Compléments les plus récents le 26 04 2024 / Programme animations.
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Eglise mentionnée » pour la première fois » en 1259 d’après P. Ponsich. Il reste que sur wikipedia/Prats-de-Sournia St Félix est citée en 988 mais la référence 3 qui y est indiquée parait inexacte, nous préférons l’inventaire de l’archevêché de 1640. Il apparaît ainsi qu’elle aurait été pré – romane puis romane.
Les moines de St Martin Lez étaient à Prats déjà en 934, des chartes de donations l’indiquent encore dans la décennie suivante.
Jean Tosti sur son site que nous vous recommandons, quel que soit le village étudié, reprend l’abbé Cazes qui relate un texte de 1334 par lequel un habitant d’Ille, Blaise Perer fait divers legs à trois églises de Prats :
Saint Pierre et Saint Felix :
03 07 1259 : Bérenger du Vivier abandonne les dîmes qu’il détenait » injustement et par violence » , pareillement s’agissant de Ste Marie de Felluns et St Estève de Derc. Les du Vivier furent longtemps excommuniés pour ces préjudices. Ce seigneur cathare revient de fort loin, il a eu très chaud en septembre dernier lors du procès des hérétiques au couvent des dominicains de Perpignan. R. Tréton – SESA, page 74.
Son mur clocher est typique du XIe – XII è, le Père Pibent le situe d’époque templière. Vouée à Saint Felix de Gérone, ville ou ce Carthaginois fut martyrisé. Sainte Félicité et Saint Cucuphat vénéré le 25 juillet, ce dernier supplicié vers 304 comme son frère Saint Felix mais à Barcelone, étaient eux aussi originaires des environs de Carthage.
Hormis des objets du XIII – XIV è. qui ont pu être volontairement ou indirectement mis à l’abri des pillards, le mobilier date du début du XVII è. à celui du XVIII è. Pareillement s’agissant des fresques découvertes à la faveur de la restauration du passage au 3e millénaire. Un motif représente des arabesques, n’es ce pas curieux dans une église ? Razzias aragonaises et ou huguenotes, il est vraisemblable qu’elle a subi le même sort que le château, à l’identique de la plupart des églises et fortifications de la Corbière de Sournia. Cette datation du mobilier et des fresques incite à plaider pour une reconstruction concomitante de la nef.
L’édifice actuel, plus sûrement l’emplacement actuel, simplement St Pierre y a précédé St Cucuphat. Ayant été dédiée à l’apôtre Pierre, cela plaide en faveur d’une origine très ancienne, peut être du VIII ou IX è. comme ses homonymes de Lapradelle, Axat, Usson … St Pierre de Fenouillet est de la première décennie du XI è, la juxtaposition de St Felix est de nature à confirmer ce ci-dessus.
En attendant mieux, disponibles agrandies sur l’article Photos en mélange avec des centaines de vues de différents thèmes.
La mémoire locale nous rapporte que la ruine sous les mimosas, en face de l’entrée du vieux cimetière aurait été à l’origine une chapelle. A vérifier ! Et si c’était l’église primitive, c’est à dire antérieure à l’édification du XI – XII è. ? Claude Guillabert en nous racontant les années 1930 ajoute que ses parents louaient une petite chapelle désaffectée, construite à proximité de l’église ... Cet élégant petit bâtiment … C’était le poulailler familial !
St Félix interroge les universitaires quand à ses arabesques dans la nef aux allures entre la frise grecque et le moucharabieh, une sorte de mini » Baptistère » dans une niche devant et au ras de l’autel, l’implantation du retable en amène à un soupçon d’église initialement carolingienne ( Plan quadrangulaire ) qui aurait été remaniée, etc.
Sancti Cucufus alias Saint Cucuphat :
Aujourd’hui en l’état de tessons, probablement détruite au XVII è siècle, il se transmet par le bouche à oreille que cette église de 6 x 12 m a été incendiée. Elle est incluse dans le dénombrement de 1594 et s’élevait à la source de Sant Couat, un acte de décès de 1687 la situe auprès du ruisseau donc elle devait encore exister. Le recensement ci-dessus fait apparaître une famille appelée ou surnommée Cougat. Une vénérable sculpture sur bois sauvée in extremis des flammes selon la susdite tradition, s’est voici peu d’années, volatilisée à la faveur de la vente d’un pailler… à un antiquaire ! La commune a perdu, là aussi, un trésor d’une valeur considérable.
Trois identités pour un seul personnage. Saint Cucuphat en français, Sant Cougat ou Conat en catalan et sur le cadastre l’occitan Sant Couat. Il est partenaire de Saint Jacques dans plusieurs églises de la région. Chacun est honoré et glorifié le 25 juillet. Son culte aurait été introduit vers 770 par les émigrés espagnols d’après l’abbé Sabarthès.
St Cucuphat est connu pour avoir épargné nos ancêtres de la peste. Une tradition orale situe son intervention salutaire sur le chemin dit la Carrairasse, à l’endroit d’une dalle alvéolée au cours de son miracle, la Roque Traucada … Les roches alvéolées sont abondantes à Prats.
Saint Sernin :
Pour Jean Tosti cette dernière est totalement inconnue. En fait Sant Cernin en couleur locale s’élevait en un vallon qui est devenu de la commune de Le Vivier. A ne pas confondre avec Sainte Eulalie sur la rive gauche de la Matassa. St Sernin avait son cimetière entouré de quelques vestiges d’un habitat, d’un monastère ? Encore au début du XX è. siècle ceux de le Vivier avaient à cœur de s’y ressourcer.
Antoine Simorre instituteur à Le Vivier en 1890 : D’après une légende les hameaux de Cabanes et Sant Cerni auraient été, au commencement du IXe siècle ravagés par la peste. Les habitants les auraient abandonnés et seraient venus se fixer autour du château de Le Vivier.
Respectivement en fonction de la carte d’Etat – Major du XIX è. et du cadastre de Sournia. Y aurait – il eu un lieu de culte dédié aux confins de Sournia avec Prats ? Toujours est – il qu’il existe un Chemin de Ste Martine au départ de Sournia à destination du carrefour PC 690 m. de Las Chausses.
Il est à remarquer que St Couat, Sant Cernin et Ste Martine sont respectivement séparatives des territoires de Pezilla, Le Vivier et de Sournia, cela signerait une origine carolingienne comme St Michel et Ste Félicité à Sournia, AAPO 2009, page 52. R. Tréton.
Croix des Rogations : Il en subsiste au départ de vieux chemins et une à un carrefour de traverses, des processions y menaient en mai, le 25 juillet pour la St Cucufus à la Crotz de Fèrre, fin août pour la St Félix de Gérone. Origine du rite des Jours des Rogations.
