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Toponymes du Fenouillèdes

Précédent HISTOIRE de Prats de Sournia

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Ajouts les plus récents le 08 03 2024.

Ils ont été recensés à Prats de Sournia et limitrophes. Le plus souvent ils se révèlent languedociens à l’oreille, nous sommes en terre occitane. Inclus ceux du cadastre où ils figurent phonétiquement, nous les avons orthographiés selon l’Alibert, le  » Larousse  » de la  langue d’Oc édité sous l’égide de l’IEO académie de la langue occitane. Quelques uns sont consensuels, c’est à dire qu’ils se répliquent communément sur les cadastres de l’aire catalane, leur dominance est plus logique que la part issue du courant contraire. Ce fait est argumenté sur Toponymes occitans en Pays Catalan. En outre ce lien démontre implicitement que l’apport occitan en Fenouillèdes et dans le restant du 66 est précurseur du Traité de Corbeil de 1258 en démenti du militant catalaniste – linguiste Henri Guiter, XIII è. siècle où il situe son amorce.

Correction 2015 – 2018

A l’identique des villages languedociens à l’entour, ceux mentionnés sur le cadastre ont été  » corrigés  » en langue d’Oc sous l’autorité de Jean Becat catalaniste*, universitaire sur mandat du Département ! Découvrez les sur :

joanbecat.cat/fr/la-situation-des-fenouilledes-occitane.

Ces deux liens l’impliquant doivent vous alerter quand à son profil :

Curriculum vitae de Jean Becat.

Jean Becat Wikipédia

. Jean Becat nom de guerre Joan Becat. Comme pour Lluis Basséda ( Signalétique Fenolheda ) on s’étonnera qu’il ait été missionné qui plus est, selon toutes apparences hors participation d’un linguiste de la Langue d’Oc ou d’un représentant de l’IEO / Institut d’Etudes Occitanes **. Nous sollicitons vôtre élémentaire perspicacité quand à ses interprétations. Entre diverses incohérences sa traduction peut varier pour un même toponyme chevauchant deux communes ! Ses titres, élogieux, ne le sont sûrement pas en matière de toponymie.

 * Catalaniste désigne les militants identitaires et indépendantistes visant, au mépris des languedociens autochtones, à imposer le catalan à marche forcée partout dans le 66. Des plus dommageables à la culture languedocienne sont fichés sur le lien ci après.
 ** C'est à dire que le rendu est en contradiction avec les mentions de Florian Vernet ( Lo Congrès, APRENE, Montpellier III ) comme assesseur.

Nous nous sommes révulsés sur fenouilledes.fr de l’éradication des noms occitans présents en Catalogne Nord en les falsifiant en catalan, en toute logique il en irait pareillement en terre languedocienne pour les toponymes catalans qui y sont de toujours s’ils devaient être dénaturés en termes d’Oc, la même clique étant à l’œuvre.

Héritage

Le passé Aragonais ou   » Catalan  »  du Fenouillèdes est des plus réduits, résultante de deux legs, vers 1170 à 1220 et  vers 1240 à 1250, les tentatives de conquête ont échoué. Auparavant au temps des carolingiens il dépendait de la Marche d’Espagne et du comté de Bésalu, localité au sud de la frontière actuelle. Ces régions militaires étaient régies par la   » France « , les comtes et marquis carolingiens de l’entourage de Charlemagne et leurs descendants prêtaient serment d’allégeance à St Denis . Il en était ainsi jusqu’au fleuve Llobregat au sud de Barcelone… Quasiment tous les roussillonnais et autres Catalans ( Conflent, Cerdagne, Vallespir ) ignorent ce pan de leur  histoire, leurs  historiens, linguistes   » Omettent  » généralement et séculairement d’évoquer ces bases fondamentales. Le Fenouillèdes fut définitivement acquis à la France dès 1258.

. .. les historiens Aragonais et Catalans ont toujours été jaloux de reculer les limites de l’Espagne ... François Jaubert de Passa 1785-1856. Passa est un village de la banlieue de Perpignan et donc catalan. Il existe d’autres citations en phase..

Extravagance de Henri Guiter

Selon ce linguiste et en substance – Le Fenouillèdes s’est occitanisé à partir du Traité de Corbeil en 1258, auparavant on y parlait que le catalan

Henri Guiter militant catalaniste – Co fondateur de Terra Nostra, voilà une double casquette problématique pour un philologue qui s’intéresse à l’autre bord de l’ancienne frontière, le Fenouillèdes ou Languedoc si c’est plus clair pour vous. Souci car ennemis héréditaires pendant mille ans, au mieux amis comme chien et chat, en noms d’oiseaux toujours actuels gavach et catalan borro, lequel est traductible par catalan – âne l’animal fanion de la catalanité.

a été et est toujours très décrié … 2021, RL Portet qui fut son élève.

Il est le seul à émettre la lubie ci – dessus, hormis ceux qui le  » Ressèguent « . On va répondre à HG par le biais des toponymes Los Agradanos, Aguzanos, Antinès avec ceux associés à ce dernier .

A ne pas perdre de vue

 Plus que pour ceux languedociens, il convient d’être méfiant en présence de toponymes de prime abord catalans, au – delà de ce qui précède et sans se contenir au Fenolhedés.

Plusieurs articles de fenouillèdes.fr* vous expliquent jusqu’à quelles extrémités l’excès de zèle expansionniste  catalan aboutit au mépris des occitans limitrophes. Le catalan français qui débarque en Fenouillèdes aura propension à cantonner son raisonnement aux termes de sa langue maternelle, les noms français et languedociens du pays** seront naturellement   » Réemballés   » à la sauce catalane sans que la tromperie soit obligatoirement voulue, stigmate d’un sentiment surréaliste de fierté identitaire catalane susceptible de ne pas être dominée pour cause ordinaire d’abrutissement collectif ( Perpignan nombril du monde ). Ce lieu commun est de ceux qui fautent l’interprétation de tout lecteur non averti  en matière culturelle et historique du Fenolhedés.

Concernant la catalanisation des patronymes et personnages, en pareil cas le moindre mal est de consulter le texte d’origine par exemple la thèse de R. Tréton qui en reproduit en italique de nombreux extraits.  Enfin la toponymie est plus du ressort du linguiste que de l’historien fut il de renom. D’autres aussi regrettent ce type de liberté, Un souffle cathare –  Avertissement.

* Pages A Propos, Toponymie, Gavach…

** Sans limitation à ceux des lieux – dits, même  Fenouillèdes apparaît en catalan dans des ouvrages d’expression française signés par des historiens sang et or dont le renom dépasse largement l’Hexagone, tel Jean Abélanet, R. Vinas, etc . Ce souci est comparable à celui des gens du Fenouillèdes dans leurs rapports avec les services publics, administration, commerce, etc.  du Roussillon, obligés de rester vigilants afin de parer à ce que leur patronyme ne soit pas libellé en catalan; Par exemple le L simple ou le LH languedociens sont interprétés LL..  Pis !  Jusques sur Geneanet  où le patronyme d’une personne donnée ressort catalanisé selon le généalogiste ( Ou censé l’être. ) consulté, cela en contradiction avec l’Etat Civil officiel.   Il n’y a pas de raison à ce qu’ils frelatent à la sauce catalane nos noms de famille occitans et qu’ils ne l’aient pas fait pour nos toponymes, pas seulement au temps ou l’ illettrisme était dominant.

Abréviations

Le piège : Un toponyme ou un mot quelconque communs aux deux côtés de la frontière n’auront pas obligatoirement la même définition sur les dictionnaires respectifs.

Los Agradanos : CAD. ( Les Agradanes ) L. De Agrada = beau, agréable, plaire et Anos = le lieu, le site. Hormis cette approche, E. Bordes relate dans sa monographie une version coquine en phase avec l’endroit couru par les bergers et le verbe Agradar au sens de s’aimer, se convenir. Un toponyme simultanément catalan et occitan.  En vieux français Agrader est synonyme de fertiliser. On remarquera la persistance de l’article défini languedocien, il signe un héritage antérieur à la main mise de St Louis, au temps de l’entité culturelle occitano – catalane. L’équivalent catalan El( S ) a souvent prévalu suite à cette rupture. Cette règle grammaticale a de quoi surprendre.

Ce Los devant un nom semble attester que Henri Guiter et ses adeptes catalanistes se bercent d’illusions

Las Aguzanos : CAD. C + L, Les Aguzanes l’endroit où on aiguise ? Une étude de la Société Agricole Scientifique et Littéraire des Pyrénées Orientales datant du XIX è. siècle attribue une origine gallo romaine soit Aguzanum, propriété d’un supposé Guza. Nous préférons y voir un hydronyme. Rivière et grotte de l’Aguzou à Escouloubre 11. Le ruisseau de l’Aguzanum à St Estève 66. Néanmoins un col dit de Guza suggère une agglutination éventuelle de à Guza un processus banal en toponymie, – il va à la propriété ( Anes ) de Guza serait devenu Aguzanes. De Agusa à Aguzanum. F. Mistral.

L’analyse de deux linguistes :

Agu : Se rapporte à l’irrigation selon Pierre Henri Billy / L’irrigation dans la toponymie pyrénéenne, à télécharger, à rapprocher de Agulla = Agouille. Ce serait ainsi un lointain précurseur de nos Païsseras.

Aguzà : » Renada Laura Portet ‘ » ( Renée – Laure, Native de St Paul de Fenouillet ) cite un Aguzà anthroponyme ( Un nom de personne ), d’époque romaine à St Estève.

On se cantonnera à ces 3 avis divergents, un lieu commun en toponymie

Ces suffixes en Anes nous renvoient entre – 200 et le IV è. siècle de nôtre ère, fenouilledes.fr Chronologie historique à la date 285.

Pont aux Aguzanes avant le déluge du 29/11 2014
Pont aux Aguzanes avant le déluge du 29/11/2014

Rèc d’Aichausses prolongé du Rèc del Menié en aval de la route médiévale de Sournia à Ansignan. > Las Chausses.

Aigas Biòlas ( Aygues Bioules IGN ) :  Aigas = Eaux, Biola = Borne, limite. L.

Ajudo : CAD. de Felluns. Du verbe Ajudar = Aider, S’Entraider aussi bien en C. que en L.

Sainte Anne : Elle aurait logé à la chapelle, par ailleurs sise à la croisée d’antiques chemins. La mère de Marie était la patronne des voyageurs, elle aussi. Sans quitter la dite route, on la retrouve à ND de Laval.

Antinés : CAD. 1813, Antinès CAD. 1914. Le préfixe parait grec, la terminaison celtique = eau ? Captage de Pézilla. Des sources y jaillissent  » Miraculeusement  » de l’aridité environnante à l’issue de pluies exceptionnelles. Avec JB il devient Antiners, d’où ça sort et quel est le rapport ? Peut – il y avoir un lien avec le R de Caudièrs, Castanhièrs ? Sinon peut – être le pluriel du catalan Antina : Rochers au bord de l’eau Dictionnaires catalans.

Ce lieu – dit est de ceux qui se dédoublent sur les communes limitrophes ( Catla, Las Chausses, Saïssa, St Couat, Aguzanes, La Pinouse, Roque Courbe, Plan de la Cort, Clapadou, Cap Blanc, Col de Guza … Roquevert chevauche trois communes. ), donc à – priori antérieurs à la délimitation des paroisses laquelle est généralement datée selon les spécialistes du X au XII è, à ces époques la différenciation entre les parlers catalans et languedociens n’était pas à l’ordre du jour.

Ce qui précède aux noms de lieux ci – dessus et l’étalement de toponymes languedociens sur plusieurs communes met à mal les allégations de HG. Comble de l’ubuesque, ce type d’extension de marqueur languedocien abonde en Catalogne Nord.

Aranhòs ( Les ) / Qui est couvert de toiles d’araignées.  Aragnos, Aragnous phonétiquement. Trois hypothèses pèle – mêle :

  • C’est généralement le cas du Prunus spinosa ainsi nommé ou surnommé depuis Prats avec la proximité phonétique de l’équivalent catalan Aranyon(er) et surtout celle du languedocien Aranhon*. Toutefois d’une part le prunellier est trop commun pour mériter un usage toponymique, de l’autre la contrée a enduré des razzias aragonaises. De fait derrière cette Épine noire pourrait se cacher un Aragonés ou comme à Caudiès sa déclinaison Aragous, ex Villerase depuis 1542, une des années ou ils ont rasé cette paroisse entre autres. Ce lieu, sauf confusion avec un quelconque fourré d’épineux, se situerait dans le triangle au relief tourmenté Prazels – Sant Couat – traverse de Pézilla. * Egalement surnommé Agragnos.
  • Aragnos associé à la géographie susdite suggère autant une évolution sémantique du substrat basque ancien Arague, lequel s’applique à une ravine ou à sa bordure sommitale tel que pour rester dans les environs, le Planal de l’Arague à Tautavel, L’Arague c’était le Verdouble  » Fa temps « , il a dérivé en Arago, La Caune de L’Arago.
  • Mais pourquoi aller chercher midi à quatorze heures, serais – ce tout simplement une corruption d’un lointain Camp d’en Aragou lequel a du exister puisque Aragou  parlé de Aragon, Arago fut un patronyme de Prats bien avant Estagel ou Tautavel. On a vu sur l’article Histoire XVII è. que ce fut une des familles aisées du Balcon.

L’Argeladouze : CAD. de Sournia. P. de Argeladosa, une garrigue à Argelats, en français l’Ajonc ou Ulex parviflorus, L.

L’Armourière / Plantation de mûriers avec un trou de trop, le R du préfixe. Amorière serait plus heureux. Ravin des Amouriés CAD. de Trevilhac du côté de celui de Rapane. L.

Les Arques : – Deux arcades de pierres encastrées dans un mur. Quelque part entre le village et le Conc, Il pourrait s’agir de linteaux de cabanes ? Si cette transmission maintes fois répétée n’est pas une confusion avec le Bac dels Arques.

Bac dels Arques : P. Arques dériverait du latin Arca = Dolmen, tombe. > Fenouilledes.fr à – 2500. L. Sens de Bac à celui de la Mulade. > Col de las Arcas.

Col dels Arques : P. Adapté au languedocien selon JB = Còlh de las Arcas.

Camin dels Asèus / Chemin des Ânes : P. En présumant une ascendance occitane, Asèus ressemble à une corruption de Ases / Ânes au sens premier, sinon lié aux cultures céréalières et au dépiquage.

  L’Auzina : CAD Le Vivier. L’Ausina le chêne vert ou Quercus ilex. L.

Les Axinettes : L’endroit se caractérise par de grandes faîsses / Terrasses de culture  bien exposées, délimitées par un chemin de contrebande qui fut pavé et desservant le Claus ( Voir à ce mot ) local. En dépit de l’altitude, autour de 600 m, l’asperge y abondait naturellement. Une croix des rogations s’y dresse à deux pas de l’église romane.

Qu’es aco ? En prenant un risque minimal d’erreur, ETTES = PETITES. Le reste est plus hasardeux, la présence du X nous paraît surprenante, supplanterait – il comme il est d’usage un CH ou un double S ?  Manquerait il une consonne en initiale ? Ces interrogations aboutissent à six possibilités d’ascendance languedocienne. A Trevillach il existe un lieu dit Les Axinels.

  • Acina ou Açana + ettes = Soit la Cenelle  ou baie de l’aubépine. Elle – même nommée Acinièr ou Albespin, ce dernier l’épine blanche en traduisant. néanmoins ce postulat et le dernier soulèvent une incohérence avec la proximité immédiate de l’habitat. Comment concevoir des broussailles en terrain cultivé avec des chèvres et des moutons à l’entour, sauf régression culturale et retour à la forêt. Par ailleurs c’est d’avantage un terrain à érable de Montpellier plutôt qu’à aubépine.
  • Assina version Félibrige … Aussi !
  • Bacin + ettes = Bassin, bassine, cuvette.
  • Rasinet + ettes = Petite grappe.
  • Tacina – Tassina + ettes = La viorne mancienne ou Viburnum lantana. Mais ce joli petit arbuste commun sur le versant opposé, ne l’est pas en ces parages, trop cuisants à la belle saison. Enfin il est douteux pour un emploi en toponymie.

Aychart : CAD. Les Essarts du L. Vraisemblablement une corruption de Eissart = Culture temporaire sur brûlis ? Le premier est probablement phonétique car le AI languedocien s’entend Ei et le S doublé se prononçant CH. A défaut  trois éventualités :

  • soit un dérivé de Aissada avec son synonyme Eissada ou Aixada, la houe respectivement L et C.
  • Soit une variante de Eissarrar, croiser un labour. L.
  • Sachant que ici aussi la terre est basse, faisons un parallèle avec Eissalancar, s’éreinter en L. Voir ci dessous une éventualité à Aichausses.

La Barso : CAD. Sens indéterminé. Barsa à Le Vivier plus conforme aux normes de l’IEO. Côté IEC Barsa = Balai, encore du balai pour d’autres interprétations catalanes pareillement malaisées à superposer sur ce lieu.

Bente Farines : CAD. Le Vivier. P. Revu et corrigé par JB = Còlh de Venta Farinas. Reboisements au NO PC 992. > Vente Fride. Occurrences Vente Farine sur des cadastres de l’aire catalane.

Bois au Gouverneur : CAD. 1813. Au Gouvernement sur celui de 1914. Doutant qu’il y eut un gouverneur à Prats, la seconde désignation est à privilégier.

La Borde :  L. De nos jours sur la commune de Le Vivier en rive gauche du Rèc de l’Esquiròl, 8 hectares d’une famille de Prats. Selon sa définition généraliste, habitation attenante aux cultures ou à la bergerie et occupée durant la belle saison. Ce toponyme correspond communément aux métairies de la reconquête sur la forêt au XVIè siècle, un système permettant  au seigneur de tirer un revenu du sol. Quand était – il en ce confins de paroisses, l’endroit est inculte depuis les années 1950. C’était une terre fertile au vu de l’exubérance de la flore qu’elle en soit indicatrice ( Lierre, ronciers… ) ou pas, de prédilection pour la pomme de terre, la betterave fourragère, le maïs, le seigle et d’autres céréales. Plus anciennement une bergerie occupait les lieux. A Prats  cette désignation  a trait à un cortal  ( Voir  ci dessous ) amélioré, en ce sens qu’un espace cuisine, aux normes 1900 ou antérieures, s’y trouvait, éventuellement un local pour le matériel, pour dormir il suffisait de monter au fenil. Microtoponyme à usage familial afin de différencier d’une seconde bâtisse ?

Plusieurs bordes sur le territoire communal, la borde d’en Carbonne sur le GR 36 en périphérie de La Pelada.

