Dernière mise à jour le 16 07 2024.
Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci. Plagié par l’OT Agly – Fenouillèdes au bénéfice du groupe de presse Midi Libre ( ML – L’Indépendant – La Dépêche – Centre Presse ) pour son guide rando 2024, bis répétita.
Quelques attraits du PNR Corbières – Fenouillèdes : Une Tour à signaux du XI – XII laquelle se visite sur RDV Découvrir Prats de Sournia, l’église romane St Félix, des cabanes en pierre sèche d’une surface inhabituelle, un horizon sans bornes, ZNIEFF ou Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique dite des garrigues de Sournia, un hêtre totémique classé remarquable et en apothéose de l’escapade un bar piscine.
Cependant : – Il n’y a pas que les hêtres qui sont remarquables à Prats, J. Carcasona – Llaury.
ANIMATIONS, EXPO, SPECTACLES, VISITES cliquez sur ACTU DU BALCON
SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.
Parcours trail n° 10 Sud Cathare, itinéraire commun jusqu’au hêtre remarquable national.
Ne vous aventurez pas au mépris des recommandations randonnées de ce site.
- Temps de marche : Marcheur occasionnel 2 h 30, Marcheur confirmé 1 h 30.
- Balisage : D’abord jaune et ci – dessus puis la seconde moitié de la boucle commence avec le GRP momentanément commun avec le GR 36.
- Distance : 7.5 km.
- Photos agrandies + : choix élargi en allant sur Photos en haut à droite puis recherche des galeries.
Laissez vôtre voiture sur le parking de la cave coopérative qui est aussi celui du Bar piscine. Le parking est du côté opposé de la façade avec ombrière et lattes de corten, n’encombrez pas les ruelles du village au risque de vous fourrer dans un guêpier. Les DFCI sont étroites, sinueuses et réservées aux ayants droit. Mieux à pied vous pourrez vous extasier devant le panorama dans son immensité et tant de points d’intérêt qui autrement passeraient inaperçus.
Observez les toitures encadrant le virage de la départementale, quand le cers s’ y met, c’est avec conviction. Le cers est le même vent que la tramontane des catalans. Simplement ici vous êtes en Occitanie. Un des pays les plus anciennement annexés par la France, en 1258. Quand aux façades traditionnelles elles ne sont que de pierres et de terre liées avec un mortier maigre plus récemment.
00:00 Prenez la rue des Corbières, la première perpendiculaire à la route. Puis aussitôt à droite, le chemin de la chapelle. Ce qui vous mène à la Fontvieille (prononcez Foun Bielle), la fontaine abreuvoir. Du nom d’une fontaine citée en 1686, sise dans le rec proche. Remplissez vos gourdes. L’ayant dépassée vous arrivez à un nœud de pistes, optez pour la DFCI F61.
00:05 Après le périmètre de protection d’une source, une voie pavée se présente.
C’est un des raccordements du village à la route médiévale dite Lo Camin de Caudièrs. Cette dernière serait romaine selon la signalétique à ND de Laval. Cet axe important reliait Limoux à Elne via Prades.
Restons sur le bitume, traversons un ruisseau, la piste s’élève légèrement jusqu’à une bouquet de cèdres.
00:08 PC 680 soit point cartographié 680 m d’altitude.
- Un superbe panorama. En la matière vous n’en êtes que au hors d’œuvre. Dans vôtre dos, sa majesté le Canigou vous surveille. Dans la même direction mais au premier plan on aperçois une chapelle, qui sera pour le retour.
- Perspective sur la » frontière » de Charles le Chauve, l’imposante muraille des Corbières qui au nord, barre l’horizon et la Marche d’Espagne. Une dynastie comtale, de la lignée d’un cousin germain de Charlemagne, va régner sur le Fenouillèdes et ce qui deviendra la Catalogne nord et sud, jusqu’à la fin des années 1100. Tout en ayant l’obligation de prêter serment d’allégeance aux rois de France. Une de ces clefs de l’histoire omises de part et d’autre des Pyrénées catalanes par ce qui ressemble à un lobby de la Senyera, le drapeau sang et Or lequel fut adopté en ce temps là par Raymond Béranger IV. Toute histoire impliquant les doigts d’un empereur dans le sang de Wilfred le Velu, un des plus célèbres marquis, est une pure tromperie qui participe d’un négativisme de la même origine que ci dessus.
00:13 On atteint un croisement, on continue à droite en laissant la DFCI 61.
00:17 Une nouvelle cabane s’offre à vous. Comme la précédente considérons la » modeste « , c’est relatif au regard de ce qui nous attend. On contourne les sources captées du Prats d’en Pézilla pour arriver à un second passage canadien.
A main droite de ce dernier un joli broussin à la base d’un rouvre, ce type d’excroissance est la conséquence d’une gélivure. Les curieux en découvriront des plus imposants sinon sur l’album photos.
