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Toponymes du Fenouillèdes

Précédent HISTOIRE de Prats de Sournia

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Ajouts les plus récents le 08 03 2024.

Ils ont été recensés à Prats de Sournia et limitrophes. Le plus souvent ils se révèlent languedociens à l’oreille, nous sommes en terre occitane. Inclus ceux du cadastre où ils figurent phonétiquement, nous les avons orthographiés selon l’Alibert, le  » Larousse  » de la  langue d’Oc édité sous l’égide de l’IEO académie de la langue occitane. Quelques uns sont consensuels, c’est à dire qu’ils se répliquent communément sur les cadastres de l’aire catalane, leur dominance est plus logique que la part issue du courant contraire. Ce fait est argumenté sur Toponymes occitans en Pays Catalan. En outre ce lien démontre implicitement que l’apport occitan en Fenouillèdes et dans le restant du 66 est précurseur du Traité de Corbeil de 1258 en démenti du militant catalaniste – linguiste Henri Guiter, XIII è. siècle où il situe son amorce.

Correction 2015 – 2018

A l’identique des villages languedociens à l’entour, ceux mentionnés sur le cadastre ont été  » corrigés  » en langue d’Oc sous l’autorité de Jean Becat catalaniste*, universitaire sur mandat du Département ! Découvrez les sur :

joanbecat.cat/fr/la-situation-des-fenouilledes-occitane.

Ces deux liens l’impliquant doivent vous alerter quand à son profil :

Curriculum vitae de Jean Becat.

Jean Becat Wikipédia

. Jean Becat nom de guerre Joan Becat. Comme pour Lluis Basséda ( Signalétique Fenolheda ) on s’étonnera qu’il ait été missionné qui plus est, selon toutes apparences hors participation d’un linguiste de la Langue d’Oc ou d’un représentant de l’IEO / Institut d’Etudes Occitanes **. Nous sollicitons vôtre élémentaire perspicacité quand à ses interprétations. Entre diverses incohérences sa traduction peut varier pour un même toponyme chevauchant deux communes ! Ses titres, élogieux, ne le sont sûrement pas en matière de toponymie.

 * Catalaniste désigne les militants identitaires et indépendantistes visant, au mépris des languedociens autochtones, à imposer le catalan à marche forcée partout dans le 66. Des plus dommageables à la culture languedocienne sont fichés sur le lien ci après.
 ** C'est à dire que le rendu est en contradiction avec les mentions de Florian Vernet ( Lo Congrès, APRENE, Montpellier III ) comme assesseur.

Nous nous sommes révulsés sur fenouilledes.fr de l’éradication des noms occitans présents en Catalogne Nord en les falsifiant en catalan, en toute logique il en irait pareillement en terre languedocienne pour les toponymes catalans qui y sont de toujours s’ils devaient être dénaturés en termes d’Oc, la même clique étant à l’œuvre.

Héritage

Le passé Aragonais ou   » Catalan  »  du Fenouillèdes est des plus réduits, résultante de deux legs, vers 1170 à 1220 et  vers 1240 à 1250, les tentatives de conquête ont échoué. Auparavant au temps des carolingiens il dépendait de la Marche d’Espagne et du comté de Bésalu, localité au sud de la frontière actuelle. Ces régions militaires étaient régies par la   » France « , les comtes et marquis carolingiens de l’entourage de Charlemagne et leurs descendants prêtaient serment d’allégeance à St Denis . Il en était ainsi jusqu’au fleuve Llobregat au sud de Barcelone… Quasiment tous les roussillonnais et autres Catalans ( Conflent, Cerdagne, Vallespir ) ignorent ce pan de leur  histoire, leurs  historiens, linguistes   » Omettent  » généralement et séculairement d’évoquer ces bases fondamentales. Le Fenouillèdes fut définitivement acquis à la France dès 1258.

. .. les historiens Aragonais et Catalans ont toujours été jaloux de reculer les limites de l’Espagne ... François Jaubert de Passa 1785-1856. Passa est un village de la banlieue de Perpignan et donc catalan. Il existe d’autres citations en phase..

Extravagance de Henri Guiter

Selon ce linguiste et en substance – Le Fenouillèdes s’est occitanisé à partir du Traité de Corbeil en 1258, auparavant on y parlait que le catalan

Henri Guiter militant catalaniste – Co fondateur de Terra Nostra, voilà une double casquette problématique pour un philologue qui s’intéresse à l’autre bord de l’ancienne frontière, le Fenouillèdes ou Languedoc si c’est plus clair pour vous. Souci car ennemis héréditaires pendant mille ans, au mieux amis comme chien et chat, en noms d’oiseaux toujours actuels gavach et catalan borro, lequel est traductible par catalan – âne l’animal fanion de la catalanité.

a été et est toujours très décrié … 2021, RL Portet qui fut son élève.

Il est le seul à émettre la lubie ci – dessus, hormis ceux qui le  » Ressèguent « . On va répondre à HG par le biais des toponymes Los Agradanos, Aguzanos, Antinès avec ceux associés à ce dernier .

A ne pas perdre de vue

 Plus que pour ceux languedociens, il convient d’être méfiant en présence de toponymes de prime abord catalans, au – delà de ce qui précède et sans se contenir au Fenolhedés.

Plusieurs articles de fenouillèdes.fr* vous expliquent jusqu’à quelles extrémités l’excès de zèle expansionniste  catalan aboutit au mépris des occitans limitrophes. Le catalan français qui débarque en Fenouillèdes aura propension à cantonner son raisonnement aux termes de sa langue maternelle, les noms français et languedociens du pays** seront naturellement   » Réemballés   » à la sauce catalane sans que la tromperie soit obligatoirement voulue, stigmate d’un sentiment surréaliste de fierté identitaire catalane susceptible de ne pas être dominée pour cause ordinaire d’abrutissement collectif ( Perpignan nombril du monde ). Ce lieu commun est de ceux qui fautent l’interprétation de tout lecteur non averti  en matière culturelle et historique du Fenolhedés.

Concernant la catalanisation des patronymes et personnages, en pareil cas le moindre mal est de consulter le texte d’origine par exemple la thèse de R. Tréton qui en reproduit en italique de nombreux extraits.  Enfin la toponymie est plus du ressort du linguiste que de l’historien fut il de renom. D’autres aussi regrettent ce type de liberté, Un souffle cathare –  Avertissement.

* Pages A Propos, Toponymie, Gavach…

** Sans limitation à ceux des lieux – dits, même  Fenouillèdes apparaît en catalan dans des ouvrages d’expression française signés par des historiens sang et or dont le renom dépasse largement l’Hexagone, tel Jean Abélanet, R. Vinas, etc . Ce souci est comparable à celui des gens du Fenouillèdes dans leurs rapports avec les services publics, administration, commerce, etc.  du Roussillon, obligés de rester vigilants afin de parer à ce que leur patronyme ne soit pas libellé en catalan; Par exemple le L simple ou le LH languedociens sont interprétés LL..  Pis !  Jusques sur Geneanet  où le patronyme d’une personne donnée ressort catalanisé selon le généalogiste ( Ou censé l’être. ) consulté, cela en contradiction avec l’Etat Civil officiel.   Il n’y a pas de raison à ce qu’ils frelatent à la sauce catalane nos noms de famille occitans et qu’ils ne l’aient pas fait pour nos toponymes, pas seulement au temps ou l’ illettrisme était dominant.

Abréviations

Le piège : Un toponyme ou un mot quelconque communs aux deux côtés de la frontière n’auront pas obligatoirement la même définition sur les dictionnaires respectifs.

Los Agradanos : CAD. ( Les Agradanes ) L. De Agrada = beau, agréable, plaire et Anos = le lieu, le site. Hormis cette approche, E. Bordes relate dans sa monographie une version coquine en phase avec l’endroit couru par les bergers et le verbe Agradar au sens de s’aimer, se convenir. Un toponyme simultanément catalan et occitan.  En vieux français Agrader est synonyme de fertiliser. On remarquera la persistance de l’article défini languedocien, il signe un héritage antérieur à la main mise de St Louis, au temps de l’entité culturelle occitano – catalane. L’équivalent catalan El( S ) a souvent prévalu suite à cette rupture. Cette règle grammaticale a de quoi surprendre.

Ce Los devant un nom semble attester que Henri Guiter et ses adeptes catalanistes se bercent d’illusions

Las Aguzanos : CAD. C + L, Les Aguzanes l’endroit où on aiguise ? Une étude de la Société Agricole Scientifique et Littéraire des Pyrénées Orientales datant du XIX è. siècle attribue une origine gallo romaine soit Aguzanum, propriété d’un supposé Guza. Nous préférons y voir un hydronyme. Rivière et grotte de l’Aguzou à Escouloubre 11. Le ruisseau de l’Aguzanum à St Estève 66. Néanmoins un col dit de Guza suggère une agglutination éventuelle de à Guza un processus banal en toponymie, – il va à la propriété ( Anes ) de Guza serait devenu Aguzanes. De Agusa à Aguzanum. F. Mistral.

L’analyse de deux linguistes :

Agu : Se rapporte à l’irrigation selon Pierre Henri Billy / L’irrigation dans la toponymie pyrénéenne, à télécharger, à rapprocher de Agulla = Agouille. Ce serait ainsi un lointain précurseur de nos Païsseras.

Aguzà : » Renada Laura Portet ‘ » ( Renée – Laure, Native de St Paul de Fenouillet ) cite un Aguzà anthroponyme ( Un nom de personne ), d’époque romaine à St Estève.

On se cantonnera à ces 3 avis divergents, un lieu commun en toponymie

Ces suffixes en Anes nous renvoient entre – 200 et le IV è. siècle de nôtre ère, fenouilledes.fr Chronologie historique à la date 285.

Pont aux Aguzanes avant le déluge du 29/11 2014
Pont aux Aguzanes avant le déluge du 29/11/2014

Rèc d’Aichausses prolongé du Rèc del Menié en aval de la route médiévale de Sournia à Ansignan. > Las Chausses.

Aigas Biòlas ( Aygues Bioules IGN ) :  Aigas = Eaux, Biola = Borne, limite. L.

Ajudo : CAD. de Felluns. Du verbe Ajudar = Aider, S’Entraider aussi bien en C. que en L.

Sainte Anne : Elle aurait logé à la chapelle, par ailleurs sise à la croisée d’antiques chemins. La mère de Marie était la patronne des voyageurs, elle aussi. Sans quitter la dite route, on la retrouve à ND de Laval.

Antinés : CAD. 1813, Antinès CAD. 1914. Le préfixe parait grec, la terminaison celtique = eau ? Captage de Pézilla. Des sources y jaillissent  » Miraculeusement  » de l’aridité environnante à l’issue de pluies exceptionnelles. Avec JB il devient Antiners, d’où ça sort et quel est le rapport ? Peut – il y avoir un lien avec le R de Caudièrs, Castanhièrs ? Sinon peut – être le pluriel du catalan Antina : Rochers au bord de l’eau Dictionnaires catalans.

