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SENTIER DES HETRES REMARQUABLES

Mis à jour le 15 06 2024.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Attraits majeurs : Dans la forêt communale de Le Vivier à 20 minutes de marche du Fajàs ( Fiche Tour des cabanes ), cinq spécimens supplémentaires valent amplement par leur port majestueux ce modeste détour. Quelques uns de ces hêtres ou Fagus sylvatica constituent un alignement, les troncs sont courts, 2m de haut environ et ramifiés en de fortes charpentières. S’agirait – il de têtards délaissés ? Désigne des tailles pluri annuelles consistant à enlever la totalité du houppier en coupant au plus près de la section antérieure, cela afin de nourrir le bétail. Leurs mensurations n’ont rien à envier à leur voisin du Bosc d’en Baillette qui comparativement fait figure de nain en dépit de ses 3.50 m /+ de circonférence.

ANIMATIONS, EXPO, SPECTACLES, VISITES cliquez sur ACTU DU BALCON

Photo en en – tête, tronc absorbeur de cailloux du Fajàs d’en Baillette, le seul classé arbre remarquable, mais d’autres épars dans la même forêt n’ont rien à lui envier. Le fajàs, c’est le hêtre en languedocien. Ne vous attardez pas trop près au cas ou …

  • Extrêmes des tours de troncs du groupe de cinq : de 5.80 m à 6.70 m. Pris à peu prés à 1 m de hauteur et dans les années 1985 – 90. D’autres hêtres grandioses sont à découvrir dans la forêt de Le Vivier, tant dans ces parages que tous azimuts.  Ce n’est pas le seul attrait du parcours, loin de là ! Tour à signaux du XI  / XIIe, des cabanes de grandes dimensions avec vue immense, une ZNIEFF ou Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique dite des garrigues de Sournia, église romane et pas que. En reprenant Julien Carcasona Llaury, – Il n’y a pas que les hêtres qui sont remarquables à Prats …

Ne vous aventurez pas au mépris des recommandations randonnées de ce site.


  • Difficulté : Tous publics contrairement aux 2 autres sur le plan ci – contre.
  • Temps de marche : Vous marcherez pendant  2h, durée fonction des aspects du lien ci – dessus.
  • Panneautique et Balisage : Au départ de Prats, Jaune Randonnées Pyrénéennes, les sentiers d’Emilie en Conflent et Fenouillèdes – Itinéraire le chemin du fagas. Equivalent GRP Tour du Fenouillèdes dès la sortie du village.
  • Vues suivantes agrandies + panel élargi sur l’article Photos.

Périodes préconisées

Avril, floraison des narcisses et des scilles. Le sous bois en est couvert sur des milliers de m².
Octobre et novembre, hors jours de battue au grand gibier qui sont le samedi, dimanche et mercredi d’août à mars. Parure automnale des feuillus et mer de nuages fréquente avec le Pech de Bugarach en apothéose, là pas seulement en automne .

Situation

PNR Corbières – Fenouillèdes.

Carte de randonnée IGN top 25, 2348 ET. Seul le hêtre du Bosc d’en Baillette y est représenté. 

Sur les crêtes au sud ouest de Le Vivier, versant nord du col des Quatre Camins PC 963 (point cartographié 963 m). A quelques pas avant la jonction du GR 36 avec la piste DFCI F60 qui relie Prats à la route forestière de Boucheville et au plan d’eau de Feilluns. Profitez du panorama infini en accédant aux crêtes si proches. D’autres colosses de part et d’autre de la F 60, direction Est jusqu’à l’aire de stockage de Bente Farine, soit 10 minutes aller – retour.

Accès

Ces doyens Vivierhols ( Habitants de Le Vivier ) sont plus facilement accessibles par Prats, éventuellement Rabouillet que depuis Le Vivier.

  • Au départ du hêtre totémique du Bosc d’en Baillette. Prendre à droite des vestiges d’un cortal, l’allée plane qui s’enfonce sous les frondaisons, l’ancien chemin entre Prats et Vira. En 15 minutes après avoir décrit un V on atteint la DFCI F60 à l’aire de stockage de Bente Farine, en lisière d’une plantation de pins. Suivez cette DFCI à main droite pendant cinq petites minutes. ( Jusqu’à la piste DFCI F60 cela correspond à un tronçon du Sentier d’Emilie dit Le Chemin du Fagas ).  Le spectacle commence aussitôt la coupe d’éclaircie 2018, laquelle ouvre une perspective photogénique sur le Pech de Bugarach. L’alignement est à quelques mètres en contrebas jusqu’à la jonction GR 36 ci dessus.
  • Sinon laissez vôtre voiture sur le parking de l’ancienne cave coopérative qui est aussi celui du bar piscine. Le parking est du côté opposé de la façade avec ombrière et lattes de corten, n’encombrez pas les ruelles du village au risque de vous fourrer dans un guêpier. La DFCI F60 est étroite, sinueuse et réservée aux ayants droit. Mieux à pied vous pourrez vous extasier devant le panorama dans son immensité et tant de points d’intérêt qui autrement passeraient inaperçus.

