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HISTOIRE de Prats de Sournia

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Contenu abondamment enrichi en octobre 2022 et juin 2023. D’autres apports depuis, le plus récent au 13 03 2024 / Alinéas années 80 et 1953.

 

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

  • Quelques personnalités liées à Prats et villages limitrophes, énumérées sans exhaustive à la date 1936. Vous trouverez d’autres grands noms épars dans ci après.
  • Pour connaître le contexte historique correspondant à chaque événement, consultez Fenouilledes.fr
  • Les patronymes sous l’Ancien Régime avec leur origine géographique, en fin d’article.
  • Les migrations de population depuis le XIV è. siècle : Aux dates 1651 et 1737 puis la note Démographie à la suite de la précédente.
  • Prats est à un carrefour de chemins, en ne retenant que les 3 principaux : A 1 km orthodromique de la route romaine Carcassonne – Elne, l’ex Castrum Helenae. Sur une carrairasse ou carreirasse ( Carrerasse en catalan ), un chemin probablement plus ancien , le terme désignant un itinéraire de transhumance. Une légende locale le fait exister déjà au III è. siècle. Enfin une route Narbonne – Tuchan – Estagel – Prades donc France – Aragon suit le cours de la Désix.
  • SITE HISTOIRE DU FENOUILLEDES depuis le paléolithique.
  • SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.
  • ANERIES au détriment du Fenouillèdes Et encore une ! Cette pastille se veut éveiller vôtre perspicacité quand aux problèmes de fiabilité de nos historiens régionalistes sous influence de sources, les unes frelatées, les autres fantaisistes ou recherches expéditives et assimilables et vous permettre de dégager les enseignements qui émanent de l’ensemble de ces récurrences farfelues lesquelles ne sont ni cantonnées à cet article, ni à Prats. Pensez y en présence de toute affirmation venant d’ écrivains, surtout catalans dont quelques uns ne sont passés que trop brièvement par le Fenolhedés.

4500 à – 2500 : Au temps des cromlechs et tumulus. Les éléments antérieurs aux romains sont sur Accueil Balcon du Fenouillèdes. Nous osons avancer l’exclusivité que du haut du Balcon du Fenouillèdes 6000 à 6500 ans vous contemplent.

672 : Wamba roi Wisigothique de Tolède prend Clausura Sordonia* l’année de son couronnement. En se rendant à Narbonne dans le cadre d’une expédition contre le duc Paul de Septimanie qui avait fait sécession. Il s’était fait sacrer roi, en profitant d’une mission confiée par son suzerain pour le trahir. Clausura Sordonia pourrait être Sournia ?

* Sordonia de Sordons, peuplade du littoral, rivesaltais, Agly inférieur au cours du premier millénaire avant J-C. A nôtre humble avis à Sournia c’étaient plutôt les Consoranis.

Consoranis date 77 apr. JC.

D’autres villages que Sournia sont suggérés, tels que Les Cluses, Céret, l’oppidum de Salvaterra à Opoul, vers 680  Julien évêque de Tolède  y situe Sordonia dans ses écrits basés sur la foi de témoignages. Toutefois les sondages archéologiques de 2001 n’ont rien révélé d’une occupation correspondante à l’Antiquité Tardive pas plus que d’époque protohistorique. Toujours en se référant au manuscrit du métropolitain de Tolède mais à propos de Les Cluses, Jean Marie Cassagne dans Les noms de lieux des Pyrénées – Orientales : Castrum quod vocatur Clausuras soit Le château qu’on appelle Clausuras.

Il existe de nombreux récits plus ou moins ressemblants. En voici un échantillonnage :

  • Wamba lance trois corps d’armée à l’assaut de Llivia en Cerdagne, de Collioure sur le littoral, des Cluses enfin. La triple offensive permet à Wamba de s’emparer du duc Paul, réfugié à Nîmes dans les arènes. Ce noble hispano-romain avait soulevé le nord est du royaume goth… Raymond Sala.
  • Wamba occupe la Clausura Sordonia (Opoul ?) au cours de son expédition victorieuse contre Paul, duc de Septimanie. Paul avait été proclamé roi par Ranosind duc de Tarragone. C’était une sécession face au royaume Wisigoth installé à Tolède… Gérard Bile
  • André Carol dans un récit très documenté dont nous produisons un modeste condensé, ajoute que les trois colonnes de Wamba se sont regroupées vers Elne ou Château – Roussillon. Ensuite son armée s’est dirigée sur Narbonne, conquise par son pair dissident, avec l’appui des rebelles qu’il devait combattre, avant de s’y faire sacrer roi par l’archevêque. Mais Paul s’était enfuit à Nîmes…

700 – VIII è. siècle : Incursions berbères, les auteurs affirment que les mauresques n’ont pas pénétré en Fenouillèdes. Mais monsieur Paul Marcerou connu et apprécié de tous pour son savoir historique local, racontait que deux seigneurs aux noms à consonance de cette origine furent impitoyables avec les villageois ?

800 – IX è. siècle : construction des églises préromanes. Caractérisées par leurs arcs outrepassés, évoquant un fer à cheval. Un temps assimilé au style Mozarabe. Asymétrie à gauche de l’abside quadrangulaire par rapport à l’axe de la nef. En allusion à la tête du Christ penchée sur son épaule droite. Sont de cette époque Sainte Félicité de Carthage, Saint Michel de Sournia aux deux églises jumelées, Sainte Eulalie à Le Vivier, Saint Barthélemy de Jonquerolles rattaché à Bélesta, Sant Couat et Sant Cernin autour de Prats.

Ce type d’architecture a été introduit par les Wisigoths puis repris par les musulmans à la faveur de leur conquête de l’Espagne.

Saint Michel : la nef à abside voûtée serait postérieure et le pan de mur contre l’église primitive, un vestige de farahon.

Sainte Félicité située In castellione figure en 1011 sur une bulle de Serge IV, dans les possessions de l’abbaye de Cuxa. In castellione fait vraisemblablement référence au château de Saixa, sous réserve d’un parfum d’incohérence car la première est sise au fond du défilé de la Désix et Saissa à 1 km de là !

934 : Mention de  » Prats en Fenouillet  » dans une charte de donation à l’abbaye de St Martin Lez. Pezilla y est cité comme étant compris dans la juridiction de Prats. .Monclarnilan ? Trilla et Vira auraient appartenu à la dite juridiction. L’olivier et la vigne sont présents.

941 ou 948 : Charte de donation par les époux Adroyer d’une maison de Pezilla à l’abbaye de St Martin Lez. Srces. 934 – 948 Archevêché – Inventaire de 1640 ou Facebook Fenolhedés – Fenouillèdes post 11/06 et 11/11/2020. + Wikipédia Prats, sa référence 3 ne colle pas avec l’exemplaire dont nous disposons.

988 et 989 : Mention de 2 pratoises, respectivement Hispana puis Sovirana, conférence de Renaud Lababie Savy.

989 : Saixa – Saîcha – Saissa Première mention du château dans un acte de donation à l’abbaye de Saint Martin Lys par les nommés Sizibaut et Ermitrud. Aucun vestige n’est parvenu jusqu’à nous. Il devait se situer à l’endroit de l’oratoire en montant de Roquevert par le pont des chèvres non loin de l’église pré – romane Saint Félicité de Carthage. Sinon un lieu dit Catla, en catalan Catlla = château, à environ 1km au nord à l’extrémité opposée de l’à-pic. La forme occitane avec un L unique synonyme de Calha, n’a en elle même aucun intérêt ici. Elle s’applique à la caille, à défaut à la truie.

D’ après A. de Pous les Saîcha apparaissent dès 1240 en Aragon, actuel Conflent, principalement à Paracols et à Fuilla, c’est à dire en pleine tourmente des faidits, les chevaliers hérétiques spoliés par la croisade des barons du nord.  Ce toponyme cacherait il un Saixas ? Ce dernier s’approche de la forme médiévale de Saissac, Pierre V de Fenouillet et de Saissac célèbre notamment pour avoir été exhumé par l’Inquisition en 1262.

Version R. Tréton, ceux de Paracols et de Fuilla ne sont pas de Saîcha mais De Saissac.

Vers les IX – X è. siècles : Les sites suivants affirment que Prats avec Rabouillet et Trévillach étaient en ce temps là des dépendances de Sournia, sans apporter les références tant attendues et c’est dommage. Que faut -il en déduire, réalité historique ou raisonnement circonscrit à la portée de tel clocher? D’autant que André Carol historien de Sournia et ses confrères les plus pointus en la matière sont muets sur ce sujet. Des assertions analogues relatives aux 14 et 16 è. siècles sont démontées dans les pages correspondantes de Fenouillèdes.fr, Chronologie historique.

1000- XI è. : Fondation des castras.

La forteresse de Prats au XII – XIII è. siècle, + vidéo de 36′.

1137 Sant Cernin ? : Alleu de Saint Cernau cédé en 1137/ titre Etablissements des templiers … par Bernard Berenger vicomte de Terrasiis pour être enseveli au Mas Deu ? A priori le même donateur que celui de Prugnanes le 03 10 1136.

13 août 1140 : Guillaume de Rabouillet et Pierre de Rabouillet sont co – seigneurs de Rabouillet, de Pézilla et de Prats. Ils donnent au Temple des terres au territoire de Pézilla et en reçoivent à titre de viager le moulin de Cintos N° 212 * situé au même territoire. templiers.net 212, 240, 401.

* Cintos c’est El Mouli à Pezilla, Cinta est une graphie incorrecte.

03 juillet 1141 : Udalgar II vicomte du Fenouillèdes donne une forêt à la milice du Temple. Différents seigneurs étaient témoins dont Raymundi de Pratis. Autres donations aux Templiers, parmi lesquelles le bois de Matapenista* à Arsa, l’année suivante ( 29 06 ), en présence de ces personnages, en échange de un mulet, une vigne et du domaine de Gaubert de Prugnanes.

Recueil des chartes de la maison du temple du Mas Déu Vol. 1, thèse de Rodrigue Tréton. Pressillas figure à la page XXIV.

A Prats un lieu dit les Commandeurs titille la curiosité. Y aurait il un lien avec ceux de Centernach  » St Arnac  » ou plus logiquement de la  » préceptorie  » de Corbons.  » Corbous  » alias Ste Marie de Porva en 1141 date à la quelle il fut acheté par le temple. Le Cartulaire Général du Temple du marquis d’Albon et de E.G. Léonard édité en 1912 parle de commandeurs à propos de Corbos. Une  » préceptorie  » est une succursale de commanderie, ici celle du Mas Déu.

G.Gavignaud Fontaine cite Prats, dans une énumération de bornes avec la croix templière. Cela nous a été confirmé par une autre source autorisée cependant selon R. Tréton il doit s’agir d’une croix des Hospitaliers.

Apparaît en fonction des écrits MATAPERUSTA ex cantons de St Paul ou de Latour.

13 juillet 1146 : Arnaud Pierre de Pézilla se voue à l’Ordre du Temple et lui donne ses biens à Pézilla et à Prats en territoire de Douzens. Source : N) 401 Marquis D’Albon. templiers.org.free.fr/chartes

1100 – XII è. siècle : Annie de Pous fait part d’une famille de Prats en :

1142 Raymundi de Pratis, relevé dans le fonds Moreau de la bibliothèque nationale. Ce milites était vassal d’Ulgardar II vicomte de Fenouillet. Le latin Milites est le terme de l’époque pour Chevalier.

1192 Berengarius de Pratis, d’après le liber feudorum major, cartulaire royal des archives de la couronne d’Aragon, Barcelone 1947.

Et encore une !

Annie de Pous les présente sous leur forme mixte occitane et catalane Berenger et Ramon de Pratis, problème le catalan n’existait pas à l’époque sinon dans ses préfigurations. En outre elle appartient à la mouvance identitaire des écrivains français falsificateurs en catalan avec J.Abelanet, J. Becat, R. Gual, P. Ponsich, Louis Bassedes alias Lluis Basseda, Henri Guiter alias Enric Guiter, R. Vinas et d’autres. Plusieurs ont la double casquette de militant catalaniste, en conséquence leur impartialité est laissée à vôtre appréciation que ce soit en matière de relation d’histoire du Roussillon ou du Languedoc.

01/1178 : Pierre de Domanova époux d’Ermessenda de Millas  familier de la cour d’Alfons II , généreux donateur à l’ordre du temple de Jérusalem en 1157 – 1158, seigneur de Centernach, complète ses dons depuis Tautavel avec ses alleux et territoires de Prats, Pézilla et Pressillas , ses armes et son cheval, sinon à défaut sa meilleure mule. Charte de Fontfroide extraite du Recueil des chartes du Mas Déu, thèse de Rodrigue Tréton, page XXIV du lien à la date 1141.

11/05/1258 Traité de Corbeil : Scelle l’appartenance définitive du Fenouillèdes à la France mais la frontière est fixée sur les crêtes sud de Campoussy – Rabouillet. Pour en savoir plus fenouilledes.fr même date.

1261/1277 : Pere de Llupia commandeur de Corbons. D’après R. Tréton c’est le dernier connu  des filiales du temple en Fenouillèdes. Le 23/11/1277 il est promu procureur et syndic du Mas Déu.

Tout sur les Castras, Villa, Manse, Corbos et Centernach … par Laure Verdon , agrégée d’histoire.

XIV è Il y en avait déjà à Prats : Les templiers ayant fait leur temps, les Hospitaliers leur succèdent. D’après R. Tréton apparaissent, sur une liste de chefs de famille de ces derniers, les patronymes Deulofeu et Sivieude.

1334 : Des Pesillà* au village disparu de Sequere. Ce qui en fait par sa constance, un des plus anciens patronymes des environs.

* Selon la graphie d’Ille et d’Ailleurs n° 10.

1371 : N. Raymonde de Donnadieu seigneuresse de Prats. Les De Peyrepertuse étaient implantés à Trévillach en 1335 avec Seguier fils de Guillaume, Cucugnan, Fontcouverte, Perles, Soulatge depuis 1345, en 1371 au Castel Vièlh de Sournia, Thile, avec Guilhèm de Peyrepertuse baron de Rabouillet, la désignation  » La baronnie  » apparaît en 1369. Prats aurait appartenu à ce dernier, père de Bernard Bérenger. Biographies Capeille page 459 et suivantes. Si ce lien venait à être empêché allez sur la Page d’accueil des Biographies à la lettre P ( Pa à Per ).

1371 Serment en occitan + traduction, facebook fenolhedés – fenouillèdes ou facebook.com/fenouilledes/?locale=fr_FR, Michel Grosselle, 02/01/2021. Révèle d’autres lieux et fiefs de Guilhèm de Peyrapertusa, en respectant sa graphie.

Guillaume qui réside en terre catalane n’a pas pu prêter hommage au roi de France, cependant il ne sera pas inquiété sur décision du sénéchal… Synthèse n° 10 D’Ille et d’Ailleurs.

Le Castel Vièlh pourrait correspondre à l’actuel Castélàs, cette dernière désignation indiquerait selon A. de Pous des fortifications très anciennes.

1379 : Mention du moulin de Ste Marie à Roquevert et d’un sentier qui va à Sournia en traversant la  » Rectorie  » de Sté Félicité. D’Ille et d’Ailleurs n° 10.

1396-1410 : Bernard Bérenger de Peyrepertuse, fils de Guillaume, est seigneur de Rabouillet, Prats, Roquevert, Séquere, Trévillach. Huissier d’armes à la cour du roi Martin d’Aragon . Marié à Constancia de Perellos (Perillos) vers 1401, laquelle se déclare veuve en 1413. De cette union ils eurent Guilhem seigneur de Rabouillet mort vers 1426, Bernard Beranger, Marguerite, Léonore, Constance. Guilhem reconnaîtra son fief au roi de France. D’après le n° 10 D’Ille et d’Ailleurs, Bernard Bérenger est déjà seigneur en 1363. mediterranees.net/biographies/capeille/

21 décembre 1427 : Hommage rendu à Charles VII au consistoire du château de Carcassonne par N (noble) Bernard de Peyrepertuse frère et héritier de noble Guillaume de Peyrepertuse, chevalier mort à la guerre contre les anglais, baron de Rabouillet, est seigneur de Prades (Prats ?), Trillan, Perles, Saquiéres, Roquevert, Cucunham (Cucugnan ?), Conosoli (Counouzouls ?), Cursole, Solagio (Soulatge). Avec Albert Bayrou Bernard devient Bertrand.

1480 : Guillaume de Peyrepertuse, marié à Antoinette, est seigneur de Rabouillet, probable fils de Bernard.

Carte baronnie transfrontalière de Joch – Rabouillet.

1503 : Gaston de Peyrepertuse est seigneur de Saint Paul et de Prats d’après A.Bayrou. L. Fedié le représente comme étant un des plus grands personnages de la province, il est seigneur de Rabouillet, Trilla et Prats. René Quehen remplace Prats par Prades, dans le pays de Fenouillèdes. Il ajoute qu’il fut accusé d’avoir favorisé l’armée de Ferdinand en la fournissant en blé et autres vivres.

Albert Bayrou dans le même ouvrage Fenouillèdes – Diocèse d’Alet ajoute : N. François de Peyrepertuse sans préciser son titre pour Prats, Roquefort, Saquiére (Sequére ?), Trévillac.

Gaston de Peyrepertuse est né de Bruyères de Chalabre, Pierre de Voisins offrit Chalabre à Pons de Bruyères vers 1450. Issu du mariage de Constance de Peyrepertuse fille de Guillem ci-dessous avec Roger de Bruyères en 1452. Gaston un des fils de Constance eut à relever le patronyme de Peyrepertuse, la lignée s’étant éteinte avec son grand père Bernard qui avait eu deux filles, Constance et Jeanne. C’est Guillem fils de Bernard qui désigna Gaston pour être son héritier.

D’après son dénombrement de 1503, N. François de Peyrepertuse un des enfants de Gaston de Peyrepertuse est seigneur de Rabouillet, Roquefort*, Roquevert, Séquére, Trevillach et Prats. Fontcouverte constitue alors une sorte d’enclave tenue par la maison De Mage. En réalité François étant enfant, c’est son oncle de Bruyères qui dénombra par procuration.

* Roquefort en Roquefortés, plateau dominé par le Pic de Madres.

06/11/1510 : Mariage à Sournia, voir à la date 1656.

17 septembre 1537 : Les espagnols rasent Sournia entre autres villages du Fenouillèdes et du Pays de Sault.

1558 : François de Peyrepertuse de la baronnie de Rabouillet est seigneur de : Soulatge, Roquevert, Sesquières, Trévillac, Connoset, Cucugnan, Treillac.

Mention du château de Prats : Consultez l’article Tour à signaux.

1590  Il y en avait déjà à Prats :  Jean Sibieude né en 1590 marié à Anne Jouliane 1590 Prats – 1680 Prats, Jeanne Fabresse mariée à Antoine Pons. Vraisemblablement entre autres noms toujours d’actualité à la charnière des 2 è. et 3 è. millénaires.

Le suffixe ane est un occitanisme à interpréter ici par : Fille de Joulia.

27 septembre 1594 : Le mailhol de Mòssen Perillou (  Perilhou, Perillos? ), Bernard Péricon dans Fenouillèdes n° 23. Le languedocien mailhol désigne une jeune vigne greffée, qui n’a pas encore été vendangée. Mòssen est aragonais et catalan, il correspond à père au sens religieux. Il faut là faire référence à Bernard Caillens : Terme d’origine médiévale avec lequel on citait les chevaliers d’abord puis les personnes honorables. C’est en quelque sorte l’équivalent de messire. Ici il s’agit d’un prêtre, de la vigne du curé.

Sibieude ( Sebieude ) Guillaume : Le baile, représente le seigneur, juge seigneurial selon l’Alibert, éventuellement le fermier de ses terres. La charge n’est pas héréditaire mais souvent le fait de familles ayant atteint un bon niveau d’instruction et vraisemblablement aisées, d’ailleurs un de ses membres fait jaser depuis 1770 Gazette de Triniach. Prise de fonction après avoir prêté serment devant le juge local. Ses attributions principales :

  • Les délits de dépaissance et le droit de pignorer, soit la saisie du troupeau en cause.
  • Vols, coupes de bois illégales, répression du braconnier, veille au respect des criées de justice…

Sibieude ( Cebieude ) Luc et Lauzière Jean : Les consuls ou capitouls. Parenthèses = Graphies du XVI è.

Le mandat du 1er consul et de son adjoint durait un an reconductible car cette charge entre deux feux n’était pas faite pour attirer les candidats. Ce maire façon Ancien Régime se doublait d’un percepteur local, il avait la responsabilité de la fixation de l’assiette et la gestion des biens de la communauté, au XVIII è. siècle il était officier de police. Le premier consul appartenait au premier des trois bras, c’est à dire issu des plus aisés  de la communauté, bourgeois ou riche propriétaire. Le second était choisi chez les métayers des nobles ou des bourgeois Le protocole de l’ élection variait selon l’importance de la paroisse, elle se déroulait en la présence active du baile.

Vous voulez en savoir plus sur quelque sujet que ce soit, des pages de liens sont à votre disposition via fenouillèdes.fr

1596 : Deux analyses contradictoires d’érudits locaux de la fin du XIX è.

Version Louis Fédié, Conseiller Général de l’Aude : Henri IV donne la seigneurie de Rabouillet, Trilla, Prats à P. du Vivier capitaine commandant de Puilaurens qui sous les ordres du duc de Joyeuse avait remis ce château aux officiers de la couronne. Le nouveau seigneur fit restaurer en partie l’antique château de Rabouillet et en fit un simple manoir.

Version Joseph Armagnac, notaire à Caudiès : Seigneurie de Rabouillet donnée par Henri IV à Henri Montsarrat du Vivier pour l’avoir reprise aux Espagnols.

On considère de nos jours que les De Montesquieu tenaient à cette date (Counouzouls et un partie de St Louis) Trilla depuis 1479. Pour ce dernier accordé par le roi sous prestation de serment, suite au mariage du seigneur de Coustaussa, Antoine de Montesquieu avec Jeanne de Peyrepertuse fille de Bernard en 1458. Ainsi Cucugnan et Soulatge passèrent à son époux. Leur fils François épousa en 1485 Catherine du Vivier. les enfants de Jeanne et de sa soeur Constance s’affrontèrent longtemps en justice pour la seigneurie de Prats et d’autres legs.

1597 : Naissance en la viguerie de Caudiès de Anthoine Capella* dit Lo Vièlh c’est à dire Le Vieux pour être le plus ancien identifié de la lignée des Capela de Prats. Mais d’où venaient – ils, de Tholoze ( Homonyme Capitoul au XVII è. ), de Montauban et de Saint Sulpice 82 ? Ce patronyme aux multiples significations occitane, latine, ibérique est présent sur toute cette aire culturelle, Baléares comprises, à – priori bien avant le Balcon, sinon il est anciennement attaché à Quérigut **. Auraient- ils un ADN De Gellone et Carloman, ce qui tout en se cantonnant au Fenouillèdes impliquerait déjà de nombreux noms ? genealogie.dalbiez.eu, . Quand à ceux de Quillan ils descendent de Prats.

Les investigations généalogiques de Nany Maury, mettent en évidence que les Capela étaient aux XVII et XVIII è. liés au clergé, à la bourgeoisie de Quillan ( Maleville ), peut – être à une ancienne noblesse ( D’Albiès ), les plus anciens connus sont dits fils de famille. Comme on le verra plus loin elle fut, à plusieurs titres, influente en Fenouillèdes et saura séparer le bon grain de la Révolution. Il va ressortir qu’ elle a compté de très gros propriétaires, même en transposant leurs biens au XXI è.

* Avec dans les registres officiels examinés, couvrant la période du XVII è. à nos jours:  Capellia, Capeillia, Capelane, Capeliane, Capella aux XVI – XVII è.  Capeilla, Capelha, Capelia, Cappella, Capellet – Capelet ( Surnoms ), et Capela et sa phonétique Capéla au XVIII è. Variantes chez un même curé et de l’un à l’autre. ** Déjà sur les registres BMS au XVII è. sous la même forme.

Sans quitter cette lignée, la graphie suivante extraite de Généanet:  Capele.   L’ennui avec Généanet est que l’on y trouve de tout, une même personne porte couramment une des formes patronymiques ci – dessus différente d’un généalogiste ( Ou présumé tel …) à l’autre.

Raphel Solère 1610 – 1685, maréchal de forge. Aucune omission sur le prénom.

09 février 1612 : Pierre de Perapertusa fils de François (1591-1624) désigna Gaston d’Aniort seigneur de Caramaing, pour exercer en son nom toute juridiction* dans les lieux de Prats, Rabouillet, Séquére, Trevillach d’après Albert Bayrou. Gaston d’Aniort paraît être issu de la branche Niort de Belesta 66. Seigneurs du dit lieu aux XVIè – XVIIIè siècles. Niort de Sault. Généalogie de Gaston de Niort décédé en 1630 à Sournia .

Simultanément P. de Peyrepertuse était en procès devant le parlement de Toulouse, face à Jean – Pierre de Castera lequel lui avait usurpé, comme ses prédécesseurs **, les droits d’agrier à Séquere en saisissant l’opportunité de l’éloignement  barcelonais de son cher voisin. Le seigneur de Sournia ne tiendra pas compte du verdict et aura affaire au Sénéchal.

Comment se sont comportés, ainsi  » Appâtés « , Henri Montsarrat ou son fils Guillaume les seigneurs de Le Vivier vers 1580 – 1650 ? De plus leurs relations avec Rabouillet – Joch  étaient tout sauf amicales…  D’après BCC ils n’auraient pas manqué de saisir cette opportunité, toujours est – il qu’au siècle suivant les communes de Prata et de Le Vivier s’affronteront dans un procès sur fond de limites territoriales. A priori Le Vivier obtint gain de cause.

* Toute juridiction : Prononcer la justice haute, moyenne et basse. La première pouvant aller jusqu’à la sentence de mort. En Fenouillèdes comme ailleurs la haute justice impliquait des dépenses onéreuses, frais d’emprisonnement, de transport à la viguerie de Caudiès ou auprès du sénéchal à Carcassonne. Quand ce n’était pas jusqu’au parlement de Toulouse.

** Antoine et Louise de Montesquieu.

1615 : Barthelemi Balesta prêtre de Prats. Parrain et recteur de Jeanne de Niort née le 14 octobre à Sournia, demi – sœur à Gaston de Niort.

1638 :

  • … nom Jean – Pierre Sos, parrin Jean Sibiude  baile … Ce terme languedocien désigne le bras droit du seigneur, les traductions bailli, bailly ou la catalane battle sont inappropriées.
  • Assassinat en la maison presbytérale du vicaire Messire Cantegrel. On lui brûla tous ses papiers et sa dépouille fut incinérée au four à chaux de Cabès. L’identité des criminels n’est pas connue ni leurs motivations. L’âne qui transporta ce malheureux fut ferré à l’envers dans le but de tromper les enquêteurs. Peine perdue, cela contribua à retrouver sa sépulture. Ses funérailles sont datées du 24 mars, il repose: –  au cimetière de l’église paroissiale St Félix de Prats et devant la porte d’icelle Mre Jean Cantegrel Pbre et vicaire du dilieu Rouergat de nation…

Il est inexact que ce fut le dernier occupant de la capelanià ( Presbytère en occitan ) et par décision de l’évêché. Une confusion s’est installée dans les esprits d’une population très pieuse. Prats a été effectivement privé de curé. Cependant ce ne fut pas consécutif à cette tragédie mais aux suites de la Révolution Française. Il faudra patienter jusqu’en 1857 pour qu’un desservant s’installe au presbytère, un autre que l’actuel aménagé en 1867.

De nos jours le lieu –  dit du four à chaux, Cabès est devenu Carlès. Y aurait il un lien avec le curé de Sournia en 1743, un nommé Carles, mystère ?

D’après le texte original c’est un cheval qui transporta sa dépouille. Mais le recours à cet animal dans un village des plus pauvre nous paraît douteux.

Ce qui précède est une synthèse de l’ouvrage BCC, cité en page d’accueil.

22/10/1642 Arrêt du parlement de Toulouse du… Sur requête de Messire Antoine de Pujols seigneur de Gères et de Rabouillet contre Messire François de Rupit , marquis de Bournonville , héritier de Dom Antoine de Peyrepertuse, vicomte de Joch, défendeur. Ordonne restitution des biens confisqués au vicomte de Joch pour cause de guerre avec l’Espagne. C’était le sort de la baronnie de Rabouillet à chaque conflit pyrénéen. Nous verrons que plusieurs seigneurs de Rabouillet  » S’étaient abrités  » hors territoire national Français.

Généalogie marquis de Bournonville et de Capres 10 page 12.

1643 – 1723  Jean Solère : Baile. Dates sur la base des documents disponibles le citant en tant que tel et de fait susceptibles d’être élargies. Remarque à transposer aux périodes à venir.

1651 – 1660 : La peste fait des ravages sans précédent sur chaque versant de la Catalogne. Les roussillonnais sont  » En voie de disparition « , il n’en subsiste que 35 000 au maximum* d’où une importante migration de repeuplement partie essentiellement d’une ligne délimitée  au nord par le Cantal et couvrant tout le sud – ouest du pays de l’Atlantique au Rhône, cette vague a manifestement profité au Balcon d’après ses patronymes typiques. Plus de détails en fin de cet article.

* Une part des nouveaux arrivants occitans semble incluse ?

1656 : N. de Fournier seigneur de Prats d’après A. Bayrou dans Fenouillèdes – Diocèse d’Alet où il donne également la date de 1596 ? Les familles de Niort et Fournier étaient unies par les liens du mariage. Celui de Guillaumette Fournier La Nouhe avec Jean de Niort le 06 / 11 / 1510, fort probablement célébré à Sournia. Les Fournier de La Noûhe sont originaires de la région de Romorantin.

Il semblerait que Antoine ? de Fournier bénéficie d’une nouvelle confiscation au détriment de la famille De Peyrepertuse.

07/11/1659 Traité des Pyrénées : La France délivre les catalans du nord, c’est à dire Perpignan et le Roussillon avec Conflent et Vallespir, de cinq siècles d’occupation – domination  ibériques. La frontière militaire est repoussée de la Serre de Sournia à son implantation actuelle. Pour en savoir plus fenouilledes.fr à la même date et événements du XII è. siècle. La frontière de 1258 devient jusqu’à la Révolution la limite de la province du Roussillon avec celle du Languedoc et un territoire de contrebande.

02/12/1659  Session des Etats Généraux du Languedoc à Narbonne : Le  » Chevalier de Viviers  » *, créancier du diocèse d’Alet et de Limoux, n’étant pas payé depuis 1656 d’une rente annuelle de 1000 livres s’est payé auprès des collecteurs de Rabouillet, Prats, Pézilla, Caramany et Felluns.

* Albert Bayrou attribue ce surnom à Alexandre un des fils à Henri Montsarrat du Vivier.

1670 : Capela consul ( BCC ).

1670 – 1696 : Sieur Jean Bernard Sivieude, baile de son état déjà en 1678 et  » jusqu’à  » son décès en 1702, fils de Jean dit L’Houstillou et de Marguerite Pons 25/06/1646 – 23/06/1702. Ce titre honorifique de Sieur est exceptionnel dans les actes, il faudra attendre les années 1820 et François Palmade qui le banalisera.

1670 – 12/02/1702 : Messire Jean Casabon ( Cazebon, Cazelbon ? ) le curé auquel succèderont, messires Vignaud puis Valadié de 1703 jusques vers 1713. Le premier – L’an de nostre Seig Mil six cent soixante dix huit prêtre curé de la paroisse St Felix du lieu de Prats … Copie de l’une de ses formules liminaires.

14/02/1676 Un beau mariage : Jean Larrieu chirurgien de Caramaing se remarie avec Marguerite Sos. Les Carmagnols et la santé.

1680 : Gabriel Tousel tailleur,  Rolland prêtre et curé. Maydelaine Bigoune femme sage à Prats. Femme sage selon les termes de l’époque mais que l’on retrouve encore en 1816 avec Jeanne Barbe, septante huit ans environ …. Un autre recteur Rolland au presbytère en 1755 – 1757.

La famille Bigou nous transporte à Rennes le Château et à ses mystères. Antoine prêtre, fils de Louis et de Marie Pezilla, né le 18/04/1719 à Sournia,  arrive à Rennes en 1774 ou 1776 pour y assister son oncle Jean Bigou curé et trop âgé. Il ne sera peut – être pas le seul du Haut – Fenouillèdes impliqué dans ce fameux trésor, s’il y en eut un…  En 1781 Charles Vidal de Rabouillet, régent de son état ( Instituteur ) et neveu d’Antoine est témoin aux obsèques de Marie de Nègre d’Ables, puis en 1867 Joseph et François Dalbiès , eux aussi de Rabouillet, font l’acquisition du château de Rennes.

 rennes-le-chateau-archive.com

1692 : Jean Sol(l)ère le baile. Jean Aragou(gon) paraît être le premier pratois à savoir signer.

1693 : Sieur Jean Vidal, le baile.

Meuniers au moulin de Fons Marie ( Roquevert ) : Jean Ribes lequel vient de décéder suivi de Guillaume Fourcade* né vers 1656 à Roquefère dans la Montagne Noire, ensuite son fils Jean Paul vers 1690 – 1695 avant d’exercer au moulin de St Arnac. Voir un descendant en 1762. Vers 1718 Jacques Pons X G. Raspaud.

* S’agirait-il d’un ancêtre des FOURCADE négociants partenaires des Cabarrus ou plus probablement de MARTIN FOURCADE lui aussi du Cabardés et d’un village proche selon les recherches de JL Beaucarnot.

1698 : Naissance de Joseph Capela futur baile de 1733 ou 37 à 1766. Il succèdera à ce poste à son père Pierre 1661-1734. Joseph veuf de Grieu Marguerite se remaria à veuve Anne d’Albiès ( Dalbiès ). Leur fils Jacques Jean sera prêtre. Mestre sur Geneanet. Baile tel que rédigé ci – dessus figure sur le registre des baptêmes et  mariages à la date du 21/01/1766.

29/09/1698 : Visite de monseigneur Victor Augustin de Méliand, évêque du diocèse d’Alet.

1699 Quand deux familles de laboureurs se rencontrent : Guillaume Sivieude fils de Jean Bernard épouse Isabeau Martineau de Caudiès … Martineau devenu Martineu.

Autres laboureurs : Jeannet Sibiude dit de Courbous, Antoine Aragou(on), Gabriel Sos cités comme tels en 1705.

Principales catégories sociales : Laboureur = Riche propriétaire, synonyme du languedocien pagés ci – dessous à la date 1797. Ménager = Propriétaire moyen, Cultivateur(eure) = Propriétaire ou Métayer modeste, Travailleur restent d’actualité. Ménager tend à disparaître.