Ce lieu – dit est de ceux qui se dédoublent sur les communes limitrophes ( Catla, Las Chausses, Saïssa, St Couat, Aguzanes, La Pinouse, Roque Courbe, Plan de la Cort, Clapadou, Cap Blanc, Col de Guza … Roquevert chevauche trois communes. ), donc à – priori antérieurs à la délimitation des paroisses laquelle est généralement datée selon les spécialistes du X au XII è, à ces époques la différenciation entre les parlers catalans et languedociens n’était pas à l’ordre du jour.

Ce qui précède aux noms de lieux ci – dessus et l’étalement de toponymes languedociens sur plusieurs communes met à mal les allégations de HG. Comble de l’ubuesque, ce type d’extension de marqueur languedocien abonde en Catalogne Nord.

Aranhòs ( Les ) / Qui est couvert de toiles d’araignées.  Aragnos, Aragnous phonétiquement. Trois hypothèses pèle – mêle :

  • C’est généralement le cas du Prunus spinosa ainsi nommé ou surnommé depuis Prats avec la proximité phonétique de l’équivalent catalan Aranyon(er) et surtout celle du languedocien Aranhon*. Toutefois d’une part le prunellier est trop commun pour mériter un usage toponymique, de l’autre la contrée a enduré des razzias aragonaises. De fait derrière cette Épine noire pourrait se cacher un Aragonés ou comme à Caudiès sa déclinaison Aragous, ex Villerase depuis 1542, une des années ou ils ont rasé cette paroisse entre autres. Ce lieu, sauf confusion avec un quelconque fourré d’épineux, se situerait dans le triangle au relief tourmenté Prazels – Sant Couat – traverse de Pézilla. * Egalement surnommé Agragnos.
  • Aragnos associé à la géographie susdite suggère autant une évolution sémantique du substrat basque ancien Arague, lequel s’applique à une ravine ou à sa bordure sommitale tel que pour rester dans les environs, le Planal de l’Arague à Tautavel, L’Arague c’était le Verdouble  » Fa temps « , il a dérivé en Arago, La Caune de L’Arago.
  • Mais pourquoi aller chercher midi à quatorze heures, serais – ce tout simplement une corruption d’un lointain Camp d’en Aragou lequel a du exister puisque Aragou  parlé de Aragon, Arago fut un patronyme de Prats bien avant Estagel ou Tautavel. On a vu sur l’article Histoire XVII è. que ce fut une des familles aisées du Balcon.

L’Argeladouze : CAD. de Sournia. P. de Argeladosa, une garrigue à Argelats, en français l’Ajonc ou Ulex parviflorus, L.

L’Armourière / Plantation de mûriers avec un trou de trop, le R du préfixe. Amorière serait plus heureux. Ravin des Amouriés CAD. de Trevilhac du côté de celui de Rapane. L.

Les Arques : – Deux arcades de pierres encastrées dans un mur. Quelque part entre le village et le Conc, Il pourrait s’agir de linteaux de cabanes ? Si cette transmission maintes fois répétée n’est pas une confusion avec le Bac dels Arques.

Bac dels Arques : P. Arques dériverait du latin Arca = Dolmen, tombe. > Fenouilledes.fr à – 2500. L. Sens de Bac à celui de la Mulade. > Col de las Arcas.

Col dels Arques : P. Adapté au languedocien selon JB = Còlh de las Arcas.

Camin dels Asèus / Chemin des Ânes : P. En présumant une ascendance occitane, Asèus ressemble à une corruption de Ases / Ânes au sens premier, sinon lié aux cultures céréalières et au dépiquage.

  L’Auzina : CAD Le Vivier. L’Ausina le chêne vert ou Quercus ilex. L.

Les Axinettes : L’endroit se caractérise par de grandes faîsses / Terrasses de culture  bien exposées, délimitées par un chemin de contrebande qui fut pavé et desservant le Claus ( Voir à ce mot ) local. En dépit de l’altitude, autour de 600 m, l’asperge y abondait naturellement. Une croix des rogations s’y dresse à deux pas de l’église romane.

Qu’es aco ? En prenant un risque minimal d’erreur, ETTES = PETITES. Le reste est plus hasardeux, la présence du X nous paraît surprenante, supplanterait – il comme il est d’usage un CH ou un double S ?  Manquerait il une consonne en initiale ? Ces interrogations aboutissent à six possibilités d’ascendance languedocienne. A Trevillach il existe un lieu dit Les Axinels.

  • Acina ou Açana + ettes = Soit la Cenelle  ou baie de l’aubépine. Elle – même nommée Acinièr ou Albespin, ce dernier l’épine blanche en traduisant. néanmoins ce postulat et le dernier soulèvent une incohérence avec la proximité immédiate de l’habitat. Comment concevoir des broussailles en terrain cultivé avec des chèvres et des moutons à l’entour, sauf régression culturale et retour à la forêt. Par ailleurs c’est d’avantage un terrain à érable de Montpellier plutôt qu’à aubépine.
  • Assina version Félibrige … Aussi !
  • Bacin + ettes = Bassin, bassine, cuvette.
  • Rasinet + ettes = Petite grappe.
  • Tacina – Tassina + ettes = La viorne mancienne ou Viburnum lantana. Mais ce joli petit arbuste commun sur le versant opposé, ne l’est pas en ces parages, trop cuisants à la belle saison. Enfin il est douteux pour un emploi en toponymie.

Aychart : CAD. Les Essarts du L. Vraisemblablement une corruption de Eissart = Culture temporaire sur brûlis ? Le premier est probablement phonétique car le AI languedocien s’entend Ei et le S doublé se prononçant CH. A défaut  trois éventualités :

  • soit un dérivé de Aissada avec son synonyme Eissada ou Aixada, la houe respectivement L et C.
  • Soit une variante de Eissarrar, croiser un labour. L.
  • Sachant que ici aussi la terre est basse, faisons un parallèle avec Eissalancar, s’éreinter en L. Voir ci dessous une éventualité à Aichausses.

La Barso : CAD. Sens indéterminé. Barsa à Le Vivier plus conforme aux normes de l’IEO. Côté IEC Barsa = Balai, encore du balai pour d’autres interprétations catalanes pareillement malaisées à superposer sur ce lieu.

Bente Farines : CAD. Le Vivier. P. Revu et corrigé par JB = Còlh de Venta Farinas. Reboisements au NO PC 992. > Vente Fride. Occurrences Vente Farine sur des cadastres de l’aire catalane.

Bois au Gouverneur : CAD. 1813. Au Gouvernement sur celui de 1914. Doutant qu’il y eut un gouverneur à Prats, la seconde désignation est à privilégier.

La Borde :  L. De nos jours sur la commune de Le Vivier en rive gauche du Rèc de l’Esquiròl, 8 hectares d’une famille de Prats. Selon sa définition généraliste, habitation attenante aux cultures ou à la bergerie et occupée durant la belle saison. Ce toponyme correspond communément aux métairies de la reconquête sur la forêt au XVIè siècle, un système permettant  au seigneur de tirer un revenu du sol. Quand était – il en ce confins de paroisses, l’endroit est inculte depuis les années 1950. C’était une terre fertile au vu de l’exubérance de la flore qu’elle en soit indicatrice ( Lierre, ronciers… ) ou pas, de prédilection pour la pomme de terre, la betterave fourragère, le maïs, le seigle et d’autres céréales. Plus anciennement une bergerie occupait les lieux. A Prats  cette désignation  a trait à un cortal  ( Voir  ci dessous ) amélioré, en ce sens qu’un espace cuisine, aux normes 1900 ou antérieures, s’y trouvait, éventuellement un local pour le matériel, pour dormir il suffisait de monter au fenil. Microtoponyme à usage familial afin de différencier d’une seconde bâtisse ?

Plusieurs bordes sur le territoire communal, la borde d’en Carbonne sur le GR 36 en périphérie de La Pelada.

Aux XII – XIII è. siècles c’étaient des biens  confiés à des serfs unis à leur seigneur par des liens de dépendance personnelle avec possibilité de s’en affranchir.

Bosc d’en Baillette : Bois de Baillette. L. et PAT. A l’origine ce patronyme s’écrivait Valette. Là nous ne sommes plus dans un bosquet mais sous une somptueuse hêtraie séculaire et un ancien chemin du bois au sens de tire de débardage avec un attelage de bœufs, la traverse de Vira.

Le Bousquet  : P. de Bosquet L. En direction de Le Vivier.

Cabés – Carlés : Deux noms pour un même lieu, ce qui ressemble à un passage du catalan au languedocien.

Ce n’est pas parce qu’un toponyme est actuellement catalan ou languedocien, qu’il en a toujours été ainsi et les coexistences ne font pas l’exception. Faut – il pour autant présumer des habitudes d’expressions différentes selon les lignées d’ayants droit ?

  • Cabés en 1638 semble être la phonétique de caves ou coves qui sont au sens premier des creux du relief ou sur une roche, des cavités. Caves s’applique à un tunnel gallo-romain à Espira de l’Agly, Coves à des silos à grains de la même période, Las Cobas quartier de Perpignan. Coba désigne une grotte sur le versant opposé de la Désix, vers Rapane. L’échine rocheuse de Cabés est trouée par de modestes grottes. Voir à l’article Histoire en 1638.
  • Carlés = C’est d’abord un oppidum à la très longue occupation, c’est aussi sans l’accent aigu un patronyme équivalent en français Charles, dont le curé de Sournia en 1743. Un Carlès couru des spéléos à Dourgne dans le Tarn, donc faudrait – il retenir la racine Car = Rocher ? Associé à camin il désigne Charlemagne, y aurait-il eu une antique route dans ces parages? Le chemin de l’Impériale non loin de là serait-il Le chemin de l’empereur ?
  • Variante du corbièrenc Carla ?  Où Carla s’accorde souvent avec rocher imposant et oppida.
Les cavités de Carlés, la grotte bergerie.

Pont dels Cabras : Pont des chèvres à Roquevert sur la Désix, L. y compris Pont. Ouvrage du IXè ou Xè siècle sinon romain, sinon des XIV – XVI è. selon la source.

Campix :  CAD. ( Campich ) : Pich de l’occitan Picharra, hasard ou corrélation on y voit des sources à faible débit. Le suffixe ix serait-il celtique ( Barbix, Rasix … ) ? Assez déliré nous sommes aux portes de Pézilla au champ de la famille Pich d’où Camp Pich avant agglutination. Cela étant les registres de Prats du XVII – XVIII è. ne mentionnent que le patronyme Puch, Pich résulterait – il d’une corruption ? Il est situé à Pezilla au XVIII è. par l’historien Jean Peytavi Deixonne et existe toujours dans la région.

Canton Borgne ( Cantou Borgne ) : De nos jours l’impasse des hirondelles. L. Canton = Coin de rue, coin du foyer au sens de feu. Les rues du village ont porté un nom voilà bien longtemps au point qu’ils sont tombés en désuétude.

