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HISTOIRE de PRATS DE SOURNIA depuis 1800

PRECEDENT : https://histoireetrando-prats-de-sournia.fr/histoire-de-prats-de-sournia/ – 4500 à 1800.

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XIX è

Au XIX è. Prats est un village de cordonniers. La famille Capela Germain à elle seule en comptait cinq. Ils  chaussaient les communes alentours, vallée de la Boulzane comprise. L’un d’eux, Léonard fils* fabriquait des bottes pour les officiers pendant la Grande Guerre. Dans le dernier quart des années 1800, deux frères de cette famille firent souche à Quillan où ils exercèrent avec succès les mêmes activités.

Il y avait aussi, Henri Cauneille 1827 -1849, Valentin Benassis jusqu’en 1848, Etienne Victor Sacaze 1791 – 1849 métier qu’il tenait de son père à Sournia. Monsieur Sacaze était avant tout instituteur, à ce titre il était contraint d’avoir un revenu complémentaire. Sans omettre Auguste Chiffre, Auguste Micheu plus récemment, il n’est pas assuré que je sois exhaustif dans cette énumération. Cordonnier mal chaussé, l’adage revêt là tout son sens, les Capela portaient un assemblage de  feuilles de maïs en guise de chaussures, cela encore dans l’entre – deux guerres.

* … Le cordonnier travaillait son cuir à partir de 2 ou 3 heures du matin, en chantant beaucoup, au dire, sinon à la satisfaction des voisins… C. Guillabert, De Garrigues en Ministères.

Les familles fortunées entre la Révolution et la Restauration

Sacrée surprise !

Prats en comprenait nonobstant ce qui suit.

En simplifiant, seuls les plus imposables pouvaient être électeurs et éligibles, ainsi d’ordinaire la liste des maires permet de les discerner. Pour être éligible à ce fauteuil entre 1815 et 1848 il fallait s’acquitter d’un impôt ou cens au moins égal à 1000 F. avant 1831, 500 F. après, ce qui était délibérément très sélectif qui plus est au fin fond des Pyrénées, MAIS *. A 1000 F. le corps électoral français était réduit à moins de 100 000 citoyens dont seuls 15 000 éligibles.

* Les règles varient selon les sources, Les étapes de la conquête du droit de vote +

Encyclopedia universalis.

Justement nous avons vu plus haut les ascendants de la dynastie Capela en tant que bailes. Des bailes aussi du nom de Solère et Soulère, Sibieude et Sivieude + un Sibieude député.

Ces têtes d’affiche s’éclipseront et de nouvelles viendront se démarquer : Cantié, Chauvet, Darnaud, Raspaud et cetera. Hormis les seigneurs, il faudrait éventuellement ajouter des propriétaires de moulin lesquels n’étaient pas obligatoirement le meunier du lieu, Révolution ou pas l’achat d’un tel bien restera jusqu’au milieu du XIX è. l’apanage des très aisés.

01/1801 – 01/1819 : Un des Joseph Capela maire. Sur les ans 10 et 11 les actes sont signés en alternance avec son prédécesseur Félix Pons chacun en sa qualité de maire. Bis répétita avec B. Delonca.

En 1802 le vocabulaire des actes se diversifie avec le mot agriculteur, Jean Pagane est le premier auquel il est accolé. En 1808 arrivée du qualificatif propriétaire avec Pierre Solère dit Grand et les Sieurs Joseph et Pierre Capela.

Baptiste Delonca maire de Prax vers vendémiaire an 12, c’est à dire septembre 1803 à vers janvier1807. Les formes écrites de Prats varient selon son humeur, contrairement à ses prédécesseurs il semble privilégier Prax plutôt que Pratx et Prats.

Présentés sous le titre d’agriculteurs, lequel paraît leur être réservé, Pierre Solère dit Petit*, Baptiste et Gabriel Sibieude, Joseph Capela, Etienne Carbonne, François Jusseume, Bernard Cantié. * jumeau de Pierre Solère dit Grand.

31/10/1806 : Depuis Madrid où il réside F. Cabarrus confie la gestion de son moulin à Jean Bataillé et à Henry Bataillé , négociant et homme de Loi de Caudiès chargés de le louer moyennant 325 F. par an + quelques biens en nature.

Population de chaque village du canton, Colonel F. Jalabert, page 62.

1806 – 1881 Jean Jacques Aragou à l’identique de plusieurs de ses ascendants et postérité est tisserand de toiles et de draps, à priori en laine. L’un des nombreux de Prats sur la période 1600 – 1900, Jean Capela et Guilhem Aragou années 1680, Antoine Aragou vers 1737 – 1762 suivi de Gabriel Aragou. Dominique Capela, Justine Ticheyre, etc.  Antoine Aragon père de Jean Jacques était cabaretier à Sournia. Arrêtons nous sur les patronymes Ticheyre et Tisseyre, lesquels dérivent du languedocien Teissendièr = Tisserand. Le lin et le chanvre ont ils été cultivés à Prats ? Mystère !

Un peu de vocabulaire, B. Caillens.

 Aragou ou Aragon selon le préposé à l’état civil, sont des variantes respectivement phonétique et écrite ( N muet ) de Arago, avec la proximité de Estagel patrie du physicien François Arago mais originaire de Tautavel dont Pierre Antoine un aïeul déménagea en 1720,  soulèvent la question de ses origines réelles. Sans occulter 11600 Aragon en Cabardès, il ressort des lignes ci dessus que ce patronyme apparaît en Fenouillèdes  bien avant Estagel, c’est à dire au XVII è. sinon antérieurement.

1810 Municipalité de canton : Un nouveau jargon administratif dans les actes et ce jusques en 1825, – … Par devant nous maire officier de l’état – civil de la commune de Prax canton et municipalité de Sournia … Désolé à l’égard de ceux qui ont mal interprété ou tendent à regarder leurs limitrophes avec condescendance, durant cette période, Prats a toujours sa maison commune et ses maires successifs, la mairie de Prats n’est pas celle de Sournia. Curieusement nous n’avons pas trouvé de mention de municipalité de canton antérieure à l’an 18 de la RF.

18/07/1816 : Joseph Capela propriétaire des moulins farinier et à huile de Pézilla à El Mouli, reconduit l’affermage du premier à François Pons, meunier et à Catherine Ribère épouse de François Cantié. La lignée Pons est sur la place depuis le 26 /03/ 1786 d’abord pour les héritiers Castéras puis en l’an VII ( 1798 – 99 ) pour Jérôme Pezilla de Pezilla de Conflent. Les modalités de la transaction ont encore  » un parfum de médiéval « , à choisir entre 400 frs ou quelques chapons et poules + 23 hl 6 dl de seigle.

Au plan national, en ce mois de juillet, on est dans l’hiver volcanique du Tambora, c’est la famine dans plusieurs départements, la disette dans les Pyrénées – Orientales au cours du deuxième semestre, situation critique à Perpignan où les approvisionnements font défaut. Selon la tradition orale locale il neigea à Prats lors d’une St Félix ( Dernier dimanche d’août ), ce pourrait être cette année 1816 ?

Au plan local, hausse spectaculaire de la mortalité, de 4 en 1813, 15 en 1814, 10 en 1815 à 13 en 1816, 20 en 1817, 15 en 1818, sous réserve de feuilles perdues, elles peuvent être en deux parts complémentaires non contiguës.

05/03/1818 : Louis Bataille négociant à Perpignan, achète la baronnie à Pierre Etienne Cabarrus, Bataillé de Caudiès

01/1819 François Palmade à la maison commune. Sous sa plume la graphie Prats se banalise aux côtés de ses aînées lesquelles varient en fonction du rédacteur, curés, maires et adjoints. En quelque sorte – ça s’en va et ça revient …

1820 : 50 % des surfaces sont des pâturages, 20 % en terres labourables, 10 à 15 % sont plantées en vignes, < 2 % de  » forêt « , le reste est vraisemblablement à dominante maraîchage et oliveraies, source AAPO 2021.. F. Jalabert ( Député ) 1819, page 123.

Les régents ou instituteurs communaux : François Xavier Bach. Vers 1816 -1819 Joseph Pélissier, compte tenu des circonstances ci dessus, ce dernier exerçait parallèlement le métier de tailleur. Le régent était rétribué par la commune, ce qui représentait généralement une charge lourde en rapport aux recettes. Autour de 1828 Monsieur Michel Marius Raynaud. Dans les années 1830 – 49 Etienne Victor Sacaze ( Cordonnier ). Jusques en 1852 Joseph Taix. A dater de 1852 Jean Charles Labarrère. Loi Guizot 1833.

Chacune des branches Pélissier implantées depuis plusieurs générations l’une à Cassagnes, l’autre à Fosse, vont se marier à Prats.

1824 – 25 : Joseph Capela vend respectivement le moulin à huile et le farinier de El Mouli à Bernard Tisseyre de Sournia. Le premier a déménagé de Prats pour Lansac vers 1820 où il possèdera 277 ha avec la tour féodale et les terres environnantes, il en sera le maire de 1821 à 1848. Capela de Prats à Lansac / Gazette de Triniach. Ses propriétés de Prats sont confiées à un fermier originaire de La Serpent (11), Jean Baptiste Foussarigues.

01/1825 Jean Pierre Pons maire jusques en 1828.

Gabriel Louis Rotgé 1826 – 1904 : Juge de Paix du canton, membre de la SASL.

03/04 /1827 : Joseph Capela et son fils Joseph font l’acquisition à parts égales du moulin de Latour auprès de Bernard D’Arnaud. Ils le donneront en afferme aux Pezilla pré – cités. Suite à des difficultés financières, ils* cèderont cet établissement en 1849 à la famille Biscaye. Ces meuniers au nom basque semblent originaires de Limoux où des confrères Capela auraient exercé, ce dernier point reste à confirmer. Les Pezilla y maintiendront leur tradition meunière par alliance matrimoniale Capela X Grand – Pezilla. Surprenant concernant des pratois, relativement à un village réputé pauvre, ces Capela sont dits – d’une famille aisée ! Sur Moulins du Fenouillèdes 2021, page 88.

* Pierre Capela fils de Joseph et Léon Cyriaque Vidal co – acquéreurs en 1843. Vente judiciaire à leur préjudice, ils n’avaient pas réglé l’achat de 1843.

08/1828 : Jean Regnier 29 ans, maire jusques en 1830.

04/1830 : Jean Solère maire jusqu’à l’année suivante incluse..

Jean Pierre Sos tailleur d’habits décède à 22 ans, Jean François Aragou et Jean père et fils tisserands, le premier jusques en 1878, Henri(y) Sibieude tisserand. Guillaume Palmade puis Mamert Capela maréchaux – ferrants. En principe avec la double casquette de cultivateurs. Marguerite Sos 24 ans, sage – femme.

1830 : Charles X annexe l’Algérie, énormément de familles émigrantes  des P.O. se retrouvent à Mostaganem. A propos de Prats voir à la date 1933 ci dessous, d »autres patronymes locaux semblent avoir fait le voyage Aller tel que Pélissier, Tresserres. L’invasion du phylloxéra à la fin de ce siècle a également provoqué un exode sans que ce soit exclusivement en Afrique du nord, développement sur Fenouillèdes.fr aux mêmes dates.

1830 : Aménagement de la Fontvielle. Plus anciennement il y aurait eu une fontaine dans le ruisseau.

1832 à 1834 : Jean Pierre Pons à nouveau maire.

1833 – 1906 : Frédéric Escanyé petit fils du célèbre administrateur de Mosset qui s’illustra à Caudiès en août 1789, avocat, député de Prades, conseiller général du canton dès 1881.

1834 à 08/1843 : Jean Pierre Maury à la mairie avec pour adjoints successifs Raphaèl Solère, Pierre Delonca.

Alexis Palmade fils de Marcel, maréchal – ferrant. Il épousera Rose Canet fille de Jean MF à St Estève. Analogie en 1867 où Elisa fille de Mamert Capela MF de Prats s’unira avec Zéphirin Mérou le MF de Trevillach.

Cette union pratois X stéphanoise, autrement dite occitano X catalane est l’une de celles amorçant un retournement en faveur de la Catalogne Nord dans les habitudes matrimoniales telles qu’expliquées à la date 1750 sur DEMOGRAPHIE.

1836 : Il est question d’une maison d’école … sise sur la place publique, dans un acte de vente d’une maison destinée à cet usage. BCC

1841 Recensement de … : Prats totalise 326 habitants dont 57 Sibieude, 39 Capela, 20 Chifre, 16 Solère, etc. Auxquels il faut ajouter à chacun des graphies ressemblantes à une lettre près. La mortalité infantile et de jeunes adultes demeure affolante, la variole et ses centaines de milliers de morts en ce temps là ? Incontournable, Guy Normand dans Les patronymes du Fenouillèdes 11 et 66 en 1841 et 1846, revue Fenouillèdes n° 9, vos cal i anar.