La Chapelle … Des mystères tel que résument si bien nos historiennes. Edifice atypique par ses dimensions, trop conséquentes pour un oratoire, limites pour une chapelle. Dite la Capeille on relèvera qu’elle est établie à la croisée de chemins immémoriaux dont une Carrairasse, face au Pré des Supplices. Elle aurait été dédiée à Sainte Anne ? La boucle est bouclée, puisqu’elle était invoquée pour protéger les voyageurs passant par quelque carrefour en toutes régions. Concernant Ste Marie elle n’en a qu’une statue offerte par des expatriés au retour de leur expérience marocaine.
26 07 2024 : Journée Paysage Historique organisée par le PNR Corbières – Fenouillèdes. De 19 h à 20 h h 30 à la Tout féodale Sophie Combaluzier guide conférencière vous relatera l’histoire de l’ancienne frontière France – Aragon. .
2024 Visites patrimoniales avec guide conférencière sous l’égide de l’office du tourisme du FenouillèdesFenouillèdes.com/pratsdesournia
L’église est un maillon d’un itinéraire de promenade découverte du village au départ de l’ancienne cave coopérative, agrémenté d’une dizaine de panneaux didactiques.
Ces deux ouvrages habituellement dits romains en toute bonne foi seraient en fait du XVII è. en se référant aux experts, ceux de l’AAPO et Rodrigue Tréton lequel a identifié des bases antérieures sur celui de la Désix. L’ennui est que, comme de coutume, nous avons l’embarras du choix, d’autres spécialistes et datations.
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A voir :
– Hormis ceux induits par le titre, des milieux très contrastés, une chapelle préromane à travers des chemins templiers. Dans un espace classé ZNIEFF et SIC, Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique des garrigues de Sournia et Site d’Importance Communautaire* pour ses chiroptères. Le tout dans le PNR Corbières – Fenouillèdes.
– Cette Zone Naturelle vaut le détour pour sa pyramide d’anciennes terrasses de culture occupant des pentes allant de 30 % à une approche de la verticale.
Balisage : jaune, hormis le GRP jusqu’à la chapelle ignorez les autres couleurs.
Photos agrandies + choix élargi en allant sur Photos en haut à droite puis recherche des galeries.
Laissez vôtre voiture sur le parking de la cave coopérative à proximité du Bar piscine. Le parking est du côté opposé de la façade avec ombrière et lattes de corten, n’encombrez pas les ruelles du village au risque de vous fourrer dans un guêpier. La DFCI F60 est étroite, sinueuse et réservée aux ayants droit. Mieux à pied vous pourrez vous extasier devant le panorama dans son immensité et tant de points d’intérêt qui autrement passeraient inaperçus.
Observez les toitures encadrant le virage de la départementale, quand le cers s’ y met, c’est avec conviction. Le cers est le même vent que la tramontane des catalans. Simplement ici vous êtes en Occitanie. Un des pays les plus anciennement annexés par la France, en 1258. Quand aux façades traditionnelles, elles ne sont que de pierres et de terre à laquelle s’est rajouté un mortier maigre » Moderne « .
00:00 Prenez la rue des Corbières, la première perpendiculaire à la route. Puis aussitôt à droite, le chemin de la chapelle. Ce qui vous mène à la Fontvieille (prononcez Foun Bielle), la fontaine abreuvoir. Du nom d’une fontaine citée en 1686, sise dans le rec proche. Remplissez vos gourdes, c’est la même eau que celle du réseau et l’opportunité de ne se représentera pas.
L’ayant dépassée, vous arrivez à un nœud de pistes. Le panneau DFCI F60 vous flèche la bonne direction, hors balisage jaune.
00:10 Lo Prat dels eissilhaments,
le pré des supplices et sa chapelle, Vous réintégrez les balisages PR et GRP Tour du Fenouillèdes. Cette chapelle est sans nom, cependant le lieu est dit » Le pré des supplices « . Les seigneurs de ce pays détenaient la haute justice, voir à l’article histoire en 1612. La tour farahon fut la prison de la baronnie de Rabouillet – Joch au XVIIIe siècle.
Sinon au croisement précité, le marquage PR vous promène en contournant la tour Farahon par la gauche, avant de rejoindre la chapelle, via le GRP, à l’intersection de chemins historiques.
Une carrairasse ou carrerasse si repris à la sauce catalane, voie de transhumance ? Pas exclusivement car maintes sections sont encore pavées.
Remarquez dans les buis, un pavement érodé, romain selon la mémoire collective. Laquelle omet que nos pas foulent ceux des templiers. D’une certaine façon ils tenaient tout le canton de Sournia. Raccordement du village à la route Limoux – Prades.
Au prochain virage vous laisserez le bitume et le GRP pour continuer tout droit.
Perspective sur la « frontière » de Charles le Chauve, l’imposante muraille des Corbières qui barre l’horizon au nord et la Marche d’Espagne. Une dynastie comtale, de la lignée d’un cousin germain de Charlemagne, va régner sur le Fenouillèdes et ce qui deviendra la Catalogne nord et sud, jusqu’à la fin des années 1100. Tout en ayant l’obligation de prêter serment d’allégeance aux rois de France. Une de ces clefs de l’histoire omises de part et d’autre des Pyrénées catalanes par ce qui ressemble à un lobby de la Senyera, le drapeau sang et Or, lequel fut adopté en ce temps là par Raymond Béranger IV. Toute histoire impliquant les doigts d’un empereur dans le sang de Wilfred le Velu, un des plus célèbres marquis, est une pure tromperie qui participe d’un négativisme de la même origine que ci – dessus.
00:18 On atteint une nouvelle desserte goudronnée. A suivre momentanément sur la gauche.
Très beau point de vue sur Prats avec les Corbières comme écrin.
Revenus sur vos pas, vous vous engagez sur le sentier pavé tel que l’indique le panneau Sournia 1.7 km. Vous parcourez un plateau entre un ou deux murets qui canalisent vôtre traversée.
Plusieurs cabanes vont attirer vôtre attention de part et d’autre du sentier. Mais elles ne valent pas celles de l’itinéraire qui leur est dédié.
00:26 PC 699 (point cartographié 699 m d’altitude) A l’opposé du plateau vous abandonnez la dite carrairasse par ailleurs traverse de Sournia. Ne tenez pas compte du panneau qui vous indique cette destination et suivez le chemin délavé en tournant sur la gauche de sorte à décrire un U ouvert.
Une jolie cabane délicieusement ombragée vous accueille.
00:30 PC 690 Vous voilà à un cortal, une bergerie en ruine.
Vous ne souhaitez pas continuer, repli tranquille assuré sans avoir à faire demi tour. Voir le plan.
Grand écran sur Campoussy, la frontière de St Louis c’est à dire la Serre de Sournia. La première ligne de sommets de l’autre côté de la vallée devant le mont Canigou. Au delà c’était l’Aragon puis l’Espagne jusqu’au traité des Pyrénées en 1659. C’est donc aussi une marge culturelle et tectonique comme on le verra plus en avant. Le Fenouillèdes a la particularité d’avoir toujours été Français. Sauf deux épisodes résultant chacun de legs testamentaires, abrégés par les rois de France.