Aux XII – XIII è. siècles c’étaient des biens  confiés à des serfs unis à leur seigneur par des liens de dépendance personnelle avec possibilité de s’en affranchir.

Bosc d’en Baillette : Bois de Baillette. L. et PAT. A l’origine ce patronyme s’écrivait Valette. Là nous ne sommes plus dans un bosquet mais sous une somptueuse hêtraie séculaire et un ancien chemin du bois au sens de tire de débardage avec un attelage de bœufs, la traverse de Vira.

Le Bousquet  : P. de Bosquet L. En direction de Le Vivier.

Cabés – Carlés : Deux noms pour un même lieu, ce qui ressemble à un passage du catalan au languedocien.

Ce n’est pas parce qu’un toponyme est actuellement catalan ou languedocien, qu’il en a toujours été ainsi et les coexistences ne font pas l’exception. Faut – il pour autant présumer des habitudes d’expressions différentes selon les lignées d’ayants droit ?

  • Cabés en 1638 semble être la phonétique de caves ou coves qui sont au sens premier des creux du relief ou sur une roche, des cavités. Caves s’applique à un tunnel gallo-romain à Espira de l’Agly, Coves à des silos à grains de la même période, Las Cobas quartier de Perpignan. Coba désigne une grotte sur le versant opposé de la Désix, vers Rapane. L’échine rocheuse de Cabés est trouée par de modestes grottes. Voir à l’article Histoire en 1638.
  • Carlés = C’est d’abord un oppidum à la très longue occupation, c’est aussi sans l’accent aigu un patronyme équivalent en français Charles, dont le curé de Sournia en 1743. Un Carlès couru des spéléos à Dourgne dans le Tarn, donc faudrait – il retenir la racine Car = Rocher ? Associé à camin il désigne Charlemagne, y aurait-il eu une antique route dans ces parages? Le chemin de l’Impériale non loin de là serait-il Le chemin de l’empereur ?
  • Variante du corbièrenc Carla ?  Où Carla s’accorde souvent avec rocher imposant et oppida.
Les cavités de Carlés, la grotte bergerie.

Pont dels Cabras : Pont des chèvres à Roquevert sur la Désix, L. y compris Pont. Ouvrage du IXè ou Xè siècle sinon romain, sinon des XIV – XVI è. selon la source.

Campix :  CAD. ( Campich ) : Pich de l’occitan Picharra, hasard ou corrélation on y voit des sources à faible débit. Le suffixe ix serait-il celtique ( Barbix, Rasix … ) ? Assez déliré nous sommes aux portes de Pézilla au champ de la famille Pich d’où Camp Pich avant agglutination. Cela étant les registres de Prats du XVII – XVIII è. ne mentionnent que le patronyme Puch, Pich résulterait – il d’une corruption ? Il est situé à Pezilla au XVIII è. par l’historien Jean Peytavi Deixonne et existe toujours dans la région.

Canton Borgne ( Cantou Borgne ) : De nos jours l’impasse des hirondelles. L. Canton = Coin de rue, coin du foyer au sens de feu. Les rues du village ont porté un nom voilà bien longtemps au point qu’ils sont tombés en désuétude.

Cap Blanc : CAD.  Littéralement Tête ou plus logiquement Promontoire Blanc puisque le masculin prévaut. Éperon calcaire en belvédère dominant Saïssa, une excavation confirme que ce rocher a été exploité, peut – être pour le chaînage du farahon, ce qui reste à valider. Il était desservi par la traverse de Sournia à Pezilla en étant sis à quelques pas de son croisement avec le chemin dit de la Terre noire.

Ravin du Cap Blanc : Revu par JB = Rèc du C. Il devient le Rèc de la Gouneille dans son prolongement sur Sournia.

Cap de la Pinouse : CAD Le Vivier : PC 901 m. à La Pinouse avec vue imprenable jusqu’au Pech de Bugarach. > Pinouse.

Capela : CAD. 1813. Rocher C. lequel borne avec Sournia à Aychausses, mais la famille Capela indique un rocher Dels Capelas en un autre lieu, le chaos qui domine le chemin de la Terre Noire et la départementale 7, lequel aussi délimite avec Sournia. Hormis le patronyme, plusieurs définitions languedociennes accompagnent ce nom.

Capelania ( Capelaniu ) : Le presbytère, accent aigu sur le A final. L’ascendance languedocienne semble devoir être retenue.

Al Carmeill CAD. soit Au Calmeil PC 781 m. Graphie de Calmeil selon le parler local L. , le double L semble purement phonétique et le cadastre relever du désastre, Carmeill n’est pas en usage. De l’occitan calma, pacage de moutons, lieu où les ovins font la sieste, hauteur avec des rochers ou à la végétation rase ( La Calm à Font Romeu, Calmeilles dans les Aspres , Calmel village disparu dans l’Aude, Calms aujourd’hui Camps sur Agly) . Du prélatin car = rocher. combiné à un diminutif eil = petit. Ce qui est en harmonie avec les parages de la croix. Nous suspectons eil d’être la phonétique de èl, ainsi Calmeil serait un dérivé phonétique de Calmel lui même diminutif de Calm, pourtant avec JB il devient Calmelh corrigé en L. L’article aussi est languedocien.

La Carrerasse : CAD. En languedocien Carrairasse = Carreirasse, dérivé du latin Carraria / Carreria pour chemin carrossable.  pourrait correspondre à une voie romaine sinon pré – romaine ou à un chemin de transhumance une carraira en languedocien. Cependant elle paraît quelque peu étroite pour cette vocation et un pavement a subsisté en plusieurs endroits Des pavés pour des brebis et des chèvres a de quoi surprendre, ce chemin à du avoir diverses destinations. Toponyme fort répandu dans le bassin de l’Agly. Aménagée en sentier de randonnée, balisage jaune. C’est aussi le chemin de traverse de Prats à Sournia

Prise dans le sens opposé elle mène à l’Hôtel de Matignon, lire De Garrigues en Ministères, le roman autobiographique de Claude Guillabert paru aux éditions de Saint Amans en 2010.

Une légende nous transportant au III è. siècle s’y rattache, elle est au toponyme Roque Traucada.

  • Le suffixe asse = rue, semble être d’origine germanique. Il est connu en rive droite du Rhin dans strasse. Les alsaciens ont Strasbourg.
  • Sans dévoyer la réalité d’une voie antique, il faut citer J. M. Cassagne à propos de Fargasse, la forge de Sournia : Asse est souvent à valeur dépréciative, plus rarement augmentative… Auparavant il aborde le cas de La Cabanasse sur la via Conflentana.
  • Asse peut aussi traduire l’ancienneté, l’obsolescence.

Chemin faisant on arrive à Campoussy et à son Carrièr ou Carrièra * / Rue au masculin et féminin où ont surement circulé des Carriols et Carriolas**. D’emploi encore banal ici Carreiroun / Sentier, sur ces bases Carrerasse paraît incohérent et doit résulter d’une confusion à l’oreille car le AI écrit languedocien s’entend EI.

* Lequel prévaut ?  ** Chariots et Charrettes, Toutes ces déclinaisons sont languedociennes pur jus.

 Sarrat de la Carrette L. Le premier indique une petite serre, c’est à dire un petit plateau.  Carrette est une dialectisation de  charrette. On l’a eu vu cartographié attenant au Plan de la Cort, cela paraît erroné puisqu’il est cadastré sur l’horizon nord de Sournia.

A Castagniés : CAD. As Castanhièrs / Aux Châtaigniers. As évoque à la fois une altération de l’article pluriel catalan Las = Les et de son homologue local languedocien Als. Castagniés pour Châtaigniers paraît aussi bien dériver du catalan que de l’occitan, respectivement Castanyer et Castanhièr, bref la châtaigne sans la jalousie.

 Lo Castèl / Le Château : Quartier haut du village, espace entre la tour et la Placette. La forme occitane est extraite de Nomenclàtor Toponimic de Catalunya del Nord – IEC / UPVD, lien en fin d’article. Nous avons lu le fantaisiste Castellas sur un site aux couleurs catalanes, jamais entendu dans ces murs, l’explication après recoupements est dans l’introduction. R. Tréton est convaincu que le château devait s’élever dans les rochers dominant la Chapelle et le pré des Supplices.

Catla : CAD. et IGN (Cailla) : Catlà sans faute par altération du languedocien Calhau / Pierre très dure, Caillou, le sens le plus élémentaire à nôtre humble avis et en matière de caillasse on y est bien servi. Sinon synonyme de Calha, la caille languedocienne. Catlla = Château en catalan sur le CAD. de Pezilla en continuité de celui pratois, du coup la  » Correction  » de JB diffère avec Catlà à Prats et Catlhà à Pezilla. Un Catla à Conat. Toponyme qualifié de très ancien par R. Tréton.

 Cami de Caudiès : CAD. Camin de Caudièrs ( Cami de Caoudiès ) en écriture corrigée . Les deux communes limitrophes desservies sont Le Vivier et Sournia mais c’est le siège de la viguerie du Fenouillèdes que la mémoire collective a retenue. L’explication est que c’était un axe plus important que les chemins de traverse en tant qu’ ancienne route de Carcassonne à Elne par Rennes le Château, le col de Saint Louis, Fenouillet, Fosse, Sournia, Prades et Thuir. Avec une bifurcation à le Vivier vers les Albas, Ansignan, Estagel. Romaine à en croire la signalétique à Notre Dame de Laval. Itinéraire des armées royales jusqu’au XVII è. siècle. Ce qui implique d’innombrables exactions et des frais d’étape pour les paroisses traversées. Cami est simultanément la graphie catalane et la phonétique languedocienne de chemin.

Le languedocien Caudièrs pour Caudiès, le R final n’est pas fautif, c’est un des dérivés du latin Caldarius, Cauderia.

> Ci – dessous à Strada Confluenta.

Font d’en Cauneille : PAT. ,  venu au XVII è. du bassin du Rebenty – Cailla ?

Caussi : CAD. Le Vivier Caoucé : CAD. de Felluns – Caussi IGN. altération P. du L. Causse. Bien nommé, pour un mamelon calcaire.

Sant Cernin ;  CAD. Sant Serni oralement, L. Saint Sernin, église disparue. Démembrée du territoire de Prats à la Révolution avec la vallée de Pressillas où elle est sise, L. Précisions au terme Sant Couat.

La Chapelle :  ( La Capeille ), c’est à dire que inversement au presbytère, la forme catalane prévaut. Elle borde le Pré des Supplices et la Carrairasse, d’ailleurs Ste Anne aurait occupé les lieux ?

Las Chausses : CAD Prats, Aychausses CAD Sournia : (Aychausses IGN, Aïchosses). A Prats de bouche à oreille Aichausses règne sans partage. Las Chausses est séparé d’Aychausses et de Sournia par le microtoponyme St Martin.

Ai apparaît être une amputation de la dialectisation audoise de Las en Lai puis Ai en vocalisation ( Jean Pierre Piniès ). Lai comme Las = Les, mais Las est absent de l’Alibert en tant qu’article, s’agirait – il ici d’une contribution catalane ? Avec Las, hélas ! On comprendra que les linguistes ne s’accordent pas de part et d’autre des Corbières …

Chausses s’approche de causse, même sens sur l’ Alibert que sur le Larousse. Au sud de la combe le paysage est conforme au terme géographique. Ce qui nous amène à Eissuch, sec en L., d’autant que le S jumelé se dit CH.

Chemin du Bois à Sournia : CAD. Sournia et Prats. Selon la mal nommée correction de JB Camin del Bosc , corrigeons cela. A l’approche de Sournia il bifurque pour devenir Tire du bois sur une  » branche ouest  » et Chemin du Bois de Le Vivier plus à l’Est, ce  » Délestage  » s’achève peu avant la gendarmerie, donc nous sommes sur une ancienne tire de débardage qui venant du Bosc d’en Baillette passait à Sournia après La Coutibe, le Sarrat de la Carrette, le Cami d’el Bosc et le Rial.

Chemin de Sournia à Sainte Martine : CAD. Sournia. Ste Martine correspondrait au vallon en limites de communes à Las Chausses PC 690 et carrefour de chemins. Selon la carte d’Etat – Major du XIX è. ce serait plutôt San Martin.

Chemin de la Terre Noire : CAD Sournia que ce chemin paraît destiné à éviter puisqu’il le contourne. Ce qui est surprenant, c’est le Français, habituellement on rencontre de part et d’autre des Corbières le consensuel Terre Negre, en écriture corrigée sans accent. Correspond d’une part, à la traverse de Rabouillet prise dans le sens du retour, ensuite en contournant le cortal du Clòt d’en Rivière et à destination du Pas de la Mandre, au delà il  » Plonge  » au fond de la vallée. D’autre part dans la direction opposée, il serait l’itinéraire idéal à destination du Castellas du Causse de Sournia ( Celui dit Castel Vièlh en 1371 ? ). Le Rèc du Rial coupe ce chemin dans une canalisation édifiée en pierres.

Clapadou : CAD. 1813, ( La Clapadou ). Clap = Pierre, Clapa = Eclat de bois ou copeau, Aclapar = Couvrir de pierres. L. JB dans sa correction en occitan avance l’Aclapador, le souci est que ce terme est absent de nos dicos, y figurent Aclapar avec d’autres déclinaisons.

Le Claus probablement Al Claus : L’ enclos, le clos. Les environs du tennis, les vignes y étaient closes par des murets. L. Al Claus s’appliquait usuellement à la réserve seigneuriale. Le droit de clore était propre au seigneur. Espace vraisemblablement dédié dès l’origine à la vigne en tant que culture précieuse. La proximité de l’église à 300 mètres conforte ce qui précède. Un endroit contiguë nommé Tancorat, entre le chemin éponyme et la traverse de Pezilla, voir à ce toponyme ci dessous.

Clòt de la Font Barbix : CAD. Balbix CAD. 1813. Le clos de la fontaine de Barbix. A Prats Clòt correspond invariablement à un embryon de vallée. D’après Rodrigue Tréton c’est un marqueur très ancien, il a relevé Berbix et Brebix au XIV è. Il est de toute évidence antérieur à la famille Barbe.

En règle générale Font en Fenouillèdes est à interpréter Source, c’est à dire en l’absence de fontaine bâtie. Elles sont nombreuses au bas d’un mur de soutènement de Faïssa / Terrasse de culture ou d’ancien chemin mais la plus part du temps saisonnières voire seulement remises en charge lors de tempêtes exceptionnelles.

Clòt del Rach : Un T est présumé après le A.  Rach = Ravin. Celui en direction de Sournia aussitôt après La Rabouillère. L.

L’appellatif rach relève de l’occitan rajar « Jaillir, gicler «  Claude Pla. La tempête Gloria l’a mis en charge. Le verbe Rajar a cours aussi côté catalan.

En dernier lieu le relief, l’orientation et l’occitan ancien permettent d’imaginer la variante Rai = Trait de lumière quand il doit enfin atteindre le fond du ravin.

Clòt d’en Rivière : CAD. de Sournia. Pat. tourné en Ribéra par JB sous prétexte de corriger en occitan, hors Ribéra est le catalan de Rive, Rivage comme le Ribéral sur la rive gauche de la Têt en Roussillon de Millas à St Estève. Ribièra aurait été conforme à la correction en occitan si Rivière n’était pas un nom de famille du Fenouillèdes, ce qui est démontré par le En honorifique.

Peut – on accepter que nos patronymes soient frelatés en catalan, autre étranger ou nom sans rapport !

Coba En Calh : Grotte En Calh à Trevilhac, lieu – dit  Rapane près de la route. A nôtre avis la forme Coba d’en Calh est une déviante. Si Coba est catalan, le languedocien En Calh traduit l’inachevé, un grain ou un fruit non arrivés à maturité seront exprimés ainsi. De même la pré – puberté ou les fontanelles avant leur cohésion. Coba en Calh selon la graphie d’Oriol curé de Trevillach en 1894, ce prêtre étant natif de Bompas donc catalan. Cova d’en Calés a tout l’air d’une corruption.

Combobella : CAD. 1813, Combo Bella CAD. 1914, ( Coumo Beilla ). L’origine identitaire de l’adjectif et son sens posent question, a – priori la forme cadastrée Bella correspond autant au languedocien Bèla qu’au catalan Bella = Belle, soit Combe Belle. Pourtant la P. n’est pas en adéquation, Beilla suggère l’habituelle inversion du V en B aboutissant à la languedocienne Vièlha = Vieille, donc Combe Vieille, la version catalane serait Vella. Il resterait à savoir par rapport à quoi cette combe aurait été qualifiée de Vieille ? Il reste surtout la tradition apicole, chaque propriétaire avait son rucher et en ayant à l’oreille Beilla on a de quoi écrire Bèlha = Abelha = Abeille. Avec JB l’universitaire catalan sollicité pour la traduction languedocienne, on en arrive à Coma Bèlha, Coma est catalan, le Comba occitan aurait été mieux assorti. La graphie Abelha est génératrice de confusions P. par rapport à son équivalent catalan Abella, les cadastres en bourdonnent jusqu’à la frontière.

Les Commandeurs : En souvenir de la présence templière ou en relation avec l’intérêt panoramique du lieu – dit ? R. Tréton privilégie la première hypothèse.

Las Corbes P. et L.  Indique des ravins à l’écoulement  saisonnier, justement c’est le cas à l’endroit qui nous intéresse en amont du captage du Prats d’en Pézilla. Le rapport au corbeau communément avancé dans tout le Languedoc est la plupart du temps  fantaisiste sous les cieux méditerranéens, toutefois  ils n’y manquaient pas de grains quand les céréales occupaient l’espace. Cela ressemble à une confusion avec Corbatièra, cité dortoir habitée par des corbeaux dans la proche banlieue… d’un champ de maïs.  La plus part des étymologistes estiment que Corbes dérive du radical pré – celtique Korn, variante de Kar = Rocher, mais sur ces champs point de rochers escarpés ou pas.

Corno Miquel : CAD. Coin de Michel voire de Miquel un patronyme du cru. Peut – être Cornouiller de … ( Cornus sanguinea ) le tout en languedocien muni d’un accent grave sur le O et non le A. Le Corn catalan trompe énormément … JB le rectifie en Còrna Miquèl.

La Costo : CAD. ( La Coste ) Le coteau, Còsta sans faute en L. Le sens de chemin est autant à retenir. Relativement souvent présent sur les cadastres du Conflent.

Sain Couat, San Couat : CAD. Sant Cugat en C. Saint Cucuphat. Hormis un pan de mur cette église, d’une belle emprise, a disparu de même fortuitement sa fontaine. L’article dédié à l’église paroissiale Saint Félix vous en dira plus. Il est à remarquer que le catalan Sant Cougat ou Cugat cohabite chez ses locuteurs avec son équivalent languedocien Sant Couat. L’universitaire catalaniste que l’on sait remplace le nom occitan par son synonyme catalan en déclarant corriger en languedocien, reconduction de cette incorrection sur le prolongement de Pezilla ! Limitrophe de la commune de Pezilla, comme St Sernin l’est de Le Vivier et Ste Martin(e) de Sournia, une telle implantation signe une origine d’époque carolingienne.

