun milh prononcé mill.  A priori il s’agit du premier puisque traditionnellement le millet était cultivé plusieurs années d’affilée sur le même lopin et nécessitait d’être arrosé. Il avait sa place dans le pétrin, le potage et à la basse – cour*. Grande culture du XI è au XVII è siècles il sera détrône par l’introduction du maïs. La plaque de rue Chemin des Milles, au départ de la traverse de Pézilla, affiche une corruption initiée par la phonétique. Le Milhòrca ou blé noir entrait aussi dans la préparation du Milhàs. * Dans le pays le terme officiel est cortilhe phonétiquement courtille. Culture de ces plantes.

La Moulièro : CAD. de Pezilla. Mouillère, phonétique paraissant issue du L. Molhar pour Mouiller, Tremper sur le dico. Alibert – IEO. Molièra pour Mouillère, Molhièra pour Marécage sur le Dicodoc Lo Congres.

Bac de la Mulade : Un Bac ou Bach variantes du languedocien Ubac =  Versant nord, ombrée. Une hypothèse pour Mulade, de Muolade = Mulet, en langue d’Oc ? Sinon Mula / Mule en catalan.

Nacruses : P. Un vallon, des prairies à l’herbe grasse nageant dans l’eau qui y naît… jusqu’à  une époque récente. Pourrait être issu de Na Cruses. Na en langue d’oc était une particule honorifique pour les femmes, soit Madame … Mais en feuilletant l’Alibert aux pages NA, il émerge que cette racine trempe souvent dans l’eau comme :

  • Narbonne : Narb désignait la rivière Aude du temps de Ptolémée le géographe, en parallèle avec Atax.
  • Nauda ou Nausa : Prairie humide, marécageuse. Et tant d’autre mots…

Cruses : Deux origines occitanes ne peuvent être écartées : Crus en variante de Conc ou Cros développés plus haut.

Crusa pour Dur, Rude, Cruel, Non cultivé.

A Prats, Conc  semble prévaloir, Nacruses est attenant à La Favièra, à l’opposé du chemin du Peyre, c’est une des sources du Rèc de la Farda.

Paissièra : ( Paychère, Paychèro ). Ce n’est pas un toponyme à proprement parler mais à Prats ce sont les veines nourricières du territoire. A lui seul le Rèc de la Farda en a compté 13. Ce terme désigne la prise d’eau et en Fenouillèdes avec la rigole d’amenée au champ, jardin ou pré. Considérant l’étendue de ce réseau, elles devaient avoir un nom pour les différencier. Paissèra est aussi le nom de ces nuages rectilignes, parallèles, au profil de boudin, orientés sud – Est à sud et annonciateurs de grand beau temps.

La Palhade (Paillade) ou Le Palhado ( Le Pailladou ) L : La paille. Juste avant d’atteindre l’oratoire de Saïssa au débouché du chemin dit L’Imperiale, voir à ce toponyme.  On est sur un ancien  » centre de remise en forme  » … des bœufs employés au débardage. Evidemment personne à Prats n’a connu cette époque, c’est un héritage du temps des veillées au coin du feu. Quand à savoir quelle était la destination des troncs ? Deux éléments plaident pour la Têt à  Ille, à savoir :

  • La géographie et l’ ancien chemin de Trévillach.
  • Les coupes du Madres et de Salvanère aboutissaient  au susdit fleuve via le Col del Tribes, soit par le chemin du Languedoc de Catllar, soit par le tracé en partie commun de la Tira del Rei à destination de Ille sur Têt. Rei est l’équivalent du français Roi autant à Barcelone que à Toulouse en référence aux pasquiers royaux du Madres et de Les Angles ainsi desservis. Ici c’est le Chemin du Bois de Le Vivier à Sournia.

Paret Llongua : CAD. Mur Long L. Llonga est catalan. JB corrige avec Lònga = Depuis longtemps, de toujours. Sur le terrain cette construction est d’une grande longueur.

Pas de la Mandre L. Pas = petit passage permettant d’accéder à un champ, sentier animalier, là celui de la renarde. Le célèbre col du Pas de l’Escale à Vingrau. Le Pas de la Mandre est au croisement du chemin dit de la Terre Noire avec celui de Sournia à Pezilla.

Patas Negras : Les Pattes Noires, les Pieds Noirs. Aucun rapport avec d’autres rivages. Ce surnom des pratois est en allusion à la couleur de la terre particulièrement quand elle est mouillée.

Las Paousos : CAD. de Pezilla ( Paouzes ). Sur la base de l’Alibert peut -être un dérivé de Pausas ou de Pausa, respectivement mettre les terres en repos, repos-pause. Ces sols sont si pauvres qu’ils ne sont plus travaillés depuis de nombreuses générations. Du point de vue toponymiste cela viendrait d’une aire de couchée pour les moutons sans qu’ils soient obligatoirement transhumants. L.

Chemin del Payré : CAD, le vieux chemin pavé menant au Peyre – Sarrat d’en Peyré du surnom patronymique local Peyre, dit aussi Chemin de Vira. Payré est relativement fréquent* sur les cadastres de l’aire catalane, par contre il est introuvable quel que soit le dictionnaire. Par sa P. il évoque le languedocien Paire = Père laïc et ecclésial, Chef, Régisseur. Ce Payré probable corruption semble désigner un Pierrier, Tas d’Epierrement. * Camélas, Canaveilles, St Laurent de Cerdans, etc.

Pellado : CAD. à la borne IGN 967 m. Pelade en désignation CAD. d’un chemin, issue de Peladis = Terrain pelé. Que ce soit à Prats, Le Vivier, Sansa, Fourtou, ce sont toujours des pâturages de sommets. D’innombrables moutons s’y sont suivis. Comme à Calmeill le double L  semble fautif. JB fait prévaloir Pelada. Pelade à Le Vivier.

Pesilhan : Pezilla de Conflent du temps des carolingiens et alors sous la juridiction de Prats. Doutes sur ce le dernier point.

Le Peyre : CAD. De Pèira = Pierre, caillou, dalle, l’endroit en est bien pourvu. L. Peyre est autant un surnom apparu au XIX è. et accolé à un patronyme largement majoritaire à Prats. Alors, qui le premier de l’œuf et de la poule ?

Sarrat d’en Peyré : CAD. Sarrat  pour une colline isolée dont le sommet est  » plat « . Supposons que Del = Du, ait été accidentellement écrit d’En = De. Cependant Peyre a été un nom local, Marie Peyre épouse Henri Cauneille  » à l’origine  » de cette dernière lignée de Prats. JB propose Serrat d’en Pèire, l’ennui est que cela falsifie un nom de famille. Serrat = Coteau et paraît plus en adéquation. Contrairement à Sarrat, il est en usage chez les catalans sous une définition approchée mais en sens second.

Roc d’en Peyroulet : CAD. borne avec Sournia, P. de Peyrolet. D’en = De, ce qui suggère un diminutif du surnom Peyre. L’expertise de JB mène à Ròc d’en Peirolet. Clòt d’en Payroulet à Sournia CAD. > Pèira et Peyre.

Roc du Pigeon : Sis entre le four à chaux et la carrière. La probabilité est majeure d’être en présence de la francisation de Ròc(a) del Colomb tel que cela s’est produit non loin de là s’agissant de la Croix de Fer. Avec un accent grave sur le O de roc.

La Pinouse : IGN. Pinède. L. Phonétique de Pinosa, en catalan on aurait eu Pinéda.

Font dels Piusélas : Source des Pucelles, enchâssée dans un écrin de hêtres qui ont peu à envier à celui classé arbre remarquable. L.

 Lou Pla : CAD. P. de Lo Plan = Le Plat, comprenez celui du relief. L.

Pols : ( Pouls ) Poussière, balle de céréales.

Camp d’en Pons : PAT. ( Camp d’en Pouns ). Une des familles historiquement des plus représentatives de Prats par le nombre de ses natifs.

Pradas : Grand pré. L.

Los Prasèls ou Prazels ou Prazèls : CAD. ( Pragels ) Les petits prés. Le premier est proposé sur Nomenclator Toponimic. JB corrige avec Pragèls.

Prats dé Pézilla : CAD. (Prats d’en Pézilla ) Les Prés de Pézilla. Une des désignations du cru se caractérisant par des formes différentes. Nos aînés étaient fort inspirés ! A Le Vivier ils l’ont écrit Prata sur  leur cadastre. Pézilla est ici un patronyme = Pesilhan écrit en languedocien.

La Rabouillère : Où que ce soit dans l’Hexagone tout chasseur vous confirmera que c’est un synonyme de garenne. Mais là en terrain occitan il faut peut-être aller à Rabouillet. De Rebolh = Cépée, Taillis. Dans la région Rabouillère s’applique aux défrichements sans dessouchages des IX – X è. siècles ou du XII è. On m’a toujours situé ce lieu-dit à l’endroit de celui cadastré Garabouillère.

La Ramade : P. Parc ou sont regroupés les ramats, c’est à dire les troupeaux de moutons, voir l’article cabanes. Toutefois il ne faut pas exclure le sens d’averse. D’autant que dans les secondes précédant l’orage sur le village, on entend quelquefois l’ondée arriver de La Ramade. Notons au passage que Ramada est simultanément Catalan ( St Laurent de la Salanque ) et Occitan.

Rapane : IGN. A Trevilhac le ravin qui descend du Col des Auzines et la vigie si bien nommée du château de Roquevert car agrippée sur les flancs du Roc Blanc. Retenons les languedociens Rapa / Racine, Souche, tout en préférant Rapar / Ramper, grimper, s’agripper, gravir une pente escarpée, ce qui est en adéquation avec son environnement. Anes / Le Lieu chez les Gallos – Romains. Par ailleurs l’endroit est cerné d’oppida.

Les catalans avec leur Rapar ? Aucun rapport, il se traduit Se Raser.

  Rasimièro : CAD. L. De rasim = le raisin. Soit un endroit où sont produits les raisins, correspondant aux environs de la prise d’eau de la retenue et en rive droite, laquelle est incohérente du point de vue exposition optimale. Rasimièra selon l’Alibert, vigne haute, treille, cep appuyé sur un arbre ; vigne sauvage. Les deux premières interprétations correspondent à ce qui m’a été transmis. Il a son jumeau à Perilhos.

Rial : CAD. Sournia, Ravin Ruisseau. Déclinaisons comprises, plusieurs sont cadastrés aux confins de Prats avec ses limitrophes. Rial = Ravin autant en C. que en L,, l’un prend naissance au Plan de la Cort et traverse la RD. 7 à hauteur de la gendarmerie de Sournia. A rapprocher du synonyme Réal présent dans l’Aude comme dans toute l’Occitanie historique.

Font del Rictor – Fontaine du curé : Tarie quelle que soit la pluviométrie, à la Soulane sur le sentier des jardins en rive gauche du ruisseau. A mi – hauteur d’un mur de soutènement.

Rodes et Bac ou Bach de R. : CAD. Le Vivier. Bac et Bach pour un versant Nord en Languedoc d’où l’écriture normalisée Bach de Rodas, le bilingue Rodas a de multiples sens qui ne correspondent pas forcément d’un parler à l’autre. > Chronologie fenouilledes.fr  à – 2500. L.

Roque Courbe : CAD. Roc Courbe IGN , le bien nommé, vraisemblablement la francisation du languedocien corb pour courbe. L’absence d’accent grave sur le O réfute l’homonyme désignant le corbeau et ce n’est pas son biotope. Corb a le même sens en catalan et en langue d’Oc. On entend aussi Roc Torcit = Roc Tordu, en catalan on aurait eu Torçut. JB corrige avec Ròca Corba.

Roque Rouge : CAD. Sournia.  Aucun rapport avec les lichens de cette couleur en mouchetis sur le schiste noir, pourtant présents. Une piste nous embarque à destination des phéniciens. Voir Chronologie à -1500. Il correspond aux confins de communes entre le Calmeill et le Clòt d’en Rivière, un mamelon au PC 771, hors à Prats on désigne aussi Roque Rouge le PC 881 en limite de la forêt domaniale de Sournia en amont du premier, autant habillé de rouge orangé. Ròca Roja rectifié en occitan par JB. Occurrences à volonté en Corbières – Fenouillèdes, dans une moindre mesure sur l’aire catalane. Les suivantes dès Campoussy et Trevillach.

Roquevert IGN. C. + L. Roquebert CAD. Prats + variantes CAD. sur 2 des 3 communes limitrophes, d’où Roque Bert partie Sournia et Roquevert partie Trevillach. Rochas viridi en 1329, viridis = vert. JB. préconise Ròcaverd. Citons Annie de Pous,  » Rocha «  dénote une antiquité certaine. Il précède souvent le nom des plus anciens châteaux… en mentionnant celui qui nous occupe. Jean Abélanet argumente à l’identique concernant le préfixe avec datation aux IX – Xè siècles voire antérieurement jusqu’à l’invasion arabe.

  • La Désix y est dominée par deux oppidum, le Tartier des Maures et Carlés.
  • La tour du château serait du XI è pour les uns, un farahon du XII- XIII è pour d’autres.
  • Corrélation ou simple homonymie ? Bernard Alart relate que le seigneur Rocaberti établi sur la frontière du Roussillon, s’opposa au roi d’Aragon en 1308 qui lui mandait l’arrestation des templiers, le souverain fut obligé de donner de nouveaux ordres. Dans la même étude apparaît en 1308 – 1311 Guillaume de Rocaberti archevêque de Tarragone et collecteur des biens des templiers du Roussillon au procès de Lérida ou Lleida Catalogne oblige.

Il reste à savoir à quelle frontière Alart fait allusion, celle de 1258 ou l’ actuelle? Des Rocaberti seigneurs de Cabrenc à Serralongue en Vallespir au XV è siècle, sans omettre le castillo Resquecens à La Junquera. Sinon on a vu que en matière d’homonymie les auteurs actuels coulés dans la Senyera sont vraiment doués pour situer dans leur aire culturelle des faits, personnages, monuments spécifiques au Fenouillèdes, plusieurs villages et hameaux du Fenolhedés ont ainsi été  » Dépouillés  » par le texte.

  • Informations complémentaires en cliquant sur RANDONNEES puis SENTIER DES PONTS ROMAINS.
  • Cahiers d’Ille et de…Trévillach, Yves Blaize page 6 et suivantes.
  • Roc Vert sur la carte de Cassini ( Années 1730 ), sur laquelle le moulin est dit à huile.
  • Le pont sur la Désix serait du IX – XI è., du XIV – XVI è, selon R. Tréton du XVII è. avec une base plus ancienne. Archéo 66, n° 34, 2019, page 101.
  • Le pont sur la Ferrère toute proche serait aussi du XVII è. selon l’avis de R. Tréton.

Camin de Roquevert ( Cami de Roquebert ) : P. Route frontalière avec l’Aragon de Estagel à Prades par Ansignan, les Albas, Roquevert et Campoussy. Croisement à Roquevert à destination de Prats et de Sournia. Là aussi les pavés en galets de granite ont résisté à l’épreuve du temps.

Roque Traucada ou Ròca Traucada  : Littéralement Roche Trouée traduit du languedocien. Las rocàs traucadas sont une curiosité géologique observable en maints endroits du territoire communal et développée sur les fiches sentiers.

La Roque traucada, un microtoponyme sur la Carrairasse, une pierre alvéolée dont cette dernière aurait la silhouette d’une clé. Une légende nous propulse à la fin du III è. siècle de nôtre ère, St Cucuphat aurait protégé Prats de la peste depuis ce chemin. Ce lieu – dit  est par ailleurs le cimetière des pestiférés ou plus exactement un cimetière de… puisque le quartier compris entre l’église St Félix et la mairie a également été un lieu de sépultures. Supposons que St Cucuphat n’était pas là ! Rocà Traucada aussi désigné l’Homme Mort, un toponyme L’Homme Mort à Sournia, peut – être son prolongement et un autre à Le Vivier. Un pays de criminels !