Cap Blanc : CAD.  Littéralement Tête ou plus logiquement Promontoire Blanc puisque le masculin prévaut. Éperon calcaire en belvédère dominant Saïssa, une excavation confirme que ce rocher a été exploité, peut – être pour le chaînage du farahon, ce qui reste à valider. Il était desservi par la traverse de Sournia à Pezilla en étant sis à quelques pas de son croisement avec le chemin dit de la Terre noire.

Ravin du Cap Blanc : Revu par JB = Rèc du C. Il devient le Rèc de la Gouneille dans son prolongement sur Sournia.

Cap de la Pinouse : CAD Le Vivier : PC 901 m. à La Pinouse avec vue imprenable jusqu’au Pech de Bugarach. > Pinouse.

Capela : CAD. 1813. Rocher C. lequel borne avec Sournia à Aychausses, mais la famille Capela indique un rocher Dels Capelas en un autre lieu, le chaos qui domine le chemin de la Terre Noire et la départementale 7, lequel aussi délimite avec Sournia. Hormis le patronyme, plusieurs définitions languedociennes accompagnent ce nom.

Capelania ( Capelaniu ) : Le presbytère, accent aigu sur le A final. L’ascendance languedocienne semble devoir être retenue.

Al Carmeill CAD. soit Au Calmeil PC 781 m. Graphie de Calmeil selon le parler local L. , le double L semble purement phonétique et le cadastre relever du désastre, Carmeill n’est pas en usage. De l’occitan calma, pacage de moutons, lieu où les ovins font la sieste, hauteur avec des rochers ou à la végétation rase ( La Calm à Font Romeu, Calmeilles dans les Aspres , Calmel village disparu dans l’Aude, Calms aujourd’hui Camps sur Agly) . Du prélatin car = rocher. combiné à un diminutif eil = petit. Ce qui est en harmonie avec les parages de la croix. Nous suspectons eil d’être la phonétique de èl, ainsi Calmeil serait un dérivé phonétique de Calmel lui même diminutif de Calm, pourtant avec JB il devient Calmelh corrigé en L. L’article aussi est languedocien.

La Carrerasse : CAD. En languedocien Carrairasse = Carreirasse, dérivé du latin Carraria / Carreria pour chemin carrossable.  pourrait correspondre à une voie romaine sinon pré – romaine ou à un chemin de transhumance une carraira en languedocien. Cependant elle paraît quelque peu étroite pour cette vocation et un pavement a subsisté en plusieurs endroits Des pavés pour des brebis et des chèvres a de quoi surprendre, ce chemin à du avoir diverses destinations. Toponyme fort répandu dans le bassin de l’Agly. Aménagée en sentier de randonnée, balisage jaune. C’est aussi le chemin de traverse de Prats à Sournia

Prise dans le sens opposé elle mène à l’Hôtel de Matignon, lire De Garrigues en Ministères, le roman autobiographique de Claude Guillabert paru aux éditions de Saint Amans en 2010.

Une légende nous transportant au III è. siècle s’y rattache, elle est au toponyme Roque Traucada.

  • Le suffixe asse = rue, semble être d’origine germanique. Il est connu en rive droite du Rhin dans strasse. Les alsaciens ont Strasbourg.
  • Sans dévoyer la réalité d’une voie antique, il faut citer J. M. Cassagne à propos de Fargasse, la forge de Sournia : Asse est souvent à valeur dépréciative, plus rarement augmentative… Auparavant il aborde le cas de La Cabanasse sur la via Conflentana.
  • Asse peut aussi traduire l’ancienneté, l’obsolescence.

Chemin faisant on arrive à Campoussy et à son Carrièr ou Carrièra * / Rue au masculin et féminin où ont surement circulé des Carriols et Carriolas**. D’emploi encore banal ici Carreiroun / Sentier, sur ces bases Carrerasse paraît incohérent et doit résulter d’une confusion à l’oreille car le AI écrit languedocien s’entend EI.

* Lequel prévaut ?  ** Chariots et Charrettes, Toutes ces déclinaisons sont languedociennes pur jus.

 Sarrat de la Carrette L. Le premier indique une petite serre, c’est à dire un petit plateau.  Carrette est une dialectisation de  charrette. On l’a eu vu cartographié attenant au Plan de la Cort, cela paraît erroné puisqu’il est cadastré sur l’horizon nord de Sournia.

A Castagniés : CAD. As Castanhièrs / Aux Châtaigniers. As évoque à la fois une altération de l’article pluriel catalan Las = Les et de son homologue local languedocien Als. Castagniés pour Châtaigniers paraît aussi bien dériver du catalan que de l’occitan, respectivement Castanyer et Castanhièr, bref la châtaigne sans la jalousie.

 Lo Castèl / Le Château : Quartier haut du village, espace entre la tour et la Placette. La forme occitane est extraite de Nomenclàtor Toponimic de Catalunya del Nord – IEC / UPVD, lien en fin d’article. Nous avons lu le fantaisiste Castellas sur un site aux couleurs catalanes, jamais entendu dans ces murs, l’explication après recoupements est dans l’introduction. R. Tréton est convaincu que le château devait s’élever dans les rochers dominant la Chapelle et le pré des Supplices.

Catla : CAD. et IGN (Cailla) : Catlà sans faute par altération du languedocien Calhau / Pierre très dure, Caillou, le sens le plus élémentaire à nôtre humble avis et en matière de caillasse on y est bien servi. Sinon synonyme de Calha, la caille languedocienne. Catlla = Château en catalan sur le CAD. de Pezilla en continuité de celui pratois, du coup la  » Correction  » de JB diffère avec Catlà à Prats et Catlhà à Pezilla. Un Catla à Conat. Toponyme qualifié de très ancien par R. Tréton.

 Cami de Caudiès : CAD. Camin de Caudièrs ( Cami de Caoudiès ) en écriture corrigée . Les deux communes limitrophes desservies sont Le Vivier et Sournia mais c’est le siège de la viguerie du Fenouillèdes que la mémoire collective a retenue. L’explication est que c’était un axe plus important que les chemins de traverse en tant qu’ ancienne route de Carcassonne à Elne par Rennes le Château, le col de Saint Louis, Fenouillet, Fosse, Sournia, Prades et Thuir. Avec une bifurcation à le Vivier vers les Albas, Ansignan, Estagel. Romaine à en croire la signalétique à Notre Dame de Laval. Itinéraire des armées royales jusqu’au XVII è. siècle. Ce qui implique d’innombrables exactions et des frais d’étape pour les paroisses traversées. Cami est simultanément la graphie catalane et la phonétique languedocienne de chemin.

Le languedocien Caudièrs pour Caudiès, le R final n’est pas fautif, c’est un des dérivés du latin Caldarius, Cauderia.

> Ci – dessous à Strada Confluenta.

Font d’en Cauneille : PAT. ,  venu au XVII è. du bassin du Rebenty – Cailla ?

Caussi : CAD. Le Vivier Caoucé : CAD. de Felluns – Caussi IGN. altération P. du L. Causse. Bien nommé, pour un mamelon calcaire.

Sant Cernin ;  CAD. Sant Serni oralement, L. Saint Sernin, église disparue. Démembrée du territoire de Prats à la Révolution avec la vallée de Pressillas où elle est sise, L. Précisions au terme Sant Couat.

La Chapelle :  ( La Capeille ), c’est à dire que inversement au presbytère, la forme catalane prévaut. Elle borde le Pré des Supplices et la Carrairasse, d’ailleurs Ste Anne aurait occupé les lieux ?

Las Chausses : CAD Prats, Aychausses CAD Sournia : (Aychausses IGN, Aïchosses). A Prats de bouche à oreille Aichausses règne sans partage. Las Chausses est séparé d’Aychausses et de Sournia par le microtoponyme St Martin.

Ai apparaît être une amputation de la dialectisation audoise de Las en Lai puis Ai en vocalisation ( Jean Pierre Piniès ). Lai comme Las = Les, mais Las est absent de l’Alibert en tant qu’article, s’agirait – il ici d’une contribution catalane ? Avec Las, hélas ! On comprendra que les linguistes ne s’accordent pas de part et d’autre des Corbières …

Chausses s’approche de causse, même sens sur l’ Alibert que sur le Larousse. Au sud de la combe le paysage est conforme au terme géographique. Ce qui nous amène à Eissuch, sec en L., d’autant que le S jumelé se dit CH.

Chemin du Bois à Sournia : CAD. Sournia et Prats. Selon la mal nommée correction de JB Camin del Bosc , corrigeons cela. A l’approche de Sournia il bifurque pour devenir Tire du bois sur une  » branche ouest  » et Chemin du Bois de Le Vivier plus à l’Est, ce  » Délestage  » s’achève peu avant la gendarmerie, donc nous sommes sur une ancienne tire de débardage qui venant du Bosc d’en Baillette passait à Sournia après La Coutibe, le Sarrat de la Carrette, le Cami d’el Bosc et le Rial.

Chemin de Sournia à Sainte Martine : CAD. Sournia. Ste Martine correspondrait au vallon en limites de communes à Las Chausses PC 690 et carrefour de chemins. Selon la carte d’Etat – Major du XIX è. ce serait plutôt San Martin.

Chemin de la Terre Noire : CAD Sournia que ce chemin paraît destiné à éviter puisqu’il le contourne. Ce qui est surprenant, c’est le Français, habituellement on rencontre de part et d’autre des Corbières le consensuel Terre Negre, en écriture corrigée sans accent. Correspond d’une part, à la traverse de Rabouillet prise dans le sens du retour, ensuite en contournant le cortal du Clòt d’en Rivière et à destination du Pas de la Mandre, au delà il  » Plonge  » au fond de la vallée. D’autre part dans la direction opposée, il serait l’itinéraire idéal à destination du Castellas du Causse de Sournia ( Celui dit Castel Vièlh en 1371 ? ). Le Rèc du Rial coupe ce chemin dans une canalisation édifiée en pierres.

Clapadou : CAD. 1813, ( La Clapadou ). Clap = Pierre, Clapa = Eclat de bois ou copeau, Aclapar = Couvrir de pierres. L. JB dans sa correction en occitan avance l’Aclapador, le souci est que ce terme est absent de nos dicos, y figurent Aclapar avec d’autres déclinaisons.

Le Claus probablement Al Claus : L’ enclos, le clos. Les environs du tennis, les vignes y étaient closes par des murets. L. Al Claus s’appliquait usuellement à la réserve seigneuriale. Le droit de clore était propre au seigneur. Espace vraisemblablement dédié dès l’origine à la vigne en tant que culture précieuse. La proximité de l’église à 300 mètres conforte ce qui précède. Un endroit contiguë nommé Tancorat, entre le chemin éponyme et la traverse de Pezilla, voir à ce toponyme ci dessous.

Clòt de la Font Barbix : CAD. Balbix CAD. 1813. Le clos de la fontaine de Barbix. A Prats Clòt correspond invariablement à un embryon de vallée. D’après Rodrigue Tréton c’est un marqueur très ancien, il a relevé Berbix et Brebix au XIV è. Il est de toute évidence antérieur à la famille Barbe.