Fin XVII è. – Début XVIII è. , sans exclure une antériorité : Les actes ( Parrains, marraines, témoins ) révèlent des liens étroits avec Vinça, Sahorle et limitrophes. Les familles Capela x Calvet, Ascarot, Cante, Capela x Dalbiez, Sivieude, Dormade x Sivuide sans exhaustive, ont des attaches à Finestret. Aucun clocher catalan autre que conflentois n’est mentionné. Sont à présumer parties prenantes, le poids des exactions catalanes sur le Fenouillèdes et l’enracinement des De Peyrepertuse autour des paroisses susdites. Cependant il n’apparait aucun mariage Fenouillèdes – Conflent sur l’état – civil de Prats, ont -ils été antérieurs aux années disponibles ? Eléments complémentaires aux dates 1713 et 1792.

XVIII è.

Tombeau des ancêtres : Au cours du premier décan de ce siècle, sous la plume de messire Valadié prêtre, 4 familles se démarquent dans les actes de décès par la mention – Enseveli dans la sépulture de ses ancêtres ... Capela, Martineu, Pons et surtout Sibieude.

1700 : Dans le capbreu* de Trevillach établi cette année par messire François de Bournonville, il ressort que la tour est la seule prison de la baronnie. Papier – Terrier de Trévillach  page 23 et suivantes.

*Capbreu : Nous avons trouvé deux interprétations, capbreu = compoix ou dossier des contribuables cohabite avec registre des droits et propriétés du seigneur. Le compoix, équivalent médiéval du cadastre indique pour chaque bien, le nom de son propriétaire et son allivrement, c’est à dire sa valeur. Les biens nobles n’y figurent pas puisque non soumis à la taille.

05/06/1700 : Visite de monseigneur Charles Nicolas Taffoureau de Fontaine.

1701 : Antoine Guittard clerc. Guittard tel que libellé par messire Vignaud.

1702 – 1785 : Guillaume Capela  fils de Jean dit Janoy et de Marguerite Aragou, il sera baile. L. Dousse sur Geneanet.

1703 : Pierre Capela, bayle de Prats, il réapparaît à cette charge à nouveau de 1719, à son décès en 1734 à l’âge de 73 ans. Joseph Capella clerc. Un Capela avec le titre de vicaire de St Félix. Marc Capela baile en 1709.

10/05/1706 : Ce lundi, visite de monseigneur Charles Nicolas Taffoureau de Fontaine. Le 10 juin il Confirmera, 18 pratois dont 10 filles, en l’église de Sournia. Mademoiselle Fauré régente des filles.

Catherine Abadie sage – femme, déjà en 1691.

Jean Chapot maître tailleur de Perpignan jusques en 1730 : Ce qualificatif de maître n’est pas anodin, il donne à penser qu’il s’est brillamment formé auprès des Compagnons.

1708 : Jean Lacroix clerc du curé messire Valadié, à ne pas amalgamer avec Jean Dormade dit La Croix, d’Avignonet Lauraguais, marié à Claire Sibieude en 1711.

19/01/ 1713 Un tournant dans les affaires matrimoniales : Une fille Capela épouse un perpignanais de St Mathieu, Barthelemy Xamma, originaire par sa mère du diocèse de Narbonne. C’est la première union occitano x catalane des 56 bénédictions nuptiales données à St Félix depuis 1678, année des plus anciens actes disponibles.

En élargissant au Fenouillèdes cette mise à l’écart des catalans(nes) paraît bien ancrée dans les coutumes, toujours est – il que Margault Coste ne dénombre que 4 contrats de mariages transfrontaliers dans son étude des fonds notariaux d’Ille entre 1343 et 1390.

05/05/1713 : Visite épiscopale, monseigneur Jacques Maboul venu Confirmer 24 garçons et 12 filles.

1715 – 1799 Raphaèl Soulère baile et ménager.

1718 – 1743 : Pierre Jacques Maleville, le curé avec Gualderie ou Galderie Abadie pour valet, selon la désignation du premier et puisque c’est un homme en dépit de son prénom. Prats ainsi libellé sur les entêtes de ses registres.

1720 : Prats est bien placé dans le top 10 des paroisses les plus peuplées du Fenouillèdes, partie audoise comprise. Le nombre de feux a été x 2,5 entre 1693 et 1709 puis est resté stable jusqu’en 1720 au moins, aller à Démographie ancienne sur Wikipédia. En mai 1720 la peste est arrivée à Marseille mais elle n’aurait pas sévi côté Pyrénées ? Voir note Démographie à la fin de cet article pour un fait EXTRAORDINAIRE.

1722 : Sant Joulia des Albas. Pour différentiation avec St Joulia des Fanges. Mention d’une paroisse aujourd’hui disparue hormis son église romane, au bord de la rivière Désix en amont du château des Albas, de nos jours aux confins de la commune de Felluns avec celle de Pezilla. Messire Maleville cite la paroisse de Sant Joulia, son curé messire Rouland et deux patronymes de ce lieu, Chiffre et Marseroune, sur fond d’affinités avec Prats.

05/04/1727 : Jean Pagane né le 04/09/1700, fils de Mathias et de Marguerite Pagés originaire de Cailla, subit le supplice de la roue* pour avoir étranglé son épouse  Antoinette Pesquier le 27 février, soit quinze jours seulement après leur mariage. Fille de Peyre et de Marie Bernarde de Camps sur Agly. Source généalogie Sales de Campoussy sur Geneanet – Dousse.

Son corps a été exposé sur la roue pour servir d’exemple au public. Pierre Maleville, recteur, page 193 et suivantes du lien qui précède.

* Réservé aux assassins, attachés sur une roue de chariot, les membres étaient brisés à coups de masse.

29/06/1732 – 27/10/1779 : Jean Pierre Capela, ménager, fils de Joseph le baile, il sera 1er consul jusqu’à son décès. En 1734 Arnaud Sivieude occupait cette fonction.

1736 – 31/03/1797: Jacques Jean Capela, fils de Joseph le baile, il sera clerc – vicaire à Prats vers 1736, à Latour de France en 1754 puis vers 1775 à Prugnanes, ensuite vers 1780 à 1792 recteur à Pesilhan, entre temps vers 1768 – 1770 vicaire à Felhuns annexe de Pezilla. Qu’il soit prêtre à Latour ou ailleurs, tout en officiant épisodiquement à Prats si évènement concernant sa famille. Assez curieusement plus que ses ascendants directs pourtant dans la sphère du pouvoir local, sa mémoire s’est perpétuée avec quelque prestige, plusieurs Capela recevront son prénom jusqu’au temps présent ( > 1978 ) ou suivront sa voie dans les Ordres. Pour les suivants s’agit – il de la même personne, dynastie ou d’homonymie ?

  • En 1767 Capela vicaire à Belfort. Abbé P. Moulis, Le Pays de Sault, réédition 2009 chez Lacour.
  • Vers 1772 – 1777 un nommé Capela vicaire à Gincla et Salvezines. Albert Bayrou, Fenouillèdes Diocèse d’Alet.
  • En 1772 Capela curé de Les Angles. Antroponimia, poblament i immigració a la Catalunya Nord page 174.
  • > 1597.
  • Registres des baptêmes, mariages et des sépultures 1736 – 1792. ATTENTION Depuis 2023 ils sont absorbés par Geneanet, toutes les communes. Ils ne sont donc plus accessibles gratuitement. Cette pieuvre est réputée ne plus vous lâcher, à continuer à vous prélever alors que vous n’avez plus besoin de ses services. Il peut être plus simple et gratuit de se rendre à la mairie concernée.

11/04/1737 : Rando de Prats à St Paul + retour pour 21 petitons, que des garçons, et c’est Confirmé par Monseigneur Louis Boucaud l’évêque d’Alet.

Les Laboureurs en 1737 – 1743, transmis par P. Maleville : André, Guilhaume, Louis et Pierre Capela. Jean et Matthieu Gene. François, Jean et Mathias Pagane. Grégoire et Jean Pons. André, Bernard, Félix, Jean, Paul et Pierre Siviude. Raphaël Solère. Jean Jusseume. Jean Touzels.

Fils de famille : Pierre Capela ( Cousin du pré – cité ). Antoine et Jean Aragou.

1737 – 1790 :  Migration de population du sud de la France vers la Catalogne dont celle devenue française,  très fortement dépeuplée par de multiples épidémies de peste. Voir note Démographie en fin d’article.

Vers 1737 – années 1740 : Jean et Henri Luques, cardeurs de laine, Blaise Sivieude maréchal ferrant.

1738 – 1742 : Le sieur Pierre Jacques Maleville et ou Jean Pierre M. bourgeois de quilhan ( Quillan ) …. fils de famille. Il apparaît, mentionné par son homonyme, en tant que parrain et témoin pour les familles Capela, Chyffre et Siviude. Au cours de ces décennies des Maleville sont cités aux circonstances susdites à Caudiès ( Jean François M. clerc tonsuré en 1728 – 1743 ), Pesilhan.

1739 – 1743 : Monsieur Antoine Capela clerc tonsuré de Prats.

Extrait de B. Caillens Pari du Lac 27 / 09 / 2020 :

– Le cléricat est le passage obligé vers l’ordination. Le fait de recevoir la tonsure conduit vers la réception des ordres mineurs (portier, lecteur, exorciste et acolyte) puis majeurs (sous- diaconat, diaconat, prêtrise). Pierre Alquier faisait donc ses classes, pour employer un terme moderne.

1740 – 1755 : François Guilhem, le Curé, secondé dès 1747 par les vicaires de Sournia, Baux, Fourn, Jean Miralles, Capela, Soulère, etc. Selon les évènements, assisté par Jean François Guilhem clerc tonsuré de Caudiès ou Louis Guilhem de Couiza ou l’abbé Alexis Guilhem aussi de Couiza..

1743 : Le seigle était la principale céréale, Sournia en produit 1500 setiers. Le setier de Limoux = 76 litres et 4 décalitres.

Sur la période XIV è – fin du XIX è le méteil ou Raon* était une des cultures dominantes. L’avoine / Civada et le blé noir ou sarrasin / Milhòrca  » Milhorque  » avec lequel on préparait le millas / Milhàs couvraient aussi d’importantes surfaces. 1200 ha tous semis confondus à Sournia en 1823. A la même date la vigne n’y en occupait que 225 ha. Concomitamment à l’invasion du phylloxéra ces cultures vont sensiblement régresser; après 1880 il ne subsistera plus que le moulin  Castéras – Larrieu en activité jusques dans l’entre deux guerres.

Ces éléments avec une large part des suivants jusqu’à la date 1827, relatifs à la meunerie, sont un condensé extrait de Moulins et meuniers en Fenouillèdes / Collectif AAPO 2021, entre autres sources.

* Blé et seigle semés en mélange et destinés à la panification.

1747 : Ste Marie est affermé à Jean Martre meunier à Niort de Sault moyennant une redevance annuelle de 30 setiers de seigle évaluée à 135 livres. Payable à André et Jean Grieu de Trevillach en leur qualité de fermiers généraux du seigneur/ Lucien Piéchon.

1748 : Messire François Sauveur de Bournonville* de ville Dorcan, Perapertusa, baron de Dorcan et Rabouillet, vicomte de Joch, seigneur de la ville et du terroir de Rodes et Rapide (Roupidére ?) et du lieu de Glouanes (Glorianes ?), grand d’Espagne est seigneur de Jeux (Joch ?) Prats, Rabouillet, Ségure, Tebillac (Trevillach) d’après Albert Bayrou. Il existait un gisement de houille à Ségure. Le château de Ségure se dresse à environ 7 kms au nord de Tuchan, au pied du mont Tauch en direction de Palairac.

* Vers 1650 François Benjamin de Bornonville de Villefort épouse Marie née de Antoine de Peyrepertuse et de Cécile de Clariana. Consultez le lien proposé à la date 1642.

1748-1756 : Dufour* négociant à Caudiès, fermier de la baronnie de Rabouillet pour madame d’Arande à propos d’un moulin farinier à Prats, au lieu dit Font Marie. Le Capbreu de 1700 pour Trevillach indique 2 meules. Il existait aussi un moulin à vent attenant à la Carrairasse et au pré des supplices au Camp d’en Dufour.

* Des Dufour de Capbreton , proches en affaires des Cabarrus ?

Ci –  dessous le moulin de Sainte Marie ou Fonte Marie. En dépit de sa proximité avec la Désix, il n’est pas alimenté par un béal ( Rigole d’amenée d’eau depuis un torrent. ) mais grâce à une généreuse source vauclusienne que les villages du Fenouillèdes doivent envier quand les robinets se tarissent. Il ne sera pas vendu comme bien national et restera aux descendants de Cabarrus. Après une première alerte avant 1870, il aurait cessé son activité au cours de la décennie 1890 comme tant d’autres dans le dernier quart du XIX è.
Moulin de Font Marie 2.

13/10/1750 : Un mariage doublement hors du commun, rapporté à la sphère locale, celui de Pierre Bigou chirurgien de Sournia, fils de Louis et d’Anne Pezilla avec mademoiselle Jaume fille de Bonaventure Jaume procureur au Conseil de Perpignan. Pourquoi cette célébration à Prats et pas à Perpignan ? Antoine un frère à Pierre fera couler beaucoup d’encre à Rennes le Château en tant que curé. 

On l’a vu, avec le seul précédent de 1713, les unions occitano – catalanes relèvent de l’exception à Prats, c’est la seconde en 109 célébrations à St Félix.

1755 : Prats dépend de la baronnie de Rabouillet avec Roquevert, Sequere, Trevillach. La comtesse d’Arande héritière du marquis de Rupit en est le seigneur.

1760 : Paul Sibieude et Pierre Jusseume consuls, respectivement 1er consul et adjoint, Grand le greffier.

1761 : Raphaèl Soulère et Mathieu Gène Consuls, reconduits le 10 janvier 62 par le conseil politique. Conseil politique = Termes de l’extrait de l’élection datée du 10 janvier 1762, BCC.

1762 : Meuniers à Roquevert :

Mariage de Jean – François Fourcade maître meunier à Prats. Famille de Rabouillet déjà à la fin des années 1600. Pierre Fourcade puis Jean Pierre Fourcade meuniers à Fons Marie de Roquevert, cités en 1768 et 1770. 1769 – 1829 Antoine Soulère ainsi que Jean Baptiste, meuniers à Fonte Marie comme leur père Etienne dit Quirbajou. Jean Pierre Soulère 1775 – 1833. Vers1776 Bernard Molenat x Marie Dalbiès. Vers 1778 – 1780 Etienne Solère x Catherine Molenat. Vers 1782 Joseph Capela.

1763 -16/09/1785 : Messire Paul François Benoit Castélan le curé.

1763 – 1841 : Joseph Barthélémy juge de paix du canton.

1764 : Pierre Pasiols, consul. Branche Sivieude dite Pasiols.

1767 : Suite au décès de Joseph Capela le 27/10/1766, Raphaèl Solaire ( Solère – Soulère ) endosse la charge de baile, le registre BMS mentionne aussi le sieur Jean Solère, souvent signé Solaire par l’intéressé.

1767 à 1780 : Mentions de Jacques Sibieude en sa qualité de cardeur.

1769 – 1820 : Jean Baptiste Delonca maçon, ainsi que Pierre Capela et Jules Aragon au cours des décennies suivantes.

1773 : Marc Capela marié à Grace Baillette, au fil des actes il devient Laboureur, Tondeur, Brassier, Cultivateur … Député au diocèse en 1789 !

1774 : Raphaèl Solère, baile, également porté à ce poste en 1781, 1783.

Mariage Antoine Fabrèses X Marie Sibieude : Il apparaît dans les registres un Antoine Sieur du Long de St Gervais dans le diocèse de Roclés. Ne faudrait – il pas corriger par scieur de long ? Fabrèses et Sabrasès sont deux patronymes distincts, ne faisaient t’ils qu’un à l’origine ? Sur un acte de 1788 Antoine et Marie deviennent Sabrasès … sieur.

1775 : Bernard Sivieude dit Pasiols comme ses aïeux, est consul. Sibieude de la main du curé, mentionné premier consul en 1777.

Une signature qui va s’imposer dans les actes y compris au lendemain de la Révolution, celle de François Jusseume, officier public et cultivateur, charpentier – menuisier, maçon, un lettré sur lequel bon nombre d’écoliers du troisième millénaire auraient matière à prendre exemple.

1776 : Jean Solère ( Sollèrre ) clerc tonsuré. Parenté de Bernard Soulère docteur en médecine à Sournia, > date 1936, liste de personnages du Haut Fenouillèdes à Charles François Racine.

Les années d’après, il apparaît dans les actes des familles Sabrasés ou Fabrèses ?, Sibieude, Solère, un Monsieur Jean Solère suivi de l’adjectif Mineuré ?

L’an que dessus, selon la terminologie prévalant à l’époque, Monsieur Etienne Joussin chirurgien habitant de Sournia. Parenté avec la famille  » Sieur du Long « .

Les laboureurs en 1776 – 1784 : Antoine et Etienne Mérou. Baptiste ? Guillaume, Marc et Pierre Capela. Bernard, Gabriel et Jean Sibieude. Mathias et Pierre Pagane. Jean Carbonne. François Jouret. Félix Pons.

Vers 1781 – 1785 : François Solère est le procureur du seigneur. Une sorte d’avocat ?

1782 : Félix Pons le premier consul.

1784 : André Gene consul.

Guillaume Palmade dit Faure 1798 – 1847 maréchal ferrant, activité exercée par Mamert Capela dans ces mêmes années. Pareillement concernant Jacques Clauzel au début des années 1800.

1787 – 1792 Cabanier : Le bénéficier et prêtre délégué. Il fut brièvement précédé de Cuguillère curé selon sa signature. Une famille ayant la vocation puisque deux de ce nom l’ont devancé à Caramany tel que le lien l’atteste.

10/03/1789 : Marc Capela 1739 – 06/11/1816* et Gabriel Sibieude cultivateur, nominés députés du diocèse d’Alet. Marc adjoint au maire vers 1794 – 1796. Il fallait débourser un impôt équivalent à 50 jours de travail pour prétendre à cette fonction de député, il paraîtrait donc improbable qu’il s’agisse du Marc Capela cité en 1773, à moins que le susdit impôt ne fut pas encore en vigueur ? Ce qui précède porte à le privilégier, voilà L’opportunité de rappeler quand matière d’Histoire, les sources sont communément erronées, ne fusse que partiellement. * A son décès son âge fut estimé à – nonante quatre ans environ.

31/12/1789 : Vente de la baronnie au Sieur François Cabarrus* futur vicomte de Rabouillet, conseiller de Charles IV, ministre des finances en Espagne pour Joseph Bonaparte mais né à Bayonne  le 08 octobre 1752. Achat d’un montant de 440 000 réales de Vellon effectué par son excellence Don Pedro**…comte d’Aranda …sur autorisation de Louis XVI datée d’avril 1782. En 1823 ses héritiers, à Paris*** étaient propriétaires du moulin de Font Marie.

*François de Cabarrus puisque sa famille a été anoblie par Louis XVI.  T.C. Vallin évalue sa fortune à 36 millions d’euros. Achat curieux sachant que l’intéressé était occupé dans d’immenses propriétés du côté de Séville. En juin suivant, victime des  calomnies de l’inquisition et de ses opposants, il fut emprisonné à Batres non loin de Madrid. il vendra ses biens, fixés à 25 000 francs, avant 1792 ( 28 messidor an VII soit selon une autre source, ce qui doit nous porter en 1799 ) à son frère puîné Pierre Etienne 1753 – 1819 comte de Cabarrus ( Titre espagnol ), négociant en vins, banquier à Bordeaux…

** Pedro Pablo Abarca de Boléa, né à Huesca en 1719, décédé à Saragosse en 1798.  Comte d’Aranda, baron de Rabouillet, vicomte de Joch…. On est toujours dans la GENEALOGIE des De Peyrepertuse. Voir  aussi à la date 1936.

*** AAPO  N° 30.

Vers 1791 – 1823 : Font Marie est exploité par Pierre Busquet fermier des droits seigneuriaux de Cubières puis négociant minotier. Il gère 8 autres moulins en propriété directe ou affermage entre la Crabayrisse, la Matassa, le Verdouble et Centernach où il réside. François de Cabarrus demeure propriétaire à Ste Marie, l’enquête fiscale de 1798 – an VII le rappelle.

22/09/1792 : Nouvel an ! Premier jour de l’an I de la République Française dit 1 è. vendémiaire de l’an 1.

En clôture du registre de messire Cabanier : Pierre Solère maire de Prats ou Pratx, tel qu’il l’écrivait. Adjoints Mérou et Touzel, – Pratx 24 pluviôse an 1 de la République françoise une et indivisible.

1792 Espace géographique des mariages :

Les pratois(es) ne regardent que les audois(es), les catalans(es) sont laissés de côté. Ce serait sûrement une lourde erreur de ne pas rapprocher cet état de la mauvaise réputation latente de ces – Conquistadors encore en ce XXI è. siècle, pensez ce qu’il pouvait en être aux XVII – XVIII è. agités ! Les problématiques afférentes aux catalans sont développées à l’insulte Gavach – Gabach / Catalan et en page A Propos préliminaire.

Il ne peut exister de mise à l’écart plus logique. Enfonçons le clou, en languedocien le mot Catalan est synonyme de Le Diable ( IEO, Lo Congrès ), y aurait – il des volontaires pour se marier avec …

En incohérence respectivement avec la logique imposée par les barrières géologiques et une meilleure accessibilité vers la plaine, sur 177 célébrations * à Prats depuis 1678, année des plus anciens registres, pour 68 le ou la future était de Prats. Les 109 restants(tes) se situent quasi exclusivement dans toutes les paroisses du Fenouillèdes et le Razés pris dans sa dimension médiévale, sauf 3 impliquant des catalans. Les 9 paroisses à moins de 2 heures de marche réunissent 60 des 106 unions. Les 43 couples subsistant ont un partenaire jusqu’à 11190 Couiza et Cailla très courus à une époque, 11140 Escouloubre, 11260 Rouvenac, 11330 Davejean, Avignonet Lauragais, Roclès, villages énumérés en pages d’accueil, etc. Des surnoms antérieurs à 1678 révèlent d’autres origines  » Nordiques  » potentielles plus lointaines.

Cela n’empêche point que des pratois travaillent à Perpignan et en Roussillon, les mas qui furent ou sont suivis d’un patronyme du Fenolhedés témoignent d’un relationnel contradictoire.

Et encore une !

En rectification de la contrevérité de trop, j’ai été amené à exposer ces usages matrimoniaux à une guide conférencière bien connue à Lesquerde. Elle les a réfuté d’emblée argumentaire compris, sans avoir étudié ces registres et au mépris de la désapprobation de son auditoire, des autochtones passionnés d’Histoire ! Hermétisme assorti de non moins décevants – Arrêtez ! D’autant qu’elle déclare avoir adopté le Fenolhedés.

L’article La Tour à signaux du Fenouillèdes concentre ces limites, cela ne doit pas fausser leur réalité ubiquiste. Ces travers sont rappelés afin de vous permettre de palper les enseignements à en déduire.

* Sous réserve de feuilles perdues.

11/01/1793 : Des écrits révélateurs d’un très bon niveau d’instruction pour l’époque : – Par devant moi François Jusseume membre du Conseil Général de la commune de Prax, élu ... Officier public … Agent municipal ... La suite sur le Registre 1793. On rappellera que Prats n’était pas de ces villages au bout du chemin, puisque situé sur une des plus importantes routes médiévales et un des plus peuplés du Fenouillèdes dans le premier quart du XVIII è.

Des rues portent déjà un nom :

de la Gauna, > article Toponymes.

de la Terrasse.

du Château.

de la Place.

de la Régine ( Occitan = Reine ).

de la Roque.

de la Cuberte. Une rue qui a dû être Couverte et qui n’existe plus dans cet état.

dels Patis ( Oc = Basse – cour ). De nos jours Cortilhas prévaut, Courtilles en francisé.

05/07/1793 – Cinquième thermidor an trois de la RF : Félix Pons maire jusqu’aux élections de ventôse an 10 c’est à dire fevrier1802.

1795 : Jean Carbonne charbonnier jusques en 1782. Joseph Capela bâtier. Etienne Carbonne agent municipal à l’Etat – Civil. Marie Françon 63 ans environ, sage – femme avec Jeanne Barbé et précédemment Catherine Pagés veuve Barbé. La plupart du temps, avant 1800, les nouveaux nés étaient déclarés mâles et femelles, normal en un pays de bergers. Bonaventure Fournols officier de santé – chirurgien à Pratx, secrétaire – greffier de l’agent municipal. François Stanislas Capela 1740 – 1816 tailleur d’habits. Nicolas Carbonne 1771 – 1828, fils de Jeanne Barbe né à Saurat en Ariège,  exercera la même profession. Les Carbonne – Barbe ne sont pas les seuls habitants de Saurat à avoir fait souche en Fenouillèdes au XVIII è., par exemple Blaise ou Blazy  dit Coutillou charbonnier à Rabouillet et la famille Pagés installée à Prats.

1796 – 1822 : Marcel Palmade maréchal – ferrant, on le retrouve en 1806 en tant que forgeron et propriétaire. Vers 1808 Martial Palmade le forgeron et cultivateur. Vers 1820 Guillaume fils de Marcel lui même pluriactif.

04/12/1797 :  Jean – Baptiste Soulère de Sournia meunier au moulin de Ste Marie  est accusé d’assassinat non consommé sur la personne d’Antoine Baillette de Sournia. Il comparaît devant le tribunal criminel des P. O. qui l’acquitte le 05 / 03 / 1818. Synthèse manuscrit de L. Piéchon.

Nicolas Carbonne tailleur et cultivateur jusques en 1838, comme Pierre Françon jusques en 1819.

Barthelemy Capela ( Laboureur ), François Capela ( Laboureur ), Louis et Pierre Capela, Pierre Solère, Marguerite Gandou – Sibieude, Etienne Mérou et sa fille Marie Anne ( Laboureuse ), Bernard et Anne Sibieude épouse Delonca, Catherine Delonca épouse Pierre Sibieude et Hilaire Doumerc sont dits pagés(e) = En languedocien Paysan propriétaire  » aisé « , les  » riches  » du village. Bien que des domestiques et servantes figurent dans les actes, nous suspectons que ce soit à relativiser, plus probablement en comparaison des brassiers du cru. Economiquement à l’opposé des pagés, ils ne possèdent rien d’autre que leurs bras pour assurer la subsistance de leur famille, ce qui les force communément à quitter leur village saisonnièrement ou définitivement. Mais quel crédit accorder à ces statuts, plusieurs citoyens oscillent entre pagés – laboureur et cultivateur – brassier en quelques mois ?

Pagés et pagés, le premier est un nom de famille ariégeoise présent en ces lieux, le second correspond au statut social de laboureur.

1799 / An 7 Pluviôse : Des helvètes à Prats ! Quelle est la motivation de leur installation si loin de leur vallée natale ? – Demeurant depuis quelque temps … Une famille venue de Portlet en Suisse, les Deveaux. Mariage de leur fille Geneviève et de François Stanislas Capela lequel à – priori émigra au pays de son épouse.

Fin 1700-1900 : La pauvreté de la commune est amplifiée consécutivement à des procès. L’un envers Le Vivier sur fond de limites des territoires respectifs. Un autre l’opposant à un propriétaire dont nous tairons le nom. Plus d’informations en pages liminaires.

XIX è.

Au XIX è. Prats est un village de cordonniers. La famille Capela Germain à elle seule en comptait cinq. Ils  chaussaient les communes alentours, vallée de la Boulzane comprise. L’un d’eux, Léonard fils* fabriquait des bottes pour les officiers pendant la Grande Guerre. Dans le dernier quart des années 1800, deux frères de cette famille firent souche à Quillan où ils exercèrent avec succès les mêmes activités.

Il y avait aussi, Henri Cauneille 1827 -1849, Valentin Benassis jusqu’en 1848, Etienne Victor Sacaze 1791 – 1849 métier qu’il tenait de son père à Sournia. Monsieur Sacaze était avant tout instituteur, à ce titre il était contraint d’avoir un revenu complémentaire. Sans omettre Auguste Chiffre, Auguste Micheu plus récemment, il n’est pas assuré que je sois exhaustif dans cette énumération. Cordonnier mal chaussé, l’adage revêt là tout son sens, les Capela portaient un assemblage de  feuilles de maïs en guise de chaussures, cela encore dans l’entre – deux guerres.

* … Le cordonnier travaillait son cuir à partir de 2 ou 3 heures du matin, en chantant beaucoup, au dire, sinon à la satisfaction des voisins… C. Guillabert, De Garrigues en Ministères.

Les familles fortunées entre la Révolution et la Restauration

Sacrée surprise !

Prats en comprenait nonobstant ce qui suit.

En simplifiant, seuls les plus imposables pouvaient être électeurs et éligibles, ainsi d’ordinaire la liste des maires permet de les discerner. Pour être éligible à ce fauteuil entre 1815 et 1848 il fallait s’acquitter d’un impôt ou cens au moins égal à 1000 F. avant 1831, 500 F. après, ce qui était délibérément très sélectif qui plus est au fin fond des Pyrénées, MAIS *. A 1000 F. le corps électoral français était réduit à moins de 100 000 citoyens dont seuls 15 000 éligibles.

* Les règles varient selon les sources, Les étapes de la conquête du droit de vote +

Encyclopedia universalis.

Justement nous avons vu plus haut les ascendants de la dynastie Capela en tant que bailes. Des bailes aussi du nom de Solère et Soulère, Sibieude et Sivieude + un Sibieude député.

Ces têtes d’affiche s’éclipseront et de nouvelles viendront se démarquer : Cantié, Chauvet, Darnaud, Raspaud et cetera. Hormis les seigneurs, il faudrait éventuellement ajouter des propriétaires de moulin lesquels n’étaient pas obligatoirement le meunier du lieu, Révolution ou pas l’achat d’un tel bien restera jusqu’au milieu du XIX è. l’apanage des très aisés.

01/1801 – 01/1819 : Un des Joseph Capela maire. Sur les ans 10 et 11 les actes sont signés en alternance avec son prédécesseur Félix Pons chacun en sa qualité de maire. Bis répétita avec B. Delonca.

En 1802 le vocabulaire des actes se diversifie avec le mot agriculteur, Jean Pagane est le premier auquel il est accolé. En 1808 arrivée du qualificatif propriétaire avec Pierre Solère dit Grand et les Sieurs Joseph et Pierre Capela.

Baptiste Delonca maire de Prax vers vendémiaire an 12, c’est à dire septembre 1803 à vers janvier1807. Les formes écrites de Prats varient selon son humeur, contrairement à ses prédécesseurs il semble privilégier Prax plutôt que Pratx et Prats.

Présentés sous le titre d’agriculteurs, lequel paraît leur être réservé, Pierre Solère dit Petit*, Baptiste et Gabriel Sibieude, Joseph Capela, Etienne Carbonne, François Jusseume, Bernard Cantié. * jumeau de Pierre Solère dit Grand.

31/10/1806 : Depuis Madrid où il réside F. Cabarrus confie la gestion de son moulin à Jean Bataillé et à Henry Bataillé , négociant et homme de Loi de Caudiès chargés de le louer moyennant 325 F. par an + quelques biens en nature.

Population de chaque village du canton, Colonel F. Jalabert, page 62.

1806 – 1881 Jean Jacques Aragou à l’identique de plusieurs de ses ascendants et postérité est tisserand de toiles et de draps, à priori en laine. L’un des nombreux de Prats sur la période 1600 – 1900, Jean Capela et Guilhem Aragou années 1680, Antoine Aragou vers 1737 – 1762 suivi de Gabriel Aragou. Dominique Capela, Justine Ticheyre, etc.  Antoine Aragon père de Jean Jacques était cabaretier à Sournia. Arrêtons nous sur les patronymes Ticheyre et Tisseyre, lesquels dérivent du languedocien Teissendièr = Tisserand. Le lin et le chanvre ont ils été cultivés à Prats ? Mystère !

Un peu de vocabulaire, B. Caillens.

 Aragou ou Aragon selon le préposé à l’état civil, sont des variantes respectivement phonétique et écrite ( N muet ) de Arago, avec la proximité de Estagel patrie du physicien François Arago mais originaire de Tautavel dont Pierre Antoine un aïeul déménagea en 1720,  soulèvent la question de ses origines réelles. Sans occulter 11600 Aragon en Cabardès, il ressort des lignes ci dessus que ce patronyme apparaît en Fenouillèdes  bien avant Estagel, c’est à dire au XVII è. sinon antérieurement.

1810 Municipalité de canton : Un nouveau jargon administratif dans les actes et ce jusques en 1825, – … Par devant nous maire officier de l’état – civil de la commune de Prax canton et municipalité de Sournia … Désolé à l’égard de ceux qui ont mal interprété ou tendent à regarder leurs limitrophes avec condescendance, durant cette période, Prats a toujours sa maison commune et ses maires successifs, la mairie de Prats n’est pas celle de Sournia. Curieusement nous n’avons pas trouvé de mention de municipalité de canton antérieure à l’an 18 de la RF.

18/07/1816 : Joseph Capela propriétaire des moulins farinier et à huile de Pézilla à El Mouli, reconduit l’affermage du premier à François Pons, meunier et à Catherine Ribère épouse de François Cantié. La lignée Pons est sur la place depuis le 26 /03/ 1786 d’abord pour les héritiers Castéras puis en l’an VII ( 1798 – 99 ) pour Jérôme Pezilla de Pezilla de Conflent. Les modalités de la transaction ont encore  » un parfum de médiéval « , à choisir entre 400 frs ou quelques chapons et poules + 23 hl 6 dl de seigle.

Au plan national, en ce mois de juillet, on est dans l’hiver volcanique du Tambora, c’est la famine dans plusieurs départements, la disette dans les Pyrénées – Orientales au cours du deuxième semestre, situation critique à Perpignan où les approvisionnements font défaut. Selon la tradition orale locale il neigea à Prats lors d’une St Félix ( Dernier dimanche d’août ), ce pourrait être cette année 1816 ?

Au plan local, hausse spectaculaire de la mortalité, de 4 en 1813, 15 en 1814, 10 en 1815 à 13 en 1816, 20 en 1817, 15 en 1818, sous réserve de feuilles perdues, elles peuvent être en deux parts complémentaires non contiguës.

05/03/1818 : Louis Bataille négociant à Perpignan, achète la baronnie à Pierre Etienne Cabarrus, Bataillé de Caudiès

01/1819 François Palmade à la maison commune. Sous sa plume la graphie Prats se banalise aux côtés de ses aînées lesquelles varient en fonction du rédacteur, curés, maires et adjoints. En quelque sorte – ça s’en va et ça revient …

1820 : 50 % des surfaces sont des pâturages, 20 % en terres labourables, 10 à 15 % sont plantées en vignes, < 2 % de  » forêt « , le reste est vraisemblablement à dominante maraîchage et oliveraies, source AAPO 2021.. F. Jalabert ( Député ) 1819, page 123.

Les régents ou instituteurs communaux : François Xavier Bach. Vers 1816 -1819 Joseph Pélissier, compte tenu des circonstances ci dessus, ce dernier exerçait parallèlement le métier de tailleur. Le régent était rétribué par la commune, ce qui représentait généralement une charge lourde en rapport aux recettes. Autour de 1828 Monsieur Michel Marius Raynaud. Dans les années 1830 – 49 Etienne Victor Sacaze ( Cordonnier ). Jusques en 1852 Joseph Taix. A dater de 1852 Jean Charles Labarrère. Loi Guizot 1833.