Camin dels Rouires : P. Camin dels Roires en bon languedocien. Le Roire y désigne le chêne rouvre.

Saïssa ou Saïxa ou Saîchà : Le premier d’après le CAD. de Sournia. Le X du second tend à accréditer une version catalane. Phonétiquement le languedocien Saïssa devient Seicha. Si ce n’était le grand écart des dates impliquées, on serait intrigué par la proximité avec Saissac…  Le S jumelé languedocien et le X catalan se prononcent CH. Le plus troublant est qu’il nous rapproche de la procédure d’exhumation de Pierre V de Fenouillet dans laquelle il est dit Saixax.

Sixan, Sexa, Seixa, Xexa, Saïxa, Saïcha, Seicha, Saissa, ect … Du XI au XV è. siècles d’après Annie de Pous. Et si ce panel nous révélait la production agricole de l’époque, du froment peut – être, car en catalan Froment = Forment et en sens second Xeixa et en Languedoc Saissa = Froment. Sinon toujours en occitan Saisseta = Un morceau de choix chez votre boucher puisque Le Palhado du chemin du bois Le Vivier – Ille est attenant.

> L’article Histoire en 989 et > sur Fenouillèdes.fr la Chronologie à cette date et en 1240 – 43.

Ouratori de Saïssa : CAD. Phonétique de Oratòri de S. = Oratoire de S. Oratòri est bilingue. Saïssa est la graphie languedocienne.

La Saline : Lieu où on déposait du sel sur des dalles rocheuses, afin de supplémenter les troupeaux, bovins, caprins, ovins.

Sarradas : IGN. Ce qui ressemble à une agglutination de Sarrat Das = Sarrat Dels … ou à une évolution locale de Sarradel, désignation d’un petit Sarrat,  habituelle dans les Corbières L. Sur l’Alibert en déclinaison du verbe Sarrar, Sarrada synonyme de Sarral = Epreinte, Etreinte, Pressée, Ruilée.

Décidément en juxtaposant avec Les Agradanes, Camps d’en Guilha, Frigoula et Piusélas, il se dessine que le secteur a dû être torride.

Al Soula : CAD. Littéralement au soleil. Versant bien exposé, ce qui est vite dit car les sens possibles abondent. JB avance Solan.

Soulano : CAD. Soulane, versant opposé de Bac ci dessus. Voir fenouilledes.fr, Chronologie Historique en 285. JB mandaté pour rectifier en languedocien fait prévaloir Solana, lequel est le féminin de Solanalh.

Camps de la Soulano :CAD. JB voulant corriger en L. aboutit à Solana qui est le féminin de Solanalh.

Strada Confluenta selon P. Lauvernier, préférons le Camin de Caudièrs : Ancienne route Carcassonne – Elne et la via Domitia par Rhedae ( Rennes le Château ), le Col de St Louis, Prades, Thuir. Si son état de voie romaine est quasiment avéré, son étiquète Confluenta est vigoureusement contestée par R. Tréton et A. Coiffier, la véritable Strada Confluenta ( AAPO, page 99 ), dessert la vallée de la Têt.

Pré des Supplices : Par déduction, Prat dels Justicias en C. ou le peu probable Prat dels essilhaments en L. Ailleurs généralement désigné Pré de justice. Avis aux délinquants > Plan de Las Forques. > Article Histoire aux dates 1612 et 1727.

Taillet :  La châtaigneraie Chauvet sur la route en limite du territoire de Le Vivier. Quelle racine est – elle à privilégier, la catalane Tallat ou la languedocienne Talha ? Les ramifications de l’occitane : Coupe d’affouage, tranchant, entaille, morceau… Mais ces espaces étaient occupés par des champs,  des vignes et des vergers, point de taillis. Taillet semble donc indiquer la déforestation préalable à la mise en culture. Une seconde interprétation s’impose, Taillet paraît être la francisation de Taillat, ce dernier étant la prononciation du languedocien Talhat, lequel s’applique aussi bien à la taille des arbres qu’à celle des hommes taillés en pièces ou lapidés. Que s’est – il passé sur le vieux chemin de Le Vivier ? Cette traverse est toutefois assez en amont du lieu qui nous occupe.

Tancourat : CAD. 1813. Il se raconte que ce serait une corruption de Camps Corats. Ce déterminant est supposé être  » l’occitanisation » de Cour = Cort ici , les parcelles étant closes par des murets. Le préfixe évoque Tancar = Fermer tant du côté de Perpignan que de Carcassonne. Ce lieu bénéficie d’une désignation attenante synonymique qui est Le Claus, voir plus haut les commentaires afférents. Le U est purement phonétique, on devrait écrire Tancorat.

La mémoire locale associe la contrebande au chemin éponyme, lunettes, pastaga notamment. Ce n’était sûrement pas leur unique itinéraire, Prats puisque limitrophe de Trevillach, Campoussy et Sournia l’était de l’ancienne frontière. Nonobstant ces éléments nous suspectons un amalgame avec les colporteurs.

Le Tartier des Maures / Oppidum de la Melre : CAD. de Trevillach pour le second, il n’est séparé de Prats  » que  » par les gorges de la Désix. Oppidum de l’âge du Fer, d’après J. Abélanet. Avec Jean Tosti, collège d’Ille sur Têt, il est malencontreusement réemballé à la sauce catalane d’où Tarter del Moro lequel, inversement à un lieu homonyme Tartiérs, est absent du CAD. sous cette graphie. Oppida Trévillach et Prats page 115 sur article Tarérach, voir aussi en pages d’accueil et le lien intitulé Cahier d’Ille sis au toponyme Roquevert. JB remanie Melre en Mèrla la femelle merle.

Les Tartiés :  Chaos ou éboulis de grosses pierres. Ecriture conventionnelle , dictionnaire languedocien – français d’Adelin Moulis. Fontaine des Tartiés nichée au pied d’un mur et à débit  » Cinquantenal « , attenante au Plan de la Cort. Camps des Tartiès CAD. Pezilla, toponyme mitoyen de Prats.

La Terrassou : Si bien nommée au regard du relief à l’entour, à priori naturelle plus que de culture, ce fut plutôt un lieu de sépulture. Un nom déjà présent à la Révolution. La place du village sise sur la route départementale. Hypothèse sépulture : Date 1867 à Presbytère lequel est mitoyen. C. + L.

Al Terrié : CAD. Terrièr = Livre terrier, possesseur de terres.  Plus sûrement du fait de nombreuses occurrences languedociennes, indication de la bonne qualité du sol ou de sa valeur agricole.

Trau des Pouzouls, Trau des Pézouls : CAD. de Campoussy. En bon L. Trau des Pesolhs. Littéralement Sommier des Poux. La  » Correction  » JB mène à Trauc des Pesolhs = Trou des Poux.

Les Tres Cortals  ( Les tres Courtals ) : Les trois bergeries. Comparativement à la borde, cortal correspond à une bergerie au sens strict. Chaque borde et cortal  est désigné par un anthroponyme antérieur à la déprise actuelle.  Au rez de chaussée les moutons , sinon des chèvres*, le fenil à l’étage accessible de plein pied. Ces constructions au toit à une seule pente  hors exceptions et en tuiles canal se comptaient par dizaines. Celles au voisinage d’une source furent occupées par des éleveurs jusques dans la décennie 1980. Cortalet, à l’oreille Courtalet, désigne un petit Cortal.

*Les caprins du troupeau communal rentraient au village pour la nuit, arrivés aux premières maisons il était inutile de continuer à les guider, chaque chèvre se dirigeait d’elle même  vers sa bergerie. Au petit jour le berger les regroupait au son de la conque, elles se rejoignaient comme elles s’étaient séparées la veille.

La Tuilerie : CAD. 1813, Initialement cela devait être la Teularia, accent aigu sur le A. S’agissait-il d’un bâtiment en élévation ou d’un four à tuiles encastré dans le sol, telle est l’interrogation? Le site d’extraction correspondrait ravin Del Rach attenant à quelques mètres sous le chemin de Sant Couat, le dit Rach y est  » barré  » par deux murets à l’endroit supposé de l’extraction. Qui cherche trouve, mais pas en ce lieu qui plus est, de nos jours, dépourvu de l’eau nécessaire et surtout terrassé au bulldozer.

Tury / Tuf : CAD. Pezilla, généralement libellé avec un Y final ce qui est fautif. Ce terme semble être un dérivé du languedocien Tiure. Le tuf, extractions à Pezilla, fut employé en construction à Prats, encadrements de fenêtres rue du château ( Disparues ), chaînages de façades, un témoin à la jonction rues des Albères et des Glycines, un cortal et des murets à Sant Couat, extrait in situ. Pour en savoir plus, fenouilledes.fr  à la date 1733.

Dent rocheuse du Cap Blanc, novembre 2015.

Cap de la Pinouse : Mer de brume autour du Pech à la St Jean 2020.

Oratoire des rogations du Col de la Croix de Fer.
Oratoire des rogations du Col de la Croix de Fer.

Col de Vente Fride ( Col de Benta Fride ) : IGN. Venta Frida correctement écrit en C. + L, Vente = Vent, Fride est une adaptation de Fred = Froid. L. A l’Est de Bente Farines.

 La Font Vièlha* :  ( Founbieille L. ) Fontvielle, . Maçonnerie datée de 1830, mais avec une telle désignation elle est à présumer plus ancienne. Il existait une fontaine antérieure au Rec de la Farda, celle citée en 1686 ? Le vieux chemin qui commence dans le virage dominant les abreuvoirs la desservait. * D’après Nomenclator Toponimic.

Vieille Vigne ( La ) : En 1794 à la nationalisation des biens de Fabrique, entre autres lieux ( Aychart, La Coste, Font Barbix ), celui là inscrit en français. Vielle Vigne parait quelque peu atypique, Vigne Vieille est plus habituel en Languedoc soit Vinha Vièlha.

Villa Pratis en 1011, Prata, Pratx, Pratz, Praz, Prats de Sournia. Les Prés de Sournia,  Villa au sens médiéval de hameau. Mais les linguistes ne sont pas unanimes :

A partir du XI è. siècle, le terme villa désigne un village, une terre cultivée et habitée. Jean Marie Cassagne. Analyse de Villa par Laure Verdon, agrégée d’histoire.

Chemin de Vira : Hormis celui cité à Payré, un second se dirige sur le Col de Guza, Bellegarde, Moles.

El Viver / Le Vivier ou Vivers en 987 : Un village au cœur du Fenouillèdes pourvu d’un nom catalan à ses portes ! Ce nom historiquement avéré est surprenant à plus d’un titre. Pour commencer ses seigneurs furent les seuls du pays à soutenir la couronne de France. Sans remonter jusqu’aux latins Viveriis et Viverium il existe des désignations en phase avec la culture languedocienne de ce lieu,  en particulier Lo Vivièr, les Vivièrols qui sont ses habitants, enfin il s’agit du vivier à poissons du château désigné Lo Pesquièr par mes ascendants. Lire aussi la description de Antoine Simorre, datée de mars 1890, revue Fenouillèdes n° 12 page 28.

Roc Rouge de Sournia
Roc Rouge de Sournia PC 881.
Abri pastoral du Sarradas, protection contre le vent dominant.

Si vous êtes en mesure de compléter ce patrimoine immatériel local, contactez moi, voyez en bas de page.


Pour en savoir plus.

  • Quelques uns sont commentés sur toponymes-occitans-en-pays-catalan
  • D’autres dans le livre de E. Bordes, Prats de Sournia mon village du Fenouillèdes, avec des noms de rues révélateurs mais tombés en désuétude et réveillés par Jany Maury.
  • Termenès Fleur d’Epine, toponymie et macrotoponymie, Claude Pla, éditions l’Harmattan 2015, 800 pages.

 Liens :

  • Étymologie occitane
  • Le dicod’oc de Lo Congrès  » Organisme interrégional de la langue occitane « .
  • Lexilogos occitan, accès à plusieurs dicos dont le pré – cité.
  • Panoccitan : Dictionnaire Occitan – Français : Nous vous suggérons une recherche, panoccitan, puisque le lien adéquat est répétitivement cassé.
  • Les secrets des noms de lieux
  • Toponymie du Pays D’Oc  pedagogie.ac-toulouse.fr
  • Toponymes axéens.
  • Corrections en occitan : Lien JB en introduction.
  • Nomenclature toponymique de la Catalogne Nord. Un inventaire très incomplet produit par l’ Institut des Etudes Catalanes de Barcelone et l’université de Perpignan, page 116. publicacions.iec.cat/repository/pdf.  Tous les villages des Pyrénées Orientales avec ceux du Fenouillèdes 11 et 66. Il est dommageable que les toponymes catalans et occitans soient mélangés sans être différenciés, le lecteur non averti les verra tous catalans. Épuration absolue des marqueurs languedociens présents dans l’aire catalane. En tant que tel ce site est à bannir.

 

HISTOIRE de Prats de Sournia avant 1800

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Apport le plus récent le 10 07 24 / Date 1367.

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SORTIE PAYSAGE Séances de rattrapage pour les lève tard : 26 juillet 19 h à 20 h 30,

12 août.

 

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

  • PATRONYMES PRATOIS et PERSONNALITES liées à Prats et limitrophes, consultez la page dédiée. Vous trouverez d’autres grands noms épars ci après.
  • Pour connaître le contexte historique correspondant à chaque événement, consultez Fenouilledes.fr
  • Les migrations de population depuis le XIV è. siècle : Aux dates 1651 et 1737 puis la page DEMOGRAPHIE.
  • Prats est à un carrefour de chemins, en ne retenant que les 3 principaux : A 1 km orthodromique de la route romaine Carcassonne – Elne, l’ex Castrum Helenae. Sur une carrairasse ou carreirasse ( Carrerasse en catalan ), un chemin probablement plus ancien , le terme désignant un itinéraire de transhumance. Une légende locale le fait exister déjà au III è. siècle. Enfin une route Narbonne – Tuchan – Estagel – Prades donc France – Aragon suit le cours de la Désix.
  • SITE HISTOIRE DU FENOUILLEDES depuis le paléolithique.
  • SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.
  • ANERIES au détriment du Fenouillèdes Et encore une ! Cette pastille se veut éveiller vôtre perspicacité quand aux problèmes de fiabilité de nos historiens régionalistes sous influence de sources, les unes frelatées, les autres fantaisistes ou recherches expéditives et assimilables et vous permettre de dégager les enseignements qui émanent de l’ensemble de ces récurrences farfelues lesquelles ne sont ni cantonnées à cet article, ni à Prats. Pensez y en présence de toute affirmation venant d’ écrivains, surtout catalans dont quelques uns ne sont passés que trop brièvement par le Fenolhedés. Dans le 66 les militants catalanistes plus ou moins avoués, les associations culturelles importatrices de soit disant traditions d’ici , à la relation partisane de la Culture et de l’Histoire sont plus nombreux et actifs que les véritables historiens impartiaux.

4500 à – 2500 : Au temps des cromlechs et tumulus. Les éléments antérieurs aux romains sont sur Accueil Balcon du Fenouillèdes. Nous osons avancer l’exclusivité que du haut du Balcon du Fenouillèdes 6000 à 6500 ans vous contemplent.

672 : Wamba roi Wisigothique de Tolède prend Clausura Sordonia* l’année de son couronnement. En se rendant à Narbonne dans le cadre d’une expédition contre le duc Paul de Septimanie qui avait fait sécession. Il s’était fait sacrer roi, en profitant d’une mission confiée par son suzerain pour le trahir. Clausura Sordonia pourrait être Sournia ?