A ce qu’il reste de la bergerie de Aîchausses, poursuivez à droite sur le sentier perpendiculaire à la façade et qui vous engage dans le vallon.
Des abricotiers, des céréales et des vignes reconvertis en près. Quelques cabanes méritent au titre de leurs plafonds de s’écarter de la trajectoire.
00:33 Entrée dans le maquis et la ZNIEFF. La voie charretière vous descend à la R.D. 7.
Observez l’abondance de chênes verts détruits par la sécheresse de 2007 – 2008. Le dérèglement climatique n’affecte pas seulement les antipodes… Quand aux sapins Abiès pectinata a l’ubac de la borne IGN ils n’en ont pas eu besoin d’autant pour disparaître bien auparavant.
00:40 PC 621 sur la RD 7 au Pas de la Mandre ( De la renarde ) : Vous accédez à la zone Natura 2000 tout en restant dans la ZNIEFF.
Optez pour l’autre piste qui commence sous la départementale. Sinon si ça suffit pour vous, Prats est à 2.5 km par la route.
Particularité climatique : Un mouchetis d’oliviers sauvages émaille la garrigue jusques en bordure de la piste, pourtant nous sommes à l’altitude 600 m. L’Olea europaea variété sylvestris ou Olivastre en languedocien porte greffe des sélections cultivées est indicatif d’un étage de végétation dit thermoméditerranéen. Les botanistes le situent en zone littorale, en le plafonnant vers 300 m concernant les Pyrénées Orientales. C’est à dire que nous sommes devant un micro climat privilégié, vous allez rencontrer d’autres genres représentatifs, cade, camélée, rue d’Alep, salsepareille … Dans ce milieu des végétaux peuvent être plus hâtifs qu’en plaine du Roussillon ou se démarquer par un retard de végétation insignifiant.
Le Cap Blanc : Vous parvenez à un belvédère sur la vallée close de la Désix, vue d’ensemble sur les oléastres. A voir en semaines 17 à 20 pour la superbe floraison blanc pur des amelenquièrs ou poiriers des rochers / Amelanchier ovalis, les fissures en sont généreusement garnies.
Le calcaire se présente en lauzes, laussas avec incrustations de paillettes d’aspect terreux. Ce rocher fut exploité pour la chaux, son écroulement en serait la conséquence.
Le Cap blanc Fraxinelle en semaine 18.Dictamnus albus en semaine 23. Ne me cueillez pas, intérêt patrimonial.Oratoire de Saïssa
00:48 L’Impériale :
une route selon des critères révolus en bordure de ce qui fut un verger d’abricotiers.
Des abricotiers à cette altitude ? Qui plus est des Bulidas et des Rouges du Roussillon. Eh bien ce fut une réussite magistrale à en susciter des jalousies. Un passionné y faisait prospérer une gamme conséquente d’espèces fruitières et des légumes arrosés à l’eau précieuse : artichauts, asperges, fèves, oignons, tournesols énormes … Ne dit on pas que les apparences sont trompeuses. Ces terres sont plus cultivables qu’il n’y parait, quand on connait son affaire.
On suit ce chemin creux vers le bas.
01:02 Après un pavement oublié des sangliers on accède à un ruisseau généralement à sec. Nôtre parcours se prolonge à même le ravin sur environ 300 m.
ATTENTION En 2023 la végétation se croise dans le ravin, sans empêcher d’avancer, simplement n’allez pas y circuler en short.
01:05 PC 456 Plateau oléicole de Saîchà.
Nous l’avons connu couvert de vignes et de rangs de vénérables oliviers, ultérieurement au gel inégalé de 1956.
A la carrière filer à gauche.
Fleur de fraxinelle / Dictamnus albus à ne surtout pas cueillir car seulement présente dans une douzaine de communes en France.
01:09 Oratoire de la Paillade.
ATTENTION En 2022 débroussaillement en cours de l’oratoire à la rivière.
Un des emplacements présumés du château des Saixa. Sa plus ancienne mention est de 989 dans un acte de donation à l’abbaye de Saint Martin Lys par les nommés Sizibaut et Ermitrud. Aucun vestige n’est parvenu jusqu’à nous, il devait se situer à l’endroit de l’oratoire en montant de Roquevert par le pont des Chèvres non loin de l’église préromane Saint Félicité de Carthage. Sinon un lieu dit Catla, en catalan Catlla : château, à environ 1 km au nord à l’extrémité opposée de la dorsale. La forme occitane avec un L unique synonyme de Calha, n’a en elle même aucun intérêt ici, elle s’applique à la caille, à défaut à la truie.
Question géologie, vous êtes passés vite fait des marnes noires indurées des uns ou schiste à double métamorphisme des autres ( Henri Salvayre ) au calcaire et maintenant c’est du granite. Celui de la plaque ibérique. Vous êtes dans la grande faille mer – océan. Cliquez sur l’article géologie de ce site.
Le sentier en sous bois est pavé de granite, vous êtes sur la route médiévale d’Estagel à Sournia par Ansignan.
Peu après l’oratoire, en vadrouillant entre les chaos granitiques, très belles vues plongeantes sur le défilé de la Désix et le château de Roquevert sur son piton à 500 m. orthodromiques, gardant un nœud routier de cinq directions menant à Campoussy, Sournia, Prats, Pézilla, Trévillach. Les vestiges d’un troisième fortin se dressent dans ce prolongement, sur l’échine calcaire du Roc Blanc. Roquevert fut un village sinon un hameau auprès du château. Un document de 1594 nous apprend que toutes les maisons sont ruinées, peut – être depuis la fin des années 1360 puisque les actes notariés sont absents à dater de 1363. Cahier d’Ille consacré à Trevillach.
01:17 La calade vous a amené au Pont Dels Cabras ( Des Chèvres ).
Romain ou plutôt du IXe – Xe siècle ? Selon de nouvelles sources ( 2019 ) du XIV – XVI è. peut – être, Archéo 66, n° 34, page 101. > Photo en – tête. Son jumeau vous attend tout près, à la borne kilométrique 20, PC 382, au début du pont moderne en rive droite. Suivez le sentier pour un aller – retour de 500 m approximativement jusqu’au :
Pont Dels Mandres ( Des Renardes ) sur la Ferrère, fontaine tarie sous la première arche rive droite, logée dans la construction.
Pont des Mandresde Campoussy – Trevillachsur La Ferrère
01:23 Retour sur la route départementale 619 en rive opposée. On domine la Desix sur environ 1.5 km jusqu’au :
01:36 Panneau chapelle Ste Félicité.