Chacune des branches Pélissier implantées depuis plusieurs générations l’une à Cassagnes, l’autre à Fosse, vont se marier à Prats.

1824 – 25 : Joseph Capela vend respectivement le moulin à huile et le farinier de El Mouli à Bernard Tisseyre de Sournia. Le premier a déménagé de Prats pour Lansac vers 1820 où il possèdera 277 ha avec la tour féodale et les terres environnantes, il en sera le maire de 1821 à 1848. Capela de Prats à Lansac / Gazette de Triniach. Ses propriétés de Prats sont confiées à un fermier originaire de La Serpent (11), Jean Baptiste Foussarigues.

01/1825 Jean Pierre Pons maire jusques en 1828.

Gabriel Louis Rotgé 1826 – 1904 : Juge de Paix du canton, membre de la SASL.

03/04 /1827 : Joseph Capela et son fils Joseph font l’acquisition à parts égales du moulin de Latour auprès de Bernard D’Arnaud. Ils le donneront en afferme aux Pezilla pré – cités. Suite à des difficultés financières, ils* cèderont cet établissement en 1849 à la famille Biscaye. Ces meuniers au nom basque semblent originaires de Limoux où des confrères Capela auraient exercé, ce dernier point reste à confirmer. Les Pezilla y maintiendront leur tradition meunière par alliance matrimoniale Capela X Grand – Pezilla. Surprenant concernant des pratois, relativement à un village réputé pauvre, ces Capela sont dits – d’une famille aisée ! Sur Moulins du Fenouillèdes 2021, page 88.

* Pierre Capela fils de Joseph et Léon Cyriaque Vidal co – acquéreurs en 1843. Vente judiciaire à leur préjudice, ils n’avaient pas réglé l’achat de 1843.

08/1828 : Jean Regnier 29 ans, maire jusques en 1830.

04/1830 : Jean Solère maire jusqu’à l’année suivante incluse..

Jean Pierre Sos tailleur d’habits décède à 22 ans, Jean François Aragou et Jean père et fils tisserands, le premier jusques en 1878, Henri(y) Sibieude tisserand. Guillaume Palmade puis Mamert Capela maréchaux – ferrants. En principe avec la double casquette de cultivateurs. Marguerite Sos 24 ans, sage – femme.

1830 : Charles X annexe l’Algérie, énormément de familles émigrantes  des P.O. se retrouvent à Mostaganem. A propos de Prats voir à la date 1933 ci dessous, d »autres patronymes locaux semblent avoir fait le voyage Aller tel que Pélissier, Tresserres. L’invasion du phylloxéra à la fin de ce siècle a également provoqué un exode sans que ce soit exclusivement en Afrique du nord, développement sur Fenouillèdes.fr aux mêmes dates.

1830 : Aménagement de la Fontvielle. Plus anciennement il y aurait eu une fontaine dans le ruisseau.

1832 à 1834 : Jean Pierre Pons à nouveau maire.

1833 – 1906 : Frédéric Escanyé petit fils du célèbre administrateur de Mosset qui s’illustra à Caudiès en août 1789, avocat, député de Prades, conseiller général du canton dès 1881.

1834 à 08/1843 : Jean Pierre Maury à la mairie avec pour adjoints successifs Raphaèl Solère, Pierre Delonca.

Alexis Palmade fils de Marcel, maréchal – ferrant. Il épousera Rose Canet fille de Jean MF à St Estève. Analogie en 1867 où Elisa fille de Mamert Capela MF de Prats s’unira avec Zéphirin Mérou le MF de Trevillach.

Cette union pratois X stéphanoise, autrement dite occitano X catalane est l’une de celles amorçant un retournement en faveur de la Catalogne Nord dans les habitudes matrimoniales telles qu’expliquées à la date 1750.

1836 : Il est question d’une maison d’école … sise sur la place publique, dans un acte de vente d’une maison destinée à cet usage. BCC

1841 Recensement de … : Prats totalise 326 habitants dont 57 Sibieude, 39 Capela, 20 Chifre, 16 Solère, etc. Auxquels il faut ajouter à chacun des graphies ressemblantes à une lettre près. La mortalité infantile et de jeunes adultes demeure affolante, la variole et ses centaines de milliers de morts en ce temps là ? Incontournable, Guy Normand dans Les patronymes du Fenouillèdes 11 et 66 en 1841 et 1846, revue Fenouillèdes n° 9, vos cal i anar.

09/1843 – 1846 : Jean Solère maire, le septième en 25 ans, Pierre Delonca reste adjoint. Cette énumération de maires se veut en complément de la liste BCC, elle s’arrête donc là. Les suivants sont sur le susdit ouvrage, sources documentaires citées en pages d’accueil.

Vers 1850 :  Fonderie et mine de fer de La Fargasse à Sournia. Qu’es ce que cela vient faire ici ?  Hormis qu’elle était accessible sans avoir à traverser Sournia, cette activité a nécessité,  pour démarrer longtemps auparavant,  l’accord  de chacune des paroisses * du Pays sans limitation aux avoisinantes. Cessation d’activité  sur la base du nom des derniers cribleurs, à moins qu’il ne s’agisse de cribles de meuniers, les cultures céréalières étaient dominantes à en cerner la commune d’une quinzaine de moulins à eau aux XVIII – XIX è. siècles :

  • François Roque 1713 – 1770.
  • Trois générations Lamole 1717 – 1863.
  • Jacques Sacaze dit Ferusse 1730 – 1786…

* Désignation des communes sous l’Ancien Régime.

Quelques métiers : Jean Tresseres perruquier, Jean Joseph Carbonne menuisier et cantonnier, Marguerite Sibieude sage – femme, Pierre Capela maçon, Martin Jusseume menuisier et ultérieurement adjoint au maire Mr Justin Régnier, Etienne Capela garde – champêtre, Joseph Pelissier et Julien Capela tailleurs, Thomas Foissin juge de paix du canton.

Meuniers au moulin Ste Marie de Roquevert ou Rocavert :

Léon Fourcade x Catherine Abadie propriétaires après les Cabarrus 1813 >, Jean Blaise Vidal 1835, Antoine Soulèremunier au moulin de Roquevert 1838, Baptiste Sylvestre 1845, Pierre Pons 1848, Jacques Baillouvère x Angélique Bot munière jusques en 1851 ce couple est meunier de Baptiste Delonca propriétaire, pour les précédents il est difficile de démêler le bailleur de l’autre. Suite au décès de A. Bot retour de Baptiste Sylvestre. Munier phonétique de l’occitan Monier = Meunier, chaque intéressé(e) ci – dessus est ainsi désigné.

1852 et 1858 : La municipalité réglemente la mise à disposition du four à chaux de Carlés, une pénurie de bois de chauffage se profilant à court terme. Divers facteurs avaient abouti à cette extrémité dont une relative surpopulation, un éventuel surpâturage et comme un peu partout en France une mauvaise gestion des forêts consécutive à la Révolution.

Four à chaux : Le tonnage final revenait grosso – modo à 50 % de celui de la roche fournie en prévoyant autour de 3 stères de bois par tonne produite, plus des branchages à profusion.  Une présence assidue était impérative pendant près d’une semaine afin de maintenir une température de 900 à 1000 °. Selon le volume voulu, il était nécessaire de patienter encore plusieurs jours avant de pouvoir défourner.

Voir sur fenouillèdes.fr à la date 1865 l’importance du cheptel et les besoins en bois de la métallurgie.

1854 : Dans la région le deuxième semestre est marqué par le choléra. Contrairement à des communes limitrophes Prats paraît épargné avec un total de seulement quatre décès sur l’année, en rapport à une fourchette de 10 à 12 annuellement à cette époque. Par contre 1858 sera nettement plus douloureux qu’une année normale avec 18 sépultures. Y a t’il une cause particulière ?

08/09/1855 : Disparition à l’assaut de Sébastopol, selon les termes de l’acte de l’Armée d’Orient, 10 è. RIL du fusilier Buridan Pierre matricule 5454, pratois d’ adoption, né de père et mère inconnus. Des enfants – appartenant à l’hospice civil de Perpignan sous le N° … ont été en nourrice auprès de familles de Prats à dater des années 1730, ils portaient une médaille gravée au recto hospice de Perpignan et un matricule au verso.

1855 à 1860 * : Joseph Moreu en poste à la communale. Un étrange instituteur page 44 et suivantes. * Dates BCC.

1857 : Antoine Cauneille 1790 – 1868,  reçoit la médaille commémorative de Ste Hélène. Décernée à dater de 1857 aux 400 000 survivants des campagnes napoléoniennes de 1792 à 1815. Autre récipiendaire François Pélissier Fosse 1790 – Prats 1875, fils de Pierre et de Marie Gandou.

Henri Cauneille fils d’Antoine, militaire à l’armée d’Orient, fusilier au 4 è. RIL matricule 17834 décédé du choléra en 1849 à l’hôpital militaire de Mostaganem. Il n’est que l’un des pratois décédés au XIX è. dans les hôpitaux militaires d’Algérie ou d’ailleurs tels que Jean François Capela né en 1812 et Auguste Capela né en 1819 cousins et colons près d’Oran, etc.

24/10/1859 : Disparition à Kiss ( Maroc ) du nommé Cante Jean François matricule 3201 au 13 è. bataillon de chasseurs à pied. – Etant gravement atteint par le choléra …état tout à fait désespéré … toutes les recherches sont demeurées infructueuses … Acte de disparition daté du 31/08/1860.

Novembre 1859 : Monsieur Henri Capela dit Rustique propose de vendre à la commune la tour qu’il possède.

Quelques métiers : Jean François Pons préposé des douanes à Porta, Pierre Capela tisserand, Joseph Capela maçon, Germain Capela cordonnier, Mamert Capela maréchal – ferrant avec son fils Auguste, Jacques Raspaud menuisier, Anne Dutard épouse Sibieude sage – femme. Edouard Raspaud marchand de bestiaux, Jean Baptiste Sibieude buraliste, Elisabeth Sibieude sage – femme comme Marguerite Sibieude et Anne Marie Doutres. Laurent Palmade garde – champêtre décédé à 35 ans ( 1866 ). Joseph Pélissier garde mobile à Besançon, Marie Régnier institutrice à Marquixanes jusques en 1878.

1861-1864 : Réhabilitation du farahon avec installation de l’horloge achetée en 1842. Pourquoi un délai si long entre l’achat et la pose de l’horloge par ailleurs une cloche est gravée de la date 1864 ce qui soulève une incohérence ?

Initialement elle fut placée à l’église. Mais l’abbé Puig prétextant le vacarme provoqué au cours de ses offices, finit par la démonter et rechigna à la restituer. Jusqu’à contraindre le maire Mr Régnier à faire appel à la gendarmerie. Simultanément c’était la guerre de l’eau. Cette horloge était pensée pour rationaliser les tours d’arrosage nocturnes. Encore fallait -il que la ressource soit disponible, ce qui ne fut très probablement pas ainsi en 1866 ou 86 et 1896.

Cette reconversion de la tour a impliqué son rabaissement d’une hauteur de – 8 m, un autre moins significatif suivra lors de la pose de la dalle bétonnée sommitale, ce qui ramène la hauteur présente à 14 m.

.Vers 1864 ou peu après : Tracé du chemin de grande communication n°7. La future route départementale n°7.

1857 Le Retour d’un curé à l’église avec l’abbé Puitg, elle en était privée depuis 1794.

1866 et 1869 Années noires : Avec respectivement 16 et 17 décès, c’est largement supérieur à la moyenne annuelle du siècle en cours, celle de 1863 à 1872 inclus est inférieure à 12. Aucune explication pour 1869, par contre 1866 se démarque en Fenouillèdes par une sècheresse historique, ce qui incite à présumer une mauvaise qualité de l’eau et la dysenterie qui s’ensuit ? Les récoltes auraient – elles été mauvaises ? La plupart des décès ont eu lieu de juillet à octobre.

12/01/1867 : Naissance à St Paul de Jean Sabrazés, lequel deviendra agrégé de médecine, professeur à la Faculté de Bordeaux, membre associé de l’Académie de Médecine et de sociétés savantes… La famille Sabrazés avait ses habitudes sur les deux versants de Aîchosses. Lire le No 32 de la revue Fenouillèdes.

Presbytère : Le 25 après 20 ans de tractations et une promesse d’échange décisive, une maison d’habitation proche du cimetière est vouée à être reconvertie en presbytère. La parcelle y était peut – être quelque peu prédestinée, car il s’agit d’un ancien lieu de sépulture.

La cour, dont les anciens du village soutenaient qu’elle fut jadis un lieu de sépulture... C. Guillabert, dans De Garrigues en Ministères et locataire dans les années 1930.

Un des occupants ultérieurs, Jean Baptiste Pélissier, digne  représentant local des Ponts et Chaussées, en fera la triste constatation. Des ossements furent aussi découverts rue de la Mairie, a – priori Sant Cucuphat n’a pas toujours été là pour protéger de la peste.  Où se situait auparavant le presbytère ? La question reste posée.

Instituteurs communaux : Vers 1868 Gabriel Coursan instituteur. A la lecture de leur acte de mariage en 1871, Prats semble avoir deux instituteurs en la personne de François Sarda 19 ans et de son épouse Marie Cécile Régnier 21 ans, domiciliés dans la dite commune, Lui d’abord à Campoussy. Ensuite la même année François Bompierre 22 ans, natif de Mijanés, marié et domicilié à Prats où il fera bref. En 1872 il est à St Paul, Louis Pons lui succède à Prats. En 1874 Tardieu Privat.

1870 : L’éradication des loups en Fenouillèdes est généralement datée de 1870. Cependant Mr Joseph Pélissier né en 1885, racontait avoir été bercé dans son enfance par le hurlement de ces carnassiers qui venaient rôder au cimetière. On racontait aux enfants qu’il arrivait qu’à l’issue de la fête locale, les musiciens en route vers Rabouillet restaient motivés à chanter et jouer bruyamment, il importait de tenir la meute à distance. On a là manifestement l’adaptation d’une histoire pyrénéenne mettant en scène des saltimbanques sur les chemins.

1872 Pépite du tribunal : Un jugement consécutif à la seule omission d’inscription à l’état – civil d’une déclaration d’acte de naissance !

Un tel passage à la trappe crée une première et dernière fois à Prats par son intégralité. Le souci vient du tribunal de première instance de Prades en la personne de Monsieur A. Bigot procureur de la République lequel dans son jugement du 28 juillet 1887, au seul motif du susdit oubli, se permet de rabaisser l’impétrant en cause en le traitant d’indigent*, indigence régulièrement établie … , réitéré quatre fois ! Il s’agit de R. Raspaud le plus gros propriétaire de Prats, à partir de là il ne peut qu’avoir été saturé par quelque impondérable survenu en superposition d’une charge importante. Transcription du jugement, ordonnance page 397.

* Indigent ( En dépit de 7 ans d’expérience ! ), au sens de niveau insuffisant en rapport à sa charge. La parenthèse tend à appuyer une erreur d’analyse du prétoire, ce qui serait ubuesque.

1874 : Après 9 ans aux commandes avec alternances de Justin Régnier, démission du maire Raphaël Raspaud, a – priori pour cause de remariage en septembre, 43 ans et veuf de Marianne Pélissier depuis janvier, cela ne pouvait durer. La différence d’âge avec sa future est de soit 17 ans, soit 22 ans selon le document d’état – civil pris en considération. Pierre Louis Sibieude adjoint de maires successifs assure l’intérim jusqu’à l’élection de Jean Solère pour quelques mois seulement, nouvel élu en avril 1875.

Monsieur Mir curé de Sournia christianise la grotte du Ménié, les fades n’ont plus qu’à bien se tenir ! Jusqu’à la décennie 1930 – 40 des familles de Prats s’y rendront en pèlerinage agrémenté d’un pique – nique, la pente pour le retour étant aussi sévère que torride sans qu’il soit nécessaire pour cela de s’y risquer en été. Bien que cette cavité soit sise sur la commune de Sournia, des Pratois possédaient des olivettes à l’entour, d’une pierre deux coups. Un livre publié en 1875 à Perpignan, La grotte du Ménier et ses vieilles traditions de André Guiter.

Meuniers à Roquevert : Jean Labattut x Félicie Sire. Les derniers, en 1886 François Pezilla propriétaire puis Darnaud, Tresseres propriétaire. Arrêt définitif dans les années 1890.

Quelques métiers décennies 70 – 80 : En règle générale tout en étant agriculteur. Henry Sibieude tisserand jusqu’en 1872. Jean Aragou et Pierre Capela tisserands, Jean Palmade garde – champêtre, Julien Capela tailleur d’habits, Jean Joseph Carbonne cantonnier puis Emile Carbonne à dater de vers 1880, Germain Capela et ses fils cordonniers – chausseurs itinérants, François Aragou cafetier, Anne Marie Sibieude sage – femme, Mamert et Auguste Capela maréchaux – ferrants, respectivement jusqu’en 1887 et 1889, Edouard Raspaud commerçant, Martin jusseume menuisier jusques en 1875, décédé quelques heures après son épouse. Anne Marie Dutard 66 ans accoucheuse, Jacques Raspaud commerçant – négociant. Pierre Auguste Sibieude épicier, Jean Pélissier cafetier. Jean Baptiste Sibieude garde – champêtre en 1876. Jean François Pons douanier, Anne Régnier accoucheuse, François Solère forgeron décédé en 1883 à 27 ans, Jean Baptiste Raspaud cheminot à Cette, Auguste Chiffre cordonnier, Julien Capela cafetier, Baptiste Sibieude comptable à Perpignan, Raphaël Raspaud boucher à St Paul, Jean Sérié forgeron, Léon – Edouard Lacoste cordonnier à Argelès, Louis Sérié maréchal – ferrant.

1877 Deux instituteurs : Hormis Tardieu Privat un acte révèle Antoinette Carbonne 18 ans, fille de Joseph le cantonnier. Probablement les derniers rétribués par la commune. L’école des pagés ( Des riches ) car avec une contribution des parents.

26/08/1883 : Un dimanche très attendu, c’est celui de la St Félix. Hors une année, j’ignore laquelle, il neigea à Prats le dernier dimanche d’août jour de la fête locale, là c’était inattendu ! Coïncidence ou corrélation ce 26 est marqué par l’éruption du Krakatoa à 13 heures locales soit 5 heures GMT, le dérèglement atmosphérique a t’il pu atteindre le Balcon ? Un autre suspect indonésien est dans le collimateur, le Tambora le 10 avril 1815 car il provoqua un hiver volcanique mondial sur deux ans, > 1816.

Instituteurs de la République, lois Jules Ferry 1881 – 1882 : Jean Raynal et Sébastien Vaquer. Les curés devront se contenter du jeudi.

09/05/1890  : Érection de la croix du Calmeill en remplacement de celle en bois dressée après l’assassinat en 1638 de messire Jean Cantegrel. Depuis un temps immémorial les troupeaux ne cessaient d’être décimés par des épizooties lesquelles affectaient tous les ovins du département et au – delà. Pourtant la population, curés compris était persuadée d’être victime d’une malédiction induite par le crime ci-dessus. Cette croix offerte par le père Cazeneuve fut bénie en 1888 lors de l’une des missions des frères Capucins de Perpignan.

Vers 1890 : Date obtenue par déduction hasardeuse, issue d’une information recueillie auprès d’un des doyens du village. Construction du pont routier sur le Rec dels Falhièras ( Photo sur album ), de la main – d’œuvre fut recrutée sur place, dont le grand père du précédent en charge de l’élévation des murs, moyennant 2 francs par jour ! Route ou pas, l’usage de se déplacer à pied persistera durablement, l’aîné ci dessus se rendait ainsi à St Paul, Prades, Vinça …

 » Dès cette décennie  » et jusqu’aux années 1940 , période à laquelle elle a été transférée sur la nouvelle route, l’ épicerie Chauvet- Pelissier occupe l’actuelle maison Maury ex Capela sur la placette. Sa terrasse était fort animée lors des bals et représentations théâtrales. Ce commerce succède à celui de Capela Pierre, fils de Pierre ( Maçon ) et de Maury Anne.

Et encore une !

D’après le Net épicier à Prats – de – Mollo, cette localisation au pied du Pic de Costabonne me rappelle un site de la DRAC situant notre farahon du côté du Fort Lagarde ! Couramment des faits, personnages, monuments propres au Fenolhedés sont situés par toutes espèces d’historiens catalans actuels  dans les localités de leur aire culturelle, homonymes ou pas, ce n’est que l’une de leurs innombrables couleuvres mises en évidence dans mes articles. Au plan national comme local ( Pionniers EDF Perpignan en 1926 ), il arrive que Rabouillet soit confondu avec Rambouillet, le lien François Cabarrus en témoigne, ci – dessus en 1789. Le N° 46 / 2020 de la revue Fenouillèdes reproduit la carte Gouvernement Général de Languedoc de 1721 laquelle paraît initiatrice de cette ignorance. Ces confusions grotesques font  » La Gloire  » de ces historiens catalans du nord dont il est permis de présumer qu’ils ne se sont jamais aventurés en Fenouillèdes, les catalans étant réputés casaniers.

05/02/1891  Un Quatuor Tragique* :  André Bouin ou Bouik berger de son état âgé, de 74 ans est assassiné  par Pons douanier en retraite non loin du cortal d’en Cante ( PC 690 m sur la carte IGN ) en limite de Prats avec Sournia alors qu’il ramenait, par le vieux chemin, son troupeau à Prats. Célibataire, il avait fait don de tous ses biens à une dame mariée de Sournia en échange d’une pension de 1 franc par jour. Pour ne pas la payer, cette dame persuada son amant de tuer Bouin. Ce qui fut fait à coups de gourdin à Ste Martine. L’assassin et sa maîtresse, arrêtés très rapidement furent condamnés chacun à 20 ans de travaux publics… Fatale coïncidence, le lieu est dit L’Homme Mort, les pestiférés reposent par là.

* Titre d’un roman de C. Guillabert paru aux éditions de St Amans en mai 2011, inspiré de cette tragédie.

1897 – 1988  Pierre, André, Paul Sacaze : Futur chevalier de la Légion d’Honneur et ingénieur des Arts et Manufactures.

Fin du XIX ème ou début du XXème siècle : Gaston Bonnier un des plus grands botanistes français, sa flore demeure une référence, herborise ou fait herboriser ses collecteurs dans la garrigue dite de Sournia, laquelle depuis est régulièrement l’objet d’inventaires floristiques de la part de ses successeurs, attirés par les trésors insoupçonnés des bords de chemin. Diaporamas, publications, relevés botaniques de la SMBCN, Société Mycologique et Botanique de Catalogne Nord. sur ce territoire et ailleurs. Les environs de Fosse, Sournia, Rabouillet, Boucheville… avaient été parcourus par des membres de la Société Linnéenne de Lyon quelques décennies auparavant, Jean Baptiste Saint Lager.

Précédés en Fenouillèdes avant la Révolution par, A. Gouan, M. Adanson, Philippe Picot de Lapeyrouse, Joseph Piton de Tournefort  lesquels comptent parmi les plus grands noms de la botanique.

Quelques une des fleurs locales les plus intéressantes  sur l’article dédié.

Première moitié du XX è :

  • Un prestidigitateur amuse tout le Fenouillèdes, Achille Capela, son père était un frère à l’aïeul pré cité, mais installé à Quillan.
  • Frère Joséeran – Aubin* enseignant à l’école chrétienne de Fonserannes* à Béziers, fils de Marie Pelissier née Soulère dite  » La Ménine « . Deux versions selon les descendants de sa fratrie, il aurait d’abord été missionnaire en Espagne sous le nom de frère Lluis, d’autres le déclarant missionnaire en Amérique Latine.

* Selon la plume de l’intéressé.

1902  Construction du lavoir : Plus exactement requalification de l’un des bâtiments de la famille Raspaud. Fort heureusement, particulièrement pendant la mauvaise saison, les lavandières n’iront plus au ruisseau du Rec de la Farda et encore mieux pour les curieux, leurs discussions pourront être suivies dans tout le village. Les lave linge sont dans chaque foyer depuis des décennies mais les murs résonnent encore de leurs échanges animés à en couvrir l’écho des battoirs.

… Par soucis d’économie, un ingénieux cheminement permettait à l’eau, à partir du trop plein du réservoir d’alimentation du village, d’abreuver les troupeaux, de poursuivre dans le lavoir, et de terminer enfin son périple dans les canaux d’irrigation des jardins potagers.

On aura remarqué, d’abord les bœufs, chèvres, moutons… Ensuite les femmes et ça coule de source!

Le lavoir
Requalification 2017.

1906 : Deux enfants poursuivent leur scolarité à l’école privée de Quillan chez les Sœurs de la congrégation de l’Ange Gardien. Des fillettes nées Chauvet et Coutrés. Les générations suivantes s’orienteront vers les lycées St Jean et St Louis de Perpignan.

30/06/1908 Evènement de la Toungouska : Prats aurait été dans la pénombre pendant 3 jours.

Vers 1910 : L’évêché prive la paroisse de son desservant attitré en le nommant à Tautavel sans le remplacer, autrement que par le doyenné de Sournia en charge donc de plusieurs églises.  Ce qui permettra à la commune de louer le presbytère.

1913 : Voir page liminaires.

1922 : La source du lavoir va être captée. Il s’agit de celle sise à quelques mètres de la bifurcation du chemin du Peyre avec celui du Col de Guza. Comment ses bassins et de fait la Fontvielle ont ils été alimentés au cours des 20 années précédentes ? Quand aux  abreuvoirs sculptés dans le granite à la Font Vièlha, ils sont assurément très antérieurs, correspondent – ils à la fontaine citée en 1686 ou à l’aménagement de 1830 ?

1930 : La cave coopérative se construit, en 2010 une étude mettra en évidence l’intérêt architectural de sa charpente métallique.

La fée électricité arrive dans les foyers. Jusques dans les années 60 le village était desservi par une ligne montant de Roquevert. En 2020 des poteaux subsistent intacts dans la forêt.

En mai, Paul Guillabert " Cantonnier des lignes " est nommé à Prats. Sa mission consistait à, surveiller et entretenir le réseau à la construction duquel il venait de s'éreinter, y compris les deux transformateurs sis à La Cabine, laquelle fera place au parking du chemin de la chapelle; Doublée de l'obligation de téléphoner quotidiennement à 17 heures 30 à l'usine électrique de Perpignan.

1932  Extrait du journal Le Figaro du 21 décembre : Pluies diluviennes… Le presbytère de Rabouillet s’est écroulé… Des routes et des ponts ont été détruits à Prats de Sournia et à…

06/11/1933 : Décret du… faisant Chevalier de la Légion d’Honneur Capela Achille Joseph Fortuné pour services rendus au 110é régiment d’infanterie puis au ministère des finances. Dans les années 1950 – 60 un autre Capela installé en Algérie, colonel à Mostaganem. Un nommé Cautrès également colonel mais au Maroc et antérieurement.

1933 : Voir page liminaires.

En janvier puis en décembre ( Magnitude 4 ) séismes avec Le Vivier pour épicentre. Terre de séismes, les plus marquants depuis 1797..

19/12/1934 : L’Express du Midi – édition de Toulouse, Prix de l’Académie Française, la fondation Cognac – Jay ( La Samaritaine et Le Bon Marché ) attribue à la famille Capela et ses 9 enfants un don de 20 000 francs, comme à 13 autres familles nombreuses et méritantes du grand sud.

08/02/1935 :  Joyeux anniversaire… Et premier jour d’école pour un grand garçon de cinq ans, Claude Guillabert. Ce fils d’une bergère et d’un tonnelier devenu  » Cantonnier des lignes  » poursuivra jusqu’à l’ENA, Matignon et Inspecteur général des télécommunications.

30/12/1935 Un aérodrome à la Pelada : Mr Henri Sibieude, maire et ses conseillers débattent autour d’une lettre de F. Taviani le préfet, lequel recherche une aire d’atterrissage pour avions de tourisme ! La commune lui suggère la Pelada, ce plateau est survolé par l’Aéropostale, ligne Toulouse – Maroc. Srce. BCC page 214.

Juin 1936 :  Dans son livre De Garrigues en Ministères, C. Guillabert relate une expédition* à destination d’Ille – sur – Têt ( A cette date ) en compagnie du propriétaire de l’unique automobile du village, sans le nommer. C’était François Doutres, menuisier et cafetier.

Et encore une !

* Expédition se justifie par la réputation de l’état de LA route de Sournia à Ille, jusqu’à son recalibrage, en s’empressant de la citer comme étant la pire du genre du département, un Purgatoire selon René Argeliès. Il suffirait d’ordinaire de n’ avoir point d’appréhension, par exemple ni celle de tenir sa droite, ni dès que son clocher de la plaine soit perdu de vue.  On est dans l’inavouable, même sans le profil dominant des intéressés que chacun en Fenouillèdes aura reconnu.

Cette appréciation désobligeante est extraite d’une stupidité récurrente dans les almanachs catalans alors qu’elle est obsolète depuis les années 60. Rappelons qu’il existait et c’est toujours actuel, des villages du 66 autrement plus mal desservis que Sournia que ce soit vers Ille ou vers Prades, mais là c’est motus, généralement ils ne se situent pas en pays Gavach ….

René Argeliès, Conseiller Général du canton de 1949 à 1967.

1936 : De juin à octobre sinon prolongé, un des  séjours littéraires du romancier Catalan Ludovic Massé 1900-1982 au château. Le pâté de maisons immédiatement sous la tour. Habitation aujourd’hui gérée par la commune. Sa sœur Denise Suchaire habitant à quelques pas. Il relate ses impressions sur la vie paysanne au village dans Visages de mon pays, où des familles reconnaîtront leurs aînés.

Un aperçu de personnalités célèbres au plan national ( Espagne et France ) natives, originaires, liées à ou résidentes de Prats, Le Vivier, Sournia, Pézilla de Conflent, Rabouillet.

  • Pierre Marc Antoine de Nègre ou Negri sieur de Laval d’Albe, prêtre, docteur en théologie, fils du bailli du Pays de Sault, curé de Le Vivier où il fut ordonné alors qu’il était encore clerc en 1679. Les de Nègre étaient l’autre grande famille de Niort et du Pays de Sault dès le début du XIVe siècle,  Belcaire- pyrénées.com   N° 298 du sommaire, La seigneurie royale de Nègre en Pays de Sault.
  • Pedro Pablo Abacar de Boléa, Bournonville, Perapertusa, baron de Rabouillet, vicomte de Joch… Général, Grand d’Espagne, Président du Conseil de Castille ( 1766 – 1773 ). Ambassadeur en France ( 1773 – 1784 ), ami de Voltaire. Secrétaire d’Etat de Charles IV. Voir  aussi à la date 31/12/1789.
  • François Cabarrus : Tout en étant né à Bayonne, il fera dès 1770 le choix de franchir les Pyrénées comme plusieurs de ses illustres prédécesseurs à la baronnie de Rabouillet. Charles IV de Bourbon ( Don Carlos ) le créa comte de Cabarrus et vicomte de Rabouillet pour avoir fondé la banque San Carlos laquelle deviendra la banque nationale d’Espagne. Joseph Bonaparte son successeur en fera son ministre des finances espagnol. En mai  1797 ministre plénipotentiaire au congrès de Rastadt.
  • Charles François Racine 1753 Villequier Aumont, Aisne – 1847. Université de Perpignan, rhétorique et langues anciennes. Marié avec Catherine Soulère de Sournia où son père Bernard exerçait en tant que chirurgien. Barbier – chirurgien paraît plus vraisemblable, mais un maire de Sournia avait rang de médecin et par opportunité meunier heureux spéculateur, Louis Soulère mandat de 1813 à 1824.
  • Commandant Soulère à la direction du Génie de Briançon dans l’entre deux guerres. Originaire de Prats et de St Paul.
  • Le général Bernard François Justin Tisseyre * 1838 – 1937, école militaire de St Cyr.  Campagne et médaille du Mexique, Chevalier de l’Ordre Mexicain de N.D. de Guadalupe, conflit de 1870, médaille du Tonkin. Batailles de la Marne, du chemin des Dames, commandement du 17è corps d’armée. Élevé au grade de Grand officier de la Légion d’Honneur le 17 septembre 1901. Conseiller général du canton de Sournia. Cela nous dirige chez les Sauvy du mas  Richemond à Villeneuve de la Raho et à ses petits – enfants dont le démographe et sociologue Alfred Sauvy avec sa sœur Elisabeth dite Titaÿna grand reporter.

* Prononcer Ticheyre.

Abdon Robert Casso 1912 – 2002, école militaire de St Cyr,  commandant des sapeurs –  pompiers de Paris de 1967 à 1970. Grand résistant du maquis de Valmanya. Voir à la date 2002.

  • Un archevêque de Westminster , son éminence le cardinal George Haliburton Hume /  » Basil Hume «  de 1976 à 1999, fils de Sir William Errington Hume et de Marie Elisabeth Tisseyre.
  • Patrick de Boissieu, auquel les randonneurs doivent le Tour du Fenouillèdes.
  • Jacques Toubon  ministre de J Chirac à la culture dans le gouvernement de E.  Balladur puis de la justice dans celui de A.  Juppé.
  • Jacques Capela inspecteur au 36 Quai des orfèvres, abattu en 1978 devant l’ambassade d’Irak. Voir à la susdite date.
  • Rolf Genz peintre, sculpteur, céramiste né près de Karlsruhe et exposé dans le monde entier. Petit – fils de Hans Kohlschein lui même peintre de renom.
  • Claude Guillabert  1930 – 2016,  ENA, Quand la traverse de Sournia à Prats mène à Matignon, romancier, Chevalier de la Légion d’Honneur…
  • Un acteur de Plus belle la vie,  de ceux dès les prémices de cette série en 2004.
  • Pierre Palmade par son arrière – grand – père.
  • Guy Bedos Surtout originaire de Rasiguères, il descend aussi de Prats par le mariage de Anne Capel(l)a fille de Marie Sivieude avec Marc Bedos fils de Marguerite Laforgue, célébré en l’église St Félix le 19 01 1770. Echos à vérifier quand à une filiation, avec des noms d’ici que sont Fabresse à Le Vivier et Fabrèse – Fabrèze ( rèi ), le second n’est pas une mauvaise transcription du premier.

11/04/1938 : Sournia épicentre de secousses telluriques. C’est confirmé, on a de drôles de voisins !

1940 : Dés le printemps les rues de Prats résonnent d’accents Belges et Picards. Des vignerons reçoivent des réfugiés fuyant les troupes Allemandes. Quelques familles hébergeantes : Monsieur Artus Lucien, Monsieur Cante Joseph, Coutrès, Doutres, Chauvet.

Les neuf filles et fils Capela, sauf trois mobilisés, firent connaissance avec ceux des Depil hébergés à St Martin, venus de Renancourt aux portes d’Amiens. Tant et si bien que des mariages suivirent. Des réfugiés Espagnols furent également accueillis.

16 et 17/11/1940 : Aïgat du …. C’est à dire précipitations d’intensité exceptionnelle. La précédente de cette équivalence remontant au 17 octobre 1763. Les deux versants des Pyrénées et les Corbières furent terriblement ravagés. Il tomba 840 mm en 24 heures à la Llau, un hameau dominant le Tech. Record européen jamais égalé depuis, établi dans le département le plus aride de France !