Observez les toitures encadrant le virage de la départementale, quand le cers s’ y met, c’est avec conviction.

  • Le cers est le même vent que la tramontane des catalans. Simplement ici vous êtes en Occitanie. Un des pays les plus anciennement annexés par la France, en 1258. Pour ce qui est des façades traditionnelles, elles ne sont que de pierres et de terre, habillée d’un mortier maigre  » Moderne « .

00:00 Prenez la rue des Corbières, la première perpendiculaire à la route. Puis aussitôt à droite, le chemin de la chapelle. Ce qui vous mène à la Fontvieille (prononcez Foun Bielle), la fontaine abreuvoir. Du nom d’une fontaine citée en 1686, sise dans le rèc proche. Remplissez vos gourdes.

L’ayant dépassée, vous arrivez à un nœud de pistes. Le panneau DFCI F60 vous flèche la bonne direction, hors balisage jaune. Rassurez vous, vous en avez fini avec les très fortes pentes.

00:10 Lo Prat dels eissilhaments,

  • le Pré des supplices et sa chapelle,  Vous réintégrez les balisages PR et GRP Tour du Fenouillèdes. Pour en savoir plus concernant le lieu dit, allez sur l’article HISTOIRE en 1612.

Au croisement pré – cité, le marquage PR vous promène en contournant la tour Farahon par la gauche, avant de rejoindre la chapelle via le GRP, à l’intersection de chemins historiques.

  • Une carrairasse, voie de transhumances, que vous laisserez au prochain virage. C’était aussi la traverse de Sournia. Toujours praticable. Une rando facile de 1 h 15 aller – retour.
  • Remarquez dans les buis, un pavement érodé, romain selon la mémoire collective, mais chacun sait qu’ils sont souvent chargés indûment. Un exalté d’un village limitrophe alla jusqu’à acheter des monnaies afin de persuader les archéologues de Bélesta 66 que sa traverse d’Ansignan était romaine, il échoua in extrémis face à l’expertise de M. Martzluff.
  • Perspective sur la  » frontière  » de Charles le Chauve, l’imposante muraille des Corbières qui barre l’horizon au nord et la Marche d’Espagne. Une dynastie comtale, de la lignée d’un cousin germain de Charlemagne, va régner sur le Fenouillèdes et ce qui deviendra la Catalogne nord et sud, jusqu’à la fin des années 1100. Tout en ayant l’obligation de prêter serment d’allégeance aux rois de France. Une de ces clefs de l’histoire omises de part et d’autre des Pyrénées catalanes par ce qui ressemble à un lobby de la Senyera, le drapeau sang et Or. Lequel fut adopté en ce temps là par Raymond Béranger IV ( Ramon Berenger* si vous avez été baptisé à la sauce catalane ). Toute histoire impliquant les doigts d’un empereur dans le sang de Wilfred le Velu, un des plus célèbres marquis, est une pure tromperie qui participe d’un négativisme de la même origine que ci dessus.

*Ces noms résultent de curieux arrangements d’historiens, s’agissant d’un comte de filiation carolingienne.

Restez sur la piste bitumée qui grimpe en lacets jusqu’à un premier col, en surplombant un vallon verdoyant.

  • Point de vue sur d’innombrables cabanes encastrées dans les murs.

00:20 Le Plan de las Forques, le Pla de las Fourques phonétiquement.

  • Ce toponyme s’applique pareillement à un carrefour d’axes de communication ou aux fourches patibulaires qui étaient généralement implantées en de tels confins de paroisses. Ici les deux critères sont associés puisque nous déambulons sur la route moyenâgeuse Limoux – Prades auparavant Strada Confluenta Carcassonne – Elne via les précédents. Une étoile à 5 branches dont deux autres directions qui sont Rabouillet et Vira. Oratoire et table d’orientation sur le mamelon du Calmeill derrière vous. Question panorama, vous n’en êtes que au hors d’oeuvre.

Il vous reste à suivre le GR 36 et le GRP dans le sens de la montée.