Le Cougul  : P. Deux possibilités, soit Coguol le coucou occitan, soit une queue en allusion au resserrement de la vallée ?

Coumail d’en Bourgat : CAD de Le Vivier. Logiquement le P. Coumail / Petite Coume, devrait s’écrire Comalh mais ces deux termes, nonobstant leurs occurrences, sont absents des dicos du Languedoc. A classer dans les lieux – dits démembrés de Prats au bénéfice de Le Vivier : Les Fangals, L’Argentinière, L’Auzina, Pressillas, Sant Cernin, etc .

Bourgat n’est pas seulement un patronyme, reste que sur les registres nous n’avons relevé que Burgat et Burgade. A Le Vivier on est sur un sol où règne la Bruyère arborescente / Erica arborea, en languedocien Bruc, Bruga blanca, Brugal, Brugalièra ou Bruguièra / peuplement de bruyères. La bruyère se dit Broc en Gascon.

Comail de Loste : CAD Géoportail Le Vivier = Gourgatières, voir à ce mot. L’interprétation de Loste n’est pas évidente, s’agirait – il d’une agglutination des L. L’Ostal = Maison ou de L’Ost = Période d’engagement militaire médiéval ???

Coumail ou Coumeil d’en Marti P. Petite combe de Marti, Marty voire Martin.

Coummerça : CAD. de Pezilla. Une corruption de Commerce, avec une antériorité aussi bien la C. Comerç que la L. Comèrci. Quand à l’interprétation de JB Comarçà elle est introuvable dans les dictionnaires.

Ravin de la Coummo : CAD Coumo dels Orts prolongée.

La Coumo dels òrts / La Combe des jardins : CAD. Phonétique languedocienne de l’équivalent catalan Coma = Ravin. La graphie occitane étant Comba. Coume, ce dernier tout en étant occitan n’est pas considéré appartenir au vocabulaire languedocien. òrts sans la H initial c’est le jardin potager en Languedoc. Là encore sous prétexte de corriger en occitan c’est la forme catalane coma qui a été choisie.

Couq : CAD. Conc sans faute ( Counc ) : Conque, figuré Al Cros sur le cadastre, un synonyme occitan signifiant Le Creux. L. C’est aussi le nom cadastré du Rèc dels Falhièras.

Ravin du Counq : CAD. Phonétique de Conc. Rèc del Conc proposé par JB mandaté pour corriger en languedocien. Il a son jumeau à Pezilla de Conflent où le prolongement du ravin d’Antinés est aussi désigné Conc.

Pla de la Cour : CAD. 1813 Prats, Pla de la Court CAD Sournia = Plan de la Cort en graphie heureuse, L. Un plan est un terrain plat, une plaine, un plateau. Avec JB logiquement Cour devient Cort comprenez en languedocien un enclos. Cort a un sens commun de Cour de Ferme dans les deux parlers. Sa traduction  » Corrective  » de Pla diffère entre les deux territoires.

Lou Courrédou : P. Un impasse relativement étroit nous menant à Corredor = Corridor. C. + L. C’est un des noms très ancien des rues du village, qui se cache sous les plaques actuelles apposées dans les années 1980. Lou est la prononciation de Lo/ Le, singulier de Los.

Coutibe de Pressillaa : CAD. de le Vivier De Cotiu ou Coitiu = Terrain inculte en languedocien. Un des innombrables mots du dictionnaire Gabach usité par les catalans. Coutibe dérive de la phonétique de Cotiu. Sens de Pressillas, mystère ? peut- être une corruption de Pressillac, comme Bournac, Cadérac et Frédérac, chacun à Le Vivier, ces suffixes en AC évoquent d’emblée des propriétaires Gallo Romains. JB propose Pressilhàs. > le Recueil des chartes du Masdeu volume 1, . L’article église St Félix et fenouilledes.fr Chronologie en 285. L. JB suggère la forme occitane écrite Cotiva mais elle désigne un Champignon !

Cova de les Encantades :  Grotte des fées à Pézilla de Conflent. Extrait de Lieux et légendes du Roussillon par Jean Abélanet.

Ce Cova c’est à dire grotte de l’autre côté des frontières (1258 et 1659 ) est étrange* dans le bassin de l’Agly, il ne correspond pas  à la désignation des cavernes du Pays qui est Cauna, la caune de Carlés de la dorsale de Prats; D’autant que dans ce recueil le Fenouillèdes ou Fenolhedés en Languedocien apparaît exclusivement sous ses déclinaisons exotiques qui sont Fenollède et Fenolleda écrites à la catalane.

* Étrange sans être étranger. Voir la précédente cohabitation catalan avec languedocien au travers de Cabés – Carlés.

Col de la Croix de Fer / Còlh Crotz de Fèrre* :   A l’intersection des chemins de Prats  à Trévillach , de Sournia à Pézilla et de l’église de Sant Couat. Oratoire des Rogations, témoin de processions à la fertilité, un rite lancé par St Mamert évêque de Vienne en 474. * D’après Nomenclàtor Toponimic.

Al Cros : CAD. Al Cròs corrigé en L. Voir à Conc.

Crotz ( Croux ) des Axinettes, des Falhièras, de la Soulano, Croix de Fer, toutes des Rogations. Croix de mission du Calmeill. Croix de Garouilla et de Moussen Perillou toutes deux disparues. Voir pages Histoire en 1638 et 1888. L.

La Désix : Torrent, nouvelle terminaison façon Vercingétorix, A. de Pous propose Désig. Adasig est quelque fois avancé, Adadig en 1142. Là on se rapproche du commun Adoux lequel s’applique à une source = Dotz ou par dérive Adotz, la Doux à Rabouillet où la Désix naît. Ce toponyme est de ceux susceptibles d’être liés à la pénétration des Tectosages de la Narbonnaise vers – 300. Henri Guiter y a décelé un substrat basque.

La Devésa : La Devèze en francisant. Bois, pâturage réservé au seigneur et interdit d’accès à autrui, jeune bois où il est défendu d’amener les bestiaux, etc. Trois localisations, Feysso la Dévése sous la Garabouillère + en forêt de Le Vivier attenante au Col de Venta Frida + La Désix à Roquevert pour le poisson. Devésa ( Débésou ) est une forme synonyme du languedocien Devés, nombreuses occurrences mais absentes des dictionnaires. D’autres interprétations sur fenouilledes.fr/toponymes

Feysso CAD. 1813 évoque la Feixa catalane. A Prats elle va de pair avec la Faissa languedocienne selon le propriétaire qui s’exprime. Phonétiquement Faissa devient Feicho. Ce sont les terrasses de culture sur mur de soutènement ou sur les hauteurs de Bellegarde et du Col de Guza en simple talutage en terre.

Camp d’en Duffour : Champ de Duffour, Voir article Histoire de ce site en 1750. L.

Esquiné d’Aze : CAD. de Sournia sur la ligne de crête  IGN PC 710 dite Aîchausses depuis Prats, P. de l »Esquine d’Ase  / L’Échine d’Âne. En catalan on aurait eu Esquena d’Ase. Esquino d’Azé sur la flore de Gaston Bonnier 1853 – 1922, c’est un terrain à salsifis noir ! Le L. Esquina d’Ase est le seul à retenir.

Font de l’Esquiròl / Source de l’écureuil : Esquiròl est bilingue L. et C., mais ce dernier a perdu son accent dans la sauce. A Le Vivier sous La Borde pré citée donne cours au Rèc de l’Esquiròl à Aigas Biòlas. Une canalisation, toujours opérationnelle permettait d’alimenter le Pesquièr ( vivier ) du château féodal de Le Vivier. Pourtant en 1890 l’instituteur A. Simorre ne la mentionne pas et situe la prise d’eau sur la Grave.

Chêne vert / Quercus ilex de 3, 25 m. de circonférence approximative à l’Esquiròl.

Bac de la Fage et Sarrat de la Fage : CAD. Le Vivier. Le Bac de la hêtraie, de l’occitan Faja = hêtraie, lui même issu du latin Fagus = Hêtre. Orientation nord oblige quelques sujets descendent jusques vers 700 m d’altitude. Rien d’extraordinaire en cela puisque près de la source de l’Agly on rencontre la hêtraie – sapinière sans s’élever autant. > Sarrat d’en Peyre.

Le Fajàs : Ou Fagas ici celui d’en Baillette classé arbre  remarquable. Dans la forêt de Le Vivier aux confins avec Prats. L.

Falgasses  ? C. + L.  Le suffixe asse comme Carrerasse amène à rappeler qu’il y passe le Camin de Caudiès ex Strada Confluenta / La Route du Conflent, cependant une réserve est à émettre. S’agirait il de Falgas ? Un nom de lieu dit qui n’est pas rare, au point de le retrouver dans la même vallée, ou guère plus éloigné Les Falgassous un petit plateau dominant la rive droite de la Désix. Falga de falguièra, falgaira… La fougère aigle. Comme fallières, le Rèc des Fallières.

Rèc dels Falhièras (Fallières ) L. Le Ruisseau des Fougères. Vraisemblable francisation de l’occitan Rèc dels Falhièras. Prolongé du Rèc del Conc. Sur ce cours haut il n’est en charge qu’à l’issue d’un déluge. Sur sa traversée du terroir de Pezilla de Conflent il est dit Rèc Matheu, l’absence de la particule honorifique En nous fait présumer une corruption de Mata = Touffe en usage dans les deux parlers et non loin de là toponymiquement mais Matheu pour Mathieu est un des principaux patronymes du Pays. Y en a t – il eu à Pezilla ? Probablement, toujours est – il qu’il est historiquement attesté dans un rayon de 7 km en couvrant plusieurs villages.

Les Fangals : CAD Le Vivier. Un dérivé de Fanga = Fange, Boue en L. Lors de violentes tempêtes du type Gloria janvier 2020, un modeste ravin s’anime d’un chapelet de sources et d’autant de pertes.

Montée des farahoners / Montada dels farahoners : ( Mountado dels faraouners ). En langue d’Oc  la racine Far équivaut à Phare. Dans le bassin de l’Agly il faut comprendre Tour à signaux c’est à dire Farahon. Le « donjon » qui domine le village en était un au XII è. siècle. Le signal sous l’aspect de flammes nocturnes ou de fumée en plein jour  était allumé par le Farahoner.  Farahon et Farahoner sont des termes du Fenouillèdes et absents des dictionnaires catalan et languedocien, seul Far figure dans le dernier. La variante catalane Faroner s’applique à un gardien de phare.

En langue d’Oc, Montade s’applique à un accès sévèrement pentu, là une rue laquelle aurait pu être aménagée en escalier, une main courante opportune y est déjà. Noms historiques des rues, voir à Canton borgne.

Rèc de la Farda (Farde , Fardo) :  L. Littéralement le Ruisseau du Linge, en fait de la lessive puisque les ménagères de Prats l’ont fréquenté jusques en novembre 1902, date correspondant à la mise en service du lavoir sous la Font Vièlha .

Favièra L. ( Fabière ). Une fabiére étant un champ de fèves = fabes. Elle était après le blé la plante la plus importante dans l’alimentation en permettant de constituer des réserves pour l’hiver. Objet d’un commerce transfrontalier, en temps de paix.

Sainte Félicité : CAD. Sournia Santa Félicitat / Sainte Félicité de Carthage, église du IX è. attenante au lieu – dit La Counfrario variante de Confrarià = La Confrérie.

Las Foînes : IGN Un rapport envisagé avec Faînas = Fouines, misère. Avec une inclination pour ce dernier sens, anciennes cultures en terrasses ( Faîssas ) sur pente abrupte et sol squelettique. L.

Pas de la Barrière : Cette désignation est plus ancienne que le gîte éponyme. C’était une des  » portes  » du village par la rue du château, plus exactement une barrière où les chèvres s’y regroupaient au son de la conque marine du berger communal lequel annonçait une journée à paître dans les lieux dédiés. Une véritable porte était à la rue des Corbières, on devine son ancrage sur la façade d’un garage.

Plan de las Forques  : L. ( Pla de las Fourques ) Ce toponyme s’applique pareillement à un carrefour d’axes de communication ou aux fourches patibulaires qui étaient généralement implantées en de tels confins de paroisses ici un col entre Sournia et Prats, les bandits de grands chemins étaient prévenus à leurs risques et périls. R. Tréton, qui s’est déplacé in situ, privilégie ces origines. Nous sommes sur une étoile à 5 directions :

La route moyenâgeuse Carcassonne – Limoux – Caudiès – Le Vivier – Sournia – Prades – Elne.

Un chemin à destination de Rabouillet en venant de Prats. Chose de prime abord incohérente Géoportail le fait passer sur les sommets, versant nord, par la Pelade de Le Vivier, ce qui amène à un important détour ?

A proximité immédiate une variante de celui entre Prats et Vira via le Fagas sur la bordure N E. du plateau et en communication visuelle.

> Pré des supplices.

Avec J. M.  Cassagne  Forques est typique du domaine occitan. Cependant il n’est pas dans l’Alibert, seules des variantes y sont dont : Forquèla / Petite fourche, Forquejaire / Utilisateur d’une fourche. Christian Camps dans son dico de catalan rattache Forques aux fourches caudines.

Rèc Fousc : CAD. Fousc phonétique du L. Fosc = Obscur. Nombreuses occurrences désignant des ravins de l’aire catalane, le terme est en usage dans les deux parlers

Le Four à Chaux : A Cabés – Carlés.

Al Frigoula : CAD. ( Frigoulat ) De frigola le thym du Languedoc donc traduisible en Au Thym, ce qui est en adéquation avec la palette végétale antérieure à la fermeture de l’espace. Sinon dans le même parler selon Pierre Malvezin, Frigoula = Envie de sauter, danser. Trépignement d’un cheval, saillie ? Mouvement nerveux chez l’homme. Avec JB il évolue en Frigolar.

A Fumades : CAD. A l’origine probablement Als Fumadas, aux Fumades en francisant. Pourrait désigner un espace de fumage de viande au néolithique ? Un toponyme similaire à Caramany, voir liens en conclusion. Sinon les toponymistes y voient un dérivé de  » Fémus  » le fumier. Il s’agirait d’une aire de couchée pour les ovins, par voie de conséquente d’un parc de fumure. Las Femadas = Les Fumures, autant sur l’aire catalane. Le souci est que, dans chaque parler, le préfixe Fum a rapport avec la Fumée et Fem au Fumier.

Garabouillère : CAD. JB le rectifie en Garrabolhèra. : En occitan Garra = Endroit pierreux. Garrabièr = Eglantier, un indice de la fertilité du sol. Les cartes situent un Garrabet à Sournia, ce lieu – dit est mentionné sur une charte de 982, ce qui à nouveau implique la présence d’un indicateur languedocien antérieur à la prétendue occitanisation du Fenouillèdes, elle aurait été initiée à l’issue du Traité de Corbeil et auparavant on y parlait que le catalan selon le seul Henri Guiter. Le seul car ses adeptes catalans ( Y a t’il un linguiste dans cet orchestre ? ) ne faisant que le clamer fièrement. > Rabouillère.

 AL Garouillat : CAD. ( Garouilla ), le l. Garrolha ou Chêne à Kermès et nous donne ainsi une vague indication de la situation. JB fait prévaloir la forme Garrolhat = Cépée de chênes, une cépée est un bouquet de troncs. L’Alibert le traduit également par Dispute, Querelle.

Garrolha aurait désigné initialement l‘écorce des racines du chêne kermès exploitée pour le tanin. Par extension le kermès lui – même, H. Harant et D. Jarry.

La Gauna : ( Gaouna ) Au – delà de la rue ainsi nommée au début des années 1980, il s’agissait déjà  de la frange du bâti dominant le lotissement en cours. Y aurait – il eu un N final muet comme pour Sournia ou le Col de Tulla, Tulhan du temps des carolingiens ?

Versions Claude Pla / Termenès Fleur D’Épine, lequel a répertorié  La Gauna avec un accent aigu sur le A final à Laroque – de- Fa, Maisons, Quintillan , comme ici des lieux habités.

  • Pourrait être issu du gaulois Acaunos = Pierre, rocher. L’antique falaise d’Acaunus dans le Valais, au pied de laquelle sera crée un sanctuaire regroupant les ossements des 6500  martyrs de la légion des coptes thébains, massacrés par les romains pour avoir refusé au nom de leur foi  de persécuter d’autres chrétiens vers la fin du IIIè siècle, si Saint Eucher évêque de Lyon a dit vrai. Ce lieu sacré précède l’abbaye de St Maurice … Assez pour un parallèle avec les rochers sur lesquels s’élève le farahon.
  • Autre hypothèse, une ascendance avec l’abbaye de St Maurice d’Agaume construite au VI è siècle en succession d’une église du IV è. Acaunus,  Acaunum, Agaunum, Agaume, La Gauna.

Appartenance à l’héritage toponymique Basque ? Gaona et Gauna sont présents au Pays Basque Espagnol en tant que patronyme et nom d’un petit village Iruraitz – Gauna. Sinon en languedocien Gaunha : Joue, visage, trogne, creux d’arbre … .

Gazalma : CAD. de Felluns au moulin des seigneurs de Le Vivier. Evoque une corruption des L. Gasalha en français Gasaille pour contrat de bail d’un cheptel, Métairie. Aussi Gasanhar = Labourer. La Matassa étant contiguë on envisagera une dérive de Gaselh, Gazel = Gué. Dico Lo Congrès.

Ginebre – Ginièbre : ( Ginèbre ) = Genevrier cade. Ce toponyme se situerait aux alentours de la miellerie Gondron mais comme pour Aragnos il pourrait y avoir contestation, à moins qu’il ne s’agisse d’une désignation à usage privé afin de situer un champ par rapport à d’autres. D’autre part ce genre dont la limite de son étage équivaut grosso – modo à l’altitude du village, est prolifique dans ces parages, son usage toponymique en est rendu improbable hors éventuelle particularité du dit genévrier.  Plusieurs concernant des végétaux me sont sortis de l’esprit. Genibre alias ( Génivre ) synonyme en restant côté croix raymondine.

Le Gouffre : Plus exactement une cascade cernée de pentes telles qu’il y est aléatoire de s’y agripper semelles comprises. Cette verticale de 6 m / +, une des plus hautes de ce torrent, devient couramment à eau tarie.