Un prieuré du IXe siècle à guère plus de 200 m en contrebas. Cette église préromane se caractérise par ses arcs outrepassés, évoquant un fer à cheval. Un temps assimilé au style Mozarabe. Assymétrie à gauche de l’abside quadrangulaire par rapport à l’axe de la nef. En allusion à la tête du Christ penchée sur son épaule droite. Comme Saint Michel aux deux églises jumelées, Sainte Eulalie ou Saint Barthélemy de Jonquerolles rattaché à Bélesta. Ce type d’architecture aurait été introduit par les Wisigoths puis repris par les musulmans à la faveur de leur conquête de l’Espagne.
Sainte Félicité située In castellione figure en 1011 sur une bulle de Serge IV, dans les possessions de l’abbaye de Cuxa. In castellione fait vraisemblablement référence au château de Saixa.
Eglise Ste Félicité de Carthage
Un coin à en rêver pour pique niquer au bord du torrent.
01:42 Remontés sur la RD 619, vous vous enfoncez au panneau stop sur une voie viticole goudronnée qui vous ramène à la carrière puis au pseudo ponton.
01:51 Là bifurquez en rive droite.
01:58 PC 526 un petit col. Guère plus en avant sur le versant opposé du ravin :
Espace Natura 2000 – Site d’Intêret CEE Chiroptèresoù vous déambulez depuis le Pas de la Mandre. Document d’Objectifs Natura 2000
Panorama sur la pyramide à degrés de Sournia .
Une grande pyramide dédiée aux Dieux de la persévérance et de la misère. Elle ne fournit plus le moindre épi de la céréale des pauvres, mais elle inspire encore beaucoup de respect et de commisération. C. Guillabert, De Garrigues en Ministères.
Admirez les faissas = terrasses de culture, elles occupent une pente abrupte plongeant sur la piste, un dénivelé de 300 m sur une distance de 250 m*. Au XIXè le chêne vert était rare, tout était cultivé, puis le phylloxéra a été introduit, de nombreuses familles du midi ont été acculées à l’exode en Afrique du Nord, Argentine, c’était la valise ou la famine.
* Incroyable mais… Déductible de la carte IGN 2348 ET.
Vous vous êtes introduits chez les encantadas ou fadas, les fées. A la verticale de la grotte chapelle du Ménier. En remplaçant l’accent aigu par un grave sur le deuxième E on obtient l’équivalent de mine, mineur, minier en Languedoc. Décidément l’endroit est vraiment curieux. Description de cette grotte en 1811 par Nicolas Desmarest.
Vous progressez sur une tire de débardage du bois de Le Vivier en partance pour Ille.
02:06 On retrouve la RD 619 en direction de Sournia.
02:14 Faisons mine d’entrer dans Sournia, pour tourner en face de la gendarmerie au balisage blanc et rouge du GR 36.
Ici naquit le général Tisseyre, demeuré célèbre pour ses faits d’armes en 1863 au Mexique, dans la région de Camerone. Un archevêque de Canterbury et d’autres personnages illustres en sont issus.
02:26 Quitter le GR 36 au croisement dans le ravin en se dirigeant à droite en direction de Prats.
Depuis la gendarmerie nos pas sont à nouveau guidés par des pavés. Ceux de la Strada Confluenta, route Carcassonne – Limoux – Rhedae – Prades – Elne où vous ont devancés les romains, les moines de Cuxa, de Lagrasse, ceux templiers. Toutes sortes de troupes armées de l’Ancien Régime.
02:32 Retour au point de passage 0026.
Ste Félicité, église pré romane : Egouts de toit.
Variantes
La grotte chapelle du Ménier : étant sur la D 619 au dessus de Ste Félicité, suivez cette route en montant. Le sanctuaire est au prochain virage, celui avec les cyprès.
Il est possible de commencer cette randonnée par le col de la Croix de Fer. Ce qui permet d’accéder rapidement au point 0048 l’Impériale. En choisissant la direction la plus à droite, au plus près d’un poirier sauvage. Descendez sans vous éloigner du talus y compris quand la vue se dégage. A l’amorce du vieux chemin de l’Impériale, ce dernier ressemble à celle d’un ravin, sur le côté extérieur d’un virage.
Une fois à Ste Félicité, si le soleil est trop ardent, il sera judicieux ( A plus d’un titre ) de suivre le balisage jaune de fond de vallée jusqu’à Sournia. Ainsi on atteint la gendarmerie via la cave coopérative en une petite demi – heure à la condition que la Désix soit franchissable à ses deux gués, il a fallu s’y reprendre à plusieurs fois en juillet – septembre 2020.
RMEAS : Route médiévale Estagel, Ansignan, Sournia. RMEAP : Route médiévale Estagel, Ansignan, Prades. P : Points pittoresques ou panoramiques. CC : Chemin de Caudiès = Strada Confluenta.. C : Cabanes. TDF : Boucle rando de pays Tour du Fenouillèdes. A : Pont romain sur la Ferrère. B : Pont du IX – Xiè siècle sur la Désix. Pointillés Blancs : Liaison facile avec la table d’orientation. hors sentier. Pointillés bleus : Lit souterrain de la Désix en période de bas étiage. 2 : Voies pavées ou sections de… Flèche simple : Sens de progression. Flèche double : Itinéraire aller retour sur 2 sections. FM : Moulin de Font Marie. Propriété privée. Etoiles rouges : Farahons de Prats et de Roquevert. F : Chapelle pré romane Ste Félicité. M : Grotte chapelle du Ménier. CDF : Col de la Croix de Fer. Font : Fontaine, la Fontvielle. SCV : Ancienne cave coopérative. Point de départ et d’arrivée. Pisc : Piscine municipale surveillée. Bar piscine.
Plan à combiner avec la carte de randonnée IGN 2348 ET Prades.
Nouveaux éléments les plus récents apportés le 10 09 2023.
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Cabanes de bergers en pierre sèche.
ATTENTION
Pénétrer dans une cabane c’est souvent s’introduire chez les chiroptères. Soyez furtifs particulièrement entre la Toussaint et le jour du muguet au risque de signer l’arrêt de mort en réveillant ces mammifères qui peuvent être en pleine hibernation à ces opposés. Leur présence n’est pas absolument contenue à la susdite période.
rando66.fr-Sentier des Cabanes Nous attirons vôtre attention quand aux contrevérités de cette fiche du Département. Ce n’importe quoi à volonté est récurrent aux sites traitant du Fenouillèdes mais documentés via des sources catalanes.
Bories ou capitelles selon les régions mais pas en 66, dans les Pyrénées Catalanes, barraca, orry pour l’entité barraca et enclos alentour lui même ceint de murets en pierre sèche. Plus simplement cabanes en Fenouillèdes et dans l’Aude. A Prats, à nôtre connaissance le catalan orry et le languedocien òrri n’y sont pas en usage et pour cause, ces constructions n’ont pas eu de vocation fromagère, à moins que cette mémoire se soit dissoute dans l’exode rural. En schiste , calcaire , granite, elles sont communes dans nos contrées, par centaines autour de Prats de Sournia et limitrophes. Le GR 36 au nord de Sournia, le GRP Tour du Fenouillèdes et leurs deux variantes balisées en jaune, permettent de découvrir des pépites qui se distinguent par leurs dimensions.