  • Oratoire sommital du Calmeill PC 781, plus exactement une croix de mission . Un nom de lieu dit fort approprié. Il s’applique à une hauteur avec des rochers ou à la végétation rase ( ‘la Calm à Font Romeu, Calmeilles dans les Aspres , Calmel village disparu dans l’Aude, Calms aujourd’hui Camps sur Agly ) . Il est cadastré Al Carmeill. Du prélatin car = rocher. combiné à un diminutif eill = petit. Ce qui est en harmonie avec les parages de la croix. Nous suspectons eil d’être la phonétique de èl. Voir en 1638 sur Fenouillèdes.fr ou à cette même date à l’article Histoire de ce site.

00:25 Virage aigu avec côté extérieur une remorque citerne DFCI habillée par les broussailles.

  • Deux cabanes méritent une halte et surtout une restauration urgente. La principale comporte deux espaces distincts reliés par un caniveau.
  • Aux alentours, comme au voisinage de la table d’orientation, profusion de blocs erratiques et de de rochers de schiste noir criblés de curieuses alvéoles imbriquées laissant imaginer des bulles de cuisson saisies par un refroidissement brutal ? Ou des maquettes de paysages de dolines. Ces cupules naturelles peuvent être en traînées symétriques habillant toute la roche. Elles font office de points d’eau temporaires pouvant retenir plusieurs litres. Les plus belles sont sur l’album.

00:35 Vous êtes sur un petit plateau, le Plan de la Cort.

  • Vous pouvez admirer deux autres cabanes mais de 15 m² environ chacune en surface utile. Différentes par leur agencement. Celle au bord du chemin est aux 3/4 creusée dans le sol.

00:38 Au passage canadien vous quittez le bitume et le balisage jaune du sentier d’Emilie. Poursuivez tout droit sur le G.R 36.

  • Ces barrières qui se rencontrent dans tous les pacages des Pyrénées au Massif Central, ont été inventées à Sournia par la métallerie Bénezis, visiblement experte en ferronnerie d’art, les rues de Prats l’attestent avec leurs rampes et gardes corps.

Vous voulez voir les gasconnes et leurs veaux de près, venez  de préférence en février mars sinon en octobre. Le mieux c’est dans vôtre assiette, les taureaux étant de race limousine la viande est plus savoureuse et tendre que celle de la gasconne pure… livré chez vous :

Elevage Deulofeu – Nieto

00:48 La Pelade haute ( Pelada ) Col, nouveau passage canadien. Suivez la piste après cet obstacle pour troupeaux.

00:53 Panneau forêt communale de Le Vivier. Quittez la piste au profit du G.R 36 qui monte à gauche.

  • Vous longez de près une ligne de crêtes qui offre un panorama saisissant sur le pic du Canigou, le Madres, le Bugarach, la Grande Bleue …
  • Elevage Tixador La Fargasse de Sournia : Les bovins que vous apercevez sont des Charolais, c’est le seul troupeau de cette race jusqu’à bien au delà de l’horizon. Eh oui ! N’en déplaise aux irréductibles à la Senyera, le Vedell catalan et la Rosée des Pyrénées sont communément nés et élevés en sol occitan des bords de la Désix.
  • Les bornes  en schiste noir avec des nombres engravés, matérialisent les limites du territoire de Sounia avec celui de chacun des villages limitrophes.

01:00 Col des Quatre camins, les Quatre chemins. PC 963.

  • En catalan comme languedocien, le premier émanant essentiellement de la langue d’oc, on prononce le N muet comme Sournia pour Sornian , Sornhian.

Au portillon en fer prenez deux fois à droite. Vous retournez ainsi sur la DFCI F60. Le G.R 36 dégringole sous la piste sur laquelle vous restez.

  • De cette dernière on aperçois les hêtres hors gabarit à 40 pas en contrebas de la jonction piste F 60 avec le G.R 36.

Le fait qu’ils soient alignés autorise t – il un rapprochement, sans instruments de taillanderie, avec des arbres à laye en bon François de la Renaissance, c’est à dire maintenus en délimitation parcellaire ? A priori c’est validé sur Géoportail.

Photos de 4 des colosses de l’endroit, à prospecter dans un rayon de 200 m à l’entour où d’autres géants vous attendent. En 2021 celui avec une charpentière arrachée est destiné à l’abattage.

SECURITE Prenez en considération qu’ils sont non entretenus et vieillissants. Des chutes de branches sont à envisager dès un vent modéré.

01:04 Col de Bente Fride, selon la phonétique le col du vent froid.

  • C’est à dire le cers. En tout cas un joli compromis culturel, le toponyme est bilingue. Ceux purement catalans sont minoritaires autour de Prats.