Pierre Miquel en 2001 dans « Pluviométrie du 16 au 20 octobre 1940  » : le Fenouillèdes aurait reçu 500 mm sur l’axe Montfort-pic de Bugarach et 250 mm à l’est de cette ligne.

Au niveau local, la route qui n’était pas encore revêtue, fut éventrée de la Soulane jusqu’au ravin du Bousquet. le parapet en schiste contribua à son remblai. Mêmes dégâts au Rec de la Farde où l’eau submergea le jardin de M.Sales. Les cultures furent profondément ravinées, par exemple au Calmeill, le champ, en contrebas de la cabane avec un superbe linteau, subit une crevasse dépassant 4m en largeur.

Des glissements de terrain dont les cicatrices sont encore visibles : De part et d’autre de la Soulane, au pré des Aguzanes rive droite, au bac de la Mulade, à l’opposé du mur de soutènement en béton dans le dernier virage avant le ruisseau… Ces lieux y sont semble t-il prédisposés. Projet de PPR naturels prévisibles de St Paul de Fenouillet.

1950 / 1969 : La maison de repos des aveugles des Pyrénées – Orientales sise au parc de la rue Ludovic Massé. L’accessibilité n’étant pas en adéquation avec des déficients visuels le conseil d’administration de cette association préféra ne pas s’attarder dans ces murs.

Années 1950 à 1990 :   Traditionnellement la vie rurale des corbièrencs était caractérisée par trois temps forts annuels, les moissons, les vendanges et le tuer du ou des cochons entre Toussaint et Noël. Des pics d’activités autant éreintantes que festives et conviviales. Toutefois Balcon brûlé de soleil obligeant, à Prats il fallait compter sur quatre doigts et surtout avec la récolte des abricots*.

Elle devançait de peu le vacarme de la batteuse, la cueillette des Rouge du Roussillon  » Tardif   » débutait au deuxième décan de juillet**, hors écarts de précocité et s’étalait sur trois semaines. Une pluviométrie légèrement supérieure à celle du littoral, en permettant de se passer de l’irrigation conférait aux fruits une qualité gustative incomparable et les rendait recherchés, si bien que quelquefois il n’était pas nécessaire de les transporter à Ille ou limitrophes ( A Perpignan en temps de crise ), les expéditeurs venaient les enlever sur place. Cette production à connu son essor suite au gel des oliviers en 1956. Des impératifs commerciaux aussi bien que la canicule imposaient d’entreprendre la cueillette dès l’aurore. Elle se concluait allègrement en cours de matinée par un copieux petit – déjeuner à la table du propriétaire avant que chaque membre de la Còlha / Equipe de cueilleurs ne réintègre ses occupations sinon son village à l’entour. Les méventes successives à l’adhésion de l’Espagne au Marché Commun ( 1986 ) sonneront le glas de ces belles années, sans que  cela en soit la cause unique, comme on vient de le deviner. Les principaux producteurs : Robert Artus, Germain Capela, Henri Sivieude, François Soulère.

Force est de constater que la production locale d’abricots ne relève pas seulement de l’histoire ancienne, le verger Thierry  Fabresse en est la plus encourageante expression.

Des mongetas du Haut – Fenouillèdes dans le cassoulet chaurien. La mongeta c’est le haricot sec Tarbais, Lingot, Michelet, à tache noire, etc. Certains producteurs*** les écoulaient à Castelnaudary jusques dans les années 1980, à moins que le marché existe toujours. Pour en avoir fait la comparaison, sa culture se réussit nettement mieux ici que dans la plaine du Roussillon. A Prats elle n’était, semble t – il, pas de rapport ? La place de l’église était un des lieux propices au battage au fléau.

* Et encore une ! Sur les oliviers les abricotiers,  en des parcelles plus fertiles bien – sûr, ce qui ne manque pas en dépit d’une contrevérité ( Encore une ) commune, l’agriculture – viticulture et rattachés en foisonnent. L’étendue vouée au maraîchage en a été la plus éclatante démonstration.

** Dates de récolte selon les années ci – dessus, c’est à dire avant le dérèglement climatique.

 **  » Montbéliard – sur – Agly «  comprenez Rivesaltes : Abstraction faite de la similitude avec la saucisse bien meilleure ici. Les arboriculteurs de Rivesaltes, capitale auto – proclamée de l’abricot seront éberlués par cette date anormalement proche de la leur actuelle compte tenu de vergers à 600 m / +. d’altitude. Il est difficile d’expliquer le pourquoi de cette étrangeté ? Quelques indications, à Prats le relief permet des versants protégés du cers ce qui n’existe pas en plaine du Roussillon. Aussi pour une bonne part, l »explication est affichée à la nouvelle mairie de Rivesaltes, les arbres du parc y étaient couverts de guis aussi opulents qu’à Montbéliard ( Enlevés depuis, rapprochement de houpiers ), vous en verrez en d’autres lieux du littoral. Régulièrement la plaine du Roussillon est soumise à un vent d’Est pendant des semaines ( Tout le confinement saison 1 / 2020 élargi ) d’affilée, les températures en chutent autant que la luminosité ( Ciel laiteux calqué sur le Roussillon, azuréen en Fenouillèdes ), la nature des sols respectifs enfonce le clou. Cette marinade parvient atténuée à Prats d’où la précocité de prime abord surprenante, le gui reste en Roussillon. Sinon peut – être aussi une onde d’air froid déportée des 6000 ha de l’étang de Salses si proche de Rivesaltes ? Les gelées sont plus nombreuses autour de l’étang, lido compris, que dans le restant de la plaine. L’article Le Vignoble le plus Haut de France vous renseignera sur le rôle d’ éléments significatifs supplémentaires.

*** Du Haut – Fenouillèdes entre autre contrées. Henri Ruffat à Fenouillet et pas que …

1953 : Événement domestique : Les pratois et des gens de passage défilent visiter la première maison bâtie de toutes pièces par Donatien Crambes. Cette construction renferme une nouveauté sensationnelle pour l’époque, une cuvette WC raccordée à une fosse septique ! Il est à remarquer que le  rez de chaussée de l’habitation initiale était, encore, en terre battue, la cuisine bénéficiait d’un  » dallage  » en lauses noires du terroir dépourvu de toute maçonnerie de façon à permettre l’écoulement des eaux pluviales issues du toit en l’empêchant de s’épandre. En dépit de leur surnom de  » Barons  » les vendeurs ( Martineu ) sont restés réputés les plus pauvres des pauvres. A l’opposé un de leurs prédécesseurs a du avoir des moyens confortables puisque des bases de murs, en pierre sèche, sont en béton.

1954 : Le poids de la neige a eu raison de la toiture du farahon et le parapet ( Dépourvu de créneaux ) est ébréché depuis quelques années.

1956 : Au Rec de la Farda, construction d’un réservoir en cas d’incendie et en second rôle destiné à améliorer les arrosages. Il fut vite reconverti en piscine, au point d’être désigné ainsi. Jusqu’au jour ou la réglementation s’en est mêlée, des drames furent évités in – extremis, des bambins y sont tombés alors qu’elle était asséchée. Plus de peur que de mal. Ils n’ont pas remis ça. Simultanément l’Association Syndicale d’Arrosage du Canal des jardins fédérant 45 propriétaires créa le bassin de la Coume dels Orts. Un réseau de rigoles ou paissièras amenait l’eau dans les sillons. Les jardins familiaux voisinaient avec ceux de rapport, essentiellement plantés en pommes de terre. La betterave fourragère jusqu’à l’avènement du machinisme agricole. C’est également un milieu de prédilection pour tous les légumes, particulièrement les haricots quels qu’ils soient. Les principales surfaces propices au maraîchage s’étendaient de la Favièra (voir article vignoble) au Cogul, sous le village et à la Soulane de la Rasimièra aux abords de la route.

Sens du vocabulaire identitaire sur l’article toponymie.

En février gel mémorable, d’une rigueur non renouvelée. Les perpignanais traversaient la Têt à pied, étant prise par les glaces.

1958 : La tour menace ruine, le poids de la neige a eu raison de la toiture. Une dalle en béton renforcée par deux IPN vient arrêter la ruine en réduisant la hauteur initiale à 14 m +/-. En comparant avec des cartes postales antérieures à 1900 on discerne la différence au dessus des fenêtres.

1960 : Passage de l’ère du pot de chambre à celle du tout à l’égout, élévation de la station d’épuration. Ne souriez pas, Prats fut relativement en avance sur ce progrès comparé à des villages identiques, à de grandes villes là jusqu’à < 60 ans d’écart à nôtre connaissance. En 2021 13 communes du 66 sont encore sans station dont Baillestavy 80 habitants aussi. Cette relative avance demeure effective à 50 ans de distance concernant les réalisations suivantes. De concert avec l’assainissement, les sources du Prats d’en Pézilla sont captées ( 1961 ) pour l’usage domestique. La consommation ayant évolué dans un sens contraire au climat, ces installations seront régulièrement réadaptées .

Au cours de cette décennie avec Mr Joseph Cante pour maire, tous les chemins carrossables au départ du village et de ses environs, sont réaménagés et asphaltés. Entre autres héritages, on lui doit notamment ce grand  » Waouh  » admiratif lorsque la carte postale apparaît en venant de par Sournia bien que depuis le cadre se soit déprécié par la mutation du vignoble. Il a su ses successeurs compris, protéger la Carrairasse de l’appétit de promoteurs lesquels de plus ne se souciaient guère de la disponibilité de la ressource en eau.

Octobre 1965 : Du 06 au 26 cinq épisodes de pluies diluviennes totalisant 521 mm à Sournia ANNALES CLIMATOLOGIQUES 1965, tellement qu’en novembre encore, l’eau s’écoulait en sauts impétueux dévalant les faîssas ( Terrasses, restanques )  sises sous la Carrerasse, versant dominant le pont du Rec dels Falhièras. A la station météo de la Llabanère cette période totalisa 748,5 mm, à comparer avec la moyenne annuelle qui y est de 572 mm. pluiesextremes.meteo.fr

30 /06/1972 : – Monsieur Joseph Cante maire de Prats et ses conseillers municipaux démissionnent de leurs fonctions… Entendu à la radio. C’est leur ultime et vaine disposition pour préserver le lieu de vie qu’est  » la communale « . L’Inspecteur d’Académie ferme l’école qui ne compte plus que 6 élèves. Ses murs deviendront ceux du Foyer à l’aube des années 80.

07/1974 : Création d’un Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples, le SIVOM. de La Désix, une mutualisation administrative des communes limitrophes* de Sournia, en charge entre autres de l’enlèvement des ordures ménagères, pistes DFCI, la gestion d’un golf…

* Plus Le Vivier, Arboussols, Felluns, Pézilla, Tarérach et Trilla, soit un total de 11 villages.

1977 Place de la Fraternité : Trois riverains se mutualisent afin d’acquérir un pâté de paillers, ils sont les initiateurs de cette place.

31/07/1978 : Paris , ambassade d’Irak 53 rue de la Faisanderie. Fusillade avec prise d’otages par des palestiniens. Mort de Jacques Capela, 33 ans, inspecteur divisionnaire à la Criminelle 36 Quai des Orfèvres, délibérément abattu par l’une des barbouzes irakiennes, alors qu’il encadrait un terroriste avec le commissaire Pierre Ottavioli. Les irakiens voulaient tuer le preneur d’otages au mépris du sort des policiers mais le capitaine Barril conteste ce dernier point en ajoutant qu’il est impossible de prouver que l’un des irakiens arrêtés ait tiré sur J. Capela. Les tensions étaient sévères entre le GIGN et la PJ.

Ces individus étant couverts par l’immunité diplomatique, ils seront renvoyés dans leur pays en toute impunité, après avoir été soigneusement tabassés par les hommes des commissaires Robert Broussard et Marcel Leclerc.

Jacques Capela et ses parents venaient régulièrement à Prats se ressourcer sur la terre de leurs aïeux. Ce patronyme y est fixé de très longue date*, avec un L double ou simple soit un glissement du latin vers l’occitan. Un aurait été colonel en poste à Mostaganem en Algérie ? Plusieurs ecclésiastiques  et notables civils notamment au XVIIIe.

A lire les versions Gendarmerie et Police :

Missions très spéciales, Capitaine Barril ( GIGN ), Presses de la Cité 1984. ISBN 2-7242-4277-9. 7 pages dédiées.
Histoire du 36 Quai des Orfèvres, Claude Cancès ( Ancien Patron de la PJ ), Editions Jacob – Duvernet 2010, ISBN 978-2-84724-267-6. 16 pages dédiées.

* Bien avant que cela soit publié par royalblood.co.uk, il se racontait qu’ il descendrait de Charlemagne et de ses vingt enfants, logiquement comme d’autres noms typiquement locaux. Mais la consultation de ce site soulève des interrogations élémentaires. Cependant la genealogie.dalbiez.eu semble appuyer cette filiation carolingienne.

Années 80 : Des archéologues du Département dont Françoise Claustre ?, Jean Abélanet 1er docteur en préhistoire de l’UPVD *. inventent un gisement d’importance tant en superficie quand millénaires de phases d’occupation, inscrit sur la carte archéologique, le tout sans en aviser la mairie, voilà qui est quelque peu cavalier ou irréfléchi d’autant qu’un remembrement suivra en 1995 … Selon R. Tréton docteur en archéologie médiévale pareille négligence serait la règle lors des prospections. C’est Lui, alerté par des contenus de l’article Toponymes ci – contre qui en apportera la révélation à la commune, en 2023 !

* A fortiori aussi une famille de Rabouillet, Yves Blaize et les siens, membre actif de l’AAPO.

Années 80 et 90  La Ronde du Frigola :  Une course en montagne de 11 km fort prisée de l’armée, des sportifs, du public et indissociable de Guy Marcerou. Cependant au fil des ans ces courses en montagne sont devenues pléthoriques,  Jujols village conflentois en lança une réplique à la même date qu’à Prats, à grands renforts de publicité sur tous les médias et mieux dotée. On devine la suite… Elles courent aussi les rumeurs accompagnant le non renouvellement de la 19 è. rencontre, soit  :

  • Refus de la fédération d’homologuer cette épreuve.
  • Entente entre des plus dégourdis, pas que des jambes, aboutissant à remporter chaque édition.
  • Petit arrangement avec un tel bien placé, au mépris du Fenouillèdes et  facilement inter calable ci- dessus.

Années 1980 à 2000 : Résurrection de la tradition apicole, jusques dans les années 1960 chaque famille avait son rucher, voué à l’auto consommation ou à un complément de revenus.

L’un des plus importants apiculteurs du département est à Prats, Patrick Gondron de la Miellerie du Fenouillèdes, vente locale et VPC. Il est connu de la filière apicole pour sa ruche de St Estève ayant produit 223 kg de miel en un an. Cette affaire continue avec son fils, transfert du siège à Eyne à la Miellerie du Cambre.

1981 : Création du foyer d’animation de pair avec le judicieux rachat de la licence IV du café Doutres, trop souvent omis ailleurs. Les bancs de l’école se ré- animent.

1981 ou 1982 : Claude Guillabert Inspecteur Général des Télécommunications, Conseiller en informatique du Secrétariat Général du Gouvernement est élevé Chevalier de la Légion d’Honneur* suite à ses travaux d’informatisation à Matignon sous Raymond Barre.

Cela intéressa l’Élysée qui sollicita C. Guillabert, lequel accepta l’élaboration d’un schéma directeur de l’informatique des services de la présidence de la République; Mais chose stupéfiante il cessa son travail se sentant soudain vidé de toute envie de nouvelle aventure administrative…  Les éléments en italique sont selon ses écrits.

* Absent de la Base Léonore.

14/11/1984 Alphonse Jean Camps : Un pâtre retrouvé raidi par le gel dans sa modeste bergerie du Plan de las Forques construite de ses mains. Ce Santpanhol ( Né à St Paul ) fut le dernier à avoir un troupeau de moutons. Il s’illustra à la restauration de l’ermitage de Força – Réal, celle de 1944.

Monsieur Alphonse Camps est un maçon d’une vaillance et d’un dévouement exemplaires, rémunéré selon sa volonté au strict minimum … Sa tache est rude et difficile … Lien d’Ille et d’Ailleurs en pages d’accueil.

1984-1985 : Culture expérimentale de trèfle souterrain – Trifolium subterraneum. Une légumineuse annuelle de sols acides en climat méditerranéen présente à l’état spontané à L’Albère à la même altitude. Semé en octobre 1984 l’essai dirigé par le laboratoire d’agronomie de l »I.U.T. de Perpignan bien que malmené par les gelées de janvier suivant à – 14°, a révélé un potentiel de récolte de 3T. de matière sèche à l’hectare. Il faut préciser que le Rhizobium* de cette espèce est absent à Prats**. Comme une autre légumineuse qui est l’arachide, ce trèfle enfoui ses graines, mais au début de l’été avant d’entrer en repos végétatif, c’est à dire qu’il fane en plein été.   afpf-asso.fr/download F110-MASSON

* Rhizobium :  Bactéries incluses dans des nodosités racinaires,  fixatrices de l’azote atmosphérique chez les légumineuses

.** Depuis le même spécialiste P. Masson en situe à Rabouillet, Tarerach, Trevillach. Publications consultables sur le site de la SMBCN.

1988 : André Bénézis éleveur de gasconnes et métallier invente un nouveau concept de passage canadien ou pont canadien permettant de simplifier le franchissement des clôtures traversant les pistes et d’empêcher le cheptel de s’échapper tout en laissant l’accès constamment  ouvert, les animaux ayant peur du vide aussi faible soit – il. Son succès sera tel que ses modèles se rencontrent dans toutes les régions d’élevage. Métallerie – Ferronnerie d’abord implantée à Sournia puis à Ille sur Têt  benezis.fr

1989 : Débuts d’un programme de grands travaux d’aménagement ( Mandature de Jean Calvet ). Sur la nouvelle route Prats – Pezilla* un stade sort de terre au Plan. Chaque mi-août il est le théâtre d’un tournoi de sixte où se rencontrent tous les villages du Fenouillèdes.

* Raccordement routier de Campich ( Camp d’en Pich ) à Pezilla, l’actuelle DFCI 53.

1991 : Ouverture de la piste de Venta Frida, Bento Frido, Bente Fride. C’est à la fois une liaison forestière avec Boucheville, Rabouillet, Vira, Le Vivier et la DFCI F 60.

1992 : Sournia et Prats sont câblés, pour la première fois en France en milieu rural. Les téléspectateurs peuvent recevoir en plus Eurosport, Planète, Paris première et TMC. Mais les communes concernées doivent supporter un charge financière très lourde en rapport à leur modeste budget et sans aucune compensation demandée à l’usager. On remarquera que comme lors de la venue de la fée électricité et de la création des routes, des localités du Fenouillèdes sont pionnières, cette fois en matière de vidéo communication. Cerise sur le gâteau cette innovation se double de l’enfouissement des réseaux aériens en zone bâtie.

1995  Restructuration du vignoble : La commune fait défricher 6 hectares de maquis au Catla, entre 560 et 620 m d’altitude sur un versant abrité ( Aphyllanthe, cade, térébinthe, arbousier, Erica arborea, laurier tin … ). Du chemin de Pézilla jusqu’au four à chaux le relief est remodelé au détriment des faissas des anciens. Mais ces murettes n’étaient pas là pour le décor, le nouveau profil du sol porté à 24% de pente moyenne ( Quand même ! ), aurait valu des sueurs froides aux tractoristes.

> Carte IGN 1 / 25 000 è. pour l’estimation de la pente.
> Article Vignoble pour l’intérêt climatique de ce lieu.

1996 : A priori la première fois, car c’était du jamais vu de mémoire des anciens*, la Soulane tarie sur la totalité de son cours pendant plusieurs mois ! Il fut envisagé un lien avec le séisme du 18 février le plus puissant depuis 1922,  5.6 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre se situait vers 7 km de profondeur à Lesquerde dans le massif granitique dit de l’Agly. C’était évidemment une incidence du déficit pluviométrique, d’ailleurs les hêtres et les rouvres revêtirent un illusion de parure automnale au cœur de l’été. Sur les sols les plus superficiels la yeuzeraie fut détruite.

* Cela s’est répété dont dès juin 2021 et demeure d’actualité à si peu de débit près.

L’assèchement durable du torrent de la Soulane dut être fatal aux desmans. comme à la microfaune dont ils se nourrissent.

Le changement climatique n’explique pas tout :

  • Y aurait il eu des précédents ? Par exemple en 1817 ( Eruption du Tambora ? ), 1886 … Plus d’eau pour arroser les jardins à cette date, cela a du être terrible à l’égard de nos ascendants et du cheptel.
  • La consommation domestique s’est fortement accrue dès la deuxième moitié du XX è.

1997 Als Fumadas : Création d’une retenue collinaire d’approximativement 55 000 mètres cubes ou 1 ha x 6 m/h vouée à l’irrigation des champs de chicorée frisée pour la 4 è gamme, mais une saison aux conditions climatiques défavorables, la trilogie fertilisations – sol filtrant – nappe phréatique, l’usine de Torreilles à 80 / + km seront des problématiques qui participeront à mettre un terme relativement rapide à cette culture de diversification. Ce réservoir s’avèrera salutaire pour les arboriculteurs et éleveurs lors des crises 2008 et 2023, cette année là les décideurs du Département la présenteront à nouveau comme source d’inspiration. Article de L’Indépendant.

Il est alimenté par une dérivation de la Soulane. A cette date c’est la seule retenue de cette capacité dans le département avec celle de Jujols. Les principaux intéressés n’auraient eu le dernier mot quand au choix du site, le bassin est implanté en aval des terres à irriguer. En résumé, acceptez cela ou ce sera un autre village qui en bénéficiera.

Le pseudo menhir attenant sur lequel les socs auraient achoppé, a été dégagé de la couche arable pendant le décaissement. Il est fiché dans le sol aussi profondément qu’il apparaît. Ce  » Menhir  »  n’est pas identifié en tant que tel. Cependant la géographie du lieu est en adéquation, col ouvrant sur un vaste panorama et dominant un dénivelé de 300 m, toponymes suggestifs à proximité, voie de transhumance. Photo en pages d’accueil.

Les productions des Fumades avant le chantier : Un verger d’abricotiers ! Des vignes, des céréales dont du maïs non irrigué, ce qui ne l’empêchait pas de s’y faire à merveille et même des artichauts à l’abri des murets, plus précisément des « Camus de Bretagne ».

06/1998 : Le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’association ARBRES* inscrivent au recensement national des arbres remarquables le Fagas ou Fajas / Fagus sylvatica, le hêtre totémique de  Le Vivier. En 2004 le Conseil Général le répertorie à l’inventaire des arbres remarquables du… Pays catalan! ( Jacobinisme catalan oblige ). * Arbres Remarquables, Bilan, Recherche, Etude, Sauvegarde, rue Buffon à Paris.

1999 : La Coume, creusement d’un forage à – 110 m. mais il restera sec.

1999 – 2000 : Restauration de l’église St Felix de Gérone aux antécédents vraisemblablement millénaires. > Article dédié.

25/02/2002 : Disparition à Paris du général Abdon Robert Casso. Né à Valmanya en 1912 où il fut très actif en tant que Résistant. De 1967 à 1970  il sera le premier général des sapeurs – pompiers de Paris. On le rencontrait  au Vivier et à Prats. Liens sur fenouilledes.fr à la date 1936.

Voilà quelqu'un qui devait avoir le cœur sur la main, adolescent je l'ai vaguement connu, il avait tout du rural  lambda auquel on ne prête pas attention, jusqu'à ce que lors d'une rencontre fortuite en pleine nature, il lança à mon père sans solicitation de sa part, en substance: - Le moment venu d'assurer l'avenir de tes enfants, n'hésites pas à me faire signe  ... Vous imaginerez mes interrogations quand à ce curieux au revoir. Peu après cet échange aussi bref qu'intrigant il fut propulsé au devant de l'actualité suite à la catastrophe industrielle de Saint Denis. C'est au travers du petit écran que je compris essentiellement à qui j'avais eu affaire. Pourquoi une telle gratitude ? Mystère ! Reste que pour monter de Prats à Paris, ça représente un sacré paquet de barreaux d’échelle, à s'en perdre de vue définitivement.
 Si vous avez matière à élucider ce mystère et à clarifier ce tutoiement présumés liés à leur servir de la patrie, je serais preneur.

2003 : Le village se dote d’un équipement des plus attractifs. Une vraie piscine, dite Espace aqua – ludique selon la dénomination sine qua non à l’obtention des aides pour son financement, chauffée par nappe solaire aux normes pour 200 personnes et avec maître nageur. Implantée sous le foyer, sur une terrasse abritée et panoramique.

12/06/2005 Prats 70 habitants, organise son 1er marché fermier. Doublé d’un vide grenier avec concert en l’église, expositions, banda, randonnées thématiques, animations pour enfants… Des milliers de curieux viendront découvrir ce village et l’événement fera école dans la contrée. Le comité d’animation a à son palmarès diverses manifestations culturelles et sportives dont le succès fait la particularité de ce coin du Haut –  Fenouillèdes. Das grobe dorffest von Prats / Hilke Maunder.

2006 : Fermeture de la cave coopérative, la commune en fait l’acquisition. Les dernières vignes seront délaissées en 2012.

25/02/2006 :  Journal officiel du… Création de l’Association Église St Félix, fort heureusement versée  en matière de réhabilitation du patrimoine cultuel dans l’église et à l’entour. Plusieurs réalisations sont déjà à son initiative, tableau du retable, croix processionnelles … Vous voulez payer moins d’impôts et faire œuvre utile, vous savez où vous adresser.

2008 Les Castagnés : La commune acquiert des parcelles détenues par une SCI allemande. C’est la genèse d’un petit lotissement communal en réponse à des demandes en ce sens.

Restauration de la croix de mission du Calmeill datant en l’état du début du XX è. siècle. Construction attenante d’une table d’orientation œuvre de Aurore Zapata céramiste à  Prats.

Sécheresse pire que en 1996. Diminution de la pluviométrie jusqu’à – 15 % à Sournia sur la période 1980 à 2010 d’après Jean-Louis Lenoble. N’ayant plus d’eau aux robinets, Prats* s’ajoute aux villages du Fenouillèdes ravitaillés en eau potable par camions depuis Caudiès. Le préjudice économique et environnemental fut majeur.

Yeuseraie route de Sournia en juin 2009, prise de la carrière.

Difficultés pour les usages domestiques quotidiens.

Frais de transport.

Plantation de chicorée frisée impossible.

Complications pour les éleveurs, réduction de capital.

Dépérissement à perte de vue des chênes caducs et persistants, généralement sans réitération sur les seconds.

Depuis la municipalité à mis en œuvre les moyens nécessaires pour que les robinets soient toujours alimentés. Après un forage insatisfaisant à – 150 m. F1 Pt des Aguzanes, ce sera la veine d’eau  » Attenante  » du F2 Aguzanes à – 150 m, idéalement implanté sous une ligne électrique qui mettra un terme à un dossier majeur notamment par son coût en rapport à une si petite collectivité. Qu’elle chance ( Veine ) d’avoir une ressource de secours d’autant que ce ne fut pas le cas de tous les villages impactés par cette crise de l’eau.

* Paradoxalement tout en ayant le privilège rare en Fenouillèdes de posséder sur son territoire une source vauclusienne mais si excentrée qu’elle nécessiterait des investissements impensables pour être captée.

24/01/2009 : Quelques belles frayeurs lors du passage de l’ouragan Klaus et plus de dix mille euros de dommages pour la collectivité. Les vénérables cyprès sur la route de Le Vivier pourtant protégés par le remblai routier ont été rendus en l’état de chablis. Cependant hormis à la Pelade la forêt a bien mieux résisté comparativement à la basse vallée de l’Agly en sol profond, notamment les pins.

2011 : Prats grâce à son relief , sa géographie et ses sols se distingue par sa diversité de paysages et un patrimoine bâti méritants de s’y attarder. La commune aménage d’un réseau de sentiers de randonnée inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de  Randonnée dont Le Tour des Cabanes.*  en référence à des édifices en pierre sèche de plus de 10 m de profondeur.

 La Fédération Française de la Randonnée Pédestre projette de baliser le vieux chemin de Pézilla de Conflent jusqu’à la Pelade, une démarche à son initiative. En fait il deviendra d’abord un morceau de choix ( Fortes pentes ) du trail N° 10 Sommets du Fenouillèdes de la Station de Trail Sud Cathare, puis ce sera le nouveau tracé du sentier GRP Le Tour du Fenouillèdes dès 2019, se reporter à cette date.

* En variante du GR 36, du PR de pays Tour du Fenouillèdes et du  Sentier d’Emilie – Chemin du Fagas. Mais aussi réouverture d’antiques routes avec l’efficience des PELERINS DU FENOUILLEDES,  reconverties en itinéraires de petite randonnée, à savoir de Prats à Sournia via la Carrerasse avec une bifurcation à Las Chausses à destination de Sournia encore mais après un détour sur les ponts médiévaux de Roquevert. 

30/06/2012 : Grand messe de l’eau, inauguration à la Fontaine Vieille du forage des Aguzanes ( 2010 ), des travaux d’adduction et de traitement de l’eau.

07/11/2013 : Journal officiel de l’union européenne du… Classement en SIC = Site d’Intérêt Communautaire des habitats à chiroptères des Pyrénées Orientales totalisant 2316 ha en regroupant les gîtes de Fuilla, Nyer, Ria – Sirach, Rodes et pour le Fenouillèdes ceux de Montalba le Château et de Trevillach / Prats, respectivement 39 ha et 121 ha. Ces  derniers d’intérêt national s’agissant de la reproduction des espèces suivantes dans chacune des deux seules cavités mentionnées alors qu’il en existe d’autres :

  • Murin de Capaccini
  • Grand et petit murin
  • Minioptère de Schreibers
  • Rhinolophe euryale, 1400 individus au comptage d’août 2009.
  • Grand et petit rhinolophe.
  • Un total de 18 espèces en élargissant dans un rayon de 3 km..

Document d’Objectifs des sites natura 2000 chiroptères…page 13 et suivantes, développement-durable.gouv.fr.

Cycle biologique chauvesouris et Hibernation chauve – souris : Déranger ces mammifères en phase hibernante ( Toussaint à avril inclus ) leur est fatal hors exception.

Hormis cet inventaire une espèce de pipistrelle a ses habitudes sur le périmètre Natura 2000, surprise dans des boites de conserve !
 En réemploi de protection de piquets de clôture aux fins de ralentir la fissuration, ne disposant que de quelques millimètres d'épaisseur d'espace utile.

0 1/01/2014 :  Prats sort d’un relatif isolement administratif en intégrant la communauté de communes Agly – Fenouillèdes. Une mutualisation de moyens financiers , techniques et de projets qui fédère 6312 habitants.

03/2014 : Le hêtre géant du Bosc d’en Baillette dit Le Fajas est classé arbre remarquable.

29/11/2014 : Précipitations d’intensité  » Exceptionnelle « * d’où hormis les dégâts immanquables aux voies charretières,  de nombreux éboulements de faïsses et la nécessité de refaire la rue Chemin du Milhès ( Milles est une corruption ). Voir Fenouillèdes.fr à la même date.

*277 mm à St Paul, 284 à Sournia, 291 à Campoussy, 345 à Cassagnes, 352 à Planèzes selon le site Pluies extrêmes. A nôtre humble avis cette valeur est incohérente au vu des dégâts inhabituels sur le bassin de la Matassa.

2015 : Il subsistait une ruelle piétonne au sol verdoyant… Depuis le printemps l’herbe sera plus verte ailleurs puisque cette voie est dorénavant dallée en pierre de Luzerne.

2016 Canicules et sécheresse : Et de trois en une décennie, moindre que les précédentes mais d’une sévérité suffisante pour en arriver à tarir le lit de la Soulane dès août* suite à dix mois de déficit pluviométrique important, éprouver le maquis y compris en sol profond. D’abord dès juillet – août les buplèvres et les érables de Montpellier ont roussi, suivis en fin de saison par nombre de chênes verts et rouvres prématurément marcescents.

* Jusques en décembre 2017, hors épisodes momentanés et suivis d’un débit de misère insuffisant pour toute la longueur de son cours, succession de pertes en aval des Aguzanes. Pareillement en 2018 en dépit d’une pluviométrie annuelle double de la moyenne. Dans ces conditions on imaginera la suite mais à tort car la tempête Gloria de 2020 a renversé ce processus, pendant des mois, avec un débit diamétralement à l’opposé.

2016- 2021 : la pinède naturelle qui ourle la hêtraie est relookée par VDS, l’association Val de Sournia. Éclaircie et émondage des pins sylvestres. Il ne s’agit ici point d’émonder ni les pignes, ni des nèfles mais de fabriquer des plaquettes de bois destinées à la chaufferie de Sournia. Ce terme d’émonder s’applique à la suppression des branches au départ d’un tronc, généralement afin d’activer son élévation, porter les aiguilles hors d’atteinte d’un départ de feu et favoriser la pénétration des troupeaux.

13/01/2017 : Arrêté portant désignation du site Natura 2000, Site à chiroptères ZSC FR 9102010 = Zone Spéciale de Conservation, identifie les sites à fort intérêt pour le patrimoine naturel exceptionnel qu’ils abritent. legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2017/1/13/DEVL1624308A/jo/article-1

2018 : La municipalité de Le Vivier avec son maire Eric Bouchadel repousse un projet éolien de 6 machines qui voulait s’implanter sur les hauteurs préservées du col de l’Espinas et mitoyen d’un site à chiroptères majeur du 66. Comme à Feilluns ils ne les auraient pas vues depuis la mairie mais les viviérols ont fait prévaloir le respect des villages visuellement impactés Campoussy, Fosse et Prats de pair avec une lucidité leur permettant de ne pas raisonner à la Don Salluste s’agissant d’amasser quelques sous au mépris de toutes convenances. Si leur projet se concrétise les Feillunois ne tarderont pas à déchanter, dormez bien tant que cela vous est permis … Projet éolien Abo Wind Feilluns

La rotation des pales aspire les chauvesouris, le changement brutal de pression provoque une implosion de leurs organes. Arrêté préfectoral de rejet des éoliennes de Feilluns.

01/10/2018 – 02/2020 : Un chantier hors du commun rapporté à un petit village de 77 irréductibles. Lancement des  travaux de restauration * et de valorisation de la tour à signaux du XI – XII siècle, visant à la rendre accessible au public jusqu’à sa plate forme sommitale tout en dotant la commune d’un outil d’attractivité touristique au terme d’aménagements étalés sur 3 années. L’aménagement d’un cheminement didactique * à travers le village complète l’ensemble.

.. Il s’agit de rénover l’intérieur et l’extérieur de l’édifice, présenter une exposition  permanente sur le thème des tours à signaux du département, accueillir des expositions d’art….

*Lots confié à l’expertise de l’entreprise Axes et sites – David Maso archéologue, laquelle est intervenue à Quéribus concomitamment.

77 habitants selon l’INSEE au 01 janvier 2016.

