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ACTEURS ECONOMIQUES Prats de Sournia

Prats de Sournia  » Un de ces villages morts, perdus au fin fond des montagnes avec que des vieux … « , selon les stéréotypes habituels inévitables si près des roussillonnais. Détrompez vous, cette illusion est inadaptée ici aussi, Prats ne transforme pas que ses fruits puisqu’il est en bonne voie pour réussir sa mutation vers le tourisme et les activités commerciales au bénéfice de son attractivité et de la compétence de ses maires. Ce renouveau rapporté à une commune de 80 habitants environ se devait d’être révélé.

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HISTOIRE de PRATS DE SOURNIA depuis 1800

PRECEDENT : https://histoireetrando-prats-de-sournia.fr/histoire-de-prats-de-sournia/ – 4500 à 1800.

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XIX è

Au XIX è. Prats est un village de cordonniers. La famille Capela Germain à elle seule en comptait cinq. Ils  chaussaient les communes alentours, vallée de la Boulzane comprise. L’un d’eux, Léonard fils* fabriquait des bottes pour les officiers pendant la Grande Guerre. Dans le dernier quart des années 1800, deux frères de cette famille firent souche à Quillan où ils exercèrent avec succès les mêmes activités.

Il y avait aussi, Henri Cauneille 1827 -1849, Valentin Benassis jusqu’en 1848, Etienne Victor Sacaze 1791 – 1849 métier qu’il tenait de son père à Sournia. Monsieur Sacaze était avant tout instituteur, à ce titre il était contraint d’avoir un revenu complémentaire. Sans omettre Auguste Chiffre, Auguste Micheu plus récemment, il n’est pas assuré que je sois exhaustif dans cette énumération. Cordonnier mal chaussé, l’adage revêt là tout son sens, les Capela portaient un assemblage de  feuilles de maïs en guise de chaussures, cela encore dans l’entre – deux guerres.

* … Le cordonnier travaillait son cuir à partir de 2 ou 3 heures du matin, en chantant beaucoup, au dire, sinon à la satisfaction des voisins… C. Guillabert, De Garrigues en Ministères.

Les familles fortunées entre la Révolution et la Restauration

Sacrée surprise !

Prats en comprenait nonobstant ce qui suit.

En simplifiant, seuls les plus imposables pouvaient être électeurs et éligibles, ainsi d’ordinaire la liste des maires permet de les discerner. Pour être éligible à ce fauteuil entre 1815 et 1848 il fallait s’acquitter d’un impôt ou cens au moins égal à 1000 F. avant 1831, 500 F. après, ce qui était délibérément très sélectif qui plus est au fin fond des Pyrénées, MAIS *. A 1000 F. le corps électoral français était réduit à moins de 100 000 citoyens dont seuls 15 000 éligibles.

* Les règles varient selon les sources, Les étapes de la conquête du droit de vote +

Encyclopedia universalis.

Justement nous avons vu plus haut les ascendants de la dynastie Capela en tant que bailes. Des bailes aussi du nom de Solère et Soulère, Sibieude et Sivieude + un Sibieude député.

Ces têtes d’affiche s’éclipseront et de nouvelles viendront se démarquer : Cantié, Chauvet, Darnaud, Raspaud et cetera. Hormis les seigneurs, il faudrait éventuellement ajouter des propriétaires de moulin lesquels n’étaient pas obligatoirement le meunier du lieu, Révolution ou pas l’achat d’un tel bien restera jusqu’au milieu du XIX è. l’apanage des très aisés.

01/1801 – 01/1819 : Un des Joseph Capela maire. Sur les ans 10 et 11 les actes sont signés en alternance avec son prédécesseur Félix Pons chacun en sa qualité de maire. Bis répétita avec B. Delonca.

En 1802 le vocabulaire des actes se diversifie avec le mot agriculteur, Jean Pagane est le premier auquel il est accolé. En 1808 arrivée du qualificatif propriétaire avec Pierre Solère dit Grand et les Sieurs Joseph et Pierre Capela.

Baptiste Delonca maire de Prax vers vendémiaire an 12, c’est à dire septembre 1803 à vers janvier1807. Les formes écrites de Prats varient selon son humeur, contrairement à ses prédécesseurs il semble privilégier Prax plutôt que Pratx et Prats.

Présentés sous le titre d’agriculteurs, lequel paraît leur être réservé, Pierre Solère dit Petit*, Baptiste et Gabriel Sibieude, Joseph Capela, Etienne Carbonne, François Jusseume, Bernard Cantié. * jumeau de Pierre Solère dit Grand.

31/10/1806 : Depuis Madrid où il réside F. Cabarrus confie la gestion de son moulin à Jean Bataillé et à Henry Bataillé , négociant et homme de Loi de Caudiès chargés de le louer moyennant 325 F. par an + quelques biens en nature.

Population de chaque village du canton, Colonel F. Jalabert, page 62.

1806 – 1881 Jean Jacques Aragou à l’identique de plusieurs de ses ascendants et postérité est tisserand de toiles et de draps, à priori en laine. L’un des nombreux de Prats sur la période 1600 – 1900, Jean Capela et Guilhem Aragou années 1680, Antoine Aragou vers 1737 – 1762 suivi de Gabriel Aragou. Dominique Capela, Justine Ticheyre, etc.  Antoine Aragon père de Jean Jacques était cabaretier à Sournia. Arrêtons nous sur les patronymes Ticheyre et Tisseyre, lesquels dérivent du languedocien Teissendièr = Tisserand. Le lin et le chanvre ont ils été cultivés à Prats ? Mystère !

Un peu de vocabulaire, B. Caillens.

 Aragou ou Aragon selon le préposé à l’état civil, sont des variantes respectivement phonétique et écrite ( N muet ) de Arago, avec la proximité de Estagel patrie du physicien François Arago mais originaire de Tautavel dont Pierre Antoine un aïeul déménagea en 1720,  soulèvent la question de ses origines réelles. Sans occulter 11600 Aragon en Cabardès, il ressort des lignes ci dessus que ce patronyme apparaît en Fenouillèdes  bien avant Estagel, c’est à dire au XVII è. sinon antérieurement.

1810 Municipalité de canton : Un nouveau jargon administratif dans les actes et ce jusques en 1825, – … Par devant nous maire officier de l’état – civil de la commune de Prax canton et municipalité de Sournia … Désolé à l’égard de ceux qui ont mal interprété ou tendent à regarder leurs limitrophes avec condescendance, durant cette période, Prats a toujours sa maison commune et ses maires successifs, la mairie de Prats n’est pas celle de Sournia. Curieusement nous n’avons pas trouvé de mention de municipalité de canton antérieure à l’an 18 de la RF.

18/07/1816 : Joseph Capela propriétaire des moulins farinier et à huile de Pézilla à El Mouli, reconduit l’affermage du premier à François Pons, meunier et à Catherine Ribère épouse de François Cantié. La lignée Pons est sur la place depuis le 26 /03/ 1786 d’abord pour les héritiers Castéras puis en l’an VII ( 1798 – 99 ) pour Jérôme Pezilla de Pezilla de Conflent. Les modalités de la transaction ont encore  » un parfum de médiéval « , à choisir entre 400 frs ou quelques chapons et poules + 23 hl 6 dl de seigle.

Au plan national, en ce mois de juillet, on est dans l’hiver volcanique du Tambora, c’est la famine dans plusieurs départements, la disette dans les Pyrénées – Orientales au cours du deuxième semestre, situation critique à Perpignan où les approvisionnements font défaut. Selon la tradition orale locale il neigea à Prats lors d’une St Félix ( Dernier dimanche d’août ), ce pourrait être cette année 1816 ?

Au plan local, hausse spectaculaire de la mortalité, de 4 en 1813, 15 en 1814, 10 en 1815 à 13 en 1816, 20 en 1817, 15 en 1818, sous réserve de feuilles perdues, elles peuvent être en deux parts complémentaires non contiguës.

05/03/1818 : Louis Bataille négociant à Perpignan, achète la baronnie à Pierre Etienne Cabarrus, Bataillé de Caudiès

01/1819 François Palmade à la maison commune. Sous sa plume la graphie Prats se banalise aux côtés de ses aînées lesquelles varient en fonction du rédacteur, curés, maires et adjoints. En quelque sorte – ça s’en va et ça revient …

1820 : 50 % des surfaces sont des pâturages, 20 % en terres labourables, 10 à 15 % sont plantées en vignes, < 2 % de  » forêt « , le reste est vraisemblablement à dominante maraîchage et oliveraies, source AAPO 2021.. F. Jalabert ( Député ) 1819, page 123.

Les régents ou instituteurs communaux : François Xavier Bach. Vers 1816 -1819 Joseph Pélissier, compte tenu des circonstances ci dessus, ce dernier exerçait parallèlement le métier de tailleur. Le régent était rétribué par la commune, ce qui représentait généralement une charge lourde en rapport aux recettes. Autour de 1828 Monsieur Michel Marius Raynaud. Dans les années 1830 – 49 Etienne Victor Sacaze ( Cordonnier ). Jusques en 1852 Joseph Taix. A dater de 1852 Jean Charles Labarrère. Loi Guizot 1833.

Chacune des branches Pélissier implantées depuis plusieurs générations l’une à Cassagnes, l’autre à Fosse, vont se marier à Prats.

1824 – 25 : Joseph Capela vend respectivement le moulin à huile et le farinier de El Mouli à Bernard Tisseyre de Sournia. Le premier a déménagé de Prats pour Lansac vers 1820 où il possèdera 277 ha avec la tour féodale et les terres environnantes, il en sera le maire de 1821 à 1848. Capela de Prats à Lansac / Gazette de Triniach. Ses propriétés de Prats sont confiées à un fermier originaire de La Serpent (11), Jean Baptiste Foussarigues.

01/1825 Jean Pierre Pons maire jusques en 1828.

Gabriel Louis Rotgé 1826 – 1904 : Juge de Paix du canton, membre de la SASL.

03/04 /1827 : Joseph Capela et son fils Joseph font l’acquisition à parts égales du moulin de Latour auprès de Bernard D’Arnaud. Ils le donneront en afferme aux Pezilla pré – cités. Suite à des difficultés financières, ils* cèderont cet établissement en 1849 à la famille Biscaye. Ces meuniers au nom basque semblent originaires de Limoux où des confrères Capela auraient exercé, ce dernier point reste à confirmer. Les Pezilla y maintiendront leur tradition meunière par alliance matrimoniale Capela X Grand – Pezilla. Surprenant concernant des pratois, relativement à un village réputé pauvre, ces Capela sont dits – d’une famille aisée ! Sur Moulins du Fenouillèdes 2021, page 88.

* Pierre Capela fils de Joseph et Léon Cyriaque Vidal co – acquéreurs en 1843. Vente judiciaire à leur préjudice, ils n’avaient pas réglé l’achat de 1843.

08/1828 : Jean Regnier 29 ans, maire jusques en 1830.

04/1830 : Jean Solère maire jusqu’à l’année suivante incluse..

Jean Pierre Sos tailleur d’habits décède à 22 ans, Jean François Aragou et Jean père et fils tisserands, le premier jusques en 1878, Henri(y) Sibieude tisserand. Guillaume Palmade puis Mamert Capela maréchaux – ferrants. En principe avec la double casquette de cultivateurs. Marguerite Sos 24 ans, sage – femme.

1830 : Charles X annexe l’Algérie, énormément de familles émigrantes  des P.O. se retrouvent à Mostaganem. A propos de Prats voir à la date 1933 ci dessous, d »autres patronymes locaux semblent avoir fait le voyage Aller tel que Pélissier, Tresserres. L’invasion du phylloxéra à la fin de ce siècle a également provoqué un exode sans que ce soit exclusivement en Afrique du nord, développement sur Fenouillèdes.fr aux mêmes dates.

1830 : Aménagement de la Fontvielle. Plus anciennement il y aurait eu une fontaine dans le ruisseau.

1832 à 1834 : Jean Pierre Pons à nouveau maire.

1833 – 1906 : Frédéric Escanyé petit fils du célèbre administrateur de Mosset qui s’illustra à Caudiès en août 1789, avocat, député de Prades, conseiller général du canton dès 1881.

1834 à 08/1843 : Jean Pierre Maury à la mairie avec pour adjoints successifs Raphaèl Solère, Pierre Delonca.

Alexis Palmade fils de Marcel, maréchal – ferrant. Il épousera Rose Canet fille de Jean MF à St Estève. Analogie en 1867 où Elisa fille de Mamert Capela MF de Prats s’unira avec Zéphirin Mérou le MF de Trevillach.

Cette union pratois X stéphanoise, autrement dite occitano X catalane est l’une de celles amorçant un retournement en faveur de la Catalogne Nord dans les habitudes matrimoniales telles qu’expliquées à la date 1750 sur DEMOGRAPHIE.

1836 : Il est question d’une maison d’école … sise sur la place publique, dans un acte de vente d’une maison destinée à cet usage. BCC

1841 Recensement de … : Prats totalise 326 habitants dont 57 Sibieude, 39 Capela, 20 Chifre, 16 Solère, etc. Auxquels il faut ajouter à chacun des graphies ressemblantes à une lettre près. La mortalité infantile et de jeunes adultes demeure affolante, la variole et ses centaines de milliers de morts en ce temps là ? Incontournable, Guy Normand dans Les patronymes du Fenouillèdes 11 et 66 en 1841 et 1846, revue Fenouillèdes n° 9, vos cal i anar.

09/1843 – 1846 : Jean Solère maire, le septième en 25 ans, Pierre Delonca reste adjoint. Cette énumération de maires se veut en complément de la liste BCC, elle s’arrête donc là. Les suivants sont sur le susdit ouvrage, sources documentaires citées en pages d’accueil.

Vers 1850 :  Fonderie et mine de fer de La Fargasse à Sournia. Qu’es ce que cela vient faire ici ?  Hormis qu’elle était accessible sans avoir à traverser Sournia, cette activité a nécessité,  pour démarrer longtemps auparavant,  l’accord  de chacune des paroisses * du Pays sans limitation aux avoisinantes. Cessation d’activité  sur la base du nom des derniers cribleurs, à moins qu’il ne s’agisse de cribles de meuniers, les cultures céréalières étaient dominantes à en cerner la commune d’une quinzaine de moulins à eau aux XVIII – XIX è. siècles :

François Roque 1713 – 1770.

Trois générations Lamole 1717 – 1863.

Jacques Sacaze dit Ferusse 1730 – 1786…

* Désignation des communes sous l’Ancien Régime.

Quelques métiers : Jean Tresseres perruquier, Jean Joseph Carbonne menuisier et cantonnier, Marguerite Sibieude sage – femme, Pierre Capela maçon, Martin Jusseume menuisier et ultérieurement adjoint au maire Mr Justin Régnier, Etienne Capela garde – champêtre, Joseph Pelissier et Julien Capela tailleurs, Thomas Foissin juge de paix du canton.

Meuniers au moulin Ste Marie de Roquevert ou Rocavert :

Léon Fourcade x Catherine Abadie propriétaires après les Cabarrus 1813 >, Jean Blaise Vidal 1835, Antoine Soulèremunier au moulin de Roquevert 1838, Baptiste Sylvestre 1845, Pierre Pons 1848, Jacques Baillouvère x Angélique Bot munière jusques en 1851 ce couple est meunier de Baptiste Delonca propriétaire, pour les précédents il est difficile de démêler le bailleur de l’autre. Suite au décès de A. Bot retour de Baptiste Sylvestre. Munier phonétique de l’occitan Monier = Meunier, chaque intéressé(e) ci – dessus est ainsi désigné.

1852 et 1858 : La municipalité réglemente la mise à disposition du four à chaux de Carlés, une pénurie de bois de chauffage se profilant à court terme. Divers facteurs avaient abouti à cette extrémité dont une relative surpopulation, un éventuel surpâturage et comme un peu partout en France une mauvaise gestion des forêts consécutive à la Révolution.

Four à chaux : Le tonnage final revenait grosso – modo à 50 % de celui de la roche fournie en prévoyant autour de 3 stères de bois par tonne produite, plus des branchages à profusion.  Une présence assidue était impérative pendant près d’une semaine afin de maintenir une température de 900 à 1000 °. Selon le volume voulu, il était nécessaire de patienter encore plusieurs jours avant de pouvoir défourner.

Voir sur fenouillèdes.fr à la date 1865 l’importance du cheptel et les besoins en bois de la métallurgie.

1854 : Dans la région le deuxième semestre est marqué par le choléra. Contrairement à des communes limitrophes Prats paraît épargné avec un total de seulement quatre décès sur l’année, en rapport à une fourchette de 10 à 12 annuellement à cette époque. Par contre 1858 sera nettement plus douloureux qu’une année normale avec 18 sépultures. Y a t’il une cause particulière ?