* Sordonia de Sordons, peuplade du littoral, rivesaltais, Agly inférieur au cours du premier millénaire avant J-C. A nôtre humble avis à Sournia c’étaient plutôt les Consoranis.

Consoranis date 77 apr. JC.

D’autres villages que Sournia sont suggérés, tels que Les Cluses, Céret, l’oppidum de Salvaterra à Opoul, vers 680  Julien évêque de Tolède  y situe Sordonia dans ses écrits basés sur la foi de témoignages. Toutefois les sondages archéologiques de 2001 n’ont rien révélé d’une occupation correspondante à l’Antiquité Tardive pas plus que d’époque protohistorique. Toujours en se référant au manuscrit du métropolitain de Tolède mais à propos de Les Cluses, Jean Marie Cassagne dans Les noms de lieux des Pyrénées – Orientales : Castrum quod vocatur Clausuras soit Le château qu’on appelle Clausuras.

Il existe de nombreux récits plus ou moins ressemblants. En voici un échantillonnage :

  • Wamba lance trois corps d’armée à l’assaut de Llivia en Cerdagne, de Collioure sur le littoral, des Cluses enfin. La triple offensive permet à Wamba de s’emparer du duc Paul, réfugié à Nîmes dans les arènes. Ce noble hispano-romain avait soulevé le nord est du royaume goth… Raymond Sala.
  • Wamba occupe la Clausura Sordonia (Opoul ?) au cours de son expédition victorieuse contre Paul, duc de Septimanie. Paul avait été proclamé roi par Ranosind duc de Tarragone. C’était une sécession face au royaume Wisigoth installé à Tolède… Gérard Bile
  • André Carol dans un récit très documenté dont nous produisons un modeste condensé, ajoute que les trois colonnes de Wamba se sont regroupées vers Elne ou Château – Roussillon. Ensuite son armée s’est dirigée sur Narbonne, conquise par son pair dissident, avec l’appui des rebelles qu’il devait combattre, avant de s’y faire sacrer roi par l’archevêque. Mais Paul s’était enfuit à Nîmes…

700 – VIII è. siècle : Incursions berbères, les auteurs affirment que les mauresques n’ont pas pénétré en Fenouillèdes. Mais monsieur Paul Marcerou connu et apprécié de tous pour son savoir historique local, racontait que deux seigneurs aux noms à consonance de cette origine furent impitoyables avec les villageois ?

800 – IX è. siècle : construction des églises préromanes. Caractérisées par leurs arcs outrepassés, évoquant un fer à cheval. Un temps assimilé au style Mozarabe. Asymétrie à gauche de l’abside quadrangulaire par rapport à l’axe de la nef. En allusion à la tête du Christ penchée sur son épaule droite. Sont de cette époque Sainte Félicité de Carthage, Saint Michel de Sournia aux deux églises jumelées, Sainte Eulalie à Le Vivier, Saint Barthélemy de Jonquerolles rattaché à Bélesta, Sant Couat et Sant Cernin autour de Prats.

Ce type d’architecture a été introduit par les Wisigoths puis repris par les musulmans à la faveur de leur conquête de l’Espagne.

Saint Michel : la nef à abside voûtée serait postérieure et le pan de mur contre l’église primitive, un vestige de farahon.

Sainte Félicité située In castellione figure en 1011 sur une bulle de Serge IV, dans les possessions de l’abbaye de Cuxa. In castellione fait vraisemblablement référence au château de Saixa, sous réserve d’un parfum d’incohérence car la première est sise au fond du défilé de la Désix et Saissa à 1 km de là !

934 : Mention de  » Prats en Fenouillet  » dans une charte de donation à l’abbaye de St Martin Lez. Pezilla y est cité comme étant compris dans la juridiction de Prats. .Monclarnilan ? Trilla et Vira auraient appartenu à la dite juridiction. L’olivier et la vigne sont présents.

941 ou 948 : Charte de donation par les époux Adroyer d’une maison de Pezilla à l’abbaye de St Martin Lez. Srces. 934 – 948 Archevêché – Inventaire de 1640 ou Facebook Fenolhedés – Fenouillèdes post 11/06 et 11/11/2020. + Wikipédia Prats, sa référence 3 ne colle pas avec l’exemplaire dont nous disposons.

988 et 989 : Mention de 2 pratoises, respectivement Hispana puis Sovirana, conférence de Renaud Lababie Savy.

989 : Saixa – Saîcha – Saissa Première mention du château dans un acte de donation à l’abbaye de Saint Martin Lys par les nommés Sizibaut et Ermitrud. Aucun vestige n’est parvenu jusqu’à nous. Il devait se situer à l’endroit de l’oratoire en montant de Roquevert par le pont des chèvres non loin de l’église pré – romane Saint Félicité de Carthage. Sinon un lieu dit Catla, en catalan Catlla = château, à environ 1km au nord à l’extrémité opposée de l’à-pic. La forme occitane avec un L unique synonyme de Calha, n’a en elle même aucun intérêt ici. Elle s’applique à la caille, à défaut à la truie.

D’ après A. de Pous les Saîcha apparaissent dès 1240 en Aragon, actuel Conflent, principalement à Paracols et à Fuilla, c’est à dire en pleine tourmente des faidits, les chevaliers hérétiques spoliés par la croisade des barons du nord.  Ce toponyme cacherait il un Saixas ? Ce dernier s’approche de la forme médiévale de Saissac, Pierre V de Fenouillet et de Saissac célèbre notamment pour avoir été exhumé par l’Inquisition en 1262.

Version R. Tréton, ceux de Paracols et de Fuilla ne sont pas de Saîcha mais De Saissac.

Vers les IX – X è. siècles : Les sites suivants affirment que Prats avec Rabouillet et Trévillach étaient en ce temps là des dépendances de Sournia, sans apporter les références tant attendues et c’est dommage. Que faut -il en déduire, réalité historique ou raisonnement circonscrit à la portée de tel clocher? D’autant que André Carol historien de Sournia et ses confrères les plus pointus en la matière sont muets sur ce sujet. Des assertions analogues relatives aux 14 et 16 è. siècles sont démontées dans les pages correspondantes de Fenouillèdes.fr, Chronologie historique.

1000- XI è. : Fondation des castras.

La forteresse de Prats au XII – XIII è. siècle, + vidéo de 36′.

1137 Sant Cernin ? : Alleu de Saint Cernau cédé en 1137/ titre Etablissements des templiers … par Bernard Berenger vicomte de Terrasiis pour être enseveli au Mas Deu ? A priori le même donateur que celui de Prugnanes le 03 10 1136.

13 août 1140 : Guillaume de Rabouillet et Pierre de Rabouillet sont co – seigneurs de Rabouillet, de Pézilla et de Prats. Ils donnent au Temple des terres au territoire de Pézilla et en reçoivent à titre de viager le moulin de Cintos N° 212 * situé au même territoire. templiers.net 212, 240, 401.

* Cintos c’est El Mouli à Pezilla, Cinta est une graphie incorrecte.

03 juillet 1141 : Udalgar II vicomte du Fenouillèdes donne une forêt à la milice du Temple. Différents seigneurs étaient témoins dont Raymundi de Pratis. Autres donations aux Templiers, parmi lesquelles le bois de Matapenista* à Arsa, l’année suivante ( 29 06 ), en présence de ces personnages, en échange de un mulet, une vigne et du domaine de Gaubert de Prugnanes.

Recueil des chartes de la maison du temple du Mas Déu Vol. 1, thèse de Rodrigue Tréton. Pressillas figure à la page XXIV.

A Prats un lieu dit les Commandeurs titille la curiosité. Y aurait il un lien avec ceux de Centernach  » St Arnac  » ou plus logiquement de la  » préceptorie  » de Corbons.  » Corbous  » alias Ste Marie de Porva en 1141 date à la quelle il fut acheté par le temple. Le Cartulaire Général du Temple du marquis d’Albon et de E.G. Léonard édité en 1912 parle de commandeurs à propos de Corbos. Une  » préceptorie  » est une succursale de commanderie, ici celle du Mas Déu.

G.Gavignaud Fontaine cite Prats, dans une énumération de bornes avec la croix templière. Cela nous a été confirmé par une autre source autorisée cependant selon R. Tréton il doit s’agir d’une croix des Hospitaliers.

Apparaît en fonction des écrits MATAPERUSTA ex cantons de St Paul ou de Latour.

13 juillet 1146 : Arnaud Pierre de Pézilla se voue à l’Ordre du Temple et lui donne ses biens à Pézilla et à Prats en territoire de Douzens. Source : N) 401 Marquis D’Albon. templiers.org.free.fr/chartes

1100 – XII è. siècle : Annie de Pous fait part d’une famille de Prats en :

1142 Raymundi de Pratis, relevé dans le fonds Moreau de la bibliothèque nationale. Ce milites était vassal d’Ulgardar II vicomte de Fenouillet. Le latin Milites est le terme de l’époque pour Chevalier.

1192 Berengarius de Pratis, d’après le liber feudorum major, cartulaire royal des archives de la couronne d’Aragon, Barcelone 1947.

Et encore une !

Annie de Pous les présente sous leur forme mixte occitane et catalane Berenger et Ramon de Pratis, problème le catalan n’existait pas à l’époque sinon dans ses préfigurations. En outre elle appartient à la mouvance identitaire des écrivains français falsificateurs en catalan avec J.Abelanet, J. Becat, R. Gual, P. Ponsich, Louis Bassedes alias Lluis Basseda, Henri Guiter alias Enric Guiter, R. Vinas et d’autres. Plusieurs ont la double casquette de militant catalaniste, en conséquence leur impartialité est laissée à vôtre appréciation que ce soit en matière de relation d’histoire du Roussillon ou du Languedoc.

01/1178 : Pierre de Domanova époux d’Ermessenda de Millas  familier de la cour d’Alfons II , généreux donateur à l’ordre du temple de Jérusalem en 1157 – 1158, seigneur de Centernach, complète ses dons depuis Tautavel avec ses alleux et territoires de Prats, Pézilla et Pressillas , ses armes et son cheval, sinon à défaut sa meilleure mule. Charte de Fontfroide extraite du Recueil des chartes du Mas Déu, thèse de Rodrigue Tréton, page XXIV du lien à la date 1141.

11/05/1258 Traité de Corbeil : Scelle l’appartenance définitive du Fenouillèdes à la France mais la frontière est fixée sur les crêtes sud de Campoussy – Rabouillet. Pour en savoir plus fenouilledes.fr même date.

1261/1277 : Pere de Llupia commandeur de Corbons. D’après R. Tréton c’est le dernier connu  des filiales du temple en Fenouillèdes. Le 23/11/1277 il est promu procureur et syndic du Mas Déu.

Tout sur les Castras, Villa, Manse, Corbos et Centernach … par Laure Verdon , agrégée d’histoire.

1334 : Des Pesillà* au village disparu de Sequere. Ce qui en fait par sa constance, un des plus anciens patronymes des environs.

* Selon la graphie d’Ille et d’Ailleurs n° 10.

1367 : 12 feux d’après A. Bayrou.

1371 : N. Raymonde de Donnadieu seigneuresse de Prats. Les De Peyrepertuse étaient implantés à Trévillach en 1335 avec Seguier fils de Guillaume, Cucugnan, Fontcouverte, Perles, Soulatge depuis 1345, en 1371 au Castel Vièlh de Sournia, Thile, avec Guilhèm de Peyrepertuse baron de Rabouillet, la désignation  » La baronnie  » apparaît en 1369. Prats aurait appartenu à ce dernier, père de Bernard Bérenger. Biographies Capeille page 459 et suivantes. Si ce lien venait à être empêché allez sur la Page d’accueil des Biographies à la lettre P ( Pa à Per ).

1371 Serment en occitan + traduction, facebook fenolhedés – fenouillèdes ou facebook.com/fenouilledes/?locale=fr_FR, Michel Grosselle, 02/01/2021. Révèle d’autres lieux et fiefs de Guilhèm de Peyrapertusa, en respectant sa graphie.

Guillaume qui réside en terre catalane n’a pas pu prêter hommage au roi de France, cependant il ne sera pas inquiété sur décision du sénéchal… Synthèse n° 10 D’Ille et d’Ailleurs.

Le Castel Vièlh pourrait correspondre à l’actuel Castélàs, cette dernière désignation indiquerait selon A. de Pous des fortifications très anciennes.

1379 : Mention du moulin de Ste Marie à Roquevert et d’un sentier qui va à Sournia en traversant la  » Rectorie  » de Sté Félicité. D’Ille et d’Ailleurs n° 10.

1396-1410 : Bernard Bérenger de Peyrepertuse, fils de Guillaume, est seigneur de Rabouillet, Prats, Roquevert, Séquere, Trévillach. Huissier d’armes à la cour du roi Martin d’Aragon . Marié à Constancia de Perellos (Perillos) vers 1401, laquelle se déclare veuve en 1413. De cette union ils eurent Guilhem seigneur de Rabouillet mort vers 1426, Bernard Beranger, Marguerite, Léonore, Constance. Guilhem reconnaîtra son fief au roi de France. D’après le n° 10 D’Ille et d’Ailleurs, Bernard Bérenger est déjà seigneur en 1363. mediterranees.net/biographies/capeille/

21 décembre 1427 : Hommage rendu à Charles VII au consistoire du château de Carcassonne par N (noble) Bernard de Peyrepertuse frère et héritier de noble Guillaume de Peyrepertuse, chevalier mort à la guerre contre les anglais, baron de Rabouillet, est seigneur de Prades (Prats ?), Trillan, Perles, Saquiéres, Roquevert, Cucunham (Cucugnan ?), Conosoli (Counouzouls ?), Cursole, Solagio (Soulatge). Avec Albert Bayrou Bernard devient Bertrand.

1480 : Guillaume de Peyrepertuse, marié à Antoinette, est seigneur de Rabouillet, probable fils de Bernard.

Carte baronnie transfrontalière de Joch – Rabouillet.

1503 : Gaston de Peyrepertuse est seigneur de Saint Paul et de Prats d’après A.Bayrou. L. Fedié le représente comme étant un des plus grands personnages de la province, il est seigneur de Rabouillet, Trilla et Prats. René Quehen remplace Prats par Prades, dans le pays de Fenouillèdes. Il ajoute qu’il fut accusé d’avoir favorisé l’armée de Ferdinand en la fournissant en blé et autres vivres.

Albert Bayrou dans le même ouvrage Fenouillèdes – Diocèse d’Alet ajoute : N. François de Peyrepertuse sans préciser son titre pour Prats, Roquefort, Saquiére (Sequére ?), Trévillac.

Gaston de Peyrepertuse est né de Bruyères de Chalabre, Pierre de Voisins offrit Chalabre à Pons de Bruyères vers 1450. Issu du mariage de Constance de Peyrepertuse fille de Guillem ci-dessous avec Roger de Bruyères en 1452. Gaston un des fils de Constance eut à relever le patronyme de Peyrepertuse, la lignée s’étant éteinte avec son grand père Bernard qui avait eu deux filles, Constance et Jeanne. C’est Guillem fils de Bernard qui désigna Gaston pour être son héritier.

D’après son dénombrement de 1503, N. François de Peyrepertuse un des enfants de Gaston de Peyrepertuse est seigneur de Rabouillet, Roquefort*, Roquevert, Séquére, Trevillach et Prats. Fontcouverte constitue alors une sorte d’enclave tenue par la maison De Mage. En réalité François étant enfant, c’est son oncle de Bruyères qui dénombra par procuration.

* Roquefort en Roquefortés, plateau dominé par le Pic de Madres.

06/11/1510 : Mariage à Sournia, voir à la date 1656.

17 septembre 1537 : Les espagnols rasent Sournia entre autres villages du Fenouillèdes et du Pays de Sault.