09/1843 – 1846 : Jean Solère maire, le septième en 25 ans, Pierre Delonca reste adjoint. Cette énumération de maires se veut en complément de la liste BCC, elle s’arrête donc là. Les suivants sont sur le susdit ouvrage, sources documentaires citées en pages d’accueil.

Vers 1850 :  Fonderie et mine de fer de La Fargasse à Sournia. Qu’es ce que cela vient faire ici ?  Hormis qu’elle était accessible sans avoir à traverser Sournia, cette activité a nécessité,  pour démarrer longtemps auparavant,  l’accord  de chacune des paroisses * du Pays sans limitation aux avoisinantes. Cessation d’activité  sur la base du nom des derniers cribleurs, à moins qu’il ne s’agisse de cribles de meuniers, les cultures céréalières étaient dominantes à en cerner la commune d’une quinzaine de moulins à eau aux XVIII – XIX è. siècles :

François Roque 1713 – 1770.

Trois générations Lamole 1717 – 1863.

Jacques Sacaze dit Ferusse 1730 – 1786…

* Désignation des communes sous l’Ancien Régime.

Quelques métiers : Jean Tresseres perruquier, Jean Joseph Carbonne menuisier et cantonnier, Marguerite Sibieude sage – femme, Pierre Capela maçon, Martin Jusseume menuisier et ultérieurement adjoint au maire Mr Justin Régnier, Etienne Capela garde – champêtre, Joseph Pelissier et Julien Capela tailleurs, Thomas Foissin juge de paix du canton.

Meuniers au moulin Ste Marie de Roquevert ou Rocavert :

Léon Fourcade x Catherine Abadie propriétaires après les Cabarrus 1813 >, Jean Blaise Vidal 1835, Antoine Soulèremunier au moulin de Roquevert 1838, Baptiste Sylvestre 1845, Pierre Pons 1848, Jacques Baillouvère x Angélique Bot munière jusques en 1851 ce couple est meunier de Baptiste Delonca propriétaire, pour les précédents il est difficile de démêler le bailleur de l’autre. Suite au décès de A. Bot retour de Baptiste Sylvestre. Munier phonétique de l’occitan Monier = Meunier, chaque intéressé(e) ci – dessus est ainsi désigné.

1852 et 1858 : La municipalité réglemente la mise à disposition du four à chaux de Carlés, une pénurie de bois de chauffage se profilant à court terme. Divers facteurs avaient abouti à cette extrémité dont une relative surpopulation, un éventuel surpâturage et comme un peu partout en France une mauvaise gestion des forêts consécutive à la Révolution.

Four à chaux : Le tonnage final revenait grosso – modo à 50 % de celui de la roche fournie en prévoyant autour de 3 stères de bois par tonne produite, plus des branchages à profusion.  Une présence assidue était impérative pendant près d’une semaine afin de maintenir une température de 900 à 1000 °. Selon le volume voulu, il était nécessaire de patienter encore plusieurs jours avant de pouvoir défourner.

Voir sur fenouillèdes.fr à la date 1865 l’importance du cheptel et les besoins en bois de la métallurgie.

1854 : Dans la région le deuxième semestre est marqué par le choléra. Contrairement à des communes limitrophes Prats paraît épargné avec un total de seulement quatre décès sur l’année, en rapport à une fourchette de 10 à 12 annuellement à cette époque. Par contre 1858 sera nettement plus douloureux qu’une année normale avec 18 sépultures. Y a t’il une cause particulière ?

08/09/1855 : Disparition à l’assaut de Sébastopol, selon les termes de l’acte de l’Armée d’Orient, 10 è. RIL du fusilier Buridan Pierre matricule 5454, pratois d’ adoption, né de père et mère inconnus. Des enfants – appartenant à l’hospice civil de Perpignan sous le N° … ont été en nourrice auprès de familles de Prats à dater des années 1730, ils portaient une médaille gravée au recto hospice de Perpignan et un matricule au verso.

1855 à 1860 * : Joseph Moreu en poste à la communale. Un étrange instituteur page 44 et suivantes. * Dates BCC.

1857 : Antoine Cauneille 1790 – 1868,  reçoit la médaille commémorative de Ste Hélène. Décernée à dater de 1857 aux 400 000 survivants des campagnes napoléoniennes de 1792 à 1815. Autre récipiendaire François Pélissier Fosse 1790 – Prats 1875, fils de Pierre et de Marie Gandou.

Henri Cauneille fils d’Antoine, militaire à l’armée d’Orient, fusilier au 4 è. RIL matricule 17834 décédé du choléra en 1849 à l’hôpital militaire de Mostaganem. Il n’est que l’un des pratois décédés au XIX è. dans les hôpitaux militaires d’Algérie ou d’ailleurs tels que Jean François Capela né en 1812 et Auguste Capela né en 1819 cousins et colons près d’Oran, etc.

24/10/1859 : Disparition à Kiss ( Maroc ) du nommé Cante Jean François matricule 3201 au 13 è. bataillon de chasseurs à pied. – Etant gravement atteint par le choléra …état tout à fait désespéré … toutes les recherches sont demeurées infructueuses … Acte de disparition daté du 31/08/1860.

Novembre 1859 : Monsieur Henri Capela dit Rustique propose de vendre à la commune la tour qu’il possède.

Quelques métiers : Jean François Pons préposé des douanes à Porta, Pierre Capela tisserand, Joseph Capela maçon, Germain Capela cordonnier, Mamert Capela maréchal – ferrant avec son fils Auguste, Jacques Raspaud menuisier, Anne Dutard épouse Sibieude sage – femme. Edouard Raspaud marchand de bestiaux, Jean Baptiste Sibieude buraliste, Elisabeth Sibieude sage – femme comme Marguerite Sibieude et Anne Marie Doutres. Laurent Palmade garde – champêtre décédé à 35 ans ( 1866 ). Joseph Pélissier garde mobile à Besançon, Marie Régnier institutrice à Marquixanes jusques en 1878.

1861-1864 : Réhabilitation du farahon avec installation de l’horloge achetée en 1842. Pourquoi un délai si long entre l’achat et la pose de l’horloge par ailleurs une cloche est gravée de la date 1864 ce qui soulève une incohérence ?

Initialement elle fut placée à l’église. Mais l’abbé Puig prétextant le vacarme provoqué au cours de ses offices, finit par la démonter et rechigna à la restituer. Jusqu’à contraindre le maire Mr Régnier à faire appel à la gendarmerie. Simultanément c’était la guerre de l’eau. Cette horloge était pensée pour rationaliser les tours d’arrosage nocturnes. Encore fallait -il que la ressource soit disponible, ce qui ne fut très probablement pas ainsi en 1866 ou 86 et 1896.

Cette reconversion de la tour a impliqué son rabaissement d’une hauteur de – 8 m, un autre moins significatif suivra lors de la pose de la dalle bétonnée sommitale, ce qui ramène la hauteur présente à 14 m.

.Vers 1864 ou peu après : Tracé du chemin de grande communication n°7. La future route départementale n°7.

1857 Le Retour d’un curé à l’église avec l’abbé Puitg, elle en était privée depuis 1794.

1866 et 1869 Années noires : Avec respectivement 16 et 17 décès, c’est largement supérieur à la moyenne annuelle du siècle en cours, celle de 1863 à 1872 inclus est inférieure à 12. Aucune explication pour 1869, par contre 1866 se démarque en Fenouillèdes par une sècheresse historique, ce qui incite à présumer une mauvaise qualité de l’eau et la dysenterie qui s’ensuit ? Les récoltes auraient – elles été mauvaises ? La plupart des décès ont eu lieu de juillet à octobre.

12/01/1867 : Naissance à St Paul de Jean Sabrazés, lequel deviendra agrégé de médecine, professeur à la Faculté de Bordeaux, membre associé de l’Académie de Médecine et de sociétés savantes… La famille Sabrazés avait ses habitudes sur les deux versants de Aîchosses. Lire le No 32 de la revue Fenouillèdes.

Presbytère : Le 25 après 20 ans de tractations et une promesse d’échange décisive, une maison d’habitation proche du cimetière est vouée à être reconvertie en presbytère. La parcelle y était peut – être quelque peu prédestinée, car il s’agit d’un ancien lieu de sépulture.

La cour, dont les anciens du village soutenaient qu’elle fut jadis un lieu de sépulture... C. Guillabert, dans De Garrigues en Ministères et locataire dans les années 1930.

Un des occupants ultérieurs, Jean Baptiste Pélissier, digne  représentant local des Ponts et Chaussées, en fera la triste constatation. Des ossements furent aussi découverts rue de la Mairie, a – priori Sant Cucuphat n’a pas toujours été là pour protéger de la peste.  Où se situait auparavant le presbytère ? La question reste posée.

Instituteurs communaux : Vers 1868 Gabriel Coursan instituteur. A la lecture de leur acte de mariage en 1871, Prats semble avoir deux instituteurs en la personne de François Sarda 19 ans et de son épouse Marie Cécile Régnier 21 ans, domiciliés dans la dite commune, Lui d’abord à Campoussy. Ensuite la même année François Bompierre 22 ans, natif de Mijanés, marié et domicilié à Prats où il fera bref. En 1872 il est à St Paul, Louis Pons lui succède à Prats. En 1874 Tardieu Privat.

1870 : L’éradication des loups en Fenouillèdes est généralement datée de 1870. Cependant Mr Joseph Pélissier né en 1885, racontait avoir été bercé dans son enfance par le hurlement de ces carnassiers qui venaient rôder au cimetière. On racontait aux enfants qu’il arrivait qu’à l’issue de la fête locale, les musiciens en route vers Rabouillet restaient motivés à chanter et jouer bruyamment, il importait de tenir la meute à distance. On a là manifestement l’adaptation d’une histoire pyrénéenne mettant en scène des saltimbanques sur les chemins.

1872 Pépite du tribunal : Un jugement consécutif à la seule omission d’inscription à l’état – civil d’une déclaration d’acte de naissance !

Un tel passage à la trappe crée une première et dernière fois à Prats par son intégralité. Le souci vient du tribunal de première instance de Prades en la personne de Monsieur A. Bigot procureur de la République lequel dans son jugement du 28 juillet 1887, au seul motif du susdit oubli, se permet de rabaisser l’impétrant en cause en le traitant d’indigent*, indigence régulièrement établie … , réitéré quatre fois ! Il s’agit de R. Raspaud le plus gros propriétaire de Prats, à partir de là il ne peut qu’avoir été saturé par quelque impondérable survenu en superposition d’une charge importante. Transcription du jugement, ordonnance page 397.

* Indigent ( En dépit de 7 ans d’expérience ! ), au sens de niveau insuffisant en rapport à sa charge. La parenthèse tend à appuyer une erreur d’analyse du prétoire, ce qui serait ubuesque.

1874 : Après 9 ans aux commandes avec alternances de Justin Régnier, démission du maire Raphaël Raspaud, a – priori pour cause de remariage en septembre, 43 ans et veuf de Marianne Pélissier depuis janvier, cela ne pouvait durer. La différence d’âge avec sa future est de soit 17 ans, soit 22 ans selon le document d’état – civil pris en considération. Pierre Louis Sibieude adjoint de maires successifs assure l’intérim jusqu’à l’élection de Jean Solère pour quelques mois seulement, nouvel élu en avril 1875.

Monsieur Mir curé de Sournia christianise la grotte du Ménié, les fades n’ont plus qu’à bien se tenir ! Jusqu’à la décennie 1930 – 40 des familles de Prats s’y rendront en pèlerinage agrémenté d’un pique – nique, la pente pour le retour étant aussi sévère que torride sans qu’il soit nécessaire pour cela de s’y risquer en été. Bien que cette cavité soit sise sur la commune de Sournia, des Pratois possédaient des olivettes à l’entour, d’une pierre deux coups. Un livre publié en 1875 à Perpignan, La grotte du Ménier et ses vieilles traditions de André Guiter.

Meuniers à Roquevert : Jean Labattut x Félicie Sire. Les derniers, en 1886 François Pezilla propriétaire puis Darnaud, Tresseres propriétaire. Arrêt définitif dans les années 1890.

Quelques métiers décennies 70 – 80 : En règle générale tout en étant agriculteur. Henry Sibieude tisserand jusqu’en 1872. Jean Aragou et Pierre Capela tisserands, Jean Palmade garde – champêtre, Julien Capela tailleur d’habits, Jean Joseph Carbonne cantonnier puis Emile Carbonne à dater de vers 1880, Germain Capela et ses fils cordonniers – chausseurs itinérants, François Aragou cafetier, Anne Marie Sibieude sage – femme, Mamert et Auguste Capela maréchaux – ferrants, respectivement jusqu’en 1887 et 1889, Edouard Raspaud commerçant, Martin jusseume menuisier jusques en 1875, décédé quelques heures après son épouse. Anne Marie Dutard 66 ans accoucheuse, Jacques Raspaud commerçant – négociant. Pierre Auguste Sibieude épicier, Jean Pélissier cafetier. Jean Baptiste Sibieude garde – champêtre en 1876. Jean François Pons douanier, Anne Régnier accoucheuse, François Solère forgeron décédé en 1883 à 27 ans, Jean Baptiste Raspaud cheminot à Cette, Auguste Chiffre cordonnier, Julien Capela cafetier, Baptiste Sibieude comptable à Perpignan, Raphaël Raspaud boucher à St Paul, Jean Sérié forgeron, Léon – Edouard Lacoste cordonnier à Argelès, Louis Sérié maréchal – ferrant.