08/09/1855 : Disparition à l’assaut de Sébastopol, selon les termes de l’acte de l’Armée d’Orient, 10 è. RIL du fusilier Buridan Pierre matricule 5454, pratois d’ adoption, né de père et mère inconnus. Des enfants – appartenant à l’hospice civil de Perpignan sous le N° … ont été en nourrice auprès de familles de Prats à dater des années 1730, ils portaient une médaille gravée au recto hospice de Perpignan et un matricule au verso.

1855 à 1860 * : Joseph Moreu en poste à la communale. Un étrange instituteur page 44 et suivantes. * Dates BCC.

1857 : Antoine Cauneille 1790 – 1868,  reçoit la médaille commémorative de Ste Hélène. Décernée à dater de 1857 aux 400 000 survivants des campagnes napoléoniennes de 1792 à 1815. Autre récipiendaire François Pélissier Fosse 1790 – Prats 1875, fils de Pierre et de Marie Gandou.

Henri Cauneille fils d’Antoine, militaire à l’armée d’Orient, fusilier au 4 è. RIL matricule 17834 décédé du choléra en 1849 à l’hôpital militaire de Mostaganem. Il n’est que l’un des pratois décédés au XIX è. dans les hôpitaux militaires d’Algérie ou d’ailleurs tels que Jean François Capela né en 1812 et Auguste Capela né en 1819 cousins et colons près d’Oran, etc.

24/10/1859 : Disparition à Kiss ( Maroc ) du nommé Cante Jean François matricule 3201 au 13 è. bataillon de chasseurs à pied. – Etant gravement atteint par le choléra …état tout à fait désespéré … toutes les recherches sont demeurées infructueuses … Acte de disparition daté du 31/08/1860.

Novembre 1859 : Monsieur Henri Capela dit Rustique propose de vendre à la commune la tour qu’il possède.

Quelques métiers : Jean François Pons préposé des douanes à Porta, Pierre Capela tisserand, Joseph Capela maçon, Germain Capela cordonnier, Mamert Capela maréchal – ferrant avec son fils Auguste, Jacques Raspaud menuisier, Anne Dutard épouse Sibieude sage – femme. Edouard Raspaud marchand de bestiaux, Jean Baptiste Sibieude buraliste, Elisabeth Sibieude sage – femme comme Marguerite Sibieude et Anne Marie Doutres. Laurent Palmade garde – champêtre décédé à 35 ans ( 1866 ). Joseph Pélissier garde mobile à Besançon, Marie Régnier institutrice à Marquixanes jusques en 1878.

1861-1864 : Réhabilitation du farahon avec installation de l’horloge achetée en 1842. Pourquoi un délai si long entre l’achat et la pose de l’horloge par ailleurs une cloche est gravée de la date 1864 ce qui soulève une incohérence ?

Initialement elle fut placée à l’église. Mais l’abbé Puig prétextant le vacarme provoqué au cours de ses offices, finit par la démonter et rechigna à la restituer. Jusqu’à contraindre le maire Mr Régnier à faire appel à la gendarmerie. Simultanément c’était la guerre de l’eau. Cette horloge était pensée pour rationaliser les tours d’arrosage nocturnes. Encore fallait -il que la ressource soit disponible, ce qui ne fut très probablement pas ainsi en 1866 ou 86 et 1896.

Cette reconversion de la tour a impliqué son rabaissement d’une hauteur de – 8 m, un autre moins significatif suivra lors de la pose de la dalle bétonnée sommitale, ce qui ramène la hauteur présente à 14 m.

.Vers 1864 ou peu après : Tracé du chemin de grande communication n°7. La future route départementale n°7.

1857 Le Retour d’un curé à l’église avec l’abbé Puitg, elle en était privée depuis 1794.

1866 et 1869 Années noires : Avec respectivement 16 et 17 décès, c’est largement supérieur à la moyenne annuelle du siècle en cours, celle de 1863 à 1872 inclus est inférieure à 12. Aucune explication pour 1869, par contre 1866 se démarque en Fenouillèdes par une sècheresse historique, ce qui incite à présumer une mauvaise qualité de l’eau et la dysenterie qui s’ensuit ? Les récoltes auraient – elles été mauvaises ? La plupart des décès ont eu lieu de juillet à octobre.

12/01/1867 : Naissance à St Paul de Jean Sabrazés, lequel deviendra agrégé de médecine, professeur à la Faculté de Bordeaux, membre associé de l’Académie de Médecine et de sociétés savantes… La famille Sabrazés avait ses habitudes sur les deux versants de Aîchosses. Lire le No 32 de la revue Fenouillèdes.

Presbytère : Le 25 après 20 ans de tractations et une promesse d’échange décisive, une maison d’habitation proche du cimetière est vouée à être reconvertie en presbytère. La parcelle y était peut – être quelque peu prédestinée, car il s’agit d’un ancien lieu de sépulture.

La cour, dont les anciens du village soutenaient qu’elle fut jadis un lieu de sépulture... C. Guillabert, dans De Garrigues en Ministères et locataire dans les années 1930.

Un des occupants ultérieurs, Jean Baptiste Pélissier, digne  représentant local des Ponts et Chaussées, en fera la triste constatation. Des ossements furent aussi découverts rue de la Mairie, a – priori Sant Cucuphat n’a pas toujours été là pour protéger de la peste.  Où se situait auparavant le presbytère ? La question reste posée.

Instituteurs communaux : Vers 1868 Gabriel Coursan instituteur. A la lecture de leur acte de mariage en 1871, Prats semble avoir deux instituteurs en la personne de François Sarda 19 ans et de son épouse Marie Cécile Régnier 21 ans, domiciliés dans la dite commune, Lui d’abord à Campoussy. Ensuite la même année François Bompierre 22 ans, natif de Mijanés, marié et domicilié à Prats où il fera bref. En 1872 il est à St Paul, Louis Pons lui succède à Prats. En 1874 Tardieu Privat.

1870 : L’éradication des loups en Fenouillèdes est généralement datée de 1870. Cependant Mr Joseph Pélissier né en 1885, racontait avoir été bercé dans son enfance par le hurlement de ces carnassiers qui venaient rôder au cimetière. On racontait aux enfants qu’il arrivait qu’à l’issue de la fête locale, les musiciens en route vers Rabouillet restaient motivés à chanter et jouer bruyamment, il importait de tenir la meute à distance. On a là manifestement l’adaptation d’une histoire pyrénéenne mettant en scène des saltimbanques sur les chemins.

1872 Pépite du tribunal : Un jugement consécutif à la seule omission d’inscription à l’état – civil d’une déclaration d’acte de naissance !

Un tel passage à la trappe crée une première et dernière fois à Prats par son intégralité. Le souci vient du tribunal de première instance de Prades en la personne de Monsieur A. Bigot procureur de la République lequel dans son jugement du 28 juillet 1887, au seul motif du susdit oubli, se permet de rabaisser l’impétrant en cause en le traitant d’indigent*, indigence régulièrement établie … , réitéré quatre fois ! Il s’agit de R. Raspaud le plus gros propriétaire de Prats, à partir de là il ne peut qu’avoir été saturé par quelque impondérable survenu en superposition d’une charge importante. Transcription du jugement, ordonnance page 397.

* Indigent ( En dépit de 7 ans d’expérience ! ), au sens de niveau insuffisant en rapport à sa charge. La parenthèse tend à appuyer une erreur d’analyse du prétoire, ce qui serait ubuesque.

1874 : Après 9 ans aux commandes avec alternances de Justin Régnier, démission du maire Raphaël Raspaud, a – priori pour cause de remariage en septembre, 43 ans et veuf de Marianne Pélissier depuis janvier, cela ne pouvait durer. La différence d’âge avec sa future est de soit 17 ans, soit 22 ans selon le document d’état – civil pris en considération. Pierre Louis Sibieude adjoint de maires successifs assure l’intérim jusqu’à l’élection de Jean Solère pour quelques mois seulement, nouvel élu en avril 1875.

Monsieur Mir curé de Sournia christianise la grotte du Ménié, les fades n’ont plus qu’à bien se tenir ! Jusqu’à la décennie 1930 – 40 des familles de Prats s’y rendront en pèlerinage agrémenté d’un pique – nique, la pente pour le retour étant aussi sévère que torride sans qu’il soit nécessaire pour cela de s’y risquer en été. Bien que cette cavité soit sise sur la commune de Sournia, des Pratois possédaient des olivettes à l’entour, d’une pierre deux coups. Un livre publié en 1875 à Perpignan, La grotte du Ménier et ses vieilles traditions de André Guiter.

Meuniers à Roquevert : Jean Labattut x Félicie Sire. Les derniers, en 1886 François Pezilla propriétaire puis Darnaud, Tresseres propriétaire. Arrêt définitif dans les années 1890.

Quelques métiers décennies 70 – 80 : En règle générale tout en étant agriculteur. Henry Sibieude tisserand jusqu’en 1872. Jean Aragou et Pierre Capela tisserands, Jean Palmade garde – champêtre, Julien Capela tailleur d’habits, Jean Joseph Carbonne cantonnier puis Emile Carbonne à dater de vers 1880, Germain Capela et ses fils cordonniers – chausseurs itinérants, François Aragou cafetier, Anne Marie Sibieude sage – femme, Mamert et Auguste Capela maréchaux – ferrants, respectivement jusqu’en 1887 et 1889, Edouard Raspaud commerçant, Martin jusseume menuisier jusques en 1875, décédé quelques heures après son épouse. Anne Marie Dutard 66 ans accoucheuse, Jacques Raspaud commerçant – négociant. Pierre Auguste Sibieude épicier, Jean Pélissier cafetier. Jean Baptiste Sibieude garde – champêtre en 1876. Jean François Pons douanier, Anne Régnier accoucheuse, François Solère forgeron décédé en 1883 à 27 ans, Jean Baptiste Raspaud cheminot à Cette, Auguste Chiffre cordonnier, Julien Capela cafetier, Baptiste Sibieude comptable à Perpignan, Raphaël Raspaud boucher à St Paul, Jean Sérié forgeron, Léon – Edouard Lacoste cordonnier à Argelès, Louis Sérié maréchal – ferrant.

1877 Deux instituteurs : Hormis Tardieu Privat un acte révèle Antoinette Carbonne 18 ans, fille de Joseph le cantonnier. Probablement les derniers rétribués par la commune. L’école des pagés ( Des riches ) car avec une contribution des parents.

26/08/1883 : Un dimanche très attendu, c’est celui de la St Félix. Hors une année, j’ignore laquelle, il neigea à Prats le dernier dimanche d’août jour de la fête locale, là c’était inattendu ! Coïncidence ou corrélation ce 26 est marqué par l’éruption du Krakatoa à 13 heures locales soit 5 heures GMT, le dérèglement atmosphérique a t’il pu atteindre le Balcon ? Un autre suspect indonésien est dans le collimateur, le Tambora le 10 avril 1815 car il provoqua un hiver volcanique mondial sur deux ans, > 1816.

Instituteurs de la République, lois Jules Ferry 1881 – 1882 : Jean Raynal et Sébastien Vaquer. Les curés devront se contenter du jeudi.

09/05/1890  : Érection de la croix du Calmeill en remplacement de celle en bois dressée après l’assassinat en 1638 de messire Jean Cantegrel. Depuis un temps immémorial les troupeaux ne cessaient d’être décimés par des épizooties lesquelles affectaient tous les ovins du département et au – delà. Pourtant la population, curés compris était persuadée d’être victime d’une malédiction induite par le crime ci-dessus. Cette croix offerte par le père Cazeneuve fut bénie en 1888 lors de l’une des missions des frères Capucins de Perpignan.

Vers 1890 : Date obtenue par déduction hasardeuse, issue d’une information recueillie auprès d’un des doyens du village. Construction du pont routier sur le Rec dels Falhièras ( Photo sur album ), de la main – d’œuvre fut recrutée sur place, dont le grand père du précédent en charge de l’élévation des murs, moyennant 2 francs par jour ! Route ou pas, l’usage de se déplacer à pied persistera durablement, l’aîné ci dessus se rendait ainsi à St Paul, Prades, Vinça …

 » Dès cette décennie  » et jusqu’aux années 1940 , période à laquelle elle a été transférée sur la nouvelle route, l’ épicerie Chauvet- Pelissier occupe l’actuelle maison Maury ex Capela sur la placette. Sa terrasse était fort animée lors des bals et représentations théâtrales. Ce commerce succède à celui de Capela Pierre, fils de Pierre ( Maçon ) et de Maury Anne.

Et encore une !

D’après le Net épicier à Prats – de – Mollo, cette localisation au pied du Pic de Costabonne me rappelle un site de la DRAC situant notre farahon du côté du Fort Lagarde ! Couramment des faits, personnages, monuments propres au Fenolhedés sont situés par toutes espèces d’historiens catalans actuels  dans les localités de leur aire culturelle, homonymes ou pas, ce n’est que l’une de leurs innombrables couleuvres mises en évidence dans mes articles. Au plan national comme local ( Pionniers EDF Perpignan en 1926 ), il arrive que Rabouillet soit confondu avec Rambouillet, le lien François Cabarrus en témoigne, ci – dessus en 1789. Le N° 46 / 2020 de la revue Fenouillèdes reproduit la carte Gouvernement Général de Languedoc de 1721 laquelle paraît initiatrice de cette ignorance. Ces confusions grotesques font  » La Gloire  » de ces historiens catalans du nord dont il est permis de présumer qu’ils ne se sont jamais aventurés en Fenouillèdes, les catalans étant réputés casaniers.

05/02/1891  Un Quatuor Tragique* :  André Bouin ou Bouik berger de son état âgé, de 74 ans est assassiné  par Pons douanier en retraite non loin du cortal d’en Cante ( PC 690 m sur la carte IGN ) en limite de Prats avec Sournia alors qu’il ramenait, par le vieux chemin, son troupeau à Prats. Célibataire, il avait fait don de tous ses biens à une dame mariée de Sournia en échange d’une pension de 1 franc par jour. Pour ne pas la payer, cette dame persuada son amant de tuer Bouin. Ce qui fut fait à coups de gourdin à Ste Martine. L’assassin et sa maîtresse, arrêtés très rapidement furent condamnés chacun à 20 ans de travaux publics… Fatale coïncidence, le lieu est dit L’Homme Mort, les pestiférés reposent par là.

* Titre d’un roman de C. Guillabert paru aux éditions de St Amans en mai 2011, inspiré de cette tragédie.

1897 – 1988  Pierre, André, Paul Sacaze : Futur chevalier de la Légion d’Honneur et ingénieur des Arts et Manufactures.

Fin du XIX ème ou début du XXème siècle : Gaston Bonnier un des plus grands botanistes français, sa flore demeure une référence, herborise ou fait herboriser ses collecteurs dans la garrigue dite de Sournia, laquelle depuis est régulièrement l’objet d’inventaires floristiques de la part de ses successeurs, attirés par les trésors insoupçonnés des bords de chemin. Diaporamas, publications, relevés botaniques de la SMBCN, Société Mycologique et Botanique de Catalogne Nord. sur ce territoire et ailleurs. Les environs de Fosse, Sournia, Rabouillet, Boucheville… avaient été parcourus par des membres de la Société Linnéenne de Lyon quelques décennies auparavant, Jean Baptiste Saint Lager.

Précédés en Fenouillèdes avant la Révolution par, A. Gouan, M. Adanson, Philippe Picot de Lapeyrouse, Joseph Piton de Tournefort  lesquels comptent parmi les plus grands noms de la botanique.

Quelques une des fleurs locales les plus intéressantes  sur l’article dédié.

XX è.

Apports les plus récents le 11 07 24 / Dates 1980.

Première moitié du XX è :

  • Un prestidigitateur amuse tout le Fenouillèdes, Achille Capela, son père était un frère à l’aïeul pré cité, mais installé à Quillan.
  • Frère Joséeran – Aubin* enseignant à l’école chrétienne de Fonserannes* à Béziers, fils de Marie Pelissier née Soulère dite  » La Ménine « . Deux versions selon les descendants de sa fratrie, il aurait d’abord été missionnaire en Espagne sous le nom de frère Lluis, d’autres le déclarant missionnaire en Amérique Latine.

* Selon la plume de l’intéressé.

1902  Construction du lavoir : Plus exactement requalification de l’un des bâtiments de la famille Raspaud. Fort heureusement, particulièrement pendant la mauvaise saison, les lavandières n’iront plus au ruisseau du Rec de la Farda et encore mieux pour les curieux, leurs discussions pourront être suivies dans tout le village. Les lave linge sont dans chaque foyer depuis des décennies mais les murs résonnent encore de leurs échanges animés à en couvrir l’écho des battoirs.