1558 : François de Peyrepertuse de la baronnie de Rabouillet est seigneur de : Soulatge, Roquevert, Sesquières, Trévillac, Connoset, Cucugnan, Treillac.

Mention du château de Prats : Consultez l’article Tour à signaux.

1590  Il y en avait déjà à Prats :  Jean Sibieude né en 1590 marié à Anne Jouliane 1590 Prats – 1680 Prats, Jeanne Fabresse mariée à Antoine Pons. Vraisemblablement entre autres noms toujours d’actualité à la charnière des 2 è. et 3 è. millénaires.

Le suffixe ane est un occitanisme à interpréter ici par : Fille de Joulia.

27 septembre 1594 : Le mailhol de Mòssen Perillou (  Perilhou, Perillos? ), Bernard Péricon dans Fenouillèdes n° 23. Le languedocien mailhol désigne une jeune vigne greffée, qui n’a pas encore été vendangée. Mòssen est aragonais et catalan, il correspond à père au sens religieux. Il faut là faire référence à Bernard Caillens : Terme d’origine médiévale avec lequel on citait les chevaliers d’abord puis les personnes honorables. C’est en quelque sorte l’équivalent de messire. Ici il s’agit d’un prêtre, de la vigne du curé.

Sibieude ( Sebieude ) Guillaume : Le baile, représente le seigneur, juge seigneurial selon l’Alibert, éventuellement le fermier de ses terres. La charge n’est pas héréditaire mais souvent le fait de familles ayant atteint un bon niveau d’instruction et vraisemblablement aisées, d’ailleurs un de ses membres fait jaser depuis 1770 Gazette de Triniach. Prise de fonction après avoir prêté serment devant le juge local. Ses attributions principales :

  • Les délits de dépaissance et le droit de pignorer, soit la saisie du troupeau en cause.
  • Vols, coupes de bois illégales, répression du braconnier, veille au respect des criées de justice…

Sibieude ( Cebieude ) Luc et Lauzière Jean : Les consuls ou capitouls. Parenthèses = Graphies du XVI è.

Le mandat du 1er consul et de son adjoint durait un an reconductible car cette charge entre deux feux n’était pas faite pour attirer les candidats. Ce maire façon Ancien Régime se doublait d’un percepteur local, il avait la responsabilité de la fixation de l’assiette et la gestion des biens de la communauté, au XVIII è. siècle il était officier de police. Le premier consul appartenait au premier des trois bras, c’est à dire issu des plus aisés  de la communauté, bourgeois ou riche propriétaire. Le second était choisi chez les métayers des nobles ou des bourgeois Le protocole de l’ élection variait selon l’importance de la paroisse, elle se déroulait en la présence active du baile.

Vous voulez en savoir plus sur quelque sujet que ce soit, des pages de liens sont à votre disposition via fenouillèdes.fr

1596 : Deux analyses contradictoires d’érudits locaux de la fin du XIX è.

Version Louis Fédié, Conseiller Général de l’Aude : Henri IV donne la seigneurie de Rabouillet, Trilla, Prats à P. du Vivier capitaine commandant de Puilaurens qui sous les ordres du duc de Joyeuse avait remis ce château aux officiers de la couronne. Le nouveau seigneur fit restaurer en partie l’antique château de Rabouillet et en fit un simple manoir.

Version Joseph Armagnac, notaire à Caudiès : Seigneurie de Rabouillet donnée par Henri IV à Henri Montsarrat du Vivier pour l’avoir reprise aux Espagnols.

On considère de nos jours que les De Montesquieu tenaient à cette date (Counouzouls et un partie de St Louis) Trilla depuis 1479. Pour ce dernier accordé par le roi sous prestation de serment, suite au mariage du seigneur de Coustaussa, Antoine de Montesquieu avec Jeanne de Peyrepertuse fille de Bernard en 1458. Ainsi Cucugnan et Soulatge passèrent à son époux. Leur fils François épousa en 1485 Catherine du Vivier. les enfants de Jeanne et de sa soeur Constance s’affrontèrent longtemps en justice pour la seigneurie de Prats et d’autres legs.

1597 : Naissance en la viguerie de Caudiès de Anthoine Capella* dit Lo Vièlh c’est à dire Le Vieux pour être le plus ancien identifié de la lignée des Capela de Prats. Il semblerait que ce furent de nouveaux arrivants ? Mais d’où venaient – ils, de Tholoze ( Homonyme Capitoul au XVII è. ) ou plutôt de Montauban et de Saint Sulpice 82 ? Ce patronyme aux multiples significations occitane, latine, ibérique est présent sur toutes ces aires culturelles, Baléares comprises, à – priori bien avant le Balcon, sinon il est aussi anciennement attaché à Quérigut qu’à Prats **. Auraient- ils réellement un ADN De Gellone et Carloman, ce qui tout en se cantonnant au Fenouillèdes impliquerait déjà de nombreux noms ? genealogie.dalbiez.eu, . Quand à ceux de Quillan ils descendent de Prats. Si elle était validée, l’hypothèse 82 d’après une convergence des prénoms, repousserait leur généalogie au XII è. ou XIII è. siècle.

Des Paysans comme tant d’autres ? Ce qui n’est pas sûr du tout car hormis ce qui précède, les investigations généalogiques de Nany Maury, mettent en évidence que les Capela étaient aux XVII et XVIII è. liés au clergé, à la bourgeoisie de Quillan ( Maleville ), peut – être à une ancienne noblesse ( D’Albiès ), Pierre Capela plus jeune fils d’Anthoine et des descendants seront bailes ou 1 èrs consuls, en 1737 l’un est qualifié de fils de famille. Il va ressortir ci – après qu’elle fut, à plusieurs titres, influente en Fenouillèdes et saura séparer le bon grain de la Révolution. Elle a compté de très gros propriétaires, même en transposant leurs biens au XXI è.

* Avec dans les registres officiels examinés, couvrant la période du XVII è. à nos jours:  Capellia, Capeillia, Capelane, Capeliane, Capella aux XVI – XVII è.  Capeilla, Capelha, Capelia, Cappella, Capellet – Capelet ( Surnoms ), et Capela et sa phonétique Capéla au XVIII è. Variantes chez un même curé et de l’un à l’autre. ** Déjà sur les registres BMS au XVII è. sous la même forme.

Sans quitter cette lignée, la graphie suivante extraite de Généanet:  Capele.   L’ennui avec Généanet est que l’on y trouve de tout, une même personne porte couramment une des formes patronymiques ci – dessus différente d’un généalogiste ( Ou présumé tel …) à l’autre.

Raphel Solère 1610 – 1685, maréchal de forge. Aucune omission sur le prénom.

09 février 1612 : Pierre de Perapertusa fils de François (1591-1624) désigna Gaston d’Aniort seigneur de Caramaing, pour exercer en son nom toute juridiction* dans les lieux de Prats, Rabouillet, Séquére, Trevillach d’après Albert Bayrou. Gaston d’Aniort paraît être issu de la branche Niort de Belesta 66. Seigneurs du dit lieu aux XVIè – XVIIIè siècles. Niort de Sault. Généalogie de Gaston de Niort décédé en 1630 à Sournia .

Simultanément P. de Peyrepertuse était en procès devant le parlement de Toulouse, face à Jean – Pierre de Castera lequel lui avait usurpé, comme ses prédécesseurs **, les droits d’agrier à Séquere en saisissant l’opportunité de l’éloignement  barcelonais de son cher voisin. Le seigneur de Sournia ne tiendra pas compte du verdict et aura affaire au Sénéchal.

Comment se sont comportés, ainsi  » Appâtés « , Henri Montsarrat ou son fils Guillaume les seigneurs de Le Vivier vers 1580 – 1650 ? De plus leurs relations avec Rabouillet – Joch  étaient tout sauf amicales…  D’après BCC ils n’auraient pas manqué de saisir cette opportunité, toujours est – il qu’au siècle suivant les communes de Prata et de Le Vivier s’affronteront dans un procès sur fond de limites territoriales. A priori Le Vivier obtint gain de cause.

* Toute juridiction : Prononcer la justice haute, moyenne et basse. La première pouvant aller jusqu’à la sentence de mort. En Fenouillèdes comme ailleurs la haute justice impliquait des dépenses onéreuses, frais d’emprisonnement, de transport à la viguerie de Caudiès ou auprès du sénéchal à Carcassonne. Quand ce n’était pas jusqu’au parlement de Toulouse.

** Antoine et Louise de Montesquieu.

1615 : Barthelemi Balesta prêtre de Prats. Parrain et recteur de Jeanne de Niort née le 14 octobre à Sournia, demi – sœur à Gaston de Niort.

1638 :

  • … nom Jean – Pierre Sos, parrin Jean Sibiude  baile … Ce terme languedocien désigne le bras droit du seigneur, les traductions bailli, bailly ou la catalane battle sont inappropriées.
  • Assassinat en la maison presbytérale du vicaire Messire Cantegrel. On lui brûla tous ses papiers et sa dépouille fut incinérée au four à chaux de Cabès. L’identité des criminels n’est pas connue ni leurs motivations. L’âne qui transporta ce malheureux fut ferré à l’envers dans le but de tromper les enquêteurs. Peine perdue, cela contribua à retrouver sa sépulture. Ses funérailles sont datées du 24 mars, il repose: –  au cimetière de l’église paroissiale St Félix de Prats et devant la porte d’icelle Mre Jean Cantegrel Pbre et vicaire du dilieu Rouergat de nation…

Il est inexact que ce fut le dernier occupant de la capelanià ( Presbytère en occitan ) et par décision de l’évêché. Une confusion s’est installée dans les esprits d’une population très pieuse. Prats a été effectivement privé de curé. Cependant ce ne fut pas consécutif à cette tragédie mais aux suites de la Révolution Française. Il faudra patienter jusqu’en 1857 pour qu’un desservant s’installe au presbytère, un autre que l’actuel aménagé en 1867.

De nos jours le lieu –  dit du four à chaux, Cabès est devenu Carlès. Y aurait il un lien avec le curé de Sournia en 1743, un nommé Carles, mystère ?

D’après le texte original c’est un cheval qui transporta sa dépouille. Mais le recours à cet animal dans un village des plus pauvre nous paraît douteux.

Ce qui précède est une synthèse de l’ouvrage BCC, cité en page d’accueil.

22/10/1642 Arrêt du parlement de Toulouse du… Sur requête de Messire Antoine de Pujols seigneur de Gères et de Rabouillet contre Messire François de Rupit , marquis de Bournonville , héritier de Dom Antoine de Peyrepertuse, vicomte de Joch, défendeur. Ordonne restitution des biens confisqués au vicomte de Joch pour cause de guerre avec l’Espagne. C’était le sort de la baronnie de Rabouillet à chaque conflit pyrénéen. Nous verrons que plusieurs seigneurs de Rabouillet  » S’étaient abrités  » hors territoire national Français.

Généalogie marquis de Bournonville et de Capres 10 page 12.

1643 – 1723  Jean Solère : Baile. Dates sur la base des documents disponibles le citant en tant que tel et de fait susceptibles d’être élargies. Remarque à transposer aux périodes à venir.

1651 – 1660 : La peste fait des ravages sans précédent sur chaque versant de la Catalogne. Les roussillonnais sont  » En voie de disparition « , il n’en subsiste que 35 000 au maximum* d’où une importante migration de repeuplement partie essentiellement d’une ligne délimitée  au nord par le Cantal et couvrant tout le sud – ouest du pays de l’Atlantique au Rhône, cette vague a manifestement profité au Balcon d’après ses patronymes typiques. Plus de détails en fin de cet article.

* Une part des nouveaux arrivants occitans semble incluse ?

1656 : N. de Fournier seigneur de Prats d’après A. Bayrou dans Fenouillèdes – Diocèse d’Alet où il donne également la date de 1596 ? Les familles de Niort et Fournier étaient unies par les liens du mariage. Celui de Guillaumette Fournier La Nouhe avec Jean de Niort le 06 / 11 / 1510, fort probablement célébré à Sournia. Les Fournier de La Noûhe sont originaires de la région de Romorantin.

Il semblerait que Antoine ? de Fournier bénéficie d’une nouvelle confiscation au détriment de la famille De Peyrepertuse.

07/11/1659 Traité des Pyrénées : La France délivre les catalans du nord, c’est à dire Perpignan et le Roussillon avec Conflent et Vallespir, de cinq siècles d’occupation – domination  ibériques. La frontière militaire est repoussée de la Serre de Sournia à son implantation actuelle. Pour en savoir plus fenouilledes.fr à la même date et événements du XII è. siècle. La frontière de 1258 devient jusqu’à la Révolution la limite de la province du Roussillon avec celle du Languedoc et un territoire de contrebande.

02/12/1659  Session des Etats Généraux du Languedoc à Narbonne : Le  » Chevalier de Viviers  » *, créancier du diocèse d’Alet et de Limoux, n’étant pas payé depuis 1656 d’une rente annuelle de 1000 livres s’est payé auprès des collecteurs de Rabouillet, Prats, Pézilla, Caramany et Felluns.

* Albert Bayrou attribue ce surnom à Alexandre un des fils à Henri Montsarrat du Vivier.

1670 : Capela consul ( BCC ).

1670 – 1696 : Sieur Jean Bernard Sivieude, baile de son état déjà en 1678 et  » jusqu’à  » son décès en 1702, fils de Jean dit L’Houstillou et de Marguerite Pons 25/06/1646 – 23/06/1702. Ce titre honorifique de Sieur est exceptionnel dans les actes, il faudra attendre les années 1820 et François Palmade qui le banalisera.

1670 – 12/02/1702 : Messire Jean Casabon ( Cazebon, Cazelbon ? ) le curé auquel succèderont, messires Vignaud puis Valadié de 1703 jusques vers 1713. Le premier – L’an de nostre Seig Mil six cent soixante dix huit prêtre curé de la paroisse St Felix du lieu de Prats … Copie de l’une de ses formules liminaires.

14/02/1676 Un beau mariage : Jean Larrieu chirurgien de Caramaing se remarie avec Marguerite Sos. Les Carmagnols et la santé.

1680 : Gabriel Tousel tailleur,  Rolland prêtre et curé. Maydelaine Bigoune femme sage à Prats. Femme sage selon les termes de l’époque mais que l’on retrouve encore en 1816 avec Jeanne Barbe, septante huit ans environ …. Un autre recteur Rolland au presbytère en 1755 – 1757.

La famille Bigou nous transporte à Rennes le Château et à ses mystères. Antoine prêtre, fils de Louis et de Marie Pezilla, né le 18/04/1719 à Sournia,  arrive à Rennes en 1774 ou 1776 pour y assister son oncle Jean Bigou curé et trop âgé. Il ne sera peut – être pas le seul du Haut – Fenouillèdes impliqué dans ce fameux trésor, s’il y en eut un…  En 1781 Charles Vidal de Rabouillet, régent de son état ( Instituteur ) et neveu d’Antoine est témoin aux obsèques de Marie de Nègre d’Ables, puis en 1867 Joseph et François Dalbiès , eux aussi de Rabouillet, font l’acquisition du château de Rennes.

 rennes-le-chateau-archive.com

1692 : Jean Sol(l)ère le baile. Jean Aragou(gon) paraît être le premier pratois à savoir signer.

1693 : Sieur Jean Vidal, le baile.

Meuniers au moulin de Fons Marie ( Roquevert ) : Jean Ribes lequel vient de décéder suivi de Guillaume Fourcade* né vers 1656 à Roquefère dans la Montagne Noire ( Meunier à Caramany en 1678 sauf homonyme ), ensuite son fils Jean Paul vers 1690 – 1695 avant d’exercer au moulin de St Arnac. Voir un descendant en 1762. Vers 1718 Jacques Pons X G. Raspaud qui sont deux autres patronymes majeurs de la meunerie du Fenouillèdes.