2019 L’année de la pyrale du buis : Alias la tueuse du buis. Nos paysages jusques là épargnés par ce lépidoptère venu d’Extrême – Orient via l’Allemagne, en ont subi les assauts dès les premiers jours de mai sur les bussières les plus basses du territoire, ensuite les vols ont pris de l’altitude jusqu’à atteindre en août le point culminant du pays le Sarrat Naut 1310 m. Il est à remarquer que la hêtraie pure, c’est à dire sans buis en était saturée sans que les feuillages en soient affectés.

09/2019 Sentier de randonnée GRP Tour du Fenouillèdes : Signalétique en cours sur son nouveau tracé lequel délaisse Sournia pour vadrouiller de Pezilla de Conflent à Prats en suivant les pavés de l’antique traverse et le balisage trail Sud Cathare N° 10 jusqu’au foyer rural du Balcon du Fenouillèdes où il s’en dissocie afin de monter droit sur la tour féodale, le Pré des Supplices, la DFCI F 60, le col du Calmeil où il renoue avec l’itinéraire originel à la base du U dessiné par la piste.

Remise en service de la fontaine centenaire du Château, rue des Farahoners, désaffectée depuis maintes décennies.

21 – 23/01/2020 Tempête Gloria : Prats avec le haut Fenouillèdes dans son épicentre, meteofrance.fr/actualites/78913894, Au niveau local son caractère exceptionnel ( 2014 aussi ) ne tient pas tant à la date de sa survenue qu’à la mise en charge de quelques jours à plusieurs mois de sources  » Nouvelles  » et des taries depuis la décennie 90. Le 20 encore tous les rècs ( Ruisseaux ) étaient à sec jusqu’à la Matassa. La voie sur berge du moulin de Font Marie en est rendue impraticable mais c’est de part sa proximité immédiate avec le village et le décapage de sa piste de rive que le Rèc dels Falhièras en eau jusqu’au début juin suivant aura frappé les esprits avec les ruissellements provenant des Castanhièrs, il n’avait pas produit un tel débit depuis très longtemps ( 1965 ? ). Qu’auraient dit ces pratois s’ils étaient descendus à son prolongement du Conc ou à plus forte raison à Pezilla ! Ce ravin à la porte de Prats n’est pas le seul à avoir repris du service à l’issue d’une pause décennale(s) il faut y inclure ceux d’Antinès, du Rach, Clòt d’en Rivière …. > Photos sur l’album.

01/07/2020 : Après consultation des administrés, l’extinction de l’éclairage de 23 h à 6 h est adoptée à une écrasante majorité réceptive aux considérations environnementales et économiques. Les monuments sont mis en valeur en n’étant pas concernés et la voie lactée en scintille de plus belle.

08/08/2020 Fondation de l’association Tour et Patrimoine de Prats de Sournia : Placée sous l’égide de la mairie, publication au Journal Officiel du 10 septembre. Son objet est La mise en valeur de la tour à signaux et plus largement la préservation, la restauration, la découverte du patrimoine historique, culturel et naturel …. pratsdesournia-patrimoine.fr Association partenaire de ce site.

2021 Mise en place du PLU : Seules les dents creuses demeurent constructibles. Le territoire est en principe préservé du mitage et de l’étalement urbain dévoreur de terres nourricières. Des espaces périphériques demeurent réservés à de potentiels aménagements urbains.

Vers 2022 : Ou peu avant, les geckos s’installent à Prats, altitude 630 m. Sûrement un effet conjoint du changement climatique couplé à un village de plus en plus visité, ces lézards sont coutumiers de se dissimuler dans les enjoliveurs des voitures.

2022 La fibre approche : En venant de Sournia par la route, elle se prolonge sous la traverse routière de Pézilla, laquelle sera réhabilitée dans la foulée.

Persistance du déficit pluviométrique : Continu depuis juin 2020. Amplification conjointe à une élévation inédite des températures. Nonobstant ces paramètres au moins deux curiosités en rapport au précédent le plus approché en 2007 – 2008, la source captée du Prats d’en Pezilla est restée en charge, la Soulane a conservé un filet d’eau jusqu’à la Rasimièra et les chênes de toutes espèces ont bien résisté contrairement à divers arbrisseaux et aux pins sylvestre particulièrement sur les hauts de la DFCI de Roquebrune.

01/01/2023 : Prats peut s’enorgueillir de 17 acteurs économiques pour 82 habitants au recensement de 2021, l’une des 6 démographies positives du Haut – Fenouillèdes avec Campoussy, Fosse, Trilla. Trevillach et Fenouillet largement devant. Voir note DEMOGRAPHIE qui suit.

Inventaire du patrimoine historique de la CCAF : Dirigé par MM A. Coiffier et R. Tréton respectivement archéologue – Céramologue et Docteur en histoire médiévale, Mme Valérie Porra archéologue préhistorienne du Département et de Bélesta 66, accompagnés de Jacques Capela pour sa connaissance de l’environnement. En contradiction avec un territoire modeste par sa superficie, il aura accaparé 6 journées chargées tout en se contenant au plus représentatif et accessible. PARTICULARITE , les deux premiers ont vécu plusieurs années en Fenouillèdes en l’arpentant quotidiennement dans le cadre de leur mandat, c’est à dire qu’eux connaissent au mieux le Pays, cela contrairement à la plupart de leurs confrères catalans dont plusieurs ne se sont manifestement jamais rendus sur les lieux qu’ils décrivent puisqu’ils sont inaptes à les situer à bon escient.

06/2023 Réhabilitation de la friche industrielle de la cave coopérative : Ce si lourd dossier financièrement ( Précédé d’une année blanche ), est en voie de concrétisation après 15/+ ans de ténacité et avoir saisi un appel à projets de la Région, d’où ce titre surprenant en ce lieu. Les 300 M2 de surface de plein pied avec la route départementale et le dégagement  » Terrain de pétanque  » sont requalifiés en – espaces associatifs, mutualisés et économiques dont une salle partagée compte – tenu du démarchage de la CCAF par des entreprises toulousaines adeptes du coworking.

Intensification du déficit pluviométrique : Quel que soit l’altitude on observe un dépérissement qui s’étend aux Abiès alba le sapin des Pyrénées. Bien que la source captée du Prats d’en Pezilla et son rèc murmurent encore en juin, le forage des Aguzanes est mis à contribution.


Quelques patronymes

Auxquels il faut ajouter les déclinaisons, à lui seul Capela en compte 13 à nôtre connaissance. Ci – dessus et dessous vous avez un panel, indicatif et incomplet, des variantes habituelles, résultantes de l’interdépendance de ce village languedocien avec la Catalogne à la charnière de laquelle il se situe. Des confusions entre les phonétiques catalane, française, languedocienne de pair avec l’ illettrisme. Hors pourcentage infime, ces patronymes sont antérieurs au XVIII è.

Certains sont typiques de Rabouillet depuis des siècles et des siècles, tels que Dalbiès,  Clauzel, Fabresse,  Fourcade, Lauret, Marie, Truillet,  Vidal … Avec le même enracinement mais à Sournia pour Cante, Crambes, Sacaze … Calvet signe une origine aux environs de St Martin de Fenouillet où il était déjà au XVI è. Darnaud est très enraciné à Pezilla, etc. Tous les villages du Fenouillèdes prolongé sont représentés.

Quelques noms paraissent révélateurs de la paroisse d’origine, Albiès, Cante, Cauneille, Francon … Plus nombreux sont ceux qui signent le repeuplement consécutif aux grandes pestes de 1629 – 1631 et de 1651 – 1653. Hormis l’Ariège, l’Aude et leurs limitrophes, ces patronymes proviennent principalement de la Gascogne, Rouergue, Cantal, Dordogne … Plus de détails sur : Antroponimia, poblament i immigratió a la Catalunya Nord aux pages 203 à 237. Plusieurs dynasties sont typiques du milieu très fermé de la meunerie, endogamique selon les termes de l’AAPO au sujet des 15 moulins limitrophes qui subsistent au bord des torrents. – Plus du tiers des meuniers du Fenouillèdes et de leurs bailleurs furent attirés depuis l’Aude.

Avec une prédominance avant 1700, plusieurs patronymes finissent par les occitanismes : ette, one, oune, iane, tel que Truillet(te), Bigou(ne), Joulia(ne) = initialement, la fille de Truillet, Bigou, Joulia.

Soulignés : Les familles qui ont compté dans l’administration de la paroisse jusques à la Révolution en tant que bailes, curés, premiers consuls.

1590 à 1600 :

Capela, Cougat ( Toponyme ), Fabre,  Fabresse, Joulia, Lauzière, Perilhou, Pons,  Siviude -Sibieude – Sivieude *, Solère …  En 2020 quatre font encore de la résistance. * Phonétique du V perçu B.

Registre BMS années 1678 à 1680 :

Baptêmes, Mariages, Sépultures. Aragon- Aragou, Baillé, Bigou, Burgat, Cante, Capela(lane), Chapot, Chiffre, Jusseume, Laporte, Luques, Pagane, Pons, Puch, Siviude – Sivieude, Solère, Sos, Tousel, etc. En se focalisant sur les chefs de famille. Une bonne part des noms de naissance, des mariées impliquées par cette énumération d’hommes, sont de ceux à venir. En 2020 deux supplémentaires sont encore présents.

Registre BMS de 1737 :

Aragon – Aragou, Capela, Cauneille, Chiffre, Delonca, Dormade, Fabre, Francon, Joussemme, Luques, Martineu, Merone, Pagane, Pons, Saunière, Sivieude, Solère, Sos, Touzel. Bon nombre des suivants déjà en 1738 …

1600 à 1800 : Dont les noms de naissance de quelques femmes.

Abadie, Alquier, Andruet, Aragou, Arnal – ( Darnaud ? ), Ascarrot .

Baicha –  Baixa –  Baissa – Bayssan*, Baille – Baillé, Baillette, Bertrand,  Barbe – Barbé ( Toponyme Barbix ), Baron – Barou ( Possible surnom ), Barre – Barris, Benezech – Benezet, Bigou, Bonamic, Bonet, Bourrel, Boyer, Bourgat ( Toponyme ) – Burgat. * Du village de Baixas.

Caillens, Calvet, Capela, Chapot, Canaby – Canavy, Cante, Cantié, Catinat ( Surnom branche Sibieude ), Carbonne – Carbone, Cauneille, Caïre – Cayre,   Caîrol – Cayrol, Chapot, Chiffre – Chyffre – Siffre – Xifre, Clareu, Couderc, Comes – Coumes, Conte, Cornu, Coutirou – Couterou, etc.

Dalbiés – Dalbiez – D’Albiés  – Dalviès, D’ Arnaud, Debat, Delonca, Dimon – Dumons,  Domerc – Doumerg, Dormade, Doutre(s), Duffour – Dufour ( Toponyme ),  Durand …

Fabre(é), Fabresse, Fabreses du Long ( scieur de long ? ), Fonte ? *, Four – Fourc, Fournols, Fourcade – Forcade, Françon – Francon …

Gandou, Garrigue(t), Gène, Giral, Grand, Galet et Guillo ( Toponymes ), Gasc, Guilhem, Izern, Jorda – Jourda, Jouret, Jusseume

Lauret, La Boguic? Laborie, Lacroix, Lamolle, Laporte, Laussières, Luques …

Marcero – Marcerou – Marserou, Marie ( Toponyme ), Marquié, Martignole(s), Martin – Marti – Marty ( Toponyme ), Martineu, Martre,  Mathieu – Matren, Merone – Mérou, Micheu, Miquel(ete), Molenat – Moulenat, Mouchous – Mouichous, Moureau puis Morau – Moreu – Moureu ( Surnom lignée Capela antérieur à 1700 ), …

Pagane, Pagence ( Corruption du précédent ? ), Pagés, Paicha – de Paicha, Palmade, Panabière, Pasiols ( Surnom d’une branche Sivieude, 11350 Paziols ** ), Payan ( Corruption de Pagane ? ), Pellure,  Pesquier, Pesilha – Pezilla, Peyre, Pons – Pous – Poux

Quirbajou ( 11500 Surnom lignée Chiffre ).

Ribes, Rivière ( Toponyme ), Régné – Reinier – Regnier, Rouvenac ( 11260 Surnom lignée Sivieude x Amiel à dater de 1695 ), Rustiques ( 11800 Surnom branche Capela antérieur à 1700 ** ) …

Sabrazés(sès), Sacaze, Sales – Salles, Saunière, Sire,  Solère, Soulère, Sos – Sots – Soss – Seaux …

Ticheyre – Tisseyre, Toulra, Thousel, Tousel(s) – Touzel – Touzeil, Traby, Tresserres, Triquoire.

Vaicha – Vaiche – Vaysse ( Baixas ? ), Vidal, Vignau – Vignaud.

* Une Fonte Marie figure sur la GENEALOGIE DALBIEZ, née en 1630, épouse Jean – Pierre Soulère en 1655, on présumera que cette personne est née au moulin de Fonte Marie et en a reçu ce surnom. Possible Fons Marie ?
** Surnoms désignant une commune : En principe le premier mâle de la lignée s’est marié à la dite paroisse. Certains paraissent être devenus des patronymes. S’agissant de Rustiques, on sera autant troublé par ce : – Monsieur de Rustiques qui fit parler de Lui à Sournia en 1595.

1800 à 1920 :

+ Albouy, Aragou, Arthus – Artus, Bach – Bac, Baillouvère, Barthelemy, Beltramelli, Benassis, Bergé ( 11 Villasavary ), Blanquier – Blanquié, Bot, Bouin, Buridan, Castella, Catala, Clauzel – Clauzeil, Cambus – Gambus, Canredon * – Campredon ( Meuniers ), Cautrès – Coutrès, Chauvet, Chanaud, Comenge, Crambes, Cribeillet, Delunca, Darnaud – ( D’Arnaud ? ), Doucet, Dutard, Foussarigues, Lacoste, Losma, Malvésy, Manjol ( 11 Le Bézu ), Marcerou, Mésouaille, Mayens, Maury ( 11 Bourigeole ), Monier, Monic, Oberti, Paret, Patrouix, Pélissier – Pellissier, Peyrard, Peyre ( Surnom Sibieude ), Pomès, Ribes, Rimbaynes – Rimbuynes – Riubanys, Roberty, Raspaud – Respaut, Raynaud, Rocaché(her), Roger, Sarda, Sastre ( Surnom Sibieude ), Sérié, Soubirana – Soubirane ( de Manrésa ), Truillet, Verdié, Vidal, etc.

Canredon de Marsa / Paridulac.

1920 à 1970 :

Bordes, Massé X Suchaire, Caillens, Gely, Guillabert, Broc, Lauret, Montel, Razongles, Izzo, Laignel, Deulofeu

1970 à 2010 :

Bénézis, Camps, Carlier, Charpeil, Garcia, Lencou, Genz, Gondron, Feugère, Komes, Zapata, Meeschaert, Henrion … Pour partie des nouveaux habitants durablement établis en résidence principale ou secondaire. Et toujours de nombreux patronymes présents ici déjà antérieurement à la Révolution dont Calvet, Cante, Capela, Carbonne, Fourcade, Pagane, Sibieude,  Soulère, Touzel …

Et c’est sans exhaustive, il manque notamment des patronymes de naissance des épouses natives des villages de la région. Pour un choix élargi consultez la liste éclair de l’ACG. Filae,  La généalogie Dalbiès. Une recherche généafrance prats de sournia vous apportera des précisions complémentaires.

Registres 1737 – 1792. et suivants sur généawiki.com 66151-Prats – de – Sournia.

Démographie :

E. Baratier sur Persée.

Désolé à l’égard de ceux enclins à clamer Prats a compté jusqu’à 500 sinon 600 habitants, mais raisonner tel que ci dessus s’apparente à une approche superficielle.  En consultant sur Wikipédia.org les recensements de 1789 et 1790 relatifs aux communes suivantes *, où le nombre moyen de personnes par foyer  » tombe  » à 4, 2 on cernera les limites de cette évaluation. Les ecclésiastiques, les nobles et les misérables n’étant pas assujettis, ils ne sont pas garantis compris dans ces dénombrements. De quel type de feu s’agit – il ? La moyenne de 4,2 n’est pas stable dans le temps.

En complément de ce dernier lien, on remarquera que Prats dénombrerait 106 feux en 1709 – 1720 soit 450 habitants environ, l’abbé Expilly ** reprend ce recensement en 1762 mais entre temps en 1750 Prats n’aurait compté que 80 habitants soit 19 feux environ, regain à 46 feux au dénombrement de 1774 et 47 en 1789. Avec Fosse et Montalba – le – Château, Prats serait l’un des rares villages du Fenouillèdes 66 à s’être dévitalisé entre 1720 et 1774. Que s’est – il passé ? Les événements climatiques inhabituels se sont enchaînés durablement, peste de 1738 ? Gel de 1740 ? Mais nous n’avons pas relevé de hausse sensible de mortalité. Migration vers les Pyrénées Nord – Catalanes ?… Mais sur ce dernier point l’IEC ne répertorie que quelques personnes dans le lien qui suit et apparemment consécutivement à des mariages alors que les villages proches ont perdu des familles entières. Pics de mortalité en 1770, le pire autour de 1780.

Cette stabilité à 450 habitants a QUELQUE CHOSE D’EXTRAORDINAIRE car simultanément la future Catalogne Nord et à fortiori celle outre Pyrénées sont dévastées par une succession d’épidémies mortifères sans précédent, les catalans sont menacés de disparition ! Vous pouvez le constater aux dates 1692 – 94 et 1725 – 1732. MAIS ces recensements de 1709 et ou 1720 sont tout sauf crédibles, curieusement hormis Ansignan et Pezilla, comme à Prats chaque village environnant conserve en 1720 le même décompte quand 1709, Campoussy, Fenouillet, Fosse, Lesquerde, Rabouillet, Sournia, St Martin, Trevillach, Vira, etc.

Démographie du Fenouillèdes et Catalogne Nord de 1305 au XX è et liens suivants.

Antroponimia, poblament i immigració a la Catalunya Nord en 1737 – 1790, Joan Peytavi Deixona maître de conférences à l’UPVD,  IEC 2010. Même si avec eux, les catalans, on en a l’habitude, il faut déplorer la désinformation qui se terre sous Immigratió. La Catalogne Nord était française à ces dates et le Fenouillèdes à plus forte raison, immigratió est impropre s’agissant de populations venues de tout le grand sud de la France.

* Caramany, Cassagnes, Estagel, Fosse, Lansac, Latour de France.

** Dictionnaire Géographique des Gaules et de la France de Jean – Joseph Expilly, pages 100 à 102,  édité en 1762. Si ces relevés sont exacts, avec 106 feux le Balcon du Fenouillèdes était l’une des sept principales paroisses du Fenouillèdes dont : Montfort sur Boulzane, Caudiès de Fenouillèdes, La Tour de France, Escouloubre, Sournia, St Paul de Fenouillet.

Recensement publié le 29 12 2023 : Depuis celui de 1999, tout en demeurant en limite du point de bascule, Prats est l’un des rares villages du Haut Fenouillèdes à avoir renversé sa courbe démographique pour la rendre constamment positive. Voir date 2023 ci – dessus.

Détails complémentaires en pages

Accueil Balcon du Fenouillèdes.

Toponymes de Prats et limitrophes.

Vestige de la tour à signaux de Prats de Sournia

La Tour à signaux du Fenouillèdes

Précédent : Accueil au Balcon du Fenouillèdes

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Compléments les plus récents le 24 08 2023.

Ce n’est pas la seule de ce Pays ( Albas, Aussières, Caladroi, Caudiès, Corbos, Lansac, Roquevert, Sabarda, St Michel et Castelàs à Sournia, Trémoines, Triniac, etc ), mais elle se démarque à plusieurs titres : Etat de conservation, hauteur initiale, restaurée en 2020 par une entreprise spécialisée dans le patrimoine, panorama soufflant, expositions.

28 05 2023 : Visite de la Tour – Exposition Tours à signaux du réseau de Castelnou, marché de producteurs, animations.

22 07 2023 : Spectacle son et lumière.

Visites et sites complémentaires : Liens en bas de page.

C’est une bâtisse carrée, hardie et puissante à la fois presque intacte. On l’imaginerait sacrée si elle n’était ébréchée dans le haut. Ludovic Massé in Visages de mon pays en 1937.

En reprenant un cri du cœur de J. Carcasona Llaury : – Il n’y a pas que les hêtres qui sont remarquables à Prats.

En attendant mieux, vues disponibles agrandies sur l’article Photos, mélangées entre plusieurs centaines sur différents thèmes. En bas à droite, lambeau de l’une des portes du village, le pilier dans l’axe de la rue.

De quand dater son édification ? Comme énormément de sujets d’histoire du 66, la question reste sans réponse consensuelle des historiens censés être les plus éminents. Les arguments fournis ne s’emboitent pas entre eux, à minima un élément doit être inexact ou perdu. En ne retenant que celles d’experts, 3 datations vont suivre. Dans l’immédiat C. Combaluzier guide conférencière s’interroge sur sa réalité tour à signaux, elle est ainsi en contradiction avec R. Tréton. Hors de ces autorités, l’analyse d’A. Carol n’est pas certifiée farfelue pour autant.

Ne perdons pas de vue que les connaissances des Historiens sur le Fenolhedés d’avant les XII – XIII è. siècles, sont des plus limitées, jusqu’à ne pas savoir écrire son nom ! Les documents semblent relativement peu nombreux et seraient extraordinairement dispersés quel que soit le versant pyrénéen ou au Vatican sinon déclarés perdus, à moins qu’il ne s’agisse de prétextes dissimulant un  » On l’a négligé « .

L’historien agrégé F. Braudel * dans L’Identité de la France, attribue Prats au mouvement des castras. Selon sa définition : noyaux d’habitat fortement agglomérés autour d’un château. Ce qui situe l’origine au XI – XII è. Pour en savoir plus sur les castrums et la terminologie assortie, selon L. Verdon agrégée d’histoire.

* Soupçon de confusion homonymique avec D. Baudreu UMR5608.

Même datation d’après Annie de Pous à propos de la tour à signaux qui fait figure de phare du Fenouillèdes, unique vestige du château des De Peyrepertuse, probablement ruiné au XVI è. à l’occasion d’une course des Espagnols. Cette  » historienne  » LA référence du réseau comtal de Castelnou ( RCC ) auquel elle associe Prats, propose une description des tours carolingiennes qui s’apparente à une photographie de celle qui nous occupe :

– Tour – donjon rectangulaire haute de deux ou trois étages au plus, sur planchers, n’ayant que six à huit mètres carrés d’espace libre à l’intérieur: Une voûte en berceau soutenait la plate – forme supérieure… Les étages communiquaient entre – eux par échelles mobiles… Le parement est en pierres brutes, un peu mieux appareillé aux angles avec des blocs plus gros. La porte d’entrée s’ouvre parfois à deux ou trois mètres au – dessus du sol… Toutes jalonnent la grande voie de transhumance et ses ramifications vers les pasquiers du Capcir. Revue Archéologia, numéro 83, juin 1975.

Les tours à signaux au XI è, Annie de Pous en 1947, 1 ère partie.

Les tours à signaux au XI è, Annie de Pous en 1947, 2 è. partie, AGLY.

L’édition corrigée 1981 de cette bible constitue le corps quasi exclusif de cet article, c’est la seule auteure sur le sujet dans le 66 hors ceux qui la reprennent d’où un souci de monopole doublé de ceux de fiabilité surlignés en jaune ci – après.

Eh oui ! Les gardies puis les farahons, des tours à signaux convergeant sur Castelnou, datent de la suzeraineté carolingienne de la Catalogne, en ce sens elles ne sont pas catalanes. Voilà qui est de nature à froisser la Senyera et surtout l’orgueil ibérique local car cette page d’histoire est à minima occultée aux principaux intéressés. Les noms de ces tours et de leurs acteurs ayant été catalanisés, ils entretiennent la méprise.

Plus exactement un  » Farahon « , élément d’un maillage qui en comptait 36 dont les signaux aller – retour étaient centralisés sur le château comtal de Castelnou dans un premier temps ( Comtes nommés par les carolingiens ), puis sur le château royal de Perpignan dès le XIII – XIV è ( Jacques 1er Le Conquérant ). Son champ visuel porte très au delà des trois principales dressées dans une fourchette de 20 à 28 kms. En bon état de conservation mais rabaissée à 14 m. David Maso présume un toit à quatre pentes avec chemin de ronde, mais alors où le farahon, cage en fer portative, était – il posé en pleine chauffe ? La porte d’entrée de plein pied au Sud – Est signe en cela un remaniement. Sophie D’Arthuys architecte de la commune, imagine l’originelle au Nord – Est au niveau du premier étage à 3, 50 m du rocher, sans toutefois discerner une occultation ni exclure un accès dès le premier niveau du même côté. Quoi qu’il en soit observée de l’intérieur, l’emplacement de la porte primitive est incontestablement telle que ci – dessus. Chapeau bas Madame !

13 ou 14 m. en hauteur actuelle mais sensiblement plus en 1864, d’après des documents de Justin Cantié, rabaissée de – 8 m cette année là consécutivement à la requalification en horloge, arasement complémentaire en 1954 quand il a fallu refaire la toiture.

Quand au mouchetis de minuscules ouvertures sur chaque façade, révélées par la restauration de 2018 – 19, d’après l’archéologue David Maso ce ne seraient point des archères mais plutôt des trous d’aération car ils ne permettent pas de tirer sur autre autre chose que les martinets. Il est étonnant que l’un de ces  » Trous  » soit agencé en diagonale coupant un angle du bâti, ils sont présents dès le ras du sol de la prison. Ce monument a des côtés de 6, 20 m ( A. de Pous ) ou 6, 90 m ( BCC ) et une épaisseur de 1, 70 m à 1, 85 m à la base. Il a du totaliser 5 niveaux dans sa hauteur actuelle.

Un brin de luxe à Prats, contrairement au reste de l’édifice, les blocs en chaînage de renforcement des angles ne sont pas à – priori en pierre locale, cependant il existe à 3 km de là un filon de roche ressemblante, sans trace d’extraction discernable du commun des mortels. Façonnés en parallélépipèdes rectangles paraissant à dominante de grès rose et jaune hormis ceux en granite. Ceux de la base ont été réemployés en diverses constructions du village.

Les fameuses tours principales sont :

  • Força réal était à l’endroit de l’ermitage. Une força ou forcia* est une église fortifiée. Réal car édifiée sur ordre du roi d’Aragon en 1172. *Peut s’appliquer au périmètre fortifié entourant la cellera,  nom tardif de celle ci,  laquelle est l’espace protégé de 30 pas jouxtant l’église.
  • La tour Del Far ou de Tautavel éloignée de son castrum. D’après son machicoulis elle serait du XIII ou XIV è. siècle, elle est circulaire. Il est supposé que ce soit une réédification. La  » frontière  » de Charles le Chauve passait dans les environs, peut être plus au sud en limite du territoire de Tautavel ?
  • Batère entre la Bastide et Corsavy en Vallespir, également du XIII è. et circulaire.
Maison rue Prats de Sourcia

Le Farahon est la cage en fer dans laquelle le Farahoner, Faroner en Català entretenait le feu nocturne, la fumée le jour. Les signaux étaient codifiés en fonction de l’éloignement de l’ennemi et de l’importance de ses effectifs.

Les farahons ont été logiquement en usage jusqu’au traité de Corbeil en 1258 pour leur fonction initiale, mais il va filtrer que ce  » Farahon  » pourrait ne l’être que par reconversion d’où les guillemets. Les siècles suivants ayant été pour le moins agités, ils ont pu être réutilisés face aux menaces des grandes compagnies, des Espagnols, des bandoliers Huguenots.

Lesquels d’historiens privilégier ?

Primo : D’un côté ceux y compris de portée nationale, quelquefois étiquetés de romantiques par dérision car ils envisagent encore de nos jours des antécédents wisigothiques * alors que dorénavant les carolingiens sont préférés, on ne s’intéressera qu’à cette dernière époque. A leur avantage, on a vu que Prats et limitrophes le cernant ** sont attestés antérieurement au XI – XII è. et forcément au RCC. Par ailleurs ces éventuels précurseurs auraient eu tort de ne pas tirer profit d’un panorama providentiel borné à l’Est par les étangs littoraux d’où pouvaient surgir les Maures, au nord par la barrière géologique des Corbières, au sud par la Serre de Sournia avant poste des cols pyrénéens. De plus elle lorgne sur une liaison Carcassonne – Elne via Limoux – Caudiès – Prades, Thuir laquelle s’étire à 1 km à l’ouest ***. Surtout leur réflexion est confortée par une élévation à angles droits, c’était la règle jusqu’aux années 1100 ou 1150 selon les régions et des historiens dûment patentés dont un docteur en archéo. médiévale / Sorbonne sur RMC 24 le 28 05 23 ****.

Les chartes du X è. + le plan quadrangulaire + la suzeraineté carolingienne de Prats à cette époque rendent nôtre objet possiblement antérieur à la datation du RCC selon A. de Pous, contemporain de la phase terminale des carolingiens. Si chacune de ces données est fiable.

Même si c’est de la puissance des vérités de Jacques II de Chabannes seigneur de La Palice, il a bien fallu que ces populations antérieures au système défensif de Castelnou se prémunissent des indésirables. En tous cas, il paraît s’imposer de le rappeler aux historiens, nous allons voir qu’ils ne sont pas infaillibles fussent – ils du haut du panier.

Raymundi de Pratis témoin lors de plusieurs donations aux templiers. Plus de détails à la date 1141/ HISTOIRE.

La forteresse de Prats au XII – XIII, avec une vidéo de 36′ d’une conférence de Renaud Labadie Savy fondée sur les travaux de R. Tréton docteur en histoire médiévale.

– Dans nôtre région les tours les plus anciennes sont rectangulaires. L’usage de la tour ronde n’a guère fait son apparition au sud des Corbières qu’à la fin du XII è … A. de Pous.

* Présomption wisigothique : André Carol historien local de Sournia envisage deux phases de construction dont une antérieure aux carolingiens mais sans révéler ses sources, peut – être juste d’après l’aspect de la façade sud avant sa rénovation ou de l’antériorité des suivants ??? Tour de garde à signaux et autres intérêts.
** Feilluns ? Roquevert ? Le Vivier VIII è. , Castelàs de Sournia sa désignation l’indiquerait ? St Félix citée en 988, Saïssa, les 4 églises d’époque carolingienne de Sant Couat, St Cernin, St Michel et Ste Félicité , chartes de l’abbaye de St Martin lys situant Prats au centre d’une juridiction s’étendant à Monclarnilan ? Pezilla, Trilla et Vira aux années 934 et suivantes. Castellas aurait été corruptif.
*** Quelquefois dite Strada Confluenta ( P. Lauvernier ), ce qui crée un souci de doublon avec la voie de la Têt. Via Confluenta ,AAPO, page 99.
**** Néanmoins : Question à R. Tréton, docteur en histoire, en résidence à proximité, RDV le 29 : – Cet édifice peut – il avoir une antériorité à 1100 – 1150 ? En réponse ne prenant en compte que le seul Castelnou, – ce serait une généralisation d’appliquer ce raisonnement à Prats … ce farahon est de la fin du XII – XIII è. ( Tout en relevant un assemblage de plusieurs époques mais sans les dater ) ... La tour ne peut être antérieure car alors Castelnou ne comptait pas ! Là saisi par ce rapport, Universitaire / Raisonnement instantanément réductif, mon humilité fit que l’échange cessa net.

Secundo : Et de l’autre une version à tendance omissions – éludassions focalisant sur une édification contemporaine du RCC dans les Aspres en ex comté de Vallespir, selon divers  » Spécialistes «  connus pour leur jacobinisme, vite portés à brandir la Senyera le drapeau catalan en toutes circonstances inappropriées. Ce RCC édulcoré tenant du sacrosaint dans l’esprit des catalans invétérés dans leur microcosme. Surtout :

Il équivaut à un déni ou à un mensonge monumental qu’ils affirment que cette approche Plan quadrangulaire / Carolingiens 1100 – 1150 ne soit plus admise. Symétriquement ils sont enclins à omettre de préciser que la région jusqu’à l’Ebre , à fortiori Castelnou, était sous suzeraineté carolingienne. Cette région militaire délimitée au nord par la barrière géologique des Corbières était désignée Marca Hispanica c’est à dire la Marche d’Espagne. Les fortifications érigées par les comtes de Castelnou l’ont été sur ordre ou assentiment du roi de France, c’était aussi en principe un préalable à la cession d’un territoire, une contrepartie afin d’en assurer la défense.

Que ce soit à Prats, Castelnou et sa zone d’influence, lors de la mise en place du réseau des farahons, les catalans n’existaient pas en tant que tels. La plus ancienne préfiguration du nom Catalan date de 1114 et restera très marginale jusqu’au XIII è.

Tertio : Je n’exclus pas une analyse individuelle sinon, la mémoire locale fait état d’un rôle préventif des incursions mauresques par voie maritime. Ce qui supposerait un édifice antérieur, une gardie ou par extension une guardia en catalan ? Mis à part l’occupation du territoire par les Sarrasins au VIII è. siècle, le péril Maure a été constamment revivifié jusqu’en 1134.

Toujours en ces temps lointains et vraisemblablement bien avant Prats fut une Ièra = aire autoroutière, non pas pour parisiens en quête de bronzage mais pour moutons transhumants., une draille venant du Narbonnais à la fois via les Pas de Salses et de Paziols puis nouvelles variantes par Lesquerde et par St Paul passait au pied de la tour, une autre suivait le cours de la Désix en partie visible de l’observatoire et une troisième suivait les hauteurs en vue de la Serre de Sournia, l’ Estivada Vèlha / Le Vieux chemin d’Estive en prolongation de la  » Narbonnaise « . > Pages d’accueil pour deux routes majeures supplémentaires.

Du XIV au XVII è. siècles Prats relevait d’une branche de l’illustre famille De Peyrepertuse cadette des De Fenouillet. D’abord établie à Rabouillet, siège d’une baronnie puis à Joch en Conflent. Il apparaît que la seigneurie de Joch chevauchait la frontière Aragon – France. A Joch dès 1459, Bernard Bérenger de Peyrepertuse en ayant hérité de sa tante Léonora. Joch avec Finestret, Glorianes, Rigarda, Rodes, Roupidére et Sahorle sont venus compléter l’ensemble Rabouillet, Prats, Roquevert, Sequiéres, Trévillach, voir carte Baronnie transfrontalière XIV – XVIII è *. Aux précédents il faut ajouter selon les époques et les legs : Cucugnan, Counouzouls, Trilla ( av 1458-1463) , Roquefort de Sault, Ségure aux portes de Tuchan ( XVIII è. ), Soulatge ( 1345 à 1539 ), le Castel Vièlh de Sournia ( XIV è.), etc. * Sur l’article HISTOIRE.

Et encore une !

Problèmes avec les limites de nos historiens : Le dénombrement ( Recensement ) de 1503 révèle que François de Peyrepertuse tient le château de Prats et que le lieu a souffert des guerres interminables avec l’Aragon. Par conséquent les historiens dits de référence dont A. De Pous qui raisonnent en considérant que la tour de Prats est isolée de tout château sont dans l’analyse superficielle, le bâclé. Le haut du village demeure désigné Lo Castèl, lequel à nôtre humble avis et considérant l’agencement du bâti devait être implanté de part et d’autre de la rue éponyme, parcelles 118 – 72 et attenantes ?