00:19 Las Corbes : Qu’es aquò ? Aucun lien autre que paronymique avec le corbeau et dans les deux parlers. Une corbe est un ruisseau saisonnier, justement c’est le cas à cet endroit. Dans le même sens on a Corbières
Passage canadien et fin de route revêtue. Suivons un bout du susdit Camin de Caudiès.
00:23 PC 759 Col de Guza. A la bifurcation suivante on quitte cette route historique en s’orientant vers les cortals.
Ce mot languedocien désigne une bergerie. Perspective sur le Canigou en toile de fond de la serre de Sournia.
00:31 La cabane de los Agradanos. De agrada = beau, agréable, plaire et anos = le lieu, le site. Hormis cette approche, E.Bordes relate dans sa monographie une version coquine en phase avec l’endroit couru par les bergers. Un toponyme simultanément catalan et occitan. Cependant le pronom los = les, certifie que cette dernière origine est la bonne.
Nôtre regard s’accroche sur la croix sommitale du Calmeill PC 781. Un nom de lieu dit fort approprié. Il s’applique à une hauteur avec des rochers ou à la végétation rase ( La Calm à Font Romeu, Calmeilles dans les Aspres , Calmel village disparu dans l’Aude, Calms aujourd’hui Camps sur Agly) . Il est cadastré Al Carmeill. Du prélatin car = rocher. combiné à un diminutif eill = petit. Ce qui est en harmonie avec les parages de la croix. Nous suspectons eil d’être la phonétique de èl. Autres sens en pages toponymes.
00:33 Nous voilà au pied d’une cabane dont les lauzes de la toiture ont disparu. Plus nous avançons, plus ces édifices de bergers sont vastes… Laissons la piste au profit d’un vieux chemin bordé de buis et de murets.
SE DEPASSER En juin – juillet il se peut que d’opulentes fougères envahissent l’accès, mais un randonneur de votre trempe ne va quand même pas stresser pour quelques mètres de ça ! Ceux qui démissionnent en venant d’en face et donc si près de conclure s’infligent une grimpette potentiellement pénible s’il s’y joint un quelconque aléas.
00:35 La jungle de fougères » oppressantes » du pétochard est loin derrière.
Cabane de la Pelada à la porte des alpages, une des plus grandes des environs et avec deux entrées. Le sentier continue à grimper, toutefois ce sera bref, de plus vous auriez tort de vous décourager au vu de ce qui s’annonce.
00:40 La Pelada » Pelado « , un autre lieu bien nommé, du moins jusques dans les années 60. C’était le domaine des ovins. La grimpette torride est un lointain souvenir. Suivez la crête jusqu’à la clôture à l’altitude 916m.
- Panorama sur les deux Olympes du Pays : le mythique Pech de Bugarach au nord et à l’opposé le majestueux mont Canigou mais aussi les Corbières jusqu’au littoral audois, la grande bleue de Leucate à la baie de Rosas, les Pyrénées… Pour autant vous n’avez pas tout vu.
Ceux qui en veulent davantage peuvent s’offrir un aller – retour de 20 mn environ au PC 992. Pour cela après le passage canadien à l’altitude 916 m, tournez vous vers le Canigou, montez dans la pinède par la piste discrète dont le départ est sur la pelouse à main droite. A mi distance, au col faufilez vous sous les barbelés et suivez les sommets. Si les charolaises y sont, contournez les en suivant la DFCI et le GR 36 vers l’ouest. Le balisage blanc et rouge vous dirigera droit au but. Voir fiche et plan hêtres remarquables à 00:53.
- Une deuxième variante à ne pas manquer. Le hêtre remarquable du Bosc d’en Baillette, ses 3,50m/+ de circonférence et sa fontaine dans une haute futaie ( Sentier d’Emilie ). C’est à 8 mn seulement en suivant la clôture versant nord et à main gauche sur la trace d’un chemin du bois au sens de tire de débardage avec un attelage de bœufs. On considère que l’espérance de vie du Fagus sylvatica culmine à 450 ans, celui là aurait significativement franchi cette échéance puisqu’en 2014 il lui a été attribué 500 ans. Cas exceptionnel ou galéjade ? ATTENTION Depuis juin 2024, l’ONF est aux petits soins, ne vous introduisez pas à l’intérieur des ganivelles, la clôture en châtaigner. Laquelle avec le remblai et les fascines qui le retiennent sont destinés à limiter le ravinement et le compactage par piétinement cause principale d’une remontée racinaire hors substrat, un facteur d’affaiblissement d’où attrait de pathogènes et origine potentielle du chablis, l’énorme charpentière au sol.
Ce Fagus totémique des gens de Prats et de Le Vivier pourrait être un arbre à laye, c’est à dire maintenu en délimitation parcellaire, une borne numérotée 1 étant attenante. Les vestiges d’un cortal se dressent à l’opposé du houppier ainsi qu’une borne n° 3, donc à priori ce hêtre borde la forêt seigneuriale en étant séparé de la bergerie par la courbe du bornage. Il est également à noter qu’il matérialise la jonction du vieux chemin de Vira à Prats avec le terminus de celui de Le Vivier par le ravin du Bois. Deux sources supplémentaires mais saisonnières cernent la frondaison.