1877 Deux instituteurs : Hormis Tardieu Privat un acte révèle Antoinette Carbonne 18 ans, fille de Joseph le cantonnier. Probablement les derniers rétribués par la commune. L’école des pagés ( Des riches ) car avec une contribution des parents.

26/08/1883 : Un dimanche très attendu, c’est celui de la St Félix. Hors une année, j’ignore laquelle, il neigea à Prats le dernier dimanche d’août jour de la fête locale, là c’était inattendu ! Coïncidence ou corrélation ce 26 est marqué par l’éruption du Krakatoa à 13 heures locales soit 5 heures GMT, le dérèglement atmosphérique a t’il pu atteindre le Balcon ? Un autre suspect indonésien est dans le collimateur, le Tambora le 10 avril 1815 car il provoqua un hiver volcanique mondial sur deux ans, > 1816.

Instituteurs de la République, lois Jules Ferry 1881 – 1882 : Jean Raynal et Sébastien Vaquer. Les curés devront se contenter du jeudi.

09/05/1890  : Érection de la croix du Calmeill en remplacement de celle en bois dressée après l’assassinat en 1638 de messire Jean Cantegrel. Depuis un temps immémorial les troupeaux ne cessaient d’être décimés par des épizooties lesquelles affectaient tous les ovins du département et au – delà. Pourtant la population, curés compris était persuadée d’être victime d’une malédiction induite par le crime ci-dessus. Cette croix offerte par le père Cazeneuve fut bénie en 1888 lors de l’une des missions des frères Capucins de Perpignan.

Vers 1890 : Date obtenue par déduction hasardeuse, issue d’une information recueillie auprès d’un des doyens du village. Construction du pont routier sur le Rec dels Falhièras ( Photo sur album ), de la main – d’œuvre fut recrutée sur place, dont le grand père du précédent en charge de l’élévation des murs, moyennant 2 francs par jour ! Route ou pas, l’usage de se déplacer à pied persistera durablement, l’aîné ci dessus se rendait ainsi à St Paul, Prades, Vinça …

 » Dès cette décennie  » et jusqu’aux années 1940 , période à laquelle elle a été transférée sur la nouvelle route, l’ épicerie Chauvet- Pelissier occupe l’actuelle maison Maury ex Capela sur la placette. Sa terrasse était fort animée lors des bals et représentations théâtrales. Ce commerce succède à celui de Capela Pierre, fils de Pierre ( Maçon ) et de Maury Anne.

Et encore une !

D’après le Net épicier à Prats – de – Mollo, cette localisation au pied du Pic de Costabonne me rappelle un site de la DRAC situant notre farahon du côté du Fort Lagarde ! Couramment des faits, personnages, monuments propres au Fenolhedés sont situés par toutes espèces d’historiens catalans actuels  dans les localités de leur aire culturelle, homonymes ou pas, ce n’est que l’une de leurs innombrables couleuvres mises en évidence dans mes articles. Au plan national comme local ( Pionniers EDF Perpignan en 1926 ), il arrive que Rabouillet soit confondu avec Rambouillet, le lien François Cabarrus en témoigne, ci – dessus en 1789. Le N° 46 / 2020 de la revue Fenouillèdes reproduit la carte Gouvernement Général de Languedoc de 1721 laquelle paraît initiatrice de cette ignorance. Ces confusions grotesques font  » La Gloire  » de ces historiens catalans du nord dont il est permis de présumer qu’ils ne se sont jamais aventurés en Fenouillèdes, les catalans étant réputés casaniers.

05/02/1891  Un Quatuor Tragique* :  André Bouin ou Bouik berger de son état âgé, de 74 ans est assassiné  par Pons douanier en retraite non loin du cortal d’en Cante ( PC 690 m sur la carte IGN ) en limite de Prats avec Sournia alors qu’il ramenait, par le vieux chemin, son troupeau à Prats. Célibataire, il avait fait don de tous ses biens à une dame mariée de Sournia en échange d’une pension de 1 franc par jour. Pour ne pas la payer, cette dame persuada son amant de tuer Bouin. Ce qui fut fait à coups de gourdin à Ste Martine. L’assassin et sa maîtresse, arrêtés très rapidement furent condamnés chacun à 20 ans de travaux publics… Fatale coïncidence, le lieu est dit L’Homme Mort, les pestiférés reposent par là.

* Titre d’un roman de C. Guillabert paru aux éditions de St Amans en mai 2011, inspiré de cette tragédie.

1897 – 1988  Pierre, André, Paul Sacaze : Futur chevalier de la Légion d’Honneur et ingénieur des Arts et Manufactures.

Fin du XIX ème ou début du XXème siècle : Gaston Bonnier un des plus grands botanistes français, sa flore demeure une référence, herborise ou fait herboriser ses collecteurs dans la garrigue dite de Sournia, laquelle depuis est régulièrement l’objet d’inventaires floristiques de la part de ses successeurs, attirés par les trésors insoupçonnés des bords de chemin. Diaporamas, publications, relevés botaniques de la SMBCN, Société Mycologique et Botanique de Catalogne Nord. sur ce territoire et ailleurs. Les environs de Fosse, Sournia, Rabouillet, Boucheville… avaient été parcourus par des membres de la Société Linnéenne de Lyon quelques décennies auparavant, Jean Baptiste Saint Lager.

Précédés en Fenouillèdes avant la Révolution par, A. Gouan, M. Adanson, Philippe Picot de Lapeyrouse, Joseph Piton de Tournefort  lesquels comptent parmi les plus grands noms de la botanique.

Quelques une des fleurs locales les plus intéressantes  sur l’article dédié.

XX è.

Apports les plus récents le 11 07 24 / Dates 1980.

Première moitié du XX è :

  • Un prestidigitateur amuse tout le Fenouillèdes, Achille Capela, son père était un frère à l’aïeul pré cité, mais installé à Quillan.
  • Frère Joséeran – Aubin* enseignant à l’école chrétienne de Fonserannes* à Béziers, fils de Marie Pelissier née Soulère dite  » La Ménine « . Deux versions selon les descendants de sa fratrie, il aurait d’abord été missionnaire en Espagne sous le nom de frère Lluis, d’autres le déclarant missionnaire en Amérique Latine.

* Selon la plume de l’intéressé.

1902  Construction du lavoir : Plus exactement requalification de l’un des bâtiments de la famille Raspaud. Fort heureusement, particulièrement pendant la mauvaise saison, les lavandières n’iront plus au ruisseau du Rec de la Farda et encore mieux pour les curieux, leurs discussions pourront être suivies dans tout le village. Les lave linge sont dans chaque foyer depuis des décennies mais les murs résonnent encore de leurs échanges animés à en couvrir l’écho des battoirs.

… Par soucis d’économie, un ingénieux cheminement permettait à l’eau, à partir du trop plein du réservoir d’alimentation du village, d’abreuver les troupeaux, de poursuivre dans le lavoir, et de terminer enfin son périple dans les canaux d’irrigation des jardins potagers.

On aura remarqué, d’abord les bœufs, chèvres, moutons… Ensuite les femmes et ça coule de source !

CURIOSITE Compte tenu de la nature géologique du lieu. Sous le lavoir une cavité de quelques mètres de développement, à priori naturelle. Elle ne sera découverte que dans les années 1960 consécutivement à l’installation d’une borne incendie. Il y aurait un autre trou à proximité ?

Le lavoir
Requalification 2017.

1906 : Deux enfants poursuivent leur scolarité à l’école privée de Quillan chez les Sœurs de la congrégation de l’Ange Gardien. Des fillettes nées Chauvet et Coutrés. Les générations suivantes s’orienteront vers les lycées St Jean et St Louis de Perpignan.

30/06/1908 Evènement de la Toungouska : Prats aurait été dans la pénombre pendant 3 jours.

Vers 1910 : L’évêché prive la paroisse de son desservant attitré en le nommant à Tautavel sans le remplacer, autrement que par le doyenné de Sournia en charge donc de plusieurs églises.  Ce qui permettra à la commune de louer le presbytère.

1913 : Voir page liminaires.

1922 : La source du lavoir va être captée. Il s’agit de celle sise à quelques mètres de la bifurcation du chemin du Peyre avec celui du Col de Guza. Comment ses bassins et de fait la Fontvielle ont ils été alimentés au cours des 20 années précédentes ? Quand aux  abreuvoirs sculptés dans le granite à la Font Vièlha, ils sont assurément très antérieurs, correspondent – ils à la fontaine citée en 1686 ou à l’aménagement de 1830 ?

1930 : La cave coopérative se construit, en 2010 une étude mettra en évidence l’intérêt architectural de sa charpente métallique.

La fée électricité arrive dans les foyers. Jusques dans les années 60 le village était desservi par une ligne montant de Roquevert. En 2020 des poteaux subsistent intacts dans la forêt.

En mai, Paul Guillabert " Cantonnier des lignes " est nommé à Prats. Sa mission consistait à, surveiller et entretenir le réseau à la construction duquel il venait de s'éreinter, y compris les deux transformateurs sis à La Cabine, laquelle fera place au parking du chemin de la chapelle; Doublée de l'obligation de téléphoner quotidiennement à 17 heures 30 à l'usine électrique de Perpignan.

1932  Extrait du journal Le Figaro du 21 décembre : Pluies diluviennes… Le presbytère de Rabouillet s’est écroulé… Des routes et des ponts ont été détruits à Prats de Sournia et à…

06/11/1933 : Décret du… faisant Chevalier de la Légion d’Honneur Capela Achille Joseph Fortuné pour services rendus au 110é régiment d’infanterie puis au ministère des finances. Dans les années 1950 – 60 un autre Capela installé en Algérie, colonel à Mostaganem. Un nommé Cautrès également colonel mais au Maroc et antérieurement.

1933 : Voir page liminaires.

En janvier puis en décembre ( Magnitude 4 ) séismes avec Le Vivier pour épicentre. Terre de séismes, les plus marquants depuis 1797..

19/12/1934 : L’Express du Midi – édition de Toulouse, Prix de l’Académie Française, la fondation Cognac – Jay ( La Samaritaine et Le Bon Marché ) attribue à la famille Capela et ses 9 enfants un don de 20 000 francs, comme à 13 autres familles nombreuses et méritantes du grand sud.

08/02/1935 :  Joyeux anniversaire… Et premier jour d’école pour un grand garçon de cinq ans, Claude Guillabert. Ce fils d’une bergère et d’un tonnelier devenu  » Cantonnier des lignes  » poursuivra jusqu’à l’ENA, Matignon et Inspecteur général des télécommunications.

30/12/1935 Un aérodrome à la Pelada : Mr Henri Sibieude, maire et ses conseillers débattent autour d’une lettre de F. Taviani le préfet, lequel recherche une aire d’atterrissage pour avions de tourisme ! La commune lui suggère la Pelada, ce plateau est survolé par l’Aéropostale, ligne Toulouse – Maroc. Srce. BCC page 214.

Juin 1936 :  Dans son livre De Garrigues en Ministères, C. Guillabert relate une expédition* à destination d’Ille – sur – Têt ( A cette date ) en compagnie du propriétaire de l’unique automobile du village, sans le nommer. C’était François Doutres, menuisier et cafetier.

Et encore une !

* Expédition se justifie par la réputation de l’état de LA route de Sournia à Ille, jusqu’à son recalibrage, en s’empressant de la citer comme étant la pire du genre du département, un Purgatoire selon René Argeliès. Il suffirait d’ordinaire de n’ avoir point d’appréhension, par exemple ni celle de tenir sa droite, ni dès que son clocher de la plaine soit perdu de vue.  On est dans l’inavouable, même sans le profil dominant des intéressés que chacun en Fenouillèdes aura reconnu.

Cette appréciation désobligeante est extraite d’une stupidité récurrente dans les almanachs catalans alors qu’elle est obsolète depuis les années 60. Rappelons qu’il existait et c’est toujours actuel, des villages du 66 autrement plus mal desservis que Sournia que ce soit vers Ille ou vers Prades, mais là c’est motus, généralement ils ne se situent pas en pays Gavach ….

René Argeliès, Conseiller Général du canton de 1949 à 1967.

1936 : De juin à octobre sinon prolongé, un des  séjours littéraires du romancier Catalan Ludovic Massé 1900-1982 au château. Le pâté de maisons immédiatement sous la tour. Habitation aujourd’hui gérée par la commune. Sa sœur Denise Suchaire habitant à quelques pas. Il relate ses impressions sur la vie paysanne au village dans Visages de mon pays, où des familles reconnaîtront leurs aînés.