… Par soucis d’économie, un ingénieux cheminement permettait à l’eau, à partir du trop plein du réservoir d’alimentation du village, d’abreuver les troupeaux, de poursuivre dans le lavoir, et de terminer enfin son périple dans les canaux d’irrigation des jardins potagers.

On aura remarqué, d’abord les bœufs, chèvres, moutons… Ensuite les femmes et ça coule de source !

CURIOSITE Compte tenu de la nature géologique du lieu. Sous le lavoir une cavité de quelques mètres de développement, à priori naturelle. Elle ne sera découverte que dans les années 1960 consécutivement à l’installation d’une borne incendie. Il y aurait un autre trou à proximité ?

Le lavoir
Requalification 2017.

1906 : Deux enfants poursuivent leur scolarité à l’école privée de Quillan chez les Sœurs de la congrégation de l’Ange Gardien. Des fillettes nées Chauvet et Coutrés. Les générations suivantes s’orienteront vers les lycées St Jean et St Louis de Perpignan.

30/06/1908 Evènement de la Toungouska : Prats aurait été dans la pénombre pendant 3 jours.

Vers 1910 : L’évêché prive la paroisse de son desservant attitré en le nommant à Tautavel sans le remplacer, autrement que par le doyenné de Sournia en charge donc de plusieurs églises.  Ce qui permettra à la commune de louer le presbytère.

1913 : Voir page liminaires.

1922 : La source du lavoir va être captée. Il s’agit de celle sise à quelques mètres de la bifurcation du chemin du Peyre avec celui du Col de Guza. Comment ses bassins et de fait la Fontvielle ont ils été alimentés au cours des 20 années précédentes ? Quand aux  abreuvoirs sculptés dans le granite à la Font Vièlha, ils sont assurément très antérieurs, correspondent – ils à la fontaine citée en 1686 ou à l’aménagement de 1830 ?

1930 : La cave coopérative se construit, en 2010 une étude mettra en évidence l’intérêt architectural de sa charpente métallique.

La fée électricité arrive dans les foyers. Jusques dans les années 60 le village était desservi par une ligne montant de Roquevert. En 2020 des poteaux subsistent intacts dans la forêt.

En mai, Paul Guillabert " Cantonnier des lignes " est nommé à Prats. Sa mission consistait à, surveiller et entretenir le réseau à la construction duquel il venait de s'éreinter, y compris les deux transformateurs sis à La Cabine, laquelle fera place au parking du chemin de la chapelle; Doublée de l'obligation de téléphoner quotidiennement à 17 heures 30 à l'usine électrique de Perpignan.

1932  Extrait du journal Le Figaro du 21 décembre : Pluies diluviennes… Le presbytère de Rabouillet s’est écroulé… Des routes et des ponts ont été détruits à Prats de Sournia et à…

06/11/1933 : Décret du… faisant Chevalier de la Légion d’Honneur Capela Achille Joseph Fortuné pour services rendus au 110é régiment d’infanterie puis au ministère des finances. Dans les années 1950 – 60 un autre Capela installé en Algérie, colonel à Mostaganem. Un nommé Cautrès également colonel mais au Maroc et antérieurement.

1933 : Voir page liminaires.

En janvier puis en décembre ( Magnitude 4 ) séismes avec Le Vivier pour épicentre. Terre de séismes, les plus marquants depuis 1797..

19/12/1934 : L’Express du Midi – édition de Toulouse, Prix de l’Académie Française, la fondation Cognac – Jay ( La Samaritaine et Le Bon Marché ) attribue à la famille Capela et ses 9 enfants un don de 20 000 francs, comme à 13 autres familles nombreuses et méritantes du grand sud.

08/02/1935 :  Joyeux anniversaire… Et premier jour d’école pour un grand garçon de cinq ans, Claude Guillabert. Ce fils d’une bergère et d’un tonnelier devenu  » Cantonnier des lignes  » poursuivra jusqu’à l’ENA, Matignon et Inspecteur général des télécommunications.

30/12/1935 Un aérodrome à la Pelada : Mr Henri Sibieude, maire et ses conseillers débattent autour d’une lettre de F. Taviani le préfet, lequel recherche une aire d’atterrissage pour avions de tourisme ! La commune lui suggère la Pelada, ce plateau est survolé par l’Aéropostale, ligne Toulouse – Maroc. Srce. BCC page 214.

Juin 1936 :  Dans son livre De Garrigues en Ministères, C. Guillabert relate une expédition* à destination d’Ille – sur – Têt ( A cette date ) en compagnie du propriétaire de l’unique automobile du village, sans le nommer. C’était François Doutres, menuisier et cafetier.

Et encore une !

* Expédition se justifie par la réputation de l’état de LA route de Sournia à Ille, jusqu’à son recalibrage, en s’empressant de la citer comme étant la pire du genre du département, un Purgatoire selon René Argeliès. Il suffirait d’ordinaire de n’ avoir point d’appréhension, par exemple ni celle de tenir sa droite, ni dès que son clocher de la plaine soit perdu de vue.  On est dans l’inavouable, même sans le profil dominant des intéressés que chacun en Fenouillèdes aura reconnu.

Cette appréciation désobligeante est extraite d’une stupidité récurrente dans les almanachs catalans alors qu’elle est obsolète depuis les années 60. Rappelons qu’il existait et c’est toujours actuel, des villages du 66 autrement plus mal desservis que Sournia que ce soit vers Ille ou vers Prades, mais là c’est motus, généralement ils ne se situent pas en pays Gavach ….

René Argeliès, Conseiller Général du canton de 1949 à 1967.

1936 : De juin à octobre sinon prolongé, un des  séjours littéraires du romancier Catalan Ludovic Massé 1900-1982 au château. Le pâté de maisons immédiatement sous la tour. Habitation aujourd’hui gérée par la commune. Sa sœur Denise Suchaire habitant à quelques pas. Il relate ses impressions sur la vie paysanne au village dans Visages de mon pays, où des familles reconnaîtront leurs aînés.

11/04/1938 : Sournia épicentre de secousses telluriques. C’est confirmé, on a de drôles de voisins !

1940 : Dés le printemps les rues de Prats résonnent d’accents Belges et Picards. Des vignerons reçoivent des réfugiés fuyant les troupes Allemandes. Quelques familles hébergeantes : Monsieur Artus Lucien, Monsieur Cante Joseph, Coutrès, Doutres, Chauvet.

Les neuf filles et fils Capela, sauf trois mobilisés, firent connaissance avec ceux des Depil hébergés à St Martin, venus de Renancourt aux portes d’Amiens. Tant et si bien que des mariages suivirent. Des réfugiés Espagnols furent également accueillis.

16 et 17/11/1940 : Aïgat du …. C’est à dire précipitations d’intensité exceptionnelle. La précédente de cette équivalence remontant au 17 octobre 1763. Les deux versants des Pyrénées et les Corbières furent terriblement ravagés. Il tomba 840 mm en 24 heures à la Llau, un hameau dominant le Tech. Record européen jamais égalé depuis, établi dans le département le plus aride de France !

Pierre Miquel en 2001 dans « Pluviométrie du 16 au 20 octobre 1940  » : le Fenouillèdes aurait reçu 500 mm sur l’axe Montfort-pic de Bugarach et 250 mm à l’est de cette ligne.

Au niveau local, la route qui n’était pas encore revêtue, fut éventrée de la Soulane jusqu’au ravin du Bousquet. le parapet en schiste contribua à son remblai. Mêmes dégâts au Rec de la Farde où l’eau submergea le jardin de M.Sales. Les cultures furent profondément ravinées, par exemple au Calmeill, le champ, en contrebas de la cabane avec un superbe linteau, subit une crevasse dépassant 4m en largeur.

Des glissements de terrain dont les cicatrices sont encore visibles : De part et d’autre de la Soulane, au pré des Aguzanes rive droite, au bac de la Mulade, à l’opposé du mur de soutènement en béton dans le dernier virage avant le ruisseau… Ces lieux y sont semble t-il prédisposés. Projet de PPR naturels prévisibles de St Paul de Fenouillet.

1950 / 1969 : La maison de repos des aveugles des Pyrénées – Orientales sise au parc de la rue Ludovic Massé. L’accessibilité n’étant pas en adéquation avec des déficients visuels le conseil d’administration de cette association préféra ne pas s’attarder dans ces murs.

Années 1950 à 1990 :   Traditionnellement la vie rurale des corbièrencs était caractérisée par trois temps forts annuels, les moissons, les vendanges et le tuer du ou des cochons entre Toussaint et Noël. Des pics d’activités autant éreintantes que festives et conviviales. Toutefois Balcon brûlé de soleil obligeant, à Prats il fallait compter sur quatre doigts et surtout avec la récolte des abricots*.

Elle devançait de peu le vacarme de la batteuse, la cueillette des Rouge du Roussillon  » Tardif   » débutait au deuxième décan de juillet**, hors écarts de précocité et s’étalait sur trois semaines. Une pluviométrie légèrement supérieure à celle du littoral, en permettant de se passer de l’irrigation conférait aux fruits une qualité gustative incomparable et les rendait recherchés, si bien que quelquefois il n’était pas nécessaire de les transporter à Ille ou limitrophes ( A Perpignan en temps de crise ), les expéditeurs venaient les enlever sur place. Cette production à connu son essor suite au gel des oliviers en 1956. Des impératifs commerciaux aussi bien que la canicule imposaient d’entreprendre la cueillette dès l’aurore. Elle se concluait allègrement en cours de matinée par un copieux petit – déjeuner à la table du propriétaire avant que chaque membre de la Còlha / Equipe de cueilleurs ne réintègre ses occupations sinon son village à l’entour. Les méventes successives à l’adhésion de l’Espagne au Marché Commun ( 1986 ) sonneront le glas de ces belles années, sans que  cela en soit la cause unique, comme on vient de le deviner. Les principaux producteurs : Robert Artus, Germain Capela, Henri Sivieude, François Soulère.

Force est de constater que la production locale d’abricots ne relève pas seulement de l’histoire ancienne, le verger Thierry  Fabresse en est la plus encourageante expression.

Des mongetas du Haut – Fenouillèdes dans le cassoulet chaurien. La mongeta c’est le haricot sec Tarbais, Lingot, Michelet, à tache noire, etc. Certains producteurs*** les écoulaient à Castelnaudary jusques dans les années 1980, à moins que le marché existe toujours. Pour en avoir fait la comparaison, sa culture se réussit nettement mieux ici que dans la plaine du Roussillon. A Prats elle n’était, semble t – il, pas de rapport ? La place de l’église était un des lieux propices au battage au fléau.

* Et encore une ! Sur les oliviers les abricotiers,  en des parcelles plus fertiles bien – sûr, ce qui ne manque pas en dépit d’une contrevérité ( Encore une ) commune, l’agriculture – viticulture et rattachés en foisonnent. L’étendue vouée au maraîchage en a été la plus éclatante démonstration.

** Dates de récolte selon les années ci – dessus, c’est à dire avant le dérèglement climatique.

 **  » Montbéliard – sur – Agly «  comprenez Rivesaltes : Abstraction faite de la similitude avec la saucisse bien meilleure ici. Les arboriculteurs de Rivesaltes, capitale auto – proclamée de l’abricot seront éberlués par cette date anormalement proche de la leur actuelle compte tenu de vergers à 600 m / +. d’altitude. Il est difficile d’expliquer le pourquoi de cette étrangeté ? Quelques indications, à Prats le relief permet des versants protégés du cers ce qui n’existe pas en plaine du Roussillon. Aussi pour une bonne part, l »explication est affichée à la nouvelle mairie de Rivesaltes, les arbres du parc y étaient couverts de guis aussi opulents qu’à Montbéliard ( Enlevés depuis, rapprochement de houpiers ), vous en verrez en d’autres lieux du littoral. Régulièrement la plaine du Roussillon est soumise à un vent d’Est pendant des semaines ( Tout le confinement saison 1 / 2020 élargi ) d’affilée, les températures en chutent autant que la luminosité ( Ciel laiteux calqué sur le Roussillon, azuréen en Fenouillèdes ), la nature des sols respectifs enfonce le clou. Cette marinade parvient atténuée à Prats d’où la précocité de prime abord surprenante, le gui reste en Roussillon. Sinon peut – être aussi une onde d’air froid déportée des 6000 ha de l’étang de Salses si proche de Rivesaltes ? Les gelées sont plus nombreuses autour de l’étang, lido compris, que dans le restant de la plaine. L’article Le Vignoble le plus Haut de France vous renseignera sur le rôle d’ éléments significatifs supplémentaires.

*** Du Haut – Fenouillèdes entre autre contrées. Henri Ruffat à Fenouillet et pas que …

1953 : Événement domestique : Les pratois et des gens de passage défilent visiter la première maison bâtie de toutes pièces par Donatien Crambes. Cette construction renferme une nouveauté sensationnelle pour l’époque, une cuvette WC raccordée à une fosse septique ! Il est à remarquer que le  rez de chaussée de l’habitation initiale était, encore, en terre battue, la cuisine bénéficiait d’un  » dallage  » en lauses noires du terroir dépourvu de toute maçonnerie de façon à permettre l’écoulement des eaux pluviales issues du toit en l’empêchant de s’épandre. En dépit de leur surnom de  » Barons  » les vendeurs ( Martineu ) sont restés réputés les plus pauvres des pauvres. A l’opposé un de leurs prédécesseurs a du avoir des moyens confortables puisque des bases de murs, en pierre sèche, sont en béton.

1954 : Le poids de la neige a eu raison de la toiture du farahon et le parapet ( Dépourvu de créneaux ) est ébréché depuis quelques années.

1956 : Au Rec de la Farda, construction d’un réservoir en cas d’incendie et en second rôle destiné à améliorer les arrosages. Il fut vite reconverti en piscine, au point d’être désigné ainsi. Jusqu’au jour ou la réglementation s’en est mêlée, des drames furent évités in – extremis, des bambins y sont tombés alors qu’elle était asséchée. Plus de peur que de mal. Ils n’ont pas remis ça. Simultanément l’Association Syndicale d’Arrosage du Canal des jardins fédérant 45 propriétaires créa le bassin de la Coume dels Orts. Un réseau de rigoles ou paissièras amenait l’eau dans les sillons. Les jardins familiaux voisinaient avec ceux de rapport, essentiellement plantés en pommes de terre. La betterave fourragère jusqu’à l’avènement du machinisme agricole. C’est également un milieu de prédilection pour tous les légumes, particulièrement les haricots quels qu’ils soient. Les principales surfaces propices au maraîchage s’étendaient de la Favièra (voir article vignoble) au Cogul, sous le village et à la Soulane de la Rasimièra aux abords de la route.

Sens du vocabulaire identitaire sur l’article toponymie.

En février gel mémorable, d’une rigueur non renouvelée. Les perpignanais traversaient la Têt à pied, étant prise par les glaces.

1958 : La tour menace ruine, le poids de la neige a eu raison de la toiture. Une dalle en béton renforcée par deux IPN vient arrêter la ruine en réduisant la hauteur initiale à 14 m +/-. En comparant avec des cartes postales antérieures à 1900 on discerne la différence au dessus des fenêtres.

1960 : Passage de l’ère du pot de chambre à celle du tout à l’égout, élévation de la station d’épuration. Ne souriez pas, Prats fut relativement en avance sur ce progrès comparé à des villages identiques, à de grandes villes là jusqu’à < 60 ans d’écart à nôtre connaissance. En 2021 13 communes du 66 sont encore sans station dont Baillestavy 80 habitants aussi. Cette relative avance demeure effective à 50 ans de distance concernant les réalisations suivantes. De concert avec l’assainissement, les sources du Prats d’en Pézilla sont captées ( 1961 ) pour l’usage domestique. La consommation ayant évolué dans un sens contraire au climat, ces installations seront régulièrement réadaptées .

Au cours de cette décennie avec Mr Joseph Cante pour maire, tous les chemins carrossables au départ du village et de ses environs, sont réaménagés et asphaltés. Entre autres héritages, on lui doit notamment ce grand  » Waouh  » admiratif lorsque la carte postale apparaît en venant de par Sournia bien que depuis le cadre se soit déprécié par la mutation du vignoble. Il a su ses successeurs compris, protéger la Carrairasse de l’appétit de promoteurs lesquels de plus ne se souciaient guère de la disponibilité de la ressource en eau.

Octobre 1965 : Du 06 au 26 cinq épisodes de pluies diluviennes totalisant 521 mm à Sournia ANNALES CLIMATOLOGIQUES 1965, tellement qu’en novembre encore, l’eau s’écoulait en sauts impétueux dévalant les faîssas ( Terrasses, restanques )  sises sous la Carrerasse, versant dominant le pont du Rec dels Falhièras. A la station météo de la Llabanère cette période totalisa 748,5 mm, à comparer avec la moyenne annuelle qui y est de 572 mm. pluiesextremes.meteo.fr

30 /06/1972 : – Monsieur Joseph Cante maire de Prats et ses conseillers municipaux démissionnent de leurs fonctions… Entendu à la radio. C’est leur ultime et vaine disposition pour préserver le lieu de vie qu’est  » la communale « . L’Inspecteur d’Académie ferme l’école qui ne compte plus que 6 élèves. Ses murs deviendront ceux du Foyer à l’aube des années 80.