* S’agirait-il d’un ancêtre des FOURCADE négociants partenaires des Cabarrus ou plus probablement de MARTIN FOURCADE lui aussi du Cabardés et d’un village proche selon les recherches de JL Beaucarnot.

1698 : Naissance de Joseph Capela futur baile de 1733 ou 37 à 1766. Il succèdera à ce poste à son père Pierre 1661-1734. Joseph veuf de Grieu Marguerite se remaria à veuve Anne d’Albiès ( Dalbiès ). Leur fils Jacques Jean sera prêtre. Mestre sur Geneanet. Baile tel que rédigé ci – dessus figure sur le registre des baptêmes et  mariages à la date du 21/01/1766.

29/09/1698 : Visite de monseigneur Victor Augustin de Méliand, évêque du diocèse d’Alet.

1699 Quand deux familles de laboureurs se rencontrent : Guillaume Sivieude fils de Jean Bernard épouse Isabeau Martineau de Caudiès … Martineau devenu Martineu.

Autres laboureurs : Jeannet Sibiude dit de Courbous, Antoine Aragou(on), Gabriel Sos cités comme tels en 1705.

Principales catégories sociales : Laboureur = Riche propriétaire, synonyme du languedocien pagés ci – dessous à la date 1797. Ménager = Propriétaire moyen, Cultivateur(eure) = Propriétaire ou Métayer modeste, Travailleur restent d’actualité. Ménager tend à disparaître.

Fin XVII è. – Début XVIII è. , sans exclure une antériorité : Les actes ( Parrains, marraines, témoins ) révèlent des liens étroits avec Vinça, Sahorle et limitrophes. Les familles Capela x Calvet, Ascarot, Cante, Capela x Dalbiez, Sivieude, Dormade x Sivuide sans exhaustive, ont des attaches à Finestret. Aucun clocher catalan autre que conflentois n’est mentionné. Sont à présumer parties prenantes, le poids des exactions catalanes sur le Fenouillèdes et l’enracinement des De Peyrepertuse autour des paroisses susdites. Cependant il n’apparait aucun mariage Fenouillèdes – Conflent sur l’état – civil de Prats, ont -ils été antérieurs aux années disponibles ? Eléments complémentaires aux dates 1713 et 1792.

XVIII è.

Tombeau des ancêtres : Au cours du premier décan de ce siècle, sous la plume de messire Valadié prêtre, 4 familles se démarquent dans les actes de décès par la mention – Enseveli dans la sépulture de ses ancêtres ... Capela, Martineu, Pons et surtout Sibieude.

1700 : Dans le capbreu* de Trevillach établi cette année par messire François de Bournonville, il ressort que la tour est la seule prison de la baronnie. Papier – Terrier de Trévillach  page 23 et suivantes.

*Capbreu : Nous avons trouvé deux interprétations, capbreu = compoix ou dossier des contribuables cohabite avec registre des droits et propriétés du seigneur. Le compoix, équivalent médiéval du cadastre indique pour chaque bien, le nom de son propriétaire et son allivrement, c’est à dire sa valeur. Les biens nobles n’y figurent pas puisque non soumis à la taille.

05/06/1700 : Visite de monseigneur Charles Nicolas Taffoureau de Fontaine.

1701 : Antoine Guittard clerc. Guittard tel que libellé par messire Vignaud.

1702 – 1785 : Guillaume Capela  fils de Jean dit Janoy et de Marguerite Aragou, il sera baile. L. Dousse sur Geneanet.

1703 : Pierre Capela, bayle de Prats, il réapparaît à cette charge à nouveau de 1719, à son décès en 1734 à l’âge de 73 ans. Joseph Capella clerc. Un Capela avec le titre de vicaire de St Félix. Marc Capela baile en 1709.

10/05/1706 : Ce lundi, visite de monseigneur Charles Nicolas Taffoureau de Fontaine. Le 10 juin il Confirmera, 18 pratois dont 10 filles, en l’église de Sournia. Mademoiselle Fauré régente des filles.

Catherine Abadie sage – femme, déjà en 1691.

Jean Chapot maître tailleur de Perpignan jusques en 1730 : Ce qualificatif de maître n’est pas anodin, il donne à penser qu’il s’est brillamment formé auprès des Compagnons.

1708 : Jean Lacroix clerc du curé messire Valadié, à ne pas amalgamer avec Jean Dormade dit La Croix, d’Avignonet Lauraguais, marié à Claire Sibieude en 1711.

19/01/ 1713 Un tournant dans les affaires matrimoniales : Une fille Capela épouse un perpignanais de St Mathieu, Barthelemy Xamma, originaire par sa mère du diocèse de Narbonne. C’est la première union occitano x catalane des 56 bénédictions nuptiales données à St Félix depuis 1678, année des plus anciens actes disponibles.

En élargissant au Fenouillèdes cette mise à l’écart des catalans(nes) paraît bien ancrée dans les coutumes, toujours est – il que Margault Coste ne dénombre que 4 contrats de mariages transfrontaliers dans son étude des fonds notariaux d’Ille entre 1343 et 1390.

05/05/1713 : Visite épiscopale, monseigneur Jacques Maboul venu Confirmer 24 garçons et 12 filles.

1715 – 1799 Raphaèl Soulère baile et ménager.

1718 – 1743 : Pierre Jacques Maleville, le curé avec Gualderie ou Galderie Abadie pour valet, selon la désignation du premier et puisque c’est un homme en dépit de son prénom. Prats ainsi libellé sur les entêtes de ses registres.

1720 : Prats est bien placé dans le top 10 des paroisses les plus peuplées du Fenouillèdes, partie audoise comprise. Le nombre de feux a été x 2,5 entre 1693 et 1709 puis est resté stable jusqu’en 1720 au moins, aller à Démographie ancienne sur Wikipédia. En mai 1720 la peste est arrivée à Marseille mais elle n’aurait pas sévi côté Pyrénées ? Cliquez sur DEMOGRAPHIE pour un fait EXTRAORDINAIRE.

1722 : Sant Joulia des Albas. Pour différentiation avec St Joulia des Fanges. Mention d’une paroisse aujourd’hui disparue hormis son église romane, au bord de la rivière Désix en amont du château des Albas, de nos jours aux confins de la commune de Felluns avec celle de Pezilla. Messire Maleville cite la paroisse de Sant Joulia, son curé messire Rouland et deux patronymes de ce lieu, Chiffre et Marseroune, sur fond d’affinités avec Prats.

05/04/1727 : Jean Pagane né le 04/09/1700, fils de Mathias et de Marguerite Pagés originaire de Cailla, subit le supplice de la roue* pour avoir étranglé son épouse  Antoinette Pesquier le 27 février, soit quinze jours seulement après leur mariage. Fille de Peyre et de Marie Bernarde de Camps sur Agly. Sources multiples généalogie et Etat Civil sur Geneanet dont sur le lien qui précède :

Son corps a été exposé sur la roue pour servir d’exemple au public. Pierre Maleville, recteur, page 193 et suivantes.

* Réservé aux assassins, attachés sur une roue de chariot, les membres étaient brisés à coups de masse.

29/06/1732 – 27/10/1779 : Jean Pierre Capela, ménager, fils de Joseph le baile, il sera 1er consul jusqu’à son décès. En 1734 Arnaud Sivieude occupait cette fonction.

1736 – 31/03/1797: Jacques Jean Capela, fils de Joseph le baile, il sera clerc – vicaire à Prats vers 1736, à Latour de France en 1754 puis vers 1775 à Prugnanes, ensuite vers 1780 à 1792 recteur à Pesilhan, entre temps vers 1768 – 1770 vicaire à Felhuns annexe de Pezilla. Qu’il soit prêtre à Latour ou ailleurs, tout en officiant épisodiquement à Prats si évènement concernant sa famille. Assez curieusement plus que ses ascendants directs pourtant dans la sphère du pouvoir local, sa mémoire s’est perpétuée avec quelque prestige, plusieurs Capela recevront son prénom jusqu’au temps présent ( > 1978 ) ou suivront sa voie dans les Ordres. Pour les suivants s’agit – il de la même personne, dynastie ou d’homonymie ?

  • En 1767 Capela vicaire à Belfort. Abbé P. Moulis, Le Pays de Sault, réédition 2009 chez Lacour.
  • Vers 1772 – 1777 un nommé Capela vicaire à Gincla et Salvezines. Albert Bayrou, Fenouillèdes Diocèse d’Alet.
  • En 1772 Capela curé de Les Angles. Antroponimia, poblament i immigració a la Catalunya Nord page 174.
  • > 1597.
  • Registres des baptêmes, mariages et des sépultures 1736 – 1792. ATTENTION Depuis 2023 ils sont absorbés par Geneanet, toutes les communes. Ils ne sont donc plus accessibles gratuitement. Cette pieuvre est réputée ne plus vous lâcher, à continuer à vous prélever alors que vous n’avez plus besoin de ses services. Il peut être plus simple et gratuit de se rendre à la mairie concernée.

11/04/1737 : Rando de Prats à St Paul + retour pour 21 petitons, que des garçons, et c’est Confirmé par Monseigneur Louis Boucaud l’évêque d’Alet.

Les Laboureurs en 1737 – 1743, transmis par P. Maleville : André, Guilhaume, Louis et Pierre Capela. Jean et Matthieu Gene. François, Jean et Mathias Pagane. Grégoire et Jean Pons. André, Bernard, Félix, Jean, Paul et Pierre Siviude. Raphaël Solère. Jean Jusseume. Jean Touzels.

Fils de famille : Pierre Capela ( Cousin du pré – cité ). Antoine et Jean Aragou.

1737 – 1790 :  Migration de population du sud de la France vers la Catalogne dont celle devenue française,  très fortement dépeuplée par de multiples épidémies de peste. Cliquez sur Démographie.

Vers 1737 – années 1740 : Jean et Henri Luques, cardeurs de laine, Blaise Sivieude maréchal ferrant.

1738 – 1742 : Le sieur Pierre Jacques Maleville et ou Jean Pierre M. bourgeois de quilhan ( Quillan ) …. fils de famille. Il apparaît, mentionné par son homonyme, en tant que parrain et témoin pour les familles Capela, Chyffre et Siviude. Au cours de ces décennies des Maleville sont cités aux circonstances susdites à Caudiès ( Jean François M. clerc tonsuré en 1728 – 1743 ), Pesilhan.

1739 – 1743 : Monsieur Antoine Capela clerc tonsuré de Prats.

Extrait de B. Caillens Pari du Lac 27 / 09 / 2020 :

– Le cléricat est le passage obligé vers l’ordination. Le fait de recevoir la tonsure conduit vers la réception des ordres mineurs (portier, lecteur, exorciste et acolyte) puis majeurs (sous- diaconat, diaconat, prêtrise). Pierre Alquier faisait donc ses classes, pour employer un terme moderne.

1740 – 1755 : François Guilhem, le Curé, secondé dès 1747 par les vicaires de Sournia, Baux, Fourn, Jean Miralles, Capela, Soulère, etc. Selon les évènements, assisté par Jean François Guilhem clerc tonsuré de Caudiès ou Louis Guilhem de Couiza ou l’abbé Alexis Guilhem aussi de Couiza..

1743 : Le seigle était la principale céréale, Sournia en produit 1500 setiers. Le setier de Limoux = 76 litres et 4 décalitres.

Sur la période XIV è – fin du XIX è le méteil ou Raon* était une des cultures dominantes. L’avoine / Civada et le blé noir ou sarrasin / Milhòrca  » Milhorque  » avec lequel on préparait le millas / Milhàs couvraient aussi d’importantes surfaces. 1200 ha tous semis confondus à Sournia en 1823. A la même date la vigne n’y en occupait que 225 ha. Concomitamment à l’invasion du phylloxéra ces cultures vont sensiblement régresser; après 1880 il ne subsistera plus que le moulin  Castéras – Larrieu en activité jusques dans l’entre deux guerres.

Ces éléments avec une large part des suivants jusqu’à la date 1827, relatifs à la meunerie, sont un condensé extrait de Moulins et meuniers en Fenouillèdes / Collectif AAPO 2021, entre autres sources.

* Blé et seigle semés en mélange et destinés à la panification.

1747 : Ste Marie est affermé à Jean Martre meunier à Niort de Sault moyennant une redevance annuelle de 30 setiers de seigle évaluée à 135 livres. Payable à André et Jean Grieu de Trevillach en leur qualité de fermiers généraux du seigneur/ Lucien Piéchon.

1748 : Messire François Sauveur de Bournonville* de ville Dorcan, Perapertusa, baron de Dorcan et Rabouillet, vicomte de Joch, seigneur de la ville et du terroir de Rodes et Rapide (Roupidére ?) et du lieu de Glouanes (Glorianes ?), grand d’Espagne est seigneur de Jeux (Joch ?) Prats, Rabouillet, Ségure, Tebillac (Trevillach) d’après Albert Bayrou. Il existait un gisement de houille à Ségure. Le château de Ségure se dresse à environ 7 kms au nord de Tuchan, au pied du mont Tauch en direction de Palairac.

* Vers 1650 François Benjamin de Bornonville de Villefort épouse Marie née de Antoine de Peyrepertuse et de Cécile de Clariana. Consultez le lien proposé à la date 1642.

1748-1756 : Dufour* négociant à Caudiès, fermier de la baronnie de Rabouillet pour madame d’Arande à propos d’un moulin farinier à Prats, au lieu dit Font Marie. Le Capbreu de 1700 pour Trevillach indique 2 meules. Il existait aussi un moulin à vent attenant à la Carrairasse et au pré des supplices au Camp d’en Dufour.

* Des Dufour de Capbreton , proches en affaires des Cabarrus ?

Ci –  dessous le moulin de Sainte Marie ou Fonte Marie. En dépit de sa proximité avec la Désix, il n’est pas alimenté par un béal ( Rigole d’amenée d’eau depuis un torrent. ) mais grâce à une généreuse source vauclusienne que les villages du Fenouillèdes doivent envier quand les robinets se tarissent. Il ne sera pas vendu comme bien national et restera aux descendants de Cabarrus. Après une première alerte avant 1870, il aurait cessé son activité au cours de la décennie 1890 comme tant d’autres dans le dernier quart du XIX è.
Moulin de Font Marie 2.

1755 : Prats dépend de la baronnie de Rabouillet avec Roquevert, Sequere, Trevillach. La comtesse d’Arande héritière du marquis de Rupit en est le seigneur.

1760 : Paul Sibieude et Pierre Jusseume consuls, respectivement 1er consul et adjoint, Grand le greffier.

1761 : Raphaèl Soulère et Mathieu Gène Consuls, reconduits le 10 janvier 62 par le conseil politique. Conseil politique = Termes de l’extrait de l’élection datée du 10 janvier 1762, BCC.

28/09/1762 : Mariage à Rabouillet entre Jean – François Fourcade maître meunier à Prats et Catherine Fourcade de Caramany. Famille de meuniers de Rabouillet déjà à la fin des années 1600 et à Caramany à minima depuis 1678. Bernard Caillens vaut le détour.

Meuniers à Roquevert : Pierre Fourcade puis Jean Pierre Fourcade meuniers à Fons Marie de Roquevert, cités en 1768 et 1770. 1769 – 1829 Antoine Soulère ainsi que Jean Baptiste, meuniers à Fonte Marie comme leur père Etienne dit Quirbajou. Jean Pierre Soulère 1775 – 1833. Vers1776 Bernard Molenat x Marie Dalbiès. Vers 1778 – 1780 Etienne Solère x Catherine Molenat. Vers 1782 Joseph Capela.

1763 -16/09/1785 : Messire Paul François Benoit Castélan le curé.

1763 – 1841 : Joseph Barthélémy juge de paix du canton.