Du coup il ressort que même les meilleurs historiens ne sont pas infaillibles. Meilleurs(es) ou encensé(es) par leur réseau ?

CADRE DE POTENTIALITES A NE PAS NEGLIGER

MAINTENANT REGARDONS PLUS LOIN Le lecteur enraciné en Fenouillèdes aura capté les non dits pouvant interagir dans cette absence de consensus, les autres méritent une mise au parfum quand à ces notoires. Ce qui nous bascule de l’histoire locale dans celle France – Espagne, particulièrement tout ce qui a trait au Fenolhedés ( Pays du Languedoc ) qui fut pris entre ces 2 feux pendant un millénaire. Il subsiste des bribes de cet antagonisme Catalans – Languedociens, une des rancœurs les plus criantes se terre dans les tréfonds originels de l’insulte Gavach.

Ce désordre de dates de prime abord révélateur d’un manque de sérieux quelque part, mais à insérer dans une pléthore de désaccords similaires, peut cacher la vérité dérangeante, il faut prendre en compte un panel d’ondes inavouables liées à :

  • Pour cet article, risque de focalisation excessive sur le réseau de Castelnou inhérent au – jacobinisme catalan, en quelque sorte Castelnou nombril du monde.
  • Plus généralement, la porte est entre ouverte sur un fond sournois, on effleure là tout un système d’arrangements trahissant les problématiques identitaires en cause, les clés sont en pages A PROPOS et sur TOPONYMES OCCITANS.

… les historiens Aragonais et Catalans ont toujours été jaloux de reculer les limites de l’Espagne ... 

Et çà émane d’un savant catalan ! François Jaubert de Passa, 1785 – 1856. Echos confirmatoires actuels doublés d’une façon de relater l’histoire à vous en mettre la puce à l’oreille.

Ne soyons pas dupes et pensons au tri !

Vous voulez des liens, quelque soit le sujet, des pages de liens sont à vôtre disposition sur fenouillèdes.fr Vous y trouverez aussi des données complémentaires en en – tête des articles XI et XII è.

Photos du Balcon

2023 Visites patrimoniales avec guide conférencière sous l’égide de l’office du tourisme du Fenouillèdes Fenouillèdes.com/pratsdesournia

Visite de la tour à signaux et de son exposition sur ce thème, toute l’année. .Tour à signaux.

Critique de cette exposition : Conçue par l’archéologue David Maso qui nous rattache, plus que de raisons aux tours catalanes, cela aurait pu être l’occasion d’en savoir plus sur les tours du Fenolnedés. L’intitulé de chaque panneau est un charabia de catalan et de languedocien. Auprès de qui D. Maso a t – il glané ses informations ?

Elle s’insère dans un itinéraire de promenade découverte du village au départ de la cave coopérative, agrémenté de panneaux didactiques.

SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.

Une belle histoire :

Beaucoup de pratois sont nés en prison. Ça commence bien …

Quand un heureux événement se préparait, on répondait aux questions embarrassantes des mouflets que leur mère était partie chercher le petit dernier à la tour, aussi ses abords furent assidûment fréquentés par des ribambelles de gamins avides d’en savoir d’avantage sans qu’ils ne sachent que le premier niveau fut reconverti en abominable prison, sans barreaux ni fenêtre, car c’était bien avant que ne soit ouverte la porte de plein – pied.

Suivant Les églises d’époque carolingienne et celle romane

Sentier des hêtres remarquables

Mis à jour le 07 10 2023.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Attraits majeurs : Dans la forêt communale de Le Vivier à 20 minutes de marche du Fajàs ( Fiche Tour des cabanes ), cinq spécimens supplémentaires valent amplement par leur port majestueux ce modeste détour. Quelques uns de ces hêtres ou Fagus sylvatica constituent un alignement, les troncs sont courts, 2m de haut environ et ramifiés en de fortes charpentières. S’agirait – il de têtards délaissés ? Désigne des tailles pluri annuelles consistant à enlever la totalité du houppier en coupant au plus près de la section antérieure, cela afin de nourrir le bétail. Leurs mensurations n’ont rien à envier à leur voisin du Bosc d’en Baillette qui comparativement fait figure de nain en dépit de ses 3.50 m /+ de circonférence.

Photo en en – tête, tronc absorbeur de cailloux du Fajàs d’en Baillette. Le fajàs, c’est le hêtre en languedocien. Ne vous attardez pas trop près au cas ou …

  • Extrêmes des tours de troncs du groupe de cinq : de 5.80 m à 6.70 m. Pris à peu prés à 1 m de hauteur et dans les années 1985 – 90. D’autres hêtres grandioses sont à découvrir dans la forêt de Le Vivier, tant dans ces parages que tous azimuts.  Ce n’est pas le seul attrait du parcours, loin de là ! Tour à signaux du XI  / XIIe, des cabanes de grandes dimensions avec vue immense, une ZNIEFF ou Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique dite des garrigues de Sournia, église romane et pas que. En reprenant Julien Carcasona Llaury, – Il n’y a pas que les hêtres qui sont remarquables à Prats …

Ne vous aventurez pas au mépris des recommandations randonnées de ce site.


  • Difficulté : Tous publics contrairement aux 2 autres sur le plan ci – contre.
  • Temps de marche : Vous marcherez pendant  2h, durée fonction des aspects du lien ci – dessus.
  • Panneautique et Balisage : Au départ de Prats, Jaune Randonnées Pyrénéennes, les sentiers d’Emilie en Conflent et Fenouillèdes – Itinéraire le chemin du fagas. Equivalent GRP Tour du Fenouillèdes dès la sortie du village.
  • Vues suivantes agrandies + panel élargi sur l’article Photos.

Périodes préconisées

Avril, floraison des narcisses et des scilles. Le sous bois en est couvert sur des milliers de m².
Octobre et novembre, hors jours de battue au grand gibier qui sont le samedi, dimanche et mercredi d’août à mars. Parure automnale des feuillus et mer de nuages fréquente avec le Pech de Bugarach en apothéose, là pas seulement en automne .

Situation

PNR Corbières – Fenouillèdes.

Carte de randonnée IGN top 25, 2348 ET. Seul le hêtre du Bosc d’en Baillette y est représenté. 

Sur les crêtes au sud ouest de Le Vivier, versant nord du col des Quatre Camins PC 963 (point cartographié 963 m). A quelques pas avant la jonction du GR 36 avec la piste DFCI F60 qui relie Prats à la route forestière de Boucheville et au plan d’eau de Feilluns. Profitez du panorama infini en accédant aux crêtes si proches. D’autres colosses de part et d’autre de la F 60, direction Est jusqu’à l’aire de stockage de Bente Farine, soit 10 minutes aller – retour.

Accès

Ces doyens Vivierhols ( Habitants de Le Vivier ) sont plus facilement accessibles par Prats, éventuellement Rabouillet que depuis Le Vivier.

  • Au départ du hêtre totémique du Bosc d’en Baillette. Prendre à droite des vestiges d’un cortal, l’allée plane qui s’enfonce sous les frondaisons, l’ancien chemin entre Prats et Vira. En 15 minutes après avoir décrit un V on atteint la DFCI F60 à l’aire de stockage de Bente Farine, en lisière d’une plantation de pins. Suivez cette DFCI à main droite pendant cinq petites minutes. ( Jusqu’à la piste DFCI F60 cela correspond à un tronçon du Sentier d’Emilie dit Le Chemin du Fagas ).  Le spectacle commence aussitôt la coupe d’éclaircie 2018, laquelle ouvre une perspective photogénique sur le Pech de Bugarach. L’alignement est à quelques mètres en contrebas jusqu’à la jonction GR 36 ci dessus.
  • Sinon laissez vôtre voiture sur le parking de la cave coopérative qui est aussi celui du bar piscine. La DFCI F60 est étroite, sinueuse et réservée aux ayants droit. Mieux à pied vous pourrez vous extasier devant le panorama dans son immensité et tant de points d’intérêt qui autrement passeraient inaperçus.

Observez les toitures encadrant le virage de la départementale, quand le cers s’ y met, c’est avec conviction.

  • Le cers est le même vent que la tramontane des catalans. Simplement ici vous êtes en Occitanie. Un des pays les plus anciennement annexés par la France, en 1258. Pour ce qui est des façades traditionnelles, elles ne sont que de pierres et de terre, habillée d’un mortier maigre  » Moderne « .

00:00 Prenez la rue des Corbières, la première perpendiculaire à la route. Puis aussitôt à droite, le chemin de la chapelle. Ce qui vous mène à la Fontvieille (prononcez Foun Bielle), la fontaine abreuvoir. Du nom d’une fontaine citée en 1686, sise dans le rèc proche. Remplissez vos gourdes.

L’ayant dépassée, vous arrivez à un nœud de pistes. Le panneau DFCI F60 vous flèche la bonne direction, hors balisage jaune. Rassurez vous, vous en avez fini avec les très fortes pentes.

00:10 Lo Prat dels eissilhaments,

  • le Pré des supplices et sa chapelle,  Vous réintégrez les balisages PR et GRP Tour du Fenouillèdes. Pour en savoir plus concernant le lieu dit, allez sur l’article HISTOIRE en 1612.

Au croisement pré – cité, le marquage PR vous promène en contournant la tour Farahon par la gauche, avant de rejoindre la chapelle via le GRP, à l’intersection de chemins historiques.

  • Une carrairasse, voie de transhumances, que vous laisserez au prochain virage. C’était aussi la traverse de Sournia. Toujours praticable. Une rando facile de 1 h 15 aller – retour.
  • Remarquez dans les buis, un pavement érodé, romain selon la mémoire collective, mais chacun sait qu’ils sont souvent chargés indûment. Un exalté d’un village limitrophe alla jusqu’à acheter des monnaies afin de persuader les archéologues de Bélesta 66 que sa traverse d’Ansignan était romaine, il échoua in extrémis face à l’expertise de M. Martzluff.
  • Perspective sur la  » frontière  » de Charles le Chauve, l’imposante muraille des Corbières qui barre l’horizon au nord et la Marche d’Espagne. Une dynastie comtale, de la lignée d’un cousin germain de Charlemagne, va régner sur le Fenouillèdes et ce qui deviendra la Catalogne nord et sud, jusqu’à la fin des années 1100. Tout en ayant l’obligation de prêter serment d’allégeance aux rois de France. Une de ces clefs de l’histoire omises de part et d’autre des Pyrénées catalanes par ce qui ressemble à un lobby de la Senyera, le drapeau sang et Or. Lequel fut adopté en ce temps là par Raymond Béranger IV ( Ramon Berenger* si vous avez été baptisé à la sauce catalane ). Toute histoire impliquant les doigts d’un empereur dans le sang de Wilfred le Velu, un des plus célèbres marquis, est une pure tromperie qui participe d’un négativisme de la même origine que ci dessus.

*Ces noms résultent de curieux arrangements d’historiens, s’agissant d’un comte de filiation carolingienne.

Restez sur la piste bitumée qui grimpe en lacets jusqu’à un premier col, en surplombant un vallon verdoyant.

  • Point de vue sur d’innombrables cabanes encastrées dans les murs.

00:20 Le Plan de las Forques, le Pla de las Fourques phonétiquement.

  • Ce toponyme s’applique pareillement à un carrefour d’axes de communication ou aux fourches patibulaires qui étaient généralement implantées en de tels confins de paroisses. Ici les deux critères sont associés puisque nous déambulons sur la route moyenâgeuse Limoux – Prades auparavant Strada Confluenta Carcassonne – Elne via les précédents. Une étoile à 5 branches dont deux autres directions qui sont Rabouillet et Vira. Oratoire et table d’orientation sur le mamelon du Calmeill derrière vous. Question panorama, vous n’en êtes que au hors d’oeuvre.

Il vous reste à suivre le GR 36 et le GRP dans le sens de la montée.

  • Oratoire sommital du Calmeill PC 781, plus exactement une croix de mission . Un nom de lieu dit fort approprié. Il s’applique à une hauteur avec des rochers ou à la végétation rase ( ‘la Calm à Font Romeu, Calmeilles dans les Aspres , Calmel village disparu dans l’Aude, Calms aujourd’hui Camps sur Agly ) . Il est cadastré Al Carmeill. Du prélatin car = rocher. combiné à un diminutif eill = petit. Ce qui est en harmonie avec les parages de la croix. Nous suspectons eil d’être la phonétique de èl. Voir en 1638 sur Fenouillèdes.fr ou à cette même date à l’article Histoire de ce site.

00:25 Virage aigu avec côté extérieur une remorque citerne DFCI habillée par les broussailles.

  • Deux cabanes méritent une halte et surtout une restauration urgente. La principale comporte deux espaces distincts reliés par un caniveau.
  • Aux alentours, comme au voisinage de la table d’orientation, profusion de blocs erratiques et de de rochers de schiste noir criblés de curieuses alvéoles imbriquées laissant imaginer des bulles de cuisson saisies par un refroidissement brutal ? Ou des maquettes de paysages de dolines. Ces cupules naturelles peuvent être en traînées symétriques habillant toute la roche. Elles font office de points d’eau temporaires pouvant retenir plusieurs litres. Les plus belles sont sur l’album.

00:35 Vous êtes sur un petit plateau, le Plan de la Cort.

  • Vous pouvez admirer deux autres cabanes mais de 15 m² environ chacune en surface utile. Différentes par leur agencement. Celle au bord du chemin est aux 3/4 creusée dans le sol.

00:38 Au passage canadien vous quittez le bitume et le balisage jaune du sentier d’Emilie. Poursuivez tout droit sur le G.R 36.

  • Ces barrières qui se rencontrent dans tous les pacages des Pyrénées au Massif Central, ont été inventées à Sournia par la métallerie Bénezis, visiblement experte en ferronnerie d’art, les rues de Prats l’attestent avec leurs rampes et gardes corps.

Vous voulez voir les gasconnes et leurs veaux de près, venez  de préférence en février mars sinon en octobre. Le mieux c’est dans vôtre assiette, les taureaux étant de race limousine la viande est plus savoureuse et tendre que celle de la gasconne pure… livré chez vous :

Elevage Deulofeu – Nieto

00:48 La Pelade haute ( Pelada ) Col, nouveau passage canadien. Suivez la piste après cet obstacle pour troupeaux.

00:53 Panneau forêt communale de Le Vivier. Quittez la piste au profit du G.R 36 qui monte à gauche.

  • Vous longez de près une ligne de crêtes qui offre un panorama saisissant sur le pic du Canigou, le Madres, le Bugarach, la Grande Bleue …
  • Elevage Tixador La Fargasse de Sournia : Les bovins que vous apercevez sont des Charolais, c’est le seul troupeau de cette race jusqu’à bien au delà de l’horizon. Eh oui ! N’en déplaise aux irréductibles à la Senyera, le Vedell catalan et la Rosée des Pyrénées sont communément nés et élevés en sol occitan des bords de la Désix.
  • Les bornes  en schiste noir avec des nombres engravés, matérialisent les limites du territoire de Sounia avec celui de chacun des villages limitrophes.

01:00 Col des Quatre camins, les Quatre chemins. PC 963.

  • En catalan comme languedocien, le premier émanant essentiellement de la langue d’oc, on prononce le N muet comme Sournia pour Sornian , Sornhian.

Au portillon en fer prenez deux fois à droite. Vous retournez ainsi sur la DFCI F60. Le G.R 36 dégringole sous la piste sur laquelle vous restez.

  • De cette dernière on aperçois les hêtres hors gabarit à 40 pas en contrebas de la jonction piste F 60 avec le G.R 36.

Le fait qu’ils soient alignés autorise t – il un rapprochement, sans instruments de taillanderie, avec des arbres à laye en bon François de la Renaissance, c’est à dire maintenus en délimitation parcellaire ? A priori c’est validé sur Géoportail.

Photos de 4 des colosses de l’endroit, à prospecter dans un rayon de 200 m à l’entour où d’autres géants vous attendent. En 2021 celui avec une charpentière arrachée est destiné à l’abattage.

SECURITE Prenez en considération qu’ils sont non entretenus et vieillissants. Des chutes de branches sont à envisager dès un vent modéré.

01:04 Col de Bente Fride, selon la phonétique le col du vent froid.

  • C’est à dire le cers. En tout cas un joli compromis culturel, le toponyme est bilingue. Ceux purement catalans sont minoritaires autour de Prats.

Le balisage jaune à main gauche, c’est le sentier d’Emilie, du chemin du fagas.

  • Source et hêtre remarquable à 15 mn.

Restez sur la DFCI.

01:10 Vous retrouvez le panneau forêt communale de Le Vivier.

01:15 Soit le point 00:48 ci-dessus. Quittez la DFCI F60 et le GR 36 pour le sentier herbeux à sa gauche, la boucle sentier d’Emilie chemin du Fagas.

01:22 La Pelade basse : Sur une crête panoramique deux pistes se rejoignent. Celle filant à droite vous concerne.

  • L’avancée du pin sylvestre ne date que des années 1960, auparavant c’était le domaine des ovins.

Le chemin du fajàs se prolonge en descendant sur votre gauche.

  • Hêtre remarquable de 500 ans à la date 2014, encore Lui, à 8 mn par le chemin du bois de Le Vivier à Ille via Sournia. Bien avant l’invention du moteur thermique des attelages de bœufs y circulaient avec des troncs aux trousses. Le plafond de longévité du Fagus sylvatica est de 450 ans, particularité ce spécimen les aurait vertement pulvérisés, sauf affabulation.
  • ATTENTION Contrairement aux apparences, cet arbre est sénescent, son tronc est miné par les champignons. Il est INTERDIT de s’en approcher à moins de 50 m. Redoublez de vigilance par vent même modéré, une charpentière ( 3 m de circonférence ), s’est désolidarisée sous une rafale. En cas de chute de branche, intégrez le risque de rebond.
  • Dissimulés dans les cistes argentis ou ciste à feuille de laurier, qui habillent la dite crête, deux abris de bergers aux pierres disposées en X. Rudimentaires mais plus qu’il n’en faut pour se parer du vent de nord ouest, le cers ou du marin.

01:28 Retour momentané par le GR 36 c’est à dire au point de passage 00:38 ci – dessus puis prolongé par le GRP.

02:05 Village.

Variantes

Accès possible au départ de Sournia en prenant le GR 36 entre le foyer rural et la gendarmerie. En moins de 20 mn vous êtes au Plan de Las Forques. Cependant la déclivité est plus ardue que en venant de par Prats.

A la Pelade basse 916 m franchissez le pont canadien, suivez la clôture sur quelques mètres, au cinquième piquet  tournez d’équerre à gauche   tout en recherchant un panneau directionnel, intitulé Tour des cabanes 3.5 km. Puis suivez cet itinéraire à contre sens. Il vous accompagnera à Prats en 4 km. reportez vous à la fiche sentier panoramique Tour des cabanes.

Plan indissociable de la carte de randonnée I.G.N. 2348 ET Prades.

C : Cabanes en pierre sèche de plus de 15.m². CC : Chemin de Caudiés. Ancienne route médiévale de Limoux à Prades par Caudiés et Sournia. Etoile 1 : 1.Hêtre remarquable : le fagas. Etoile 2 : 5.Hêtres remarquables. Etoile Rouge : Tour féodale. P : Panorama. t : Temps de marche. Tracé Rouge : GR36 chemin de grande randonnée. Tracé Jaune : PR chemin de petite randonnée.
C : Cabanes en pierre sèche de plus de 15.m².
CC : Chemin de Caudiés. Ancienne route médiévale de Limoux à Prades par Caudiés et Sournia.
Etoile 1 : 1.Hêtre remarquable : le fagas.
Etoile 2 : 5.Hêtres remarquables.
Etoile Rouge : Tour féodale.
P : Panorama.
t : Temps de marche.
Tracé Rouge : GR36 chemin de grande randonnée.
Tracé Jaune : PR chemin de petite randonnée.

Sentier des ponts romains

Dernière mise à jour le 28 04 2023.

Ces deux ouvrages habituellement dits romains en toute bonne foi seraient en fait du XVII è. en se référant aux experts, ceux de l’AAPO et Rodrigue Tréton lequel a identifié des bases antérieures sur celui de la Désix. L’ennui est que, comme de coutume, nous avons l’embarras du choix, d’autres spécialistes et datations.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

A voir :

– Hormis ceux induits par le titre, des milieux très contrastés, une chapelle préromane à travers des chemins templiers. Dans un espace classé ZNIEFF et SIC, Zone Naturelle d’Intérêt Écologique Faunistique et Floristique des garrigues de Sournia et Site d’Importance Communautaire* pour ses chiroptères. Le tout dans le PNR Corbières – Fenouillèdes.

– Cette Zone Naturelle vaut le détour pour sa pyramide d’anciennes terrasses de culture occupant des pentes allant de 30 % à une approche de la verticale.

– Une grotte chapelle.

– Dans le village de Prats, l’église romane et la tour à signaux du XI  – XIIe, cette dernière se visite sur RDV auprès de Découvrir Prats de Sournia,

– Une végétation typiquement méditerranéenne avec des olivettes à 600 m d’altitude !

* Ou Zone de Protection Spéciale – Natura 2000 chiroptères du massif des Fenouillèdes.


Ne vous aventurez pas au mépris des recommandations randonnées de l’article éponyme.


  • Difficulté : Tous publics
  • Temps de marche : 3h pour un marcheur confirmé.
  • Balisage : jaune, hormis le GRP jusqu’à la chapelle ignorez les autres couleurs.
  • Photos agrandies + choix élargi en allant sur Photos en haut à droite puis recherche des galeries.

Laissez vôtre voiture sur le parking de la cave coopérative à proximité du Bar piscine. La DFCI F60 est étroite, sinueuse et réservée aux ayants droit. Mieux à pied vous pourrez vous extasier devant le panorama dans son immensité et tant de points d’intérêt qui autrement passeraient inaperçus.

  • Observez les toitures encadrant le virage de la départementale, quand le cers s’ y met, c’est avec conviction. Le cers est le même vent que la tramontane des catalans. Simplement ici vous êtes en Occitanie. Un des pays les plus anciennement annexés par la France, en 1258. Quand aux façades traditionnelles, elles ne sont que de pierres et de terre à laquelle s’est rajouté un mortier maigre  » Moderne « .

00:00 Prenez la rue des Corbières, la première perpendiculaire à la route. Puis aussitôt à droite, le chemin de la chapelle. Ce qui vous mène à la Fontvieille (prononcez Foun Bielle), la fontaine abreuvoir. Du nom d’une fontaine citée en 1686, sise dans le rec proche. Remplissez vos gourdes, c’est la même eau que celle du réseau et l’opportunité de ne se représentera pas.

L’ayant dépassée, vous arrivez à un nœud de pistes. Le panneau DFCI F60 vous flèche la bonne direction, hors balisage jaune.

00:10 Lo Prat dels eissilhaments,

  • le pré des supplices et sa chapelle, Vous réintégrez les balisages PR et GRP Tour du Fenouillèdes. Cette chapelle est sans nom, cependant le lieu est dit  » Le pré des supplices « . Les seigneurs de ce pays détenaient la haute justice, voir à l’article histoire en 1612. La tour farahon fut la prison de la baronnie de Rabouillet – Joch au XVIIIe siècle.

Sinon au croisement précité, le marquage PR vous promène en contournant la tour Farahon par la gauche, avant de rejoindre la chapelle, via le GRP, à l’intersection de chemins historiques.

  • Une carrairasse ou carrerasse si repris à la sauce catalane,  voie de transhumance ? Pas exclusivement car maintes sections sont encore pavées.
  • Remarquez dans les buis, un pavement érodé, romain selon la mémoire collective. Laquelle omet que nos pas foulent ceux des templiers. D’une certaine façon ils tenaient tout le canton de Sournia. Raccordement du village à la route Limoux  – Prades.

Au prochain virage vous laisserez le bitume et le GRP pour continuer tout droit.

  • Perspective sur la « frontière » de Charles le Chauve, l’imposante muraille des Corbières qui barre l’horizon au nord et la Marche d’Espagne. Une dynastie comtale, de la lignée d’un cousin germain de Charlemagne, va régner sur le Fenouillèdes et ce qui deviendra la Catalogne nord et sud, jusqu’à la fin des années 1100. Tout en ayant l’obligation de prêter serment d’allégeance aux rois de France. Une de ces clefs de l’histoire omises de part et d’autre des Pyrénées catalanes par ce qui ressemble à un lobby de la Senyera, le drapeau sang et Or, lequel fut adopté en ce temps là par Raymond Béranger IV. Toute histoire impliquant les doigts d’un empereur dans le sang de Wilfred le Velu, un des plus célèbres marquis, est une pure tromperie qui participe d’un négativisme de la même origine que ci – dessus.

00:18 On atteint une nouvelle desserte goudronnée. A suivre momentanément sur la gauche.

  • Très beau point de vue sur Prats avec les Corbières comme écrin.

Revenus sur vos pas, vous vous engagez sur le sentier pavé tel que l’indique le panneau Sournia 1.7 km. Vous parcourez un plateau entre un ou deux murets qui canalisent vôtre traversée.

  • Plusieurs cabanes vont attirer vôtre attention de part et d’autre du sentier. Mais elles ne valent pas celles de l’itinéraire qui leur est dédié.

00:26 PC 699 (point cartographié 699 m d’altitude) A l’opposé du plateau vous abandonnez la dite carrairasse par ailleurs traverse de Sournia. Ne tenez pas compte du panneau qui vous indique cette destination et suivez le chemin délavé en tournant sur la gauche de sorte à décrire un U ouvert.

  • Une jolie cabane délicieusement ombragée vous accueille.

00:30 PC 690 Vous voilà à un cortal, une bergerie en ruine.

Vous ne souhaitez pas continuer, repli tranquille assuré sans avoir à faire demi tour. Voir le plan.

  • Grand écran sur Campoussy, la frontière de St Louis c’est à dire la Serre de Sournia. La première ligne de sommets de l’autre côté de la vallée devant le mont Canigou. Au delà c’était l’Aragon puis l’Espagne jusqu’au traité des Pyrénées en 1659. C’est donc aussi une marge culturelle et tectonique comme on le verra plus en avant. Le Fenouillèdes a la particularité d’avoir toujours été Français. Sauf deux épisodes résultant chacun de legs testamentaires, abrégés par les rois de France.

A ce qu’il reste de la bergerie de Aîchausses, poursuivez à droite sur le sentier perpendiculaire à la façade et qui vous engage dans le vallon.

  • Des abricotiers, des céréales et des vignes reconvertis en près. Quelques cabanes méritent au titre de leurs plafonds de s’écarter de la trajectoire.

00:33 Entrée dans le maquis et la ZNIEFF. La voie charretière vous descend à la R.D. 7.

  • Observez l’abondance de chênes verts détruits par la sécheresse de 2007 – 2008. Le dérèglement climatique n’affecte pas seulement les antipodes… Quand aux sapins Abiès pectinata a l’ubac de la borne IGN ils n’en ont pas eu besoin d’autant pour disparaître bien auparavant.

00:40 PC 621 sur la RD 7 au Pas de la Mandre ( De la renarde ) : Vous accédez à la zone Natura 2000 tout en restant dans la ZNIEFF.

Optez pour l’autre piste qui commence sous la départementale. Sinon si ça suffit pour vous, Prats est à 2.5 km par la route.

  • Particularité climatique : Un mouchetis d’oliviers sauvages émaille la garrigue jusques en bordure de la piste, pourtant nous sommes à l’altitude 600 m. L’Olea europaea variété sylvestris ou Olivastre en languedocien porte greffe des sélections cultivées est indicatif d’un étage de végétation dit thermoméditerranéen. Les botanistes le situent en zone littorale, en le plafonnant vers 300 m  concernant les Pyrénées Orientales. C’est à dire que nous sommes devant un micro climat privilégié, vous allez rencontrer d’autres genres représentatifs, cade, camélée,  rue d’Alep, salsepareille  … Dans ce milieu des végétaux peuvent être plus hâtifs qu’en plaine du Roussillon ou se démarquer par un retard de végétation insignifiant.
  •  Le Cap Blanc : Vous parvenez à un belvédère sur la vallée close de la Désix, vue d’ensemble sur les oléastres. A voir en semaines 17 à 20 pour la superbe floraison blanc pur des amelenquièrs ou poiriers des rochers / Amelanchier ovalis, les fissures en sont généreusement garnies.
  • Le calcaire se présente en lauzes, laussas avec incrustations de paillettes d’aspect terreux.  Ce rocher fut exploité pour la chaux, son écroulement en serait la conséquence.

00:48 L’Impériale :

  • une route selon des critères révolus en bordure de ce qui fut un verger d’abricotiers.
  • Des abricotiers à cette altitude ? Qui plus est des Bulidas et des Rouges du Roussillon. Eh bien ce fut une réussite magistrale à en susciter des jalousies. Un passionné y faisait prospérer une gamme conséquente d’espèces fruitières et des légumes arrosés à l’eau précieuse : artichauts, asperges, fèves, oignons, tournesols énormes … Ne dit on pas que les apparences sont trompeuses. Ces terres sont plus cultivables qu’il n’y parait, quand on connait son affaire.

On suit ce chemin creux vers le bas.

01:02 Après un pavement oublié des sangliers on accède à un ruisseau généralement à sec. Nôtre parcours se prolonge à même le ravin sur environ 300 m.

ATTENTION En 2023 la végétation se croise dans le ravin, sans empêcher d’avancer, simplement n’allez pas y circuler en short.

01:05 PC 456 Plateau oléicole de Saîchà.

Nous l’avons connu couvert de vignes et de rangs de vénérables oliviers, ultérieurement au gel inégalé de 1956.

A la carrière filer à gauche.

Fleur de fraxinelle / Dictamnus albus à ne surtout pas cueillir car seulement présente dans une douzaine de communes en France.

01:09 Oratoire de la Paillade.

ATTENTION En 2022 débroussaillement en cours de l’oratoire à la rivière.

  • Un des emplacements présumés du château des Saixa. Sa plus ancienne mention est de 989 dans un acte de donation à l’abbaye de Saint Martin Lys par les nommés Sizibaut et Ermitrud. Aucun vestige n’est parvenu jusqu’à nous, il devait se situer à l’endroit de l’oratoire en montant de Roquevert par le pont des Chèvres non loin de l’église préromane Saint Félicité de Carthage. Sinon un lieu dit Catla, en catalan Catlla : château, à environ 1 km au nord à l’extrémité opposée de la dorsale. La forme occitane avec un L unique synonyme de Calha, n’a en elle même aucun intérêt ici, elle s’applique à la caille, à défaut à la truie.
  • Question géologie, vous êtes passés vite fait des marnes noires indurées des uns ou schiste à double métamorphisme des autres ( Henri Salvayre ) au calcaire et maintenant c’est du granite. Celui de la plaque ibérique. Vous êtes dans la grande faille mer – océan. Cliquez sur l’article géologie de ce site.
  • Le sentier en sous bois est pavé de granite, vous êtes sur la route médiévale d’Estagel à Sournia par Ansignan.
  • Peu après l’oratoire, en vadrouillant entre les chaos granitiques, très belles vues plongeantes sur le défilé de la Désix et le château de Roquevert sur son piton à 500 m. orthodromiques, gardant un nœud routier de cinq directions menant à Campoussy, Sournia, Prats, Pézilla, Trévillach. Les vestiges d’un troisième fortin se dressent dans ce prolongement, sur l’échine calcaire du Roc Blanc. Roquevert fut un village sinon un hameau auprès du château. Un document de 1594 nous apprend que toutes les maisons sont ruinées, peut – être depuis la fin des années 1360 puisque les actes notariés sont absents à dater de 1363. Cahier d’Ille consacré à Trevillach.

01:17 La calade vous a amené au Pont Dels Cabras ( Des Chèvres ).

  • Romain ou plutôt du IXe –  Xe siècle ? Selon de nouvelles sources ( 2019 ) du XIV – XVI è. peut – être, Archéo 66, n° 34, page 101. > Photo en – tête. Son jumeau vous attend tout près, à la borne kilométrique 20, PC 382, au début du pont moderne en rive droite. Suivez le sentier pour un aller – retour de 500 m approximativement jusqu’au :
  • Pont Dels Mandres ( Des Renardes ) sur la Ferrère, fontaine tarie sous la première arche rive droite, logée dans la construction.

01:23 Retour sur la route départementale 619 en rive opposée. On domine la Desix sur environ 1.5 km jusqu’au :

01:36 Panneau chapelle Ste Félicité.

  • Un prieuré du IXe siècle à guère plus de 200 m en contrebas. Cette église préromane se caractérise par ses arcs outrepassés, évoquant un fer à cheval. Un temps assimilé au style Mozarabe. Assymétrie à gauche de l’abside quadrangulaire par rapport à l’axe de la nef. En allusion à la tête du Christ penchée sur son épaule droite. Comme Saint Michel aux deux églises jumelées, Sainte Eulalie ou Saint Barthélemy de Jonquerolles rattaché à Bélesta. Ce type d’architecture aurait été introduit par les Wisigoths puis repris par les musulmans à la faveur de leur conquête de l’Espagne.

Sainte Félicité située In castellione figure en 1011 sur une bulle de Serge IV, dans les possessions de l’abbaye de Cuxa. In castellione fait vraisemblablement référence au château de Saixa.

Un coin à en rêver pour pique niquer au bord du torrent.

01:42 Remontés sur la RD 619, vous vous enfoncez au panneau stop sur une voie viticole goudronnée qui vous ramène à la carrière puis au pseudo ponton.

01:51 Là bifurquez en rive droite.

01:58 PC 526 un petit col. Guère plus en avant sur le versant opposé du ravin :

  • Espace Natura 2000 – Site d’Intêret CEE Chiroptères où vous déambulez depuis le Pas de la Mandre.  Document d’Objectifs Natura 2000
  • Panorama sur  la pyramide à degrés de Sournia .

Une grande pyramide dédiée aux Dieux de la persévérance et de la misère. Elle ne fournit plus le moindre épi de la céréale des pauvres, mais elle inspire encore beaucoup de respect et de commisération. C. Guillabert, De Garrigues en Ministères.

  • Admirez les faissas  = terrasses de culture, elles occupent une pente abrupte plongeant sur la piste, un dénivelé de 300 m sur une distance de 250 m*.  Au XIXè  le chêne vert était rare, tout était cultivé, puis le phylloxéra a été introduit, de nombreuses familles du midi ont été acculées à l’exode en Afrique du Nord, Argentine, c’était la valise ou la famine.

* Incroyable mais… Déductible de la carte IGN 2348 ET.

  • Vous vous êtes introduits chez les encantadas ou fadas, les fées. A la verticale de la grotte chapelle du Ménier. En remplaçant l’accent aigu par un grave sur le deuxième E on obtient l’équivalent de mine, mineur, minier en Languedoc. Décidément l’endroit est vraiment curieux. Description de cette grotte en 1811 par Nicolas Desmarest.
  • Vous progressez sur une tire de débardage du bois de Le Vivier en partance pour Ille.