07/1974 : Création d’un Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples, le SIVOM. de La Désix, une mutualisation administrative des communes limitrophes* de Sournia, en charge entre autres de l’enlèvement des ordures ménagères, pistes DFCI, la gestion d’un golf…

* Plus Le Vivier, Arboussols, Felluns, Pézilla, Tarérach et Trilla, soit un total de 11 villages.

1977 Place de la Fraternité : Trois riverains se mutualisent afin d’acquérir un pâté de paillers, ils sont les initiateurs de cette place.

31/07/1978 : Paris , ambassade d’Irak 53 rue de la Faisanderie. Fusillade avec prise d’otages par des palestiniens. Mort de Jacques Capela, 33 ans, inspecteur divisionnaire à la Criminelle 36 Quai des Orfèvres, délibérément abattu par l’une des barbouzes irakiennes, alors qu’il encadrait un terroriste avec le commissaire Pierre Ottavioli. Les irakiens voulaient tuer le preneur d’otages au mépris du sort des policiers mais le capitaine Barril conteste ce dernier point en ajoutant qu’il est impossible de prouver que l’un des irakiens arrêtés ait tiré sur J. Capela. Les tensions étaient sévères entre le GIGN et la PJ.

Ces individus étant couverts par l’immunité diplomatique, ils seront renvoyés dans leur pays en toute impunité, après avoir été soigneusement tabassés par les hommes des commissaires Robert Broussard et Marcel Leclerc.

Jacques Capela et ses parents venaient régulièrement à Prats se ressourcer sur la terre de leurs aïeux. Ce patronyme y est fixé de très longue date*, avec un L double ou simple soit un glissement du latin vers l’occitan. Un aurait été colonel en poste à Mostaganem en Algérie ? Plusieurs ecclésiastiques  et notables civils notamment au XVIIIe.

A lire les versions Gendarmerie et Police :

Missions très spéciales, Capitaine Barril ( GIGN ), Presses de la Cité 1984. ISBN 2-7242-4277-9. 7 pages dédiées.
Histoire du 36 Quai des Orfèvres, Claude Cancès ( Ancien Patron de la PJ ), Editions Jacob – Duvernet 2010, ISBN 978-2-84724-267-6. 16 pages dédiées.

* Bien avant que cela soit publié par royalblood.co.uk, il se racontait qu’ il descendrait de Charlemagne et de ses vingt enfants, logiquement comme d’autres noms typiquement locaux. Mais la consultation de ce site soulève des interrogations élémentaires. Cependant la genealogie.dalbiez.eu semble appuyer cette filiation carolingienne.

Années 80 : Des archéologues du Département dont Françoise Claustre ?, Jean Abélanet 1er docteur en préhistoire de l’UPVD *. inventent un gisement d’importance tant en superficie quand millénaires de phases d’occupation, inscrit sur la carte archéologique, le tout sans en aviser la mairie, voilà qui est quelque peu cavalier ou irréfléchi d’autant qu’un remembrement suivra en 1995 … Selon R. Tréton docteur en archéologie médiévale pareille négligence serait la règle lors des prospections. C’est Lui, alerté par des contenus de l’article Toponymes ci – contre qui en apportera la révélation à la commune, en 2023 !

* A fortiori aussi une famille de Rabouillet, Yves Blaize et les siens, membre actif de l’AAPO.

Années 80 et 90  La Ronde du Frigola :  Une course en montagne de 11 km fort prisée de l’armée, des sportifs, du public et indissociable de Guy Marcerou. Cependant au fil des ans ces courses en montagne sont devenues pléthoriques,  Jujols village conflentois en lança une réplique à la même date qu’à Prats, à grands renforts de publicité sur tous les médias et mieux dotée. On devine la suite… Elles courent aussi les rumeurs accompagnant le non renouvellement de la 19 è. rencontre, soit  :

  • Refus de la fédération d’homologuer cette épreuve.
  • Entente entre des plus dégourdis, pas que des jambes, aboutissant à remporter chaque édition.
  • Petit arrangement avec un tel bien placé, au mépris du Fenouillèdes et  facilement inter calable ci- dessus.

Années 1980 à 2000 : Résurrection de la tradition apicole, jusques dans les années 1960 chaque famille avait son rucher, voué à l’auto consommation ou à un complément de revenus.

L’un des plus importants apiculteurs du département est à Prats, Patrick Gondron de la Miellerie du Fenouillèdes, vente locale et VPC. Il est connu de la filière apicole pour sa ruche de St Estève ayant produit 223 kg de miel en un an. Cette affaire continue avec son fils, transfert du siège à Eyne à la Miellerie du Cambre.

12/12/1980 Association Foncière et Pastorale : Le temps de la laitière de  » Bon Papa  » en stabulation perpétuelle est révolu. Plusieurs agriculteurs se fédèrent pour créer un troupeau de bovins avec la ou les vaches de Marcerou Paul, Fabresse Fernand, Capela Léon autour de Cantié Joseph … Les prairies naturelles et une partie de la forêt leur sont ouvertes. Ce troupeau collectif aura une existence plutôt éphémère, il n’est pas évident d’être simultanément vigneron et éleveur. Les cheptels de gasconnes Bénézis A. et Deulofeu – Niéto ex Cantié prendront la relève.

1981 : Création du foyer d’animation de pair avec le judicieux rachat de la licence IV du café Doutres, trop souvent omis ailleurs. Les bancs de l’école se ré- animent.

1981 ou 1982 : Claude Guillabert Inspecteur Général des Télécommunications, Conseiller en informatique du Secrétariat Général du Gouvernement est élevé Chevalier de la Légion d’Honneur* suite à ses travaux d’informatisation à Matignon sous Raymond Barre.

Cela intéressa l’Élysée qui sollicita C. Guillabert, lequel accepta l’élaboration d’un schéma directeur de l’informatique des services de la présidence de la République; Mais chose stupéfiante il cessa son travail se sentant soudain vidé de toute envie de nouvelle aventure administrative…  Les éléments en italique sont selon ses écrits.

* Absent de la Base Léonore.

14/11/1984 Alphonse Jean Camps : Un pâtre retrouvé raidi par le gel dans sa modeste bergerie du Plan de las Forques construite de ses mains. Ce Santpanhol ( Né à St Paul ) fut le dernier à avoir un troupeau de moutons. Il s’illustra à la restauration de l’ermitage de Força – Réal, celle de 1944.

Monsieur Alphonse Camps est un maçon d’une vaillance et d’un dévouement exemplaires, rémunéré selon sa volonté au strict minimum … Sa tache est rude et difficile … Lien d’Ille et d’Ailleurs en pages d’accueil.

1984-1985 : Culture expérimentale de trèfle souterrain – Trifolium subterraneum. Une légumineuse annuelle de sols acides en climat méditerranéen présente à l’état spontané à L’Albère à la même altitude. Semé en octobre 1984 l’essai dirigé par le laboratoire d’agronomie de l »I.U.T. de Perpignan bien que malmené par les gelées de janvier suivant à – 14°, a révélé un potentiel de récolte de 3T. de matière sèche à l’hectare. Il faut préciser que le Rhizobium* de cette espèce est absent à Prats**. Comme une autre légumineuse qui est l’arachide, ce trèfle enfoui ses graines, mais au début de l’été avant d’entrer en repos végétatif, c’est à dire qu’il fane en plein été.   afpf-asso.fr/download F110-MASSON

* Rhizobium :  Bactéries incluses dans des nodosités racinaires,  fixatrices de l’azote atmosphérique chez les légumineuses

.** Depuis le même spécialiste P. Masson en situe à Rabouillet, Tarerach, Trevillach. Publications consultables sur le site de la SMBCN.

1988 : André Bénézis éleveur de gasconnes et métallier invente un nouveau concept de passage canadien ou pont canadien permettant de simplifier le franchissement des clôtures traversant les pistes et d’empêcher le cheptel de s’échapper tout en laissant l’accès constamment  ouvert, les animaux ayant peur du vide aussi faible soit – il. Son succès sera tel que ses modèles se rencontrent dans toutes les régions d’élevage. Métallerie – Ferronnerie d’abord implantée à Sournia puis à Ille sur Têt  benezis.fr

1989 : Débuts d’un programme de grands travaux d’aménagement ( Mandature de Jean Calvet ). Sur la nouvelle route Prats – Pezilla* un stade sort de terre au Plan. Chaque mi-août il est le théâtre d’un tournoi de sixte où se rencontrent tous les villages du Fenouillèdes.

* Raccordement routier de Campich ( Camp d’en Pich ) à Pezilla, l’actuelle DFCI 53.

1991 : Ouverture de la piste de Venta Frida, Bento Frido, Bente Fride. C’est à la fois une liaison forestière avec Boucheville, Rabouillet, Vira, Le Vivier et la DFCI F 60.

1992 : Sournia et Prats sont câblés, pour la première fois en France en milieu rural. Les téléspectateurs peuvent recevoir en plus Eurosport, Planète, Paris première et TMC. Mais les communes concernées doivent supporter un charge financière très lourde en rapport à leur modeste budget et sans aucune compensation demandée à l’usager. On remarquera que comme lors de la venue de la fée électricité et de la création des routes, des localités du Fenouillèdes sont pionnières, cette fois en matière de vidéo communication. Cerise sur le gâteau cette innovation se double de l’enfouissement des réseaux aériens en zone bâtie.

1995  Restructuration du vignoble : La commune fait défricher 6 hectares de maquis au Catla, entre 560 et 620 m d’altitude sur un versant abrité ( Aphyllanthe, cade, térébinthe, arbousier, Erica arborea, laurier tin … ). Du chemin de Pézilla jusqu’au four à chaux le relief est remodelé au détriment des faissas des anciens. Mais ces murettes n’étaient pas là pour le décor, le nouveau profil du sol porté à 24% de pente moyenne ( Quand même ! ), aurait valu des sueurs froides aux tractoristes.

> Carte IGN 1 / 25 000 è. pour l’estimation de la pente.
> Article Vignoble pour l’intérêt climatique de ce lieu.

1996 : A priori la première fois, car c’était du jamais vu de mémoire des anciens*, la Soulane tarie sur la totalité de son cours pendant plusieurs mois ! Il fut envisagé un lien avec le séisme du 18 février le plus puissant depuis 1922,  5.6 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre se situait vers 7 km de profondeur à Lesquerde dans le massif granitique dit de l’Agly, mais déjà dans les années 1970 sinon avant les irrigants se plaignaient d’une baisse inexorable du débit. C’était évidemment une incidence du déficit pluviométrique, d’ailleurs les hêtres et les rouvres revêtirent un illusion de parure automnale au cœur de l’été. Sur les sols les plus superficiels la yeuzeraie fut détruite.

* Cela s’est répété dont dès juin 2021 et demeure d’actualité à si peu de débit près.

L’assèchement durable du torrent de la Soulane dut être fatal aux desmans. comme à la microfaune dont ils se nourrissent.

Le changement climatique n’explique pas tout :

  • Y aurait il eu des précédents ? Par exemple en 1817 ( Eruption du Tambora ? ), 1886 … Plus d’eau pour arroser les jardins à cette date, cela a du être terrible à l’égard de nos ascendants et du cheptel.
  • La consommation domestique s’est fortement accrue dès la deuxième moitié du XX è.

1997 Als Fumadas : Création d’une retenue collinaire d’approximativement 55 000 mètres cubes ou 1 ha x 6 m/h vouée à l’irrigation des champs de chicorée frisée pour la 4 è gamme, mais une saison aux conditions climatiques défavorables, la trilogie fertilisations – sol filtrant – nappe phréatique, l’usine de Torreilles à 80 / + km seront des problématiques qui participeront à mettre un terme relativement rapide à cette culture de diversification. Ce réservoir s’avèrera salutaire pour les arboriculteurs et éleveurs lors des crises 2008 et 2023, cette année là les décideurs du Département la présenteront à nouveau comme source d’inspiration. Article de L’Indépendant.

Il est alimenté par une dérivation de la Soulane. A cette date c’est la seule retenue de cette capacité dans le département avec celle de Jujols. Les principaux intéressés n’auraient eu le dernier mot quand au choix du site, le bassin est implanté en aval des terres à irriguer. En résumé, acceptez cela ou ce sera un autre village qui en bénéficiera.

Le pseudo menhir attenant sur lequel les socs auraient achoppé, a été dégagé de la couche arable pendant le décaissement. Il est fiché dans le sol aussi profondément qu’il apparaît. Ce  » Menhir  »  n’est pas identifié en tant que tel. Cependant la géographie du lieu est en adéquation, col ouvrant sur un vaste panorama et dominant un dénivelé de 300 m, toponymes suggestifs à proximité, voie de transhumance. Photo en pages d’accueil.

Les productions des Fumades avant le chantier : Un verger d’abricotiers ! Des vignes, des céréales dont du maïs non irrigué, ce qui ne l’empêchait pas de s’y faire à merveille et même des artichauts à l’abri des murets, plus précisément des « Camus de Bretagne ».

06/1998 : Le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’association ARBRES* inscrivent au recensement national des arbres remarquables le Fagas ou Fajàs / Fagus sylvatica, le hêtre totémique de  Le Vivier. En 2004 le Conseil Général le répertorie à l’inventaire des arbres remarquables du… Pays catalan! ( Jacobinisme catalan oblige ). * Arbres Remarquables, Bilan, Recherche, Etude, Sauvegarde, rue Buffon à Paris.

1999 : La Coume, creusement d’un forage à – 110 m. mais il restera sec.

XXI è.

1999 – 2000 : Restauration de l’église St Felix de Gérone aux antécédents vraisemblablement millénaires. > Article dédié.

25/02/2002 : Disparition à Paris du général Abdon Robert Casso. Né à Valmanya en 1912 où il fut très actif en tant que Résistant. De 1967 à 1970  il sera le premier général des sapeurs – pompiers de Paris. On le rencontrait  au Vivier et à Prats. Liens sur fenouilledes.fr à la date 1936.

Voilà quelqu'un qui devait avoir le cœur sur la main, adolescent je l'ai vaguement connu, il avait tout du rural  lambda auquel on ne prête pas attention, jusqu'à ce que lors d'une rencontre fortuite en pleine nature, il lança à mon père sans sollicitation de sa part, en substance: - Le moment venu d'assurer l'avenir de tes enfants, n'hésites pas à me faire signe  ... Vous imaginerez mes interrogations quand à ce curieux au revoir. Peu après cet échange aussi bref qu'intrigant il fut propulsé au devant de l'actualité suite à la catastrophe industrielle de Saint Denis. C'est au travers du petit écran que je compris essentiellement à qui j'avais eu affaire. Pourquoi une telle gratitude ? Mystère ! Reste que pour monter de Prats à Paris, ça représente un sacré paquet de barreaux d’échelle, à s'en perdre de vue définitivement.
Si vous avez matière à élucider ce mystère et à clarifier ce tutoiement présumés liés à leur servir de la patrie, je serais preneur.

2003 : Le village se dote d’un équipement des plus attractifs. Une vraie piscine, dite Espace aqua – ludique selon la dénomination sine qua non à l’obtention des aides pour son financement, chauffée par nappe solaire aux normes pour 200 personnes et avec maître nageur. Implantée sous le foyer, sur une terrasse abritée et panoramique.

12/06/2005 Prats 70 habitants, organise son 1er marché fermier. Doublé d’un vide grenier avec concert en l’église, expositions, banda, randonnées thématiques, animations pour enfants… Des milliers de curieux viendront découvrir ce village et l’événement fera école dans la contrée. Le comité d’animation a à son palmarès diverses manifestations culturelles et sportives dont le succès fait la particularité de ce coin du Haut –  Fenouillèdes. Das grobe dorffest von Prats / Hilke Maunder.

2006 : Fermeture de la cave coopérative, la commune en fait l’acquisition. Les dernières vignes seront délaissées en 2012.

SERVICES Le village se dote d’une agence postale communale en contrat avec la Poste, ses horaires d’ouverture au public deviendront quotidiens en 2024 à raison de 3 H/J.

25/02/2006 :  Journal officiel du… Création de l’Association Église St Félix, fort heureusement versée  en matière de réhabilitation du patrimoine cultuel dans l’église et à l’entour. Plusieurs réalisations sont déjà à son initiative, tableau du retable, croix processionnelles … Vous voulez payer moins d’impôts et faire œuvre utile, vous savez où vous adresser.