En règle générale Font en Fenouillèdes est à interpréter Source, c’est à dire en l’absence de fontaine bâtie. Elles sont nombreuses au bas d’un mur de soutènement de Faïssa / Terrasse de culture ou d’ancien chemin mais la plus part du temps saisonnières voire seulement remises en charge lors de tempêtes exceptionnelles.

Clòt del Rach : Un T est présumé après le A.  Rach = Ravin. Celui en direction de Sournia aussitôt après La Rabouillère. L.

L’appellatif rach relève de l’occitan rajar « Jaillir, gicler «  Claude Pla. La tempête Gloria l’a mis en charge. Le verbe Rajar a cours aussi côté catalan.

En dernier lieu le relief, l’orientation et l’occitan ancien permettent d’imaginer la variante Rai = Trait de lumière quand il doit enfin atteindre le fond du ravin.

Clòt d’en Rivière : CAD. de Sournia. Pat. tourné en Ribéra par JB sous prétexte de corriger en occitan, hors Ribéra est le catalan de Rive, Rivage comme le Ribéral sur la rive gauche de la Têt en Roussillon de Millas à St Estève. Ribièra aurait été conforme à la correction en occitan si Rivière n’était pas un nom de famille du Fenouillèdes, ce qui est démontré par le En honorifique.

Peut – on accepter que nos patronymes soient frelatés en catalan, autre étranger ou nom sans rapport !

Coba En Calh : Grotte En Calh à Trevilhac, lieu – dit  Rapane près de la route. A nôtre avis la forme Coba d’en Calh est une déviante. Si Coba est catalan, le languedocien En Calh traduit l’inachevé, un grain ou un fruit non arrivés à maturité seront exprimés ainsi. De même la pré – puberté ou les fontanelles avant leur cohésion. Coba en Calh selon la graphie d’Oriol curé de Trevillach en 1894, ce prêtre étant natif de Bompas donc catalan. Cova d’en Calés a tout l’air d’une corruption.

Combobella : CAD. 1813, Combo Bella CAD. 1914, ( Coumo Beilla ). L’origine identitaire de l’adjectif et son sens posent question, a – priori la forme cadastrée Bella correspond autant au languedocien Bèla qu’au catalan Bella = Belle, soit Combe Belle. Pourtant la P. n’est pas en adéquation, Beilla suggère l’habituelle inversion du V en B aboutissant à la languedocienne Vièlha = Vieille, donc Combe Vieille, la version catalane serait Vella. Il resterait à savoir par rapport à quoi cette combe aurait été qualifiée de Vieille ? Il reste surtout la tradition apicole, chaque propriétaire avait son rucher et en ayant à l’oreille Beilla on a de quoi écrire Bèlha = Abelha = Abeille. Avec JB l’universitaire catalan sollicité pour la traduction languedocienne, on en arrive à Coma Bèlha, Coma est catalan, le Comba occitan aurait été mieux assorti. La graphie Abelha est génératrice de confusions P. par rapport à son équivalent catalan Abella, les cadastres en bourdonnent jusqu’à la frontière.

Les Commandeurs : En souvenir de la présence templière ou en relation avec l’intérêt panoramique du lieu – dit ? R. Tréton privilégie la première hypothèse.

Las Corbes P. et L.  Indique des ravins à l’écoulement  saisonnier, justement c’est le cas à l’endroit qui nous intéresse en amont du captage du Prats d’en Pézilla. Le rapport au corbeau communément avancé dans tout le Languedoc est la plupart du temps  fantaisiste sous les cieux méditerranéens, toutefois  ils n’y manquaient pas de grains quand les céréales occupaient l’espace. Cela ressemble à une confusion avec Corbatièra, cité dortoir habitée par des corbeaux dans la proche banlieue… d’un champ de maïs.  La plus part des étymologistes estiment que Corbes dérive du radical pré – celtique Korn, variante de Kar = Rocher, mais sur ces champs point de rochers escarpés ou pas.

Corno Miquel : CAD. Coin de Michel voire de Miquel un patronyme du cru. Peut – être Cornouiller de … ( Cornus sanguinea ) le tout en languedocien muni d’un accent grave sur le O et non le A. Le Corn catalan trompe énormément … JB le rectifie en Còrna Miquèl.

La Costo : CAD. ( La Coste ) Le coteau, Còsta sans faute en L. Le sens de chemin est autant à retenir. Relativement souvent présent sur les cadastres du Conflent.

Sain Couat, San Couat : CAD. Sant Cugat en C. Saint Cucuphat. Hormis un pan de mur cette église, d’une belle emprise, a disparu de même fortuitement sa fontaine. L’article dédié à l’église paroissiale Saint Félix vous en dira plus. Il est à remarquer que le catalan Sant Cougat ou Cugat cohabite chez ses locuteurs avec son équivalent languedocien Sant Couat. L’universitaire catalaniste que l’on sait remplace le nom occitan par son synonyme catalan en déclarant corriger en languedocien, reconduction de cette incorrection sur le prolongement de Pezilla ! Limitrophe de la commune de Pezilla, comme St Sernin l’est de Le Vivier et Ste Martin(e) de Sournia, une telle implantation signe une origine d’époque carolingienne.

Le Cougul  : P. Deux possibilités, soit Coguol le coucou occitan, soit une queue en allusion au resserrement de la vallée ?

Coumail d’en Bourgat : CAD de Le Vivier. Logiquement le P. Coumail / Petite Coume, devrait s’écrire Comalh mais ces deux termes, nonobstant leurs occurrences, sont absents des dicos du Languedoc. A classer dans les lieux – dits démembrés de Prats au bénéfice de Le Vivier : Les Fangals, L’Argentinière, L’Auzina, Pressillas, Sant Cernin, etc .

Bourgat n’est pas seulement un patronyme, reste que sur les registres nous n’avons relevé que Burgat et Burgade. A Le Vivier on est sur un sol où règne la Bruyère arborescente / Erica arborea, en languedocien Bruc, Bruga blanca, Brugal, Brugalièra ou Bruguièra / peuplement de bruyères. La bruyère se dit Broc en Gascon.

Comail de Loste : CAD Géoportail Le Vivier = Gourgatières, voir à ce mot. L’interprétation de Loste n’est pas évidente, s’agirait – il d’une agglutination des L. L’Ostal = Maison ou de L’Ost = Période d’engagement militaire médiéval ???

Coumail ou Coumeil d’en Marti P. Petite combe de Marti, Marty voire Martin.

Coummerça : CAD. de Pezilla. Une corruption de Commerce, avec une antériorité aussi bien la C. Comerç que la L. Comèrci. Quand à l’interprétation de JB Comarçà elle est introuvable dans les dictionnaires.

Ravin de la Coummo : CAD Coumo dels Orts prolongée.

La Coumo dels òrts / La Combe des jardins : CAD. Phonétique languedocienne de l’équivalent catalan Coma = Ravin. La graphie occitane étant Comba. Coume, ce dernier tout en étant occitan n’est pas considéré appartenir au vocabulaire languedocien. òrts sans la H initial c’est le jardin potager en Languedoc. Là encore sous prétexte de corriger en occitan c’est la forme catalane coma qui a été choisie.

Couq : CAD. Conc sans faute ( Counc ) : Conque, figuré Al Cros sur le cadastre, un synonyme occitan signifiant Le Creux. L. C’est aussi le nom cadastré du Rèc dels Falhièras.

Ravin du Counq : CAD. Phonétique de Conc. Rèc del Conc proposé par JB mandaté pour corriger en languedocien. Il a son jumeau à Pezilla de Conflent où le prolongement du ravin d’Antinés est aussi désigné Conc.

Pla de la Cour : CAD. 1813 Prats, Pla de la Court CAD Sournia = Plan de la Cort en graphie heureuse, L. Un plan est un terrain plat, une plaine, un plateau. Avec JB logiquement Cour devient Cort comprenez en languedocien un enclos. Cort a un sens commun de Cour de Ferme dans les deux parlers. Sa traduction  » Corrective  » de Pla diffère entre les deux territoires.

Lou Courrédou : P. Un impasse relativement étroit nous menant à Corredor = Corridor. C. + L. C’est un des noms très ancien des rues du village, qui se cache sous les plaques actuelles apposées dans les années 1980. Lou est la prononciation de Lo/ Le, singulier de Los.

Coutibe de Pressillaa : CAD. de le Vivier De Cotiu ou Coitiu = Terrain inculte en languedocien. Un des innombrables mots du dictionnaire Gabach usité par les catalans. Coutibe dérive de la phonétique de Cotiu. Sens de Pressillas, mystère ? peut- être une corruption de Pressillac, comme Bournac, Cadérac et Frédérac, chacun à Le Vivier, ces suffixes en AC évoquent d’emblée des propriétaires Gallo Romains. JB propose Pressilhàs. > le Recueil des chartes du Masdeu volume 1, . L’article église St Félix et fenouilledes.fr Chronologie en 285. L. JB suggère la forme occitane écrite Cotiva mais elle désigne un Champignon !

Cova de les Encantades :  Grotte des fées à Pézilla de Conflent. Extrait de Lieux et légendes du Roussillon par Jean Abélanet.

Ce Cova c’est à dire grotte de l’autre côté des frontières (1258 et 1659 ) est étrange* dans le bassin de l’Agly, il ne correspond pas  à la désignation des cavernes du Pays qui est Cauna, la caune de Carlés de la dorsale de Prats; D’autant que dans ce recueil le Fenouillèdes ou Fenolhedés en Languedocien apparaît exclusivement sous ses déclinaisons exotiques qui sont Fenollède et Fenolleda écrites à la catalane.

* Étrange sans être étranger. Voir la précédente cohabitation catalan avec languedocien au travers de Cabés – Carlés.

Col de la Croix de Fer / Còlh Crotz de Fèrre* :   A l’intersection des chemins de Prats  à Trévillach , de Sournia à Pézilla et de l’église de Sant Couat. Oratoire des Rogations, témoin de processions à la fertilité, un rite lancé par St Mamert évêque de Vienne en 474. * D’après Nomenclàtor Toponimic.

Al Cros : CAD. Al Cròs corrigé en L. Voir à Conc.

Crotz ( Croux ) des Axinettes, des Falhièras, de la Soulano, Croix de Fer, toutes des Rogations. Croix de mission du Calmeill. Croix de Garouilla et de Moussen Perillou toutes deux disparues. Voir pages Histoire en 1638 et 1888. L.

La Désix : Torrent, nouvelle terminaison façon Vercingétorix, A. de Pous propose Désig. Adasig est quelque fois avancé, Adadig en 1142. Là on se rapproche du commun Adoux lequel s’applique à une source = Dotz ou par dérive Adotz, la Doux à Rabouillet où la Désix naît. Ce toponyme est de ceux susceptibles d’être liés à la pénétration des Tectosages de la Narbonnaise vers – 300. Henri Guiter y a décelé un substrat basque.