02:06 On retrouve la RD 619 en direction de Sournia.

02:14 Faisons mine d’entrer dans Sournia, pour tourner en face de la gendarmerie au balisage blanc et rouge du GR 36.

  • Ici naquit le général Tisseyre, demeuré célèbre pour ses faits d’armes en 1863 au Mexique, dans la région de Camerone. Un archevêque de Canterbury et d’autres personnages illustres en sont issus.

02:26 Quitter le GR 36 au croisement dans le ravin en se dirigeant à droite en direction de Prats.

  • Depuis la gendarmerie nos pas sont à nouveau guidés par des pavés. Ceux de la Strada Confluenta, route Carcassonne – Limoux – Rhedae – Prades – Elne où vous ont devancés les romains, les moines de Cuxa, de Lagrasse, ceux templiers. Toutes sortes de troupes armées de l’Ancien Régime.

02:32 Retour au point de passage 0026.


Variantes

La grotte chapelle du Ménier : étant sur la D 619 au dessus de Ste Félicité, suivez cette route en montant. Le sanctuaire est au prochain virage, celui avec les cyprès.

Il est possible de commencer cette randonnée par le col de la Croix de Fer. Ce qui permet d’accéder rapidement au point 0048 l’Impériale. En choisissant la direction la plus à droite, au plus près d’un poirier sauvage. Descendez sans vous éloigner du talus y compris quand la vue se dégage. A l’amorce du vieux chemin de l’Impériale, ce dernier ressemble à celle d’un ravin, sur le côté extérieur d’un virage.

Une fois à Ste Félicité, si le soleil est trop ardent, il sera judicieux ( A plus d’un titre ) de suivre le balisage jaune de fond de vallée jusqu’à Sournia. Ainsi on atteint la gendarmerie via la cave coopérative en une petite demi – heure à la condition que la Désix soit franchissable à ses deux gués, il a fallu s’y reprendre à plusieurs fois en juillet – septembre 2020.

RMEAS : Route médiévale Estagel, Ansignan, Sournia.
RMEAP : Route médiévale Estagel, Ansignan, Prades.
P : Points pittoresques ou panoramiques.
CC : Chemin de Caudiès = Strada Confluenta..
C : Cabanes.
TDF : Boucle rando de pays Tour du Fenouillèdes.
A : Pont romain sur la Ferrère.
B : Pont du IX – Xiè siècle sur la Désix.
Pointillés Blancs : Liaison facile avec la table d’orientation. hors sentier.
Pointillés bleus : Lit souterrain de la Désix en période de bas étiage.
2 : Voies pavées ou sections de…
Flèche simple : Sens de progression.
Flèche double : Itinéraire aller retour sur 2 sections.
FM : Moulin de Font Marie. Propriété privée.
Etoiles rouges : Farahons de Prats et de Roquevert.
F : Chapelle pré romane Ste Félicité.
M : Grotte chapelle du Ménier. CDF : Col de la Croix de Fer.
Font : Fontaine, la Fontvielle.
SCV : Ancienne cave coopérative. Point de départ et d’arrivée.
Pisc : Piscine municipale surveillée. Bar piscine.

Plan à combiner avec la carte de randonnée IGN 2348 ET Prades.

Sentier de Prats de Sournia à Le Vivier

Dernière mise à jour le 20 09 2022.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Les principaux attraits de cette escapade dans le PNR Corbières – Fenouillèdes : D’abord les fortifications médiévales de Le Vivier dans le cadre alentour . Une très belle hêtraie avec des sujets remarquables . Des cabanes XXL devant un panorama époustouflant . Sans omettre le Balcon du Fenouillèdes , Prats aux maisons serrées au pied d’une tour carolingienne unique en Fenouillèdes, une église romane, des espaces Natura 2000 ZNIEFF Garrigues de Sournia entre – autres sites dédiés méritant un coup d’œil.

Visite de la tour à signaux sur RDV Découvrir Prats de Sournia


Ne vous aventurez pas au mépris des recommandations randonnées. de l’article éponyme.


  • Difficulté : Tous publics.
  • Durée : Vous marcherez pendant 03:20 durée fonction des recommandations ci dessus, variantes exclues .
  • Panneautique et Balisages : conventionnels jaune petite randonnée et blanc – rouge sur le GR 36. Trail n° 10 Sud Cathare. GRP en fin de boucle.
  • Abréviation : DFCI : Piste de Défense des Forêts Contre les Incendies .
  • Photos agrandies + choix élargi en allant sur Photos en haut à droite puis recherche des galeries.

Laissez vôtre voiture sur le parking de la cave coopérative à proximité du Bar piscine. Les DFCI sont étroites, sinueuses et réservées aux ayants droit. Mieux à pied vous pourrez vous extasier devant le panorama dans son immensité et tant de points d’intérêt qui autrement passeraient inaperçus.

  • Observez les toitures encadrant le virage de la départementale, quand le cers s’ y met, c’est avec conviction. Le cers est le même vent que la tramontane des catalans. Simplement ici vous êtes en Occitanie. Un des pays les plus anciennement annexés par la France, en 1258. Les façades traditionnelles ne sont que de pierres et de terre, les joints en mortier maigre sont  » Modernes « .

00:00 Prenez la rue des Corbières, la première perpendiculaire à la route. Puis aussitôt à droite, le chemin de la chapelle. Ce qui vous mène à la Fontvieille (prononcez Foun Bielle), la fontaine abreuvoir. Du nom d’une fontaine citée en 1686, sise dans le rec proche. Remplissez vos gourdes. L’ayant dépassée vous arrivez à un nœud de pistes, optez pour la DFCI F61.

00:05 Après le périmètre de protection d’une source, une voie pavée se présente.

  • C’est un des raccordements du village à la route médiévale dite Lo Camin dè Caudièrs. Elle serait romaine selon la signalétique à ND de Laval. Cet axe important reliait Carcassonne à Elne via Limoux, Caudiès, Sournia, Prades et Thuir.

Restons sur le bitume, traversons un ruisseau, la piste s’élève légèrement jusqu’à une bouquet de cèdres.

00:08 PC 680 soit point cartographié 680 m d’altitude.

  • Un superbe panorama. En la matière vous n’en êtes que au hors d’oeuvre. Dans vôtre dos, sa majesté le Canigou vous surveille. Dans la même direction mais au premier plan on aperçois une chapelle, qui sera pour le retour.
  • Perspective sur la « frontière » de Charles le Chauve, l’imposante muraille des Corbières qui barre l’horizon au nord et la Marche d’Espagne. Une dynastie comtale, de la lignée d’un cousin germain de Charlemagne, va régner sur le Fenouillèdes et ce qui deviendra la Catalogne nord et sud, jusqu’à la fin des années 1100. Tout en ayant l’obligation de prêter serment d’allégeance aux rois de France. Une de ces clefs de l’histoire omises de part et d’autre des Pyrénées catalanes par ce qui ressemble à un lobby de la Senyera, le drapeau sang et Or. Lequel fut adopté en ce temps là par Raymond Béranger IV ( En remplacement de la croix occitane et pour s’en démarquer ? ). Toute histoire impliquant les doigts d’un empereur dans le sang de Wilfred le Velu, un des plus célèbres marquis, est une pure tromperie qui participe d’un négativisme de la même origine que ci dessus.

00:13 On atteint un croisement, on continue à droite.

00:17 Une nouvelle cabane s’offre à vous. Comme la précédente considérons la modeste au regard de ce qui nous attend. On contourne les sources captées du Prats d’en Pezilla pour arriver à un second passage canadien.

00:19 Las Corbes : Qu’es aquò ?  Aucun lien autre que paronymique avec le corbeau et dans les deux parlers.

  • Une corbe est un ruisseau saisonnier, on en rencontre un  à cet obstacle pour troupeaux. Dans le même sens on a Corbières.

Passage canadien et fin de route revêtue. Suivons un bout du susdit Camin de Caudièrs. A main droite du passage canadien un joli broussin à la base d’un rouvre, ce type d’excroissance est la conséquence d’une gélivure. Les curieux découvriront des broussins plus imposants sinon sur l’album photos.

00:23 PC 759 Col de Guza. A la bifurcation suivante on quitte cette route historique en s’orientant vers les cortals.

  • Ce mot languedocien désigne une bergerie.
  • Perspective sur le Canigou en toile de fond de la serre de Sournia, photo ci – dessous.
Le Canigou vu du Col de Guza.

00:31 La cabane de los Agradanos. De agrada = beau, agréable, plaire et anos = le lieu, le site. Hormis cette approche, E.Bordes relate dans sa monographie une version coquine en phase avec l’endroit couru par les bergers. Un toponyme simultanément catalan et occitan. Cependant le pronom los = les, certifie que cette dernière origine est la bonne. Sinon en vieux français Agrader est synonyme de fertiliser.

  • Nôtre regard s’accroche sur l’oratoire sommital du Calmeill PC 781, plus exactement sur la croix de mission. Il est cadastré Al Carmeill. Du prélatin car = rocher. combiné à un diminutif eill = petit. Ce qui est en harmonie avec les parages de la croix. Nous suspectons eil d’être la phonétique de èl. Autres sens en pages toponymes. Voir en 1638 sur Fenouillèdes.fr ou à cette même date à l’article Histoire de ce site .

00:33 Nous voilà au pied d’une cabane dont les lauzes de la toiture ont disparu. Plus nous avançons, plus ces édifices de bergers sont vastes… Laissons la DFCI au profit d’une draille encadrée de buis.

00:35 Cabane de la Pelade à la porte des alpages. Une des plus grandes des environs et avec deux entrées. Le sentier continue à grimper. Toutefois ce sera bref, de plus vous auriez tort de vous décourager au vu de ce qui se profile.

00:40 La Pelada(o), un autre lieu bien nommé, du moins jusques dans les années 60. C’était le domaine des ovins. La grimpette torride est un lointain souvenir. Suivez la crête jusqu’à la clôture à l’altitude 916 m. où la pelouse rase et sèche fera le bonheur des botanistes.

  • Panorama  : le Pech de Bugarach au nord, les Corbières jusqu’au littoral audois, la grande bleue de Leucate à la baie de Rosas, les Pyrénées avec le mont Canigou pour rassurer les catalans …
  • Au totem directionnel, altitude 916 m, vous êtes orientés vers un hêtre remarquable dit en languedocien Le Fajàs de 3.50 m de circonférence, dans les années 1980. Vous avancez sur le chemin du bois ( Débardage ) de Le Vivier à Ille par Sournia. ATTENTION Contrairement aux apparences, cet arbre est sénescent, son tronc ) est miné par les champignons. Il est INTERDIT de s’en approcher à moins de 50 m. Redoublez de vigilance par vent même modéré, une charpentière de 3 m de circonférence s’est désolidarisée sous une rafale. En cas de chute de branche, intégrez le risque de rebond.
  • Au préalable des  » Eclaireurs  » tout autant imposants vous guettent dès que vous pénétrez la futaie nette de clématites, quittez le sentier à main droite vous ne tarderez pas à être ébahis en atteignant un replat.

 Toutes les charpentières feuillées sont émises par un unique tronc.

00:48 Le Fajàs du Bosc d’en Baillette : Classé arbre remarquable en mars 2014  » Pour ses 500 ans « . Il est convenu que l’espérance de vie du genre plafonne à 450 ans, ce Fagus sylvatica les aurait largement dépassés, spécificité ou élucubration ?

Changement de décor soudain, nous sommes passés d’un paysage à l’horizon sans fin à la haute futaie. Optez pour le sentier discret, dissimulé sous un épais matelas de feuilles, longeant un ruisseau, le Ravin du bois . Balisage local rouge souvent effacé, ainsi jusqu’à Le Vivier, incontestablement le baliseur avait une grosse envie de butternut !

Le sous – bois aux millions de jonquilles  en introduction, c’est non loin du hêtre remarquable vers l’ouest par le vieux chemin de Vira. La photo n’est qu’un détail de l’emprise de ces bulbeuses laquelle signe un milieu préservé depuis plusieurs siècles.

01:05 PC 643 Le Camp del Bosc :

  • Un joli bassin ovale en pierre noire confirme l’existence d’un jardin autrefois. Dans le pays ces réservoirs sont dits oralement gourgues. La roche est un schiste à double métamorphisme.
Gourgue Camp del Bosc
Gourgue Camp del Bosc. > art. Toponymes

Le sentier s’est mué en piste, la DFCI F48. A quelques dizaines de mètres en aval du captage, tournez à droite.

01:24 En périphérie de Le Vivier un croisement avec une boite aux lettres, la F48 s’unit à une voie charretière, le GR 36 qui remonte la combe de la Colobrière et nous avec. Mais il serait stupide de ne pas s’octroyer une escapade au village, avec un si beau tableau paysager devant soi.

01:30 La DFCI F48 nous a accompagné sur la place du village attenante à la route de Sournia.

  • L’église Saint Roch a été édifiée dans la décennie 1950.
  • Le Château est de 1604. Les remparts sont probablement très antérieurs, ils ont été datés du VIIe siècle. Les Du Vivier seraient issus d’un proche de Louis le Débonnaire = Le Pieux ou de son frère Pépin, un descendant de Le Bref. Le Pieux aurait séjourné en ces lieux. Comme le prince de Condé = Louis II de Bourbon en 1640 et d’autres personnages illustres. A lire Fenouillèdes N°12 histoire et description du château en 1890 alors qu’il n’était pas encore ruiné.

Retour au croisement 01:24, mais en restant sur le GR 36. La colline aride qui barre l’horizon sur le versant opposé du vallon, c’est Sarraute. Elle a donné son nom à une branche des Du Vivier.

02:00 Où l’on rejoint la DFCI F48. Elle fait très brièvement trace commune avec le GR 36

Si vous souhaitez abréger, le Camp del Bosc est à 7 minutes à gauche. Dans le ravin une des sources saisonnières de la Colobrière, prononcez Couloubrière, çà vient de couleuvre mais elles aussi ont déserté ces lieux.

Cortals Les Moles = Bergeries les meules PC 694 sinon un ancien patronyme toujours présent dans le Pays, juste avant d’atteindre ces bergeries, le GR 36 redevient un sentier.

  • En le suivant on passe rapidement de l’étage du châtaignier à celui du hêtre. Le sous bois ressemble à s’y méprendre à celui en aval du Bosc d’en Baillette, c’est dire sa magnificence. Des plateformes de charbonnières y sont également légion.

02:30 PC 963 Col des Quatre Camins , les Quatre Chemins .

  • En catalan comme  languedocien, le premier étant essentiellement une émanation de la langue d’oc,  le N final est muet , Sournia est la phonétique de Sornian, Sornhian.
  • Juste avant d’arriver à la DFCI F 60, série de 5 / + hêtres imposants encadrant le GR 36 , les troncs oscillent autour de 6 m de circonférence. Prospecter dans un rayon de 200 m. permettra de découvrir d’autres colosses. Photos sur la fiche rando. dédiée.

Aussitôt après avoir traversé la voie forestière DFCI F 60 vous parvenez à un portillon sur une barrière pastorale à même le col. Sans qu’il soit nécessaire de franchir les barbelés ( Sinon assurez vous de l’absence de taureaux ) suivez les vers l’Est. Le G.R 36 et le Tour du Fenouillèdes sont jumelés.

  • PC 992: Vous longez de près une ligne de crêtes qui offre un panorama saisissant sur le pic du Canigou, le Madres, le Bugarach, la Grande Bleue…
  • Elevage Tixador La Fargasse Sournia : les bovins que vous apercevez sont de race Charolaise, c’est le seul troupeau de charolais jusqu’à bien au delà du Pech de Bugarach. N’en déplaise aux irréductibles catalans, leurs Vedell catalan et Rosée des Pyrénées sont communément nés et élevés gabachs ! Pour peu on pourrait labelliser Pays Cathare…
  • Les bornes avec des nombres engravés dans la roche noire, matérialisent les limites du territoire de Sournia avec celui de chacun des villages limitrophes

02: 37 Panneau forêt communale de Le Vivier en réintégrant la DFCI 60 toujours vers l’Est

02:42 La Pelade haute ( Pelada ) Col, passage canadien. Suivez la piste après cet obstacle pour troupeaux. On entre chez les gasconnes du GAEC Deulofeu . Veillez à ne pas les perturber, la gasconne ça cogne!

  • Ces barrières  qui se rencontrent dans tous les pacages des Pyrénées au Massif Central, ont été inventées à Sournia par la métallerie Bénezis. Les réalisations en fer forgé qui ornent les rues de Prats sont de la même origine.

02:52 Au passage canadien le GR 36 et le GRP Tour du Fenouillèdes reçoivent les itinéraires du sentier d’Emilie dit Le Chemin du Fagas et celui du PR Tour des Cabanes. Poursuivez tout droit sur le GR 36.

  • Vous voulez voir les gasconnes et leurs veaux de près, venez en février – mars ou en septembre – octobre. Le mieux c’est dans vôtre assiette, les taureaux étant de race limousine la viande est plus savoureuse et tendre que celle de la gasconne pure…  livré chez vous. fenouilledes.com/pratsdesournia.php?static4/vie-locale,  marc.deulofeu @ orange.fr
Veille de départ en estive 2019

02:55 Le Sarrat de la Carrette ou Plan de la Cour. Un petit plateau aux près de fauche.

  • Deux magnifiques cabanes. La première est caractérisée par deux pièces en enfilade.

03:06 Virage aigu avec côté extérieur une remorque citerne dans les broussailles.

  • Juste avant à main gauche deux cabanes méritent une halte et surtout une restauration urgente. La principale comporte deux espaces distincts reliés par un caniveau.
  • Aux alentours sans exclusive concentration de blocs erratiques et de rochers de schiste noir criblés de curieuses alvéoles imbriquées, laissant imaginer des bulles de cuisson saisies par un refroidissement brutal ? Ou des maquettes de paysages de dolines. Ces cupules naturelles peuvent être disposées en rangs symétriques et habiller la totalité de la surface disponible. Elles font office de points d’eau temporaires pouvant retenir plusieurs litres. Filon suivant à la croix de mission du Calmeill. > Album photo.

03:11 Le Plan de las Forques, le Pla de las Fourques phonétiquement.

  • Ce toponyme s’applique pareillement à un carrefour d’axes de communication ou aux fourches patibulaires qui étaient généralement implantées en de tels confins de paroisses. En savoir plus avec la fiche Toponymie.

On laisse le GR 36 et le Camin de Caudiès qui descendent sur Sournia, se maintenir sur le GRP.

  • Une escapade à l’oratoire du Calmeill – Tables d’orientation s’impose. Second conseil, voir la  chronologie historique du Fenouillèdes à la date 1638. La piste nous conduit en balcon du vallon de Font Barbix et ses prairies d’herbe grasse. Cette conque ressemble étrangement à un lac glaciaire dont la digue aurait cédé.

03:21 Lo Prat dels Eissilhaments,

  • Le Pré des Supplices et sa chapelle. Intersection de chemins ancestraux.
  • Depuis le dernier virage nous progressons sur une carrairasse, en graphie occitane. Une antique voie de transhumance.
  • Dans les buis derrière la chapelle, un pavement qui serait romain selon la tradition locale. Laquelle omet que nos pas foulent ceux des templiers. D’une certaine façon ils tenaient tout le canton de Sournia.
  • Le nom du lieu dit explique peut être la présence d’une chapelle. La tour farahon fut la prison de la baronnie de Joch Rabouillet au XVIIIe siècle. C. Bordes. Les seigneurs de Rabouillet donc de Prats détenaient la Haute Justice, voir l’article histoire en 1612.

A la chapelle libre à vous, soit de filer droit vers la cave coopérative, soit de rester sur le GRP vers le farahon et la découverte du village avec en point d’orgue de cette escapade un arrêt prolongé au Bar piscine situé à proximité du parking direction Sournia.

Le château de Le Vivier et ses remparts.
Le château de Le Vivier et ses remparts.

Toutes les photos et fenouilledes.fr


Variantes

Raccourcis hors balisages de Prats à Le Vivier.

A / Via Bellegarde et Frederac.

Laissez vôtre voiture sur le parking de la cave coopérative. Les DFCI sont étroites, sinueuses et réservées aux ayants droit. Mieux à pied vous pourrez vous extasier devant le panorama dans son immensité et tant de points d’intérêt qui autrement passeraient inaperçus.

00:00 Prenez la rue des Corbières, la première perpendiculaire à la route. Puis aussitôt à droite, le chemin de la chapelle. Ce qui vous mène à la Fonvieille . L’ayant dépassée vous arrivez à un nœud de pistes, optez pour la DFCI F 61.

00:08 PC 680 soit point cartographié 680 m d’altitude.

  • Un superbe panorama. En la matière vous n’en êtes que au hors d’oeuvre. Dans vôtre dos, sa majesté le Canigou vous surveille. Dans la même direction mais au premier plan on aperçois une chapelle, qui sera pour le retour.

00:13 On atteint un croisement, on continue à droite.

00:17 : Une nouvelle cabane s’offre à vous. Comme la précédente considérons la modeste au regard de ce qui nous attend. On contourne les sources captées du Prats d’en Pezilla pour arriver à un second passage canadien à la fin de la route revêtue.

00:23 PC 759 Col de Guza. A la bifurcation suivante on s’oriente vers les vestiges de cortals.

  • Ce mot languedocien désigne une bergerie.

Cette section de 23 mn est décrite au début de cet article .

Peu en amont des ruines, dans un léger coude de la DFCI F 61, il faut s’aventurer à droite , à hauteur d’un rang de chênes rouvres sur une trouée ouverte par les chasseurs. Quand la pente s’infléchit brusquement le sentier vire à gauche et d’emblée à droite en s’enfonçant dans le maquis. Continuez tout droit au nord.

00:36 Plateau de Bellegarde

  • Une fromagerie et son éolienne.

Poursuivez à droite sur le chemin qui borde le pré , puis descend brutalement en desservant des bergeries qui étonnent par leur nombre.

00:42 PC 570

débouché sur un axe en meilleur état. N’allez pas à droite.

00:57 Esplanade du château de Le Vivier, St Roch vous accueille.

Prendre la rue de la Coste , dallée en schiste. A son débouché, une fontaine fort opportune, son bassin est colonisé par des larves de phryganes.

00:1 Place du village, attenante à la route de Sournia, la RD 7.

B / Arrivés sur le plateau de Bellegarde avancez dans la direction contraire à la précédente A.

00:41 PC 643 Camp Del Bosc: Suivez la DFCI 48 comme le cours de l’eau. Vous parviendrez à la RD 7 dans un délai équivalent à la solution A . La pente est plus progressive.


Ce plan est à agencer avec celui de l’article Sentier Panoramique Tour des Cabanes dont il est une extension, légende comprise. Il complète la carte de randonnée IGN 2348 ET Prades laquelle vous est indispensable. Trait rouge : Tracé commun G.R 36 et Tour du Fenouillèdes. Trait orange : Vôtre itinéraire. Flèches jaunes : Sens de progression. Etoiles jaunes 1 et 5 : Hêtres remarquables, groupe de cinq plus isolé. Etoile rouge : Château de Le Vivier. Tirets discontinus : Sentier. Pastilles bleues : Fontaine, source. 00:52 : Temps de marche additionnel. F.60 : Numérotation piste DFCI. M : Menhir phallique, retenue collinaire. TDF : Tour de pays de Fenouillèdes. SPC : Sentier panoramique Tour des cabanes. IRV : Itinéraire rando Vira. Voir descriptif article Sentier de Prats à Vira. P : Principaux points panoramiques ou pittoresques. SCV : Ancienne cave vinicole. Point de départ et d’arrivée. Parking. PISC : Piscine municipale surveillée. 426 et 992 : Altitudes extrêmes.

Il n’est pas interdit de penser que Bellegarde dérive de Gardie, Gardiole ou Guàrdia comme Bella guàrdia en catalan . Des guets des IX – X e. De plus le PC 675 est occupé par un respectable tas de pierres à quelques mètres de la traverse de Prats à Vira(n) et d’une source généreuse. L’antique Camin de Caudiérs ( Limoux , Saint Louis , Le Vivier , Prades ) est guère plus loin. Entre tout un avant poste du château de Le Vivier ne serait pas saugrenu.

Bugrane à feuilles rondes. Vira. Déterminante LC UICN

Sentier de Prats de Sournia à Vira

Mis à jour le 20 09 2022.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Cette boucle aurait pu être intitulée de piscine en plan d’eau. La piscine municipale de Prats est surveillée par un maître nageur, évidemment.

C’est magnifique : Un sentier botanique, des aires de pique-nique, des forêts à en rêver, des maisons forestières serties dans des écrins splendides. Un contraste climatique spectaculaire entre Prats et Vira à altitude identique, on passe du maquis à la futaie de feuillus et de résineux de moyenne montagne. Mais ce n’est pas tout puisque cela est en prolongement du sentier des hêtres remarquables et de celui  Tour des cabanes. Natura 2000ZNIEFF de Boucheville, PNR Corbières – Fenouillèdes.


Ne vous aventurez pas au mépris des recommandations randonnées de l’article éponyme.


  • Difficulté : Tous publics
  • Durée : Vous marcherez pendant 4 h 30, les trois variantes exclues. Durée fonction des recommandations ci-dessus.
  • Panneautique et balisage : conventionnels petite randonnée, grande rando. de pays. Des raccordements hors sentiers balisés en sont dépourvus. Les indications DFCI N° y suppléent. Trail n° 10 Sud Cathare.
  • Abréviation :
    TDF : Tour du Fenouillèdes, balisage en tirets jaunes et rouges.
    DFCI : Piste de défense des forêts contre les incendies.
  • Photos agrandies + choix élargi en allant sur Photos en haut à droite puis recherche des galeries.

Laissez vôtre voiture sur le parking de la cave coopérative. La DFCI F60 est étroite, sinueuse et réservée aux ayants droit. Mieux à pied vous pourrez vous extasier devant le panorama dans son immensité et tant de points d’intérêt qui autrement passeraient inaperçus.

  • Observez les toitures encadrant le virage de la départementale, quand le cers s’ y met, c’est avec conviction. Le cers est le même vent que la tramontane des catalans. Simplement ici vous êtes en Occitanie. Un des pays les plus anciennement annexés par la France, en 1258. Quand aux façades traditionnelles, elles ne sont que de pierres et de terre  » Récemment  » liées avec un mortier maigre.

00:00 Prenez la rue des Corbières, la première perpendiculaire à la route. Puis aussitôt à droite, le chemin de la chapelle. Ce qui vous mène à la Fontvieille ( Prononcez Foun Bielle ) , la fontaine abreuvoir. Du nom d’une fontaine citée en 1686, sise dans le rec proche. Remplissez vos gourdes.

L’ayant dépassée, vous arrivez à un nœud de pistes. Le panneau DFCI F60 vous flèche la bonne direction, hors balisage jaune.

00:10 Lo Prat dels Eissilhaments, Prat de Justicia est plus vraisemblable.

  • le Pré des Supplices et sa chapelle :  Vous réintégrez les balisages PR et GRP Tour du Fenouillèdes. Pour en savoir plus concernant le lieu dit, allez sur l’article histoire en 1612.

Sinon au croisement pré-cité, le marquage PR vous promène en contournant la tour Farahon par la gauche, avant de rejoindre la chapelle à l’intersection de chemins historiques, par le GRP.

  • Une carrairasse, voie de transhumances, que vous laisserez au prochain virage. C’était aussi la traverse de Sournia. Toujours praticable. Une rando facile de 1h15 aller – retour.
  • Remarquez dans les buis, un pavement usé, romain selon la mémoire locale, c’est un raccordement à la route Carcassonne – Elne ci-dessous.
  • Perspective sur la  » Frontière  » de Charles le Chauve, l’imposante muraille des Corbières qui barre l’horizon au nord et la Marche d’Espagne. Une dynastie comtale, de la lignée d’un cousin germain de Charlemagne, va régner sur le Fenouillèdes et ce qui deviendra la Catalogne nord et sud, jusqu’à la fin des années 1100. Tout en ayant l’obligation de prêter serment d’allégeance aux rois de France. Une de ces clefs de l’histoire omises de part et d’autre des Pyrénées catalanes par ce qui ressemble à un lobby de la Senyera, le drapeau sang et Or, lequel fut adopté en ce temps là par Raymond Béranger IV. Toute histoire impliquant les doigts d’un empereur dans le sang de Wilfred le Velu, un des plus célèbres marquis, est une pure tromperie qui participe d’un négativisme de la même origine que ci-dessus.

Restez sur la piste bitumée – GRP qui grimpe en lacets jusqu’à un premier col, en surplombant un vallon verdoyant.

  • Point de vue sur d’innombrables cabanes encastrées dans les murs.

00:20 Le Plan de las Forques, le Pla de las Fourques phonétiquement.

  • Ce toponyme s’applique pareillement à un carrefour d’axes de communication ou aux fourches patibulaires qui étaient généralement implantées en de tels confins de paroisses. Vous en saurez d’avantage à l’appui de la fiche Toponymes.
  • Oratoire sommital du Calmeill PC 781 m,  plus exactement une croix de mission . Un nom de lieu dit fort approprié. Il s’applique à une hauteur avec des rochers ou à la végétation rase ( ‘la Calm à Font Romeu, Calmeilles dans les Aspres , Calmel village disparu dans l’Aude, Calms aujourd’hui Camps sur Agly ) . Autres sens en pages toponymes. Voir en 1638 sur Fenouillèdes.fr ou à cette même date à l’article Histoire de ce site .

Vous avez atteint le GR 36 au balisage blanc et rouge, tracé à cet endroit sur la route moyenâgeuse et vraisemblablement romaine Carcassonne – Limoux – Rennes – Col St Louis – Prades – Thuir – Elne.  

  • Oratoire et table d’orientation sur le mamelon du Calmeill derrière vous. Question panorama, vous n’en êtes que au hors d’oeuvre.

Il vous reste à suivre le GRP – GR 36 dans le sens de la montée.

00:25 Virage en épingle avec côté extérieur une citerne DFCI embroussaillée.

  • Deux cabanes méritent une halte et surtout une restauration urgente. La principale comporte deux espaces distincts reliés par un caniveau.
  • Aux alentours, à l’identique du Calmeill, concentration de blocs erratiques et de rochers de schiste noir criblés de curieuses alvéoles ( > Album ) imbriquées laissant imaginer des bulles de cuisson saisies par un refroidissement brutal ? Ou des maquettes de paysages de dolines. Ces cupules géologiques peuvent être agencées en rangs parallèles et revêtir toute la roche. Elles font office de points d’eau temporaires pouvant retenir plusieurs litres.

00:35 Vous êtes sur un petit plateau, le Plan de la Cour.

  • Vous pouvez admirer deux autres cabanes mais de 15 m² environ chacune en surface utile. Différentes par leur agencement. Celle au bord du chemin est aux 3/4 creusée dans le sol.

Pour en savoir plus  allez sur l’article cabanes de ce site et  sur fenouilledes.fr/cabanes du fenouillèdes

00:38 Au passage canadien vous quittez le bitume et le balisage jaune du sentier d’Emilie. Poursuivez tout droit sur le GR 36.

  • Ces barrières qui se rencontrent dans tous les pacages des Pyrénées au Massif Central, ont été inventées à Sournia par la métallerie Bénezis. Les mains courantes, rampes en fer forgé et gardes corps qui embellissent les rues de Prats sont de la même origine.
  • Vous voulez voir les gasconnes et leurs veaux de près, venez de préférence en février – mars ou en septembre – octobre. Le mieux c’est dans vôtre assiette, les taureaux étant de race limousine la viande est plus savoureuse et tendre  que la gasconne pure et c’est  livré chez vous fenouilledes.com/pratsdesournia.php?stativ4/vie-locale. marc.deulofeu @ orange.fr
Elevage Deulofeu – Nieto

00:48 La Pelade haute ( Pelado ) Col, nouveau passage canadien. Suivez la piste après cet obstacle pour troupeaux.

00:53 Panneau forêt communale de Le Vivier. Quittez la piste au profit du G.R 36 qui monte à gauche en devenant un sentier.

  • Vous longez de près une ligne de crêtes qui offre un panorama élargi sur le pic du Canigou, le Madres, le Bugarach, la Grande Bleue…
  • Elevage Tixador : les bovins que vous apercevez sont des Charolais, c’est le seul troupeau de cette race jusqu’à bien au-delà de l’horizon. Si leur viande réputée vous fait saliver, Lien : Tixador La Fargasse, il en ressort que le Vedell catalan et la Rosée des Pyrénées sont couramment nés et élevés en terre occitane du Fenouillèdes.
  • Les bornes en pierre locale avec des nombres engravés, matérialisent les limites du territoire de Sournia avec celui de chacun des villages limitrophes.

01:00 Col des Quatre camins, les Quatre chemins. PC 963.

  • En catalan comme en languedocien, le premier étant d’émanation dominante de langue d’Oc, on prononce le N muet comme Sournia pour Sornian, Sornhian.

Au portillon en fer prenez à droite entre les marquages ONF, chiffres bleus sur fond blanc, 6 et 8 sur les troncs des pins sylvestre. Le G.R 36 traverse la DFCI F60 et vous aussi.

  • A quelques mètres sous cette dernière et principalement sur vôtre droite, une cathédrale de verdure dont les colonnes s’élevant à plus de 30 m sont des hêtres aux troncs oscillant autour de 6 m de circonférence, photos sur la fiche rando. SECURITE Prenez en considération qu’ils ne sont pas entretenus et vieillissants. Des chutes de branches sont à craindre, sans que le vent ne soit particulièrement fort. 
Erythronium dens – canis / Erythrone / Canident ( Oc )
10 à 15 cm de haut en mars.

01:24 PC 694 Les Moles ( Les meules )* : Le GR rencontre la DFCI F48. Devant vous dans le ravin l’une des sources saisonnières de la Colobrière à prononcer Couloubrière, çà vient de couleuvre mais elles aussi ont déserté ces lieux. * L’article peut aussi bien être initié par une confusion avec le patronyme Moles.

On oublie le GR 36 pour aller à l’opposé vers un groupe de cortals.

01:38 Sur une crête avec des cèdres de l’Atlas, on optera pour la DFCI F48 bis en contournant cette plantation.

01:55 Après une descente prononcée on arrive à une croix des Rogations. Se diriger à gauche.

  • Crotz dels Rogasons, Langue d’Oc oblige. Ces croix étaient fin avril – mai le but de processions consacrées au bon devenir des cultures et à la protection des troupeaux.

02:00 Vira

  • Eglise Ste Croix, reconstruite au 16è. Un bel exemple de persévérance car à l’époque entre les Espagnols, les huguenots et le reste il ne devait pas faire bon vivre dans le secteur.
  • Fontaine des Verriers :  Chose curieuse sachant que les anciens comme la carte IGN la situent près du pont éponyme au PC 782 où nous n’avons jamais vu de fontaine au sens strict du terme.

Les escaliers permettent d’accéder à la route départementale 9D.

02:07 PC 663 Plan d’eau de Vira :

  • Plage dallée, aire de pique-nique. Baignade réservée aux sangliers. Une épaisse couche de vase est laissée à leur attention.
  • A quelques pas en restant sur la route, le départ du sentier botanique.