11/04/1938 : Sournia épicentre de secousses telluriques. C’est confirmé, on a de drôles de voisins !

1940 : Dés le printemps les rues de Prats résonnent d’accents Belges et Picards. Des vignerons reçoivent des réfugiés fuyant les troupes Allemandes. Quelques familles hébergeantes : Monsieur Artus Lucien, Monsieur Cante Joseph, Coutrès, Doutres, Chauvet.

Les neuf filles et fils Capela, sauf trois mobilisés, firent connaissance avec ceux des Depil hébergés à St Martin, venus de Renancourt aux portes d’Amiens. Tant et si bien que des mariages suivirent. Des réfugiés Espagnols furent également accueillis.

16 et 17/11/1940 : Aïgat du …. C’est à dire précipitations d’intensité exceptionnelle. La précédente de cette équivalence remontant au 17 octobre 1763. Les deux versants des Pyrénées et les Corbières furent terriblement ravagés. Il tomba 840 mm en 24 heures à la Llau, un hameau dominant le Tech. Record européen jamais égalé depuis, établi dans le département le plus aride de France !

Pierre Miquel en 2001 dans « Pluviométrie du 16 au 20 octobre 1940  » : le Fenouillèdes aurait reçu 500 mm sur l’axe Montfort-pic de Bugarach et 250 mm à l’est de cette ligne.

Au niveau local, la route qui n’était pas encore revêtue, fut éventrée de la Soulane jusqu’au ravin du Bousquet. le parapet en schiste contribua à son remblai. Mêmes dégâts au Rec de la Farde où l’eau submergea le jardin de M.Sales. Les cultures furent profondément ravinées, par exemple au Calmeill, le champ, en contrebas de la cabane avec un superbe linteau, subit une crevasse dépassant 4m en largeur.

Des glissements de terrain dont les cicatrices sont encore visibles : De part et d’autre de la Soulane, au pré des Aguzanes rive droite, au bac de la Mulade, à l’opposé du mur de soutènement en béton dans le dernier virage avant le ruisseau… Ces lieux y sont semble t-il prédisposés. Projet de PPR naturels prévisibles de St Paul de Fenouillet.

1950 / 1969 : La maison de repos des aveugles des Pyrénées – Orientales sise au parc de la rue Ludovic Massé. L’accessibilité n’étant pas en adéquation avec des déficients visuels le conseil d’administration de cette association préféra ne pas s’attarder dans ces murs.

Années 1950 à 1990 :   Traditionnellement la vie rurale des corbièrencs était caractérisée par trois temps forts annuels, les moissons, les vendanges et le tuer du ou des cochons entre Toussaint et Noël. Des pics d’activités autant éreintantes que festives et conviviales. Toutefois Balcon brûlé de soleil obligeant, à Prats il fallait compter sur quatre doigts et surtout avec la récolte des abricots*.

Elle devançait de peu le vacarme de la batteuse, la cueillette des Rouge du Roussillon  » Tardif   » débutait au deuxième décan de juillet**, hors écarts de précocité et s’étalait sur trois semaines. Une pluviométrie légèrement supérieure à celle du littoral, en permettant de se passer de l’irrigation conférait aux fruits une qualité gustative incomparable et les rendait recherchés, si bien que quelquefois il n’était pas nécessaire de les transporter à Ille ou limitrophes ( A Perpignan en temps de crise ), les expéditeurs venaient les enlever sur place. Cette production à connu son essor suite au gel des oliviers en 1956. Des impératifs commerciaux aussi bien que la canicule imposaient d’entreprendre la cueillette dès l’aurore. Elle se concluait allègrement en cours de matinée par un copieux petit – déjeuner à la table du propriétaire avant que chaque membre de la Còlha / Equipe de cueilleurs ne réintègre ses occupations sinon son village à l’entour. Les méventes successives à l’adhésion de l’Espagne au Marché Commun ( 1986 ) sonneront le glas de ces belles années, sans que  cela en soit la cause unique, comme on vient de le deviner. Les principaux producteurs : Robert Artus, Germain Capela, Henri Sivieude, François Soulère.

Force est de constater que la production locale d’abricots ne relève pas seulement de l’histoire ancienne, le verger Thierry  Fabresse en est la plus encourageante expression.

Des mongetas du Haut – Fenouillèdes dans le cassoulet chaurien. La mongeta c’est le haricot sec Tarbais, Lingot, Michelet, à tache noire, etc. Certains producteurs*** les écoulaient à Castelnaudary jusques dans les années 1980, à moins que le marché existe toujours. Pour en avoir fait la comparaison, sa culture se réussit nettement mieux ici que dans la plaine du Roussillon. A Prats elle n’était, semble t – il, pas de rapport ? La place de l’église était un des lieux propices au battage au fléau.

* Et encore une ! Sur les oliviers les abricotiers,  en des parcelles plus fertiles bien – sûr, ce qui ne manque pas en dépit d’une contrevérité ( Encore une ) commune, l’agriculture – viticulture et rattachés en foisonnent. L’étendue vouée au maraîchage en a été la plus éclatante démonstration.

** Dates de récolte selon les années ci – dessus, c’est à dire avant le dérèglement climatique.

 **  » Montbéliard – sur – Agly «  comprenez Rivesaltes : Abstraction faite de la similitude avec la saucisse bien meilleure ici. Les arboriculteurs de Rivesaltes, capitale auto – proclamée de l’abricot seront éberlués par cette date anormalement proche de la leur actuelle compte tenu de vergers à 600 m / +. d’altitude. Il est difficile d’expliquer le pourquoi de cette étrangeté ? Quelques indications, à Prats le relief permet des versants protégés du cers ce qui n’existe pas en plaine du Roussillon. Aussi pour une bonne part, l »explication est affichée à la nouvelle mairie de Rivesaltes, les arbres du parc y étaient couverts de guis aussi opulents qu’à Montbéliard ( Enlevés depuis, rapprochement de houpiers ), vous en verrez en d’autres lieux du littoral. Régulièrement la plaine du Roussillon est soumise à un vent d’Est pendant des semaines ( Tout le confinement saison 1 / 2020 élargi ) d’affilée, les températures en chutent autant que la luminosité ( Ciel laiteux calqué sur le Roussillon, azuréen en Fenouillèdes ), la nature des sols respectifs enfonce le clou. Cette marinade parvient atténuée à Prats d’où la précocité de prime abord surprenante, le gui reste en Roussillon. Sinon peut – être aussi une onde d’air froid déportée des 6000 ha de l’étang de Salses si proche de Rivesaltes ? Les gelées sont plus nombreuses autour de l’étang, lido compris, que dans le restant de la plaine. L’article Le Vignoble le plus Haut de France vous renseignera sur le rôle d’ éléments significatifs supplémentaires.

*** Du Haut – Fenouillèdes entre autre contrées. Henri Ruffat à Fenouillet et pas que …

1953 : Événement domestique : Les pratois et des gens de passage défilent visiter la première maison bâtie de toutes pièces par Donatien Crambes. Cette construction renferme une nouveauté sensationnelle pour l’époque, une cuvette WC raccordée à une fosse septique ! Il est à remarquer que le  rez de chaussée de l’habitation initiale était, encore, en terre battue, la cuisine bénéficiait d’un  » dallage  » en lauses noires du terroir dépourvu de toute maçonnerie de façon à permettre l’écoulement des eaux pluviales issues du toit en l’empêchant de s’épandre. En dépit de leur surnom de  » Barons  » les vendeurs ( Martineu ) sont restés réputés les plus pauvres des pauvres. A l’opposé un de leurs prédécesseurs a du avoir des moyens confortables puisque des bases de murs, en pierre sèche, sont en béton.

1954 : Le poids de la neige a eu raison de la toiture du farahon et le parapet ( Dépourvu de créneaux ) est ébréché depuis quelques années.

1956 : Au Rec de la Farda, construction d’un réservoir en cas d’incendie et en second rôle destiné à améliorer les arrosages. Il fut vite reconverti en piscine, au point d’être désigné ainsi. Jusqu’au jour ou la réglementation s’en est mêlée, des drames furent évités in – extremis, des bambins y sont tombés alors qu’elle était asséchée. Plus de peur que de mal. Ils n’ont pas remis ça. Simultanément l’Association Syndicale d’Arrosage du Canal des jardins fédérant 45 propriétaires créa le bassin de la Coume dels Orts. Un réseau de rigoles ou paissièras amenait l’eau dans les sillons. Les jardins familiaux voisinaient avec ceux de rapport, essentiellement plantés en pommes de terre. La betterave fourragère jusqu’à l’avènement du machinisme agricole. C’est également un milieu de prédilection pour tous les légumes, particulièrement les haricots quels qu’ils soient. Les principales surfaces propices au maraîchage s’étendaient de la Favièra (voir article vignoble) au Cogul, sous le village et à la Soulane de la Rasimièra aux abords de la route.

Sens du vocabulaire identitaire sur l’article toponymie.

En février gel mémorable, d’une rigueur non renouvelée. Les perpignanais traversaient la Têt à pied, étant prise par les glaces.

1958 : La tour menace ruine, le poids de la neige a eu raison de la toiture. Une dalle en béton renforcée par deux IPN vient arrêter la ruine en réduisant la hauteur initiale à 14 m +/-. En comparant avec des cartes postales antérieures à 1900 on discerne la différence au dessus des fenêtres.

1960 : Passage de l’ère du pot de chambre à celle du tout à l’égout, élévation de la station d’épuration. Ne souriez pas, Prats fut relativement en avance sur ce progrès comparé à des villages identiques, à de grandes villes là jusqu’à < 60 ans d’écart à nôtre connaissance. En 2021 13 communes du 66 sont encore sans station dont Baillestavy 80 habitants aussi. Cette relative avance demeure effective à 50 ans de distance concernant les réalisations suivantes. De concert avec l’assainissement, les sources du Prats d’en Pézilla sont captées ( 1961 ) pour l’usage domestique. La consommation ayant évolué dans un sens contraire au climat, ces installations seront régulièrement réadaptées .

Au cours de cette décennie avec Mr Joseph Cante pour maire, tous les chemins carrossables au départ du village et de ses environs, sont réaménagés et asphaltés. Entre autres héritages, on lui doit notamment ce grand  » Waouh  » admiratif lorsque la carte postale apparaît en venant de par Sournia bien que depuis le cadre se soit déprécié par la mutation du vignoble. Il a su ses successeurs compris, protéger la Carrairasse de l’appétit de promoteurs lesquels de plus ne se souciaient guère de la disponibilité de la ressource en eau.

Octobre 1965 : Du 06 au 26 cinq épisodes de pluies diluviennes totalisant 521 mm à Sournia ANNALES CLIMATOLOGIQUES 1965, tellement qu’en novembre encore, l’eau s’écoulait en sauts impétueux dévalant les faîssas ( Terrasses, restanques )  sises sous la Carrerasse, versant dominant le pont du Rec dels Falhièras. A la station météo de la Llabanère cette période totalisa 748,5 mm, à comparer avec la moyenne annuelle qui y est de 572 mm. pluiesextremes.meteo.fr

30 /06/1972 : – Monsieur Joseph Cante maire de Prats et ses conseillers municipaux démissionnent de leurs fonctions… Entendu à la radio. C’est leur ultime et vaine disposition pour préserver le lieu de vie qu’est  » la communale « . L’Inspecteur d’Académie ferme l’école qui ne compte plus que 6 élèves. Ses murs deviendront ceux du Foyer à l’aube des années 80.

07/1974 : Création d’un Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples, le SIVOM. de La Désix, une mutualisation administrative des communes limitrophes* de Sournia, en charge entre autres de l’enlèvement des ordures ménagères, pistes DFCI, la gestion d’un golf…

* Plus Le Vivier, Arboussols, Felluns, Pézilla, Tarérach et Trilla, soit un total de 11 villages.

1977 Place de la Fraternité : Trois riverains se mutualisent afin d’acquérir un pâté de paillers, ils sont les initiateurs de cette place.

31/07/1978 : Paris , ambassade d’Irak 53 rue de la Faisanderie. Fusillade avec prise d’otages par des palestiniens. Mort de Jacques Capela, 33 ans, inspecteur divisionnaire à la Criminelle 36 Quai des Orfèvres, délibérément abattu par l’une des barbouzes irakiennes, alors qu’il encadrait un terroriste avec le commissaire Pierre Ottavioli. Les irakiens voulaient tuer le preneur d’otages au mépris du sort des policiers mais le capitaine Barril conteste ce dernier point en ajoutant qu’il est impossible de prouver que l’un des irakiens arrêtés ait tiré sur J. Capela. Les tensions étaient sévères entre le GIGN et la PJ.

Ces individus étant couverts par l’immunité diplomatique, ils seront renvoyés dans leur pays en toute impunité, après avoir été soigneusement tabassés par les hommes des commissaires Robert Broussard et Marcel Leclerc.