Cabane du Plan de la Cort, F2 en enfilade. PR Tour des cabanes, GRP Tour du Fenouillèdes, GR 36.
Bien que les doigts ne suffiraient pas à compter celles atypiques, on synthétisera deux modèles, en premier lieu les plus vastes en galerie avoisinant jusqu’à 30 m² de surface utile. Généralement encastrées dans la pente sinon adossées au mur de soutènement de la terrasse dite ici faissa, à la toiture plane en lauzes juxtaposées recouvertes d’une mince épaisseur de terre. Elles sont quelquefois agencées en deux espaces distincts, il convenait d’écarter les agneaux afin qu’ils ne soient pas piétinés. Néanmoins à Prats cette fonction élevage n’est pas certifiée, la mémoire paraît s’être perdue. Concentrées sur la jonction terrasses de culture avec les alpages soit autour de l’altitude 800 m, sans exclusive puisque il en est de visibles dans les oliveraies délaissées telle que la photo suivante. Celle mise en avant est la cabane de Los Agradanos sur le PR Tour des cabanes.
Surface utile au sol du local principal :
Longueur de 7 m à 10 m et plus,
largeur 2.30 m à 3.30 m.
hauteur : 1.60 à 2.70 m.
Cabane au Cap Blanc Est.
Celles appartenant au second type sont les plus répandues et à une altitude moindre. Elles sont extérieurement soit de plan carré, soit circulaires avec une toiture comme pré – cité ou en coupole en principe peu prononcée . La voûte est en encorbellement, si vous préférez les dalles sont imbriquées en écaille de poisson, ces cabanes sont généralement de dimensions plus modestes, elles peuvent abriter un tineil. Elles sont logées dans les murs cantonnant les drailles, délimitant la jasse, le pàtus, principalement sur les terrasses de culture. Leur densité est la plus élevée en bordure de la traverse de Sournia dite la Carrairasse. Sinon sur les surfaces » Planes » elles sont édifiées de préférence sur un tas d’épierrement ou un affleurement de rochers, tous les côtés sont alors apparents. A l’intérieur c’est le plan en ovale qui est le plus souvent rencontré, l’entrée est implantée soit à la jonction des ellipses soit à mi – longueur de l’une. Certes plus modestes mais pour une part non négligeable les dimensions sous cloche vont jusqu’à 3,00 m / h ou +/- 4,00 m / L quand même !
En granite rose, sise à Saïssa, vue imprenable sur le défilé de La Désix à Roquevert.
A Prats pas de cheminée incorporée, sauf une peut être, celles dotées d’une niche sont minoritaires, il est d’ordinaire nécessaire de se courber pour y pénétrer sans se heurter aux linteau, rêveurs attention bosses assurées à 1.20 / 1.50 h. Il peut arriver que le linteau ne soit pas plus élevé que vôtre ceinture ( Photo suivante ). C’est la seule ouverture hormis une ou deux fentes de lumière éventuellement. Sauf exception sur les bacs, l’entrée est orientée au sud, sud – Est.
Bâtie en roche calcaire à Prats de Sournia.
Quelquefois elles peuvent être implantées en un recoin de terrasse sis en belvédère dominant un ravin, un escarpement, ces derniers édifices ont un espace disponible vite visité, pour au plus trois personnes du genre contorsionnistes ou comme ci – dessus quadrupède pour y pénétrer. Ces constructions miniatures sont dominantes dans le secteur dédié aux jardins potagers et à sa périphérie.
On observera deux cabanes de plan quadrangulaire s’apparentant à des cortalets, imposantes au point que la trop grande portée de la toiture en pierres semble être à l’origine de son remplacement par des tuiles.
Prats comme Derc village disparu à l’entrée de la Clue de la Fou fut une étape sur une importante voie de transhumance. Ce qui est contesté par un spécialiste du sujet R. Tréton, MAIS les anciens se souviennent de la halte nocturne des moutons aux abords de la coopérative. Ce qui pourrait expliquer pour partie la relative abondance de ces constructions.
Leur prétendue origine pastorale interroge, elle ne paraît pas être la règle absolue au regard de la présence d’édifices sur des terrasses de culture. Selon ce qui est généralement admis, sans que ce soit certifié systématiquement applicable à Prats :
Les constructions remonteraient au XVIII è. siècle … la plus ancienne datée l’est de 1816. Afin d’enrayer l’extension des terres incultes, la royauté décida d’exonérer d’impôts pendant 15 ans tout paysan qui remettrait en culture des champs abandonnés depuis 40 ans et plus. Ce fut une opportunité à saisir par les plus démunis qui purent ainsi acquérir des propriétés en ces temps de presque surpopulation. Pic démographique lors de la première moitié du XVIII è. avec 106 feux. Mais n’est – il pas étonnant qu’ils aient attendu si longtemps pour en édifier alors que le matériau abonde !
En 1848 la II è République à peine instaurée, décréta le partage des communaux. Le morcellement induit est à l’origine de diverses édifications, nombreux linteaux datés des décennies suivantes.
Abri pastoral, protection contre le vent dominant. En arc de cercle de < 3m de diamètre, type implanté sur les crêtes, existe agencé en deux courbes adossées en X. Il faut l’imaginer à l’origine en milieu totalement ouvert. Edifié au sommet d’un affleurement de rochers.
Un sentier de randonnée sur ce thème au départ de Prats de Sournia, le Tour des cabanes, désigné dans un premier temps S. panoramique des cabanes, un point de vue amplement justifié s’agissant du Balcon du Fenouillèdes.
MAIS C’EST PAS TOUT. Ce petit village étonnamment dynamique mérite une escapade à bien des égards. Retenons en complément des différents articles et sans exhaustive :
Sa diversité botanique à dominante méditerranéenne avec influences montagnardes et océaniques. Des oliviers productifs à 650 m d’altitude cohabitent avec la hêtraie-sapinière. Laquelle enchâsse en son écrin un hêtre totémique des plus vénérables de la région, la circonférence de son tronc est supérieure à 3.50 m. A voir l’article des hêtres remarquables & l’article de Krapo Arboricole, Le Fajas d’en Baillette.
Ses orchidées : pas moins de 11 genres sont observables, déclinés en de multiples espèces, toutes protégées. Ne pas les cueillir, ni les arracher. Une éventuelle transplantation serait obligatoirement vouée à l’échec, leurs racines vivent en symbiose avec des champignons mutualistes ou mycorhizogènes spécifiques à leur biotope.
Inventaire des plantes déterminantes et patrimoniales locales sur l’article Flore Patrimoniale, partiel et par abstraction des orchidées. Diaporamas, relevés botaniques, publications SMBCN, Société Mycologique et Botanique de Catalogne Nord.
L’abondance du grand gibier, le sanglier ici aussi et le chevreuil tellement qu’il faudrait le faire exprès pour ne pas en observer au cours de vôtre randonnée.