Ravin de la Gouneille : Dit aussi de Saïssa. Gouneille constitue en quelque sorte un compromis Catalan – Occitan, de ce dernier il se rapproche de Gonèla = Femme sotte, Homme lâche, vêtement qui descend comme une soutane. La tenue vestimentaire catalane Gonella se compose d’un body et d’une jupe, elle est homme – femme. Ce ravin est l’extension du Rèc du Cap Blanc en territoire de Sournia.

Gourgatières : CAD 1812 Le Vivier. Gorgatières, dérivé de Gorga en bon L. Gourg en français, c’est à dire une mare en milieu karstique, en condition d’eau pétrifiante, en ce sens ce toponyme est surprenant dans un environnement marno – schisteux.

Cela étant une gourgue en langage francisé est un bassin, une réserve d’eau attenante à une source ou alimentée via une paissièra. Ce type de réservoir en pierre locale habituellement d’une dizaine de mètres cubes au grand maximum, permettait de s’affranchir du tour d’arrosage des potagers qui pouvait être à des heures impossibles. Le plus grands bassins sont ceux de la Font de l’Esquiròl, d’une contenance approximative de 25 M3 et deux aux Aguzanes, l’un au volume approché du pré – cité et un autre de 90 M3 environ. Les cubages s’entendent en l’état actuel de leur comblement.

La grimpette : On dirait Montada en langue d’Oc, curieusement seule la forme française a cours. Le seul intérêt de ce toponyme étranger à ceux languedociens qui l’entourent est qu’il  se cache sous la plaque rue Ludovic Massé. Ce romancier présenté par Grasset au prix Goncourt fît quelques séjours en ces lieux. Plus récemment  dans les années 1960 – 80 cette rue était celle des  Aveugles. l’Union des Aveugles 66 y avait fait construire une maison de repos, comme on le pressent les accès étaient inadaptés à cet usage. L’agencement des locaux n’étant pas mieux pensé ses dirigeants préférèrent vendre ce domaine.

Prat d’en Guillet : P. JB le remodèle en Pré de Guilhet. Vraisemblablement un diminutif de Guillo. Autre patronyme des environs à rattacher : Galet.

Camps d’en Guillo : CAD. 1813, Champ de Guillo PAT. ; Anciennement un propriétaire de ce nom. A moins qu’il ne s’agisse du renard = Guillo en catalan, a – priori on lirait alors D’el Guillo. Est – il pertinent de traduire un patronyme, toujours est – il que JB le remanie en Guilha = Bride de sabot, Longe de cuir pour attacher les brebis. Aussi Désir instinctif, Dévorer des yeux.

Il serait sûrement jouissif de savoir par quels fantasmes JB est troublé.

Coll de Guza  : CAD. de Prats. Coll est catalan. Avec JB le second devient Agusar = Aiguiser de part et d’autre de la frontière de 1258. Traditionnellement cadastré Col de Guza à Le Vivier. Voir à Aguzanes.

L’Hort des Encantades : André Guiter en 1875, repris par Jean Abélanet. L’Hort tel quel est catalan, les Encantadas sont des fées tant en Catalogne que en Occitanie. Voir l’article Histoire en 1874 et la remarque émise à Cova de les Encantades.

Ièras : ( Ières ) Aires à dépiquer selon l’Alibert, bizarre s’agissant de sols en terre et non dallés ? A l’entour de ce qui fut la cave coopérative, plus durablement les moutons ariégeois ou catalans y étaient parqués au temps des transhumances. Agglutiné en Lière de Rodes sur les hauteurs de Pressillas – Le Vivier, L.

Rèc de las Illos : CAD. Chevauche la limite communale avec Felhuns. Le déterminant est l’une des variantes du languedocien Illas soit îles avec  en ne retenant que quelques synonymes, ilhe, Iscla… Au IXè siècle Yla et Ylles concernant Ille sur Têt, voilà pour les origines romanes. Visiblement le sens occitan diffère de celui attendu, point d’île, d’îlot, en se référant au dictionnaire Alibert. En languedocien il s’agit d’une bonne terre riveraine d’un ravin ou d’un cours d’eau,  d’un atterrissement sur une rive.

A Prats il se situe  dans un vallon assez encaissé au confluent du Rec de la Coummo avec une ravine descendant de Campix. Compte tenu du relief l’accès en voiture n’est possible que depuis Felluns. Là géographiquement parlant, l’approche pré – romane de R – L Portet semble préférable, elle privilégie le sens basque de – Passage étroit et difficile, sortie difficile. Ce qui paraît évident quand venant de Prats, on atteint les premières cultures de Felluns. Idem pour la topographie de la vallée de la Têt en amont de Ille. Analogies pour le moins fréquentes en Corbières – Fenouillèdes où ce nom a été attribué à des centaines de sites.

Rèc de la Farda, Ravin de la Coummo puis Coumbo et Rèc de las Illos suivi de Los Illos pour un même cours d’eau dans le sens de son écoulement.

L’Impériale : P. Le chemin qui relie le col de la Croix de Fer à Saïssa. Bien plus ancien que sa désignation à priori napoléonienne ne le laisse à penser, il est la continuité du chemin de Trévillach traité dans cet article. De plus si une diligence à étage s’y est engagée, son cocher était obligatoirement le roi des rênes, plusieurs virages sont en épingle. Impériale est le nom de baptême des routes aménagées sous le second empire entre 1852 et 1870. Localement cela concerne la départementale 117 mais sa construction ayant débutée en 1845, elle fut d’abord dite royale. Retour à Prats, pour l’anecdote signalons un rocher couronnant le PC 651 dont le profil, observé* depuis le col de la Croix de Fer a l’allure d’un aigle prêt à prendre son envol.

 Il se raconte que c’était aussi  une tire de débardage du temps lointain ou des bœufs tiraient des grumes de Boucheville par le Calmeil et Aichausses, je dirais peut – être plus logiquement issus des forêts de Le Vivier. Il en ressort que c’est soit une confusion ( Epingles pré – citées ), soit une variante du Chemin du Bois de Le Vivier à Sournia évoqué plus haut, clarifications à Le Palhado. Jusqu’ à la décennie 1940 c’était le parcours obligé pour aller prendre le bus à Roquevert. Pareil arrêt pour ceux de Campoussy.

*Observable dans les années 1960 à la faveur de la coupe Beltramelli.

La Jagude : CAD. Le Vivier. Du L. Jaguda = Couchée. Ces champs étant éloignés du village, on présumera que des propriétaires y ont dormi à l’issue de journées harassantes. Se dit aussi d’un lieu d’étape, on est sur le chemin du Col de l’Espinas en direction de Rabouillet.

Se dit Ajaguda en catalan où Jaguada = Mentir sur le Lexilogos catalan. Jagude figure sur des cadastres de Catalogne Nord.

Jasse : Sens approché de Jagude, mais là il s’agit de gibier et parcs à bétail. Plusieurs sont cadastrées sur les communes limitrophes. Ce terme et Jaçal ne seraient pas L. encore moins C. mais Provençaux. Développements à Etymologie occitane / Jasse.

Chemin Lòn de Trévillach : CAD. Chemin Luonh = Le chemin qui mène loin. Sinon Long = long, lent, depuis longtemps, de toujours. L.

Fontaine Ste Marie *, Fonte Marie, Fontmarie L. Au moulin de Roquevert lequel est pourvu en eau par cette importante source et non par la Désix qui le borde. L’invocation de Marie inciterait à présumer la récupération d’un culte de source d’époques pré – chrétienne mais Marie est un patronyme des plus anciens de la vallée, déjà à Rabouillet en 1382. * Archives inventaire an VII, Moulins du Fenouillèdes, AAPO 2021.

Le Ménié P. + Méné IGN.  grotte chapelle du Ménier. En remplaçant l’accent aigu par un grave sur le deuxième E on obtient l’équivalent de mine, mineur, minier en Languedoc. Décidément l’endroit est vraiment curieux. Montalba le Château a son Ménié, une ancienne mine de barytine. Voir l’article histoire en 1874. JB corrige en occitan avec Menièr.

Milles : ( Millès ). Las Milhàs ou Le Milhès, Milhàs d’après Nomenclàtor Toponimic.  Maîs, millet, sarrazin. L.  Du quel est – il question, le millet ou le maïs ? Chacun milh prononcé mill.  A priori il s’agit du premier puisque traditionnellement le millet était cultivé plusieurs années d’affilée sur le même lopin et nécessitait d’être arrosé. Il avait sa place dans le pétrin, le potage et à la basse – cour*. Grande culture du XI è au XVII è siècles il sera détrône par l’introduction du maïs. La plaque de rue Chemin des Milles, au départ de la traverse de Pézilla, affiche une corruption initiée par la phonétique. Le Milhòrca ou blé noir entrait aussi dans la préparation du Milhàs. * Dans le pays le terme officiel est cortilhe phonétiquement courtille. Culture de ces plantes.

La Moulièro : CAD. de Pezilla. Mouillère, phonétique paraissant issue du L. Molhar pour Mouiller, Tremper sur le dico. Alibert – IEO. Molièra pour Mouillère, Molhièra pour Marécage sur le Dicodoc Lo Congres.

Bac de la Mulade : Un Bac ou Bach variantes du languedocien Ubac =  Versant nord, ombrée. Une hypothèse pour Mulade, de Muolade = Mulet, en langue d’Oc ? Sinon Mula / Mule en catalan.

Nacruses : P. Un vallon, des prairies à l’herbe grasse nageant dans l’eau qui y naît… jusqu’à  une époque récente. Pourrait être issu de Na Cruses. Na en langue d’oc était une particule honorifique pour les femmes, soit Madame … Mais en feuilletant l’Alibert aux pages NA, il émerge que cette racine trempe souvent dans l’eau comme :

  • Narbonne : Narb désignait la rivière Aude du temps de Ptolémée le géographe, en parallèle avec Atax.
  • Nauda ou Nausa : Prairie humide, marécageuse. Et tant d’autre mots…

Cruses : Deux origines occitanes ne peuvent être écartées : Crus en variante de Conc ou Cros développés plus haut.

Crusa pour Dur, Rude, Cruel, Non cultivé.

A Prats, Conc  semble prévaloir, Nacruses est attenant à La Favièra, à l’opposé du chemin du Peyre, c’est une des sources du Rèc de la Farda.

Paissièra : ( Paychère, Paychèro ). Ce n’est pas un toponyme à proprement parler mais à Prats ce sont les veines nourricières du territoire. A lui seul le Rèc de la Farda en a compté 13. Ce terme désigne la prise d’eau et en Fenouillèdes avec la rigole d’amenée au champ, jardin ou pré. Considérant l’étendue de ce réseau, elles devaient avoir un nom pour les différencier.

La Palhade (Paillade) ou Le Palhado ( Le Pailladou ) L : La paille. Juste avant d’atteindre l’oratoire de Saïssa au débouché du chemin dit L’Imperiale, voir à ce toponyme.  On est sur un ancien  » centre de remise en forme  » … des bœufs employés au débardage. Evidemment personne à Prats n’a connu cette époque, c’est un héritage du temps des veillées au coin du feu. Quand à savoir quelle était la destination des troncs ? Deux éléments plaident pour la Têt à  Ille, à savoir :

  • La géographie et l’ ancien chemin de Trévillach.
  • Les coupes du Madres et de Salvanère aboutissaient  au susdit fleuve via le Col del Tribes, soit par le chemin du Languedoc de Catllar, soit par le tracé en partie commun de la Tira del Rei à destination de Ille sur Têt. Rei est l’équivalent du français Roi autant à Barcelone que à Toulouse en référence aux pasquiers royaux du Madres et de Les Angles ainsi desservis. Ici c’est le Chemin du Bois de Le Vivier à Sournia.

Paret Llongua : CAD. Mur Long L. Llonga est catalan. JB corrige avec Lònga = Depuis longtemps, de toujours. Sur le terrain cette construction est d’une grande longueur.

Pas de la Mandre L. Pas = petit passage permettant d’accéder à un champ, sentier animalier, là celui de la renarde. Le célèbre col du Pas de l’Escale à Vingrau. Le Pas de la Mandre est au croisement du chemin dit de la Terre Noire avec celui de Sournia à Pezilla.

Patas Negras : Les Pattes Noires, les Pieds Noirs. Aucun rapport avec d’autres rivages. Ce surnom des pratois est en allusion à la couleur de la terre particulièrement quand elle est mouillée.

Las Paousos : CAD. de Pezilla ( Paouzes ). Sur la base de l’Alibert peut -être un dérivé de Pausas ou de Pausa, respectivement mettre les terres en repos, repos-pause. Ces sols sont si pauvres qu’ils ne sont plus travaillés depuis de nombreuses générations. Du point de vue toponymiste cela viendrait d’une aire de couchée pour les moutons sans qu’ils soient obligatoirement transhumants. L.

Chemin del Payré : CAD, le vieux chemin pavé menant au Peyre – Sarrat d’en Peyré du surnom patronymique local Peyre, dit aussi Chemin de Vira. Payré est relativement fréquent* sur les cadastres de l’aire catalane, par contre il est introuvable quel que soit le dictionnaire. Par sa P. il évoque le languedocien Paire = Père laïc et ecclésial, Chef, Régisseur. Ce Payré probable corruption semble désigner un Pierrier, Tas d’Epierrement. * Camélas, Canaveilles, St Laurent de Cerdans, etc.

Pellado : CAD. à la borne IGN 967 m. Pelade en désignation CAD. d’un chemin, issue de Peladis = Terrain pelé. Que ce soit à Prats, Le Vivier, Sansa, Fourtou, ce sont toujours des pâturages de sommets. D’innombrables moutons s’y sont suivis. Comme à Calmeill le double L  semble fautif. JB fait prévaloir Pelada. Pelade à Le Vivier.

Pesilhan : Pezilla de Conflent du temps des carolingiens et alors sous la juridiction de Prats. Doutes sur ce le dernier point.

Le Peyre : CAD. De Pèira = Pierre, caillou, dalle, l’endroit en est bien pourvu. L. Peyre est autant un surnom apparu au XIX è. et accolé à un patronyme largement majoritaire à Prats. Alors, qui le premier de l’œuf et de la poule ?

Sarrat d’en Peyré : CAD. Sarrat  pour une colline isolée dont le sommet est  » plat « . Supposons que Del = Du, ait été accidentellement écrit d’En = De. Cependant Peyre a été un nom local, Marie Peyre épouse Henri Cauneille  » à l’origine  » de cette dernière lignée de Prats. JB propose Serrat d’en Pèire, l’ennui est que cela falsifie un nom de famille. Serrat = Coteau et paraît plus en adéquation. Contrairement à Sarrat, il est en usage chez les catalans sous une définition approchée mais en sens second.

Roc d’en Peyroulet : CAD. borne avec Sournia, P. de Peyrolet. D’en = De, ce qui suggère un diminutif du surnom Peyre. L’expertise de JB mène à Ròc d’en Peirolet. Clòt d’en Payroulet à Sournia CAD. > Pèira et Peyre.

Roc du Pigeon : Sis entre le four à chaux et la carrière. La probabilité est majeure d’être en présence de la francisation de Ròc(a) del Colomb tel que cela s’est produit non loin de là s’agissant de la Croix de Fer. Avec un accent grave sur le O de roc.

La Pinouse : IGN. Pinède. L. Phonétique de Pinosa, en catalan on aurait eu Pinéda.

Font dels Piusélas : Source des Pucelles, enchâssée dans un écrin de hêtres qui ont peu à envier à celui classé arbre remarquable. L.

 Lou Pla : CAD. P. de Lo Plan = Le Plat, comprenez celui du relief. L.

Pols : ( Pouls ) Poussière, balle de céréales.

Camp d’en Pons : PAT. ( Camp d’en Pouns ). Une des familles historiquement des plus représentatives de Prats par le nombre de ses natifs.

Pradas : Grand pré. L.

Los Prasèls ou Prazels ou Prazèls : CAD. ( Pragels ) Les petits prés. Le premier est proposé sur Nomenclator Toponimic. JB corrige avec Pragèls.

Prats dé Pézilla : CAD. (Prats d’en Pézilla ) Les Prés de Pézilla. Une des désignations du cru se caractérisant par des formes différentes. Nos aînés étaient fort inspirés ! A Le Vivier ils l’ont écrit Prata sur  leur cadastre. Pézilla est ici un patronyme = Pesilhan écrit en languedocien.

La Rabouillère : Où que ce soit dans l’Hexagone tout chasseur vous confirmera que c’est un synonyme de garenne. Mais là en terrain occitan il faut peut-être aller à Rabouillet. De Rebolh = Cépée, Taillis. Dans la région Rabouillère s’applique aux défrichements sans dessouchages des IX – X è. siècles ou du XII è. On m’a toujours situé ce lieu-dit à l’endroit de celui cadastré Garabouillère.

La Ramade : P. Parc ou sont regroupés les ramats, c’est à dire les troupeaux de moutons, voir l’article cabanes. Toutefois il ne faut pas exclure le sens d’averse. D’autant que dans les secondes précédant l’orage sur le village, on entend quelquefois l’ondée arriver de La Ramade. Notons au passage que Ramada est simultanément Catalan ( St Laurent de la Salanque ) et Occitan.

Rapane : IGN. A Trevilhac le ravin qui descend du Col des Auzines et la vigie si bien nommée du château de Roquevert car agrippée sur les flancs du Roc Blanc. Retenons les languedociens Rapa / Racine, Souche, tout en préférant Rapar / Ramper, grimper, s’agripper, gravir une pente escarpée, ce qui est en adéquation avec son environnement. Anes / Le Lieu chez les Gallos – Romains. Par ailleurs l’endroit est cerné d’oppida.

Les catalans avec leur Rapar ? Aucun rapport, il se traduit Se Raser.

  Rasimièro : CAD. L. De rasim = le raisin. Soit un endroit où sont produits les raisins, correspondant aux environs de la prise d’eau de la retenue et en rive droite, laquelle est incohérente du point de vue exposition optimale. Rasimièra selon l’Alibert, vigne haute, treille, cep appuyé sur un arbre ; vigne sauvage. Les deux premières interprétations correspondent à ce qui m’a été transmis. Il a son jumeau à Perilhos.

Rial : CAD. Sournia, Ravin Ruisseau. Déclinaisons comprises, plusieurs sont cadastrés aux confins de Prats avec ses limitrophes. Rial = Ravin autant en C. que en L,, l’un prend naissance au Plan de la Cort et traverse la RD. 7 à hauteur de la gendarmerie de Sournia. A rapprocher du synonyme Réal présent dans l’Aude comme dans toute l’Occitanie historique.

Font del Rictor – Fontaine du curé : Tarie quelle que soit la pluviométrie, à la Soulane sur le sentier des jardins en rive gauche du ruisseau. A mi – hauteur d’un mur de soutènement.