Le balisage jaune à main gauche, c’est le sentier d’Emilie, du chemin du fagas.

  • Source et hêtre remarquable à 15 mn.

Restez sur la DFCI.

01:10 Vous retrouvez le panneau forêt communale de Le Vivier.

01:15 Soit le point 00:48 ci-dessus. Quittez la DFCI F60 et le GR 36 pour le sentier herbeux à sa gauche, la boucle sentier d’Emilie chemin du Fagas.

01:22 La Pelade basse : Sur une crête panoramique deux pistes se rejoignent. Celle filant à droite vous concerne.

  • L’avancée du pin sylvestre ne date que des années 1960, auparavant c’était le domaine des ovins.

Le chemin du fajàs se prolonge en descendant sur votre gauche.

  • Hêtre remarquable de 500 ans à la date 2014, encore Lui, à 8 mn par le chemin du bois de Le Vivier à Ille via Sournia. Bien avant l’invention du moteur thermique des attelages de bœufs y circulaient avec des troncs aux trousses. Le plafond de longévité du Fagus sylvatica est de 450 ans, particularité ce spécimen les aurait vertement pulvérisés, sauf affabulation. ATTENTION Depuis juin 2024, l’ONF est aux petits soins, ne vous introduisez pas à l’intérieur des ganivelles, la clôture en châtaigner. Laquelle avec le remblai et les fascines qui le retiennent sont destinés à limiter le ravinement et le compactage par piétinement cause principale d’une remontée racinaire hors substrat, un facteur d’affaiblissement d’où attrait de pathogènes et origine du chablis, l’énorme charpentière au sol.
  • Dissimulés dans les cistes argentis ou ciste à feuille de laurier, qui habillent la dite crête, deux abris de bergers aux pierres disposées en X. Rudimentaires mais plus qu’il n’en faut pour se parer du vent de nord ouest, le cers ou du marin.

01:28 Retour momentané par le GR 36 c’est à dire au point de passage 00:38 ci – dessus puis prolongé par le GRP.

02:05 Village.

Variantes

Accès possible au départ de Sournia en prenant le GR 36 entre le foyer rural et la gendarmerie. En moins de 20 mn vous êtes au Plan de Las Forques. Cependant la déclivité est plus ardue que en venant de par Prats.

A la Pelade basse 916 m franchissez le pont canadien, suivez la clôture sur quelques mètres, au cinquième piquet  tournez d’équerre à gauche   tout en recherchant un panneau directionnel, intitulé Tour des cabanes 3.5 km. Puis suivez cet itinéraire à contre sens. Il vous accompagnera à Prats en 4 km. reportez vous à la fiche sentier panoramique Tour des cabanes.

Plan indissociable de la carte de randonnée I.G.N. 2348 ET Prades.

C : Cabanes en pierre sèche de plus de 15.m². CC : Chemin de Caudiés. Ancienne route médiévale de Limoux à Prades par Caudiés et Sournia. Etoile 1 : 1.Hêtre remarquable : le fagas. Etoile 2 : 5.Hêtres remarquables. Etoile Rouge : Tour féodale. P : Panorama. t : Temps de marche. Tracé Rouge : GR36 chemin de grande randonnée. Tracé Jaune : PR chemin de petite randonnée.
C : Cabanes en pierre sèche de plus de 15.m².
CC : Chemin de Caudiés. Ancienne route médiévale de Limoux à Prades par Caudiés et Sournia.
Etoile 1 : 1.Hêtre remarquable : le fagas.
Etoile 2 : 5.Hêtres remarquables.
Etoile Rouge : Tour féodale.
P : Panorama.
t : Temps de marche.
Tracé Rouge : GR36 chemin de grande randonnée.
Tracé Jaune : PR chemin de petite randonnée.

SENTIER DES PONTS ROMAINS

Dernière mise à jour le 28 04 2023.

Ces deux ouvrages habituellement dits romains en toute bonne foi seraient en fait du XVII è. en se référant aux experts, ceux de l’AAPO et Rodrigue Tréton lequel a identifié des bases antérieures sur celui de la Désix. L’ennui est que, comme de coutume, nous avons l’embarras du choix, d’autres spécialistes et datations.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

A voir :

– Hormis ceux induits par le titre, des milieux très contrastés, une chapelle préromane à travers des chemins templiers. Dans un espace classé ZNIEFF et SIC, Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique des garrigues de Sournia et Site d’Importance Communautaire* pour ses chiroptères. Le tout dans le PNR Corbières – Fenouillèdes.