Enfin nous ne saurions trop vous recommander de conclure votre escapade par une pause au Bar – Piscine, Informations pratiques.
SarradasRèc d’AichaussesPlan de la CortNacrusesInt. Cap BlancAgradanes
Bac ou Ubac : Versant nord ou à l’ombre. A l’opposé de adrét, Adrech, soulane, solanalh.
Capitelle : La désignation sentier des capitelles de Cassagnes ne s’accorde qu’avec la vente d’un vin censé être capiteux de l’appellation CDR Villages Cassagnes, préférable à cabanes à la connotation pouvant paraître dépréciative.
Cortalet = Petit cortal lequel désigne une bergerie à l’écart du village avec sous son toit à pente unique, le fenil. A l’échelle supérieure c’est la Borde, la différence est qu’à la belle saison c’était une habitation temporaire.
Jasse : La bergerie ou espace herbeux abrité par le relief, pouvant être ceinturé de murets et destiné à parquer les ovins pour la nuit. Un jas désigne l’endroit où le gros gibier se couche.
Lauzes : Pierres plates à allure de dalles. Ici en schiste noir et localement en calcaire métamorphisé sur l’aplomb de la faille nord-pyrénéenne.
Pàtus: L’enclos. Au XVI è. habitation ruinée par fait de guerre ? Sur l’Alibèrt : Patis, pacage, préau, cour intérieure, basse cour …
Tineil : Phonétique de l’occitan Tinèl . Citerne maçonnée collectant les eaux de ruissellement , utiles pour des arrosages d’appoint et surtout à la préparation des bouillies de pulvérisation.
Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.
Il est bâti au flanc d’une colline… Toutes ses fenêtres assistent bouche bée au lever du soleil. C’est un village ancien. De pierre noire cernée de mortier blanc, lavé, brûlé…
…de Ludovic Massé in Visages de mon pays en 1937.
Adissiàs e benvenguda a tots. Bon dia i benvinguda a tots. Bonjour et bienvenue à tous.
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Sites complémentaires, sources, liens en fin d’article.
Compléments les plus récents ci – dessous le 19 07 2024. Les autres articles ne sont pas d’avantage figés dans le temps, ils sont périodiquement documentés, à suivre …
Prats de Sournia littéralement les Prés de Sournia, ce déterminant accolé en 1933 sème la confusion. Il est convenu dans les esprits que Prats ne fut jamais une dépendance féodale ou un écart de Sournia. Mais en 1612 le seigneur de Rabouillet délégua toute juridiction sur Gaston d’Aniort son homologue de Sournia. Il faut aussi signaler des mariages entre les familles seigneuriales et l’organisation administrative en municipalités de canton ( HISTOIRE 1810) , au temps ou l’année commençait au 20 vendémiaire. Nul doute que ces épisodes ont du participer à la dite méprise. Quand à la forme Prats elle fut fixée en 1913, nos messires de l’Ancien – Régime et maires ont immuablement hésité entre Prats, Prax, Pratx. Pratz ( Carte du Gouvernement général du Languedoc en 1721, Louis Fédié en 1880 ) et Prax en 1801 sur le Bulletin des Lois. Prata sur les cadastres de Le Vivier et de Prats datés de 1812, Commune de Prata, cette forme date de 1793 / An II. Ces finales en X ou Z se rencontrent toujours du pays d’Aude à la Haute – Marne et dans le Jura. Pour plus de clarté nous n’utiliserons que le vocable Prats dans les pages suivantes. Lequel est uniformément en usage de la Catalogne au Languedoc. Tel qu’avéré à Sequera les seigneurs voisins sont soupçonnés d’avoir abusé que les De Peyrepertuse se soient repliés à la cour d’Aragon. Le territoire communal fut semble t-il plus étendu, des interprétations appuient en ce sens.
Roquevert – Saïssa : Des familles de Prats y possédaient jusqu’à une date récente. A Saïssa le territoire communal s’arrête où commencent les terres cultivables de Sournia, la roche attenante est réservée à Prats, n’es ce pas bizarre !
Un texte de 1334 situe l’église Sant Cernin à Prats, pourtant ce lieu est sis sur la commune de Le Vivier. Deux hypothèses en vogue, soit le document précité est inexact, soit cette chapelle d’époque carolingienne a été démembrée de Prats suite aux procès sur fond de limites communales pendant la Révolution ? La dernière est probablement fondée, Jean Justin Bouchadel maire de Le Vivier assura in situ son égal de Prats, Jean Calvet, que le vallon de Pressillas et a fortiori St Cernin appartinrent à la commune de Prats.
Aigas Biòles prononcez Aygues Bioules témoignerait il de ce passé ? Biòla = borne, limite. Plusieurs sources jalonnent les contours du territoire actuel : Font dels Piusèllas la fontaine des pucelles à la Pelada, sous le chemin de l’Impériale au PC 490 en arrivant à Saissa, Font Marie au moulin de Roquevert, Font de Sant Couat, Campix, entre Campix et le PC 389. Là aussi des familles de Prats ont toujours des biens sur ces terres limitrophes, à La Borde de l’Esquiròl entre autres lieux.
2014 Camin de Caudièrs – GR 36 : Route Carcassonne – Limoux – Prades – Elne via N.D. de Laval, Le Vivier, Prats, ici à Sournia
photo en – tête : Réalisation 2017 Chaudronnerie Imbert St Paul de Fenouillet.
Village perché sur la façade maritime du Fenouillèdes laquelle suggère un amphithéâtre naturel, étagé au pied des vestiges de son imposante tour féodale et à la charnière de deux antiques voies de communications qui évitaient le village mais pas le territoire communal, le Camin de Caudièrs ( Carcassonne, Limoux, Rennes le Château, Caudiès, Prades, Thuir et Elne ), dite à tort Strada Confluenta*. Plus un axe Narbonne – Aragon via Durban, Paziols, Latour de France, Ansignan et la vallée de la Désix. Une variante le chemin de la Terre Noire, contournement de Sournia vers Rabouillet, bordait les confins ouest ( Saissa, Mandre, St(e) Martin(e), Roque Rouge, Borde d’en Rivière, Taissonièra ).
Point de convergence et étape d’importants itinéraires de transhumance **, parcourus jusques dans les années 1960 par les bergers du Narbonnais, du Rivesaltais montant au Madres soit par Mauri, Pas du Portel ou Clue de la Fou, soit par Planèzes et la vallée de la Désix, Aussières, Roquefortez, Querigut… Ceux andorrans, du Donezan ou de Montaillou venant brouter sur les bords de l’étang de Salses, des lieux – dits en gardent la mémoire : Calmeil, Carrerasse ( Cat ), les Fumadas, Ièras, Pausas, Pelada, Plan de la Cort, Ramade, Saline, etc. Tout cela implique des centaines de milliers de têtes. Une légende nous propulsant au III è. siècle concerne l’un de ces chemins, la Carrairasse ( Oc ). Compléments sur l’article dédié à la tour.