2008 Les Castagnés : La commune acquiert des parcelles détenues par une SCI allemande. C’est la genèse d’un petit lotissement communal en réponse à des demandes en ce sens.

Restauration de la croix de mission du Calmeill datant en l’état du début du XX è. siècle. Construction attenante d’une table d’orientation œuvre de Aurore Zapata céramiste à  Prats.

Sécheresse pire que en 1996. Diminution de la pluviométrie jusqu’à – 15 % à Sournia sur la période 1980 à 2010 d’après Jean-Louis Lenoble. N’ayant plus d’eau aux robinets, Prats* s’ajoute aux villages du Fenouillèdes ravitaillés en eau potable par camions depuis Caudiès. Le préjudice économique et environnemental fut majeur.

Yeuseraie route de Sournia en juin 2009, prise de la carrière.

Difficultés pour les usages domestiques quotidiens.

Frais de transport.

Plantation de chicorée frisée impossible.

Complications pour les éleveurs, réduction de capital.

Dépérissement à perte de vue des chênes caducs et persistants, généralement sans réitération sur les seconds.

Depuis la municipalité à mis en œuvre les moyens nécessaires pour que les robinets soient toujours alimentés. Après un forage insatisfaisant à – 150 m. F1 Pt des Aguzanes, ce sera la veine d’eau  » Attenante  » du F2 Aguzanes à – 150 m, idéalement implanté sous une ligne électrique qui mettra un terme à un dossier majeur notamment par son coût en rapport à une si petite collectivité. Qu’elle chance ( Veine ) d’avoir une ressource de secours d’autant que ce ne fut pas le cas de tous les villages impactés par cette crise de l’eau.

* Paradoxalement tout en ayant le privilège rare en Fenouillèdes de posséder sur son territoire une source vauclusienne mais si excentrée qu’elle nécessiterait des investissements impensables pour être captée.

24/01/2009 : Quelques belles frayeurs lors du passage de l’ouragan Klaus et plus de dix mille euros de dommages pour la collectivité. Les vénérables cyprès sur la route de Le Vivier pourtant protégés par le remblai routier ont été rendus en l’état de chablis. Cependant hormis à la Pelade la forêt a bien mieux résisté comparativement à la basse vallée de l’Agly en sol profond, notamment les pins.

2011 : Prats grâce à son relief , sa géographie et ses sols se distingue par sa diversité de paysages et un patrimoine bâti méritants de s’y attarder. La commune aménage d’un réseau de sentiers de randonnée inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de  Randonnée dont Le Tour des Cabanes.*  en référence à des édifices en pierre sèche de plus de 10 m de profondeur.

 La Fédération Française de la Randonnée Pédestre projette de baliser le vieux chemin de Pézilla de Conflent jusqu’à la Pelade, une démarche à son initiative. En fait il deviendra d’abord un morceau de choix ( Fortes pentes ) du trail N° 10 Sommets du Fenouillèdes de la Station de Trail Sud Cathare, puis ce sera le nouveau tracé du sentier GRP Le Tour du Fenouillèdes dès 2019, se reporter à cette date.

* En variante du GR 36, du PR de pays Tour du Fenouillèdes et du  Sentier d’Emilie – Chemin du Fagas. Mais aussi réouverture d’antiques routes avec l’efficience des PELERINS DU FENOUILLEDES,  reconverties en itinéraires de petite randonnée, à savoir de Prats à Sournia via la Carrerasse avec une bifurcation à Las Chausses à destination de Sournia encore mais après un détour sur les ponts médiévaux de Roquevert. 

30/06/2012 : Grand messe de l’eau, inauguration à la Fontaine Vieille du forage des Aguzanes ( 2010 ), des travaux d’adduction et de traitement de l’eau.

07/11/2013 : Journal officiel de l’union européenne du… Classement en SIC = Site d’Intérêt Communautaire des habitats à chiroptères des Pyrénées Orientales totalisant 2316 ha en regroupant les gîtes de Fuilla, Nyer, Ria – Sirach, Rodes et pour le Fenouillèdes ceux de Montalba le Château et de Trevillach / Prats, respectivement 39 ha et 121 ha. Ces  derniers d’intérêt national s’agissant de la reproduction des espèces suivantes dans chacune des deux seules cavités mentionnées alors qu’il en existe d’autres :

  • Murin de Capaccini
  • Grand et petit murin
  • Minioptère de Schreibers
  • Rhinolophe euryale, 1400 individus au comptage d’août 2009.
  • Grand et petit rhinolophe.
  • Un total de 18 espèces en élargissant dans un rayon de 3 km.

Document d’Objectifs des sites natura 2000 chiroptères…page 13 et suivantes, développement-durable.gouv.fr.

Cycle biologique chauvesouris et Hibernation chauve – souris : Déranger ces mammifères en phase hibernante ( Toussaint à avril inclus ) leur est fatal hors exception.

Hormis cet inventaire une espèce de pipistrelle a ses habitudes sur le périmètre Natura 2000, surprise dans des boites de conserve !
 En réemploi de protection de piquets de clôture aux fins de ralentir la fissuration, ne disposant que de quelques millimètres d'épaisseur d'espace utile.

0 1/01/2014 :  Prats sort d’un relatif isolement administratif en intégrant la communauté de communes Agly – Fenouillèdes. Une mutualisation de moyens financiers , techniques et de projets qui fédère 6312 habitants.

03/2014 : Le hêtre géant du Bosc d’en Baillette dit Le Fajàs est classé arbre remarquable.

29/11/2014 : Précipitations d’intensité  » Exceptionnelle « * d’où hormis les dégâts immanquables aux voies charretières,  de nombreux éboulements de faïsses et la nécessité de refaire la rue Chemin du Milhès ( Milles est une corruption ). Voir Fenouillèdes.fr à la même date.

*277 mm à St Paul, 284 à Sournia, 291 à Campoussy, 345 à Cassagnes, 352 à Planèzes selon le site Pluies extrêmes. A nôtre humble avis cette valeur est incohérente au vu des dégâts inhabituels sur le bassin de la Matassa.

2015 : Il subsistait une ruelle piétonne au sol verdoyant… Depuis le printemps l’herbe sera plus verte ailleurs puisque cette voie est dorénavant dallée en pierre de Luzerne.

2016 Canicules et sécheresse : Et de trois en une décennie, moindre que les précédentes mais d’une sévérité suffisante pour en arriver à tarir le lit de la Soulane dès août* suite à dix mois de déficit pluviométrique important, éprouver le maquis y compris en sol profond. D’abord dès juillet – août les buplèvres et les érables de Montpellier ont roussi, suivis en fin de saison par nombre de chênes verts et rouvres prématurément marcescents.

* Jusques en décembre 2017, hors épisodes momentanés et suivis d’un débit de misère insuffisant pour toute la longueur de son cours, succession de pertes en aval des Aguzanes. Pareillement en 2018 en dépit d’une pluviométrie annuelle double de la moyenne. Dans ces conditions on imaginera la suite mais à tort car la tempête Gloria de 2020 a renversé ce processus, pendant des mois, avec un débit diamétralement à l’opposé.

2016- 2021 : la pinède naturelle qui ourle la hêtraie est relookée par VDS, l’association Val de Sournia. Éclaircie et émondage des pins sylvestres. Il ne s’agit ici point d’émonder ni les pignes, ni des nèfles mais de fabriquer des plaquettes de bois destinées à la chaufferie de Sournia. Ce terme d’émonder s’applique à la suppression des branches au départ d’un tronc, généralement afin d’activer son élévation, porter les aiguilles hors d’atteinte d’un départ de feu et favoriser la pénétration des troupeaux.

13/01/2017 : Arrêté portant désignation du site Natura 2000, Site à chiroptères ZSC FR 9102010 = Zone Spéciale de Conservation, identifie les sites à fort intérêt pour le patrimoine naturel exceptionnel qu’ils abritent. legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2017/1/13/DEVL1624308A/jo/article-1

2018 : La municipalité de Le Vivier avec son maire Eric Bouchadel repousse un projet éolien de 6 machines qui voulait s’implanter sur les hauteurs préservées du col de l’Espinas et mitoyen d’un site à chiroptères majeur du 66. Comme à Feilluns ils ne les auraient pas vues depuis la mairie mais les viviérols ont fait prévaloir le respect des villages visuellement impactés Campoussy, Fosse et Prats de pair avec une lucidité leur permettant de ne pas raisonner à la Don Salluste s’agissant d’amasser quelques sous au mépris de toutes convenances. Si leur projet se concrétise les Feillunois ne tarderont pas à déchanter, dormez bien tant que cela vous est permis … Projet éolien Abo Wind Feilluns

La rotation des pales aspire les chauvesouris, le changement brutal de pression provoque une implosion de leurs organes. Arrêté préfectoral de rejet des éoliennes de Feilluns.

01/10/2018 – 02/2020 : Un chantier hors du commun rapporté à un petit village de 77 irréductibles. Lancement des  travaux de restauration * et de valorisation de la tour à signaux du XI – XII siècle, visant à la rendre accessible au public jusqu’à sa plate forme sommitale tout en dotant la commune d’un outil d’attractivité touristique au terme d’aménagements étalés sur 3 années. L’aménagement d’un cheminement didactique * à travers le village complète l’ensemble.

.. Il s’agit de rénover l’intérieur et l’extérieur de l’édifice, présenter une exposition  permanente sur le thème des tours à signaux du département, accueillir des expositions d’art….

*Lots confié à l’expertise de l’entreprise Axes et sites – David Maso archéologue, laquelle est intervenue à Quéribus concomitamment.

77 habitants selon l’INSEE au 01 janvier 2016.

2019 L’année de la pyrale du buis : Alias la tueuse du buis. Nos paysages jusques là épargnés par ce lépidoptère venu d’Extrême – Orient via l’Allemagne, en ont subi les assauts dès les premiers jours de mai sur les bussières les plus basses du territoire, ensuite les vols ont pris de l’altitude jusqu’à atteindre en août le point culminant du pays le Sarrat Naut 1310 m. Il est à remarquer que la hêtraie pure, c’est à dire sans buis en était saturée sans que les feuillages en soient affectés.

09/2019 Sentier de randonnée GRP Tour du Fenouillèdes : Signalétique en cours sur son nouveau tracé lequel délaisse Sournia pour vadrouiller de Pezilla de Conflent à Prats en suivant les pavés de l’antique traverse et le balisage trail Sud Cathare N° 10 jusqu’au foyer rural du Balcon du Fenouillèdes où il s’en dissocie afin de monter droit sur la tour féodale, le Pré des Supplices, la DFCI F 60, le col du Calmeil où il renoue avec l’itinéraire originel à la base du U dessiné par la piste.

Remise en service de la fontaine centenaire du Château, rue des Farahoners, désaffectée depuis maintes décennies.

21 – 23/01/2020 Tempête Gloria : Prats avec le haut Fenouillèdes dans son épicentre, meteofrance.fr/actualites/78913894, Au niveau local son caractère exceptionnel ( 2014 aussi ) ne tient pas tant à la date de sa survenue qu’à la mise en charge de quelques jours à plusieurs mois de sources  » Nouvelles  » et des taries depuis la décennie 90. Le 20 encore tous les rècs ( Ruisseaux ) étaient à sec jusqu’à la Matassa. La voie sur berge du moulin de Font Marie en est rendue impraticable mais c’est de part sa proximité immédiate avec le village et le décapage de sa piste de rive que le Rèc dels Falhièras en eau jusqu’au début juin suivant aura frappé les esprits avec les ruissellements provenant des Castanhièrs, il n’avait pas produit un tel débit depuis très longtemps ( 1965 ? ). Qu’auraient dit ces pratois s’ils étaient descendus à son prolongement du Conc ou à plus forte raison à Pezilla ! Ce ravin à la porte de Prats n’est pas le seul à avoir repris du service à l’issue d’une pause décennale(s) il faut y inclure ceux d’Antinès, du Rach, Clòt d’en Rivière …. > Photos sur l’album.

01/07/2020 : Après consultation des administrés, l’extinction de l’éclairage de 23 h à 6 h est adoptée à une écrasante majorité réceptive aux considérations environnementales et économiques. Les monuments sont mis en valeur en n’étant pas concernés et la voie lactée en scintille de plus belle.

08/08/2020 Fondation de l’association Tour et Patrimoine de Prats de Sournia : Placée sous l’égide de la mairie, publication au Journal Officiel du 10 septembre. Son objet est La mise en valeur de la tour à signaux et plus largement la préservation, la restauration, la découverte du patrimoine historique, culturel et naturel …. pratsdesournia-patrimoine.fr Association partenaire de ce site.

2021 Mise en place du PLU : Seules les dents creuses demeurent constructibles. Le territoire est en principe préservé du mitage et de l’étalement urbain dévoreur de terres nourricières. Des espaces périphériques demeurent réservés à de potentiels aménagements urbains.

Vers 2022 : Ou peu avant, les geckos s’installent à Prats, altitude 630 m. Sûrement un effet conjoint du changement climatique couplé à un village de plus en plus visité, ces lézards sont coutumiers de se dissimuler dans les enjoliveurs des voitures.

2022 La fibre approche : En venant de Sournia par la route, elle se prolonge sous la traverse routière de Pézilla, laquelle sera réhabilitée dans la foulée.

Persistance du déficit pluviométrique : Continu depuis juin 2020. Amplification conjointe à une élévation inédite des températures. Nonobstant ces paramètres au moins deux curiosités en rapport au précédent le plus approché en 2007 – 2008, la source captée du Prats d’en Pezilla est restée en charge, la Soulane a conservé un filet d’eau jusqu’à la Rasimièra et les chênes de toutes espèces ont bien résisté contrairement à divers arbrisseaux et aux pins sylvestre particulièrement sur les hauts de la DFCI de Roquebrune.

01/01/2023 : Prats peut s’enorgueillir de 17 acteurs économiques pour 82 habitants au recensement de 2021, l’une des 6 démographies positives du Haut – Fenouillèdes avec Campoussy, Fosse, Trilla. Trevillach et Fenouillet largement devant. Voir note DEMOGRAPHIE qui suit.

Inventaire du patrimoine historique de la CCAF : Dirigé par MM A. Coiffier et R. Tréton respectivement archéologue – Céramologue et Docteur en histoire médiévale, Mme Valérie Porra archéologue préhistorienne du Département et de Bélesta 66, accompagnés de Jacques Capela pour sa connaissance de l’environnement. En contradiction avec un territoire modeste par sa superficie, il aura accaparé 6 journées chargées tout en se contenant au plus représentatif et accessible. PARTICULARITE , les deux premiers ont vécu plusieurs années en Fenouillèdes en l’arpentant quotidiennement dans le cadre de leur mandat, c’est à dire qu’eux connaissent au mieux le Pays, cela contrairement à la plupart de leurs confrères catalans dont plusieurs ne se sont manifestement jamais rendus sur les lieux qu’ils décrivent puisqu’ils sont inaptes à les situer à bon escient.

06/2023 – 01/06/2024 Réhabilitation de la friche industrielle de la cave coopérative : Ce si lourd dossier financièrement ( Précédé d’une année blanche ), est en voie de concrétisation après 15/+ ans de ténacité et avoir saisi un appel à projets de la Région, d’où ce titre surprenant en ce lieu. Les 300 M2 de surface de plein pied avec la route départementale et le dégagement  » Terrain de pétanque  » sont requalifiés en – espaces associatifs, mutualisés et économiques dont une salle partagée compte – tenu du démarchage de la CCAF par des entreprises toulousaines adeptes du coworking.

28/09/2023 Emoi à Prats : A l’annonce qu’au cours de la nuit une rafale de cers a eu raison de la principale charpentière du Fajàs de Le Vivier en dépit de ses 3m/+ de circonférence mais minée par les xylophages. En juin l’ONF entourera de mesures de prophylaxie ce doyen lieu de vie auquel les 2 villages sont profondément attachés.

Intensification du déficit pluviométrique : Quel que soit l’altitude on observe un dépérissement qui s’étend à de nouveaux genres, aux Abiès alba le sapin des Pyrénées, mimosas d’hiver, cades pour les plus flagrants. Les prairies n’auront pas à être fauchées et de nombreuses herbacées se sont effacées en toute discrétion. Bien que la source captée du Prats d’en Pezilla et son rèc murmurent encore en juin, le forage des Aguzanes est mis à contribution.

13/04/2024 Un évêque différent, car à peine nommé à la tête du diocèse Monseigneur Thierry Scherrer se distingue en se tournant vers un écart de l’urbanisation habituellement oublié, c’est à dire le Fenouillèdes et en s’accordant les mois nécessaires afin d’honorer de sa présence chacune de ses paroisses. Se déclarant subjugué par la visite du village dans son écrin paysager il ajouta compter venir passer quelques jours dans les environs. Nous saurons s’il s’agit d’un mensonge épiscopal !