Rodes et Bac ou Bach de R. : CAD. Le Vivier. Bac et Bach pour un versant Nord en Languedoc d’où l’écriture normalisée Bach de Rodas, le bilingue Rodas a de multiples sens qui ne correspondent pas forcément d’un parler à l’autre. > Chronologie fenouilledes.fr  à – 2500. L.

Roque Courbe : CAD. Roc Courbe IGN , le bien nommé, vraisemblablement la francisation du languedocien corb pour courbe. L’absence d’accent grave sur le O réfute l’homonyme désignant le corbeau et ce n’est pas son biotope. Corb a le même sens en catalan et en langue d’Oc. On entend aussi Roc Torcit = Roc Tordu, en catalan on aurait eu Torçut. JB corrige avec Ròca Corba.

Roque Rouge : CAD. Sournia.  Aucun rapport avec les lichens de cette couleur en mouchetis sur le schiste noir, pourtant présents. Une piste nous embarque à destination des phéniciens. Voir Chronologie à -1500. Il correspond aux confins de communes entre le Calmeill et le Clòt d’en Rivière, un mamelon au PC 771, hors à Prats on désigne aussi Roque Rouge le PC 881 en limite de la forêt domaniale de Sournia en amont du premier, autant habillé de rouge orangé. Ròca Roja rectifié en occitan par JB. Occurrences à volonté en Corbières – Fenouillèdes, dans une moindre mesure sur l’aire catalane. Les suivantes dès Campoussy et Trevillach.

Roquevert IGN. C. + L. Roquebert CAD. Prats + variantes CAD. sur 2 des 3 communes limitrophes, d’où Roque Bert partie Sournia et Roquevert partie Trevillach. Rochas viridi en 1329, viridis = vert. JB. préconise Ròcaverd. Citons Annie de Pous,  » Rocha «  dénote une antiquité certaine. Il précède souvent le nom des plus anciens châteaux… en mentionnant celui qui nous occupe. Jean Abélanet argumente à l’identique concernant le préfixe avec datation aux IX – Xè siècles voire antérieurement jusqu’à l’invasion arabe.

  • La Désix y est dominée par deux oppidum, le Tartier des Maures et Carlés.
  • La tour du château serait du XI è pour les uns, un farahon du XII- XIII è pour d’autres.
  • Corrélation ou simple homonymie ? Bernard Alart relate que le seigneur Rocaberti établi sur la frontière du Roussillon, s’opposa au roi d’Aragon en 1308 qui lui mandait l’arrestation des templiers, le souverain fut obligé de donner de nouveaux ordres. Dans la même étude apparaît en 1308 – 1311 Guillaume de Rocaberti archevêque de Tarragone et collecteur des biens des templiers du Roussillon au procès de Lérida ou Lleida Catalogne oblige.

Il reste à savoir à quelle frontière Alart fait allusion, celle de 1258 ou l’ actuelle? Des Rocaberti seigneurs de Cabrenc à Serralongue en Vallespir au XV è siècle, sans omettre le castillo Resquecens à La Junquera. Sinon on a vu que en matière d’homonymie les auteurs actuels coulés dans la Senyera sont vraiment doués pour situer dans leur aire culturelle des faits, personnages, monuments spécifiques au Fenouillèdes, plusieurs villages et hameaux du Fenolhedés ont ainsi été  » Dépouillés  » par le texte.

  • Informations complémentaires en cliquant sur RANDONNEES puis SENTIER DES PONTS ROMAINS.
  • Cahiers d’Ille et de…Trévillach, Yves Blaize page 6 et suivantes.
  • Roc Vert sur la carte de Cassini ( Années 1730 ), sur laquelle le moulin est dit à huile.
  • Le pont sur la Désix serait du IX – XI è., du XIV – XVI è, selon R. Tréton du XVII è. avec une base plus ancienne. Archéo 66, n° 34, 2019, page 101.
  • Le pont sur la Ferrère toute proche serait aussi du XVII è. selon l’avis de R. Tréton.

Camin de Roquevert ( Cami de Roquebert ) : P. Route frontalière avec l’Aragon de Estagel à Prades par Ansignan, les Albas, Roquevert et Campoussy. Croisement à Roquevert à destination de Prats et de Sournia. Là aussi les pavés en galets de granite ont résisté à l’épreuve du temps.

Roque Traucada ou Ròca Traucada  : Littéralement Roche Trouée traduit du languedocien. Las rocàs traucadas sont une curiosité géologique observable en maints endroits du territoire communal et développée sur les fiches sentiers.

La Roque traucada, un microtoponyme sur la Carrairasse, une pierre alvéolée dont cette dernière aurait la silhouette d’une clé. Une légende nous propulse à la fin du III è. siècle de nôtre ère, St Cucuphat aurait protégé Prats de la peste depuis ce chemin. Ce lieu – dit  est par ailleurs le cimetière des pestiférés ou plus exactement un cimetière de… puisque le quartier compris entre l’église St Félix et la mairie a également été un lieu de sépultures. Supposons que St Cucuphat n’était pas là ! Rocà Traucada aussi désigné l’Homme Mort, un toponyme L’Homme Mort à Sournia, peut – être son prolongement et un autre à Le Vivier. Un pays de criminels !

Camin dels Rouires : P. Camin dels Roires en bon languedocien. Le Roire y désigne le chêne rouvre.

Saïssa ou Saïxa ou Saîchà : Le premier d’après le CAD. de Sournia. Le X du second tend à accréditer une version catalane. Phonétiquement le languedocien Saïssa devient Seicha. Si ce n’était le grand écart des dates impliquées, on serait intrigué par la proximité avec Saissac…  Le S jumelé languedocien et le X catalan se prononcent CH. Le plus troublant est qu’il nous rapproche de la procédure d’exhumation de Pierre V de Fenouillet dans laquelle il est dit Saixax.

Sixan, Sexa, Seixa, Xexa, Saïxa, Saïcha, Seicha, Saissa, ect … Du XI au XV è. siècles d’après Annie de Pous. Et si ce panel nous révélait la production agricole de l’époque ? Du froment peut – être car en catalan Froment = Forment et en sens second Xeixa.

> L’article Histoire en 989 et > sur Fenouillèdes.fr la Chronologie à cette date et en 1240 – 43.

Ouratori de Saïssa : CAD. Phonétique de Oratòri de S. = Oratoire de S. Oratòri est bilingue. Saïssa est la graphie languedocienne.

La Saline : Lieu où on déposait du sel sur des dalles rocheuses, afin de supplémenter les troupeaux, bovins, caprins, ovins.

Sarradas : IGN. Ce qui ressemble à une agglutination de Sarrat Das = Sarrat Dels … ou à une évolution locale de Sarradel, désignation d’un petit Sarrat,  habituelle dans les Corbières L. Sur l’Alibert en déclinaison du verbe Sarrar, Sarrada synonyme de Sarral = Epreinte, Etreinte, Pressée, Ruilée.

Décidément en juxtaposant avec Les Agradanes, Camps d’en Guilha, Frigoula et Piusélas, il se dessine que le secteur a dû être torride.

Al Soula : CAD. Littéralement au soleil. Versant bien exposé, ce qui est vite dit car les sens possibles abondent. JB avance Solan.

Soulano : CAD. Soulane, versant opposé de Bac ci dessus. Voir fenouilledes.fr, Chronologie Historique en 285. JB mandaté pour rectifier en languedocien fait prévaloir Solana, lequel est le féminin de Solanalh.

Camps de la Soulano :CAD. JB voulant corriger en L. aboutit à Solana qui est le féminin de Solanalh.

Strada Confluenta selon P. Lauvernier, préférons le Camin de Caudièrs : Ancienne route Carcassonne – Elne et la via Domitia par Rhedae ( Rennes le Château ), le Col de St Louis, Prades, Thuir. Si son état de voie romaine est quasiment avéré, son étiquète Confluenta est vigoureusement contestée par R. Tréton et A. Coiffier, la véritable Strada Confluenta ( AAPO, page 99 ), dessert la vallée de la Têt.

Pré des Supplices : Par déduction, Prat dels Justicias en C. ou le peu probable Prat dels essilhaments en L. Ailleurs généralement désigné Pré de justice. Avis aux délinquants > Plan de Las Forques. > Article Histoire aux dates 1612 et 1727.

Taillet :  La châtaigneraie Chauvet sur la route en limite du territoire de Le Vivier. Quelle racine est – elle à privilégier, la catalane Tallat ou la languedocienne Talha ? Les ramifications de l’occitane : Coupe d’affouage, tranchant, entaille, morceau… Mais ces espaces étaient occupés par des champs,  des vignes et des vergers, point de taillis. Taillet semble donc indiquer la déforestation préalable à la mise en culture. Une seconde interprétation s’impose, Taillet paraît être la francisation de Taillat, ce dernier étant la prononciation du languedocien Talhat, lequel s’applique aussi bien à la taille des arbres qu’à celle des hommes taillés en pièces ou lapidés. Que s’est – il passé sur le vieux chemin de Le Vivier ? Cette traverse est toutefois assez en amont du lieu qui nous occupe.

Tancourat : CAD. 1813. Il se raconte que ce serait une corruption de Camps Corats. Ce déterminant est supposé être  » l’occitanisation » de Cour = Cort ici , les parcelles étant closes par des murets. Le préfixe évoque Tancar = Fermer tant du côté de Perpignan que de Carcassonne. Ce lieu bénéficie d’une désignation attenante synonymique qui est Le Claus, voir plus haut les commentaires afférents. Le U est purement phonétique, on devrait écrire Tancorat.

La mémoire locale associe la contrebande au chemin éponyme, lunettes, pastaga notamment. Ce n’était sûrement pas leur unique itinéraire, Prats puisque limitrophe de Trevillach, Campoussy et Sournia l’était de l’ancienne frontière. Nonobstant ces éléments nous suspectons un amalgame avec les colporteurs.

Le Tartier des Maures / Oppidum de la Melre : CAD. de Trevillach pour le second, il n’est séparé de Prats  » que  » par les gorges de la Désix. Oppidum de l’âge du Fer, d’après J. Abélanet. Avec Jean Tosti, collège d’Ille sur Têt, il est malencontreusement réemballé à la sauce catalane d’où Tarter del Moro lequel, inversement à un lieu homonyme Tartiérs, est absent du CAD. sous cette graphie. Oppida Trévillach et Prats page 115 sur article Tarérach, voir aussi en pages d’accueil et le lien intitulé Cahier d’Ille sis au toponyme Roquevert. JB remanie Melre en Mèrla la femelle merle.

Les Tartiés :  Chaos ou éboulis de grosses pierres. Ecriture conventionnelle , dictionnaire languedocien – français d’Adelin Moulis. Fontaine des Tartiés nichée au pied d’un mur et à débit  » Cinquantenal « , attenante au Plan de la Cort. Camps des Tartiès CAD. Pezilla, toponyme mitoyen de Prats.

La Terrassou : Si bien nommée au regard du relief à l’entour, à priori naturelle plus que de culture, ce fut plutôt un lieu de sépulture. Un nom déjà présent à la Révolution. La place du village sise sur la route départementale. Hypothèse sépulture : Date 1867 à Presbytère lequel est mitoyen. C. + L.

Al Terrié : CAD. Terrièr = Livre terrier, possesseur de terres.  Plus sûrement du fait de nombreuses occurrences languedociennes, indication de la bonne qualité du sol ou de sa valeur agricole.

Trau des Pouzouls, Trau des Pézouls : CAD. de Campoussy. En bon L. Trau des Pesolhs. Littéralement Sommier des Poux. La  » Correction  » JB mène à Trauc des Pesolhs = Trou des Poux.

Les Tres Cortals  ( Les tres Courtals ) : Les trois bergeries. Comparativement à la borde, cortal correspond à une bergerie au sens strict. Chaque borde et cortal  est désigné par un anthroponyme antérieur à la déprise actuelle.  Au rez de chaussée les moutons , sinon des chèvres*, le fenil à l’étage accessible de plein pied. Ces constructions au toit à une seule pente  hors exceptions et en tuiles canal se comptaient par dizaines. Celles au voisinage d’une source furent occupées par des éleveurs jusques dans la décennie 1980. Cortalet, à l’oreille Courtalet, désigne un petit Cortal.

*Les caprins du troupeau communal rentraient au village pour la nuit, arrivés aux premières maisons il était inutile de continuer à les guider, chaque chèvre se dirigeait d’elle même  vers sa bergerie. Au petit jour le berger les regroupait au son de la conque, elles se rejoignaient comme elles s’étaient séparées la veille.

La Tuilerie : Initialement cela devait être la Teularia, accent aigu sur le A. S’agissait-il d’un bâtiment en élévation ou d’un four à tuiles encastré dans le sol, telle est l’interrogation? Le site d’extraction se serait situé au voisinage du ravin Del Rach, à quelques mètres sous la piste de Sant Couat, le dit Rach y est  » barré  » par deux murets à l’endroit de l’extraction. Qui cherche trouve, mais pas en ce lieu qui plus est dépourvu de l’eau nécessaire et surtout terrassé au bulldozer.

Tury : CAD. Pezilla Tuf, généralement libellé avec un Y final ce qui est fautif. Ce terme semble être un dérivé du languedocien tiure. Le tuf, extractions à Pezilla, fut employé en construction à Prats, encadrements de fenêtres et angles de façades, un témoin à la jonction rues des Albères et des Glycines. Pour en savoir plus, fenouilledes.fr  à la date 1733.

Dent rocheuse du Cap Blanc, novembre 2015.

Cap de la Pinouse : Mer de brume autour du Pech à la St Jean 2020.

Oratoire des rogations du Col de la Croix de Fer.
Oratoire des rogations du Col de la Croix de Fer.

Col de Vente Fride ( Col de Benta Fride ) : IGN. Venta Frida correctement écrit en C. + L, Vente = Vent, Fride est une adaptation de Fred = Froid. L. A l’Est de Bente Farines.

 La Font Vièlha* :  ( Founbieille L. ) Fontvielle, . Maçonnerie datée de 1830, mais avec une telle désignation elle est à présumer plus ancienne. Il existait une fontaine antérieure au Rec de la Farda, celle citée en 1686 ? Le vieux chemin qui commence dans le virage dominant les abreuvoirs la desservait. * D’après Nomenclator Toponimic.

Vieille Vigne ( La ) : En 1794 à la nationalisation des biens de Fabrique, entre autres lieux ( Aychart, La Coste, Font Barbix ), celui là inscrit en français. Vielle Vigne parait quelque peu atypique, Vigne Vieille est plus habituel en Languedoc soit Vinha Vièlha.

Villa Pratis en 1011, Prata, Pratx, Pratz, Praz, Prats de Sournia. Les Prés de Sournia,  Villa au sens médiéval de hameau. Mais les linguistes ne sont pas unanimes :

A partir du XI è. siècle, le terme villa désigne un village, une terre cultivée et habitée. Jean Marie Cassagne. Analyse de Villa par Laure Verdon, agrégée d’histoire.

Chemin de Vira : Hormis celui cité à Payré, un second se dirige sur le Col de Guza, Bellegarde, Moles.

El Viver / Le Vivier ou Vivers en 987 : Un village au cœur du Fenouillèdes pourvu d’un nom catalan à ses portes ! Ce nom historiquement avéré est surprenant à plus d’un titre. Pour commencer ses seigneurs furent les seuls du pays à soutenir la couronne de France. Sans remonter jusqu’aux latins Viveriis et Viverium il existe des désignations en phase avec la culture languedocienne de ce lieu,  en particulier Lo Vivièr, les Vivièrols qui sont ses habitants, enfin il s’agit du vivier à poissons du château désigné Lo Pesquièr par mes ascendants. Lire aussi la description de Antoine Simorre, datée de mars 1890, revue Fenouillèdes n° 12 page 28.

Roc Rouge de Sournia
Roc Rouge de Sournia PC 881.
Abri pastoral du Sarradas, protection contre le vent dominant.

Si vous êtes en mesure de compléter ce patrimoine immatériel local, contactez moi, voyez en bas de page.


Pour en savoir plus.

  • Quelques uns sont commentés sur toponymes-occitans-en-pays-catalan
  • D’autres dans le livre de E. Bordes, Prats de Sournia mon village du Fenouillèdes, avec des noms de rues révélateurs mais tombés en désuétude et réveillés par Jany Maury.
  • Termenès Fleur d’Epine, toponymie et macrotoponymie, Claude Pla, éditions l’Harmattan 2015, 800 pages.

 Liens :

  • Étymologie occitane
  • Le dicod’oc de Lo Congrès  » Organisme interrégional de la langue occitane « .
  • Lexilogos occitan, accès à plusieurs dicos dont le pré – cité.
  • Panoccitan : Dictionnaire Occitan – Français : Nous vous suggérons une recherche, panoccitan, puisque le lien adéquat est répétitivement cassé.
  • Les secrets des noms de lieux
  • Toponymie du Pays D’Oc  pedagogie.ac-toulouse.fr
  • Toponymes axéens.
  • Corrections en occitan : Lien JB en introduction.
  • Nomenclature toponymique de la Catalogne Nord. Un inventaire très incomplet produit par l’ Institut des Etudes Catalanes de Barcelone et l’université de Perpignan, page 116. publicacions.iec.cat/repository/pdf.  Tous les villages des Pyrénées Orientales avec ceux du Fenouillèdes 11 et 66. Il est dommageable que les toponymes catalans et occitans soient mélangés sans être différenciés, le lecteur non averti les verra tous catalans. Épuration absolue des marqueurs languedociens présents dans l’aire catalane. En tant que tel ce site est à bannir.

 

Vestige de la tour à signaux de Prats de Sournia

La Tour à signaux du Fenouillèdes

Précédent : Accueil au Balcon du Fenouillèdes

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Compléments les plus récents le 24 08 2023.

Ce n’est pas la seule de ce Pays ( Albas, Aussières, Caladroi, Caudiès, Corbos, Lansac, Roquevert, Sabarda, St Michel et Castelàs à Sournia, Trémoines, Triniac, etc ), mais elle se démarque à plusieurs titres : Etat de conservation, hauteur initiale, restaurée en 2020 par une entreprise spécialisée dans le patrimoine, panorama soufflant, expositions.

28 05 2023 : Visite de la Tour – Exposition Tours à signaux du réseau de Castelnou, marché de producteurs, animations.

22 07 2023 : Spectacle son et lumière.

Visites et sites complémentaires : Liens en bas de page.

C’est une bâtisse carrée, hardie et puissante à la fois presque intacte. On l’imaginerait sacrée si elle n’était ébréchée dans le haut. Ludovic Massé in Visages de mon pays en 1937.

En reprenant un cri du cœur de J. Carcasona Llaury : – Il n’y a pas que les hêtres qui sont remarquables à Prats.