* La véritable traverse le Conflent entre Mont Louis et le Col de Ternère.
** En 1973 Annie de Pous y fait allusion dans son célèbre ouvrage entièrement dédié au Fenouillèdes et encore en ce premier quart des années 2000 vous trouverez des Pratois qui l’ont vécu, comme sur le lien suivant. Néanmoins un spécialiste de la transhumance et doctorant médiéviste, R. Tréton a tiqué quand j’ai fait référence à A. de Pous sur ce thème !
Le pâté de maisons agrippées au farahon, la tour du XI – XII è. ( Au plus tard ) est dit Balcon du Fenouillèdes, un surnom qui n’est pas usurpé puisqu’il ouvre une fenêtre sur un large tiers des Pyrénées – Orientales plus une vue inoubliable sur le massif du Canigou. Les randonneurs ne tarderont pas à se transporter du regard, de l’étang de Sigean à la Costa Brava. Au Nord la Montagne Noire, le mythique Pech de Bugarach. Côté Ouest et Sud, le Madres 2469 m., tant de sommets Pyrénéens et la nuit le phare du Cap Béar vient auréoler son ancêtre carolingien.
Galerie
Un petit territoire mais grand par la diversité de ses paysages du PNR Corbières – Fenouillèdes. Vues disponibles agrandies sur l’article Photos de Prats de Sournia.
Les marchés de l’amour
L’immense périmètre géographique** des unions matrimoniales de nos ancêtres dénote par rapport aux relations traditionnellement nouées via les foires et marchés de Quillan, Caudiès, Rivesaltes et ceux de la vallée de la Têt à Vinça, Ille et Prades. C’est une particularité comparativement à un village voisin ou un pourcentage conséquent de mariages a été intra – muros. Nous verrons que la meunerie a participé à cette attractivité sans attendre sa libéralisation, la commune demeure entourée de 15 moulins hydrauliques, ceux à vent ont disparu. Peut – être aussi faudrait -il rapprocher une partie de ces circulations de l’exode du grand sud de la France vers la Catalogne dès le XIV è. qui plus est avec la proximité de l’antique route de Carcassonne à Elne ? Plusieurs patronymes sont en conformité avec ces migrations. Voir à DEMOGRAPHIE PRATS . A la date 1585 sur Chronologie Fenouillèdes.fr .
* Plus de 6000 en ne prenant que Salses comme exemple.
** En s’en tenant au temps des seigneurs : Jusqu’à Montauban ?, Avignonet – Lauragais, La Bastide ( Toulouse ), St Gervais de Rocles, Roquefère, Saurat , Couiza, Lodève, évidemment le Razés dans sa plus grande emprise historique, en dépit d’un relief qui y fait obstacles de prime abord infranchissables. D’autres paroisses à plusieurs jours de marche sur HISTOIRE date 1792 … En comparaison les unions occitano – catalanes relèvent de l’exception jusqu’à la fin du XVIII è.
Dans les années 1800 : Niort de Sault, Capcir, Donnezan,, Roussillon, Limouxin, … On est loin de l’idée reçue des unions circonscrites dans un rayon de 20 km orthodromiques ou de celles dans lesquelles le nom de jeune fille est identique à celui de son époux, ce qui est exceptionnel à Prats comparativement à un village des environs, c’est à dire que 5 ou 6 depuis 1678. Un patronyme largement majoritaire à Prats, l’est autant dans ce décompte. Ces unions à risques étaient banales jusques en 1900, où que ce soit. Quand le degré de consanguinité était trop élevé, l’Eglise y mettait empêchement, selon le terme consacré dans les registres.
Monumentset petit patrimoine
D’ordinaire, à l’évocation des monuments du village, on mentionne la tour à signaux et l’église Saint Félix comme étant les seuls. C’est une inexactitude en rapport à l’oubli d’ écarts, étant des plus dissimulés par le relief, le moulin de Ste Marie ou Font Marie édifice privé et habité, mentionné en 1379. R Tréton comme ses prédécesseurs a identifié des joints de façade, du côté opposé au torrent, comme étant médiévaux, à l’intérieur un escalier en colimaçon qui surprend par son étroitesse.
Le moulin dit de Cinta ou Cintos de nos jours El Mouli à Pezilla, déjà cité en 1140 à l’occasion d’une donation au Templiers de Douzens *. La liste s’allonge considérablement en y associant le petit patrimoine de pays lequel ne se limite pas aux centaines de cabanes, 6 journées densément remplies, auront été nécessaires pour en dresser l’inventaire de l’essentiel !
* Selon l’enquête de 1640 de l’archevêché de Narbonne et des chartes des moines de St Martin Lez, Pezilla aurait été sous la juridiction ( Ecclésiastique ? ) de Prats autour de l’an 1000 avec Trilla et Vira.
Culture
Nos anciens, encore dans les années 1920 – 40 entonnaient Canta se Canta en l’église, ils le racontaient avec émotion car cette chanson qui remonterait à Gaston Phébus était ressentie comme étant l’hymne Occitan. Prats n’est pas en Roussillon mais en Fenouillèdes, plus pertinemment dans le Fenouillèdes, francisation de Fenolhedés en Occitan languedocien. La culture et la langue des familles qui y sont enracinées séculairement. En voie d’être supplantées par de nouveaux arrivants généralement roussillonnais. Fenolhedés comme Razés, Carcassés, Cabardés… D’après René Nelli de l’Institut d’Etudes Occitanes, F. Braudrel et d’autres linguistes sans aller les chercher au pays de Cervantès ( Fenolheda, Fenollède ).
Origines
Dans l’immédiat, faisons les débuter de vers – 4500 à – 2500 puisque le village est proche de tumulus et de cromlechs, des cercles de pierres levées qui ont en commun avec les menhirs le flou de leur datation et de leur fonction. A Als Fumadas à nôtre humble avis des rites païens ont du se dérouler auprès de la pierre levée, laquelle ressemble tellement à un menhir et surtout à un phallus de 3 m en hauteur apparente, quand il se laisse découvrir au détour d’un virage en venant de Le Vivier. On remarquera que ces mégalithes jalonnent dès Espira de l’Agly, les parcours de transhumance ci – dessus situés. La toponymie et divers éléments restant à valider nous propulsent bien avant les dates susdites.
Ressemble à un menhir phallique? Accotement RD 7, Col Als Fumadas à Prats de Sournia.
Plus de commentaires sur fenouilledes.fr aux pages néolithique, époque à laquelle est susceptible de remonter le chemin désigné la Carrairasse, une ancienne draille pavée.
Des bracelets du Bronze, monnaies faustiniennes et du haut moyen âge ont été découverts par un Pratois, mais où ? A Prats ? Fenouillet et Caudiès ?