PHOTOS de PRATS DE SOURNIA – PNR Corbières Fenouillèdes.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Voici un pèle – mêle des photos de Prats de Sournia et limitrophes, celles en couleur sont de Jacques Capela, sauf mention contraire. Vues anciennes et récentes, ponts médiévaux, très grandes cabanes en pierre sèche*, la chapelle des supplices, hêtres remarquables*, monuments archéologiques et féodaux, farahon*, bornes templière et royales, routes antiques, grotte chapelle, églises romanes* et wisigothiques, oppidum de la Croix de Fer, curiosités naturelles, flore patrimoniale*, moulin de Font Marie à Roquevert, le vignoble le plus haut de France, mimosas et ce n’est qu’un commencement …

Cabanes :

La première série illustre 7 de celles du sentier PR Le Tour des Cabanes dans l’ordre de vôtre progression.

Le panel suivant est un échantillonnage de celles éparses sur le territoire.

En cliquant sur vos choix vous ferez défiler une gamme de photos très supérieure ( 500 / + ), à celle qui apparaît ci – dessous en accédant à plusieurs galeries dont les 5 réparties sur autant d’articles. Pour ma part selon les vues, il me faut insister sur la souris afin d’amorcer le déroulement.

* + les vues sur les articles dédiés.

Bon visionnage ! Nouvelles photos 24 / 11 / 2021 tous articles confondus.

LE VIGNOBLE LE PLUS HAUT DE FRANCE

Précédent : Des cabanes XXL en pierre sèche

Nouveaux éléments apportés le 26 05 2024.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Selon l’intitulé d’un reportage télé.

Entendez bien un vignoble sur un terroir propice et non quelques souches à touristes cernées de pommes de terre et de seigle à perte de vue sur fond de névés, fières d’atteindre 10° en année exceptionnelle, tentées par un éleveur de Cerdagne certes talentueux dans les années 1970 – 80 en un coin de sa ferme d’élevage de bovins et récupérées depuis en coup marketing.

La vigne à Prats est une longue histoire, déjà en 941 le vin des moines de St Martin Lez, en 1503 François de Peyrepertuse dans le dénombrement de ses biens, cite 10 journaux de vigne soit 10 journées de labeur. Mais à l’abandon à force des razzias aragonaises. A l’identique de celles de ses fiefs de Roquevert, Séquières et de Rabouillet.

Prats de Sournia 1985
Prats de Sournia 1985 Prats de Sournia 1985. Vues disponibles agrandies sur l’article Photos.

La recherche de 1594 indique la présence d’un mailhol, celui de Mossen* ( Messire ) Perillou. En occitan un malhol est une jeune vigne de moins de quatre à cinq ans, non encore vendangée.  La deuxième moitié du XVIè siècle  marque en France une poussée démographique et par conséquence une régression  de la forêt, en Corbières – Fenouillèdes ce fut le grand retour de la vigne. Certes observé dans les années 2000 cela prête à sourire. Mais encore dans le dernier quart du siècle passé le village était entouré de carignan et d’hybrides jusqu’à une altitude avoisinant les 700 m. cavescooperatives.fr/prats-de-sournia la plus haute de France en altitude sur patrimoine-culturel.caves-cooperatives.fr et sa charpente de type Eiffel.

La mutation viticole, des cépages obsolètes et une moyenne d’âge élevée ont fait que cette époque florissante est révolue. Cependant l’histoire en la matière et la suite de cet article  démontrent que : ça s’en va et ça revient... Cliquez sur images.

* La vigne du curé?

Concernant la qualité, le domaine Didier Fabresse médaillé d’or en rouge AOC sur les plus grands concours nationaux ( CGA ), elle n’avait rien à envier aux breuvages que tant de caves particulières de la plaine du Roussillon osent toujours commercialiser*, couramment produits sur des parcelles à  » Artichauts  » ou de celles inondées pendant des mois tant les sols y sont argileux, avec tous les profils pédologiques approchés que cela implique. Un mois et plus après un gros orage montez sur les premières hauteurs où que ce soit autour de la plaine, partout vous verrez d’innombrables vignes lacustres miroiter au soleil, même sur un sentier ampélographique ! Celui des vignerons du Creis Petit, replantée en 2018.

La simple consultation d’une carte des vignobles de France démontre une production sous des climats bien plus défavorisés que celui du Balcon du Fenouillèdes : Vins d’Arbois- Jura, vins d’Anjou, vins de Touraine, vins de Bugey –  Savoie, vins de  Moselle, vins de Bordeaux,  volcans d’Auvergne, terrils du Pas de Calais et même sur les rives du Rhin de Mayence à Coblence et à la même altitude qu’ici celles du Léman… Contrairement aux régions méditerranéennes, ils ont le droit de chaptaliser ce qui leur permet de rendre buvable leur mixture, en clair boire une de ces boissons revient à se gaver de sucre de betterave. Ce n’est pas la mafia, mais on s’en approche.

Trois toponymes perpétuent la mémoire vigneronne des lieux :

  • La Rasimièra, de rasim = le raisin. Soit un endroit où sont produits les raisins, correspondant aux environs de la prise d’eau de la retenue. Rasimièra selon l’Alibert, vigne haute, treille, cep appuyé sur un arbre, vigne sauvage. Les deux premières interprétations correspondent à ce qui m’a été transmis.
  • Al Claus, l’actuel tennis proche de l’église. Couramment dans les paroisses du Fenouillèdes, Razés, Pérepertusés, Termenés… , ce terme désigne l’enclos du seigneur avec une très forte probabilité qu’il fut planté de vigne dès son origine.
  • Vieille Vigne, apparaît à la nationalisation des biens du clergé.

Voilà pour les certitudes historiques. Maintenant sans trop de risque d’erreur, on peut qualifier le passé vigneron de millénaire. Une bulle de Serge IV en 1011, fait mention d’un alleu, possession de l’abbaye de St Michel de Cuxa in villa Pratis. Hors il est établi que ces moines ou selon un document de 974 ceux de St Père de Rodes, produisaient leur vin à Pézilla , on a vu qu’ils y furent devancés par ceux de St Martin Lez. Cela étant au Xe siècle les religieux avaient étendu l’aire de distribution de la vigne jusqu’au plateau de Sault,  » Sous les patanas, des raisins « .

* Jusqu’à faire semble t’il en faire des vins de Bordeaux, à plus forte valeur ajoutée, par déduction des plaques d’immatriculation visibles sur les camions citerne, du moins ce fut longtemps ainsi sur la basse plaine de l’Agly. En 2022 des médias et L’UFC dans son N° d’octobre ont dénoncé cette coutume bordelaise .

Ce qui précède permet par ailleurs de replacer à son juste milieu une allégation commune, diamétralement opposée à la réalité, selon laquelle cette contrée du Fenouillèdes serait soumise à un climat montagnard ( Photo suivante ). Il suffit de comparer les étages de végétation à altitude équivalente* avec le Conflent ( Corneilla ou Olette ), le Razés ( Bugarach : col du Linas**), ou les Corbières, pour comprendre que c’est soit  un aveu d’ignorance, soit un contre feu pour dissimuler l’inavouable ou un souci de fierté maladive bien identifié vu de ces hauteurs sinon une généralisation excessive répétée sans discernement d’un large éventail de micros climats induits par le relief. En décembre 2015 la floraison des amandiers précoces était plus avancée en périphérie du village, en plein nord à l’ altitude 635 m / +, quand plaine rivesaltaise ! Chose habituelle pour d’autres genres tel que Syringa. Sur les versants non atteints par le vent de NO. il est ordinaire d’observer des végétaux à la végétation plus hâtive que sur le littoral.  Ici le chêne vert / Quercus ilex arbre emblématique de méditerranée règne en maître absolu très en amont des hauteurs précitées. Plus étonnant, des cades / Junipérus oxycédrus sont visibles dans les rochers proches du village en venant de Sournia mais en passe d’être supplantés par les yeuses lesquels sont simultanément à croissance plus rapide et haute .

* En Vallespir déjà à Can Partère, 350 m d’altitude au vu de la flore on se croirait à St Omer ou à 1200/+ m au dessus de la grande bleue ! ** En s’approchant de la source de l’Agly, on rencontre la hêtraie sapinière dès 600 – 650 m ! Ici les premiers Abiès pectinata ou sapins blancs des Pyrénées au titre de la couleur du tronc, sont épars sur deux cols à 760 et 850 m. Ils ne sont pas d’avantage sur le toit de la commune , lequel flirte avec les 1000 m et à tous vents.

Plus fort encore, n’importe quel touriste néophyte en botanique sera frappé par la présence de mexicains, l’ Agave américana  » Marginata  » en façade nord de l’église, de spécimens du type eux rescapés du gel de 1986 jusqu’à l’arrivée du paysandisia archon, de mimosas d’hiver ou d’oliviers et oléastres aux abords du village y compris de la cave coopérative et de l’église, les espaces les plus à fuir par mauvais temps, en se limitant à ces témoins et par ordre de rusticité croissante. Sans doute un effet de cheminée généré par de fortes déclivités, allié à l’exposition et à la nature du sol. A titre anecdotique, les agaves ont péri en masse la même année sur le lido de Barcarès – Leucate.

Implications théoriques de la réussite agave :

Nonobstant l’altitude, nous sommes sur un microclimat zone de l’oranger = Zone VII – VIIII selon MM. Bossard et Cuisance professeurs de l’ENHV,  » comme  » Collioure ! Le navel, le bigaradier à plus forte raison mériteraient d’y être osés si les constructions étaient guère plus élevées. Le citronnier dans une moindre mesure. Sans exclure la présence d’ espèce sensiblement plus frileuse que le duo ci – dessus ?

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Caractéristiques climatiques à propos du fond de vallée qu’est Sournia à 525 m d’altitude, sa station météo est à 2,5 km de Prats / Carte IGN 1 : 25 000 :

  •  Document d’objectifs Natura 2000 / année 2011 selon lequel nous serions à la jonction des courbes pluviométriques 500 à 600 mm et 600 à 700 mm, la physionomie des chênes verts et des buplèvres (  Ces sous-frutescents même en sol profond ) plaiderait pour la 500 à 600 mm Bizarre en rapport aux relevés ci – dessous. A titre de comparaison Caudiès 857 mm, St Paul 616 mm / An, extraits du lien PPR plus loin.
  • Température annuelle moyenne : 13,0°.
  • Température moyenne janvier : 5°.
  • Moyenne minimas janvier : 0,8°.
  • Isotherme moyen annuel : 12° à 13°. Logiquement il est probable que la station à oléastres, dont nous allons traiter, bénéficie d’une courbe isotherme  plus proche de celle à 15°3 plaine du Roussillon.

Nous comparons régulièrement la température entre le versant nord et venté de Prats village à 634 m  et un site abrité* en limite d’urbanisation à 33 m proche de Rivesaltes,  on est très en dessous des barèmes à l’emporte pièces signifiant un degré de perdu en s’élevant tous les soixante à cent mètres**, l’écart quand il est effectif et négatif se situe généralement dans une fourchette de 3°, 8 le matin  à 4°, 3 l’après – midi par vent de N.O c’est à dire le Cers ou Tramuntana en catalan. Si la tramontane est fréquente le retard de végétation avec le Roussillon se creusera, pareillement l’hiver quand le régime océanique regarde la méditerranée de plus près qu’habituellement. Sous Cers modéré, les températures à Prats ne sont pas obligatoirement inférieures à celles de Perpignan.

La différence oscille autour de – 1° en conditions maritimes, hors journées à températures supérieures sur le Balcon du Fenouillèdes en comparaison du littoral, couramment + 2° à 3°. Si le vent d’Est domine l’écart de végétation avec la plaine du Roussillon sera fortement atténué à plus hâtive sur le Balcon. Selon ce modèle si vous avez 25° sur une façade en plein soleil à Perpignan, à la même heure il faut s’attendre à 25° ou + sur une façade à l’ombre 600 m. plus haut. Lors de ces dominantes maritimes, la règle presque absolue hors tramontane, vu de Prats le Roussillon disparait sous une chape de brume ( Ciel laiteux observé de la plaine ) qui s’étale généralement jusqu’à 25 à 30 km orthodromiques vers l’intérieur. Dans le même temps le Fenouillèdes rayonne sous un bleu de carte postale et la végétation s’y avance sensiblement. Sa précocité s’amplifie si le foehn, une sorte de  » Sirocco plein sud « , s’en mêle, il préfère caresser les hauteurs que le littoral.

* Zone de l’oranger en plein champ, le Myrtus communis et le caroubier/Cératonia siliqua y sont spontanés.

  ** Soit – 6° à 7° concernant 2 journées sur les 42 retenues,  seulement effectif lors des épisodes de cers  ( Tramontane des catalans, vent froid venant du nord – ouest ) les plus forts de l’année ou d’orage limité au Balcon, des différences plus accentuées existent en restant exceptionnelles. Si l’orage est cantonné au rivesaltais, cette différence de températures sera inversée ainsi que sous régime de foehn.

Arbouses : A Prats, leur maturité est généralement plus précoce à concomitante que dans la plaine du Roussillon, matures le 08 / 09 / 2019 à la cote 600 m. à mi ombre dans un ravin d’où forte probabilité de sujets plus hâtifs. Plus de photos d’arbousiers sur l’album.

Revenons en à la tradition oléicole, deux variétés locales sont à retenir pour leur taux de résistance au fameux gel de 1956 :

  • « Pomal » Arbre vigoureux abondamment fructifère. A l’olive de belle taille produisant une huile d’une grande finesse.
  • « Redoneil » Egalement sans alternance de récolte et rustique, traduisez d’une bonne tenue face au gel. Le nom correct semble être Redondal, varieté à fruits arrondis comme indiqué.

Les oliveraies se situaient, avant que la vigne puis la chênaie ne les supplante, principalement à Antinés, au pied de l’à -pic de Carlés où des sujets séculaires subsistent nonobstant l’altitude, sur le triangle Saïssa – Cap blanc – le Ménier. A Saïssa des plantations ont survécu à l’hiver 1956, record de froid inégalé depuis.

  • A voir : Un bosquet d’oléastres ou oliviers sauvages Jouxtant la route de Sournia au  km 3 en partant de Prats, l’altitude avoisine 600 m. D’autres visibles du belvédère du Cap Blanc et à l’ouest de ce dernier. Des oliviers si haut !  On est en présence d’une particularité de la France continentale à l’exception de l’arrière – pays de la Riviera où ils prospèrent à une altitude supérieure. Plus d’informations sur la fiche Sentier des ponts romains.

Fabiére : Graphies conventionnelles, Fabiéro en toulousain et favièra en languedocien

Patana ou Trufa : La pomme de terre en Langue d’Oc.

Le scandale des hybrides : Une affaire qui ressemble à celles des laboratoires pharmaceutiques. A Prats comme partout on à planté des hybrides sur incitation gouvernementale. Longtemps après les vignerons ont vu rouge, comme tout finit par se savoir, le scandale éclata. Les ministères étant imprégnés par les grands noms du bordelais, ces derniers purent en connaissance de cause, répandre des boniments qui vantaient ce qui ne pouvait l’être en aucun cas. Ces cercles d’influence ont délibérément cherché à nuire au midi viticole.

Suivant : La flore patrimoniale du Balcon du Fenouillèdes

CABANES EN PIERRE SECHE à Prats de Sournia

Précédents : Rando le Tour des cabanes

Les églises d’époque carolingienne et celle romane

Nouveaux éléments les plus récents apportés le 10 09 2023.

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Cabanes de bergers en pierre sèche.

ATTENTION

Pénétrer dans une cabane c’est souvent s’introduire chez les chiroptères. Soyez furtifs particulièrement entre la Toussaint et le jour du muguet au risque de signer l’arrêt de mort en réveillant ces mammifères qui peuvent être en pleine hibernation à ces opposés. Leur présence n’est pas absolument contenue à la susdite période.

rando66.fr-Sentier des Cabanes Nous attirons vôtre attention quand aux contrevérités de cette fiche du Département. Ce n’importe quoi à volonté est récurrent aux sites traitant du Fenouillèdes mais documentés via des sources catalanes.

Bories ou capitelles selon les régions mais pas en 66, dans les Pyrénées Catalanes, barraca, orry pour l’entité barraca et enclos alentour lui même ceint de murets en pierre sèche. Plus simplement cabanes en Fenouillèdes et dans l’Aude. A Prats, à nôtre connaissance le catalan orry et le languedocien òrri n’y sont pas en usage et pour cause, ces constructions n’ont pas eu de vocation fromagère, à moins que cette mémoire se soit dissoute dans l’exode rural. En schiste , calcaire , granite, elles sont communes dans nos contrées, par centaines autour de Prats de Sournia et limitrophes. Le GR 36 au nord de Sournia, le GRP Tour du Fenouillèdes et leurs deux variantes balisées en jaune, permettent de découvrir des pépites qui se distinguent par leurs dimensions.

