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Eglise mentionnée » pour la première fois » en 1259 d’après P. Ponsich. Il reste que sur wikipedia/Prats-de-Sournia St Félix est citée en 988 mais la référence 3 qui y est indiquée parait inexacte, nous préférons l’inventaire de l’archevêché de 1640. Il apparaît ainsi qu’elle aurait été pré – romane puis romane.
Les moines de St Martin Lez étaient à Prats déjà en 934, des chartes de donations l’indiquent encore dans la décennie suivante.
Jean Tosti sur son site que nous vous recommandons, quel que soit le village étudié, reprend l’abbé Cazes qui relate un texte de 1334 par lequel un habitant d’Ille, Blaise Perer fait divers legs à trois églises de Prats :
Saint Pierre et Saint Felix :
03 07 1259 : Bérenger du Vivier abandonne les dîmes qu’il détenait » injustement et par violence » , pareillement s’agissant de Ste Marie de Felluns et St Estève de Derc. Les du Vivier furent longtemps excommuniés pour ces préjudices. Ce seigneur cathare revient de fort loin, il a eu très chaud en septembre dernier lors du procès des hérétiques au couvent des dominicains de Perpignan. R. Tréton – SESA, page 74.
Son mur clocher est typique du XIe – XII è, le Père Pibent le situe d’époque templière. Vouée à Saint Felix de Gérone, ville ou ce Carthaginois fut martyrisé. Sainte Félicité et Saint Cucuphat vénéré le 25 juillet, ce dernier supplicié vers 304 comme son frère Saint Felix mais à Barcelone, étaient eux aussi originaires des environs de Carthage.
Hormis des objets du XIII – XIV è. qui ont pu être volontairement ou indirectement mis à l’abri des pillards, le mobilier date du début du XVII è. à celui du XVIII è. Pareillement s’agissant des fresques découvertes à la faveur de la restauration du passage au 3e millénaire. Un motif représente des arabesques, n’es ce pas curieux dans une église ? Razzias aragonaises et ou huguenotes, il est vraisemblable qu’elle a subi le même sort que le château, à l’identique de la plupart des églises et fortifications de la Corbière de Sournia. Cette datation du mobilier et des fresques incite à plaider pour une reconstruction concomitante de la nef.
L’édifice actuel, plus sûrement l’emplacement actuel, simplement St Pierre y a précédé St Cucuphat. Ayant été dédiée à l’apôtre Pierre, cela plaide en faveur d’une origine très ancienne, peut être du VIII ou IX è. comme ses homonymes de Lapradelle, Axat, Usson … St Pierre de Fenouillet est de la première décennie du XI è, la juxtaposition de St Felix est de nature à confirmer ce ci-dessus.
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La mémoire locale nous rapporte que la ruine sous les mimosas, en face de l’entrée du vieux cimetière aurait été à l’origine une chapelle. A vérifier ! Et si c’était l’église primitive, c’est à dire antérieure à l’édification du XI – XII è. ? Claude Guillabert en nous racontant les années 1930 ajoute que ses parents louaient une petite chapelle désaffectée, construite à proximité de l’église ... Cet élégant petit bâtiment … C’était le poulailler familial !
St Félix interroge les universitaires quand à ses arabesques dans la nef aux allures entre la frise grecque et le moucharabieh, une sorte de mini » Baptistère » dans une niche devant et au ras de l’autel, l’implantation du retable en amène à un soupçon d’église initialement carolingienne ( Plan quadrangulaire ) qui aurait été remaniée, etc.
Sancti Cucufus alias Saint Cucuphat :
Aujourd’hui en l’état de tessons, probablement détruite au XVII è siècle, il se transmet par le bouche à oreille que cette église de 6 x 12 m a été incendiée. Elle est incluse dans le dénombrement de 1594 et s’élevait à la source de Sant Couat, un acte de décès de 1687 la situe auprès du ruisseau donc elle devait encore exister. Le recensement ci-dessus fait apparaître une famille appelée ou surnommée Cougat. Une vénérable sculpture sur bois sauvée in extremis des flammes selon la susdite tradition, s’est voici peu d’années, volatilisée à la faveur de la vente d’un pailler… à un antiquaire ! La commune a perdu, là aussi, un trésor d’une valeur considérable.