1764 : Pierre Pasiols, consul. Branche Sivieude dite Pasiols.

1767 : Suite au décès de Joseph Capela le 27/10/1766, Raphaèl Solaire ( Solère – Soulère ) endosse la charge de baile, le registre BMS mentionne aussi le sieur Jean Solère, souvent signé Solaire par l’intéressé.

1767 à 1780 : Mentions de Jacques Sibieude en sa qualité de cardeur.

1769 – 1820 : Jean Baptiste Delonca maçon, ainsi que Pierre Capela et Jules Aragon au cours des décennies suivantes.

1773 : Marc Capela marié à Grace Baillette, au fil des actes il devient Laboureur, Tondeur, Brassier, Cultivateur … Député au diocèse en 1789 !

1774 : Raphaèl Solère, baile, également porté à ce poste en 1781, 1783.

Mariage Antoine Fabrèses X Marie Sibieude : Il apparaît dans les registres un Antoine Sieur du Long de St Gervais dans le diocèse de Roclés. Ne faudrait – il pas corriger par scieur de long ? Fabrèses et Sabrasès sont deux patronymes distincts, ne faisaient t’ils qu’un à l’origine ? Sur un acte de 1788 Antoine et Marie deviennent Sabrasès … sieur.

1775 : Bernard Sivieude dit Pasiols comme ses aïeux, est consul. Sibieude de la main du curé, mentionné premier consul en 1777.

Une signature qui va s’imposer dans les actes y compris au lendemain de la Révolution, celle de François Jusseume, officier public et cultivateur, charpentier – menuisier, maçon, un lettré sur lequel bon nombre d’écoliers du troisième millénaire auraient matière à prendre exemple.

1776 : Jean Solère ( Sollèrre ) clerc tonsuré. Parenté de Bernard Soulère docteur en médecine à Sournia, > date 1936 liste de personnages du Haut Fenouillèdes à Charles François Racine.

Les années d’après, il apparaît dans les actes des familles Sabrasés ou Fabrèses ?, Sibieude, Solère, un Monsieur Jean Solère suivi de l’adjectif Mineuré ?

L’an que dessus, selon la terminologie prévalant à l’époque, Monsieur Etienne Joussin chirurgien habitant de Sournia. Parenté avec la famille  » Sieur du Long « .

Les laboureurs en 1776 – 1784 : Antoine et Etienne Mérou. Baptiste ? Guillaume, Marc et Pierre Capela. Bernard, Gabriel et Jean Sibieude. Mathias et Pierre Pagane. Jean Carbonne. François Jouret. Félix Pons.

Vers 1781 – 1785 : François Solère est le procureur du seigneur, une sorte d’avocat ?

1782 : Félix Pons le premier consul.

1784 : André Gene consul.

Guillaume Palmade dit Faure 1798 – 1847 maréchal ferrant, activité exercée par Mamert Capela dans ces mêmes années. Pareillement concernant Jacques Clauzel au début des années 1800.

1787 – 1792 Cabanier : Le bénéficier et prêtre délégué. Il fut brièvement précédé de Cuguillère curé selon sa signature. Une famille ayant la vocation puisque deux de ce nom l’ont devancé à Caramany tel que le lien l’atteste.

10/03/1789 : Marc Capela 1739 – 06/11/1816* et Gabriel Sibieude cultivateur, nominés députés du diocèse d’Alet. Marc adjoint au maire vers 1794 – 1796. Il fallait débourser un impôt équivalent à 50 jours de travail pour prétendre à cette fonction de député, il paraîtrait donc improbable qu’il s’agisse du Marc Capela cité en 1773, à moins que le susdit impôt ne fut pas encore en vigueur ? Ce qui précède porte à le privilégier, voilà L’opportunité de rappeler quand matière d’Histoire, les sources sont communément erronées, ne fusse que partiellement. * A son décès son âge fut estimé à – nonante quatre ans environ.

31/12/1789 : Vente de la baronnie au Sieur François Cabarrus* futur vicomte de Rabouillet, conseiller de Charles IV, ministre des finances en Espagne pour Joseph Bonaparte mais né à Bayonne  le 08 octobre 1752. Achat d’un montant de 440 000 réales de Vellon effectué par son excellence Don Pedro**…comte d’Aranda …sur autorisation de Louis XVI datée d’avril 1782. En 1823 ses héritiers, à Paris*** étaient propriétaires du moulin de Font Marie.

*François de Cabarrus puisque sa famille a été anoblie par Louis XVI.  T.C. Vallin évalue sa fortune à 36 millions d’euros. Achat curieux sachant que l’intéressé était occupé dans d’immenses propriétés du côté de Séville. En juin suivant, victime des  calomnies de l’inquisition et de ses opposants, il fut emprisonné à Batres non loin de Madrid. il vendra ses biens, fixés à 25 000 francs, avant 1792 ( 28 messidor an VII soit selon une autre source, ce qui doit nous porter en 1799 ) à son frère puîné Pierre Etienne 1753 – 1819 comte de Cabarrus ( Titre espagnol ), négociant en vins, banquier à Bordeaux…

** Pedro Pablo Abarca de Boléa, né à Huesca en 1719, décédé à Saragosse en 1798.  Comte d’Aranda, baron de Rabouillet, vicomte de Joch…. On est toujours dans la GENEALOGIE des De Peyrepertuse. Voir  aussi à la date 1936.

*** AAPO  N° 30.

Vers 1791 – 1823 : Font Marie est exploité par Pierre Busquet fermier des droits seigneuriaux de Cubières puis négociant minotier. Il gère 8 autres moulins en propriété directe ou affermage entre la Crabayrisse, la Matassa, le Verdouble et Centernach où il réside. François de Cabarrus demeure propriétaire à Ste Marie, l’enquête fiscale de 1798 – an VII le rappelle.

22/09/1792 : Nouvel an ! Premier jour de l’an I de la République Française dit 1 è. vendémiaire de l’an 1.

En clôture du registre de messire Cabanier : Pierre Solère maire de Prats ou Pratx, tel qu’il l’écrivait. Adjoints Mérou et Touzel, – Pratx 24 pluviôse an 1 de la République françoise une et indivisible.

1792 Espace géographique des mariages :

Les pratois(es) ne regardent que les audois(es), les catalans(es) sont laissés de côté. Ce serait sûrement une lourde erreur de ne pas rapprocher cet état de la mauvaise réputation latente de ces – Conquistadors encore en ce XXI è. siècle, pensez ce qu’il pouvait en être aux XVII – XVIII è. agités ! Les problématiques afférentes aux catalans sont développées à l’insulte Gavach – Gabach / Catalan et en page A Propos préliminaire.

Il ne peut exister de mise à l’écart plus logique. Enfonçons le clou, en languedocien le mot Catalan est synonyme de Le Diable ( IEO, Lo Congrès ), y aurait – il actuellement des volontaires pour se marier avec …

En incohérence respectivement avec la logique imposée par les barrières géologiques et une meilleure accessibilité vers la plaine, sur 177 célébrations * à Prats depuis 1678, année des plus anciens registres, pour 68 le ou la future était de Prats. Les 109 restants(tes) se situent quasi exclusivement dans toutes les paroisses du Fenouillèdes et le Razés pris dans sa dimension médiévale, sauf 3 impliquant des catalans. Les 9 paroisses à moins de 2 heures de marche réunissent 60 des 106 unions. Les 43 couples subsistant ont un partenaire jusqu’à 11190 Couiza et Cailla très courus à une époque, 11140 Escouloubre, 11260 Rouvenac, 11330 Davejean, Avignonet Lauragais, Roclès, villages énumérés en pages d’accueil, etc. Des surnoms antérieurs à 1678 révèlent d’autres origines  » Nordiques  » potentielles plus lointaines.

Cela n’empêche point que des pratois travaillent à Perpignan et en Roussillon, les mas qui furent ou sont suivis d’un patronyme du Fenolhedés témoignent d’un relationnel contradictoire.

Et encore une !

En rectification de la contrevérité de trop, en substance :  » – Vous êtes des GAVATX, des ETRANGERS « , cette définition catalane étant malheureuse appliquée au et en Fenouillèdes j’ai été amené à exposer ces usages matrimoniaux à une guide conférencière adoptée à Lesquerde, les touristes présents ne devant pas être insidieusement trompés par ses allégations contradictoires aux coutumes. Hermétique elle a réfuté ces pratiques au mépris d’une rumeur de désapprobation de son auditoire d’autochtones enseignants férus d’Histoire ! On en revient à l’alerte âneries catalanes indiquée en liminaires car il en ressort qu’elle a dû être désinformée par une littérature puisée du côté des foyers de catalanistes.

L’article La Tour à signaux du Fenouillèdes concentre ces limites de fiabilité catalane, cela ne doit pas fausser leur réalité plus ubiquiste perceptible sur fenouillèdes.fr / A propos.

* Sous réserve de feuilles perdues.

11/01/1793 : Des écrits révélateurs d’un très bon niveau d’instruction pour l’époque : – Par devant moi François Jusseume membre du Conseil Général de la commune de Prax, élu ... Officier public … Agent municipal ... La suite sur le Registre 1793. On rappellera que Prats n’était pas de ces villages au bout du chemin, puisque situé sur une des plus importantes routes médiévales et à priori un des plus peuplés du Fenouillèdes dans le premier quart du XVIII è ( Sauf légèreté du relevé démographique ? ).

Des rues portent déjà un nom :

de la Gauna, > article Toponymes.

de la Terrasse.

du Château.

de la Place.

de la Régine ( Occitan = Reine ).

de la Roque.

de la Cuberte. Une rue qui a dû être Couverte et qui n’existe plus dans cet état.

dels Patis ( Oc = Basse – cour ). De nos jours Cortilhas prévaut, Courtilles en francisé.

05/07/1793 – Cinquième thermidor an trois de la RF : Félix Pons maire jusqu’aux élections de ventôse an 10 c’est à dire fevrier1802.

1795 : Jean Carbonne charbonnier jusques en 1782. Joseph Capela bâtier. Etienne Carbonne agent municipal à l’Etat – Civil. Marie Françon 63 ans environ, sage – femme avec Jeanne Barbé et précédemment Catherine Pagés veuve Barbé. La plupart du temps, avant 1800, les nouveaux nés étaient déclarés mâles et femelles, normal en un pays de bergers. Bonaventure Fournols officier de santé – chirurgien à Pratx, secrétaire – greffier de l’agent municipal. François Stanislas Capela 1740 – 1816 tailleur d’habits. Nicolas Carbonne 1771 – 1828, fils de Jeanne Barbe né à Saurat en Ariège,  exercera la même profession. Les Carbonne – Barbe ne sont pas les seuls habitants de Saurat à avoir fait souche en Fenouillèdes au XVIII è., par exemple Blaise ou Blazy  dit Coutillou charbonnier à Rabouillet et la famille Pagés installée à Prats.

1796 – 1822 : Marcel Palmade maréchal – ferrant, on le retrouve en 1806 en tant que forgeron et propriétaire. Vers 1808 Martial Palmade le forgeron et cultivateur. Vers 1820 Guillaume fils de Marcel lui même pluriactif.

04/12/1797 :  Jean – Baptiste Soulère de Sournia meunier au moulin de Ste Marie  est accusé d’assassinat non consommé sur la personne d’Antoine Baillette de Sournia. Il comparaît devant le tribunal criminel des P. O. qui l’acquitte le 05 / 03 / 1818. Synthèse manuscrit de L. Piéchon.

Nicolas Carbonne tailleur et cultivateur jusques en 1838, comme Pierre Françon jusques en 1819.

Barthelemy Capela ( Laboureur ), François Capela ( Laboureur ), Louis et Pierre Capela, Pierre Solère, Marguerite Gandou – Sibieude, Etienne Mérou et sa fille Marie Anne ( Laboureuse ), Bernard et Anne Sibieude épouse Delonca, Catherine Delonca épouse Pierre Sibieude et Hilaire Doumerc sont dits pagés(e) = En languedocien Paysan propriétaire  » aisé « , les  » riches  » du village. Bien que des domestiques et servantes figurent dans les actes, nous suspectons que ce soit à relativiser, plus probablement en comparaison des brassiers du cru. Economiquement à l’opposé des pagés, ils ne possèdent rien d’autre que leurs bras pour assurer la subsistance de leur famille, ce qui les force communément à quitter leur village saisonnièrement ou définitivement. Mais quel crédit accorder à ces statuts, plusieurs citoyens oscillent entre pagés – laboureur et cultivateur – brassier en quelques mois ?

Pagés et pagés, le premier est un nom de famille ariégeoise présent en ces lieux, le second correspond au statut social de laboureur.

1799 / An 7 Pluviôse : Des helvètes à Prats ! Quelle est la motivation de leur installation si loin de leur vallée natale ? – Demeurant depuis quelque temps … Une famille venue de Portlet en Suisse, les Deveaux. Mariage de leur fille Geneviève et de François Stanislas Capela lequel à – priori émigra au pays de son épouse.

Fin 1700-1900 : La pauvreté de la commune est amplifiée consécutivement à des procès. L’un envers Le Vivier sur fond de limites des territoires respectifs. Un autre l’opposant à un propriétaire dont nous tairons le nom. Plus d’informations en pages liminaires.

SUIVANT : https://histoireetrando-prats-de-sournia.fr/histoire-de-prats-de-sournia-depuis-1800/

PHOTOS de PRATS DE SOURNIA – PNR Corbières Fenouillèdes.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Voici un pèle – mêle des photos de Prats de Sournia et limitrophes, celles en couleur sont de Jacques Capela, sauf mention contraire. Vues anciennes et récentes, ponts médiévaux, très grandes cabanes en pierre sèche*, la chapelle des supplices, hêtres remarquables*, monuments archéologiques et féodaux, farahon*, bornes templière et royales, routes antiques, grotte chapelle, églises romanes* et wisigothiques, oppidum de la Croix de Fer, curiosités naturelles, flore patrimoniale*, moulin de Font Marie à Roquevert, le vignoble le plus haut de France, mimosas et ce n’est qu’un commencement …

Cabanes :

La première série illustre 7 de celles du sentier PR Le Tour des Cabanes dans l’ordre de vôtre progression.

Le panel suivant est un échantillonnage de celles éparses sur le territoire.

En cliquant sur vos choix vous ferez défiler une gamme de photos très supérieure ( 500 / + ), à celle qui apparaît ci – dessous en accédant à plusieurs galeries dont les 5 réparties sur autant d’articles. Pour ma part selon les vues, il me faut insister sur la souris afin d’amorcer le déroulement.

* + les vues sur les articles dédiés.

Bon visionnage ! Nouvelles photos 24 / 11 / 2021 tous articles confondus.

SENTIER DES HETRES REMARQUABLES

Mis à jour le 07 10 2023.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Attraits majeurs : Dans la forêt communale de Le Vivier à 20 minutes de marche du Fajàs ( Fiche Tour des cabanes ), cinq spécimens supplémentaires valent amplement par leur port majestueux ce modeste détour. Quelques uns de ces hêtres ou Fagus sylvatica constituent un alignement, les troncs sont courts, 2m de haut environ et ramifiés en de fortes charpentières. S’agirait – il de têtards délaissés ? Désigne des tailles pluri annuelles consistant à enlever la totalité du houppier en coupant au plus près de la section antérieure, cela afin de nourrir le bétail. Leurs mensurations n’ont rien à envier à leur voisin du Bosc d’en Baillette qui comparativement fait figure de nain en dépit de ses 3.50 m /+ de circonférence.