Cabane du Plan de la Cour, F2 en enfilade.
Cabane du Plan de la Cort, F2 en enfilade. PR Tour des cabanes, GRP Tour du Fenouillèdes, GR 36.

Bien que les doigts ne suffiraient pas à compter celles atypiques, on synthétisera deux modèles, en premier lieu les plus vastes en galerie avoisinant jusqu’à 30 m² de surface utile. Généralement encastrées dans la pente sinon adossées au mur de soutènement de la terrasse dite ici faissa, à la toiture plane en lauzes juxtaposées recouvertes d’une mince épaisseur de terre. Elles sont quelquefois agencées en deux espaces distincts, il convenait d’écarter les agneaux afin qu’ils ne soient pas piétinés. Néanmoins à Prats cette fonction élevage n’est pas certifiée, la mémoire paraît s’être perdue. Concentrées sur la jonction terrasses de culture avec les alpages soit autour de l’altitude 800 m, sans exclusive puisque il en est de visibles dans les oliveraies délaissées telle que la photo suivante. Celle mise en avant est la cabane de Los Agradanos sur le PR Tour des cabanes.

Surface utile au sol du local principal :

  •  Longueur de 7 m à 10 m et plus,
  •  largeur 2.30 m à 3.30 m.
  •  hauteur : 1.60 à 2.70 m.
Cabane au Cap Blanc Est.

Celles appartenant au second type sont les plus répandues et à une altitude moindre. Elles sont extérieurement soit de plan carré, soit circulaires avec une toiture comme pré – cité ou en coupole en principe peu prononcée . La voûte est en encorbellement, si vous préférez les dalles sont imbriquées en écaille de poisson, ces cabanes sont généralement de dimensions plus modestes, elles peuvent abriter un tineil. Elles sont logées dans les murs cantonnant les drailles, délimitant la jasse, le pàtus, principalement sur les terrasses de culture. Leur densité est la plus élevée en bordure de la traverse de Sournia dite la Carrairasse. Sinon sur les surfaces  » Planes  » elles sont édifiées de préférence sur un tas d’épierrement ou un affleurement de rochers, tous les côtés sont alors apparents. A l’intérieur c’est le plan en ovale qui est le plus souvent rencontré, l’entrée est implantée soit à la jonction des ellipses soit à mi – longueur de l’une. Certes plus modestes mais pour une part non négligeable les dimensions sous cloche vont jusqu’à 3,00 m / h ou +/- 4,00 m / L quand même !

Sise à Saîxa, vue imprenable sur le défilé de La Désix à Roquevert, 66730 Sournia.
En granite rose, sise à Saïssa, vue imprenable sur le défilé de La Désix à Roquevert.

A Prats pas de cheminée incorporée, sauf une peut être, celles dotées d’une niche sont minoritaires, il est d’ordinaire nécessaire de se courber pour y pénétrer sans se heurter aux linteau, rêveurs attention bosses assurées à 1.20 / 1.50 h. Il peut arriver que le linteau ne soit pas plus élevé que vôtre ceinture ( Photo suivante ). C’est la seule ouverture hormis une ou deux fentes de lumière éventuellement. Sauf exception sur les bacs, l’entrée est orientée au sud, sud – Est.

Bâtie en roche calcaire à Prats de Sournia.
Bâtie en roche calcaire à Prats de Sournia.

Quelquefois elles peuvent être implantées en un recoin de terrasse sis en belvédère dominant un ravin, un escarpement, ces derniers édifices ont un espace disponible vite visité, pour au plus trois personnes du genre contorsionnistes ou comme ci – dessus quadrupède pour y pénétrer. Ces constructions miniatures sont dominantes dans le secteur dédié aux jardins potagers et à sa périphérie.

On observera deux cabanes de plan quadrangulaire s’apparentant à des cortalets, imposantes au point que la trop grande portée de la toiture en pierres semble être à l’origine de son remplacement par des tuiles.

Prats comme Derc village disparu à l’entrée de la Clue de la Fou fut une étape sur une importante voie de transhumance. Ce qui est contesté par un spécialiste du sujet R. Tréton, MAIS les anciens se souviennent de la halte nocturne des moutons aux abords de la coopérative. Ce qui pourrait expliquer pour partie la relative abondance de ces constructions.

Leur prétendue origine pastorale interroge, elle ne paraît pas être la règle absolue au regard de la présence d’édifices sur des terrasses de culture. Selon ce qui est généralement admis, sans que ce soit certifié systématiquement applicable à Prats :

  • Les constructions remonteraient au XVIII è. siècle … la plus ancienne datée l’est de 1816. Afin d’enrayer l’extension des terres incultes, la royauté décida d’exonérer d’impôts pendant 15 ans tout paysan qui remettrait en culture des champs abandonnés depuis 40 ans et plus. Ce fut une opportunité à saisir par les plus démunis qui purent ainsi acquérir des propriétés en ces temps de presque surpopulation. Pic démographique lors de la première moitié du XVIII è. avec 106 feux. Mais n’est – il pas étonnant qu’ils aient attendu si longtemps pour en édifier alors que le matériau abonde !
  • En 1848 la II è République à peine instaurée, décréta le partage des communaux. Le morcellement induit est à l’origine de diverses édifications, nombreux linteaux datés des décennies suivantes.
Abri pastoral, protection contre le vent dominant. En arc de cercle de < 3m de diamètre, type implanté sur les crêtes, existe agencé en deux courbes adossées en X. Il faut l’imaginer à l’origine en milieu totalement ouvert. Edifié au sommet d’un affleurement de rochers.

Un sentier de randonnée sur ce thème au départ de Prats de Sournia, le Tour des cabanes, désigné dans un premier temps S. panoramique des cabanes, un point de vue amplement justifié s’agissant du Balcon du Fenouillèdes.

MAIS C’EST PAS TOUT. Ce petit village étonnamment dynamique mérite une escapade à bien des égards. Retenons en complément des différents articles et sans exhaustive :

  •  Sa diversité botanique à dominante méditerranéenne avec influences montagnardes et océaniques. Des oliviers productifs à 650 m d’altitude cohabitent avec la hêtraie-sapinière. Laquelle enchâsse en son écrin un hêtre totémique des plus vénérables de la région, la circonférence de son tronc est supérieure à 3.50 m.  A voir l’article des hêtres remarquables & l’article de Krapo Arboricole, Le Fajas d’en Baillette.
  •  Ses orchidées : pas moins de 11 genres sont observables, déclinés en de multiples espèces, toutes protégées. Ne pas les cueillir, ni les arracher. Une éventuelle transplantation serait obligatoirement vouée à l’échec, leurs racines vivent en symbiose avec des champignons mutualistes ou mycorhizogènes spécifiques à leur biotope.
  • Inventaire des plantes déterminantes et patrimoniales locales sur l’article Flore Patrimoniale, partiel et par abstraction des orchidées. Diaporamas, relevés botaniques, publications SMBCN, Société Mycologique et Botanique de Catalogne Nord.
  • L’abondance du grand gibier, le sanglier ici aussi et le chevreuil tellement qu’il faudrait le faire exprès pour ne pas en observer au cours de vôtre randonnée.
  • Enfin nous ne saurions trop vous recommander de conclure votre escapade par une pause au Bar – Piscine, Informations pratiques.

Galerie : Caractéristiques mentionnées sur l’album où ces photos sont plein écran dans un choix élargi.

Bac ou Ubac : Versant nord ou à l’ombre. A l’opposé de adrét, Adrech, soulane, solanalh.

Capitelle : La désignation sentier des capitelles de Cassagnes ne s’accorde qu’avec la vente d’un vin censé être capiteux de l’appellation CDR Villages Cassagnes, préférable à cabanes à la connotation pouvant paraître dépréciative.

Cortalet = Petit cortal lequel désigne une bergerie à l’écart du village avec sous son toit à pente unique, le fenil. A l’échelle supérieure c’est la Borde, la différence est qu’à la belle saison c’était une habitation temporaire.

Jasse : La bergerie ou espace herbeux abrité par le relief, pouvant être ceinturé de murets et destiné à parquer les ovins pour la nuit. Un jas désigne l’endroit où le gros gibier se couche.

Lauzes : Pierres plates à allure de dalles. Ici en schiste noir et localement en calcaire métamorphisé sur l’aplomb de la faille nord-pyrénéenne.

Pàtus : L’enclos. Au XVI è. habitation ruinée par fait de guerre ? Sur l’Alibèrt : Patis, pacage, préau, cour intérieure, basse cour …

Tineil : Phonétique de l’occitan Tinèl . Citerne maçonnée collectant les eaux de ruissellement , utiles pour des arrosages d’appoint et surtout à la préparation des bouillies de pulvérisation.

Pour en savoir plus :

SITE jumeau complémentaire sur Fenouillèdes.fr

SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.

ANIMATIONS, EXPO, SPECTACLES, VISITES cliquez sur ACTU DU BALCON

Étymologies : 4 liens en fin d’article Toponymes.

La Corbière Catalane aux 17 ème et 18 ème siècle. Philippe Coquin aux éditions Lacour 2006.

Le blog Pèlerins du Fenouillèdes.

Suivant : Le vignoble le plus haut de France

GEOLOGIE à Prats de Sournia

Nouvelle introduction le 22 04 2024.

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Nous sommes sur les terrains métamorphiques du synclinal de Boucheville, marno -schistes de l’Albo Aptien supérieur , étages du crétacé, lequel est la dernière période de l’ère secondaire. Tout prés du front de chevauchement N. Pyrénéen ou faille N. Pyrénéenne qui séparerait la plaque ibérique du continent et de la zone axiale. Cette dernière correspond ici au massif granitique dit de Quérigut-Millas, la serre de Sournia, schématiquement aussitôt la rive droite de la Désix. Les schistes noirs constituant la bordure sud de la plaque européenne* .

Laissez votre véhicule à Roquevert, traversez la Desix sur le pont médiéval et remontez rive gauche en suivant l’antique route pavée de Sournia (balisage petite randonnée). En quelques minutes vous changez de plaque. La faille nord Pyrénéenne suit le cours de la Desix et de là via Montfort sur Boulzane, Sainte Colombe sur Guette, Usson, Niort de Sault… Jusqu’au pays Basque et son  » Colorado  » sous marin. A l’Est elle se dirige vers Belesta et Nefiach, puis sa localisation se perd dans le golfe Pliocène du Roussillon

Au sud du territoire communal une strate de calcaire marmorisé de l’aptien est prise en tenaille entre les schistes noirs * métamorphisés de l’albien et le massif granitique. Roquevert, le Ménier, Cap Blanc, Carrière de Sournia, Montagut. Des affleurements sous forme de lauzes sont visibles, c’est à dire que le calcaire est métamorphisé, photos ci – dessous. En contrebas du village, en direction de Pezilla de Conflent, la concentration de ruisseaux à l’eau pétrifiante = incrustante et permanents, même en 2008, étonne en Fenouillèdes dans un environnement d’une aridité telle que les chênes à kermès (garrouilles) végètent. * Ces mentions vont en surprendre, elles sont de H. Salvayre d’après l’école de Montpellier.

Toutes les photos en plein écran.

La zone N. Pyrénéenne qui s’étend du front de chevauchement N. Pyrénéen au sud jusqu’à l’axe Pech de Bugarach-Padern au nord, est fracturée par plusieurs accidents tectoniques. Des failles de moindre ampleur que la précédente, généralement parallèles entre elles, selon une direction Est – ouest. On ne retiendra que les majeures :

  •  La faille dite d’Axat en bordure S. du synclinal du Fenouillèdes, c’est la vallée du col Campérié à Estagel : Lapradelle, Fou, N. de Lesquerde, Tautavel, Mas Farines sis à l’O. de Salvaterra.
  • La faille en bordure N. de ce synclinal Fanges, Galamus, Quéribus, S. de Paziols puis direction NE.
  •  Trois failles allant de la région de Bugarach-Le Bezu, parallèles entre elles, dirigées sur Duilhac, Cucugnan, Padern.

Quand à la prétendue faille N. Pyrénéenne par le Plan d’en Dalen à Saint Martin de Fenouillet, ce n’est qu’une affabulation comme celle du volcan sous la Clue de la Fou, racontée par nos arrière grands-parents. Il s’agit de l’un des prolongements du nœud des quatre failles de Fenouillet, celle qui nous retient file sur St Martin, la seconde se perd à l’O. de Gincla et une paire dirigée sur Puilaurens et Lapradelle. Le panneau didactique du sentier d’interprétation géologique devrait être complété par la mention : Attention couleuvre, à avaler. A quoi bon une pareille assertion dans un Pays aux patrimoines historique et naturel remarquables. Cartes du BRGM au 1/50 000.

Failles : d’après la carte géologique des P. O. de H. Salvayre en 1970. Dans Les Eaux souterraines aux edt. Trabucaïres 2010 il fait bifurquer la faille d’Axat jusqu’à rejoindre celle de la Têt par le Col de la Bataille. Recouperait – elle celle dite N. Pyrénéenne sous le pliocène ?

CURIOSITE AU VILLAGE Compte tenu de la nature géologique du lieu. Sous le lavoir une cavité de quelques mètres de développement, à priori naturelle. Elle ne sera découverte que très ultérieurement à la construction des bassins, consécutivement à l’installation d’une borne incendie. Il y aurait un autre trou à proximité ?

Géologie du Fenouillèdes.

Wikipédia Prats de Sournia Géologie et relief + Thèse Bassin de Boucheville, mésozoïque NE Pyrénées – Orientales.

Ressource en eau souterraine du karst des Corbières. BRGM 2001.

Autres liens hydrologie et géologie sur Liens et Livres Fenouillèdes.

ACCUEIL histoireetrando

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Il est bâti au flanc d’une colline… Toutes ses fenêtres assistent bouche bée au lever du soleil. C’est un village ancien. De pierre noire cernée de mortier blanc, lavé, brûlé…

…de Ludovic Massé in Visages de mon pays en 1937.

Adissiàs e benvenguda a tots. Bon dia i benvinguda a tots. Bonjour et bienvenue à tous.

ANIMATIONS, EXPO, SPECTACLES, VISITES cliquez sur ACTU DU BALCON

Sites complémentaires, sources, liens en fin d’article.

Compléments les plus récents ci – dessous le 19 07 2024. Les autres articles ne sont pas d’avantage figés dans le temps, ils sont périodiquement documentés, à suivre …

Prats de Sournia littéralement les Prés de Sournia, ce déterminant accolé en 1933 sème la confusion. Il est convenu dans les esprits que Prats ne fut jamais une dépendance féodale ou un écart de Sournia. Mais en 1612 le seigneur de Rabouillet délégua toute juridiction sur Gaston d’Aniort son homologue de Sournia. Il faut aussi signaler des mariages entre les familles seigneuriales et l’organisation administrative en municipalités de canton ( HISTOIRE date 1810 ), au temps ou l’année commençait au 20 vendémiaire. Nul doute que ces épisodes ont du participer à la dite méprise. Quand à la forme Prats  elle fut fixée en 1913, nos messires de l’Ancien – Régime et maires ont immuablement hésité entre Prats, Prax, Pratx. Pratz ( Carte du Gouvernement général du Languedoc en 1721, Louis Fédié en 1880 ) et Prax en 1801 sur le Bulletin des Lois. Prata sur les cadastres de Le Vivier et de Prats datés de 1812, Commune de Prata, cette forme date de 1793 / An II. Ces finales en X ou Z se rencontrent toujours du pays d’Aude à la Haute – Marne et dans le Jura. Pour plus de clarté nous n’utiliserons que le vocable Prats dans les pages suivantes. Lequel est uniformément en usage de la Catalogne au Languedoc. Tel qu’avéré à Sequera les seigneurs voisins sont soupçonnés d’avoir abusé que les De Peyrepertuse se soient repliés à la cour d’Aragon. Le territoire communal fut semble t-il plus étendu, des interprétations appuient en ce sens.