– Cette Zone Naturelle vaut le détour pour sa pyramide d’anciennes terrasses de culture occupant des pentes allant de 30 % à une approche de la verticale.

– Une grotte chapelle.

– Dans le village de Prats, l’église romane et la tour à signaux du XI  – XIIe, cette dernière se visite sur RDV auprès de Découvrir Prats de Sournia,

– Une végétation typiquement méditerranéenne avec des olivettes à 600 m d’altitude !

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* Ou Zone de Protection Spéciale – Natura 2000 chiroptères du massif des Fenouillèdes.


Ne vous aventurez pas au mépris des recommandations randonnées de l’article éponyme.


  • Difficulté : Tous publics
  • Temps de marche : 3h pour un marcheur confirmé.
  • Balisage : jaune, hormis le GRP jusqu’à la chapelle ignorez les autres couleurs.
  • Photos agrandies + choix élargi en allant sur Photos en haut à droite puis recherche des galeries.

Laissez vôtre voiture sur le parking de la cave coopérative à proximité du Bar piscine. Le parking est du côté opposé de la façade avec ombrière et lattes de corten, n’encombrez pas les ruelles du village au risque de vous fourrer dans un guêpier. La DFCI F60 est étroite, sinueuse et réservée aux ayants droit. Mieux à pied vous pourrez vous extasier devant le panorama dans son immensité et tant de points d’intérêt qui autrement passeraient inaperçus.

  • Observez les toitures encadrant le virage de la départementale, quand le cers s’ y met, c’est avec conviction. Le cers est le même vent que la tramontane des catalans. Simplement ici vous êtes en Occitanie. Un des pays les plus anciennement annexés par la France, en 1258. Quand aux façades traditionnelles, elles ne sont que de pierres et de terre à laquelle s’est rajouté un mortier maigre  » Moderne « .

00:00 Prenez la rue des Corbières, la première perpendiculaire à la route. Puis aussitôt à droite, le chemin de la chapelle. Ce qui vous mène à la Fontvieille (prononcez Foun Bielle), la fontaine abreuvoir. Du nom d’une fontaine citée en 1686, sise dans le rec proche. Remplissez vos gourdes, c’est la même eau que celle du réseau et l’opportunité de ne se représentera pas.

L’ayant dépassée, vous arrivez à un nœud de pistes. Le panneau DFCI F60 vous flèche la bonne direction, hors balisage jaune.

00:10 Lo Prat dels eissilhaments,

  • le pré des supplices et sa chapelle, Vous réintégrez les balisages PR et GRP Tour du Fenouillèdes. Cette chapelle est sans nom, cependant le lieu est dit  » Le pré des supplices « . Les seigneurs de ce pays détenaient la haute justice, voir à l’article histoire en 1612. La tour farahon fut la prison de la baronnie de Rabouillet – Joch au XVIIIe siècle.

Sinon au croisement précité, le marquage PR vous promène en contournant la tour Farahon par la gauche, avant de rejoindre la chapelle, via le GRP, à l’intersection de chemins historiques.

  • Une carrairasse ou carrerasse si repris à la sauce catalane,  voie de transhumance ? Pas exclusivement car maintes sections sont encore pavées.
  • Remarquez dans les buis, un pavement érodé, romain selon la mémoire collective. Laquelle omet que nos pas foulent ceux des templiers. D’une certaine façon ils tenaient tout le canton de Sournia. Raccordement du village à la route Limoux  – Prades.

Au prochain virage vous laisserez le bitume et le GRP pour continuer tout droit.

  • Perspective sur la « frontière » de Charles le Chauve, l’imposante muraille des Corbières qui barre l’horizon au nord et la Marche d’Espagne. Une dynastie comtale, de la lignée d’un cousin germain de Charlemagne, va régner sur le Fenouillèdes et ce qui deviendra la Catalogne nord et sud, jusqu’à la fin des années 1100. Tout en ayant l’obligation de prêter serment d’allégeance aux rois de France. Une de ces clefs de l’histoire omises de part et d’autre des Pyrénées catalanes par ce qui ressemble à un lobby de la Senyera, le drapeau sang et Or, lequel fut adopté en ce temps là par Raymond Béranger IV. Toute histoire impliquant les doigts d’un empereur dans le sang de Wilfred le Velu, un des plus célèbres marquis, est une pure tromperie qui participe d’un négativisme de la même origine que ci – dessus.

00:18 On atteint une nouvelle desserte goudronnée. A suivre momentanément sur la gauche.

  • Très beau point de vue sur Prats avec les Corbières comme écrin.