En attendant mieux, vues disponibles agrandies sur l’article Photos, mélangées entre plusieurs centaines sur différents thèmes. En bas à droite, lambeau de l’une des portes du village, le pilier dans l’axe de la rue.

De quand dater son édification ? Comme énormément de sujets d’histoire du 66, la question reste sans réponse consensuelle des historiens censés être les plus éminents. Les arguments fournis ne s’emboitent pas entre eux, à minima un élément doit être inexact ou perdu. En ne retenant que celles d’experts, 3 datations vont suivre. Dans l’immédiat C. Combaluzier guide conférencière s’interroge sur sa réalité tour à signaux, elle est ainsi en contradiction avec R. Tréton. Hors de ces autorités, l’analyse d’A. Carol n’est pas certifiée farfelue pour autant.

Ne perdons pas de vue que les connaissances des Historiens sur le Fenolhedés d’avant les XII – XIII è. siècles, sont des plus limitées, jusqu’à ne pas savoir écrire son nom ! Les documents semblent relativement peu nombreux et seraient extraordinairement dispersés quel que soit le versant pyrénéen ou au Vatican sinon déclarés perdus, à moins qu’il ne s’agisse de prétextes dissimulant un  » On l’a négligé « .

L’historien agrégé F. Braudel * dans L’Identité de la France, attribue Prats au mouvement des castras. Selon sa définition : noyaux d’habitat fortement agglomérés autour d’un château. Ce qui situe l’origine au XI – XII è. Pour en savoir plus sur les castrums et la terminologie assortie, selon L. Verdon agrégée d’histoire.

* Soupçon de confusion homonymique avec D. Baudreu UMR5608.

Même datation d’après Annie de Pous à propos de la tour à signaux qui fait figure de phare du Fenouillèdes, unique vestige du château des De Peyrepertuse, probablement ruiné au XVI è. à l’occasion d’une course des Espagnols. Cette  » historienne  » LA référence du réseau comtal de Castelnou ( RCC ) auquel elle associe Prats, propose une description des tours carolingiennes qui s’apparente à une photographie de celle qui nous occupe :

– Tour – donjon rectangulaire haute de deux ou trois étages au plus, sur planchers, n’ayant que six à huit mètres carrés d’espace libre à l’intérieur: Une voûte en berceau soutenait la plate – forme supérieure… Les étages communiquaient entre – eux par échelles mobiles… Le parement est en pierres brutes, un peu mieux appareillé aux angles avec des blocs plus gros. La porte d’entrée s’ouvre parfois à deux ou trois mètres au – dessus du sol… Toutes jalonnent la grande voie de transhumance et ses ramifications vers les pasquiers du Capcir. Revue Archéologia, numéro 83, juin 1975.

Les tours à signaux au XI è, Annie de Pous en 1947, 1 ère partie.

Les tours à signaux au XI è, Annie de Pous en 1947, 2 è. partie, AGLY.

L’édition corrigée 1981 de cette bible constitue le corps quasi exclusif de cet article, c’est la seule auteure sur le sujet dans le 66 hors ceux qui la reprennent d’où un souci de monopole doublé de ceux de fiabilité surlignés en jaune ci – après.

Eh oui ! Les gardies puis les farahons, des tours à signaux convergeant sur Castelnou, datent de la suzeraineté carolingienne de la Catalogne, en ce sens elles ne sont pas catalanes. Voilà qui est de nature à froisser la Senyera et surtout l’orgueil ibérique local car cette page d’histoire est à minima occultée aux principaux intéressés. Les noms de ces tours et de leurs acteurs ayant été catalanisés, ils entretiennent la méprise.

Plus exactement un  » Farahon « , élément d’un maillage qui en comptait 36 dont les signaux aller – retour étaient centralisés sur le château comtal de Castelnou dans un premier temps ( Comtes nommés par les carolingiens ), puis sur le château royal de Perpignan dès le XIII – XIV è ( Jacques 1er Le Conquérant ). Son champ visuel porte très au delà des trois principales dressées dans une fourchette de 20 à 28 kms. En bon état de conservation mais rabaissée à 14 m. David Maso présume un toit à quatre pentes avec chemin de ronde, mais alors où le farahon, cage en fer portative, était – il posé en pleine chauffe ? La porte d’entrée de plein pied au Sud – Est signe en cela un remaniement. Sophie D’Arthuys architecte de la commune, imagine l’originelle au Nord – Est au niveau du premier étage à 3, 50 m du rocher, sans toutefois discerner une occultation ni exclure un accès dès le premier niveau du même côté. Quoi qu’il en soit observée de l’intérieur, l’emplacement de la porte primitive est incontestablement telle que ci – dessus. Chapeau bas Madame !

13 ou 14 m. en hauteur actuelle mais sensiblement plus en 1864, d’après des documents de Justin Cantié, rabaissée de – 8 m cette année là consécutivement à la requalification en horloge, arasement complémentaire en 1954 quand il a fallu refaire la toiture.

Quand au mouchetis de minuscules ouvertures sur chaque façade, révélées par la restauration de 2018 – 19, d’après l’archéologue David Maso ce ne seraient point des archères mais plutôt des trous d’aération car ils ne permettent pas de tirer sur autre autre chose que les martinets. Il est étonnant que l’un de ces  » Trous  » soit agencé en diagonale coupant un angle du bâti, ils sont présents dès le ras du sol de la prison. Ce monument a des côtés de 6, 20 m ( A. de Pous ) ou 6, 90 m ( BCC ) et une épaisseur de 1, 70 m à 1, 85 m à la base. Il a du totaliser 5 niveaux dans sa hauteur actuelle.

Un brin de luxe à Prats, contrairement au reste de l’édifice, les blocs en chaînage de renforcement des angles ne sont pas à – priori en pierre locale, cependant il existe à 3 km de là un filon de roche ressemblante, sans trace d’extraction discernable du commun des mortels. Façonnés en parallélépipèdes rectangles paraissant à dominante de grès rose et jaune hormis ceux en granite. Ceux de la base ont été réemployés en diverses constructions du village.

Les fameuses tours principales sont :

  • Força réal était à l’endroit de l’ermitage. Une força ou forcia* est une église fortifiée. Réal car édifiée sur ordre du roi d’Aragon en 1172. *Peut s’appliquer au périmètre fortifié entourant la cellera,  nom tardif de celle ci,  laquelle est l’espace protégé de 30 pas jouxtant l’église.
  • La tour Del Far ou de Tautavel éloignée de son castrum. D’après son machicoulis elle serait du XIII ou XIV è. siècle, elle est circulaire. Il est supposé que ce soit une réédification. La  » frontière  » de Charles le Chauve passait dans les environs, peut être plus au sud en limite du territoire de Tautavel ?
  • Batère entre la Bastide et Corsavy en Vallespir, également du XIII è. et circulaire.
Maison rue Prats de Sourcia

Le Farahon est la cage en fer dans laquelle le Farahoner, Faroner en Català entretenait le feu nocturne, la fumée le jour. Les signaux étaient codifiés en fonction de l’éloignement de l’ennemi et de l’importance de ses effectifs.

Les farahons ont été logiquement en usage jusqu’au traité de Corbeil en 1258 pour leur fonction initiale, mais il va filtrer que ce  » Farahon  » pourrait ne l’être que par reconversion d’où les guillemets. Les siècles suivants ayant été pour le moins agités, ils ont pu être réutilisés face aux menaces des grandes compagnies, des Espagnols, des bandoliers Huguenots.

Lesquels d’historiens privilégier ?

Primo : D’un côté ceux y compris de portée nationale, quelquefois étiquetés de romantiques par dérision car ils envisagent encore de nos jours des antécédents wisigothiques * alors que dorénavant les carolingiens sont préférés, on ne s’intéressera qu’à cette dernière époque. A leur avantage, on a vu que Prats et limitrophes le cernant ** sont attestés antérieurement au XI – XII è. et forcément au RCC. Par ailleurs ces éventuels précurseurs auraient eu tort de ne pas tirer profit d’un panorama providentiel borné à l’Est par les étangs littoraux d’où pouvaient surgir les Maures, au nord par la barrière géologique des Corbières, au sud par la Serre de Sournia avant poste des cols pyrénéens. De plus elle lorgne sur une liaison Carcassonne – Elne via Limoux – Caudiès – Prades, Thuir laquelle s’étire à 1 km à l’ouest ***. Surtout leur réflexion est confortée par une élévation à angles droits, c’était la règle jusqu’aux années 1100 ou 1150 selon les régions et des historiens dûment patentés dont un docteur en archéo. médiévale / Sorbonne sur RMC 24 le 28 05 23 ****.

Les chartes du X è. + le plan quadrangulaire + la suzeraineté carolingienne de Prats à cette époque rendent nôtre objet possiblement antérieur à la datation du RCC selon A. de Pous, contemporain de la phase terminale des carolingiens. Si chacune de ces données est fiable.

Même si c’est de la puissance des vérités de Jacques II de Chabannes seigneur de La Palice, il a bien fallu que ces populations antérieures au système défensif de Castelnou se prémunissent des indésirables. En tous cas, il paraît s’imposer de le rappeler aux historiens, nous allons voir qu’ils ne sont pas infaillibles fussent – ils du haut du panier.

Raymundi de Pratis témoin lors de plusieurs donations aux templiers. Plus de détails à la date 1141/ HISTOIRE.

La forteresse de Prats au XII – XIII, avec une vidéo de 36′ d’une conférence de Renaud Labadie Savy fondée sur les travaux de R. Tréton docteur en histoire médiévale.

– Dans nôtre région les tours les plus anciennes sont rectangulaires. L’usage de la tour ronde n’a guère fait son apparition au sud des Corbières qu’à la fin du XII è … A. de Pous.

* Présomption wisigothique : André Carol historien local de Sournia envisage deux phases de construction dont une antérieure aux carolingiens mais sans révéler ses sources, peut – être juste d’après l’aspect de la façade sud avant sa rénovation ou de l’antériorité des suivants ??? Tour de garde à signaux et autres intérêts.
** Feilluns ? Roquevert ? Le Vivier VIII è. , Castelàs de Sournia sa désignation l’indiquerait ? St Félix citée en 988, Saïssa, les 4 églises d’époque carolingienne de Sant Couat, St Cernin, St Michel et Ste Félicité , chartes de l’abbaye de St Martin lys situant Prats au centre d’une juridiction s’étendant à Monclarnilan ? Pezilla, Trilla et Vira aux années 934 et suivantes. Castellas aurait été corruptif.
*** Quelquefois dite Strada Confluenta ( P. Lauvernier ), ce qui crée un souci de doublon avec la voie de la Têt. Via Confluenta ,AAPO, page 99.
**** Néanmoins : Question à R. Tréton, docteur en histoire, en résidence à proximité, RDV le 29 : – Cet édifice peut – il avoir une antériorité à 1100 – 1150 ? En réponse ne prenant en compte que le seul Castelnou, – ce serait une généralisation d’appliquer ce raisonnement à Prats … ce farahon est de la fin du XII – XIII è. ( Tout en relevant un assemblage de plusieurs époques mais sans les dater ) ... La tour ne peut être antérieure car alors Castelnou ne comptait pas ! Là saisi par ce rapport, Universitaire / Raisonnement instantanément réductif, mon humilité fit que l’échange cessa net.

Secundo : Et de l’autre une version à tendance omissions – éludassions focalisant sur une édification contemporaine du RCC dans les Aspres en ex comté de Vallespir, selon divers  » Spécialistes «  connus pour leur jacobinisme, vite portés à brandir la Senyera le drapeau catalan en toutes circonstances inappropriées. Ce RCC édulcoré tenant du sacrosaint dans l’esprit des catalans invétérés dans leur microcosme. Surtout :

Il équivaut à un déni ou à un mensonge monumental qu’ils affirment que cette approche Plan quadrangulaire / Carolingiens 1100 – 1150 ne soit plus admise. Symétriquement ils sont enclins à omettre de préciser que la région jusqu’à l’Ebre , à fortiori Castelnou, était sous suzeraineté carolingienne. Cette région militaire délimitée au nord par la barrière géologique des Corbières était désignée Marca Hispanica c’est à dire la Marche d’Espagne. Les fortifications érigées par les comtes de Castelnou l’ont été sur ordre ou assentiment du roi de France, c’était aussi en principe un préalable à la cession d’un territoire, une contrepartie afin d’en assurer la défense.

Que ce soit à Prats, Castelnou et sa zone d’influence, lors de la mise en place du réseau des farahons, les catalans n’existaient pas en tant que tels. La plus ancienne préfiguration du nom Catalan date de 1114 et restera très marginale jusqu’au XIII è.

Tertio : Je n’exclus pas une analyse individuelle sinon, la mémoire locale fait état d’un rôle préventif des incursions mauresques par voie maritime. Ce qui supposerait un édifice antérieur, une gardie ou par extension une guardia en catalan ? Mis à part l’occupation du territoire par les Sarrasins au VIII è. siècle, le péril Maure a été constamment revivifié jusqu’en 1134.

Toujours en ces temps lointains et vraisemblablement bien avant Prats fut une Ièra = aire autoroutière, non pas pour parisiens en quête de bronzage mais pour moutons transhumants., une draille venant du Narbonnais à la fois via les Pas de Salses et de Paziols puis nouvelles variantes par Lesquerde et par St Paul passait au pied de la tour, une autre suivait le cours de la Désix en partie visible de l’observatoire et une troisième suivait les hauteurs en vue de la Serre de Sournia, l’ Estivada Vèlha / Le Vieux chemin d’Estive en prolongation de la  » Narbonnaise « . > Pages d’accueil pour deux routes majeures supplémentaires.

Du XIV au XVII è. siècles Prats relevait d’une branche de l’illustre famille De Peyrepertuse cadette des De Fenouillet. D’abord établie à Rabouillet, siège d’une baronnie puis à Joch en Conflent. Il apparaît que la seigneurie de Joch chevauchait la frontière Aragon – France. A Joch dès 1459, Bernard Bérenger de Peyrepertuse en ayant hérité de sa tante Léonora. Joch avec Finestret, Glorianes, Rigarda, Rodes, Roupidére et Sahorle sont venus compléter l’ensemble Rabouillet, Prats, Roquevert, Sequiéres, Trévillach, voir carte Baronnie transfrontalière XIV – XVIII è *. Aux précédents il faut ajouter selon les époques et les legs : Cucugnan, Counouzouls, Trilla ( av 1458-1463) , Roquefort de Sault, Ségure aux portes de Tuchan ( XVIII è. ), Soulatge ( 1345 à 1539 ), le Castel Vièlh de Sournia ( XIV è.), etc. * Sur l’article HISTOIRE.

Et encore une !

Problèmes avec les limites de nos historiens : Le dénombrement ( Recensement ) de 1503 révèle que François de Peyrepertuse tient le château de Prats et que le lieu a souffert des guerres interminables avec l’Aragon. Par conséquent les historiens dits de référence dont A. De Pous qui raisonnent en considérant que la tour de Prats est isolée de tout château sont dans l’analyse superficielle, le bâclé. Le haut du village demeure désigné Lo Castèl, lequel à nôtre humble avis et considérant l’agencement du bâti devait être implanté de part et d’autre de la rue éponyme, parcelles 118 – 72 et attenantes ?

Du coup il ressort que même les meilleurs historiens ne sont pas infaillibles. Meilleurs(es) ou encensé(es) par leur réseau ?

CADRE DE POTENTIALITES A NE PAS NEGLIGER

MAINTENANT REGARDONS PLUS LOIN Le lecteur enraciné en Fenouillèdes aura capté les non dits pouvant interagir dans cette absence de consensus, les autres méritent une mise au parfum quand à ces notoires. Ce qui nous bascule de l’histoire locale dans celle France – Espagne, particulièrement tout ce qui a trait au Fenolhedés ( Pays du Languedoc ) qui fut pris entre ces 2 feux pendant un millénaire. Il subsiste des bribes de cet antagonisme Catalans – Languedociens, une des rancœurs les plus criantes se terre dans les tréfonds originels de l’insulte Gavach.

Ce désordre de dates de prime abord révélateur d’un manque de sérieux quelque part, mais à insérer dans une pléthore de désaccords similaires, peut cacher la vérité dérangeante, il faut prendre en compte un panel d’ondes inavouables liées à :

  • Pour cet article, risque de focalisation excessive sur le réseau de Castelnou inhérent au – jacobinisme catalan, en quelque sorte Castelnou nombril du monde.
  • Plus généralement, la porte est entre ouverte sur un fond sournois, on effleure là tout un système d’arrangements trahissant les problématiques identitaires en cause, les clés sont en pages A PROPOS et sur TOPONYMES OCCITANS.

… les historiens Aragonais et Catalans ont toujours été jaloux de reculer les limites de l’Espagne ... 

Et çà émane d’un savant catalan ! François Jaubert de Passa, 1785 – 1856. Echos confirmatoires actuels doublés d’une façon de relater l’histoire à vous en mettre la puce à l’oreille.

Ne soyons pas dupes et pensons au tri !

Vous voulez des liens, quelque soit le sujet, des pages de liens sont à vôtre disposition sur fenouillèdes.fr Vous y trouverez aussi des données complémentaires en en – tête des articles XI et XII è.

Photos du Balcon

2023 Visites patrimoniales avec guide conférencière sous l’égide de l’office du tourisme du Fenouillèdes Fenouillèdes.com/pratsdesournia

Visite de la tour à signaux et de son exposition sur ce thème, toute l’année. .Tour à signaux.

Critique de cette exposition : Conçue par l’archéologue David Maso qui nous rattache, plus que de raisons aux tours catalanes, cela aurait pu être l’occasion d’en savoir plus sur les tours du Fenolnedés. L’intitulé de chaque panneau est un charabia de catalan et de languedocien. Auprès de qui D. Maso a t – il glané ses informations ?

Elle s’insère dans un itinéraire de promenade découverte du village au départ de la cave coopérative, agrémenté de panneaux didactiques.

SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.

Une belle histoire :

Beaucoup de pratois sont nés en prison. Ça commence bien …

Quand un heureux événement se préparait, on répondait aux questions embarrassantes des mouflets que leur mère était partie chercher le petit dernier à la tour, aussi ses abords furent assidûment fréquentés par des ribambelles de gamins avides d’en savoir d’avantage sans qu’ils ne sachent que le premier niveau fut reconverti en abominable prison, sans barreaux ni fenêtre, car c’était bien avant que ne soit ouverte la porte de plein – pied.

Suivant Les églises d’époque carolingienne et celle romane

Photos de Prats de Sournia – PNR Corbières Fenouillèdes.