  •  Roquevert – Saïssa : Des familles de Prats y possédaient jusqu’à une date récente. A Saïssa le territoire communal s’arrête où commencent les terres cultivables de Sournia, la roche attenante est réservée à Prats, n’es ce pas bizarre !
  •  Un texte de 1334 situe l’église Sant Cernin à Prats, pourtant ce lieu est sis sur la commune de Le Vivier. Deux hypothèses en vogue, soit le document précité est inexact, soit cette chapelle d’époque carolingienne a été démembrée de Prats suite aux procès sur fond de limites communales pendant la Révolution ? La dernière est probablement fondée, Jean Justin Bouchadel maire de Le Vivier assura in situ son égal de Prats, Jean Calvet, que le vallon de Pressillas et a fortiori St Cernin appartinrent à la commune de Prats.
  • Aigas Biòles prononcez Aygues Bioules témoignerait il de ce passé ? Biòla = borne, limite. Plusieurs sources jalonnent les contours du territoire actuel : Font dels Piusèllas la fontaine des pucelles à la Pelada, sous le chemin de l’Impériale au PC 490 en arrivant à Saissa, Font Marie au moulin de Roquevert, Font de Sant Couat, Campix, entre Campix et le PC 389. Là aussi des familles de Prats ont toujours des biens sur ces terres limitrophes, à La Borde de l’Esquiròl entre autres lieux.

photo en – tête : Réalisation 2017 Chaudronnerie Imbert  St Paul de Fenouillet.

Village perché sur la façade maritime du Fenouillèdes laquelle suggère un amphithéâtre naturel, étagé au pied des vestiges de son imposante tour féodale et à la charnière de deux antiques voies de communications qui évitaient le village mais pas le territoire communal, le Camin de Caudièrs ( Carcassonne, Limoux, Rennes le Château, Caudiès, Prades, Thuir et Elne ), dite à tort Strada Confluenta*. Plus un axe Narbonne – Aragon via Durban, Paziols, Latour de France, Ansignan et la vallée de la Désix. Une variante le chemin de la Terre Noire, contournement de Sournia vers Rabouillet, bordait les confins ouest ( Saissa, Mandre, St(e) Martin(e), Roque Rouge, Borde d’en Rivière, Taissonièra ).

Point de convergence et étape d’importants itinéraires de transhumance **, parcourus jusques dans les années 1960 par les bergers du Narbonnais, du Rivesaltais montant au Madres soit par Mauri, Pas du Portel ou Clue de la Fou, soit par Planèzes et la vallée de la Désix, Aussières, Roquefortez, Querigut…  Ceux andorrans, du Donezan  ou de Montaillou  venant brouter sur les bords de l’étang de Salses, des lieux –  dits en gardent la mémoire : Calmeil,  Carrerasse ( Cat ), les Fumadas, Ièras, Pausas, Pelada, Plan de la Cort, Ramade, Saline, etc. Tout cela implique des centaines de milliers de têtes. Une légende nous propulsant au III è. siècle concerne l’un de ces chemins, la Carrairasse ( Oc ). Compléments sur l’article dédié à la tour.

* La véritable traverse le Conflent entre Mont Louis et le Col de Ternère.
** En 1973 Annie de Pous y fait allusion dans son célèbre ouvrage entièrement dédié au Fenouillèdes et encore en ce premier quart des années 2000 vous trouverez des Pratois qui l’ont vécu, comme sur le lien suivant. Néanmoins un spécialiste de la transhumance et doctorant médiéviste, R. Tréton a tiqué quand j’ai fait référence à A. de Pous sur ce thème !

roqueforthistoireetpatrimoine

Balcon du Fenouillèdes

Le pâté de maisons agrippées au farahon, la tour du XI – XII è. ( Au plus tard ) est dit Balcon du Fenouillèdes, un surnom qui n’est pas usurpé puisqu’il ouvre une fenêtre sur un large tiers des Pyrénées – Orientales plus une vue inoubliable sur le massif du Canigou. Les randonneurs ne tarderont pas à se transporter du regard, de l’étang de Sigean à la Costa Brava. Au Nord la Montagne Noire, le mythique Pech de Bugarach. Côté Ouest et Sud, le Madres 2469 m., tant de sommets Pyrénéens et la nuit le phare du Cap Béar vient auréoler son ancêtre carolingien.

Anecdote : Qui ne contient ni une boutade, ni une galéjade, l’affaire est entendue. R. Tréton eut un sourire amusé à mon évocation du panorama, paraissant m’assimiler par déduction hâtive, à l’un de ces chauvins de 1è. classe, induit en erreur car sans eux les villages du Roussillon seraient abandonnés …. A quelques jours de là, en prospection sur les hauteurs il manifesta son ébahissement, il en a pourtant vu d’autres.

Galerie

Un petit territoire mais grand par la diversité de ses paysages du PNR Corbières – Fenouillèdes. Vues disponibles agrandies sur l’article Photos de Prats de Sournia.

Les marchés de l’amour

L’immense périmètre géographique** des unions matrimoniales de nos ancêtres dénote par rapport aux relations traditionnellement nouées via les foires et marchés de Quillan, Caudiès, Rivesaltes et ceux de la vallée de la Têt à Vinça, Ille et Prades. C’est une particularité comparativement à un village voisin ou un pourcentage conséquent de mariages a été intra – muros. Nous verrons que la meunerie a participé à cette attractivité sans attendre sa libéralisation, la commune demeure entourée de 15 moulins hydrauliques, ceux à vent ont disparu. Peut – être aussi faudrait -il rapprocher une partie de ces circulations de l’exode du grand sud de la France vers la Catalogne dès le XIV è. qui plus est avec la proximité de l’antique route de Carcassonne à Elne ? Plusieurs patronymes sont en conformité avec ces migrations. Voir à DÉMOGRAPHIE sur l’article Chronologie historique. A la date 1585 sur fenouillèdes.fr

* Plus de 6000 en ne prenant que Salses comme exemple.

** En s’en tenant au temps des seigneurs : Jusqu’à Montauban ?,  Avignonet – Lauragais, La Bastide ( Toulouse ), St Gervais de Rocles, Roquefère, Saurat , Couiza, Lodève, évidemment le Razés dans sa plus grande emprise historique, en dépit d’un relief qui y fait obstacles de prime abord infranchissables. D’autres paroisses à plusieurs jours de marche sur HISTOIRE date 1792   … En comparaison les unions occitano – catalanes relèvent de l’exception jusqu’à la fin du XVIII è.

Dans les années 1800 : Niort de Sault, Capcir, Donnezan,, Roussillon, Limouxin, … On est loin de l’idée reçue des unions circonscrites dans un rayon de 20 km orthodromiques ou de celles dans lesquelles le nom de jeune fille est identique à celui de son époux, ce qui est exceptionnel à Prats comparativement à un village des environs, c’est à dire que 5 ou 6 depuis 1678. Un patronyme largement majoritaire à Prats, l’est autant dans ce décompte. Ces unions à risques étaient banales jusques en 1900, où que ce soit. Quand le degré de consanguinité était trop élevé, l’Eglise y mettait empêchement, selon le terme consacré dans les registres.

Monuments et petit patrimoine

D’ordinaire, à l’évocation des monuments du village, on mentionne la tour à signaux et l’église Saint Félix comme étant les seuls. C’est une inexactitude en rapport à l’oubli d’ écarts, étant des plus dissimulés par le relief, le moulin de Ste Marie ou Font Marie édifice privé et habité, mentionné en 1379. R Tréton comme ses prédécesseurs a identifié des joints de façade, du côté opposé au torrent, comme étant médiévaux, à l’intérieur un escalier en colimaçon qui surprend par son étroitesse.

Le moulin dit de Cinta ou Cintos de nos jours El Mouli à Pezilla, déjà cité en 1140 à l’occasion d’une donation au Templiers de Douzens *. La liste s’allonge considérablement en y associant le petit patrimoine de pays lequel ne se limite pas aux centaines de cabanes, 6 journées densément remplies, auront été nécessaires pour en dresser l’inventaire de l’essentiel !

* Selon l’enquête de 1640 de l’archevêché de Narbonne et des chartes des moines de St Martin Lez, Pezilla aurait été sous la juridiction ( Ecclésiastique ? ) de Prats autour de l’an 1000 avec Trilla et Vira.

Culture

Nos anciens, encore dans les années 1920 – 40 entonnaient Canta se Canta en l’église, ils le racontaient avec émotion car cette chanson qui remonterait à Gaston Phébus était ressentie comme étant l’hymne Occitan. Prats n’est pas en Roussillon mais en Fenouillèdes, plus pertinemment dans le Fenouillèdes, francisation de Fenolhedés en Occitan languedocien. La culture et la langue des familles qui y sont enracinées séculairement. En voie d’être supplantées par de nouveaux arrivants généralement roussillonnais. Fenolhedés comme Razés, Carcassés, Cabardés… D’après René Nelli de l’Institut d’Etudes Occitanes, F. Braudrel et d’autres linguistes sans aller les chercher au pays de Cervantès ( Fenolheda, Fenollède ).

Origines

Dans l’immédiat, faisons les débuter de vers – 4500 à – 2500 puisque le village est proche de tumulus et de cromlechs, des cercles de pierres levées qui ont en commun avec les menhirs le flou de leur datation et de leur fonction. A Als Fumadas à nôtre humble avis des rites païens ont du se dérouler auprès de la pierre levée, laquelle ressemble tellement à un menhir et surtout à un phallus de 3 m en hauteur apparente, quand il se laisse découvrir au détour d’un virage en venant de Le Vivier. On remarquera que ces mégalithes jalonnent dès Espira de l’Agly, les parcours de transhumance ci – dessus situés. La toponymie et divers éléments restant à valider nous propulsent bien avant les dates susdites.

Ressemble à un menhir phallique? Accotement RD 7, Col Als Fumadas à Prats de Sournia.

Plus de commentaires sur fenouilledes.fr aux pages néolithique, époque à laquelle est susceptible de remonter le chemin désigné la Carrairasse, une ancienne draille pavée.

Des bracelets du Bronze, monnaies faustiniennes et du haut moyen âge ont été découverts par un Pratois, mais où ? A Prats ? Fenouillet et Caudiès ?

Quelques omissions magistrales nous amènent aux Romains, ils ont laissé des céramiques et de leur ciment impérissable, en superposition sur des poteries au colombin. De nouvelles découvertes sur tout le territoire communal sont en cours d’analyse en 2023. De part sa contiguïté géographique on ne saurait occulter l’oppidum du Tartiés des Maures nos voisins trévillaquois de l’âge du fer sur le balcon d’en face.

 » Le premier texte  » relatif à Prats n’est pas la bulle de Serge IV qui fait mention en 1011 d’alleux concédés à St Michel de Cuxa par le comte de Bésalu, Bernard dit Taillefer, dont l’un In villa pratis. Au moins deux actes antérieurs nous sont parvenus, des chartes de donation au monastère de St Martin Lys, en 934  » Prats en Fenouillet  » y est cité et en 941. En 988 St Félix apparaît. Srce. enquête de 1640 archevêché.

Ces donations nous révèlent la fameuse peur de l’an 1000 laquelle a ses détracteurs la considérant comme un mythe. Néanmoins en se cantonnant au mitant du X è. siècle les contemporains ont vécu un cataclysme et ses induits, inconnus de nos sociétés modernes, qui ne pouvaient que les persuader de l’imminence de la fin de ce monde. Il fallait prendre quelques précautions avant de passer de l’autre côté, d’où ces générosités envers les abbayes.


Alleu : Domaine donné en récompense aux guerriers Francs, à titre héréditaire et exempt de redevances.


         A ne pas manquer

02 06 2024 : Marché de producteurs, animations, visite du Farahon et de l’église romane ( < 988 ).

26 07 2024 : Journée Paysage Historique organisée par le PNR Corbières – Fenouillèdes. De 19 h à 20 h 30 à la Tout féodale Sophie Combaluzier guide conférencière vous relatera l’histoire de l’ancienne frontière France – Aragon.

2024 Visites patrimoniales avec guide conférencière sous l’égide de l’office du tourisme du Fenouillèdes Fenouillèdes.com/pratsdesournia

Visite de la tour à signaux et son exposition sur ce thème ( Réseau de Castelnou ). Toute l’année Fenouillèdes.com/pratsdesournia

Itinéraire de promenade découverte du village au départ de la cave coopérative, agrémenté d’une dizaine de panneaux didactiques.

Sources documentaires

Registres BMS depuis 1678 ATTENTION Geneanet vient de les absorber, toutes les communes. Ils sont donc devenus accessibles moyennant finances. Cette pieuvre est réputée ne plus vous lâcher, à continuer à vous prélever alors que vous n’avez plus besoin de ses services. Il peut être plus simple et gratuit de se rendre à la mairie concernée.

Prats de Sournia, un village du Fenouillèdes, ( 220 pages, 24 x 17 cm ), Bordes, Calvet et Crambes, BCC dans les pages suivantes, 2012.  Disponible par courrier à : Mairie – 66730 Prats de Sournia, sur le site de la commune ou par téléphone au 04 68 97 74 06.

N° 10 des Cahiers d’Ille et d’Ailleurs , 34 pages sur Trévillach, auquel ont été rattachés depuis la Révolution Roquevert et Séquère.

De Garrigues en Ministères, de Claude Guillabert ( ENA ), paru aux éditions de St Amans en 2010.

Moulins et meuniers en Fenouillèdes, fin XVIII – XX è, collectif AAPO, 245 pages, éditions Trabucaïre, 2021.

Rodrigue Tréton, Arnaud Coiffier, Valérie Porra : Respectivement Docteur en histoire médiévale – Paléographe, Archéologue – Céramologue et Archéologue – Préhistorienne à l’AAPO ( Département ) entre autres casquettes. Rencontrés à l’occasion de l’Inventaire du patrimoine dirigé par la CCAF en 2023, ce qui a contribué à valider des présomptions archéologiques et à en inventer tout en apportant quelques avis contradictoires à mes contenus.

NB Ces interprétations d’autorités reproduites dans différents articles, émanent d’échanges informels sur le tas et non préparés.

Un site formidable https://www.les-pyrenees-orientales.com/Villages/ListeVillages.php Une somme très enrichissante tous sujets confondus mais, comme tant d’écrits et sites catalans dédiés au Fenouillèdes émanant de privés comme d’institutions, il regorge de faussetés s’agissant de Prats, ce qui est logiquement à craindre pour d’autres localités.

Autres sources sur Liens et Livres Fenouillèdes. 

.Site officiel de la commune Découvrir Prats de Sournia.

Site partenaire : Association Tour et Patrimoine – Commune de Prats PATRIMOINE PRATS DE SOURNIA.

Site jumeau, FENOUILLEDES.FR  


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Distances : Perpignan place de Catalogne – Ille – Prats de Sournia : 52 km en 1 h. Perpignan – Ansignan – Prats de Sournia : 55 km en 1 h 10′, les deux possibilités en amont d’Ansignan sont autant belles qu’étroites et à virages enchaînés. Perpignan – St Paul – Sournia : 61 km en 1 h 10′. Quillan – Prats de Sournia : 39 km en 45′. Prades – Prats de Sournia : 29 km en 45′. St Paul – Prats de Sournia : 19 km en 30′ . Ceux habitués aux petites routes auront un temps de trajet abrégé.

Si vous venez de vers Perpignan via la 116, tournez à Ille en direction de Sournia par Montalba le Château. La route de Prades via Catllar vu ses difficultés de croisement, conviendra à ceux qui descendent de Cerdagne ou adeptes de circuits sinueux. Un compromis par le barrage de Vinça puis Tarérach et le Col des Auzines.

CQFD aux citadins : Sauf exceptions ci dessus, en tenant votre droite, ces itinéraires vous paraîtront suffisamment larges pour se croiser sans difficulté, ils sont considérés facilement roulants par l’ASAC 66 – FFSA.

Les pratséens ou pratois en francisant férus d’histoire locale sont relativement nombreux. Je lance un appel à leur participation à l’enrichissement de ces lignes. Prenons garde que notre patrimoine culturel ne sombre pas dans l’oubli avec la raréfaction des familles séculairement établies. Dans un avenir proche toute transmission orale en sera empêchée. Il est du devoir de chacun de communiquer les faits locaux à sa connaissance, fussent-ils ténus. Si vous relevez quelque inexactitude, merci d’avance de m’en prévenir.

REMERCIEMENTS sur A PROPOS Fenouillèdes.fr

AVIS AUX LECTEURS notamment de J. Carcasona Llaury et à ses caminaires. Ce site n’est pas une émanation de la commune. Il n’est que l’œuvre d’un passionné et n’engage que ce dernier. Les sites de la commune sont accessibles ci – dessus juste avant les liaisons routières, ne laissez pas passer !

Ceux qui à trop lire entre les lignes y verraient quelques flèches décrochées à l’attention de quiconque seraient dans la méprise grotesque. Ce n’est ni mon intention, ni ma compétence, rien ni personne n’est parfait en ce monde.

Tous articles confondus, vous avez été 2348 visiteurs en 2019, une érosion profonde amorcée en 2017 en dépit de nombreux apports entre – temps. Inversion temporaire de la courbe au dernier trimestre 2020 avec 804 visiteurs.

Suivants : Le Farahon, Tour à signaux carolingienne

HISTOIRE de Prats