Revenus sur vos pas, vous vous engagez sur le sentier pavé tel que l’indique le panneau Sournia 1.7 km. Vous parcourez un plateau entre un ou deux murets qui canalisent vôtre traversée.

  • Plusieurs cabanes vont attirer vôtre attention de part et d’autre du sentier. Mais elles ne valent pas celles de l’itinéraire qui leur est dédié.

00:26 PC 699 (point cartographié 699 m d’altitude) A l’opposé du plateau vous abandonnez la dite carrairasse par ailleurs traverse de Sournia. Ne tenez pas compte du panneau qui vous indique cette destination et suivez le chemin délavé en tournant sur la gauche de sorte à décrire un U ouvert.

  • Une jolie cabane délicieusement ombragée vous accueille.

00:30 PC 690 Vous voilà à un cortal, une bergerie en ruine.

Vous ne souhaitez pas continuer, repli tranquille assuré sans avoir à faire demi tour. Voir le plan.

  • Grand écran sur Campoussy, la frontière de St Louis c’est à dire la Serre de Sournia. La première ligne de sommets de l’autre côté de la vallée devant le mont Canigou. Au delà c’était l’Aragon puis l’Espagne jusqu’au traité des Pyrénées en 1659. C’est donc aussi une marge culturelle et tectonique comme on le verra plus en avant. Le Fenouillèdes a la particularité d’avoir toujours été Français. Sauf deux épisodes résultant chacun de legs testamentaires, abrégés par les rois de France.

A ce qu’il reste de la bergerie de Aîchausses, poursuivez à droite sur le sentier perpendiculaire à la façade et qui vous engage dans le vallon.

  • Des abricotiers, des céréales et des vignes reconvertis en près. Quelques cabanes méritent au titre de leurs plafonds de s’écarter de la trajectoire.

00:33 Entrée dans le maquis et la ZNIEFF. La voie charretière vous descend à la R.D. 7.

  • Observez l’abondance de chênes verts détruits par la sécheresse de 2007 – 2008. Le dérèglement climatique n’affecte pas seulement les antipodes… Quand aux sapins Abiès pectinata a l’ubac de la borne IGN ils n’en ont pas eu besoin d’autant pour disparaître bien auparavant.

00:40 PC 621 sur la RD 7 au Pas de la Mandre ( De la renarde ) : Vous accédez à la zone Natura 2000 tout en restant dans la ZNIEFF.

Optez pour l’autre piste qui commence sous la départementale. Sinon si ça suffit pour vous, Prats est à 2.5 km par la route.

  • Particularité climatique : Un mouchetis d’oliviers sauvages émaille la garrigue jusques en bordure de la piste, pourtant nous sommes à l’altitude 600 m. L’Olea europaea variété sylvestris ou Olivastre en languedocien porte greffe des sélections cultivées est indicatif d’un étage de végétation dit thermoméditerranéen. Les botanistes le situent en zone littorale, en le plafonnant vers 300 m  concernant les Pyrénées Orientales. C’est à dire que nous sommes devant un micro climat privilégié, vous allez rencontrer d’autres genres représentatifs, cade, camélée,  rue d’Alep, salsepareille  … Dans ce milieu des végétaux peuvent être plus hâtifs qu’en plaine du Roussillon ou se démarquer par un retard de végétation insignifiant.
  •  Le Cap Blanc : Vous parvenez à un belvédère sur la vallée close de la Désix, vue d’ensemble sur les oléastres. A voir en semaines 17 à 20 pour la superbe floraison blanc pur des amelenquièrs ou poiriers des rochers / Amelanchier ovalis, les fissures en sont généreusement garnies.
  • Le calcaire se présente en lauzes, laussas avec incrustations de paillettes d’aspect terreux.  Ce rocher fut exploité pour la chaux, son écroulement en serait la conséquence.

00:48 L’Impériale :

  • une route selon des critères révolus en bordure de ce qui fut un verger d’abricotiers.
  • Des abricotiers à cette altitude ? Qui plus est des Bulidas et des Rouges du Roussillon. Eh bien ce fut une réussite magistrale à en susciter des jalousies. Un passionné y faisait prospérer une gamme conséquente d’espèces fruitières et des légumes arrosés à l’eau précieuse : artichauts, asperges, fèves, oignons, tournesols énormes … Ne dit on pas que les apparences sont trompeuses. Ces terres sont plus cultivables qu’il n’y parait, quand on connait son affaire.

On suit ce chemin creux vers le bas.

01:02 Après un pavement oublié des sangliers on accède à un ruisseau généralement à sec. Nôtre parcours se prolonge à même le ravin sur environ 300 m.