Trois identités pour un seul personnage. Saint Cucuphat en français, Sant Cougat ou Conat en catalan et sur le cadastre l’occitan Sant Couat. Il est partenaire de Saint Jacques dans plusieurs églises de la région. Chacun est honoré et glorifié le 25 juillet. Son culte aurait été introduit vers 770 par les émigrés espagnols d’après l’abbé Sabarthès.
St Cucuphat est connu pour avoir épargné nos ancêtres de la peste. Une tradition orale situe son intervention salutaire sur le chemin dit la Carrairasse, à l’endroit d’une dalle alvéolée au cours de son miracle, la Roque Traucada … Les roches alvéolées sont abondantes à Prats.
Saint Sernin :
Pour Jean Tosti cette dernière est totalement inconnue. En fait Sant Cernin en couleur locale s’élevait en un vallon qui est devenu de la commune de Le Vivier. A ne pas confondre avec Sainte Eulalie sur la rive gauche de la Matassa. St Sernin avait son cimetière entouré de quelques vestiges d’un habitat, d’un monastère ? Encore au début du XX è. siècle ceux de le Vivier avaient à cœur de s’y ressourcer.
Antoine Simorre instituteur à Le Vivier en 1890 : D’après une légende les hameaux de Cabanes et Sant Cerni auraient été, au commencement du IXe siècle ravagés par la peste. Les habitants les auraient abandonnés et seraient venus se fixer autour du château de Le Vivier.
Et si nous étions chez les templiers ? Le tout proche Pressillas figure dans le chartes de la maison du temple du Mas Déu de la thèse de Rodrigue Tréton, selon lequel il serait anciennement désigné St Sernin de Prats. S’agirait – il de l’alleu de Saint Cernau cédé en 1137/ titre Etablissements des templiers … par Bernard Berenger vicomte de Terrasiis pour être enseveli au Mas Déu ? A priori le même donateur que celui de Prugnanes le 03 10 1136.
San Martin – Sainte Martine :
Respectivement en fonction de la carte d’Etat – Major du XIX è. et du cadastre de Sournia. Y aurait – il eu un lieu de culte dédié aux confins de Sournia avec Prats ? Toujours est – il qu’il existe un Chemin de Ste Martine au départ de Sournia à destination du carrefour PC 690 m. de Las Chausses.
Il est à remarquer que St Couat, Sant Cernin et Ste Martine sont respectivement séparatives des territoires de Pezilla, Le Vivier et de Sournia, cela signerait une origine carolingienne comme St Michel et Ste Félicité à Sournia, AAPO 2009, page 52. R. Tréton.
Croix des Rogations : Il en subsiste au départ de vieux chemins et une à un carrefour de traverses, des processions y menaient en mai, le 25 juillet pour la St Cucufus à la Crotz de Fèrre, fin août pour la St Félix de Gérone. Origine du rite des Jours des Rogations.
La Chapelle … Des mystères tel que résument si bien nos historiennes. Edifice atypique par ses dimensions, trop conséquentes pour un oratoire, limites pour une chapelle. Dite la Capeille on relèvera qu’elle est établie à la croisée de chemins immémoriaux dont une Carrairasse, face au Pré des Supplices. Elle aurait été dédiée à Sainte Anne ? La boucle est bouclée, puisqu’elle était invoquée pour protéger les voyageurs passant par quelque carrefour en toutes régions. Concernant Ste Marie elle n’en a qu’une statue offerte par des expatriés au retour de leur expérience marocaine.
Pour en savoir plus sur l’église : Cliquez ici. A voir aussi : St Cucuphas, Sainte Félicité de Carthage, Saint Saturnin de Toulouse alias Sant Sernin.
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L’église est un maillon d’un itinéraire de promenade découverte du village au départ de l’ancienne cave coopérative, agrémenté d’une dizaine de panneaux didactiques.
SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.