La Devésa : La Devèze en francisant. Bois, pâturage réservé au seigneur et interdit d’accès à autrui, jeune bois où il est défendu d’amener les bestiaux, etc. Trois localisations, Feysso la Dévése sous la Garabouillère + en forêt de Le Vivier attenante au Col de Venta Frida + La Désix à Roquevert pour le poisson. Devésa ( Débésou ) est une forme synonyme du languedocien Devés, nombreuses occurrences mais absentes des dictionnaires. D’autres interprétations sur fenouilledes.fr/toponymes

Feysso CAD. 1813 évoque la Feixa catalane. A Prats elle va de pair avec la Faissa languedocienne selon le propriétaire qui s’exprime. Phonétiquement Faissa devient Feicho. Ce sont les terrasses de culture sur mur de soutènement ou sur les hauteurs de Bellegarde et du Col de Guza en simple talutage en terre.

Camp d’en Duffour : Champ de Duffour, Voir article Histoire de ce site en 1750. L.

Esquiné d’Aze : CAD. de Sournia sur la ligne de crête  IGN PC 710 dite Aîchausses depuis Prats, P. de l »Esquine d’Ase  / L’Échine d’Âne. En catalan on aurait eu Esquena d’Ase. Esquino d’Azé sur la flore de Gaston Bonnier 1853 – 1922, c’est un terrain à salsifis noir ! Le L. Esquina d’Ase est le seul à retenir.

Font de l’Esquiròl / Source de l’écureuil : Esquiròl est bilingue L. et C., mais ce dernier a perdu son accent dans la sauce. A Le Vivier sous La Borde pré citée donne cours au Rèc de l’Esquiròl à Aigas Biòlas. Une canalisation, toujours opérationnelle permettait d’alimenter le Pesquièr ( vivier ) du château féodal de Le Vivier. Pourtant en 1890 l’instituteur A. Simorre ne la mentionne pas et situe la prise d’eau sur la Grave.

Chêne vert / Quercus ilex de 3, 25 m. de circonférence approximative à l’Esquiròl.

Bac de la Fage et Sarrat de la Fage : CAD. Le Vivier. Le Bac de la hêtraie, de l’occitan Faja = hêtraie, lui même issu du latin Fagus = Hêtre. Orientation nord oblige quelques sujets descendent jusques vers 700 m d’altitude. Rien d’extraordinaire en cela puisque près de la source de l’Agly on rencontre la hêtraie – sapinière sans s’élever autant. > Sarrat d’en Peyre.

Le Fajàs : Ou Fagas ici celui d’en Baillette classé arbre  remarquable. Dans la forêt de Le Vivier aux confins avec Prats. L.

Falgasses  ? C. + L.  Le suffixe asse comme Carrerasse amène à rappeler qu’il y passe le Camin de Caudiès ex Strada Confluenta / La Route du Conflent, cependant une réserve est à émettre. S’agirait il de Falgas ? Un nom de lieu dit qui n’est pas rare, au point de le retrouver dans la même vallée, ou guère plus éloigné Les Falgassous un petit plateau dominant la rive droite de la Désix. Falga de falguièra, falgaira… La fougère aigle. Comme fallières, le Rèc des Fallières.

Rèc dels Falhièras (Fallières ) L. Le Ruisseau des Fougères. Vraisemblable francisation de l’occitan Rèc dels Falhièras. Prolongé du Rèc del Conc. Sur ce cours haut il n’est en charge qu’à l’issue d’un déluge. Sur sa traversée du terroir de Pezilla de Conflent il est dit Rèc Matheu, l’absence de la particule honorifique En nous fait présumer une corruption de Mata = Touffe en usage dans les deux parlers et non loin de là toponymiquement mais Matheu pour Mathieu est un des principaux patronymes du Pays. Y en a t – il eu à Pezilla ? Probablement, toujours est – il qu’il est historiquement attesté dans un rayon de 7 km en couvrant plusieurs villages.

Les Fangals : CAD Le Vivier. Un dérivé de Fanga = Fange, Boue en L. Lors de violentes tempêtes du type Gloria janvier 2020, un modeste ravin s’anime d’un chapelet de sources et d’autant de pertes.

Montée des farahoners / Montada dels farahoners : ( Mountado dels faraouners ). En langue d’Oc  la racine Far équivaut à Phare. Dans le bassin de l’Agly il faut comprendre Tour à signaux c’est à dire Farahon. Le « donjon » qui domine le village en était un au XII è. siècle. Le signal sous l’aspect de flammes nocturnes ou de fumée en plein jour  était allumé par le Farahoner.  Farahon et Farahoner sont des termes du Fenouillèdes et absents des dictionnaires catalan et languedocien, seul Far figure dans le dernier. La variante catalane Faroner s’applique à un gardien de phare.

En langue d’Oc, Montade s’applique à un accès sévèrement pentu, là une rue laquelle aurait pu être aménagée en escalier, une main courante opportune y est déjà. Noms historiques des rues, voir à Canton borgne.

Rèc de la Farda (Farde , Fardo) :  L. Littéralement le Ruisseau du Linge, en fait de la lessive puisque les ménagères de Prats l’ont fréquenté jusques en novembre 1902, date correspondant à la mise en service du lavoir sous la Font Vièlha .

Favièra L. ( Fabière ). Une fabiére étant un champ de fèves = fabes. Elle était après le blé la plante la plus importante dans l’alimentation en permettant de constituer des réserves pour l’hiver. Objet d’un commerce transfrontalier, en temps de paix.

Sainte Félicité : CAD. Sournia Santa Félicitat / Sainte Félicité de Carthage, église du IX è. attenante au lieu – dit La Counfrario variante de Confrarià = La Confrérie.

Las Foînes : IGN Un rapport envisagé avec Faînas = Fouines, misère. Avec une inclination pour ce dernier sens, anciennes cultures en terrasses ( Faîssas ) sur pente abrupte et sol squelettique. L.

Pas de la Barrière : Cette désignation est plus ancienne que le gîte éponyme. C’était une des  » portes  » du village par la rue du château, plus exactement une barrière où les chèvres s’y regroupaient au son de la conque marine du berger communal lequel annonçait une journée à paître dans les lieux dédiés. Une véritable porte était à la rue des Corbières, on devine son ancrage sur la façade d’un garage.

Plan de las Forques  : L. ( Pla de las Fourques ) Ce toponyme s’applique pareillement à un carrefour d’axes de communication ou aux fourches patibulaires qui étaient généralement implantées en de tels confins de paroisses ici un col entre Sournia et Prats, les bandits de grands chemins étaient prévenus à leurs risques et périls. R. Tréton, qui s’est déplacé in situ, privilégie ces origines. Nous sommes sur une étoile à 5 directions :

La route moyenâgeuse Carcassonne – Limoux – Caudiès – Le Vivier – Sournia – Prades – Elne.

Un chemin à destination de Rabouillet en venant de Prats. Chose de prime abord incohérente Géoportail le fait passer sur les sommets, versant nord, par la Pelade de Le Vivier, ce qui amène à un important détour ?

A proximité immédiate une variante de celui entre Prats et Vira via le Fagas sur la bordure N E. du plateau et en communication visuelle.

> Pré des supplices.

Avec J. M.  Cassagne  Forques est typique du domaine occitan. Cependant il n’est pas dans l’Alibert, seules des variantes y sont dont : Forquèla / Petite fourche, Forquejaire / Utilisateur d’une fourche. Christian Camps dans son dico de catalan rattache Forques aux fourches caudines.

Rèc Fousc : CAD. Fousc phonétique du L. Fosc = Obscur. Nombreuses occurrences désignant des ravins de l’aire catalane, le terme est en usage dans les deux parlers

Le Four à Chaux : A Cabés – Carlés.

Al Frigoula : CAD. ( Frigoulat ) De frigola le thym du Languedoc donc traduisible en Au Thym, ce qui est en adéquation avec la palette végétale antérieure à la fermeture de l’espace. Sinon dans le même parler selon Pierre Malvezin, Frigoula = Envie de sauter, danser. Trépignement d’un cheval, saillie ? Mouvement nerveux chez l’homme. Avec JB il évolue en Frigolar.

A Fumades : CAD. A l’origine probablement Als Fumadas, aux Fumades en francisant. Pourrait désigner un espace de fumage de viande au néolithique ? Un toponyme similaire à Caramany, voir liens en conclusion. Sinon les toponymistes y voient un dérivé de  » Fémus  » le fumier. Il s’agirait d’une aire de couchée pour les ovins, par voie de conséquente d’un parc de fumure. Las Femadas = Les Fumures, autant sur l’aire catalane. Le souci est que, dans chaque parler, le préfixe Fum a rapport avec la Fumée et Fem au Fumier.

Garabouillère : CAD. JB le rectifie en Garrabolhèra. : En occitan Garra = Endroit pierreux. Garrabièr = Eglantier, un indice de la fertilité du sol. Les cartes situent un Garrabet à Sournia, ce lieu – dit est mentionné sur une charte de 982, ce qui à nouveau implique la présence d’un indicateur languedocien antérieur à la prétendue occitanisation du Fenouillèdes, elle aurait été initiée à l’issue du Traité de Corbeil et auparavant on y parlait que le catalan selon le seul Henri Guiter. Le seul car ses adeptes catalans ( Y a t’il un linguiste dans cet orchestre ? ) ne faisant que le clamer fièrement. > Rabouillère.

 AL Garouillat : CAD. ( Garouilla ), le l. Garrolha ou Chêne à Kermès et nous donne ainsi une vague indication de la situation. JB fait prévaloir la forme Garrolhat = Cépée de chênes, une cépée est un bouquet de troncs. L’Alibert le traduit également par Dispute, Querelle.

Garrolha aurait désigné initialement l‘écorce des racines du chêne kermès exploitée pour le tanin. Par extension le kermès lui – même, H. Harant et D. Jarry.

La Gauna : ( Gaouna ) Au – delà de la rue ainsi nommée au début des années 1980, il s’agissait déjà  de la frange du bâti dominant le lotissement en cours. Y aurait – il eu un N final muet comme pour Sournia ou le Col de Tulla, Tulhan du temps des carolingiens ?

Versions Claude Pla / Termenès Fleur D’Épine, lequel a répertorié  La Gauna avec un accent aigu sur le A final à Laroque – de- Fa, Maisons, Quintillan , comme ici des lieux habités.

  • Pourrait être issu du gaulois Acaunos = Pierre, rocher. L’antique falaise d’Acaunus dans le Valais, au pied de laquelle sera crée un sanctuaire regroupant les ossements des 6500  martyrs de la légion des coptes thébains, massacrés par les romains pour avoir refusé au nom de leur foi  de persécuter d’autres chrétiens vers la fin du IIIè siècle, si Saint Eucher évêque de Lyon a dit vrai. Ce lieu sacré précède l’abbaye de St Maurice … Assez pour un parallèle avec les rochers sur lesquels s’élève le farahon.
  • Autre hypothèse, une ascendance avec l’abbaye de St Maurice d’Agaume construite au VI è siècle en succession d’une église du IV è. Acaunus,  Acaunum, Agaunum, Agaume, La Gauna.

Appartenance à l’héritage toponymique Basque ? Gaona et Gauna sont présents au Pays Basque Espagnol en tant que patronyme et nom d’un petit village Iruraitz – Gauna. Sinon en languedocien Gaunha : Joue, visage, trogne, creux d’arbre … .