ATTENTION En 2023 la végétation se croise dans le ravin, sans empêcher d’avancer, simplement n’allez pas y circuler en short.

01:05 PC 456 Plateau oléicole de Saîchà.

Nous l’avons connu couvert de vignes et de rangs de vénérables oliviers, ultérieurement au gel inégalé de 1956.

A la carrière filer à gauche.

Fleur de fraxinelle / Dictamnus albus à ne surtout pas cueillir car seulement présente dans une douzaine de communes en France.

01:09 Oratoire de la Paillade.

ATTENTION En 2022 débroussaillement en cours de l’oratoire à la rivière.

  • Un des emplacements présumés du château des Saixa. Sa plus ancienne mention est de 989 dans un acte de donation à l’abbaye de Saint Martin Lys par les nommés Sizibaut et Ermitrud. Aucun vestige n’est parvenu jusqu’à nous, il devait se situer à l’endroit de l’oratoire en montant de Roquevert par le pont des Chèvres non loin de l’église préromane Saint Félicité de Carthage. Sinon un lieu dit Catla, en catalan Catlla : château, à environ 1 km au nord à l’extrémité opposée de la dorsale. La forme occitane avec un L unique synonyme de Calha, n’a en elle même aucun intérêt ici, elle s’applique à la caille, à défaut à la truie.
  • Question géologie, vous êtes passés vite fait des marnes noires indurées des uns ou schiste à double métamorphisme des autres ( Henri Salvayre ) au calcaire et maintenant c’est du granite. Celui de la plaque ibérique. Vous êtes dans la grande faille mer – océan. Cliquez sur l’article géologie de ce site.
  • Le sentier en sous bois est pavé de granite, vous êtes sur la route médiévale d’Estagel à Sournia par Ansignan.
  • Peu après l’oratoire, en vadrouillant entre les chaos granitiques, très belles vues plongeantes sur le défilé de la Désix et le château de Roquevert sur son piton à 500 m. orthodromiques, gardant un nœud routier de cinq directions menant à Campoussy, Sournia, Prats, Pézilla, Trévillach. Les vestiges d’un troisième fortin se dressent dans ce prolongement, sur l’échine calcaire du Roc Blanc. Roquevert fut un village sinon un hameau auprès du château. Un document de 1594 nous apprend que toutes les maisons sont ruinées, peut – être depuis la fin des années 1360 puisque les actes notariés sont absents à dater de 1363. Cahier d’Ille consacré à Trevillach.

01:17 La calade vous a amené au Pont Dels Cabras ( Des Chèvres ).

  • Romain ou plutôt du IXe –  Xe siècle ? Selon de nouvelles sources ( 2019 ) du XIV – XVI è. peut – être, Archéo 66, n° 34, page 101. > Photo en – tête. Son jumeau vous attend tout près, à la borne kilométrique 20, PC 382, au début du pont moderne en rive droite. Suivez le sentier pour un aller – retour de 500 m approximativement jusqu’au :
  • Pont Dels Mandres ( Des Renardes ) sur la Ferrère, fontaine tarie sous la première arche rive droite, logée dans la construction.

01:23 Retour sur la route départementale 619 en rive opposée. On domine la Desix sur environ 1.5 km jusqu’au :

01:36 Panneau chapelle Ste Félicité.

  • Un prieuré du IXe siècle à guère plus de 200 m en contrebas. Cette église préromane se caractérise par ses arcs outrepassés, évoquant un fer à cheval. Un temps assimilé au style Mozarabe. Assymétrie à gauche de l’abside quadrangulaire par rapport à l’axe de la nef. En allusion à la tête du Christ penchée sur son épaule droite. Comme Saint Michel aux deux églises jumelées, Sainte Eulalie ou Saint Barthélemy de Jonquerolles rattaché à Bélesta. Ce type d’architecture aurait été introduit par les Wisigoths puis repris par les musulmans à la faveur de leur conquête de l’Espagne.

Sainte Félicité située In castellione figure en 1011 sur une bulle de Serge IV, dans les possessions de l’abbaye de Cuxa. In castellione fait vraisemblablement référence au château de Saixa.

Un coin à en rêver pour pique niquer au bord du torrent.

01:42 Remontés sur la RD 619, vous vous enfoncez au panneau stop sur une voie viticole goudronnée qui vous ramène à la carrière puis au pseudo ponton.

01:51 Là bifurquez en rive droite.

