Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.
Dernière mise à jour le 23 11 2022.
Ce n’est pas la seule de ce Pays mais elle se démarque à plusieurs titres : Etat de conservation, restaurée en 2020 par une entreprise spécialisée, panorama illimité, expositions.
23 07 2022 : Spectacle son et lumière à partir de 21 h.
24 07 2022 Fête médiévale : Campement, nombreuses animations, marché médiéval.
Visites et sites complémentaires : Liens en bas de page.
– C’est une bâtisse carrée, hardie et puissante à la fois presque intacte. On l’imaginerait sacrée si elle n’était ébréchée dans le haut. Ludovic Massé in Visages de mon pays en 1937.
En reprenant un cri du cœur de J. Carcasona Llaury : – Il n’y a pas que les hêtres qui sont remarquables à Prats.










NB. Épaisseur du bâti.




En attendant mieux, vues disponibles agrandies sur l’article Photos, mélangées entre plusieurs centaines sur différents thèmes.
D. Baudrel attribue Prats au mouvement des castras. Selon sa définition : noyaux d’habitat fortement agglomérés autour d’un château. Ce qui situe l’origine au XI è – XII è. siècle. Même datation d’après Annie de Pous à propos de la tour à signaux qui fait figure de phare du Fenouillèdes, unique vestige du château des De Peyrepertuse, probablement ruiné au XVI è. siècle à l’occasion d’une course des Espagnols. Cette historienne, LA référence du réseau comtal de Castelnou auquel elle associe Prats, propose une description des tours carolingiennes qui s’apparente à une photographie de celle qui nous occupe :
– Tour – donjon rectangulaire haute de deux ou trois étages au plus, sur planchers, n’ayant que six à huit mètres carrés d’espace libre à l’intérieur: Une voûte en berceau soutenait la plate – forme supérieure… Les étages communiquaient entre – eux par échelles mobiles… Le parement est en pierres brutes, un peu mieux appareillé aux angles avec des blocs plus gros. La porte d’entrée s’ouvre parfois à deux ou trois mètres au – dessus du sol… Toutes jalonnent la grande voie de transhumance et ses ramifications vers les pasquiers du Capcir. Revue Archéologia, numéro 83, juin 1975.


Plus exactement un » Farahon « , élément d’un maillage qui en comptait 36 convergeant sur le château comtal de Castelnou,. Son champ visuel porte très au delà des trois principales dressées dans une fourchette de 20 à 28 kms. En bon état de conservation mais rabaissée à 14 m, la toiture s’étant effondrée en 1954. David Maso présume un toit à quatre pentes avec chemin de ronde, une carte postale Brun frères de la fin des années 1800 semble le confirmer et en l’absence de crénelage, mais alors où le farahon était il installé ? La porte d’entrée de plein pied au Sud – Est signe en cela un remaniement. Sophie D’Arthuys architecte de la commune, imagine l’originelle au Nord – Est au niveau du premier étage à 3, 50 m du rocher, sans toutefois discerner une occultation ni exclure un accès dès le premier niveau du même côté. Quoi qu’il en soit observée de l’intérieur, l’emplacement de la porte primitive est incontestablement telle que ci – dessus. Chapeau bas Madame !
Quand au mouchetis de minuscules ouvertures sur chaque façade et dès le sol, révélées par la restauration de 2018 – 19, d’après l’archéologue David Maso ce ne seraient point des meurtrières mais plutôt des trous d’aération, hormis les plus bas ils ne permettent pas de surveiller autre chose que les martinets. Il est étonnant que l’un de ces » Trous » soit agencé en diagonale par rapport à l’épaisseur du bâti. Ce monument a des côtés de 6, 20 m ( A. de Pous ) ou 6, 90 m ( BCC ) et une épaisseur de 1, 70 m à 1, 85 m à la base. Il a du totaliser 5 niveaux.