Gazalma : CAD. de Felluns au moulin des seigneurs de Le Vivier. Evoque une corruption des L. Gasalha en français Gasaille pour contrat de bail d’un cheptel, Métairie. Aussi Gasanhar = Labourer. La Matassa étant contiguë on envisagera une dérive de Gaselh, Gazel = Gué. Dico Lo Congrès.

Ginebre – Ginièbre : ( Ginèbre ) = Genevrier cade. Ce toponyme se situerait aux alentours de la miellerie Gondron mais comme pour Aragnos il pourrait y avoir contestation, à moins qu’il ne s’agisse d’une désignation à usage privé afin de situer un champ par rapport à d’autres. D’autre part ce genre dont la limite de son étage équivaut grosso – modo à l’altitude du village, est prolifique dans ces parages, son usage toponymique en est rendu improbable hors éventuelle particularité du dit genévrier.  Plusieurs concernant des végétaux me sont sortis de l’esprit. Genibre alias ( Génivre ) synonyme en restant côté croix raymondine.

Le Gouffre : Plus exactement une cascade cernée de pentes telles qu’il y est aléatoire de s’y agripper semelles comprises. Cette verticale de 6 m / +, une des plus hautes de ce torrent, devient couramment à eau tarie.

Ravin de la Gouneille : Dit aussi de Saïssa. Gouneille constitue en quelque sorte un compromis Catalan – Occitan, de ce dernier il se rapproche de Gonèla = Femme sotte, Homme lâche, vêtement qui descend comme une soutane. La tenue vestimentaire catalane Gonella se compose d’un body et d’une jupe, elle est homme – femme. Ce ravin est l’extension du Rèc du Cap Blanc en territoire de Sournia.

Gourgatières : CAD 1812 Le Vivier. Gorgatières, dérivé de Gorga en bon L. Gourg en français, c’est à dire une mare en milieu karstique, en condition d’eau pétrifiante, en ce sens ce toponyme est surprenant dans un environnement marno – schisteux.

Cela étant une gourgue en langage francisé est un bassin, une réserve d’eau attenante à une source ou alimentée via une paissièra. Ce type de réservoir en pierre locale habituellement d’une dizaine de mètres cubes au grand maximum, permettait de s’affranchir du tour d’arrosage des potagers qui pouvait être à des heures impossibles. Le plus grands bassins sont ceux de la Font de l’Esquiròl, d’une contenance approximative de 25 M3 et deux aux Aguzanes, l’un au volume approché du pré – cité et un autre de 90 M3 environ. Les cubages s’entendent en l’état actuel de leur comblement.

La grimpette : On dirait Montada en langue d’Oc, curieusement seule la forme française a cours. Le seul intérêt de ce toponyme étranger à ceux languedociens qui l’entourent est qu’il  se cache sous la plaque rue Ludovic Massé. Ce romancier présenté par Grasset au prix Goncourt fît quelques séjours en ces lieux. Plus récemment  dans les années 1960 – 80 cette rue était celle des  Aveugles. l’Union des Aveugles 66 y avait fait construire une maison de repos, comme on le pressent les accès étaient inadaptés à cet usage. L’agencement des locaux n’étant pas mieux pensé ses dirigeants préférèrent vendre ce domaine.

Prat d’en Guillet : P. JB le remodèle en Pré de Guilhet. Vraisemblablement un diminutif de Guillo. Autre patronyme des environs à rattacher : Galet.

Camps d’en Guillo : CAD. 1813, Champ de Guillo PAT. ; Anciennement un propriétaire de ce nom. A moins qu’il ne s’agisse du renard = Guillo en catalan, a – priori on lirait alors D’el Guillo. Est – il pertinent de traduire un patronyme, toujours est – il que JB le remanie en Guilha = Bride de sabot, Longe de cuir pour attacher les brebis. Aussi Désir instinctif, Dévorer des yeux.

Il serait sûrement jouissif de savoir par quels fantasmes JB est troublé.

Coll de Guza  : CAD. de Prats. Coll est catalan. Avec JB le second devient Agusar = Aiguiser de part et d’autre de la frontière de 1258. Traditionnellement cadastré Col de Guza à Le Vivier. Voir à Aguzanes.

L’Hort des Encantades : André Guiter en 1875, repris par Jean Abélanet. L’Hort tel quel est catalan, les Encantadas sont des fées tant en Catalogne que en Occitanie. Voir l’article Histoire en 1874 et la remarque émise à Cova de les Encantades.

Ièras : ( Ières ) Aires à dépiquer selon l’Alibert, bizarre s’agissant de sols en terre et non dallés ? A l’entour de ce qui fut la cave coopérative, plus durablement les moutons ariégeois ou catalans y étaient parqués au temps des transhumances. Agglutiné en Lière de Rodes sur les hauteurs de Pressillas – Le Vivier, L.

Rèc de las Illos : CAD. Chevauche la limite communale avec Felhuns. Le déterminant est l’une des variantes du languedocien Illas soit îles avec  en ne retenant que quelques synonymes, ilhe, Iscla… Au IXè siècle Yla et Ylles concernant Ille sur Têt, voilà pour les origines romanes. Visiblement le sens occitan diffère de celui attendu, point d’île, d’îlot, en se référant au dictionnaire Alibert. En languedocien il s’agit d’une bonne terre riveraine d’un ravin ou d’un cours d’eau,  d’un atterrissement sur une rive.

A Prats il se situe  dans un vallon assez encaissé au confluent du Rec de la Coummo avec une ravine descendant de Campix. Compte tenu du relief l’accès en voiture n’est possible que depuis Felluns. Là géographiquement parlant, l’approche pré – romane de R – L Portet semble préférable, elle privilégie le sens basque de – Passage étroit et difficile, sortie difficile. Ce qui paraît évident quand venant de Prats, on atteint les premières cultures de Felluns. Idem pour la topographie de la vallée de la Têt en amont de Ille. Analogies pour le moins fréquentes en Corbières – Fenouillèdes où ce nom a été attribué à des centaines de sites.

Rèc de la Farda, Ravin de la Coummo puis Coumbo et Rèc de las Illos suivi de Los Illos pour un même cours d’eau dans le sens de son écoulement.

L’Impériale : P. Le chemin qui relie le col de la Croix de Fer à Saïssa. Bien plus ancien que sa désignation à priori napoléonienne ne le laisse à penser, il est la continuité du chemin de Trévillach traité dans cet article. De plus si une diligence à étage s’y est engagée, son cocher était obligatoirement le roi des rênes, plusieurs virages sont en épingle. Impériale est le nom de baptême des routes aménagées sous le second empire entre 1852 et 1870. Localement cela concerne la départementale 117 mais sa construction ayant débutée en 1845, elle fut d’abord dite royale. Retour à Prats, pour l’anecdote signalons un rocher couronnant le PC 651 dont le profil, observé* depuis le col de la Croix de Fer a l’allure d’un aigle prêt à prendre son envol.

 Il se raconte que c’était aussi  une tire de débardage du temps lointain ou des bœufs tiraient des grumes de Boucheville par le Calmeil et Aichausses, je dirais peut – être plus logiquement issus des forêts de Le Vivier. Il en ressort que c’est soit une confusion ( Epingles pré – citées ), soit une variante du Chemin du Bois de Le Vivier à Sournia évoqué plus haut, clarifications à Le Palhado. Jusqu’ à la décennie 1940 c’était le parcours obligé pour aller prendre le bus à Roquevert. Pareil arrêt pour ceux de Campoussy.

*Observable dans les années 1960 à la faveur de la coupe Beltramelli.

La Jagude : CAD. Le Vivier. Du L. Jaguda = Couchée. Ces champs étant éloignés du village, on présumera que des propriétaires y ont dormi à l’issue de journées harassantes. Se dit aussi d’un lieu d’étape, on est sur le chemin du Col de l’Espinas en direction de Rabouillet.

Se dit Ajaguda en catalan où Jaguada = Mentir sur le Lexilogos catalan. Jagude figure sur des cadastres de Catalogne Nord.

Jasse : Sens approché de Jagude, mais là il s’agit de gibier et parcs à bétail. Plusieurs sont cadastrées sur les communes limitrophes. Ce terme et Jaçal ne seraient pas L. encore moins C. mais Provençaux. Développements à Etymologie occitane / Jasse.

Chemin Lòn de Trévillach : CAD. Chemin Luonh = Le chemin qui mène loin. Sinon Long = long, lent, depuis longtemps, de toujours. L.

Fontaine Ste Marie *, Fonte Marie, Fontmarie L. Au moulin de Roquevert lequel est pourvu en eau par cette importante source et non par la Désix qui le borde. L’invocation de Marie inciterait à présumer la récupération d’un culte de source d’époques pré – chrétienne mais Marie est un patronyme des plus anciens de la vallée, déjà à Rabouillet en 1382. * Archives inventaire an VII, Moulins du Fenouillèdes, AAPO 2021.

Le Ménié P. + Méné IGN.  grotte chapelle du Ménier. En remplaçant l’accent aigu par un grave sur le deuxième E on obtient l’équivalent de mine, mineur, minier en Languedoc. Décidément l’endroit est vraiment curieux. Montalba le Château a son Ménié, une ancienne mine de barytine. Voir l’article histoire en 1874. JB corrige en occitan avec Menièr.

Milles : ( Millès ). Las Milhàs ou Le Milhès, Milhàs d’après Nomenclàtor Toponimic.  Maîs, millet, sarrazin. L.  Du quel est – il question, le millet ou le maïs ? Chacun milh prononcé mill.  A priori il s’agit du premier puisque traditionnellement le millet était cultivé plusieurs années d’affilée sur le même lopin et nécessitait d’être arrosé. Il avait sa place dans le pétrin, le potage et à la basse – cour*. Grande culture du XI è au XVII è siècles il sera détrône par l’introduction du maïs. La plaque de rue Chemin des Milles, au départ de la traverse de Pézilla, affiche une corruption initiée par la phonétique. Le Milhòrca ou blé noir entrait aussi dans la préparation du Milhàs. * Dans le pays le terme officiel est cortilhe phonétiquement courtille. Culture de ces plantes.

La Moulièro : CAD. de Pezilla. Mouillère, phonétique paraissant issue du L. Molhar pour Mouiller, Tremper sur le dico. Alibert – IEO. Molièra pour Mouillère, Molhièra pour Marécage sur le Dicodoc Lo Congres.

Bac de la Mulade : Un Bac ou Bach variantes du languedocien Ubac =  Versant nord, ombrée. Une hypothèse pour Mulade, de Muolade = Mulet, en langue d’Oc ? Sinon Mula / Mule en catalan.

Nacruses : P. Un vallon, des prairies à l’herbe grasse nageant dans l’eau qui y naît… jusqu’à  une époque récente. Pourrait être issu de Na Cruses. Na en langue d’oc était une particule honorifique pour les femmes, soit Madame … Mais en feuilletant l’Alibert aux pages NA, il émerge que cette racine trempe souvent dans l’eau comme :

  • Narbonne : Narb désignait la rivière Aude du temps de Ptolémée le géographe, en parallèle avec Atax.
  • Nauda ou Nausa : Prairie humide, marécageuse. Et tant d’autre mots…

Cruses : Deux origines occitanes ne peuvent être écartées : Crus en variante de Conc ou Cros développés plus haut.