ANIMATIONS, EXPO, SPECTACLES, VISITES cliquez sur ACTU DU BALCON

Photo en en – tête, tronc absorbeur de cailloux du Fajàs d’en Baillette, le seul classé arbre remarquable, mais d’autres épars dans la même forêt n’ont rien à lui envier. Le fajàs, c’est le hêtre en languedocien. Ne vous attardez pas trop près au cas ou …

  • Extrêmes des tours de troncs du groupe de cinq : de 5.80 m à 6.70 m. Pris à peu prés à 1 m de hauteur et dans les années 1985 – 90. D’autres hêtres grandioses sont à découvrir dans la forêt de Le Vivier, tant dans ces parages que tous azimuts.  Ce n’est pas le seul attrait du parcours, loin de là ! Tour à signaux du XI  / XIIe, des cabanes de grandes dimensions avec vue immense, une ZNIEFF ou Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique dite des garrigues de Sournia, église romane et pas que. En reprenant Julien Carcasona Llaury, – Il n’y a pas que les hêtres qui sont remarquables à Prats …

Ne vous aventurez pas au mépris des recommandations randonnées de ce site.


  • Difficulté : Tous publics contrairement aux 2 autres sur le plan ci – contre.
  • Temps de marche : Vous marcherez pendant  2h, durée fonction des aspects du lien ci – dessus.
  • Panneautique et Balisage : Au départ de Prats, Jaune Randonnées Pyrénéennes, les sentiers d’Emilie en Conflent et Fenouillèdes – Itinéraire le chemin du fagas. Equivalent GRP Tour du Fenouillèdes dès la sortie du village.
  • Vues suivantes agrandies + panel élargi sur l’article Photos.

Périodes préconisées

Avril, floraison des narcisses et des scilles. Le sous bois en est couvert sur des milliers de m².
Octobre et novembre, hors jours de battue au grand gibier qui sont le samedi, dimanche et mercredi d’août à mars. Parure automnale des feuillus et mer de nuages fréquente avec le Pech de Bugarach en apothéose, là pas seulement en automne .

Situation

PNR Corbières – Fenouillèdes.

Carte de randonnée IGN top 25, 2348 ET. Seul le hêtre du Bosc d’en Baillette y est représenté. 

Sur les crêtes au sud ouest de Le Vivier, versant nord du col des Quatre Camins PC 963 (point cartographié 963 m). A quelques pas avant la jonction du GR 36 avec la piste DFCI F60 qui relie Prats à la route forestière de Boucheville et au plan d’eau de Feilluns. Profitez du panorama infini en accédant aux crêtes si proches. D’autres colosses de part et d’autre de la F 60, direction Est jusqu’à l’aire de stockage de Bente Farine, soit 10 minutes aller – retour.

Accès

Ces doyens Vivierhols ( Habitants de Le Vivier ) sont plus facilement accessibles par Prats, éventuellement Rabouillet que depuis Le Vivier.

  • Au départ du hêtre totémique du Bosc d’en Baillette. Prendre à droite des vestiges d’un cortal, l’allée plane qui s’enfonce sous les frondaisons, l’ancien chemin entre Prats et Vira. En 15 minutes après avoir décrit un V on atteint la DFCI F60 à l’aire de stockage de Bente Farine, en lisière d’une plantation de pins. Suivez cette DFCI à main droite pendant cinq petites minutes. ( Jusqu’à la piste DFCI F60 cela correspond à un tronçon du Sentier d’Emilie dit Le Chemin du Fagas ).  Le spectacle commence aussitôt la coupe d’éclaircie 2018, laquelle ouvre une perspective photogénique sur le Pech de Bugarach. L’alignement est à quelques mètres en contrebas jusqu’à la jonction GR 36 ci dessus.
  • Sinon laissez vôtre voiture sur le parking de la cave coopérative qui est aussi celui du bar piscine. La DFCI F60 est étroite, sinueuse et réservée aux ayants droit. Mieux à pied vous pourrez vous extasier devant le panorama dans son immensité et tant de points d’intérêt qui autrement passeraient inaperçus.

Observez les toitures encadrant le virage de la départementale, quand le cers s’ y met, c’est avec conviction.

  • Le cers est le même vent que la tramontane des catalans. Simplement ici vous êtes en Occitanie. Un des pays les plus anciennement annexés par la France, en 1258. Pour ce qui est des façades traditionnelles, elles ne sont que de pierres et de terre, habillée d’un mortier maigre  » Moderne « .

00:00 Prenez la rue des Corbières, la première perpendiculaire à la route. Puis aussitôt à droite, le chemin de la chapelle. Ce qui vous mène à la Fontvieille (prononcez Foun Bielle), la fontaine abreuvoir. Du nom d’une fontaine citée en 1686, sise dans le rèc proche. Remplissez vos gourdes.

L’ayant dépassée, vous arrivez à un nœud de pistes. Le panneau DFCI F60 vous flèche la bonne direction, hors balisage jaune. Rassurez vous, vous en avez fini avec les très fortes pentes.

00:10 Lo Prat dels eissilhaments,

  • le Pré des supplices et sa chapelle,  Vous réintégrez les balisages PR et GRP Tour du Fenouillèdes. Pour en savoir plus concernant le lieu dit, allez sur l’article HISTOIRE en 1612.

Au croisement pré – cité, le marquage PR vous promène en contournant la tour Farahon par la gauche, avant de rejoindre la chapelle via le GRP, à l’intersection de chemins historiques.

  • Une carrairasse, voie de transhumances, que vous laisserez au prochain virage. C’était aussi la traverse de Sournia. Toujours praticable. Une rando facile de 1 h 15 aller – retour.
  • Remarquez dans les buis, un pavement érodé, romain selon la mémoire collective, mais chacun sait qu’ils sont souvent chargés indûment. Un exalté d’un village limitrophe alla jusqu’à acheter des monnaies afin de persuader les archéologues de Bélesta 66 que sa traverse d’Ansignan était romaine, il échoua in extrémis face à l’expertise de M. Martzluff.
  • Perspective sur la  » frontière  » de Charles le Chauve, l’imposante muraille des Corbières qui barre l’horizon au nord et la Marche d’Espagne. Une dynastie comtale, de la lignée d’un cousin germain de Charlemagne, va régner sur le Fenouillèdes et ce qui deviendra la Catalogne nord et sud, jusqu’à la fin des années 1100. Tout en ayant l’obligation de prêter serment d’allégeance aux rois de France. Une de ces clefs de l’histoire omises de part et d’autre des Pyrénées catalanes par ce qui ressemble à un lobby de la Senyera, le drapeau sang et Or. Lequel fut adopté en ce temps là par Raymond Béranger IV ( Ramon Berenger* si vous avez été baptisé à la sauce catalane ). Toute histoire impliquant les doigts d’un empereur dans le sang de Wilfred le Velu, un des plus célèbres marquis, est une pure tromperie qui participe d’un négativisme de la même origine que ci dessus.

*Ces noms résultent de curieux arrangements d’historiens, s’agissant d’un comte de filiation carolingienne.

Restez sur la piste bitumée qui grimpe en lacets jusqu’à un premier col, en surplombant un vallon verdoyant.

  • Point de vue sur d’innombrables cabanes encastrées dans les murs.

00:20 Le Plan de las Forques, le Pla de las Fourques phonétiquement.

  • Ce toponyme s’applique pareillement à un carrefour d’axes de communication ou aux fourches patibulaires qui étaient généralement implantées en de tels confins de paroisses. Ici les deux critères sont associés puisque nous déambulons sur la route moyenâgeuse Limoux – Prades auparavant Strada Confluenta Carcassonne – Elne via les précédents. Une étoile à 5 branches dont deux autres directions qui sont Rabouillet et Vira. Oratoire et table d’orientation sur le mamelon du Calmeill derrière vous. Question panorama, vous n’en êtes que au hors d’oeuvre.

Il vous reste à suivre le GR 36 et le GRP dans le sens de la montée.

  • Oratoire sommital du Calmeill PC 781, plus exactement une croix de mission . Un nom de lieu dit fort approprié. Il s’applique à une hauteur avec des rochers ou à la végétation rase ( ‘la Calm à Font Romeu, Calmeilles dans les Aspres , Calmel village disparu dans l’Aude, Calms aujourd’hui Camps sur Agly ) . Il est cadastré Al Carmeill. Du prélatin car = rocher. combiné à un diminutif eill = petit. Ce qui est en harmonie avec les parages de la croix. Nous suspectons eil d’être la phonétique de èl. Voir en 1638 sur Fenouillèdes.fr ou à cette même date à l’article Histoire de ce site.

00:25 Virage aigu avec côté extérieur une remorque citerne DFCI habillée par les broussailles.

  • Deux cabanes méritent une halte et surtout une restauration urgente. La principale comporte deux espaces distincts reliés par un caniveau.
  • Aux alentours, comme au voisinage de la table d’orientation, profusion de blocs erratiques et de de rochers de schiste noir criblés de curieuses alvéoles imbriquées laissant imaginer des bulles de cuisson saisies par un refroidissement brutal ? Ou des maquettes de paysages de dolines. Ces cupules naturelles peuvent être en traînées symétriques habillant toute la roche. Elles font office de points d’eau temporaires pouvant retenir plusieurs litres. Les plus belles sont sur l’album.

00:35 Vous êtes sur un petit plateau, le Plan de la Cort.

  • Vous pouvez admirer deux autres cabanes mais de 15 m² environ chacune en surface utile. Différentes par leur agencement. Celle au bord du chemin est aux 3/4 creusée dans le sol.

00:38 Au passage canadien vous quittez le bitume et le balisage jaune du sentier d’Emilie. Poursuivez tout droit sur le G.R 36.

  • Ces barrières qui se rencontrent dans tous les pacages des Pyrénées au Massif Central, ont été inventées à Sournia par la métallerie Bénezis, visiblement experte en ferronnerie d’art, les rues de Prats l’attestent avec leurs rampes et gardes corps.

Vous voulez voir les gasconnes et leurs veaux de près, venez  de préférence en février mars sinon en octobre. Le mieux c’est dans vôtre assiette, les taureaux étant de race limousine la viande est plus savoureuse et tendre que celle de la gasconne pure… livré chez vous :

Elevage Deulofeu – Nieto

00:48 La Pelade haute ( Pelada ) Col, nouveau passage canadien. Suivez la piste après cet obstacle pour troupeaux.

00:53 Panneau forêt communale de Le Vivier. Quittez la piste au profit du G.R 36 qui monte à gauche.

  • Vous longez de près une ligne de crêtes qui offre un panorama saisissant sur le pic du Canigou, le Madres, le Bugarach, la Grande Bleue …
  • Elevage Tixador La Fargasse de Sournia : Les bovins que vous apercevez sont des Charolais, c’est le seul troupeau de cette race jusqu’à bien au delà de l’horizon. Eh oui ! N’en déplaise aux irréductibles à la Senyera, le Vedell catalan et la Rosée des Pyrénées sont communément nés et élevés en sol occitan des bords de la Désix.
  • Les bornes  en schiste noir avec des nombres engravés, matérialisent les limites du territoire de Sounia avec celui de chacun des villages limitrophes.

01:00 Col des Quatre camins, les Quatre chemins. PC 963.

  • En catalan comme languedocien, le premier émanant essentiellement de la langue d’oc, on prononce le N muet comme Sournia pour Sornian , Sornhian.

Au portillon en fer prenez deux fois à droite. Vous retournez ainsi sur la DFCI F60. Le G.R 36 dégringole sous la piste sur laquelle vous restez.

  • De cette dernière on aperçois les hêtres hors gabarit à 40 pas en contrebas de la jonction piste F 60 avec le G.R 36.

Le fait qu’ils soient alignés autorise t – il un rapprochement, sans instruments de taillanderie, avec des arbres à laye en bon François de la Renaissance, c’est à dire maintenus en délimitation parcellaire ? A priori c’est validé sur Géoportail.

Photos de 4 des colosses de l’endroit, à prospecter dans un rayon de 200 m à l’entour où d’autres géants vous attendent. En 2021 celui avec une charpentière arrachée est destiné à l’abattage.

SECURITE Prenez en considération qu’ils sont non entretenus et vieillissants. Des chutes de branches sont à envisager dès un vent modéré.

01:04 Col de Bente Fride, selon la phonétique le col du vent froid.

  • C’est à dire le cers. En tout cas un joli compromis culturel, le toponyme est bilingue. Ceux purement catalans sont minoritaires autour de Prats.

Le balisage jaune à main gauche, c’est le sentier d’Emilie, du chemin du fagas.

  • Source et hêtre remarquable à 15 mn.

Restez sur la DFCI.

01:10 Vous retrouvez le panneau forêt communale de Le Vivier.

01:15 Soit le point 00:48 ci-dessus. Quittez la DFCI F60 et le GR 36 pour le sentier herbeux à sa gauche, la boucle sentier d’Emilie chemin du Fagas.

01:22 La Pelade basse : Sur une crête panoramique deux pistes se rejoignent. Celle filant à droite vous concerne.

  • L’avancée du pin sylvestre ne date que des années 1960, auparavant c’était le domaine des ovins.

Le chemin du fajàs se prolonge en descendant sur votre gauche.

  • Hêtre remarquable de 500 ans à la date 2014, encore Lui, à 8 mn par le chemin du bois de Le Vivier à Ille via Sournia. Bien avant l’invention du moteur thermique des attelages de bœufs y circulaient avec des troncs aux trousses. Le plafond de longévité du Fagus sylvatica est de 450 ans, particularité ce spécimen les aurait vertement pulvérisés, sauf affabulation. ATTENTION Depuis juin 2024, l’ONF est aux petits soins, ne vous introduisez pas à l’intérieur des ganivelles, la clôture en châtaigner. Laquelle avec le remblai et les fascines qui le retiennent sont destinés à limiter le ravinement et le compactage par piétinement cause principale d’une remontée racinaire hors substrat, un facteur d’affaiblissement d’où attrait de pathogènes et origine du chablis, l’énorme charpentière au sol.
  • Dissimulés dans les cistes argentis ou ciste à feuille de laurier, qui habillent la dite crête, deux abris de bergers aux pierres disposées en X. Rudimentaires mais plus qu’il n’en faut pour se parer du vent de nord ouest, le cers ou du marin.

01:28 Retour momentané par le GR 36 c’est à dire au point de passage 00:38 ci – dessus puis prolongé par le GRP.

02:05 Village.

Variantes

Accès possible au départ de Sournia en prenant le GR 36 entre le foyer rural et la gendarmerie. En moins de 20 mn vous êtes au Plan de Las Forques. Cependant la déclivité est plus ardue que en venant de par Prats.

A la Pelade basse 916 m franchissez le pont canadien, suivez la clôture sur quelques mètres, au cinquième piquet  tournez d’équerre à gauche   tout en recherchant un panneau directionnel, intitulé Tour des cabanes 3.5 km. Puis suivez cet itinéraire à contre sens. Il vous accompagnera à Prats en 4 km. reportez vous à la fiche sentier panoramique Tour des cabanes.

Plan indissociable de la carte de randonnée I.G.N. 2348 ET Prades.

C : Cabanes en pierre sèche de plus de 15.m². CC : Chemin de Caudiés. Ancienne route médiévale de Limoux à Prades par Caudiés et Sournia. Etoile 1 : 1.Hêtre remarquable : le fagas. Etoile 2 : 5.Hêtres remarquables. Etoile Rouge : Tour féodale. P : Panorama. t : Temps de marche. Tracé Rouge : GR36 chemin de grande randonnée. Tracé Jaune : PR chemin de petite randonnée.
C : Cabanes en pierre sèche de plus de 15.m².
CC : Chemin de Caudiés. Ancienne route médiévale de Limoux à Prades par Caudiés et Sournia.
Etoile 1 : 1.Hêtre remarquable : le fagas.
Etoile 2 : 5.Hêtres remarquables.
Etoile Rouge : Tour féodale.
P : Panorama.
t : Temps de marche.
Tracé Rouge : GR36 chemin de grande randonnée.
Tracé Jaune : PR chemin de petite randonnée.