Les fameuses tours principales sont :
- Força réal à l’endroit de l’ermitage. Une força ou forcia* est une église fortifiée. Réal car édifiée sur ordre du roi d’Aragon en 1172. *Peut s’appliquer au périmètre fortifié entourant la cellera, nom tardif de celle ci, laquelle est l’espace protégé de 30 pas jouxtant l’église.
- La tour Del Far ou de Tautavel éloignée de son castrum. D’après ses éléments architecturaux elle serait du XIIIe ou XIVe siècle. Il est supposé que ce soit une réédification. La » frontière » de Charles le Chauve passait dans les environs, peut être plus au sud en limite du territoire de Tautavel ?
- Batère entre la Bastide et Corsavy en Vallespir, également du XIII è. siècle.
Le Farahon est la cage en fer dans laquelle le Farahoner ( Faroner en Català ) entretenait le feu nocturne, la fumée le jour. Les signaux étaient codifiés en fonction de l’éloignement de l’ennemi et de l’importance de ses effectifs.
Les farahons ont été logiquement en usage jusqu’au traité de Corbeil en 1258 pour leur fonction initiale. Les siècles suivants ayant été pour le moins agités, ils ont pu être réutilisés face aux menaces des grandes compagnies, des Espagnols, des bandoliers Huguenots … Mais ce » Farahon » ne l’est vraisemblablement que par reconversion d’où les guillemets.
Lesquels d’historiens privilégier ?
Primo : D’un côté ceux y compris de portée nationale, quelquefois étiquetés de romantiques par dérision car ils envisagent encore de nos jours des antécédents wisigothiques et surtout carolingiens, on ne s’intéressera qu’à cette dernière époque. A leur avantage, on a vu que le village et limitrophes le cernant ( Feilluns ? Roquevert ? Vira, Pezilla, St Michel et Ste Félicité, Saïssa … ), l’église, sont attestés très antérieurement au XI – XII è. siècles et au réseau comtal de Castelnou … Par ailleurs ces éventuels précurseurs auraient eu tort de ne pas tirer profit d’un panorama providentiel borné : A l’Est par les étangs littoraux d’où pouvaient surgir les Maures. Au nord par la barrière géologique des Corbières. Au sud par la Serre de Sournia avant poste des cols pyrénéens. De plus elle lorgne sur la Strada Confluenta ( Liaison Carcassonne – Elne via Limoux – Caudiès – Prades, Thuir ) laquelle s’étire à 1 km à l’ouest. Mais surtout leur réflexion est confortée par une élévation à angles droits, c’était la règle des carolingiens jusqu’aux années 1150.
– Dans nôtre région les tours les plus anciennes sont rectangulaires. L’usage de la tour ronde n’a guère fait son apparition au sud des Corbières qu’à la fin du XII è … A. de Pous.
il est donc plausible que cet édifice date :
- Au plus tôt de la fin du X è. mais à quelques minutes de marche, les remparts de Le Vivier sont du VII – VIII è, la » Motte castrale façon locale » c’est du rocher.
- Au plus tard du milieu du XII è. On aura remarqué que la fin de l’époque carolingienne coïncide avec la datation du réseau comtal de Castelnou.
- Plus risqué, une érection primitive ( Guardia ) ou suite à une des si nombreuses restructurations militaires opérées de la Septimanie à la Marche d’Espagne, les alentours ont pu en être à la charnière, d’autant que ces réorganisations sont mal à non documentées s’agissant du Fenouillèdes.