Crusa pour Dur, Rude, Cruel, Non cultivé.

A Prats, Conc  semble prévaloir, Nacruses est attenant à La Favièra, à l’opposé du chemin du Peyre, c’est une des sources du Rèc de la Farda.

Paissièra : ( Paychère, Paychèro ). Ce n’est pas un toponyme à proprement parler mais à Prats ce sont les veines nourricières du territoire. A lui seul le Rèc de la Farda en a compté 13. Ce terme désigne la prise d’eau et en Fenouillèdes avec la rigole d’amenée au champ, jardin ou pré. Considérant l’étendue de ce réseau, elles devaient avoir un nom pour les différencier.

La Palhade (Paillade) ou Le Palhado ( Le Pailladou ) L : La paille. Juste avant d’atteindre l’oratoire de Saïssa au débouché du chemin dit L’Imperiale, voir à ce toponyme.  On est sur un ancien  » centre de remise en forme  » … des bœufs employés au débardage. Evidemment personne à Prats n’a connu cette époque, c’est un héritage du temps des veillées au coin du feu. Quand à savoir quelle était la destination des troncs ? Deux éléments plaident pour la Têt à  Ille, à savoir :

  • La géographie et l’ ancien chemin de Trévillach.
  • Les coupes du Madres et de Salvanère aboutissaient  au susdit fleuve via le Col del Tribes, soit par le chemin du Languedoc de Catllar, soit par le tracé en partie commun de la Tira del Rei à destination de Ille sur Têt. Rei est l’équivalent du français Roi autant à Barcelone que à Toulouse en référence aux pasquiers royaux du Madres et de Les Angles ainsi desservis. Ici c’est le Chemin du Bois de Le Vivier à Sournia.

Paret Llongua : CAD. Mur Long L. Llonga est catalan. JB corrige avec Lònga = Depuis longtemps, de toujours. Sur le terrain cette construction est d’une grande longueur.

Pas de la Mandre L. Pas = petit passage permettant d’accéder à un champ, sentier animalier, là celui de la renarde. Le célèbre col du Pas de l’Escale à Vingrau. Le Pas de la Mandre est au croisement du chemin dit de la Terre Noire avec celui de Sournia à Pezilla.

Patas Negras : Les Pattes Noires, les Pieds Noirs. Aucun rapport avec d’autres rivages. Ce surnom des pratois est en allusion à la couleur de la terre particulièrement quand elle est mouillée.

Las Paousos : CAD. de Pezilla ( Paouzes ). Sur la base de l’Alibert peut -être un dérivé de Pausas ou de Pausa, respectivement mettre les terres en repos, repos-pause. Ces sols sont si pauvres qu’ils ne sont plus travaillés depuis de nombreuses générations. Du point de vue toponymiste cela viendrait d’une aire de couchée pour les moutons sans qu’ils soient obligatoirement transhumants. L.

Chemin del Payré : CAD, le vieux chemin pavé menant au Peyre – Sarrat d’en Peyré du surnom patronymique local Peyre, dit aussi Chemin de Vira. Payré est relativement fréquent* sur les cadastres de l’aire catalane, par contre il est introuvable quel que soit le dictionnaire. Par sa P. il évoque le languedocien Paire = Père laïc et ecclésial, Chef, Régisseur. Ce Payré probable corruption semble désigner un Pierrier, Tas d’Epierrement. * Camélas, Canaveilles, St Laurent de Cerdans, etc.

Pellado : CAD. à la borne IGN 967 m. Pelade en désignation CAD. d’un chemin, issue de Peladis = Terrain pelé. Que ce soit à Prats, Le Vivier, Sansa, Fourtou, ce sont toujours des pâturages de sommets. D’innombrables moutons s’y sont suivis. Comme à Calmeill le double L  semble fautif. JB fait prévaloir Pelada. Pelade à Le Vivier.

Pesilhan : Pezilla de Conflent du temps des carolingiens et alors sous la juridiction de Prats. Doutes sur ce le dernier point.

Le Peyre : CAD. De Pèira = Pierre, caillou, dalle, l’endroit en est bien pourvu. L. Peyre est autant un surnom apparu au XIX è. et accolé à un patronyme largement majoritaire à Prats. Alors, qui le premier de l’œuf et de la poule ?

Sarrat d’en Peyré : CAD. Sarrat  pour une colline isolée dont le sommet est  » plat « . Supposons que Del = Du, ait été accidentellement écrit d’En = De. Cependant Peyre a été un nom local, Marie Peyre épouse Henri Cauneille  » à l’origine  » de cette dernière lignée de Prats. JB propose Serrat d’en Pèire, l’ennui est que cela falsifie un nom de famille. Serrat = Coteau et paraît plus en adéquation. Contrairement à Sarrat, il est en usage chez les catalans sous une définition approchée mais en sens second.

Roc d’en Peyroulet : CAD. borne avec Sournia, P. de Peyrolet. D’en = De, ce qui suggère un diminutif du surnom Peyre. L’expertise de JB mène à Ròc d’en Peirolet. Clòt d’en Payroulet à Sournia CAD. > Pèira et Peyre.

Roc du Pigeon : Sis entre le four à chaux et la carrière. La probabilité est majeure d’être en présence de la francisation de Ròc(a) del Colomb tel que cela s’est produit non loin de là s’agissant de la Croix de Fer. Avec un accent grave sur le O de roc.

La Pinouse : IGN. Pinède. L. Phonétique de Pinosa, en catalan on aurait eu Pinéda.

Font dels Piusélas : Source des Pucelles, enchâssée dans un écrin de hêtres qui ont peu à envier à celui classé arbre remarquable. L.

 Lou Pla : CAD. P. de Lo Plan = Le Plat, comprenez celui du relief. L.

Pols : ( Pouls ) Poussière, balle de céréales.

Camp d’en Pons : PAT. ( Camp d’en Pouns ). Une des familles historiquement des plus représentatives de Prats par le nombre de ses natifs.

Pradas : Grand pré. L.

Los Prasèls ou Prazels ou Prazèls : CAD. ( Pragels ) Les petits prés. Le premier est proposé sur Nomenclator Toponimic. JB corrige avec Pragèls.

Prats dé Pézilla : CAD. (Prats d’en Pézilla ) Les Prés de Pézilla. Une des désignations du cru se caractérisant par des formes différentes. Nos aînés étaient fort inspirés ! A Le Vivier ils l’ont écrit Prata sur  leur cadastre. Pézilla est ici un patronyme = Pesilhan écrit en languedocien.

La Rabouillère : Où que ce soit dans l’Hexagone tout chasseur vous confirmera que c’est un synonyme de garenne. Mais là en terrain occitan il faut peut-être aller à Rabouillet. De Rebolh = Cépée, Taillis. Dans la région Rabouillère s’applique aux défrichements sans dessouchages des IX – X è. siècles ou du XII è. On m’a toujours situé ce lieu-dit à l’endroit de celui cadastré Garabouillère.

La Ramade : P. Parc ou sont regroupés les ramats, c’est à dire les troupeaux de moutons, voir l’article cabanes. Toutefois il ne faut pas exclure le sens d’averse. D’autant que dans les secondes précédant l’orage sur le village, on entend quelquefois l’ondée arriver de La Ramade. Notons au passage que Ramada est simultanément Catalan ( St Laurent de la Salanque ) et Occitan.

Rapane : IGN. A Trevilhac le ravin qui descend du Col des Auzines et la vigie si bien nommée du château de Roquevert car agrippée sur les flancs du Roc Blanc. Retenons les languedociens Rapa / Racine, Souche, tout en préférant Rapar / Ramper, grimper, s’agripper, gravir une pente escarpée, ce qui est en adéquation avec son environnement. Anes / Le Lieu chez les Gallos – Romains. Par ailleurs l’endroit est cerné d’oppida.

Les catalans avec leur Rapar ? Aucun rapport, il se traduit Se Raser.

  Rasimièro : CAD. L. De rasim = le raisin. Soit un endroit où sont produits les raisins, correspondant aux environs de la prise d’eau de la retenue et en rive droite, laquelle est incohérente du point de vue exposition optimale. Rasimièra selon l’Alibert, vigne haute, treille, cep appuyé sur un arbre ; vigne sauvage. Les deux premières interprétations correspondent à ce qui m’a été transmis. Il a son jumeau à Perilhos.

Rial : CAD. Sournia, Ravin Ruisseau. Déclinaisons comprises, plusieurs sont cadastrés aux confins de Prats avec ses limitrophes. Rial = Ravin autant en C. que en L,, l’un prend naissance au Plan de la Cort et traverse la RD. 7 à hauteur de la gendarmerie de Sournia. A rapprocher du synonyme Réal présent dans l’Aude comme dans toute l’Occitanie historique.

Font del Rictor – Fontaine du curé : Tarie quelle que soit la pluviométrie, à la Soulane sur le sentier des jardins en rive gauche du ruisseau. A mi – hauteur d’un mur de soutènement.

Rodes et Bac ou Bach de R. : CAD. Le Vivier. Bac et Bach pour un versant Nord en Languedoc d’où l’écriture normalisée Bach de Rodas, le bilingue Rodas a de multiples sens qui ne correspondent pas forcément d’un parler à l’autre. > Chronologie fenouilledes.fr  à – 2500. L.

Roque Courbe : CAD. Roc Courbe IGN , le bien nommé, vraisemblablement la francisation du languedocien corb pour courbe. L’absence d’accent grave sur le O réfute l’homonyme désignant le corbeau et ce n’est pas son biotope. Corb a le même sens en catalan et en langue d’Oc. On entend aussi Roc Torcit = Roc Tordu, en catalan on aurait eu Torçut. JB corrige avec Ròca Corba.

Roque Rouge : CAD. Sournia.  Aucun rapport avec les lichens de cette couleur en mouchetis sur le schiste noir, pourtant présents. Une piste nous embarque à destination des phéniciens. Voir Chronologie à -1500. Il correspond aux confins de communes entre le Calmeill et le Clòt d’en Rivière, un mamelon au PC 771, hors à Prats on désigne aussi Roque Rouge le PC 881 en limite de la forêt domaniale de Sournia en amont du premier, autant habillé de rouge orangé. Ròca Roja rectifié en occitan par JB. Occurrences à volonté en Corbières – Fenouillèdes, dans une moindre mesure sur l’aire catalane. Les suivantes dès Campoussy et Trevillach.

Roquevert IGN. C. + L. Roquebert CAD. Prats + variantes CAD. sur 2 des 3 communes limitrophes, d’où Roque Bert partie Sournia et Roquevert partie Trevillach. Rochas viridi en 1329, viridis = vert. JB. préconise Ròcaverd. Citons Annie de Pous,  » Rocha «  dénote une antiquité certaine. Il précède souvent le nom des plus anciens châteaux… en mentionnant celui qui nous occupe. Jean Abélanet argumente à l’identique concernant le préfixe avec datation aux IX – Xè siècles voire antérieurement jusqu’à l’invasion arabe.

