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DEMOGRAPHIE PRATS DE SOURNIA

Et à sa suite l’ Espace géographique matrimonial.

Démographie :

E. Baratier sur Persée.

Désolé à l’égard de ceux enclins à clamer Prats a compté jusqu’à 500 sinon 600 habitants, mais raisonner tel que ci dessus s’apparente à une approche superficielle.  En consultant sur Wikipédia.org les recensements de 1789 et 1790 relatifs aux communes suivantes *, où le nombre moyen de personnes par foyer  » tombe  » à 4, 2 on cernera les limites de cette évaluation. Les ecclésiastiques, les nobles et les misérables n’étant pas assujettis, ils ne sont pas garantis compris dans ces dénombrements. De quel type de feu s’agit – il ? La moyenne de 4,2 n’est pas stable dans le temps.

En complément de ce dernier lien, on remarquera que Prats dénombrerait 106 feux en 1709 – 1720 soit 450 habitants environ, l’abbé Expilly ** reprend ce recensement en 1762 mais entre temps en 1750 Prats n’aurait compté que 80 habitants soit 19 feux environ, regain à 46 feux au dénombrement de 1774 et 47 en 1789. Avec Fosse et Montalba – le – Château, Prats serait l’un des rares villages du Fenouillèdes 66 à s’être dévitalisé entre 1720 et 1774. Que s’est – il passé ? Les événements climatiques inhabituels se sont enchaînés durablement, peste de 1738 ? Gel de 1740 ? Mais nous n’avons pas relevé de hausse sensible de mortalité. Migration vers les Pyrénées Nord – Catalanes ?… Mais sur ce dernier point l’IEC ne répertorie que quelques personnes dans le lien qui suit et apparemment consécutivement à des mariages alors que les villages proches ont perdu des familles entières. Pics de mortalité en 1770, le pire autour de 1780.

Cette stabilité à 450 habitants a QUELQUE CHOSE D’EXTRAORDINAIRE car simultanément la future Catalogne Nord et à fortiori celle outre Pyrénées sont dévastées par une succession d’épidémies mortifères sans précédent, les catalans sont menacés de disparition ! Vous pouvez le constater aux dates 1692 – 94 et 1725 – 1732. MAIS ces recensements de 1709 et ou 1720 sont tout sauf crédibles, curieusement hormis Ansignan et Pezilla, comme à Prats chaque village environnant conserve en 1720 le même décompte quand 1709, Campoussy, Fenouillet, Fosse, Lesquerde, Rabouillet, Sournia, St Martin, Trevillach, Vira, etc.

Démographie du Fenouillèdes et Catalogne Nord de 1305 au XX è et liens suivants.

Antroponimia, poblament i immigració a la Catalunya Nord en 1737 – 1790, Joan Peytavi Deixona maître de conférences à l’UPVD,  IEC 2010. Même si avec eux, les catalans, on en a l’habitude, il faut déplorer la désinformation qui se terre sous Immigratió. La Catalogne Nord était française à ces dates et le Fenouillèdes à plus forte raison, immigratió est impropre s’agissant de populations venues de tout le grand sud de la France.

* Caramany, Cassagnes, Estagel, Fosse, Lansac, Latour de France.

** Dictionnaire Géographique des Gaules et de la France de Jean – Joseph Expilly, pages 100 à 102,  édité en 1762. Si ces relevés sont exacts, avec 106 feux le Balcon du Fenouillèdes était l’une des sept principales paroisses du Fenouillèdes dont : Montfort sur Boulzane, Caudiès de Fenouillèdes, La Tour de France, Escouloubre, Sournia, St Paul de Fenouillet.

Recensement publié le 29 12 2023 : Depuis celui de 1999, tout en demeurant en limite du point de bascule, Prats est l’un des rares villages du Haut Fenouillèdes à avoir renversé sa courbe démographique pour la rendre constamment positive. Voir date 2023 ci – dessus.

Détails complémentaires en pages

Accueil Balcon du Fenouillèdes.

Toponymes de Prats et limitrophes.