Ceux épargnés par la phobie de la forêt découvriront d’autres colosses en s’échappant du sentier tous azimuts.
Revenus sur vos pas, deux abris de bergers aux murs en X sont dissimulés dans les fourrés de la ligne de crête de part et d’autre de la barrière canadienne. Ce sont des constructions toutes simples mais plus qu’il n’en faut pour se protéger du vent de nord ouest, le cers ou du marin.
Il est temps de reprendre le chemin des cabanes . Choisissiez la piste à droite du passage canadien.
00:46 Jonction avec la DFCI F60 , le GR 36 balisage blanc + rouge et le GRP Tour du Fenouillèdes balisage ocre + rouge. Tournez à gauche vers un nouveau passage canadien.
- Ces obstacles à bovins, ils ont peur du vide, se rencontrent dans toutes les montagnes à vaches des Pyrénées au Massif Central et ont été inventés à Sournia par la métallerie Bénezis à laquelle on doit aussi les ouvrages en ferronnerie d’art qui subliment les rues de Prats.
- Vous voulez voir les gasconnes et leurs veaux de près, venez de préférence en février mars à défaut en octobre. Le mieux c’est dans vôtre assiette, les taureaux étant de race limousine la viande est plus tendre et savoureuse que celle de la gasconne pure… livré chez vous,
00:49 Le Sarrat de la Carrette ou Plan de la Cort. Un petit plateau aux près de fauche. Deux magnifiques cabanes. La première est caractérisée par deux pièces en enfilade.
01:00 Virage aigu avec côté extérieur une remorque citerne DFCI sous les fougères.
Juste avant à main gauche deux cabanes méritent une halte et surtout une restauration urgente. La principale comporte deux espaces distincts reliés par un caniveau.
Aux alentours abondance de blocs erratiques et de de rochers de schiste noir criblés de curieuses alvéoles imbriquées laissant imaginer des bulles de cuisson saisies par un refroidissement brutal ? Ou des maquettes de paysages de dolines. Ces cupules géologiques sont quelquefois en rangs symétriques couvrant l’ensemble de la roche. Elles font office de points d’eau temporaires pouvant retenir plusieurs litres. Si vous êtes observateur, vous en aurez découvert dans les parages de la table d’orientation ou aux Agradanos. > Album.
01:05 Le Plan de las Forques, le Pla de las Fourques phonétiquement.
Ce toponyme s’applique pareillement à un carrefour d’axes de communication ou aux fourches patibulaires qui étaient généralement implantées en de tels confins de paroisses, les deux critères sont réunis soit une strada laquelle s’inscrit dans une étoile à 5 directions + limite de communes.
On laisse le GR 36 et le Camin de Caudièrs plus anciennement Strada Confluenta qui descendent d’un trait unique sur Sournia. Une escapade à l’oratoire du Calmeill s’impose.
Table d’orientation. Voir chronologie historique du Fenouillèdes au XVIIe siècle. La piste nous conduit en balcon du vallon de Font Barbix et ses prairies d’herbe grasse. Cette conque ressemble étrangement à un lac glaciaire dont la digue aurait cédé.
01:15 Lo Prat dels Eissilhaments, le Pré des Supplices et sa chapelle. Intersection de chemins ancestraux.
- Depuis le dernier virage nous progressons sur une carrairasse, en graphie occitane. Une antique voie de transhumance.
- Dans les buis derrière la chapelle, un pavement qui serait romain selon la tradition locale. Laquelle omet que nos pas foulent ceux des templiers. D’une certaine façon ils tenaient tout le canton de Sournia.
- Le nom du lieu dit explique peut être la présence d’une chapelle. Les seigneurs de ce pays détenaient la haute justice, voir à l’article histoire en 1612. La tour farahon fut la prison de la baronnie de Joch-Rabouillet au XVIIIe siècle. C.Bordes
A la chapelle libre à vous, soit de filer droit vers la cave coopérative, soit de suivre le GRP vers le farahon et la découverte du village.
30 ans de bonification :
Cette belle réalisation est l’aboutissement d’un projet émis dès le début des années 80 par Monsieur Jacques Capela* dans le cadre de l’aménagement d’un réseau de sentiers autour de Prats. Monsieur Capela l’auteur de ces descriptifs et de ce site adresse ici ses plus vives félicitations à Messieurs Jean Calvet, Gilles Deulofeu et à leurs conseillers respectifs pour l’avoir mûri et finalisé en dépit d’autres priorités.
* Concernant un homonyme originaire de Prats, Jacques Capela / 36 Quai des orfèvres en 1978, allez sur :
- la chronologie histoire année 1978.
- Le XX è. siècle fenouillèdes.fr, même date.
Plan à jumeler avec la carte de randonnée I G N 2348 ET Prades.