Jacques Capela et ses parents venaient régulièrement à Prats se ressourcer sur la terre de leurs aïeux. Ce patronyme y est fixé de très longue date*, avec un L double ou simple soit un glissement du latin vers l’occitan. Un aurait été colonel en poste à Mostaganem en Algérie ? Plusieurs ecclésiastiques  et notables civils notamment au XVIIIe.

A lire les versions Gendarmerie et Police :

Missions très spéciales, Capitaine Barril ( GIGN ), Presses de la Cité 1984. ISBN 2-7242-4277-9. 7 pages dédiées.
Histoire du 36 Quai des Orfèvres, Claude Cancès ( Ancien Patron de la PJ ), Editions Jacob – Duvernet 2010, ISBN 978-2-84724-267-6. 16 pages dédiées.

* Bien avant que cela soit publié par royalblood.co.uk, il se racontait qu’ il descendrait de Charlemagne et de ses vingt enfants, logiquement comme d’autres noms typiquement locaux. Mais la consultation de ce site soulève des interrogations élémentaires. Cependant la genealogie.dalbiez.eu semble appuyer cette filiation carolingienne.

Années 80 : Des archéologues du Département dont Françoise Claustre ?, Jean Abélanet 1er docteur en préhistoire de l’UPVD *. inventent un gisement d’importance tant en superficie quand millénaires de phases d’occupation, inscrit sur la carte archéologique, le tout sans en aviser la mairie, voilà qui est quelque peu cavalier ou irréfléchi d’autant qu’un remembrement suivra en 1995 … Selon R. Tréton docteur en archéologie médiévale pareille négligence serait la règle lors des prospections. C’est Lui, alerté par des contenus de l’article Toponymes ci – contre qui en apportera la révélation à la commune, en 2023 !

* A fortiori aussi une famille de Rabouillet, Yves Blaize et les siens, membre actif de l’AAPO.

Années 80 et 90  La Ronde du Frigola :  Une course en montagne de 11 km fort prisée de l’armée, des sportifs, du public et indissociable de Guy Marcerou. Cependant au fil des ans ces courses en montagne sont devenues pléthoriques,  Jujols village conflentois en lança une réplique à la même date qu’à Prats, à grands renforts de publicité sur tous les médias et mieux dotée. On devine la suite… Elles courent aussi les rumeurs accompagnant le non renouvellement de la 19 è. rencontre, soit  :

  • Refus de la fédération d’homologuer cette épreuve.
  • Entente entre des plus dégourdis, pas que des jambes, aboutissant à remporter chaque édition.
  • Petit arrangement avec un tel bien placé, au mépris du Fenouillèdes et  facilement inter calable ci- dessus.

Années 1980 à 2000 : Résurrection de la tradition apicole, jusques dans les années 1960 chaque famille avait son rucher, voué à l’auto consommation ou à un complément de revenus.

L’un des plus importants apiculteurs du département est à Prats, Patrick Gondron de la Miellerie du Fenouillèdes, vente locale et VPC. Il est connu de la filière apicole pour sa ruche de St Estève ayant produit 223 kg de miel en un an. Cette affaire continue avec son fils, transfert du siège à Eyne à la Miellerie du Cambre.

12/12/1980 Association Foncière et Pastorale : Le temps de la laitière de  » Bon Papa  » en stabulation perpétuelle est révolu. Plusieurs agriculteurs se fédèrent pour créer un troupeau de bovins avec la ou les vaches de Marcerou Paul, Fabresse Fernand, Capela Léon autour de Cantié Joseph … Les prairies naturelles et une partie de la forêt leur sont ouvertes. Ce troupeau collectif aura une existence plutôt éphémère, il n’est pas évident d’être simultanément vigneron et éleveur. Les cheptels de gasconnes Bénézis A. et Deulofeu – Niéto ex Cantié prendront la relève.

1981 : Création du foyer d’animation de pair avec le judicieux rachat de la licence IV du café Doutres, trop souvent omis ailleurs. Les bancs de l’école se ré- animent.

1981 ou 1982 : Claude Guillabert Inspecteur Général des Télécommunications, Conseiller en informatique du Secrétariat Général du Gouvernement est élevé Chevalier de la Légion d’Honneur* suite à ses travaux d’informatisation à Matignon sous Raymond Barre.

Cela intéressa l’Élysée qui sollicita C. Guillabert, lequel accepta l’élaboration d’un schéma directeur de l’informatique des services de la présidence de la République; Mais chose stupéfiante il cessa son travail se sentant soudain vidé de toute envie de nouvelle aventure administrative…  Les éléments en italique sont selon ses écrits.

* Absent de la Base Léonore.

14/11/1984 Alphonse Jean Camps : Un pâtre retrouvé raidi par le gel dans sa modeste bergerie du Plan de las Forques construite de ses mains. Ce Santpanhol ( Né à St Paul ) fut le dernier à avoir un troupeau de moutons. Il s’illustra à la restauration de l’ermitage de Força – Réal, celle de 1944.

Monsieur Alphonse Camps est un maçon d’une vaillance et d’un dévouement exemplaires, rémunéré selon sa volonté au strict minimum … Sa tache est rude et difficile … Lien d’Ille et d’Ailleurs en pages d’accueil.

1984-1985 : Culture expérimentale de trèfle souterrain – Trifolium subterraneum. Une légumineuse annuelle de sols acides en climat méditerranéen présente à l’état spontané à L’Albère à la même altitude. Semé en octobre 1984 l’essai dirigé par le laboratoire d’agronomie de l »I.U.T. de Perpignan bien que malmené par les gelées de janvier suivant à – 14°, a révélé un potentiel de récolte de 3T. de matière sèche à l’hectare. Il faut préciser que le Rhizobium* de cette espèce est absent à Prats**. Comme une autre légumineuse qui est l’arachide, ce trèfle enfoui ses graines, mais au début de l’été avant d’entrer en repos végétatif, c’est à dire qu’il fane en plein été.   afpf-asso.fr/download F110-MASSON

* Rhizobium :  Bactéries incluses dans des nodosités racinaires,  fixatrices de l’azote atmosphérique chez les légumineuses

.** Depuis le même spécialiste P. Masson en situe à Rabouillet, Tarerach, Trevillach. Publications consultables sur le site de la SMBCN.

1988 : André Bénézis éleveur de gasconnes et métallier invente un nouveau concept de passage canadien ou pont canadien permettant de simplifier le franchissement des clôtures traversant les pistes et d’empêcher le cheptel de s’échapper tout en laissant l’accès constamment  ouvert, les animaux ayant peur du vide aussi faible soit – il. Son succès sera tel que ses modèles se rencontrent dans toutes les régions d’élevage. Métallerie – Ferronnerie d’abord implantée à Sournia puis à Ille sur Têt  benezis.fr

1989 : Débuts d’un programme de grands travaux d’aménagement ( Mandature de Jean Calvet ). Sur la nouvelle route Prats – Pezilla* un stade sort de terre au Plan. Chaque mi-août il est le théâtre d’un tournoi de sixte où se rencontrent tous les villages du Fenouillèdes.

* Raccordement routier de Campich ( Camp d’en Pich ) à Pezilla, l’actuelle DFCI 53.

1991 : Ouverture de la piste de Venta Frida, Bento Frido, Bente Fride. C’est à la fois une liaison forestière avec Boucheville, Rabouillet, Vira, Le Vivier et la DFCI F 60.

1992 : Sournia et Prats sont câblés, pour la première fois en France en milieu rural. Les téléspectateurs peuvent recevoir en plus Eurosport, Planète, Paris première et TMC. Mais les communes concernées doivent supporter un charge financière très lourde en rapport à leur modeste budget et sans aucune compensation demandée à l’usager. On remarquera que comme lors de la venue de la fée électricité et de la création des routes, des localités du Fenouillèdes sont pionnières, cette fois en matière de vidéo communication. Cerise sur le gâteau cette innovation se double de l’enfouissement des réseaux aériens en zone bâtie.

1995  Restructuration du vignoble : La commune fait défricher 6 hectares de maquis au Catla, entre 560 et 620 m d’altitude sur un versant abrité ( Aphyllanthe, cade, térébinthe, arbousier, Erica arborea, laurier tin … ). Du chemin de Pézilla jusqu’au four à chaux le relief est remodelé au détriment des faissas des anciens. Mais ces murettes n’étaient pas là pour le décor, le nouveau profil du sol porté à 24% de pente moyenne ( Quand même ! ), aurait valu des sueurs froides aux tractoristes.

> Carte IGN 1 / 25 000 è. pour l’estimation de la pente.
> Article Vignoble pour l’intérêt climatique de ce lieu.

1996 : A priori la première fois, car c’était du jamais vu de mémoire des anciens*, la Soulane tarie sur la totalité de son cours pendant plusieurs mois ! Il fut envisagé un lien avec le séisme du 18 février le plus puissant depuis 1922,  5.6 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre se situait vers 7 km de profondeur à Lesquerde dans le massif granitique dit de l’Agly, mais déjà dans les années 1970 sinon avant les irrigants se plaignaient d’une baisse inexorable du débit. C’était évidemment une incidence du déficit pluviométrique, d’ailleurs les hêtres et les rouvres revêtirent un illusion de parure automnale au cœur de l’été. Sur les sols les plus superficiels la yeuzeraie fut détruite.

* Cela s’est répété dont dès juin 2021 et demeure d’actualité à si peu de débit près.

L’assèchement durable du torrent de la Soulane dut être fatal aux desmans. comme à la microfaune dont ils se nourrissent.

Le changement climatique n’explique pas tout :

  • Y aurait il eu des précédents ? Par exemple en 1817 ( Eruption du Tambora ? ), 1886 … Plus d’eau pour arroser les jardins à cette date, cela a du être terrible à l’égard de nos ascendants et du cheptel.
  • La consommation domestique s’est fortement accrue dès la deuxième moitié du XX è.

1997 Als Fumadas : Création d’une retenue collinaire d’approximativement 55 000 mètres cubes ou 1 ha x 6 m/h vouée à l’irrigation des champs de chicorée frisée pour la 4 è gamme, mais une saison aux conditions climatiques défavorables, la trilogie fertilisations – sol filtrant – nappe phréatique, l’usine de Torreilles à 80 / + km seront des problématiques qui participeront à mettre un terme relativement rapide à cette culture de diversification. Ce réservoir s’avèrera salutaire pour les arboriculteurs et éleveurs lors des crises 2008 et 2023, cette année là les décideurs du Département la présenteront à nouveau comme source d’inspiration. Article de L’Indépendant.

Il est alimenté par une dérivation de la Soulane. A cette date c’est la seule retenue de cette capacité dans le département avec celle de Jujols. Les principaux intéressés n’auraient eu le dernier mot quand au choix du site, le bassin est implanté en aval des terres à irriguer. En résumé, acceptez cela ou ce sera un autre village qui en bénéficiera.

Le pseudo menhir attenant sur lequel les socs auraient achoppé, a été dégagé de la couche arable pendant le décaissement. Il est fiché dans le sol aussi profondément qu’il apparaît. Ce  » Menhir  »  n’est pas identifié en tant que tel. Cependant la géographie du lieu est en adéquation, col ouvrant sur un vaste panorama et dominant un dénivelé de 300 m, toponymes suggestifs à proximité, voie de transhumance. Photo en pages d’accueil.

Les productions des Fumades avant le chantier : Un verger d’abricotiers ! Des vignes, des céréales dont du maïs non irrigué, ce qui ne l’empêchait pas de s’y faire à merveille et même des artichauts à l’abri des murets, plus précisément des « Camus de Bretagne ».

06/1998 : Le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’association ARBRES* inscrivent au recensement national des arbres remarquables le Fagas ou Fajàs / Fagus sylvatica, le hêtre totémique de  Le Vivier. En 2004 le Conseil Général le répertorie à l’inventaire des arbres remarquables du… Pays catalan! ( Jacobinisme catalan oblige ). * Arbres Remarquables, Bilan, Recherche, Etude, Sauvegarde, rue Buffon à Paris.

1999 : La Coume, creusement d’un forage à – 110 m. mais il restera sec.

XXI è.

1999 – 2000 : Restauration de l’église St Felix de Gérone aux antécédents vraisemblablement millénaires. > Article dédié.

25/02/2002 : Disparition à Paris du général Abdon Robert Casso. Né à Valmanya en 1912 où il fut très actif en tant que Résistant. De 1967 à 1970  il sera le premier général des sapeurs – pompiers de Paris. On le rencontrait  au Vivier et à Prats. Liens sur fenouilledes.fr à la date 1936.

Voilà quelqu'un qui devait avoir le cœur sur la main, adolescent je l'ai vaguement connu, il avait tout du rural  lambda auquel on ne prête pas attention, jusqu'à ce que lors d'une rencontre fortuite en pleine nature, il lança à mon père sans sollicitation de sa part, en substance: - Le moment venu d'assurer l'avenir de tes enfants, n'hésites pas à me faire signe  ... Vous imaginerez mes interrogations quand à ce curieux au revoir. Peu après cet échange aussi bref qu'intrigant il fut propulsé au devant de l'actualité suite à la catastrophe industrielle de Saint Denis. C'est au travers du petit écran que je compris essentiellement à qui j'avais eu affaire. Pourquoi une telle gratitude ? Mystère ! Reste que pour monter de Prats à Paris, ça représente un sacré paquet de barreaux d’échelle, à s'en perdre de vue définitivement.
Si vous avez matière à élucider ce mystère et à clarifier ce tutoiement présumés liés à leur servir de la patrie, je serais preneur.