01:58 PC 526 un petit col. Guère plus en avant sur le versant opposé du ravin :

  • Espace Natura 2000 – Site d’Intêret CEE Chiroptères où vous déambulez depuis le Pas de la Mandre.  Document d’Objectifs Natura 2000
  • Panorama sur  la pyramide à degrés de Sournia .

Une grande pyramide dédiée aux Dieux de la persévérance et de la misère. Elle ne fournit plus le moindre épi de la céréale des pauvres, mais elle inspire encore beaucoup de respect et de commisération. C. Guillabert, De Garrigues en Ministères.

  • Admirez les faissas  = terrasses de culture, elles occupent une pente abrupte plongeant sur la piste, un dénivelé de 300 m sur une distance de 250 m*.  Au XIXè  le chêne vert était rare, tout était cultivé, puis le phylloxéra a été introduit, de nombreuses familles du midi ont été acculées à l’exode en Afrique du Nord, Argentine, c’était la valise ou la famine.

* Incroyable mais… Déductible de la carte IGN 2348 ET.

  • Vous vous êtes introduits chez les encantadas ou fadas, les fées. A la verticale de la grotte chapelle du Ménier. En remplaçant l’accent aigu par un grave sur le deuxième E on obtient l’équivalent de mine, mineur, minier en Languedoc. Décidément l’endroit est vraiment curieux. Description de cette grotte en 1811 par Nicolas Desmarest.
  • Vous progressez sur une tire de débardage du bois de Le Vivier en partance pour Ille.

02:06 On retrouve la RD 619 en direction de Sournia.

02:14 Faisons mine d’entrer dans Sournia, pour tourner en face de la gendarmerie au balisage blanc et rouge du GR 36.

  • Ici naquit le général Tisseyre, demeuré célèbre pour ses faits d’armes en 1863 au Mexique, dans la région de Camerone. Un archevêque de Canterbury et d’autres personnages illustres en sont issus.

02:26 Quitter le GR 36 au croisement dans le ravin en se dirigeant à droite en direction de Prats.

  • Depuis la gendarmerie nos pas sont à nouveau guidés par des pavés. Ceux de la Strada Confluenta, route Carcassonne – Limoux – Rhedae – Prades – Elne où vous ont devancés les romains, les moines de Cuxa, de Lagrasse, ceux templiers. Toutes sortes de troupes armées de l’Ancien Régime.

02:32 Retour au point de passage 0026.


Variantes

La grotte chapelle du Ménier : étant sur la D 619 au dessus de Ste Félicité, suivez cette route en montant. Le sanctuaire est au prochain virage, celui avec les cyprès.

Il est possible de commencer cette randonnée par le col de la Croix de Fer. Ce qui permet d’accéder rapidement au point 0048 l’Impériale. En choisissant la direction la plus à droite, au plus près d’un poirier sauvage. Descendez sans vous éloigner du talus y compris quand la vue se dégage. A l’amorce du vieux chemin de l’Impériale, ce dernier ressemble à celle d’un ravin, sur le côté extérieur d’un virage.

Une fois à Ste Félicité, si le soleil est trop ardent, il sera judicieux ( A plus d’un titre ) de suivre le balisage jaune de fond de vallée jusqu’à Sournia. Ainsi on atteint la gendarmerie via la cave coopérative en une petite demi – heure à la condition que la Désix soit franchissable à ses deux gués, il a fallu s’y reprendre à plusieurs fois en juillet – septembre 2020.

RMEAS : Route médiévale Estagel, Ansignan, Sournia.
RMEAP : Route médiévale Estagel, Ansignan, Prades.
P : Points pittoresques ou panoramiques.
CC : Chemin de Caudiès = Strada Confluenta..
C : Cabanes.
TDF : Boucle rando de pays Tour du Fenouillèdes.
A : Pont romain sur la Ferrère.
B : Pont du IX – Xiè siècle sur la Désix.
Pointillés Blancs : Liaison facile avec la table d’orientation. hors sentier.
Pointillés bleus : Lit souterrain de la Désix en période de bas étiage.
2 : Voies pavées ou sections de…
Flèche simple : Sens de progression.
Flèche double : Itinéraire aller retour sur 2 sections.
FM : Moulin de Font Marie. Propriété privée.
Etoiles rouges : Farahons de Prats et de Roquevert.
F : Chapelle pré romane Ste Félicité.
M : Grotte chapelle du Ménier. CDF : Col de la Croix de Fer.
Font : Fontaine, la Fontvielle.
SCV : Ancienne cave coopérative. Point de départ et d’arrivée.
Pisc : Piscine municipale surveillée. Bar piscine.

Plan à combiner avec la carte de randonnée IGN 2348 ET Prades.