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Voici un pèle – mêle des photos de Prats de Sournia et limitrophes, celles en couleur sont de Jacques Capela, sauf mention contraire. Vues anciennes et récentes, ponts médiévaux, très grandes cabanes en pierre sèche*, la chapelle des supplices, hêtres remarquables*, monuments archéologiques et féodaux, farahon*, bornes templière et royales, routes antiques, grotte chapelle, églises romanes* et wisigothiques, oppidum de la Croix de Fer, curiosités naturelles, flore patrimoniale*, moulin de Font Marie à Roquevert, le vignoble le plus haut de France, mimosas et ce n’est qu’un commencement …

Cabanes :

La première série illustre 7 de celles du sentier PR Le Tour des Cabanes dans l’ordre de vôtre progression.

Le panel suivant est un échantillonnage de celles éparses sur le territoire.

En cliquant sur vos choix vous ferez défiler une gamme de photos très supérieure ( 500 / + ), à celle qui apparaît ci – dessous en accédant à plusieurs galeries dont les 5 réparties sur autant d’articles. Pour ma part selon les vues, il me faut insister sur la souris afin d’amorcer le déroulement.

* + les vues sur les articles dédiés.

Bon visionnage ! Nouvelles photos 24 / 11 / 2021 tous articles confondus.

Sentier des ponts romains

Dernière mise à jour le 28 04 2023.

Ces deux ouvrages habituellement dits romains en toute bonne foi seraient en fait du XVII è. en se référant aux experts, ceux de l’AAPO et Rodrigue Tréton lequel a identifié des bases antérieures sur celui de la Désix. L’ennui est que, comme de coutume, nous avons l’embarras du choix, d’autres spécialistes et datations.

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A voir :

– Hormis ceux induits par le titre, des milieux très contrastés, une chapelle préromane à travers des chemins templiers. Dans un espace classé ZNIEFF et SIC, Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique des garrigues de Sournia et Site d’Importance Communautaire* pour ses chiroptères. Le tout dans le PNR Corbières – Fenouillèdes.

– Cette Zone Naturelle vaut le détour pour sa pyramide d’anciennes terrasses de culture occupant des pentes allant de 30 % à une approche de la verticale.

– Une grotte chapelle.

– Dans le village de Prats, l’église romane et la tour à signaux du XI  – XIIe, cette dernière se visite sur RDV auprès de Découvrir Prats de Sournia,

– Une végétation typiquement méditerranéenne avec des olivettes à 600 m d’altitude !

* Ou Zone de Protection Spéciale – Natura 2000 chiroptères du massif des Fenouillèdes.


Ne vous aventurez pas au mépris des recommandations randonnées de l’article éponyme.


  • Difficulté : Tous publics
  • Temps de marche : 3h pour un marcheur confirmé.
  • Balisage : jaune, hormis le GRP jusqu’à la chapelle ignorez les autres couleurs.
  • Photos agrandies + choix élargi en allant sur Photos en haut à droite puis recherche des galeries.

Laissez vôtre voiture sur le parking de la cave coopérative à proximité du Bar piscine. La DFCI F60 est étroite, sinueuse et réservée aux ayants droit. Mieux à pied vous pourrez vous extasier devant le panorama dans son immensité et tant de points d’intérêt qui autrement passeraient inaperçus.

  • Observez les toitures encadrant le virage de la départementale, quand le cers s’ y met, c’est avec conviction. Le cers est le même vent que la tramontane des catalans. Simplement ici vous êtes en Occitanie. Un des pays les plus anciennement annexés par la France, en 1258. Quand aux façades traditionnelles, elles ne sont que de pierres et de terre à laquelle s’est rajouté un mortier maigre  » Moderne « .

00:00 Prenez la rue des Corbières, la première perpendiculaire à la route. Puis aussitôt à droite, le chemin de la chapelle. Ce qui vous mène à la Fontvieille (prononcez Foun Bielle), la fontaine abreuvoir. Du nom d’une fontaine citée en 1686, sise dans le rec proche. Remplissez vos gourdes, c’est la même eau que celle du réseau et l’opportunité de ne se représentera pas.

L’ayant dépassée, vous arrivez à un nœud de pistes. Le panneau DFCI F60 vous flèche la bonne direction, hors balisage jaune.

00:10 Lo Prat dels eissilhaments,

  • le pré des supplices et sa chapelle, Vous réintégrez les balisages PR et GRP Tour du Fenouillèdes. Cette chapelle est sans nom, cependant le lieu est dit  » Le pré des supplices « . Les seigneurs de ce pays détenaient la haute justice, voir à l’article histoire en 1612. La tour farahon fut la prison de la baronnie de Rabouillet – Joch au XVIIIe siècle.

Sinon au croisement précité, le marquage PR vous promène en contournant la tour Farahon par la gauche, avant de rejoindre la chapelle, via le GRP, à l’intersection de chemins historiques.

  • Une carrairasse ou carrerasse si repris à la sauce catalane,  voie de transhumance ? Pas exclusivement car maintes sections sont encore pavées.
  • Remarquez dans les buis, un pavement érodé, romain selon la mémoire collective. Laquelle omet que nos pas foulent ceux des templiers. D’une certaine façon ils tenaient tout le canton de Sournia. Raccordement du village à la route Limoux  – Prades.

Au prochain virage vous laisserez le bitume et le GRP pour continuer tout droit.

  • Perspective sur la « frontière » de Charles le Chauve, l’imposante muraille des Corbières qui barre l’horizon au nord et la Marche d’Espagne. Une dynastie comtale, de la lignée d’un cousin germain de Charlemagne, va régner sur le Fenouillèdes et ce qui deviendra la Catalogne nord et sud, jusqu’à la fin des années 1100. Tout en ayant l’obligation de prêter serment d’allégeance aux rois de France. Une de ces clefs de l’histoire omises de part et d’autre des Pyrénées catalanes par ce qui ressemble à un lobby de la Senyera, le drapeau sang et Or, lequel fut adopté en ce temps là par Raymond Béranger IV. Toute histoire impliquant les doigts d’un empereur dans le sang de Wilfred le Velu, un des plus célèbres marquis, est une pure tromperie qui participe d’un négativisme de la même origine que ci – dessus.

00:18 On atteint une nouvelle desserte goudronnée. A suivre momentanément sur la gauche.

  • Très beau point de vue sur Prats avec les Corbières comme écrin.

Revenus sur vos pas, vous vous engagez sur le sentier pavé tel que l’indique le panneau Sournia 1.7 km. Vous parcourez un plateau entre un ou deux murets qui canalisent vôtre traversée.

  • Plusieurs cabanes vont attirer vôtre attention de part et d’autre du sentier. Mais elles ne valent pas celles de l’itinéraire qui leur est dédié.

00:26 PC 699 (point cartographié 699 m d’altitude) A l’opposé du plateau vous abandonnez la dite carrairasse par ailleurs traverse de Sournia. Ne tenez pas compte du panneau qui vous indique cette destination et suivez le chemin délavé en tournant sur la gauche de sorte à décrire un U ouvert.

  • Une jolie cabane délicieusement ombragée vous accueille.

00:30 PC 690 Vous voilà à un cortal, une bergerie en ruine.

Vous ne souhaitez pas continuer, repli tranquille assuré sans avoir à faire demi tour. Voir le plan.

  • Grand écran sur Campoussy, la frontière de St Louis c’est à dire la Serre de Sournia. La première ligne de sommets de l’autre côté de la vallée devant le mont Canigou. Au delà c’était l’Aragon puis l’Espagne jusqu’au traité des Pyrénées en 1659. C’est donc aussi une marge culturelle et tectonique comme on le verra plus en avant. Le Fenouillèdes a la particularité d’avoir toujours été Français. Sauf deux épisodes résultant chacun de legs testamentaires, abrégés par les rois de France.

A ce qu’il reste de la bergerie de Aîchausses, poursuivez à droite sur le sentier perpendiculaire à la façade et qui vous engage dans le vallon.

  • Des abricotiers, des céréales et des vignes reconvertis en près. Quelques cabanes méritent au titre de leurs plafonds de s’écarter de la trajectoire.

00:33 Entrée dans le maquis et la ZNIEFF. La voie charretière vous descend à la R.D. 7.

  • Observez l’abondance de chênes verts détruits par la sécheresse de 2007 – 2008. Le dérèglement climatique n’affecte pas seulement les antipodes… Quand aux sapins Abiès pectinata a l’ubac de la borne IGN ils n’en ont pas eu besoin d’autant pour disparaître bien auparavant.

00:40 PC 621 sur la RD 7 au Pas de la Mandre ( De la renarde ) : Vous accédez à la zone Natura 2000 tout en restant dans la ZNIEFF.

Optez pour l’autre piste qui commence sous la départementale. Sinon si ça suffit pour vous, Prats est à 2.5 km par la route.

  • Particularité climatique : Un mouchetis d’oliviers sauvages émaille la garrigue jusques en bordure de la piste, pourtant nous sommes à l’altitude 600 m. L’Olea europaea variété sylvestris ou Olivastre en languedocien porte greffe des sélections cultivées est indicatif d’un étage de végétation dit thermoméditerranéen. Les botanistes le situent en zone littorale, en le plafonnant vers 300 m  concernant les Pyrénées Orientales. C’est à dire que nous sommes devant un micro climat privilégié, vous allez rencontrer d’autres genres représentatifs, cade, camélée,  rue d’Alep, salsepareille  … Dans ce milieu des végétaux peuvent être plus hâtifs qu’en plaine du Roussillon ou se démarquer par un retard de végétation insignifiant.
  •  Le Cap Blanc : Vous parvenez à un belvédère sur la vallée close de la Désix, vue d’ensemble sur les oléastres. A voir en semaines 17 à 20 pour la superbe floraison blanc pur des amelenquièrs ou poiriers des rochers / Amelanchier ovalis, les fissures en sont généreusement garnies.
  • Le calcaire se présente en lauzes, laussas avec incrustations de paillettes d’aspect terreux.  Ce rocher fut exploité pour la chaux, son écroulement en serait la conséquence.

00:48 L’Impériale :

  • une route selon des critères révolus en bordure de ce qui fut un verger d’abricotiers.
  • Des abricotiers à cette altitude ? Qui plus est des Bulidas et des Rouges du Roussillon. Eh bien ce fut une réussite magistrale à en susciter des jalousies. Un passionné y faisait prospérer une gamme conséquente d’espèces fruitières et des légumes arrosés à l’eau précieuse : artichauts, asperges, fèves, oignons, tournesols énormes … Ne dit on pas que les apparences sont trompeuses. Ces terres sont plus cultivables qu’il n’y parait, quand on connait son affaire.

On suit ce chemin creux vers le bas.

01:02 Après un pavement oublié des sangliers on accède à un ruisseau généralement à sec. Nôtre parcours se prolonge à même le ravin sur environ 300 m.

ATTENTION En 2023 la végétation se croise dans le ravin, sans empêcher d’avancer, simplement n’allez pas y circuler en short.

01:05 PC 456 Plateau oléicole de Saîchà.

Nous l’avons connu couvert de vignes et de rangs de vénérables oliviers, ultérieurement au gel inégalé de 1956.

A la carrière filer à gauche.

Fleur de fraxinelle / Dictamnus albus à ne surtout pas cueillir car seulement présente dans une douzaine de communes en France.

01:09 Oratoire de la Paillade.

ATTENTION En 2022 débroussaillement en cours de l’oratoire à la rivière.

  • Un des emplacements présumés du château des Saixa. Sa plus ancienne mention est de 989 dans un acte de donation à l’abbaye de Saint Martin Lys par les nommés Sizibaut et Ermitrud. Aucun vestige n’est parvenu jusqu’à nous, il devait se situer à l’endroit de l’oratoire en montant de Roquevert par le pont des Chèvres non loin de l’église préromane Saint Félicité de Carthage. Sinon un lieu dit Catla, en catalan Catlla : château, à environ 1 km au nord à l’extrémité opposée de la dorsale. La forme occitane avec un L unique synonyme de Calha, n’a en elle même aucun intérêt ici, elle s’applique à la caille, à défaut à la truie.
  • Question géologie, vous êtes passés vite fait des marnes noires indurées des uns ou schiste à double métamorphisme des autres ( Henri Salvayre ) au calcaire et maintenant c’est du granite. Celui de la plaque ibérique. Vous êtes dans la grande faille mer – océan. Cliquez sur l’article géologie de ce site.
  • Le sentier en sous bois est pavé de granite, vous êtes sur la route médiévale d’Estagel à Sournia par Ansignan.
  • Peu après l’oratoire, en vadrouillant entre les chaos granitiques, très belles vues plongeantes sur le défilé de la Désix et le château de Roquevert sur son piton à 500 m. orthodromiques, gardant un nœud routier de cinq directions menant à Campoussy, Sournia, Prats, Pézilla, Trévillach. Les vestiges d’un troisième fortin se dressent dans ce prolongement, sur l’échine calcaire du Roc Blanc. Roquevert fut un village sinon un hameau auprès du château. Un document de 1594 nous apprend que toutes les maisons sont ruinées, peut – être depuis la fin des années 1360 puisque les actes notariés sont absents à dater de 1363. Cahier d’Ille consacré à Trevillach.

01:17 La calade vous a amené au Pont Dels Cabras ( Des Chèvres ).

  • Romain ou plutôt du IXe –  Xe siècle ? Selon de nouvelles sources ( 2019 ) du XIV – XVI è. peut – être, Archéo 66, n° 34, page 101. > Photo en – tête. Son jumeau vous attend tout près, à la borne kilométrique 20, PC 382, au début du pont moderne en rive droite. Suivez le sentier pour un aller – retour de 500 m approximativement jusqu’au :
  • Pont Dels Mandres ( Des Renardes ) sur la Ferrère, fontaine tarie sous la première arche rive droite, logée dans la construction.

01:23 Retour sur la route départementale 619 en rive opposée. On domine la Desix sur environ 1.5 km jusqu’au :

01:36 Panneau chapelle Ste Félicité.

  • Un prieuré du IXe siècle à guère plus de 200 m en contrebas. Cette église préromane se caractérise par ses arcs outrepassés, évoquant un fer à cheval. Un temps assimilé au style Mozarabe. Assymétrie à gauche de l’abside quadrangulaire par rapport à l’axe de la nef. En allusion à la tête du Christ penchée sur son épaule droite. Comme Saint Michel aux deux églises jumelées, Sainte Eulalie ou Saint Barthélemy de Jonquerolles rattaché à Bélesta. Ce type d’architecture aurait été introduit par les Wisigoths puis repris par les musulmans à la faveur de leur conquête de l’Espagne.

Sainte Félicité située In castellione figure en 1011 sur une bulle de Serge IV, dans les possessions de l’abbaye de Cuxa. In castellione fait vraisemblablement référence au château de Saixa.

Un coin à en rêver pour pique niquer au bord du torrent.

01:42 Remontés sur la RD 619, vous vous enfoncez au panneau stop sur une voie viticole goudronnée qui vous ramène à la carrière puis au pseudo ponton.

01:51 Là bifurquez en rive droite.

01:58 PC 526 un petit col. Guère plus en avant sur le versant opposé du ravin :

  • Espace Natura 2000 – Site d’Intêret CEE Chiroptères où vous déambulez depuis le Pas de la Mandre.  Document d’Objectifs Natura 2000
  • Panorama sur  la pyramide à degrés de Sournia .

Une grande pyramide dédiée aux Dieux de la persévérance et de la misère. Elle ne fournit plus le moindre épi de la céréale des pauvres, mais elle inspire encore beaucoup de respect et de commisération. C. Guillabert, De Garrigues en Ministères.

  • Admirez les faissas  = terrasses de culture, elles occupent une pente abrupte plongeant sur la piste, un dénivelé de 300 m sur une distance de 250 m*.  Au XIXè  le chêne vert était rare, tout était cultivé, puis le phylloxéra a été introduit, de nombreuses familles du midi ont été acculées à l’exode en Afrique du Nord, Argentine, c’était la valise ou la famine.

* Incroyable mais… Déductible de la carte IGN 2348 ET.

  • Vous vous êtes introduits chez les encantadas ou fadas, les fées. A la verticale de la grotte chapelle du Ménier. En remplaçant l’accent aigu par un grave sur le deuxième E on obtient l’équivalent de mine, mineur, minier en Languedoc. Décidément l’endroit est vraiment curieux. Description de cette grotte en 1811 par Nicolas Desmarest.
  • Vous progressez sur une tire de débardage du bois de Le Vivier en partance pour Ille.

02:06 On retrouve la RD 619 en direction de Sournia.

02:14 Faisons mine d’entrer dans Sournia, pour tourner en face de la gendarmerie au balisage blanc et rouge du GR 36.

  • Ici naquit le général Tisseyre, demeuré célèbre pour ses faits d’armes en 1863 au Mexique, dans la région de Camerone. Un archevêque de Canterbury et d’autres personnages illustres en sont issus.

02:26 Quitter le GR 36 au croisement dans le ravin en se dirigeant à droite en direction de Prats.

  • Depuis la gendarmerie nos pas sont à nouveau guidés par des pavés. Ceux de la Strada Confluenta, route Carcassonne – Limoux – Rhedae – Prades – Elne où vous ont devancés les romains, les moines de Cuxa, de Lagrasse, ceux templiers. Toutes sortes de troupes armées de l’Ancien Régime.

02:32 Retour au point de passage 0026.


Variantes

La grotte chapelle du Ménier : étant sur la D 619 au dessus de Ste Félicité, suivez cette route en montant. Le sanctuaire est au prochain virage, celui avec les cyprès.

Il est possible de commencer cette randonnée par le col de la Croix de Fer. Ce qui permet d’accéder rapidement au point 0048 l’Impériale. En choisissant la direction la plus à droite, au plus près d’un poirier sauvage. Descendez sans vous éloigner du talus y compris quand la vue se dégage. A l’amorce du vieux chemin de l’Impériale, ce dernier ressemble à celle d’un ravin, sur le côté extérieur d’un virage.

Une fois à Ste Félicité, si le soleil est trop ardent, il sera judicieux ( A plus d’un titre ) de suivre le balisage jaune de fond de vallée jusqu’à Sournia. Ainsi on atteint la gendarmerie via la cave coopérative en une petite demi – heure à la condition que la Désix soit franchissable à ses deux gués, il a fallu s’y reprendre à plusieurs fois en juillet – septembre 2020.