2003 : Le village se dote d’un équipement des plus attractifs. Une vraie piscine, dite Espace aqua – ludique selon la dénomination sine qua non à l’obtention des aides pour son financement, chauffée par nappe solaire aux normes pour 200 personnes et avec maître nageur. Implantée sous le foyer, sur une terrasse abritée et panoramique.

12/06/2005 Prats 70 habitants, organise son 1er marché fermier. Doublé d’un vide grenier avec concert en l’église, expositions, banda, randonnées thématiques, animations pour enfants… Des milliers de curieux viendront découvrir ce village et l’événement fera école dans la contrée. Le comité d’animation a à son palmarès diverses manifestations culturelles et sportives dont le succès fait la particularité de ce coin du Haut –  Fenouillèdes. Das grobe dorffest von Prats / Hilke Maunder.

2006 : Fermeture de la cave coopérative, la commune en fait l’acquisition. Les dernières vignes seront délaissées en 2012.

SERVICES Le village se dote d’une agence postale communale en contrat avec la Poste, ses horaires d’ouverture au public deviendront quotidiens en 2024 à raison de 3 H/J.

25/02/2006 :  Journal officiel du… Création de l’Association Église St Félix, fort heureusement versée  en matière de réhabilitation du patrimoine cultuel dans l’église et à l’entour. Plusieurs réalisations sont déjà à son initiative, tableau du retable, croix processionnelles … Vous voulez payer moins d’impôts et faire œuvre utile, vous savez où vous adresser.

2008 Les Castagnés : La commune acquiert des parcelles détenues par une SCI allemande. C’est la genèse d’un petit lotissement communal en réponse à des demandes en ce sens.

Restauration de la croix de mission du Calmeill datant en l’état du début du XX è. siècle. Construction attenante d’une table d’orientation œuvre de Aurore Zapata céramiste à  Prats.

Sécheresse pire que en 1996. Diminution de la pluviométrie jusqu’à – 15 % à Sournia sur la période 1980 à 2010 d’après Jean-Louis Lenoble. N’ayant plus d’eau aux robinets, Prats* s’ajoute aux villages du Fenouillèdes ravitaillés en eau potable par camions depuis Caudiès. Le préjudice économique et environnemental fut majeur.

Yeuseraie route de Sournia en juin 2009, prise de la carrière.

Difficultés pour les usages domestiques quotidiens.

Frais de transport.

Plantation de chicorée frisée impossible.

Complications pour les éleveurs, réduction de capital.

Dépérissement à perte de vue des chênes caducs et persistants, généralement sans réitération sur les seconds.

Depuis la municipalité à mis en œuvre les moyens nécessaires pour que les robinets soient toujours alimentés. Après un forage insatisfaisant à – 150 m. F1 Pt des Aguzanes, ce sera la veine d’eau  » Attenante  » du F2 Aguzanes à – 150 m, idéalement implanté sous une ligne électrique qui mettra un terme à un dossier majeur notamment par son coût en rapport à une si petite collectivité. Qu’elle chance ( Veine ) d’avoir une ressource de secours d’autant que ce ne fut pas le cas de tous les villages impactés par cette crise de l’eau.

* Paradoxalement tout en ayant le privilège rare en Fenouillèdes de posséder sur son territoire une source vauclusienne mais si excentrée qu’elle nécessiterait des investissements impensables pour être captée.

24/01/2009 : Quelques belles frayeurs lors du passage de l’ouragan Klaus et plus de dix mille euros de dommages pour la collectivité. Les vénérables cyprès sur la route de Le Vivier pourtant protégés par le remblai routier ont été rendus en l’état de chablis. Cependant hormis à la Pelade la forêt a bien mieux résisté comparativement à la basse vallée de l’Agly en sol profond, notamment les pins.

2011 : Prats grâce à son relief , sa géographie et ses sols se distingue par sa diversité de paysages et un patrimoine bâti méritants de s’y attarder. La commune aménage d’un réseau de sentiers de randonnée inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de  Randonnée dont Le Tour des Cabanes.*  en référence à des édifices en pierre sèche de plus de 10 m de profondeur.

 La Fédération Française de la Randonnée Pédestre projette de baliser le vieux chemin de Pézilla de Conflent jusqu’à la Pelade, une démarche à son initiative. En fait il deviendra d’abord un morceau de choix ( Fortes pentes ) du trail N° 10 Sommets du Fenouillèdes de la Station de Trail Sud Cathare, puis ce sera le nouveau tracé du sentier GRP Le Tour du Fenouillèdes dès 2019, se reporter à cette date.

* En variante du GR 36, du PR de pays Tour du Fenouillèdes et du  Sentier d’Emilie – Chemin du Fagas. Mais aussi réouverture d’antiques routes avec l’efficience des PELERINS DU FENOUILLEDES,  reconverties en itinéraires de petite randonnée, à savoir de Prats à Sournia via la Carrerasse avec une bifurcation à Las Chausses à destination de Sournia encore mais après un détour sur les ponts médiévaux de Roquevert. 

30/06/2012 : Grand messe de l’eau, inauguration à la Fontaine Vieille du forage des Aguzanes ( 2010 ), des travaux d’adduction et de traitement de l’eau.

07/11/2013 : Journal officiel de l’union européenne du… Classement en SIC = Site d’Intérêt Communautaire des habitats à chiroptères des Pyrénées Orientales totalisant 2316 ha en regroupant les gîtes de Fuilla, Nyer, Ria – Sirach, Rodes et pour le Fenouillèdes ceux de Montalba le Château et de Trevillach / Prats, respectivement 39 ha et 121 ha. Ces  derniers d’intérêt national s’agissant de la reproduction des espèces suivantes dans chacune des deux seules cavités mentionnées alors qu’il en existe d’autres :

  • Murin de Capaccini
  • Grand et petit murin
  • Minioptère de Schreibers
  • Rhinolophe euryale, 1400 individus au comptage d’août 2009.
  • Grand et petit rhinolophe.
  • Un total de 18 espèces en élargissant dans un rayon de 3 km.

Document d’Objectifs des sites natura 2000 chiroptères…page 13 et suivantes, développement-durable.gouv.fr.

Cycle biologique chauvesouris et Hibernation chauve – souris : Déranger ces mammifères en phase hibernante ( Toussaint à avril inclus ) leur est fatal hors exception.

Hormis cet inventaire une espèce de pipistrelle a ses habitudes sur le périmètre Natura 2000, surprise dans des boites de conserve !
 En réemploi de protection de piquets de clôture aux fins de ralentir la fissuration, ne disposant que de quelques millimètres d'épaisseur d'espace utile.

0 1/01/2014 :  Prats sort d’un relatif isolement administratif en intégrant la communauté de communes Agly – Fenouillèdes. Une mutualisation de moyens financiers , techniques et de projets qui fédère 6312 habitants.

03/2014 : Le hêtre géant du Bosc d’en Baillette dit Le Fajàs est classé arbre remarquable.

29/11/2014 : Précipitations d’intensité  » Exceptionnelle « * d’où hormis les dégâts immanquables aux voies charretières,  de nombreux éboulements de faïsses et la nécessité de refaire la rue Chemin du Milhès ( Milles est une corruption ). Voir Fenouillèdes.fr à la même date.

*277 mm à St Paul, 284 à Sournia, 291 à Campoussy, 345 à Cassagnes, 352 à Planèzes selon le site Pluies extrêmes. A nôtre humble avis cette valeur est incohérente au vu des dégâts inhabituels sur le bassin de la Matassa.

2015 : Il subsistait une ruelle piétonne au sol verdoyant… Depuis le printemps l’herbe sera plus verte ailleurs puisque cette voie est dorénavant dallée en pierre de Luzerne.

2016 Canicules et sécheresse : Et de trois en une décennie, moindre que les précédentes mais d’une sévérité suffisante pour en arriver à tarir le lit de la Soulane dès août* suite à dix mois de déficit pluviométrique important, éprouver le maquis y compris en sol profond. D’abord dès juillet – août les buplèvres et les érables de Montpellier ont roussi, suivis en fin de saison par nombre de chênes verts et rouvres prématurément marcescents.

* Jusques en décembre 2017, hors épisodes momentanés et suivis d’un débit de misère insuffisant pour toute la longueur de son cours, succession de pertes en aval des Aguzanes. Pareillement en 2018 en dépit d’une pluviométrie annuelle double de la moyenne. Dans ces conditions on imaginera la suite mais à tort car la tempête Gloria de 2020 a renversé ce processus, pendant des mois, avec un débit diamétralement à l’opposé.

2016- 2021 : la pinède naturelle qui ourle la hêtraie est relookée par VDS, l’association Val de Sournia. Éclaircie et émondage des pins sylvestres. Il ne s’agit ici point d’émonder ni les pignes, ni des nèfles mais de fabriquer des plaquettes de bois destinées à la chaufferie de Sournia. Ce terme d’émonder s’applique à la suppression des branches au départ d’un tronc, généralement afin d’activer son élévation, porter les aiguilles hors d’atteinte d’un départ de feu et favoriser la pénétration des troupeaux.

13/01/2017 : Arrêté portant désignation du site Natura 2000, Site à chiroptères ZSC FR 9102010 = Zone Spéciale de Conservation, identifie les sites à fort intérêt pour le patrimoine naturel exceptionnel qu’ils abritent. legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2017/1/13/DEVL1624308A/jo/article-1

2018 : La municipalité de Le Vivier avec son maire Eric Bouchadel repousse un projet éolien de 6 machines qui voulait s’implanter sur les hauteurs préservées du col de l’Espinas et mitoyen d’un site à chiroptères majeur du 66. Comme à Feilluns ils ne les auraient pas vues depuis la mairie mais les viviérols ont fait prévaloir le respect des villages visuellement impactés Campoussy, Fosse et Prats de pair avec une lucidité leur permettant de ne pas raisonner à la Don Salluste s’agissant d’amasser quelques sous au mépris de toutes convenances. Si leur projet se concrétise les Feillunois ne tarderont pas à déchanter, dormez bien tant que cela vous est permis … Projet éolien Abo Wind Feilluns

La rotation des pales aspire les chauvesouris, le changement brutal de pression provoque une implosion de leurs organes. Arrêté préfectoral de rejet des éoliennes de Feilluns.

01/10/2018 – 02/2020 : Un chantier hors du commun rapporté à un petit village de 77 irréductibles. Lancement des  travaux de restauration * et de valorisation de la tour à signaux du XI – XII siècle, visant à la rendre accessible au public jusqu’à sa plate forme sommitale tout en dotant la commune d’un outil d’attractivité touristique au terme d’aménagements étalés sur 3 années. L’aménagement d’un cheminement didactique * à travers le village complète l’ensemble.

.. Il s’agit de rénover l’intérieur et l’extérieur de l’édifice, présenter une exposition  permanente sur le thème des tours à signaux du département, accueillir des expositions d’art….

*Lots confié à l’expertise de l’entreprise Axes et sites – David Maso archéologue, laquelle est intervenue à Quéribus concomitamment.

77 habitants selon l’INSEE au 01 janvier 2016.

2019 L’année de la pyrale du buis : Alias la tueuse du buis. Nos paysages jusques là épargnés par ce lépidoptère venu d’Extrême – Orient via l’Allemagne, en ont subi les assauts dès les premiers jours de mai sur les bussières les plus basses du territoire, ensuite les vols ont pris de l’altitude jusqu’à atteindre en août le point culminant du pays le Sarrat Naut 1310 m. Il est à remarquer que la hêtraie pure, c’est à dire sans buis en était saturée sans que les feuillages en soient affectés.

09/2019 Sentier de randonnée GRP Tour du Fenouillèdes : Signalétique en cours sur son nouveau tracé lequel délaisse Sournia pour vadrouiller de Pezilla de Conflent à Prats en suivant les pavés de l’antique traverse et le balisage trail Sud Cathare N° 10 jusqu’au foyer rural du Balcon du Fenouillèdes où il s’en dissocie afin de monter droit sur la tour féodale, le Pré des Supplices, la DFCI F 60, le col du Calmeil où il renoue avec l’itinéraire originel à la base du U dessiné par la piste.

Remise en service de la fontaine centenaire du Château, rue des Farahoners, désaffectée depuis maintes décennies.