Secundo : Et de l’autre une version à tendance omissive du contexte ci – dessus, selon laquelle l’édification serait plus tardive, contemporaine du réseau comtal de Castelnou dans les Aspres en ex comté de Vallespir soit à dater du XI – XII è. sinon ultérieurs selon divers » Spécialistes » plus ou moins auréolés de la Senyera le drapeau catalan, quelquefois affiliés à ces séparatistes. Surtout :
Il équivaut à un déni ou à un mensonge monumental qu’ils affirment que cette approche Plan quadrangulaire / Carolingiens – 1150 n’est plus admise, un Historien ne pouvant ignorer cette base fondamentale. Symétriquement ils tendent aussi à omettre de préciser que la région jusqu’à l’Ebre , à fortiori Castelnou, était sous suzeraineté carolingienne. Cette région militaire délimitée au nord par la barrière géologique des Corbières était désignée Marca Hispanica c’est à dire la Marche d’Espagne. Les fortifications érigées par les comtes de Castelnou l’ont été sur ordre ou assentiment, c’était aussi en principe un préalable à la cession d’un territoire, une contrepartie afin d’en assurer la défense.
Que ce soit à Prats, Castelnou et sa zone d’influence, lors de la mise en place du réseau des farahons, les catalans n’existaient pas en tant que tels et les décideurs étaient les carolingiens. Au mieux la langue catalane commencera à se différencier au XII è et à priori ce n’était pas de ce côté des Pyrénées mais en Urgell vers 1203. Plus logiquement vers 1250 sous Le Conquérant.
Je n’exclus pas une présomption individuelle sinon, la mémoire locale fait état d’un rôle préventif des incursions mauresques par voie maritime. Ce qui supposerait un édifice antérieur, une gardie ? Mis à part l’occupation du territoire par les Sarrasins au VIII è. siècle. Le péril maure a été constamment revivifié jusqu’en 1134.
Toujours en ces temps lointains et vraisemblablement bien avant Prats fut une Ièra = aire autoroutière, non pas pour parisiens en quête de bronzage mais pour moutons transhumants., une draille venant du Narbonnais à la fois via les Pas de Salses et de Paziols puis nouvelles variantes par Lesquerde et par St Paul passait au pied de la tour, une autre suivait le cours de la Désix en partie visible de l’observatoire et une troisième suivait les hauteurs en vue de la Serre de Sournia, l’ Estivada vièlha / Le vieux chemin d’estive en prolongation de la » Narbonnaise « . > Pages d’accueil pour deux routes majeures supplémentaires.
Du XIV è. au XVII è. siècles Prats relevait d’une branche de l’illustre famille De Peyrepertuse issue des De Fenouillet. D’abord établie à Rabouillet, siège d’une baronnie puis a Joch en Conflent. Il apparaît que la seigneurie de Joch chevauchait la frontière Aragon-France. A Joch dès 1459, Bernard Bérenger de Peyrepertuse en ayant hérité de sa tante Léonora. Joch avec Finestret, Glorianes, Rigarda, Rodes, Roupidére et Sahorle sont venus compléter l’ensemble Rabouillet, Prats, Roquevert, Sequiéres, Trévillach, voir carte Baronnie transfrontalière XIV è – XVIII è*. Aux précédents il faut ajouter selon les époques et les legs : Cucugnan, Counouzouls, Trilla (av 1458-1463), Roquefort de Sault, Ségure aux portes de Tuchan (XVIIIe), Soulatge (1345 à 1539), etc. * Sur article Chronologie.
Le dénombrement ( Recensement ) de 1503 révèle que François de Peyrepertuse tient le château de Prats et que le lieu a souffert des guerres interminables avec l’Aragon. Par conséquent les historiens dits de référence dont A. De Pous qui raisonnent en considérant que la tour de Prats est isolée de tout château sont dans la méprise totale. Le haut du village demeure désigné Lo Castèl, lequel à nôtre humble avis devait être implanté de part et d’autre de la rue éponyme.
Cette discordance sur les origines de ce monument à insérer dans une pléthore de désaccords de la même veine en matière historique élargie, est ainsi de nature à cacher anguille sous roche, s’agirait il d’une des interférences liées au profil global des historiens catalans du Nord patentés ou pas ? Ils sont susceptibles d’être rattrapés par leurs propensions s’appliquant autant au Fenouillèdes qu’ à leur propre histoire et là comble de l’ubuesque on n’est pas tellement dans la dérision. Sans réfuter la convergence sur Castelnou laquelle paraît évidente en se rendant sur place, risques ( Souvent flagrants ) de :
- .Déni de toute antériorité, d’ héritage culturel, de sources documentaires historiques non catalanes.