RMEAS : Route médiévale Estagel, Ansignan, Sournia.
RMEAP : Route médiévale Estagel, Ansignan, Prades.
P : Points pittoresques ou panoramiques.
CC : Chemin de Caudiès = Strada Confluenta..
C : Cabanes.
TDF : Boucle rando de pays Tour du Fenouillèdes.
A : Pont romain sur la Ferrère.
B : Pont du IX – Xiè siècle sur la Désix.
Pointillés Blancs : Liaison facile avec la table d’orientation. hors sentier.
Pointillés bleus : Lit souterrain de la Désix en période de bas étiage.
2 : Voies pavées ou sections de…
Flèche simple : Sens de progression.
Flèche double : Itinéraire aller retour sur 2 sections.
FM : Moulin de Font Marie. Propriété privée.
Etoiles rouges : Farahons de Prats et de Roquevert.
F : Chapelle pré romane Ste Félicité.
M : Grotte chapelle du Ménier. CDF : Col de la Croix de Fer.
Font : Fontaine, la Fontvielle.
SCV : Ancienne cave coopérative. Point de départ et d’arrivée.
Pisc : Piscine municipale surveillée. Bar piscine.

Plan à combiner avec la carte de randonnée IGN 2348 ET Prades.

Le vignoble le plus haut de France

Précédent : Des cabanes XXL en pierre sèche

Nouveaux éléments apportés le 20 11 2023.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Selon l’intitulé d’un reportage télé.

Entendez bien un vignoble sur un terroir propice et non quelques souches à touristes cernées de pommes de terre et de seigle à perte de vue sur fond de névés, fières d’atteindre 10° en année exceptionnelle, tentées par un éleveur de Cerdagne certes talentueux dans les années 1970 – 80 en un coin de sa ferme d’élevage de bovins et récupérées depuis en coup marketing.

La vigne à Prats est une longue histoire, déjà en 941 le vin des moines de St Martin Lez, en 1503 François de Peyrepertuse dans le dénombrement de ses biens, cite 10 journaux de vigne soit 10 journées de labeur. Mais à l’abandon à force des razzias aragonaises. A l’identique de celles de ses fiefs de Roquevert, Séquières et de Rabouillet.

Prats de Sournia 1985
Prats de Sournia 1985 Prats de Sournia 1985. Vues disponibles agrandies sur l’article Photos.

La recherche de 1594 indique la présence d’un mailhol, celui de Mossen* ( Messire ) Perillou. En occitan un malhol est une jeune vigne de moins de quatre à cinq ans, non encore vendangée.  La deuxième moitié du XVIè siècle  marque en France une poussée démographique et par conséquence une régression  de la forêt, en Corbières – Fenouillèdes ce fut le grand retour de la vigne. Certes observé dans les années 2000 cela prête à sourire. Mais encore dans le dernier quart du siècle passé le village était entouré de carignan et d’hybrides jusqu’à une altitude avoisinant les 700 m. cavescooperatives.fr/prats-de-sournia la plus haute de France en altitude sur patrimoine-culturel.caves-cooperatives.fr et sa charpente de type Eiffel.

La mutation viticole, des cépages obsolètes et une moyenne d’âge élevée ont fait que cette époque florissante est révolue. Cependant l’histoire en la matière et la suite de cet article  démontrent que : ça s’en va et ça revient... Cliquez sur images.

* La vigne du curé?

Concernant la qualité, le domaine Didier Fabresse médaillé d’or en rouge AOC sur les plus grands concours nationaux ( CGA ), elle n’avait rien à envier aux breuvages que tant de caves particulières de la plaine du Roussillon osent toujours commercialiser*, couramment produits sur des parcelles à  » Artichauts  » ou de celles inondées pendant des mois tant les sols y sont argileux, avec tous les profils pédologiques approchés que cela implique. Un mois et plus après un gros orage montez sur les premières hauteurs où que ce soit autour de la plaine, partout vous verrez d’innombrables vignes lacustres miroiter au soleil, même sur un sentier ampélographique ! Celui des vignerons du Creis Petit, replantée en 2018.

La simple consultation d’une carte des vignobles de France démontre une production sous des climats bien plus défavorisés que celui du Balcon du Fenouillèdes : Vins d’Arbois- Jura, vins d’Anjou, vins de Touraine, vins de Bugey –  Savoie, vins de  Moselle, vins de Bordeaux,  volcans d’Auvergne, terrils du Pas de Calais et même sur les rives du Rhin de Mayence à Coblence et à la même altitude qu’ici celles du Léman… Contrairement aux régions méditerranéennes, ils ont le droit de chaptaliser ce qui leur permet de rendre buvable leur mixture, en clair boire une de ces boissons revient à se gaver de sucre de betterave. Ce n’est pas la mafia, mais on s’en approche.

Trois toponymes perpétuent la mémoire vigneronne des lieux :

  • La Rasimièra, de rasim = le raisin. Soit un endroit où sont produits les raisins, correspondant aux environs de la prise d’eau de la retenue. Rasimièra selon l’Alibert, vigne haute, treille, cep appuyé sur un arbre, vigne sauvage. Les deux premières interprétations correspondent à ce qui m’a été transmis.
  • Al Claus, l’actuel tennis proche de l’église. Couramment dans les paroisses du Fenouillèdes, Razés, Pérepertusés, Termenés… , ce terme désigne l’enclos du seigneur avec une très forte probabilité qu’il fut planté de vigne dès son origine.
  • Vieille Vigne, apparaît à la nationalisation des biens du clergé.

Voilà pour les certitudes historiques. Maintenant sans trop de risque d’erreur, on peut qualifier le passé vigneron de millénaire. Une bulle de Serge IV en 1011, fait mention d’un alleu, possession de l’abbaye de St Michel de Cuxa in villa Pratis. Hors il est établi que ces moines ou selon un document de 974 ceux de St Père de Rodes, produisaient leur vin à Pézilla , on a vu qu’ils y furent devancés par ceux de St Martin Lez. Cela étant au Xe siècle les religieux avaient étendu l’aire de distribution de la vigne jusqu’au plateau de Sault,  » Sous les patanas, des raisins « .

* Jusqu’à faire semble t’il en faire des vins de Bordeaux, à plus forte valeur ajoutée, par déduction des plaques d’immatriculation visibles sur les camions citerne, du moins ce fut longtemps ainsi sur la basse plaine de l’Agly. En 2022 des médias et L’UFC dans son N° d’octobre ont dénoncé cette coutume bordelaise .

Ce qui précède permet par ailleurs de replacer à son juste milieu une allégation commune, diamétralement opposée à la réalité, selon laquelle cette contrée du Fenouillèdes serait soumise à un climat montagnard ( Photo suivante ). Il suffit de comparer les étages de végétation à altitude équivalente* avec le Conflent ( Corneilla ou Olette ), le Razés ( Bugarach : col du Linas**), ou les Corbières, pour comprendre que c’est soit  un aveu d’ignorance, soit un contre feu pour dissimuler l’inavouable ou un souci de fierté maladive bien identifié vu de ces hauteurs sinon une généralisation excessive répétée sans discernement d’un large éventail de micros climats induits par le relief. En décembre 2015 la floraison des amandiers précoces était plus avancée en périphérie du village, en plein nord à l’ altitude 635 m / +, quand plaine rivesaltaise ! Sur les versants non atteints par le vent de NO. il est ordinaire d’observer des végétaux à la végétation plus hâtive que sur le littoral.  Ici le chêne vert / Quercus ilex arbre emblématique de méditerranée règne en maître absolu très en amont des hauteurs précitées. Plus étonnant, des cades / Junipérus oxycédrus sont visibles dans les rochers proches du village en venant de Sournia mais en passe d’être supplantés par les yeuses lesquels sont simultanément à croissance plus rapide et haute .

* En Vallespir déjà à Can Partère, 350 m d’altitude au vu de la flore on se croirait à St Omer ou à 1200/+ m au dessus de la grande bleue ! ** En s’approchant de la source de l’Agly, on rencontre la hêtraie sapinière dès 600 – 650 m ! Ici les premiers Abiès pectinata ou sapins blancs des Pyrénées au titre de la couleur du tronc, sont épars sur deux cols à 760 et 850 m. Ils ne sont pas d’avantage sur le toit de la commune , lequel flirte avec les 1000 m et à tous vents.

N’importe quel touriste néophyte en botanique sera frappé par la présence d’ Agave américana = agaves du Mexique rescapés du gel de 1986, de mimosas d’hiver ou d’oliviers et oléastres aux abords du village y compris de la cave coopérative et de l’église, les espaces les plus à fuir par mauvais temps, en se limitant à ces genres représentatifs et par ordre de rusticité croissante. Sans doute un effet de cheminée généré par de fortes déclivités, allié à l’exposition et à la nature du sol. A titre anecdotique, les agaves ont péri en masse la même année sur le lido de Barcarès – Leucate.

Implications théoriques de la réussite agave :

Nonobstant l’altitude, nous sommes sur un microclimat zone de l’oranger = Zone VII – VIIII selon MM. Bossard et Cuisance professeurs de l’ENHV,  » comme  » Collioure ! Le navel, le bigaradier à plus forte raison mériteraient d’y être osés si les constructions étaient guère plus élevées. Le citronnier dans une moindre mesure. Sans exclure la présence d’ espèce sensiblement plus frileuse que le duo ci – dessus ?

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Caractéristiques climatiques à propos du fond de vallée qu’est Sournia à 525 m d’altitude, sa station météo est à 2,5 km de Prats / Carte IGN 1 : 25 000 :

  •  Document d’objectifs Natura 2000 / année 2011 selon lequel nous serions à la jonction des courbes pluviométriques 500 à 600 mm et 600 à 700 mm, la physionomie des chênes verts et des buplèvres (  Ces sous-frutescents même en sol profond ) plaiderait pour la 500 à 600 mm Bizarre en rapport aux relevés ci – dessous. A titre de comparaison Caudiès 857 mm, St Paul 616 mm / An, extraits du lien PPR plus loin.
  • Température annuelle moyenne : 13,0°.
  • Température moyenne janvier : 5°.
  • Moyenne minimas janvier : 0,8°.
  • Isotherme moyen annuel : 12° à 13°. Logiquement il est probable que la station à oléastres, dont nous allons traiter, bénéficie d’une courbe isotherme  plus proche de celle à 15°3 plaine du Roussillon.

Nous comparons régulièrement la température entre le versant nord et venté de Prats village à 634 m  et un site abrité* en limite d’urbanisation à 33 m proche de Rivesaltes,  on est très en dessous des barèmes à l’emporte pièces signifiant un degré de perdu en s’élevant tous les soixante à cent mètres**, l’écart quand il est effectif et négatif se situe généralement dans une fourchette de 3°, 8 le matin  à 4°, 3 l’après – midi par vent de N.O c’est à dire le Cers ou Tramuntana en catalan. Si la tramontane est fréquente le retard de végétation avec le Roussillon se creusera, pareillement l’hiver quand le régime océanique regarde la méditerranée de plus près qu’habituellement. Sous Cers modéré, les températures à Prats ne sont pas obligatoirement inférieures à celles de Perpignan.

La différence oscille autour de – 1° en conditions maritimes, hors journées à températures supérieures sur le Balcon du Fenouillèdes en comparaison du littoral, couramment + 2° à 3°. Si le vent d’Est domine l’écart de végétation avec la plaine du Roussillon sera fortement atténué à plus hâtive sur le Balcon. Selon ce modèle si vous avez 25° sur une façade en plein soleil à Perpignan, à la même heure il faut s’attendre à 25° ou + sur une façade à l’ombre 600 m. plus haut. Lors de ces dominantes maritimes, la règle presque absolue hors tramontane, vu de Prats le Roussillon disparait sous une chape de brume ( Ciel laiteux observé de la plaine ) qui s’étale généralement jusqu’à 25 à 30 km orthodromiques vers l’intérieur. Dans le même temps le Fenouillèdes rayonne sous un bleu de carte postale et la végétation s’y avance sensiblement. Sa précocité s’amplifie si le foehn, une sorte de  » Sirocco plein sud « , s’en mêle, il préfère caresser les hauteurs que le littoral.

* Zone de l’oranger en plein champ, le Myrtus communis et le caroubier/Cératonia siliqua y sont spontanés.

  ** Soit – 6° à 7° concernant 2 journées sur les 42 retenues,  seulement effectif lors des épisodes de cers  ( Tramontane des catalans, vent froid venant du nord – ouest ) les plus forts de l’année ou d’orage limité au Balcon, des différences plus accentuées existent en restant exceptionnelles. Si l’orage est cantonné au rivesaltais, cette différence de températures sera inversée ainsi que sous régime de foehn.

Arbouses : A Prats, leur maturité est généralement plus précoce à concomitante que dans la plaine du Roussillon, matures le 08 / 09 / 2019 à la cote 600 m. à mi ombre dans un ravin d’où forte probabilité de sujets plus hâtifs. Plus de photos d’arbousiers sur l’album.

Revenons en à la tradition oléicole, deux variétés locales sont à retenir pour leur taux de résistance au fameux gel de 1956 :

  • « Pomal » Arbre vigoureux abondamment fructifère. A l’olive de belle taille produisant une huile d’une grande finesse.
  • « Redoneil » Egalement sans alternance de récolte et rustique, traduisez d’une bonne tenue face au gel. Le nom correct semble être Redondal, varieté à fruits arrondis comme indiqué.

Les oliveraies se situaient, avant que la vigne puis la chênaie ne les supplante, principalement à Antinés, au pied de l’à -pic de Carlés où des sujets séculaires subsistent nonobstant l’altitude, sur le triangle Saïssa – Cap blanc – le Ménier. A Saïssa des plantations ont survécu à l’hiver 1956, record de froid inégalé depuis.

  • A voir : Un bosquet d’oléastres ou oliviers sauvages Jouxtant la route de Sournia au  km 3 en partant de Prats, l’altitude avoisine 600 m. D’autres visibles du belvédère du Cap Blanc et à l’ouest de ce dernier. Des oliviers si haut !  On est en présence d’une particularité de la France continentale à l’exception de l’arrière – pays de la Riviera où ils prospèrent à une altitude supérieure. Plus d’informations sur la fiche Sentier des ponts romains.

Fabiére : Graphies conventionnelles, Fabiéro en toulousain et favièra en languedocien

Patana ou Trufa : La pomme de terre en Langue d’Oc.

Le scandale des hybrides : Une affaire qui ressemble à celles des laboratoires pharmaceutiques. A Prats comme partout on à planté des hybrides sur incitation gouvernementale. Longtemps après les vignerons ont vu rouge, comme tout finit par se savoir, le scandale éclata. Les ministères étant imprégnés par les grands noms du bordelais, ces derniers purent en connaissance de cause, répandre des boniments qui vantaient ce qui ne pouvait l’être en aucun cas. Ces cercles d’influence ont délibérément cherché à nuire au midi viticole.

Suivant : La flore patrimoniale du Balcon du Fenouillèdes

Géologie à Prats de Sournia

Nouvelle introduction le 16 05 2023.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Nous sommes sur les terrains métamorphiques du synclinal de Boucheville, marno -schistes de l’Albo Aptien supérieur , étages du crétacé, lequel est la dernière période de l’ère secondaire. Tout prés du front de chevauchement N. Pyrénéen ou faille N. Pyrénéenne qui séparerait la plaque ibérique du continent et de la zone axiale. Cette dernière correspond ici au massif granitique dit de Quérigut-Millas, la serre de Sournia, schématiquement aussitôt la rive droite de la Désix. Les schistes noirs constituant la bordure sud de la plaque européenne* .

Laissez votre véhicule à Roquevert, traversez la Desix sur le pont médiéval et remontez rive gauche en suivant l’antique route pavée de Sournia (balisage petite randonnée). En quelques minutes vous changez de plaque. La faille nord Pyrénéenne suit le cours de la Desix et de là via Montfort sur Boulzane, Sainte Colombe sur Guette, Usson, Niort de Sault… Jusqu’au pays Basque et son  » Colorado  » sous marin. A l’Est elle se dirige vers Belesta et Nefiach, puis sa localisation se perd dans le golfe Pliocène du Roussillon

Au sud du territoire communal une strate de calcaire marmorisé de l’aptien est prise en tenaille entre les schistes noirs * métamorphisés de l’albien et le massif granitique. Roquevert, le Ménier, Cap Blanc, Carrière de Sournia, Montagut. Des affleurements sous forme de lauzes sont visibles, c’est à dire que le calcaire est métamorphisé, photos ci – dessous. En contrebas du village, en direction de Pezilla de Conflent, la concentration de ruisseaux à l’eau pétrifiante = incrustante et permanents, même en 2008, étonne en Fenouillèdes dans un environnement d’une aridité telle que les chênes à kermès (garrouilles) végètent. * Ces mentions vont en surprendre, elles sont de H. Salvayre d’après l’école de Montpellier.

Toutes les photos en plein écran.

La zone N. Pyrénéenne qui s’étend du front de chevauchement N. Pyrénéen au sud jusqu’à l’axe Pech de Bugarach-Padern au nord, est fracturée par plusieurs accidents tectoniques. Des failles de moindre ampleur que la précédente, généralement parallèles entre elles, selon une direction Est – ouest. On ne retiendra que les majeures :

  •  La faille dite d’Axat en bordure S. du synclinal du Fenouillèdes, c’est la vallée du col Campérié à Estagel : Lapradelle, Fou, N. de Lesquerde, Tautavel, Mas Farines sis à l’O. de Salvaterra.
  • La faille en bordure N. de ce synclinal Fanges, Galamus, Quéribus, S. de Paziols puis direction NE.
  •  Trois failles allant de la région de Bugarach-Le Bezu, parallèles entre elles, dirigées sur Duilhac, Cucugnan, Padern.

Quand à la prétendue faille N. Pyrénéenne par le Plan d’en Dalen à Saint Martin de Fenouillet, ce n’est qu’une affabulation comme celle du volcan sous la Clue de la Fou, racontée par nos arrière grands-parents. Il s’agit de l’un des prolongements du nœud des quatre failles de Fenouillet, celle qui nous retient file sur St Martin, la seconde se perd à l’O. de Gincla et une paire dirigée sur Puilaurens et Lapradelle. Le panneau didactique du sentier d’interprétation géologique devrait être complété par la mention : Attention couleuvre, à avaler. A quoi bon une pareille assertion dans un Pays aux patrimoines historique et naturel remarquables. Cartes du BRGM au 1/50 000.

Failles : d’après la carte géologique des P. O. de H. Salvayre en 1970. Dans Les Eaux souterraines aux edt. Trabucaïres 2010 il fait bifurquer la faille d’Axat jusqu’à rejoindre celle de la Têt par le Col de la Bataille. Recouperait – elle celle dite N. Pyrénéenne sous le pliocène ?

Géologie du Fenouillèdes.

Wikipédia Prats de Sournia Géologie et relief + Thèse Bassin de Boucheville, mésozoïque NE Pyrénées – Orientales.

Ressource en eau souterraine du karst des Corbières. BRGM 2001.

Autres liens hydrologie et géologie sur Liens et Livres Fenouillèdes.