21 – 23/01/2020 Tempête Gloria : Prats avec le haut Fenouillèdes dans son épicentre, meteofrance.fr/actualites/78913894, Au niveau local son caractère exceptionnel ( 2014 aussi ) ne tient pas tant à la date de sa survenue qu’à la mise en charge de quelques jours à plusieurs mois de sources  » Nouvelles  » et des taries depuis la décennie 90. Le 20 encore tous les rècs ( Ruisseaux ) étaient à sec jusqu’à la Matassa. La voie sur berge du moulin de Font Marie en est rendue impraticable mais c’est de part sa proximité immédiate avec le village et le décapage de sa piste de rive que le Rèc dels Falhièras en eau jusqu’au début juin suivant aura frappé les esprits avec les ruissellements provenant des Castanhièrs, il n’avait pas produit un tel débit depuis très longtemps ( 1965 ? ). Qu’auraient dit ces pratois s’ils étaient descendus à son prolongement du Conc ou à plus forte raison à Pezilla ! Ce ravin à la porte de Prats n’est pas le seul à avoir repris du service à l’issue d’une pause décennale(s) il faut y inclure ceux d’Antinès, du Rach, Clòt d’en Rivière …. > Photos sur l’album.

01/07/2020 : Après consultation des administrés, l’extinction de l’éclairage de 23 h à 6 h est adoptée à une écrasante majorité réceptive aux considérations environnementales et économiques. Les monuments sont mis en valeur en n’étant pas concernés et la voie lactée en scintille de plus belle.

08/08/2020 Fondation de l’association Tour et Patrimoine de Prats de Sournia : Placée sous l’égide de la mairie, publication au Journal Officiel du 10 septembre. Son objet est La mise en valeur de la tour à signaux et plus largement la préservation, la restauration, la découverte du patrimoine historique, culturel et naturel …. pratsdesournia-patrimoine.fr Association partenaire de ce site.

2021 Mise en place du PLU : Seules les dents creuses demeurent constructibles. Le territoire est en principe préservé du mitage et de l’étalement urbain dévoreur de terres nourricières. Des espaces périphériques demeurent réservés à de potentiels aménagements urbains.

Vers 2022 : Ou peu avant, les geckos s’installent à Prats, altitude 630 m. Sûrement un effet conjoint du changement climatique couplé à un village de plus en plus visité, ces lézards sont coutumiers de se dissimuler dans les enjoliveurs des voitures.

2022 La fibre approche : En venant de Sournia par la route, elle se prolonge sous la traverse routière de Pézilla, laquelle sera réhabilitée dans la foulée.

Persistance du déficit pluviométrique : Continu depuis juin 2020. Amplification conjointe à une élévation inédite des températures. Nonobstant ces paramètres au moins deux curiosités en rapport au précédent le plus approché en 2007 – 2008, la source captée du Prats d’en Pezilla est restée en charge, la Soulane a conservé un filet d’eau jusqu’à la Rasimièra et les chênes de toutes espèces ont bien résisté contrairement à divers arbrisseaux et aux pins sylvestre particulièrement sur les hauts de la DFCI de Roquebrune.

01/01/2023 : Prats peut s’enorgueillir de 17 acteurs économiques pour 82 habitants au recensement de 2021, l’une des 6 démographies positives du Haut – Fenouillèdes avec Campoussy, Fosse, Trilla. Trevillach et Fenouillet largement devant. Voir note DEMOGRAPHIE qui suit.

Inventaire du patrimoine historique de la CCAF : Dirigé par MM A. Coiffier et R. Tréton respectivement archéologue – Céramologue et Docteur en histoire médiévale, Mme Valérie Porra archéologue préhistorienne du Département et de Bélesta 66, accompagnés de Jacques Capela pour sa connaissance de l’environnement. En contradiction avec un territoire modeste par sa superficie, il aura accaparé 6 journées chargées tout en se contenant au plus représentatif et accessible. PARTICULARITE , les deux premiers ont vécu plusieurs années en Fenouillèdes en l’arpentant quotidiennement dans le cadre de leur mandat, c’est à dire qu’eux connaissent au mieux le Pays, cela contrairement à la plupart de leurs confrères catalans dont plusieurs ne se sont manifestement jamais rendus sur les lieux qu’ils décrivent puisqu’ils sont inaptes à les situer à bon escient.

06/2023 – 01/06/2024 Réhabilitation de la friche industrielle de la cave coopérative : Ce si lourd dossier financièrement ( Précédé d’une année blanche ), est en voie de concrétisation après 15/+ ans de ténacité et avoir saisi un appel à projets de la Région, d’où ce titre surprenant en ce lieu. Les 300 M2 de surface de plein pied avec la route départementale et le dégagement  » Terrain de pétanque  » sont requalifiés en – espaces associatifs, mutualisés et économiques dont une salle partagée compte – tenu du démarchage de la CCAF par des entreprises toulousaines adeptes du coworking.

28/09/2023 Emoi à Prats : A l’annonce qu’au cours de la nuit une rafale de cers a eu raison de la principale charpentière du Fajàs de Le Vivier en dépit de ses 3m/+ de circonférence mais minée par les xylophages. En juin l’ONF entourera de mesures de prophylaxie ce doyen lieu de vie auquel les 2 villages sont profondément attachés.

Intensification du déficit pluviométrique : Quel que soit l’altitude on observe un dépérissement qui s’étend à de nouveaux genres, aux Abiès alba le sapin des Pyrénées, mimosas d’hiver, cades pour les plus flagrants. Les prairies n’auront pas à être fauchées et de nombreuses herbacées se sont effacées en toute discrétion. Bien que la source captée du Prats d’en Pezilla et son rèc murmurent encore en juin, le forage des Aguzanes est mis à contribution.

13/04/2024 Un évêque différent, car à peine nommé à la tête du diocèse Monseigneur Thierry Scherrer se distingue en se tournant vers un écart de l’urbanisation habituellement oublié, c’est à dire le Fenouillèdes et en s’accordant les mois nécessaires afin d’honorer de sa présence chacune de ses paroisses. Se déclarant subjugué par la visite du village dans son écrin paysager il ajouta compter venir passer quelques jours dans les environs. Nous saurons s’il s’agit d’un mensonge épiscopal !

Vestige de la tour à signaux de Prats de Sournia

LA TOUR A SIGNAUX du Fenouillèdes

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Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Compléments les plus récents le 12 06 2024.

Ce n’est pas la seule de ce Pays ( Albas, Aussières, Caladroi, Caudiès, Corbos, Lansac, Roquevert, Sabarda, St Michel et Castelàs à Sournia, Trémoines, Triniac, etc ), mais elle se démarque à plusieurs titres : Etat de conservation, hauteur initiale, restaurée en 2020 par une entreprise spécialisée dans le patrimoine, panorama soufflant, expositions.

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26 07 2024 : Journée Paysage Historique organisée par le PNR Corbières – Fenouillèdes. De 19 h à 20 h 30 à la Tout féodale Sophie Combaluzier guide conférencière vous relatera l’histoire de l’ancienne frontière France – Aragon.

SITES : Liens en bas de page.

C’est une bâtisse carrée, hardie et puissante à la fois presque intacte. On l’imaginerait sacrée si elle n’était ébréchée dans le haut. Ludovic Massé in Visages de mon pays en 1937.

En reprenant un cri du cœur de J. Carcasona Llaury : – Il n’y a pas que les hêtres qui sont remarquables à Prats.

En attendant mieux, vues disponibles agrandies sur l’article Photos, mélangées entre plusieurs centaines sur différents thèmes. En bas à droite, lambeau de l’une des portes du village, le pilier dans l’axe de la rue.

De quand dater son édification ? Comme énormément de sujets d’histoire du 66, la question reste sans réponse consensuelle des historiens censés être les plus éminents. Les arguments fournis ne s’emboitent pas entre eux, à minima un élément doit être inexact ou perdu. En ne retenant que celles d’experts, 3 datations vont suivre. Dans l’immédiat C. Combaluzier guide conférencière s’interroge sur sa réalité tour à signaux, elle est ainsi en contradiction avec R. Tréton. Hors de ces autorités, l’analyse d’A. Carol n’est pas certifiée farfelue pour autant.

Ne perdons pas de vue que les connaissances des Historiens sur le Fenolhedés d’avant les XII – XIII è. siècles, sont des plus limitées, jusqu’à ne pas savoir écrire son nom ! Les documents semblent relativement peu nombreux et seraient extraordinairement dispersés quel que soit le versant pyrénéen ou au Vatican sinon déclarés perdus, à moins qu’il ne s’agisse de prétextes dissimulant un  » On l’a négligé « .

L’historien agrégé F. Braudel * dans L’Identité de la France, attribue Prats au mouvement des castras. Selon sa définition : noyaux d’habitat fortement agglomérés autour d’un château. Ce qui situe l’origine au XI – XII è. Pour en savoir plus sur les castrums et la terminologie assortie, selon L. Verdon agrégée d’histoire.

* Soupçon de confusion homonymique avec D. Baudreu UMR5608.

Même datation d’après Annie de Pous à propos de la tour à signaux qui fait figure de phare du Fenouillèdes, unique vestige du château des De Peyrepertuse, probablement ruiné au XVI è. à l’occasion d’une course des Espagnols. Cette  » historienne  » LA référence du réseau comtal de Castelnou ( RCC ) auquel elle associe Prats, propose une description des tours carolingiennes qui s’apparente à une photographie de celle qui nous occupe :

– Tour – donjon rectangulaire haute de deux ou trois étages au plus, sur planchers, n’ayant que six à huit mètres carrés d’espace libre à l’intérieur: Une voûte en berceau soutenait la plate – forme supérieure… Les étages communiquaient entre – eux par échelles mobiles… Le parement est en pierres brutes, un peu mieux appareillé aux angles avec des blocs plus gros. La porte d’entrée s’ouvre parfois à deux ou trois mètres au – dessus du sol… Toutes jalonnent la grande voie de transhumance et ses ramifications vers les pasquiers du Capcir. Revue Archéologia, numéro 83, juin 1975.

Les tours à signaux au XI è, Annie de Pous en 1947, 1 ère partie.

Les tours à signaux au XI è, Annie de Pous en 1947, 2 è. partie, AGLY.

L’édition corrigée 1981 de cette bible constitue le corps quasi exclusif de cet article, c’est la seule auteure sur le sujet dans le 66 hors ceux qui la reprennent d’où un souci de monopole doublé de ceux de fiabilité surlignés en jaune ci – après.

Eh oui ! Les gardies puis les farahons, des tours à signaux convergeant sur Castelnou, datent de la suzeraineté carolingienne de la Catalogne, en ce sens elles ne sont pas catalanes. Voilà qui est de nature à froisser la Senyera et surtout l’orgueil ibérique local car cette page d’histoire est à minima communément chevauchée. Les noms de ces tours et de leurs acteurs ayant été catalanisés, ils entretiennent la méprise.

Plus exactement un  » Farahon « , élément d’un maillage qui en comptait 36 dont les signaux aller – retour étaient centralisés sur le château comtal de Castelnou dans un premier temps ( Comtes nommés par les carolingiens ), puis sur le château royal de Perpignan dès le XIII – XIV è ( Jacques 1er Le Conquérant ). Son champ visuel porte très au delà des trois principales dressées dans une fourchette de 20 à 28 kms. En bon état de conservation mais rabaissée à 14 m. David Maso présume un toit à quatre pentes avec chemin de ronde, mais alors où le farahon, cage en fer portative, était – il posé en pleine chauffe ? La porte d’entrée de plein pied au Sud – Est signe en cela un remaniement. Sophie D’Arthuys architecte de la commune, imagine l’originelle au Nord – Est au niveau du premier étage à 3, 50 m du rocher, sans toutefois discerner une occultation ni exclure un accès dès le premier niveau du même côté. Quoi qu’il en soit observée de l’intérieur, l’emplacement de la porte primitive est incontestablement telle que ci – dessus. Chapeau bas Madame !

Une apparence trompeuse 13 ou 14 m en hauteur actuelle, sensiblement plus en 1864, d’après des documents de Justin Cantié elle fut rabaissée de – 8 m cette année là, à la fois consécutivement à la requalification en horloge et à l’état de ruine de la partie sommitale, arasement complémentaire en 1954 quand il a fallu refaire la toiture.

Quand au mouchetis de minuscules ouvertures sur chaque façade, révélées par la restauration de 2018 – 19, d’après l’archéologue David Maso ce ne seraient point des archères mais plutôt des trous d’aération car ils ne permettent pas de tirer sur autre autre chose que les martinets. Il est étonnant que l’un de ces  » Trous  » soit agencé en diagonale coupant un angle du bâti, ils sont présents dès le ras du sol de la prison. Ce monument a des côtés de 6, 20 m ( A. de Pous ) ou 6, 90 m ( BCC ) et une épaisseur de 1, 70 m à 1, 85 m à la base. Il a du totaliser 5 niveaux dans sa hauteur actuelle.

Un brin de luxe à Prats, contrairement au reste de l’édifice, les blocs en chaînage de renforcement des angles ne sont pas à – priori en pierre locale, cependant il existe à 3 km de là un filon de roche ressemblante, sans trace d’extraction discernable du commun des mortels. Façonnés en parallélépipèdes rectangles paraissant à dominante de grès rose et jaune hormis ceux en granite. Ceux de la base ont été réemployés en diverses constructions du village.