Quelques omissions magistrales nous amènent aux Romains, ils ont laissé des céramiques et de leur ciment impérissable, en superposition sur des poteries au colombin. De nouvelles découvertes sur tout le territoire communal sont en cours d’analyse en 2023. De part sa contiguïté géographique on ne saurait occulter l’oppidum du Tartiés des Maures nos voisins trévillaquois de l’âge du fer sur le balcon d’en face.
» Le premier texte » relatif à Prats n’est pas la bulle de Serge IV qui fait mention en 1011 d’alleux concédés à St Michel de Cuxa par le comte de Bésalu, Bernard dit Taillefer, dont l’un In villa pratis. Au moins deux actes antérieurs nous sont parvenus, des chartes de donation au monastère de St Martin Lys, en 934 » Prats en Fenouillet » y est cité et en 941. En 988 St Félix apparaît. Srce. enquête de 1640 archevêché.
Ces donations nous révèlent la fameuse peur de l’an 1000 laquelle a ses détracteurs la considérant comme un mythe. Néanmoins en se reportant au mitant du X è. siècle siècle les contemporains ont vécu un cataclysme et ses induits, inconnus de nos sociétés modernes, qui ne pouvaient que les persuader de l’imminence de la fin de ce monde. Il fallait prendre quelques précautions avant de passer de l’autre côté, d’où ces générosités envers les abbayes.
Alleu : Domaine donné en récompense aux guerriers Francs, à titre héréditaire et exempt de redevances.
A ne pas manquer
02 06 2024 : Marché de producteurs, animations, visite du Farahon et de l’église romane ( < 988 ).
26 07 2024 : Journée Paysage Historique organisée par le PNR Corbières – Fenouillèdes. De 19 h à 20 h 30 à la Tout féodale Sophie Combaluzier guide conférencière vous relatera l’histoire de l’ancienne frontière France – Aragon.
2024 Visites patrimoniales avec guide conférencière sous l’égide de l’office du tourisme du FenouillèdesFenouillèdes.com/pratsdesournia
Visite de la tour à signaux et son exposition sur ce thème ( Réseau de Castelnou ). Toute l’annéeFenouillèdes.com/pratsdesournia
Itinéraire de promenade découverte du village au départ de la cave coopérative, agrémenté d’une dizaine de panneaux didactiques.
Sources documentaires
Registres BMS depuis 1678 ATTENTION Geneanet vient de les absorber, toutes les communes. Ils sont donc devenus accessibles moyennant finances. Cette pieuvre est réputée ne plus vous lâcher, à continuer à vous prélever alors que vous n’avez plus besoin de ses services. Il peut être plus simple et gratuit de se rendre à la mairie concernée.
Prats de Sournia, un village du Fenouillèdes, ( 220 pages, 24 x 17 cm ), Bordes, Calvet et Crambes, BCC dans les pages suivantes, 2012. Disponible par courrier à : Mairie – 66730 Prats de Sournia, sur le site de la commune ou par téléphone au 04 68 97 74 06.
N° 10 des Cahiers d’Ille et d’Ailleurs, 34 pages sur Trévillach, auquel ont été rattachés depuis la Révolution Roquevert et Séquère.
De Garrigues en Ministères, de Claude Guillabert ( ENA ), paru aux éditions de St Amans en 2010.
Moulins et meuniers en Fenouillèdes, fin XVIII – XX è, collectif AAPO, 245 pages, éditions Trabucaïre, 2021.
Rodrigue Tréton, Arnaud Coiffier, Valérie Porra : Respectivement Docteur en histoire médiévale – Paléographe, Archéologue – Céramologue et Archéologue – Préhistorienne à l’AAPO ( Département ) entre autres casquettes. Rencontrés à l’occasion de l’Inventaire du patrimoine dirigé par la CCAF en 2023, ce qui a contribué à valider des présomptions archéologiques et à en inventer tout en apportant quelques avis contradictoires à mes contenus.
NB Ces interprétations d’autorités reproduites dans différents articles, émanent d’échanges informels sur le tas et non préparés.
Un site formidable https://www.les-pyrenees-orientales.com/Villages/ListeVillages.php Une somme très enrichissante tous sujets confondus mais, comme tant d’écrits et sites catalans dédiés au Fenouillèdes émanant de privés comme d’institutions, il regorge de faussetés s’agissant de Prats, ce qui est logiquement à craindre pour d’autres localités.
Distances : Perpignan place de Catalogne – Ille – Prats de Sournia : 52 km en 1 h. Perpignan – Estagel – Ansignan – Prats de Sournia : 55 km en 1 h 10′, les deux possibilités en amont d’Ansignan sont autant belles qu’étroites et à virages enchaînés. Perpignan – St Paul – Le Vivier – Sournia : 61 km en 1 h 10′. Quillan – Caudiès – Prats de Sournia : 39 km en 45′. Prades – Prats de Sournia : 29 km en 45′. St Paul – Prats de Sournia : 19 km en 30′ et un panorama à en mettre plein les mirettes . Ceux familiers des petites routes auront un temps de trajet abrégé sur ce qui précède.
Si vous venez de vers Perpignan via la 116, tournez à Ille en direction de Sournia par Montalba le Château. La route de Prades via Catllar vu ses difficultés de croisement, conviendra à ceux qui descendent de Cerdagne ou adeptes de circuits sinueux. Un compromis par le barrage de Vinça puis Tarérach et le Col des Auzines.
CQFD aux citadins : Sauf exceptions ci dessus, en tenant votre droite, ces itinéraires vous paraîtront suffisamment larges pour se croiser sans difficulté, ils sont considérés facilement roulants par l’ASAC 66 – FFSA.
Les pratséens ou pratois en francisant férus d’histoire locale sont relativement nombreux. Je lance un appel à leur participation à l’enrichissement de ces lignes. Prenons garde que notre patrimoine culturel ne sombre pas dans l’oubli avec la raréfaction des familles séculairement établies. Dans un avenir proche toute transmission orale en sera empêchée. Il est du devoir de chacun de communiquer les faits locaux à sa connaissance, fussent-ils ténus. Si vous relevez quelque inexactitude, merci d’avance de m’en prévenir.
AVIS AUX LECTEURS notamment de J. Carcasona Llaury et à ses caminaires. Ce site n’est pas une émanation de la commune. Il n’est que l’œuvre d’un passionné et n’engage que ce dernier. Les sites de la commune sont accessibles ci – dessus juste avant les liaisons routières, ne laissez pas passer !
Ceux qui à trop lire entre les lignes y verraient quelques flèches décrochées à l’attention de quiconque seraient dans la méprise grotesque. Ce n’est ni mon intention, ni ma compétence, rien ni personne n’est parfait en ce monde.
Tous articles confondus, vous avez été 2348 visiteurs en 2019, une érosion profonde amorcée en 2017 en dépit de nombreux apports entre – temps. Inversion temporaire de la courbe au dernier trimestre 2020 avec 804 visiteurs.