ESPACE GEOGRAPHIQUE MATRIMONIAL

19/01/ 1713 Un tournant dans les affaires matrimoniales : Une fille Capela épouse un perpignanais de St Mathieu, Barthelemy Xamma, originaire par sa mère du diocèse de Narbonne. C’est la première union occitano x catalane des 56 bénédictions nuptiales données à St Félix depuis 1678, année des plus anciens actes disponibles.

En élargissant au Fenouillèdes cette mise à l’écart des catalans(nes) paraît bien ancrée dans les coutumes, toujours est – il que Margault Coste ne dénombre que 4 contrats de mariages transfrontaliers dans son étude des fonds notariaux d’Ille entre 1343 et 1390.

13/10/1750 : Un mariage doublement hors du commun, rapporté à la sphère locale, celui de Pierre Bigou chirurgien de Sournia, fils de Louis et d’Anne Pezilla avec mademoiselle Jaume fille de Bonaventure Jaume procureur au Conseil de Perpignan. Pourquoi cette célébration à Prats et pas à Perpignan ? Antoine un frère à Pierre fera couler beaucoup d’encre à Rennes le Château en tant que curé. 

On l’a vu, avec le seul précédent de 1713, les unions occitano – catalanes relèvent de l’exception à Prats sans que ce soit une spécificité pratoise, c’est la seconde en 109 célébrations à St Félix.

1792 Les pratois(es) ne regardent que les audois(es), les catalans(es) sont laissés de côté. Ce serait sûrement une lourde erreur de ne pas rapprocher cet état de la mauvaise réputation latente de ces – Conquistadors encore en ce XXI è. siècle, pensez ce qu’il pouvait en être aux XVII – XVIII è. agités ! Les problématiques afférentes aux catalans sont développées à l’insulte Gavach – Gabach / Catalan et en page A Propos préliminaire.

Il ne peut exister de mise à l’écart plus logique. Enfonçons le clou, en languedocien le mot Catalan est synonyme de Le Diable ( IEO, Lo Congrès ), y aurait – il actuellement des volontaires pour se marier avec …

En incohérence respectivement avec la logique imposée par les barrières géologiques et une meilleure accessibilité vers la plaine, sur 177 célébrations * à Prats depuis 1678, année des plus anciens registres, pour 68 le ou la future était de Prats. Les 109 restants(tes) se situent quasi exclusivement dans toutes les paroisses du Fenouillèdes et le Razés pris dans sa dimension médiévale, sauf 3 impliquant des catalans. Les 9 paroisses à moins de 2 heures de marche réunissent 60 des 106 unions. Les 43 couples subsistant ont un partenaire jusqu’à 11190 Couiza et Cailla très courus à une époque, 11140 Escouloubre, 11260 Rouvenac, 11330 Davejean, Avignonet Lauragais, Roclès, villages énumérés en pages d’accueil, etc. Des surnoms antérieurs à 1678 révèlent d’autres origines  » Nordiques  » potentielles plus lointaines.

Cela n’empêche point que des pratois travaillent à Perpignan et en Roussillon, les mas qui furent ou sont suivis d’un patronyme du Fenolhedés témoignent d’un relationnel contradictoire. Cet espace géographique matrimonial basculera en faveur des catalans(nes) à partir de la décennie 1830.

Et encore une !

En rectification de la contrevérité de trop, en substance :  » – Vous êtes des GAVATX, des ETRANGERS « , cette définition catalane étant malheureuse appliquée au et en Fenouillèdes j’ai été amené à exposer ces usages matrimoniaux à une guide conférencière adoptée à Lesquerde, les touristes présents ne devant pas être insidieusement trompés par ses allégations contradictoires aux coutumes. Hermétique elle a réfuté ces pratiques au mépris d’une rumeur de désapprobation de son auditoire d’autochtones enseignants férus d’Histoire ! On en revient à l’alerte âneries catalanes indiquée en liminaires des pages HISTOIRE, car il en ressort qu’elle a dû être désinformée par une littérature puisée du côté des foyers de catalanistes.

L’article La Tour à signaux du Fenouillèdes concentre ces limites de fiabilité catalane, cela ne doit pas fausser leur réalité plus ubiquiste perceptible sur fenouillèdes.fr / A propos.

* Sous réserve de feuilles perdues.

Article publié le 16 07 2024.