Les fameuses tours principales sont :

  • Força réal était à l’endroit de l’ermitage. Une força ou forcia* est une église fortifiée. Réal car édifiée sur ordre du roi d’Aragon en 1172. *Peut s’appliquer au périmètre fortifié entourant la cellera,  nom tardif de celle ci,  laquelle est l’espace protégé de 30 pas jouxtant l’église.
  • La tour Del Far ou de Tautavel éloignée de son castrum. D’après son machicoulis elle serait du XIII ou XIV è. siècle, elle est circulaire. Il est supposé que ce soit une réédification. La  » frontière  » de Charles le Chauve passait dans les environs, peut être plus au sud en limite du territoire de Tautavel ?
  • Batère entre la Bastide et Corsavy en Vallespir, également du XIII è. et circulaire.
Maison rue Prats de Sourcia

Le Farahon est la cage en fer dans laquelle le Farahoner, Faroner en Català entretenait le feu nocturne, la fumée le jour. Les signaux étaient codifiés en fonction de l’éloignement de l’ennemi et de l’importance de ses effectifs.

Les farahons ont été logiquement en usage jusqu’au traité de Corbeil en 1258 pour leur fonction initiale, mais il va filtrer que ce  » Farahon  » pourrait ne l’être que par reconversion d’où les guillemets. Les siècles suivants ayant été pour le moins agités, ils ont pu être réutilisés face aux menaces des grandes compagnies, des Espagnols, des bandoliers Huguenots.

Lesquels d’historiens privilégier ?

Primo : D’un côté ceux y compris de portée nationale, quelquefois étiquetés de romantiques par dérision car ils envisagent encore de nos jours des antécédents wisigothiques * alors que dorénavant les carolingiens sont préférés, on ne s’intéressera qu’à cette dernière époque. A leur avantage, on a vu que Prats et limitrophes le cernant ** sont attestés antérieurement au XI – XII è. et forcément au RCC. Par ailleurs ces éventuels précurseurs auraient eu tort de ne pas tirer profit d’un panorama providentiel borné à l’Est par les étangs littoraux d’où pouvaient surgir les Maures, au nord par la barrière géologique des Corbières, au sud par la Serre de Sournia avant poste des cols pyrénéens. De plus elle lorgne sur une liaison Carcassonne – Elne via Limoux – Caudiès – Prades, Thuir laquelle s’étire à 1 km à l’ouest ***. Surtout leur réflexion est confortée par une élévation à angles droits, c’était la règle jusqu’aux années 1100 ou 1150 selon les régions et des historiens dûment patentés dont un docteur en archéo. médiévale / Sorbonne sur RMC 24 le 28 05 23 ****.

Les chartes du X è. + le plan quadrangulaire + la suzeraineté carolingienne de Prats à cette époque rendent nôtre objet possiblement antérieur à la datation du RCC selon A. de Pous, contemporain de la phase terminale des carolingiens. Si chacune de ces données est fiable.

Même si c’est de la puissance des vérités de Jacques II de Chabannes seigneur de La Palice, il a bien fallu que ces populations antérieures au système défensif de Castelnou se prémunissent des indésirables. En tous cas, il paraît s’imposer de le rappeler aux historiens, nous allons voir qu’ils ne sont pas infaillibles fussent – ils du haut du panier.

Raymundi de Pratis témoin lors de plusieurs donations aux templiers. Plus de détails à la date 1141/ HISTOIRE.

La forteresse de Prats au XII – XIII, avec une vidéo de 36′ d’une conférence de Renaud Labadie Savy fondée sur les travaux de R. Tréton docteur en histoire médiévale.

– Dans nôtre région les tours les plus anciennes sont rectangulaires. L’usage de la tour ronde n’a guère fait son apparition au sud des Corbières qu’à la fin du XII è … A. de Pous.

* Présomption wisigothique : André Carol historien local de Sournia envisage deux phases de construction dont une antérieure aux carolingiens mais sans révéler ses sources, peut – être juste d’après l’aspect de la façade sud avant sa rénovation ou de l’antériorité des suivants ??? Tour de garde à signaux et autres intérêts.
** Feilluns ? Roquevert ? Le Vivier VIII è. , Castelàs de Sournia sa désignation l’indiquerait ? St Félix citée en 988, Saïssa, les 4 églises d’époque carolingienne de Sant Couat, St Cernin, St Michel et Ste Félicité , chartes de l’abbaye de St Martin lys situant Prats au centre d’une juridiction s’étendant à Monclarnilan ? Pezilla, Trilla et Vira aux années 934 et suivantes. Castellas aurait été corruptif.
*** Quelquefois dite Strada Confluenta ( P. Lauvernier ), ce qui crée un souci de doublon avec la voie de la Têt. Via Confluenta ,AAPO, page 99.
**** Néanmoins : Question à R. Tréton, docteur en histoire, en résidence à proximité, RDV le 29 : – Cet édifice peut – il avoir une antériorité à 1100 – 1150 ? En réponse ne prenant en compte que le seul Castelnou, – ce serait une généralisation d’appliquer ce raisonnement à Prats … ce farahon est de la fin du XII – XIII è. ( Tout en relevant un assemblage de plusieurs époques mais sans les dater ) ... La tour ne peut être antérieure car alors Castelnou ne comptait pas ! Là saisi par ce rapport, Universitaire / Raisonnement instantanément réductif, mon humilité fit que l’échange cessa net.

Secundo : Et de l’autre une version à tendance omissions – éludassions focalisant sur une édification contemporaine du RCC dans les Aspres en ex comté de Vallespir, selon divers  » Spécialistes «  connus pour leur jacobinisme, vite portés à brandir la Senyera le drapeau catalan en toutes circonstances inappropriées. Ce RCC édulcoré tenant du sacrosaint dans l’esprit des catalans invétérés dans leur microcosme. Surtout :

Il équivaut à un déni ou à un mensonge monumental qu’ils affirment que cette approche Plan quadrangulaire / Carolingiens 1100 – 1150 ne soit plus admise. Symétriquement ils sont enclins à omettre de préciser que la région jusqu’à l’Ebre , à fortiori Castelnou, était sous suzeraineté carolingienne. Cette région militaire délimitée au nord par la barrière géologique des Corbières était désignée Marca Hispanica c’est à dire la Marche d’Espagne. Les fortifications érigées par les comtes de Castelnou l’ont été sur ordre ou assentiment du roi de France, c’était aussi en principe un préalable à la cession d’un territoire, une contrepartie afin d’en assurer la défense.

Que ce soit à Prats, Castelnou et sa zone d’influence, lors de la mise en place du réseau des farahons, les catalans n’existaient pas en tant que tels. La plus ancienne préfiguration du nom Catalan date de 1114 et restera très marginale jusqu’au XIII è.

Tertio : Je n’exclus pas une analyse individuelle sinon, la mémoire locale fait état d’un rôle préventif des incursions mauresques par voie maritime. Ce qui supposerait un édifice antérieur, une gardie ou par extension une guardia en catalan ? Mis à part l’occupation du territoire par les Sarrasins au VIII è. siècle, le péril Maure a été constamment revivifié jusqu’en 1134.

Toujours en ces temps lointains et vraisemblablement bien avant Prats fut une Ièra = aire autoroutière, non pas pour parisiens en quête de bronzage mais pour moutons transhumants., une draille venant du Narbonnais à la fois via les Pas de Salses et de Paziols puis nouvelles variantes par Lesquerde et par St Paul passait au pied de la tour, une autre suivait le cours de la Désix en partie visible de l’observatoire et une troisième suivait les hauteurs en vue de la Serre de Sournia, l’ Estivada Vèlha / Le Vieux chemin d’Estive en prolongation de la  » Narbonnaise « . > Pages d’accueil pour deux routes majeures supplémentaires.

Du XIV au XVII è. siècles Prats relevait d’une branche de l’illustre famille De Peyrepertuse cadette des De Fenouillet. D’abord établie à Rabouillet, siège d’une baronnie puis à Joch en Conflent. Il apparaît que la seigneurie de Joch chevauchait la frontière Aragon – France. A Joch dès 1459, Bernard Bérenger de Peyrepertuse en ayant hérité de sa tante Léonora. Joch avec Finestret, Glorianes, Rigarda, Rodes, Roupidére et Sahorle sont venus compléter l’ensemble Rabouillet, Prats, Roquevert, Sequiéres, Trévillach, voir carte Baronnie transfrontalière XIV – XVIII è *. Aux précédents il faut ajouter selon les époques et les legs : Cucugnan, Counouzouls, Trilla ( av 1458-1463) , Roquefort de Sault, Ségure aux portes de Tuchan ( XVIII è. ), Soulatge ( 1345 à 1539 ), le Castel Vièlh de Sournia ( XIV è.), etc. * Sur l’article HISTOIRE.

Et encore une !

Problèmes avec les limites de nos historiens : Le dénombrement ( Recensement ) de 1503 révèle que François de Peyrepertuse tient le château de Prats et que le lieu a souffert des guerres interminables avec l’Aragon. Par conséquent les historiens dits de référence dont A. De Pous qui raisonnent en considérant que la tour de Prats est isolée de tout château sont dans l’analyse superficielle, le bâclé. Le haut du village demeure désigné Lo Castèl, lequel à nôtre humble avis et considérant l’agencement du bâti devait être implanté de part et d’autre de la rue éponyme, parcelles 118 – 72 et attenantes ?

Du coup il ressort que même les meilleurs historiens ne sont pas infaillibles. Meilleurs(es) ou encensé(es) par leur réseau ?

CADRE DE POTENTIALITES A NE PAS NEGLIGER

MAINTENANT REGARDONS PLUS LOIN Le lecteur enraciné en Fenouillèdes aura capté les non dits pouvant interagir dans cette absence de consensus, les autres méritent une mise au parfum quand à ces notoires. Ce qui nous bascule de l’histoire locale dans celle France – Espagne, particulièrement tout ce qui a trait au Fenolhedés ( Pays du Languedoc ) qui fut pris entre ces 2 feux pendant un millénaire. Il subsiste des bribes de cet antagonisme Catalans – Languedociens, une des rancœurs les plus criantes se terre dans les tréfonds originels de l’insulte Gavach.

Ce désordre de dates de prime abord révélateur d’un manque de sérieux quelque part, mais à insérer dans une pléthore de désaccords similaires, peut cacher la vérité dérangeante, il faut prendre en compte un panel d’ondes inavouables liées à :

  • Pour cet article, risque de focalisation excessive sur le réseau de Castelnou inhérent au – jacobinisme catalan, en quelque sorte Castelnou nombril du monde.
  • Plus généralement, la porte est entre ouverte sur un fond sournois, on effleure là tout un système d’arrangements trahissant les problématiques identitaires en cause, les clés sont en pages A PROPOS et sur TOPONYMES OCCITANS, volonté fallacieuse ? .

… les historiens Aragonais et Catalans ont toujours été jaloux de reculer les limites de l’Espagne ... 

Et çà émane d’un savant catalan ! François Jaubert de Passa, 1785 – 1856. Echos confirmatoires actuels doublés d’une façon de relater l’histoire à vous en mettre la puce à l’oreille.

Ne soyons pas dupes et pensons au tri !

Vous voulez des liens, quelque soit le sujet, des pages de liens sont à vôtre disposition sur fenouillèdes.fr Vous y trouverez aussi des données complémentaires en en – tête des articles XI et XII è.

Photos du Balcon

2024 Visites patrimoniales avec guide conférencière sous l’égide de l’office du tourisme du Fenouillèdes Fenouillèdes.com/pratsdesournia

Visite de la tour à signaux et de son exposition sur ce thème, toute l’année. .Tour à signaux.

Critique de cette exposition : Conçue par l’archéologue David Maso qui nous rattache, plus que de raisons aux tours catalanes, cela aurait pu être l’occasion d’en savoir plus sur celles du Fenolnedés. L’intitulé de chaque panneau est un charabia de catalan et de languedocien. Les cartes occultent la frontière du traité de Corbeil 1258 – 1659 d’où un risque de méprise du non averti. Auprès de qui D. Maso a t – il glané ses informations qui ne sont que la version catalane selon l’autodidacte et sans bagage universitaire Annie de Pous, par défaut de tout autre étude disponible sur ce sujet tours à signaux.

Elle s’insère dans un itinéraire de promenade découverte du village au départ de la cave coopérative, agrémenté de panneaux didactiques.

SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.

Une belle histoire :

Beaucoup de pratois sont nés en prison. Ça commence bien …

Quand un heureux événement se préparait, on répondait aux questions embarrassantes des mouflets que leur mère était partie chercher le petit dernier à la tour, aussi ses abords furent assidûment fréquentés par des ribambelles de gamins avides d’en savoir d’avantage sans qu’ils ne sachent que le premier niveau fut reconverti en abominable prison, sans barreaux ni fenêtre, car c’était bien avant que ne soit ouverte la porte de plein – pied.

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