SENTIER LE TOUR DES CABANES à Prats de Sournia

Dernière mise à jour le 08 05 2022.
Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci. Plagié par l’OT Agly – Fenouillèdes au bénéfice du groupe de presse Midi Libre ( ML – L’Indépendant – La Dépêche – Centre Presse ) pour son guide rando 2024, bis répétita.

 Quelques attraits du PNR Corbières – Fenouillèdes : Une Tour à signaux du XI –  XII laquelle se visite sur RDV Découvrir Prats de Sournia, l’église romane St Félix, des cabanes en pierre sèche d’une surface inhabituelle, un horizon sans bornes, ZNIEFF ou Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique dite des garrigues de Sournia, un hêtre totémique classé remarquable et en apothéose de l’escapade un bar piscine.

Cependant : – Il n’y a pas que les hêtres qui sont remarquables à Prats, J. Carcasona – Llaury.

ANIMATIONS, EXPO, SPECTACLES, VISITES cliquez sur ACTU DU BALCON

SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.

Trail N°10 Fenouillèdes Sud Cathare.

Parcours trail n° 10 Sud Cathare, itinéraire commun jusqu’au hêtre remarquable national.


Ne vous aventurez pas au mépris des recommandations randonnées de ce site.


  • Temps de marche : Marcheur occasionnel 2 h 30, Marcheur confirmé 1 h 30.
  • Balisage : D’abord jaune et ci – dessus puis la seconde moitié de la boucle commence avec le GRP momentanément commun avec le GR 36.
  • Distance : 7.5 km.
  • Photos agrandies + : choix élargi en allant sur Photos en haut à droite puis recherche des galeries.

Laissez vôtre voiture sur le parking de la cave coopérative qui est aussi celui du Bar piscine. Les DFCI sont étroites, sinueuses et réservées aux ayants droit. Mieux à pied vous pourrez vous extasier devant le panorama dans son immensité et tant de points d’intérêt qui autrement passeraient inaperçus.

  • Observez les toitures encadrant le virage de la départementale, quand le cers s’ y met, c’est avec conviction. Le cers est le même vent que la tramontane des catalans. Simplement ici vous êtes en Occitanie. Un des pays les plus anciennement annexés par la France, en 1258. Quand aux façades traditionnelles elles ne sont que de pierres et de terre liées avec un mortier maigre plus récemment.

00:00  Prenez la rue des Corbières, la première perpendiculaire à la route. Puis aussitôt à droite, le chemin de la chapelle. Ce qui vous mène à la Fontvieille (prononcez Foun Bielle), la fontaine abreuvoir. Du nom d’une fontaine citée en 1686, sise dans le rec proche. Remplissez vos gourdes. L’ayant dépassée vous arrivez à un nœud de pistes, optez pour la DFCI F61.

00:05 Après le périmètre de protection d’une source, une voie pavée se présente.

  • C’est un des raccordements du village à la route médiévale dite Lo Camin de Caudièrs. Cette dernière serait romaine selon la signalétique à ND de Laval. Cet axe important reliait Limoux à Elne via Prades.

Restons sur le bitume, traversons un ruisseau, la piste s’élève légèrement jusqu’à une bouquet de cèdres.

00:08 PC 680 soit point cartographié 680 m d’altitude.

  • Un superbe panorama. En la matière vous n’en êtes que au hors d’œuvre. Dans vôtre dos, sa majesté le Canigou vous surveille. Dans la même direction mais au premier plan on aperçois une chapelle, qui sera pour le retour.
  • Perspective sur la  » frontière  » de Charles le Chauve, l’imposante muraille des Corbières qui au nord, barre l’horizon et la Marche d’Espagne. Une dynastie comtale, de la lignée d’un cousin germain de Charlemagne, va régner sur le Fenouillèdes et ce qui deviendra la Catalogne nord et sud, jusqu’à la fin des années 1100. Tout en ayant l’obligation de prêter serment d’allégeance aux rois de France. Une de ces clefs de l’histoire omises de part et d’autre des Pyrénées catalanes par ce qui ressemble à un lobby de la Senyera, le drapeau sang et Or lequel fut adopté en ce temps là par Raymond Béranger IV. Toute histoire impliquant les doigts d’un empereur dans le sang de Wilfred le Velu, un des plus célèbres marquis, est une pure tromperie qui participe d’un négativisme de la même origine que ci dessus.

00:13 On atteint un croisement, on continue à droite en laissant la DFCI 61.

00:17 Une nouvelle cabane s’offre à vous. Comme la précédente considérons la  » modeste « , c’est relatif au regard de ce qui nous attend. On contourne les sources captées du Prats d’en Pézilla pour arriver à un second passage canadien.

  • A main droite de ce dernier un joli broussin à la base d’un rouvre, ce type d’excroissance est la conséquence d’une gélivure. Les curieux découvriront des broussins plus imposants sinon sur l’album photos.

00:19 Las Corbes : Qu’es aquò ?  Aucun lien autre que paronymique avec le corbeau et dans les deux parlers. Une corbe est un ruisseau saisonnier, justement c’est le cas à cet endroit. Dans le même sens on a Corbières

Passage canadien et fin de route revêtue. Suivons un bout du susdit Camin de Caudiès.

00:23 PC 759 Col de Guza. A la bifurcation suivante on quitte cette route historique en s’orientant vers les cortals.

  • Ce mot languedocien désigne une bergerie. Perspective sur le Canigou en toile de fond de la serre de Sournia.

00:31 La cabane de los Agradanos. De agrada = beau, agréable, plaire et anos = le lieu, le site. Hormis cette approche, E.Bordes relate dans sa monographie une version coquine en phase avec l’endroit couru par les bergers. Un toponyme simultanément catalan et occitan. Cependant le pronom los = les, certifie que cette dernière origine est la bonne.

Sur sentier Tour des cabanes. Remarquez les évidements naturels sur les pierres d’encadrement.
  • Nôtre regard s’accroche sur la croix sommitale du Calmeill PC 781. Un nom de lieu dit fort approprié. Il s’applique à une hauteur avec des rochers ou à la végétation rase ( La Calm à Font Romeu, Calmeilles dans les Aspres , Calmel village disparu dans l’Aude, Calms aujourd’hui Camps sur Agly) . Il est cadastré Al Carmeill. Du prélatin car = rocher. combiné à un diminutif eill = petit. Ce qui est en harmonie avec les parages de la croix. Nous suspectons eil d’être la phonétique de èl. Autres sens en pages toponymes.

00:33 Nous voilà au pied d’une cabane dont les lauzes de la toiture ont disparu. Plus nous avançons, plus ces édifices de bergers sont vastes… Laissons la piste au profit d’une draille encadrée de buis.

00:35 Cabane de la Pelada à la porte des alpages, une des plus grandes des environs et avec deux entrées. Le sentier continue à grimper. Toutefois ce sera bref, de plus vous auriez tort de vous décourager au vu de ce qui se profile.

00:40 La Pelada  » Pelado « , un autre lieu bien nommé, du moins jusques dans les années 60. C’était le domaine des ovins. La grimpette torride est un lointain souvenir. Suivez la crête jusqu’à la clôture à l’altitude 916m.

  • Panorama sur les deux Olympes du Pays : le mythique Pech de Bugarach au nord et à l’opposé le majestueux mont Canigou mais aussi les Corbières jusqu’au littoral audois, la grande bleue de Leucate à la baie de Rosas, les Pyrénées… Pour autant vous n’avez pas tout vu.
  • Ceux qui en veulent davantage peuvent s’offrir un aller – retour de 20 mn environ au PC 992. Pour cela après un nouveau passage canadien à l’altitude 916 m, montez dans la pinède par la piste discrète dont le départ est sur la pelouse entre vous et les buissons au feuillage bleuté et à écorce en lanières rouges, des cistes Argentis = à feuilles de laurier. A mi distance, au col faufilez vous sous les barbelés et suivez les sommets. Si les charolaises y sont, contournez les en suivant la DFCI et le GR 36 vers l’ouest. Le balisage blanc et rouge vous dirigera droit au but. Voir fiche et plan hêtres remarquables à 00:53.
  • Une deuxième variante à ne pas manquer. Le hêtre remarquable du Bosc d’en Baillette, ses 3,50m/+ de circonférence et sa fontaine dans une haute futaie ( Sentier d’Emilie ). C’est à 8 mn seulement en suivant la clôture versant nord et à main gauche sur la trace d’un chemin du bois au sens de tire de débardage avec un attelage de bœufs. On considère que l’espérance de vie du Fagus sylvatica culmine à 450 ans, celui là aurait significativement franchi cette échéance puisqu’en 2014 il lui a été attribué 500 ans. Cas exceptionnel ou galéjade ? ATTENTION Depuis juin 2024, l’ONF est aux petits soins, ne vous introduisez pas à l’intérieur des ganivelles, la clôture en châtaigner. Laquelle avec le remblai et les fascines qui le retiennent sont destinés à limiter le ravinement et le compactage par piétinement cause principale d’une remontée racinaire hors substrat, un facteur d’affaiblissement d’où attrait de pathogènes et origine du chablis, l’énorme charpentière au sol.
  • Hormis cet objectif des  » Eclaireurs  » tout autant imposants vous guettent dès que vous pénétrez la futaie, quittez le sentier à main droite vous ne tarderez pas à être ébahis.

Ce Fagus totémique des gens de Prats et de Le Vivier pourrait être un arbre à laye, c’est à dire maintenu en délimitation parcellaire, une borne numérotée 1 étant attenante. Les vestiges d’un cortal se dressent à l’opposé du houppier ainsi qu’une borne n° 3, donc à priori ce hêtre borde la forêt seigneuriale en étant séparé de la bergerie par la courbe du bornage. Il est également à noter qu’il matérialise la jonction du vieux chemin de Vira à Prats avec le terminus de celui de Le Vivier par le ravin du Bois. Deux sources supplémentaires mais saisonnières cernent la frondaison.

Ceux épargnés par la phobie de la forêt découvriront d’autres colosses, que ceux proposés sur ces fiches, en s’échappant du sentier tous azimuts.

Revenus sur vos pas, deux abris de bergers aux murs en X sont dissimulés dans les fourrés de la ligne de crête de part et d’autre de la barrière canadienne. Ce sont des constructions toutes simples mais plus qu’il n’en faut pour se protéger du vent de nord ouest, le cers ou du marin.

Il est temps de reprendre le chemin des cabanes . Choisissiez la piste à droite devant le passage canadien.

00:46 Jonction avec la DFCI F60 , le GR 36 balisage blanc + rouge et le GRP Tour du Fenouillèdes balisage ocre + rouge. Tournez à gauche vers un quatrième passage canadien.

  • Ces obstacles à bovins, ils ont peur du vide, se rencontrent dans toutes les montagnes à vaches des Pyrénées au Massif Central et ont été inventés à Sournia par la métallerie Bénezis à laquelle on doit aussi  les ouvrages en ferronnerie d’art qui subliment les rues de Prats.
  • Vous voulez voir les gasconnes et leurs veaux de près, venez de préférence en février mars à défaut en octobre. Le mieux c’est dans vôtre assiette, les taureaux étant de race limousine la viande est plus tendre et savoureuse que celle de la gasconne pure… livré chez vous,
Elevage Deulofeu – Nieto

00:49 Le Sarrat de la Carrette ou Plan de la Cort. Un petit plateau aux près de fauche. Deux magnifiques cabanes. La première est caractérisée par deux pièces en enfilade.

01:00 Virage aigu avec côté extérieur une remorque citerne DFCI sous les fougères.

Juste avant à main gauche deux cabanes méritent une halte et surtout une restauration urgente. La principale comporte deux espaces distincts reliés par un caniveau.

  • Aux alentours abondance de blocs erratiques et de de rochers de schiste noir criblés de curieuses alvéoles imbriquées laissant imaginer des bulles de cuisson saisies par un refroidissement brutal ? Ou des maquettes de paysages de dolines. Ces cupules géologiques sont quelquefois en rangs symétriques couvrant l’ensemble de la roche. Elles font office de points d’eau temporaires pouvant retenir plusieurs litres. Si vous êtes observateur, vous en aurez découvert dans les parages de la table d’orientation ou aux Agradanos. > Album.

01:05 Le Plan de las Forques, le Pla de las Fourques phonétiquement.

  • Ce toponyme s’applique pareillement à un carrefour d’axes de communication ou aux fourches patibulaires qui étaient généralement implantées en de tels confins de paroisses, les deux critères sont réunis soit une strada laquelle s’inscrit dans une étoile à 5 directions + limite de communes.

On laisse le GR 36 et le Camin de Caudièrs plus anciennement Strada Confluenta qui descendent d’un trait unique sur Sournia. Une escapade à l’oratoire du Calmeill s’impose.

Croix de mission du Calmeill. Voir article histoire en 1638, ça vaut le détour…
  • Table d’orientation. Voir chronologie historique du Fenouillèdes au XVIIe siècle. La piste nous conduit en balcon du vallon de Font Barbix et ses prairies d’herbe grasse. Cette conque ressemble étrangement à un lac glaciaire dont la digue aurait cédé.

01:15 Lo Prat dels Eissilhaments, le Pré des Supplices et sa chapelle. Intersection de chemins ancestraux.

  • Depuis le dernier virage nous progressons sur une carrairasse, en graphie occitane. Une antique voie de transhumance.
  • Dans les buis derrière la chapelle, un pavement qui serait romain selon la tradition locale. Laquelle omet que nos pas foulent ceux des templiers. D’une certaine façon ils tenaient tout le canton de Sournia.
  • Le nom du lieu dit explique peut être la présence d’une chapelle. Les seigneurs de ce pays détenaient la haute justice, voir à l’article histoire en 1612. La tour farahon fut la prison de la baronnie de Joch-Rabouillet au XVIIIe siècle. C.Bordes

A la chapelle libre à vous, soit de filer droit vers la cave coopérative, soit de suivre le GRP vers le farahon et la découverte du village.


30 ans de bonification :

Cette belle réalisation est l’aboutissement d’un projet émis dès le début des années 80 par Monsieur Jacques Capela* dans le cadre de l’aménagement d’un réseau de sentiers autour de Prats. Monsieur Capela l’auteur de ces descriptifs et de ce site adresse ici ses plus vives félicitations à Messieurs Jean Calvet, Gilles Deulofeu et à leurs conseillers respectifs pour l’avoir mûri et finalisé en dépit d’autres priorités.

*  Concernant un homonyme originaire de Prats, Jacques Capela / 36 Quai des orfèvres en 1978, allez sur :

Rouge : Tracé commun GR 36 et Tour du Fenouillèdes. Jaune : Sentier des cabanes. Flèches jaunes : Sens de progression. Tirets jaunes : Sentier d’Emilie Randonnées Pyrénéennes. Pointillés jaunes : Accès dans les broussailles hors trace de sentier. 1 : Hêtre remarquable du Bosc d’en Baillette. 2 : Voies pavées. 3 : Panneau sentier des cabanes 3.5.km = distance restant à parcourir. 4 : Accès hors balisage, sur pelouse naturelle sommitale après le col, versant sud. 5 : Carrerasse : réseau de voies antiques, de transhumance ? Sillonnant le bassin de l’Agly. C : Cabanes de 15 à 30 m² et plus en surface utile. CC : Camin de Caudiès. De Limoux à Prades par Caudiès. P : Points les plus panoramiques. SCV : Ancienne cave coopérative. Pisc : Piscine municipale avec maître nageur. Bar piscine. 00 : Point de départ et d’arrivée. Doublez les temps intermédiaires si vous êtes un marcheur occasionnel.

Plan à jumeler avec la carte de randonnée I G N 2348 ET Prades.

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