- Jacobinisme * catalan tous azimuts, pas seulement l’Histoire, sur fond d’orgueil ambiant dit Ibérique mixé avec des stigmates de la restitution à la France et avec ceux d’un raisonnement cantonné ( Borné ) à leur territoire. Cet assortiment amène à des conséquences pouvant s’avérer non délibérées, ils ne s’en rendent pour partie peut – être pas obligatoirement compte enfermés qu’ils sont dans leur microcosme. * C’est à dire qu’ils sont réputés portés à ramener à eux quoi que ce soit qui n’est pas d’essence Sang et Or, comme si la Catalogne Nord pouvait constituer le nombril du monde, le Centre du Monde, là c’est Salvador Dali qui l’a dit ( S’en est moqué ? ) par le biais de la gare de Perpignan. Echantillon de tromperies de cet ordre à JACOBINISME CATALAN.
- Monopole d’information dans le 66 : A la base presque exclusive de cet article, Les tours à signaux, Annie de Pous, éditions Conflent 1981, la seule auteure sur ce sujet. Présenté(e) par les catalans comme étant l’autorité absolue, depuis 1981 tous les historiens de ce département se suffisent de la répéter bien quelle ne soit pas systématiquement synchrone avec ses homologues nationaux. Par ailleurs ces lignes trahissent les liens éditoriaux de Anny de Pous avec les catalanistes. Vous y voyez plus clair quand aux risques de parti pris de cette orientation.
Quoi qu’il en soit ici …
Si vous vous intéressez à l’Histoire, du Fenouillèdes ou de la Catalogne Nord, version catalane, vous devez avoir impérativement à l’esprit la probabilité élevée de ces arrangements ciblés. Plusieurs archéologues, historiens, philologues, linguistes, toponymistes, saltimbanque – historien, ect. » Spécialistes » de l’histoire locale, omniprésents dans les médias ou de référence auprès du Département, sont avant tout militants catalanistes membres fondateurs d’associations en rapport. Grace à internet, il vous est facile de ne pas être dupé, à bon entendeur. Vous disposez d’un panorama immense des problématiques inhérentes à la mentalité catalane, quel que soit le niveau d’instruction, décortiquées sur fenouillèdes.fr ( Lien plus bas. ) principalement en pages A Propos, Toponymie et Gavach – Gabach au chapitre Conceptions de l’Intégration.
Pour en savoir plus, cliquez ici.
Vous voulez des liens, quelque soit le sujet, des pages de liens sont à vôtre disposition sur fenouillèdes.fr Vous y trouverez aussi des données complémentaires en en – tête des articles XI et XII èmes siècles.
Chaque vendredi de juillet et août à 10 h. dans le cadre des Flâneries Culturelles de la communauté de communes Agly – Fenouillèdes, visite accompagnée et gratuite du village sur réservation au 04 68 59 07 57. Fenouillèdes.com/pratsdesournia
Visite de la tour à signaux et de son exposition sur ce thème, toute l’année. .Tour à signaux.
Elle s’insère dans un itinéraire de promenade découverte du village au départ de la cave coopérative, agrémenté d’une dizaine de panneaux didactiques.
SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.
Une belle histoire :
Beaucoup de pratois sont nés en prison. Ça commence bien …
Quand un heureux événement se préparait, on répondait aux questions embarrassantes des mouflets que leur mère était partie chercher le petit dernier à la tour, aussi ses abords furent assidûment fréquentés par des ribambelles de gamins avides d’en savoir d’avantage sans qu’ils ne sachent que le premier niveau fut reconverti en abominable prison, sans barreaux ni fenêtre, car c’était bien avant que ne soit ouverte la porte de plein – pied.
Bonjour article très intéressant.. L auteur ?