Une boucle de 450 m idéale pour une initiation. Quelques genres sont incongrus, tels l’érable negundo ou le micocoulier. Par contre un broussin qui en impose sur un chêne rouvre est sans commentaire. Donc il s’agit d’une excroissance enrobant le tronc ou les charpentières. Le Tallandier est évasif sur les origines exactes : Bactériose, gélivure, piqûre d’insecte, plaie ? De magnifiques spécimens de la forêt de Le Vivier vous attendent sur l’album photo. Cela étant, l’extraordinaire richesse de la flore mériterait des réalisations plus exhaustives. Combinaisons de biotopes, de climats, de sols à différents étages.

Vous souhaitez abréger cette sortie. Profitez de l’occasion qui se présente. Voir plus loin à la lettre C. Sachez que c’est vraiment dommage au regard de ce que vous allez manquer. Dans le cas contraire revenus à la main courante, poursuivez en montant sur la route.

  • Au col on s’enfonce dans la forêt de Boucheville, un espace NATURA 2000 à titre floristique, ornithologique et biotope du desman.

02:34 PC 782 le Pont des Verriers sur la rivière de Boucheville.

  • Aire de pique nique.

Au pontet engagez vous sur la DFCI F10 en rive gauche.

  • Cémoi c’est là : Le bach, le versant nord si vous préférez, était occupé par le parc à cervidés de Cantaloup, le chocolatier de Perpignan. On murmure que ce fut une contribution à la réintroduction fortuite du chevreuil.
  • Depuis Vira vous êtes à la même altitude que lors que la première demi-heure. Comparez les différences de végétation. Cette vallée est sous dominante océanique.  A Prats le climat méditerranéen prévaut.

Vous avez une envie de très grands sapins comme nulle par ailleurs, reportez en A ci-dessous. Autrement direction Roquebrune.

02:42 PC 846 Maison forestière de Roquebrune :

  • Aire de pique-nique, cascade au confluent. Bien réfléchi la sapinière naturelle vous tente sérieusement, il en est encore temps. Voyez en B plus loin. A défaut prolongez sur la DFCI.

Nôtre progression est agrémentée de ruisselets qui jalonnent la corniche.

  • Généreuse source permanente dans le lit d’un ruisseau, juste sous la piste à 10 mn en amont de la maison forestière.
  • Plongées visuelles splendides sur Roquebrune, les Verriers, le Bugarach triomphant , le mont Olympe de la contrée .
  • C’est ici : La plante vivace en photo d’en – tête, Ononis rotundifolia / Bugrane à feuille ronde. A protéger, en dépit de sa prolifération le long de la piste, stations de montagne comptées sur une main entre les départements 11 et 66. Statut déterminante LC UICN.

03:22 Au croisement en sortant de Boucheville retrouvailles avec la DFCI F60. Suivez la dans les reboisements.

03:26 Jonction avec la DFCI F48. Continuez sur la F60 en prenant de l’altitude.

Une fourmilière en sursis. Il devient difficile d’en voir.

03:36 Quatre Camins : Pour revenir à Prats, vous complétez vos découvertes en reprenant l’itinéraire aller. A défaut il vous est suggéré d’étudier la possibilité offerte ci-dessous en D.

Hêtraie de Le Vivier à la feuillaison.

Variantes

A. Prolongation

2:34 Le Pont des Verriers : Prolongez sur la départementale 9D, rebaptisée DFCI F40. Elle vous accompagne au rond point de Gastepa sous les ombrages de la hêtraie sapinière.

  • Tout en étant défigurée ( Avec aspects positifs ) par l’industrie du bois, elle paraîtra très belle à qui ne l’a pas connue avant.

3:10 PC 1020, Rond point de Gastepa.

3:14 Maison forestière de Gastepa :

  • Aires de pique-nique, fontaines.

Destination Prats en réintégrant le TDF direction Est, vers la Font del Colomb et beaucoup de points d’intérêt. Aidez vous de l’article forêt royale de Boucheville.

Environs de Gastepa.
B. Prolongation

2:42 Maison forestière de Roquebrune : Sur son parking, un sentier oublié, balisé en jaune, vous permet d’atteindre la route de Gastepa en quatre minutes. Attention dans un premier temps vous avancez dans un ravinement légèrement prononcé. Puis le sentier s’échappe sur vôtre droite. Si vous êtes sportif vous pouvez poursuivre dans le ravin.

3:10 Rond point de Gastepa.

C. Raccourci

2:07 PC 663 plan d’eau de Vira : A l’arrivée d’eau prenez la DFCI F40 TER qui flirte avec la rive droite du Rèc de Vira et remontez la vallée sans vous éloigner du cours d’eau. Vous réduisez le parcours de 55 minutes.

  • Chez les initiés en langue d’oc, un rèc désigne un ruisseau.

2:18 La piste s’éloigne du rèc et un bornage vous signale que vous êtes en lisière d’une forêt domaniale, la forêt royale de Boucheville.

2:20 La Ginévrouse : au croisement ne pas quitter la F40 ter.

  • Ginévrouse dérive du languedocien Genibrièra, le genièvre ou genevrier commun. Une ginévrouse est une lande à genevriers. Ce petit résineux indique quand il prolifère un retour du pâturage naturel à la forêt. Il marque dans ce biotope le premier stade régressif comme la callune, le ciste argentis, la fougère aigle…

2:26 Intersection de DFCI peu en amont du PC 829 et d’un cortal ruiné et non une cabane. Choisir la DFCI F48 ter par la droite. A la bifurcation suivante vous ignorerez la piste secondaire qui descend sur vôtre gauche.

  • La forêt de Vira cède la place à celle de Le Vivier. Déduction faite d’une propagation continue depuis la 1ère guerre mondiale, ce boisement appartenait à une dynastie de grands seigneurs, les Du Vivier. Jusqu’à la crise financière de Law toutes les forêts du Fenouillèdes étaient à eux. Abstraction faite de celles du roi de France. Ces nobles sont plus connus pour leurs titres ecclésiastiques et militaires.

2:30 Nous revoilà à la DFCI F60, vous êtes au point de passage 3:26 ci-dessus.

D.

0:48 Sur ce descriptif = 1:15 sur l’article hêtres remarquables. Deux solutions jumelles en temps impliqué. Pour diversifier de l’aller, enfoncez vous entre les pins sur un tronçon du Sentier d’Emilie le Chemin du Fagas. Il vous dirige en 7 mn à un totem directionnel du Sentier Tour des Cabanes. Sentier à suivre en négligeant les pistes que vous laisserez à main droite. A quelques dizaines de mètres du totem 916 m, après avoir franchi le passage canadien et longé la clôture jusqu’au cinquième piquet vous devrez tourner d’équerre à gauche,  repérer un panneau Sentier Tour des Cabanes 3.5 km, sis sur la bascule maritime du replat. Fléchage à suivre à contre sens. Prats est à 40 mn ou 4 km. Cabane en pierre sèche supérieure à 30 m² non loin de là. Cliquez sur l’article Tour des Cabanes.

Ce plan prolonge la balade PR Tour des cabanes. Il est à juxtaposer avec celui relatif à cette dernière ainsi que à la carte de randonnée IGN 2348 ET Prades.

Le vignoble le plus haut de France

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Nouveaux éléments apportés le 20 11 2023.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Selon l’intitulé d’un reportage télé.

Entendez bien un vignoble sur un terroir propice et non quelques souches à touristes cernées de pommes de terre et de seigle à perte de vue sur fond de névés, fières d’atteindre 10° en année exceptionnelle, tentées par un éleveur de Cerdagne certes talentueux dans les années 1970 – 80 en un coin de sa ferme d’élevage de bovins et récupérées depuis en coup marketing.

La vigne à Prats est une longue histoire, déjà en 941 le vin des moines de St Martin Lez, en 1503 François de Peyrepertuse dans le dénombrement de ses biens, cite 10 journaux de vigne soit 10 journées de labeur. Mais à l’abandon à force des razzias aragonaises. A l’identique de celles de ses fiefs de Roquevert, Séquières et de Rabouillet.

Prats de Sournia 1985
Prats de Sournia 1985 Prats de Sournia 1985. Vues disponibles agrandies sur l’article Photos.

La recherche de 1594 indique la présence d’un mailhol, celui de Mossen* ( Messire ) Perillou. En occitan un malhol est une jeune vigne de moins de quatre à cinq ans, non encore vendangée.  La deuxième moitié du XVIè siècle  marque en France une poussée démographique et par conséquence une régression  de la forêt, en Corbières – Fenouillèdes ce fut le grand retour de la vigne. Certes observé dans les années 2000 cela prête à sourire. Mais encore dans le dernier quart du siècle passé le village était entouré de carignan et d’hybrides jusqu’à une altitude avoisinant les 700 m. cavescooperatives.fr/prats-de-sournia la plus haute de France en altitude sur patrimoine-culturel.caves-cooperatives.fr et sa charpente de type Eiffel.

La mutation viticole, des cépages obsolètes et une moyenne d’âge élevée ont fait que cette époque florissante est révolue. Cependant l’histoire en la matière et la suite de cet article  démontrent que : ça s’en va et ça revient... Cliquez sur images.

* La vigne du curé?

Concernant la qualité, le domaine Didier Fabresse médaillé d’or en rouge AOC sur les plus grands concours nationaux ( CGA ), elle n’avait rien à envier aux breuvages que tant de caves particulières de la plaine du Roussillon osent toujours commercialiser*, couramment produits sur des parcelles à  » Artichauts  » ou de celles inondées pendant des mois tant les sols y sont argileux, avec tous les profils pédologiques approchés que cela implique. Un mois et plus après un gros orage montez sur les premières hauteurs où que ce soit autour de la plaine, partout vous verrez d’innombrables vignes lacustres miroiter au soleil, même sur un sentier ampélographique ! Celui des vignerons du Creis Petit, replantée en 2018.

La simple consultation d’une carte des vignobles de France démontre une production sous des climats bien plus défavorisés que celui du Balcon du Fenouillèdes : Vins d’Arbois- Jura, vins d’Anjou, vins de Touraine, vins de Bugey –  Savoie, vins de  Moselle, vins de Bordeaux,  volcans d’Auvergne, terrils du Pas de Calais et même sur les rives du Rhin de Mayence à Coblence et à la même altitude qu’ici celles du Léman… Contrairement aux régions méditerranéennes, ils ont le droit de chaptaliser ce qui leur permet de rendre buvable leur mixture, en clair boire une de ces boissons revient à se gaver de sucre de betterave. Ce n’est pas la mafia, mais on s’en approche.

Trois toponymes perpétuent la mémoire vigneronne des lieux :

  • La Rasimièra, de rasim = le raisin. Soit un endroit où sont produits les raisins, correspondant aux environs de la prise d’eau de la retenue. Rasimièra selon l’Alibert, vigne haute, treille, cep appuyé sur un arbre, vigne sauvage. Les deux premières interprétations correspondent à ce qui m’a été transmis.
  • Al Claus, l’actuel tennis proche de l’église. Couramment dans les paroisses du Fenouillèdes, Razés, Pérepertusés, Termenés… , ce terme désigne l’enclos du seigneur avec une très forte probabilité qu’il fut planté de vigne dès son origine.
  • Vieille Vigne, apparaît à la nationalisation des biens du clergé.

Voilà pour les certitudes historiques. Maintenant sans trop de risque d’erreur, on peut qualifier le passé vigneron de millénaire. Une bulle de Serge IV en 1011, fait mention d’un alleu, possession de l’abbaye de St Michel de Cuxa in villa Pratis. Hors il est établi que ces moines ou selon un document de 974 ceux de St Père de Rodes, produisaient leur vin à Pézilla , on a vu qu’ils y furent devancés par ceux de St Martin Lez. Cela étant au Xe siècle les religieux avaient étendu l’aire de distribution de la vigne jusqu’au plateau de Sault,  » Sous les patanas, des raisins « .

* Jusqu’à faire semble t’il en faire des vins de Bordeaux, à plus forte valeur ajoutée, par déduction des plaques d’immatriculation visibles sur les camions citerne, du moins ce fut longtemps ainsi sur la basse plaine de l’Agly. En 2022 des médias et L’UFC dans son N° d’octobre ont dénoncé cette coutume bordelaise .

Ce qui précède permet par ailleurs de replacer à son juste milieu une allégation commune, diamétralement opposée à la réalité, selon laquelle cette contrée du Fenouillèdes serait soumise à un climat montagnard ( Photo suivante ). Il suffit de comparer les étages de végétation à altitude équivalente* avec le Conflent ( Corneilla ou Olette ), le Razés ( Bugarach : col du Linas**), ou les Corbières, pour comprendre que c’est soit  un aveu d’ignorance, soit un contre feu pour dissimuler l’inavouable ou un souci de fierté maladive bien identifié vu de ces hauteurs sinon une généralisation excessive répétée sans discernement d’un large éventail de micros climats induits par le relief. En décembre 2015 la floraison des amandiers précoces était plus avancée en périphérie du village, en plein nord à l’ altitude 635 m / +, quand plaine rivesaltaise ! Sur les versants non atteints par le vent de NO. il est ordinaire d’observer des végétaux à la végétation plus hâtive que sur le littoral.  Ici le chêne vert / Quercus ilex arbre emblématique de méditerranée règne en maître absolu très en amont des hauteurs précitées. Plus étonnant, des cades / Junipérus oxycédrus sont visibles dans les rochers proches du village en venant de Sournia mais en passe d’être supplantés par les yeuses lesquels sont simultanément à croissance plus rapide et haute .

* En Vallespir déjà à Can Partère, 350 m d’altitude au vu de la flore on se croirait à St Omer ou à 1200/+ m au dessus de la grande bleue ! ** En s’approchant de la source de l’Agly, on rencontre la hêtraie sapinière dès 600 – 650 m ! Ici les premiers Abiès pectinata ou sapins blancs des Pyrénées au titre de la couleur du tronc, sont épars sur deux cols à 760 et 850 m. Ils ne sont pas d’avantage sur le toit de la commune , lequel flirte avec les 1000 m et à tous vents.

N’importe quel touriste néophyte en botanique sera frappé par la présence d’ Agave américana = agaves du Mexique rescapés du gel de 1986, de mimosas d’hiver ou d’oliviers et oléastres aux abords du village y compris de la cave coopérative et de l’église, les espaces les plus à fuir par mauvais temps, en se limitant à ces genres représentatifs et par ordre de rusticité croissante. Sans doute un effet de cheminée généré par de fortes déclivités, allié à l’exposition et à la nature du sol. A titre anecdotique, les agaves ont péri en masse la même année sur le lido de Barcarès – Leucate.

Implications théoriques de la réussite agave :

Nonobstant l’altitude, nous sommes sur un microclimat zone de l’oranger = Zone VII – VIIII selon MM. Bossard et Cuisance professeurs de l’ENHV,  » comme  » Collioure ! Le navel, le bigaradier à plus forte raison mériteraient d’y être osés si les constructions étaient guère plus élevées. Le citronnier dans une moindre mesure. Sans exclure la présence d’ espèce sensiblement plus frileuse que le duo ci – dessus ?

.

Caractéristiques climatiques à propos du fond de vallée qu’est Sournia à 525 m d’altitude, sa station météo est à 2,5 km de Prats / Carte IGN 1 : 25 000 :

  •  Document d’objectifs Natura 2000 / année 2011 selon lequel nous serions à la jonction des courbes pluviométriques 500 à 600 mm et 600 à 700 mm, la physionomie des chênes verts et des buplèvres (  Ces sous-frutescents même en sol profond ) plaiderait pour la 500 à 600 mm Bizarre en rapport aux relevés ci – dessous. A titre de comparaison Caudiès 857 mm, St Paul 616 mm / An, extraits du lien PPR plus loin.
  • Température annuelle moyenne : 13,0°.
  • Température moyenne janvier : 5°.
  • Moyenne minimas janvier : 0,8°.
  • Isotherme moyen annuel : 12° à 13°. Logiquement il est probable que la station à oléastres, dont nous allons traiter, bénéficie d’une courbe isotherme  plus proche de celle à 15°3 plaine du Roussillon.

Nous comparons régulièrement la température entre le versant nord et venté de Prats village à 634 m  et un site abrité* en limite d’urbanisation à 33 m proche de Rivesaltes,  on est très en dessous des barèmes à l’emporte pièces signifiant un degré de perdu en s’élevant tous les soixante à cent mètres**, l’écart quand il est effectif et négatif se situe généralement dans une fourchette de 3°, 8 le matin  à 4°, 3 l’après – midi par vent de N.O c’est à dire le Cers ou Tramuntana en catalan. Si la tramontane est fréquente le retard de végétation avec le Roussillon se creusera, pareillement l’hiver quand le régime océanique regarde la méditerranée de plus près qu’habituellement. Sous Cers modéré, les températures à Prats ne sont pas obligatoirement inférieures à celles de Perpignan.

La différence oscille autour de – 1° en conditions maritimes, hors journées à températures supérieures sur le Balcon du Fenouillèdes en comparaison du littoral, couramment + 2° à 3°. Si le vent d’Est domine l’écart de végétation avec la plaine du Roussillon sera fortement atténué à plus hâtive sur le Balcon. Selon ce modèle si vous avez 25° sur une façade en plein soleil à Perpignan, à la même heure il faut s’attendre à 25° ou + sur une façade à l’ombre 600 m. plus haut. Lors de ces dominantes maritimes, la règle presque absolue hors tramontane, vu de Prats le Roussillon disparait sous une chape de brume ( Ciel laiteux observé de la plaine ) qui s’étale généralement jusqu’à 25 à 30 km orthodromiques vers l’intérieur. Dans le même temps le Fenouillèdes rayonne sous un bleu de carte postale et la végétation s’y avance sensiblement. Sa précocité s’amplifie si le foehn, une sorte de  » Sirocco plein sud « , s’en mêle, il préfère caresser les hauteurs que le littoral.

* Zone de l’oranger en plein champ, le Myrtus communis et le caroubier/Cératonia siliqua y sont spontanés.

  ** Soit – 6° à 7° concernant 2 journées sur les 42 retenues,  seulement effectif lors des épisodes de cers  ( Tramontane des catalans, vent froid venant du nord – ouest ) les plus forts de l’année ou d’orage limité au Balcon, des différences plus accentuées existent en restant exceptionnelles. Si l’orage est cantonné au rivesaltais, cette différence de températures sera inversée ainsi que sous régime de foehn.

Arbouses : A Prats, leur maturité est généralement plus précoce à concomitante que dans la plaine du Roussillon, matures le 08 / 09 / 2019 à la cote 600 m. à mi ombre dans un ravin d’où forte probabilité de sujets plus hâtifs. Plus de photos d’arbousiers sur l’album.

Revenons en à la tradition oléicole, deux variétés locales sont à retenir pour leur taux de résistance au fameux gel de 1956 :

  • « Pomal » Arbre vigoureux abondamment fructifère. A l’olive de belle taille produisant une huile d’une grande finesse.
  • « Redoneil » Egalement sans alternance de récolte et rustique, traduisez d’une bonne tenue face au gel. Le nom correct semble être Redondal, varieté à fruits arrondis comme indiqué.

Les oliveraies se situaient, avant que la vigne puis la chênaie ne les supplante, principalement à Antinés, au pied de l’à -pic de Carlés où des sujets séculaires subsistent nonobstant l’altitude, sur le triangle Saïssa – Cap blanc – le Ménier. A Saïssa des plantations ont survécu à l’hiver 1956, record de froid inégalé depuis.

  • A voir : Un bosquet d’oléastres ou oliviers sauvages Jouxtant la route de Sournia au  km 3 en partant de Prats, l’altitude avoisine 600 m. D’autres visibles du belvédère du Cap Blanc et à l’ouest de ce dernier. Des oliviers si haut !  On est en présence d’une particularité de la France continentale à l’exception de l’arrière – pays de la Riviera où ils prospèrent à une altitude supérieure. Plus d’informations sur la fiche Sentier des ponts romains.

Fabiére : Graphies conventionnelles, Fabiéro en toulousain et favièra en languedocien

Patana ou Trufa : La pomme de terre en Langue d’Oc.

Le scandale des hybrides : Une affaire qui ressemble à celles des laboratoires pharmaceutiques. A Prats comme partout on à planté des hybrides sur incitation gouvernementale. Longtemps après les vignerons ont vu rouge, comme tout finit par se savoir, le scandale éclata. Les ministères étant imprégnés par les grands noms du bordelais, ces derniers purent en connaissance de cause, répandre des boniments qui vantaient ce qui ne pouvait l’être en aucun cas. Ces cercles d’influence ont délibérément cherché à nuire au midi viticole.

Suivant : La flore patrimoniale du Balcon du Fenouillèdes

Cabanes en pierre sèche

Précédents : Rando le Tour des cabanes

Les églises d’époque carolingienne et celle romane

Nouveaux éléments les plus récents apportés le 10 09 2023.

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Cabanes de bergers en pierre sèche.

ATTENTION

Pénétrer dans une cabane c’est souvent s’introduire chez les chiroptères. Soyez furtifs particulièrement entre la Toussaint et le jour du muguet au risque de signer l’arrêt de mort en réveillant ces mammifères qui peuvent être en pleine hibernation à ces opposés. Leur présence n’est pas absolument contenue à la susdite période.

rando66.fr-Sentier des Cabanes Nous attirons vôtre attention quand aux contrevérités de cette fiche du Département. Ce n’importe quoi à volonté est récurrent aux sites traitant du Fenouillèdes mais documentés via des sources catalanes.

Bories ou capitelles selon les régions mais pas en 66, dans les Pyrénées Catalanes, barraca, orry pour l’entité barraca et enclos alentour lui même ceint de murets en pierre sèche. Plus simplement cabanes en Fenouillèdes et dans l’Aude. A Prats, à nôtre connaissance le catalan orry et le languedocien òrri n’y sont pas en usage et pour cause, ces constructions n’ont pas eu de vocation fromagère, à moins que cette mémoire se soit dissoute dans l’exode rural. En schiste , calcaire , granite, elles sont communes dans nos contrées, par centaines autour de Prats de Sournia et limitrophes. Le GR 36 au nord de Sournia, le GRP Tour du Fenouillèdes et leurs deux variantes balisées en jaune, permettent de découvrir des pépites qui se distinguent par leurs dimensions.

Cabane du Plan de la Cour, F2 en enfilade.
Cabane du Plan de la Cort, F2 en enfilade. PR Tour des cabanes, GRP Tour du Fenouillèdes, GR 36.

Bien que les doigts ne suffiraient pas à compter celles atypiques, on synthétisera deux modèles, en premier lieu les plus vastes en galerie avoisinant jusqu’à 30 m² de surface utile. Généralement encastrées dans la pente sinon adossées au mur de soutènement de la terrasse dite ici faissa, à la toiture plane en lauzes juxtaposées recouvertes d’une mince épaisseur de terre. Elles sont quelquefois agencées en deux espaces distincts, il convenait d’écarter les agneaux afin qu’ils ne soient pas piétinés. Néanmoins à Prats cette fonction élevage n’est pas certifiée, la mémoire paraît s’être perdue. Concentrées sur la jonction terrasses de culture avec les alpages soit autour de l’altitude 800 m, sans exclusive puisque il en est de visibles dans les oliveraies délaissées telle que la photo suivante. Celle mise en avant est la cabane de Los Agradanos sur le PR Tour des cabanes.

Surface utile au sol du local principal :

  •  Longueur de 7 m à 10 m et plus,
  •  largeur 2.30 m à 3.30 m.
  •  hauteur : 1.60 à 2.70 m.
Cabane au Cap Blanc Est.

Celles appartenant au second type sont les plus répandues et à une altitude moindre. Elles sont extérieurement soit de plan carré, soit circulaires avec une toiture comme pré – cité ou en coupole en principe peu prononcée . La voûte est en encorbellement, si vous préférez les dalles sont imbriquées en écaille de poisson, ces cabanes sont généralement de dimensions plus modestes, elles peuvent abriter un tineil. Elles sont logées dans les murs cantonnant les drailles, délimitant la jasse, le pàtus, principalement sur les terrasses de culture. Leur densité est la plus élevée en bordure de la traverse de Sournia dite la Carrairasse. Sinon sur les surfaces  » Planes  » elles sont édifiées de préférence sur un tas d’épierrement ou un affleurement de rochers, tous les côtés sont alors apparents. A l’intérieur c’est le plan en ovale qui est le plus souvent rencontré, l’entrée est implantée soit à la jonction des ellipses soit à mi – longueur de l’une. Certes plus modestes mais pour une part non négligeable les dimensions sous cloche vont jusqu’à 3,00 m / h ou +/- 4,00 m / L quand même !

Sise à Saîxa, vue imprenable sur le défilé de La Désix à Roquevert, 66730 Sournia.
En granite rose, sise à Saïssa, vue imprenable sur le défilé de La Désix à Roquevert.

A Prats pas de cheminée incorporée, sauf une peut être, celles dotées d’une niche sont minoritaires, il est d’ordinaire nécessaire de se courber pour y pénétrer sans se heurter aux linteau, rêveurs attention bosses assurées à 1.20 / 1.50 h. Il peut arriver que le linteau ne soit pas plus élevé que vôtre ceinture ( Photo suivante ). C’est la seule ouverture hormis une ou deux fentes de lumière éventuellement. Sauf exception sur les bacs, l’entrée est orientée au sud, sud – Est.

Bâtie en roche calcaire à Prats de Sournia.
Bâtie en roche calcaire à Prats de Sournia.

Quelquefois elles peuvent être implantées en un recoin de terrasse sis en belvédère dominant un ravin, un escarpement, ces derniers édifices ont un espace disponible vite visité, pour au plus trois personnes du genre contorsionnistes ou comme ci – dessus quadrupède pour y pénétrer. Ces constructions miniatures sont dominantes dans le secteur dédié aux jardins potagers et à sa périphérie.

On observera deux cabanes de plan quadrangulaire s’apparentant à des cortalets, imposantes au point que la trop grande portée de la toiture en pierres semble être à l’origine de son remplacement par des tuiles.

Prats comme Derc village disparu à l’entrée de la Clue de la Fou fut une étape sur une importante voie de transhumance. Ce qui est contesté par un spécialiste du sujet R. Tréton, MAIS les anciens se souviennent de la halte nocturne des moutons aux abords de la coopérative. Ce qui pourrait expliquer pour partie la relative abondance de ces constructions.

Leur prétendue origine pastorale interroge, elle ne paraît pas être la règle absolue au regard de la présence d’édifices sur des terrasses de culture. Selon ce qui est généralement admis, sans que ce soit certifié systématiquement applicable à Prats :

  • Les constructions remonteraient au XVIII è. siècle … la plus ancienne datée l’est de 1816. Afin d’enrayer l’extension des terres incultes, la royauté décida d’exonérer d’impôts pendant 15 ans tout paysan qui remettrait en culture des champs abandonnés depuis 40 ans et plus. Ce fut une opportunité à saisir par les plus démunis qui purent ainsi acquérir des propriétés en ces temps de presque surpopulation. Pic démographique lors de la première moitié du XVIII è. avec 106 feux. Mais n’est – il pas étonnant qu’ils aient attendu si longtemps pour en édifier alors que le matériau abonde !
  • En 1848 la II è République à peine instaurée, décréta le partage des communaux. Le morcellement induit est à l’origine de diverses édifications, nombreux linteaux datés des décennies suivantes.
Abri pastoral, protection contre le vent dominant. En arc de cercle de < 3m de diamètre, type implanté sur les crêtes, existe agencé en deux courbes adossées en X. Il faut l’imaginer à l’origine en milieu totalement ouvert. Edifié au sommet d’un affleurement de rochers.

Un sentier de randonnée sur ce thème au départ de Prats de Sournia, le Tour des cabanes, désigné dans un premier temps S. panoramique des cabanes, un point de vue amplement justifié s’agissant du Balcon du Fenouillèdes.

MAIS C’EST PAS TOUT. Ce petit village étonnamment dynamique mérite une escapade à bien des égards. Retenons en complément des différents articles et sans exhaustive :

  •  Sa diversité botanique à dominante méditerranéenne avec influences montagnardes et océaniques. Des oliviers productifs à 650 m d’altitude cohabitent avec la hêtraie-sapinière. Laquelle enchâsse en son écrin un hêtre totémique des plus vénérables de la région, la circonférence de son tronc est supérieure à 3.50 m.  A voir l’article des hêtres remarquables & l’article de Krapo Arboricole, Le Fajas d’en Baillette.
  •  Ses orchidées : pas moins de 11 genres sont observables, déclinés en de multiples espèces, toutes protégées. Ne pas les cueillir, ni les arracher. Une éventuelle transplantation serait obligatoirement vouée à l’échec, leurs racines vivent en symbiose avec des champignons mutualistes ou mycorhizogènes spécifiques à leur biotope.
  • Inventaire des plantes déterminantes et patrimoniales locales sur l’article Flore Patrimoniale, partiel et par abstraction des orchidées. Diaporamas, relevés botaniques, publications SMBCN, Société Mycologique et Botanique de Catalogne Nord.
  • L’abondance du grand gibier, le sanglier ici aussi et le chevreuil tellement qu’il faudrait le faire exprès pour ne pas en observer au cours de vôtre randonnée.
  • Enfin nous ne saurions trop vous recommander de conclure votre escapade par une pause au Bar – Piscine, Informations pratiques.

Galerie : Caractéristiques mentionnées sur l’album où ces photos sont plein écran dans un choix élargi.

Bac ou Ubac : Versant nord ou à l’ombre. A l’opposé de adrét, Adrech, soulane, solanalh.

Capitelle : La désignation sentier des capitelles de Cassagnes ne s’accorde qu’avec la vente d’un vin censé être capiteux de l’appellation CDR Villages Cassagnes, préférable à cabanes à la connotation pouvant paraître dépréciative.

Cortalet = Petit cortal lequel désigne une bergerie à l’écart du village avec sous son toit à pente unique, le fenil. A l’échelle supérieure c’est la Borde, la différence est qu’à la belle saison c’était une habitation temporaire.

Jasse : La bergerie ou espace herbeux abrité par le relief, pouvant être ceinturé de murets et destiné à parquer les ovins pour la nuit. Un jas désigne l’endroit où le gros gibier se couche.

Lauzes : Pierres plates à allure de dalles. Ici en schiste noir et localement en calcaire métamorphisé sur l’aplomb de la faille nord-pyrénéenne.

Pàtus : L’enclos. Au XVI è. habitation ruinée par fait de guerre ? Sur l’Alibèrt : Patis, pacage, préau, cour intérieure, basse cour …

Tineil : Phonétique de l’occitan Tinèl . Citerne maçonnée collectant les eaux de ruissellement , utiles pour des arrosages d’appoint et surtout à la préparation des bouillies de pulvérisation.

Pour en savoir plus :

SITE jumeau complémentaire sur Fenouillèdes.fr

SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.

Étymologies : 4 liens en fin d’article Toponymes.

La Corbière Catalane aux 17 ème et 18 ème siècle. Philippe Coquin aux éditions Lacour 2006.

Le blog Pèlerins du Fenouillèdes.

Suivant : Le vignoble le plus haut de France

Géologie à Prats de Sournia

Nouvelle introduction le 16 05 2023.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Nous sommes sur les terrains métamorphiques du synclinal de Boucheville, marno -schistes de l’Albo Aptien supérieur , étages du crétacé, lequel est la dernière période de l’ère secondaire. Tout prés du front de chevauchement N. Pyrénéen ou faille N. Pyrénéenne qui séparerait la plaque ibérique du continent et de la zone axiale. Cette dernière correspond ici au massif granitique dit de Quérigut-Millas, la serre de Sournia, schématiquement aussitôt la rive droite de la Désix. Les schistes noirs constituant la bordure sud de la plaque européenne* .

Laissez votre véhicule à Roquevert, traversez la Desix sur le pont médiéval et remontez rive gauche en suivant l’antique route pavée de Sournia (balisage petite randonnée). En quelques minutes vous changez de plaque. La faille nord Pyrénéenne suit le cours de la Desix et de là via Montfort sur Boulzane, Sainte Colombe sur Guette, Usson, Niort de Sault… Jusqu’au pays Basque et son  » Colorado  » sous marin. A l’Est elle se dirige vers Belesta et Nefiach, puis sa localisation se perd dans le golfe Pliocène du Roussillon

Au sud du territoire communal une strate de calcaire marmorisé de l’aptien est prise en tenaille entre les schistes noirs * métamorphisés de l’albien et le massif granitique. Roquevert, le Ménier, Cap Blanc, Carrière de Sournia, Montagut. Des affleurements sous forme de lauzes sont visibles, c’est à dire que le calcaire est métamorphisé, photos ci – dessous. En contrebas du village, en direction de Pezilla de Conflent, la concentration de ruisseaux à l’eau pétrifiante = incrustante et permanents, même en 2008, étonne en Fenouillèdes dans un environnement d’une aridité telle que les chênes à kermès (garrouilles) végètent. * Ces mentions vont en surprendre, elles sont de H. Salvayre d’après l’école de Montpellier.

Toutes les photos en plein écran.

La zone N. Pyrénéenne qui s’étend du front de chevauchement N. Pyrénéen au sud jusqu’à l’axe Pech de Bugarach-Padern au nord, est fracturée par plusieurs accidents tectoniques. Des failles de moindre ampleur que la précédente, généralement parallèles entre elles, selon une direction Est – ouest. On ne retiendra que les majeures :

  •  La faille dite d’Axat en bordure S. du synclinal du Fenouillèdes, c’est la vallée du col Campérié à Estagel : Lapradelle, Fou, N. de Lesquerde, Tautavel, Mas Farines sis à l’O. de Salvaterra.
  • La faille en bordure N. de ce synclinal Fanges, Galamus, Quéribus, S. de Paziols puis direction NE.
  •  Trois failles allant de la région de Bugarach-Le Bezu, parallèles entre elles, dirigées sur Duilhac, Cucugnan, Padern.

Quand à la prétendue faille N. Pyrénéenne par le Plan d’en Dalen à Saint Martin de Fenouillet, ce n’est qu’une affabulation comme celle du volcan sous la Clue de la Fou, racontée par nos arrière grands-parents. Il s’agit de l’un des prolongements du nœud des quatre failles de Fenouillet, celle qui nous retient file sur St Martin, la seconde se perd à l’O. de Gincla et une paire dirigée sur Puilaurens et Lapradelle. Le panneau didactique du sentier d’interprétation géologique devrait être complété par la mention : Attention couleuvre, à avaler. A quoi bon une pareille assertion dans un Pays aux patrimoines historique et naturel remarquables. Cartes du BRGM au 1/50 000.

Failles : d’après la carte géologique des P. O. de H. Salvayre en 1970. Dans Les Eaux souterraines aux edt. Trabucaïres 2010 il fait bifurquer la faille d’Axat jusqu’à rejoindre celle de la Têt par le Col de la Bataille. Recouperait – elle celle dite N. Pyrénéenne sous le pliocène ?

Géologie du Fenouillèdes.

Wikipédia Prats de Sournia Géologie et relief + Thèse Bassin de Boucheville, mésozoïque NE Pyrénées – Orientales.

Ressource en eau souterraine du karst des Corbières. BRGM 2001.

Autres liens hydrologie et géologie sur Liens et Livres Fenouillèdes.