  • La Désix y est dominée par deux oppidum, le Tartier des Maures et Carlés.
  • La tour du château serait du XI è pour les uns, un farahon du XII- XIII è pour d’autres.
  • Corrélation ou simple homonymie ? Bernard Alart relate que le seigneur Rocaberti établi sur la frontière du Roussillon, s’opposa au roi d’Aragon en 1308 qui lui mandait l’arrestation des templiers, le souverain fut obligé de donner de nouveaux ordres. Dans la même étude apparaît en 1308 – 1311 Guillaume de Rocaberti archevêque de Tarragone et collecteur des biens des templiers du Roussillon au procès de Lérida ou Lleida Catalogne oblige.

Il reste à savoir à quelle frontière Alart fait allusion, celle de 1258 ou l’ actuelle? Des Rocaberti seigneurs de Cabrenc à Serralongue en Vallespir au XV è siècle, sans omettre le castillo Resquecens à La Junquera. Sinon on a vu que en matière d’homonymie les auteurs actuels coulés dans la Senyera sont vraiment doués pour situer dans leur aire culturelle des faits, personnages, monuments spécifiques au Fenouillèdes, plusieurs villages et hameaux du Fenolhedés ont ainsi été  » Dépouillés  » par le texte.

  • Informations complémentaires en cliquant sur RANDONNEES puis SENTIER DES PONTS ROMAINS.
  • Cahiers d’Ille et de…Trévillach, Yves Blaize page 6 et suivantes.
  • Roc Vert sur la carte de Cassini ( Années 1730 ), sur laquelle le moulin est dit à huile.
  • Le pont sur la Désix serait du IX – XI è., du XIV – XVI è, selon R. Tréton du XVII è. avec une base plus ancienne. Archéo 66, n° 34, 2019, page 101.
  • Le pont sur la Ferrère toute proche serait aussi du XVII è. selon l’avis de R. Tréton.

Camin de Roquevert ( Cami de Roquebert ) : P. Route frontalière avec l’Aragon de Estagel à Prades par Ansignan, les Albas, Roquevert et Campoussy. Croisement à Roquevert à destination de Prats et de Sournia. Là aussi les pavés en galets de granite ont résisté à l’épreuve du temps.

Roque Traucada ou Ròca Traucada  : Littéralement Roche Trouée traduit du languedocien. Las rocàs traucadas sont une curiosité géologique observable en maints endroits du territoire communal et développée sur les fiches sentiers.

La Roque traucada, un microtoponyme sur la Carrairasse, une pierre alvéolée dont cette dernière aurait la silhouette d’une clé. Une légende nous propulse à la fin du III è. siècle de nôtre ère, St Cucuphat aurait protégé Prats de la peste depuis ce chemin. Ce lieu – dit  est par ailleurs le cimetière des pestiférés ou plus exactement un cimetière de… puisque le quartier compris entre l’église St Félix et la mairie a également été un lieu de sépultures. Supposons que St Cucuphat n’était pas là ! Rocà Traucada aussi désigné l’Homme Mort, un toponyme L’Homme Mort à Sournia, peut – être son prolongement et un autre à Le Vivier. Un pays de criminels !

Camin dels Rouires : P. Camin dels Roires en bon languedocien. Le Roire y désigne le chêne rouvre.

Saïssa ou Saïxa ou Saîchà : Le premier d’après le CAD. de Sournia. Le X du second tend à accréditer une version catalane. Phonétiquement le languedocien Saïssa devient Seicha. Si ce n’était le grand écart des dates impliquées, on serait intrigué par la proximité avec Saissac…  Le S jumelé languedocien et le X catalan se prononcent CH. Le plus troublant est qu’il nous rapproche de la procédure d’exhumation de Pierre V de Fenouillet dans laquelle il est dit Saixax.

Sixan, Sexa, Seixa, Xexa, Saïxa, Saïcha, Seicha, Saissa, ect … Du XI au XV è. siècles d’après Annie de Pous. Et si ce panel nous révélait la production agricole de l’époque ? Du froment peut – être car en catalan Froment = Forment et en sens second Xeixa.

> L’article Histoire en 989 et > sur Fenouillèdes.fr la Chronologie à cette date et en 1240 – 43.

Ouratori de Saïssa : CAD. Phonétique de Oratòri de S. = Oratoire de S. Oratòri est bilingue. Saïssa est la graphie languedocienne.

La Saline : Lieu où on déposait du sel sur des dalles rocheuses, afin de supplémenter les troupeaux, bovins, caprins, ovins.

Sarradas : IGN. Ce qui ressemble à une agglutination de Sarrat Das = Sarrat Dels … ou à une évolution locale de Sarradel, désignation d’un petit Sarrat,  habituelle dans les Corbières L. Sur l’Alibert en déclinaison du verbe Sarrar, Sarrada synonyme de Sarral = Epreinte, Etreinte, Pressée, Ruilée.

Décidément en juxtaposant avec Les Agradanes, Camps d’en Guilha, Frigoula et Piusélas, il se dessine que le secteur a dû être torride.

Al Soula : CAD. Littéralement au soleil. Versant bien exposé, ce qui est vite dit car les sens possibles abondent. JB avance Solan.

Soulano : CAD. Soulane, versant opposé de Bac ci dessus. Voir fenouilledes.fr, Chronologie Historique en 285. JB mandaté pour rectifier en languedocien fait prévaloir Solana, lequel est le féminin de Solanalh.

Camps de la Soulano :CAD. JB voulant corriger en L. aboutit à Solana qui est le féminin de Solanalh.

Strada Confluenta selon P. Lauvernier, préférons le Camin de Caudièrs : Ancienne route Carcassonne – Elne et la via Domitia par Rhedae ( Rennes le Château ), le Col de St Louis, Prades, Thuir. Si son état de voie romaine est quasiment avéré, son étiquète Confluenta est vigoureusement contestée par R. Tréton et A. Coiffier, la véritable Strada Confluenta ( AAPO, page 99 ), dessert la vallée de la Têt.

Pré des Supplices : Par déduction, Prat dels Justicias en C. ou le peu probable Prat dels essilhaments en L. Ailleurs généralement désigné Pré de justice. Avis aux délinquants > Plan de Las Forques. > Article Histoire aux dates 1612 et 1727.

Taillet :  La châtaigneraie Chauvet sur la route en limite du territoire de Le Vivier. Quelle racine est – elle à privilégier, la catalane Tallat ou la languedocienne Talha ? Les ramifications de l’occitane : Coupe d’affouage, tranchant, entaille, morceau… Mais ces espaces étaient occupés par des champs,  des vignes et des vergers, point de taillis. Taillet semble donc indiquer la déforestation préalable à la mise en culture. Une seconde interprétation s’impose, Taillet paraît être la francisation de Taillat, ce dernier étant la prononciation du languedocien Talhat, lequel s’applique aussi bien à la taille des arbres qu’à celle des hommes taillés en pièces ou lapidés. Que s’est – il passé sur le vieux chemin de Le Vivier ? Cette traverse est toutefois assez en amont du lieu qui nous occupe.

Tancourat : CAD. 1813. Il se raconte que ce serait une corruption de Camps Corats. Ce déterminant est supposé être  » l’occitanisation » de Cour = Cort ici , les parcelles étant closes par des murets. Le préfixe évoque Tancar = Fermer tant du côté de Perpignan que de Carcassonne. Ce lieu bénéficie d’une désignation attenante synonymique qui est Le Claus, voir plus haut les commentaires afférents. Le U est purement phonétique, on devrait écrire Tancorat.

La mémoire locale associe la contrebande au chemin éponyme, lunettes, pastaga notamment. Ce n’était sûrement pas leur unique itinéraire, Prats puisque limitrophe de Trevillach, Campoussy et Sournia l’était de l’ancienne frontière. Nonobstant ces éléments nous suspectons un amalgame avec les colporteurs.

Le Tartier des Maures / Oppidum de la Melre : CAD. de Trevillach pour le second, il n’est séparé de Prats  » que  » par les gorges de la Désix. Oppidum de l’âge du Fer, d’après J. Abélanet. Avec Jean Tosti, collège d’Ille sur Têt, il est malencontreusement réemballé à la sauce catalane d’où Tarter del Moro lequel, inversement à un lieu homonyme Tartiérs, est absent du CAD. sous cette graphie. Oppida Trévillach et Prats page 115 sur article Tarérach, voir aussi en pages d’accueil et le lien intitulé Cahier d’Ille sis au toponyme Roquevert. JB remanie Melre en Mèrla la femelle merle.

Les Tartiés :  Chaos ou éboulis de grosses pierres. Ecriture conventionnelle , dictionnaire languedocien – français d’Adelin Moulis. Fontaine des Tartiés nichée au pied d’un mur et à débit  » Cinquantenal « , attenante au Plan de la Cort. Camps des Tartiès CAD. Pezilla, toponyme mitoyen de Prats.

La Terrassou : Si bien nommée au regard du relief à l’entour, à priori naturelle plus que de culture, ce fut plutôt un lieu de sépulture. Un nom déjà présent à la Révolution. La place du village sise sur la route départementale. Hypothèse sépulture : Date 1867 à Presbytère lequel est mitoyen. C. + L.

Al Terrié : CAD. Terrièr = Livre terrier, possesseur de terres.  Plus sûrement du fait de nombreuses occurrences languedociennes, indication de la bonne qualité du sol ou de sa valeur agricole.

Trau des Pouzouls, Trau des Pézouls : CAD. de Campoussy. En bon L. Trau des Pesolhs. Littéralement Sommier des Poux. La  » Correction  » JB mène à Trauc des Pesolhs = Trou des Poux.

Les Tres Cortals  ( Les tres Courtals ) : Les trois bergeries. Comparativement à la borde, cortal correspond à une bergerie au sens strict. Chaque borde et cortal  est désigné par un anthroponyme antérieur à la déprise actuelle.  Au rez de chaussée les moutons , sinon des chèvres*, le fenil à l’étage accessible de plein pied. Ces constructions au toit à une seule pente  hors exceptions et en tuiles canal se comptaient par dizaines. Celles au voisinage d’une source furent occupées par des éleveurs jusques dans la décennie 1980. Cortalet, à l’oreille Courtalet, désigne un petit Cortal.

*Les caprins du troupeau communal rentraient au village pour la nuit, arrivés aux premières maisons il était inutile de continuer à les guider, chaque chèvre se dirigeait d’elle même  vers sa bergerie. Au petit jour le berger les regroupait au son de la conque, elles se rejoignaient comme elles s’étaient séparées la veille.

La Tuilerie : Initialement cela devait être la Teularia, accent aigu sur le A. S’agissait-il d’un bâtiment en élévation ou d’un four à tuiles encastré dans le sol, telle est l’interrogation? Le site d’extraction se serait situé au voisinage du ravin Del Rach, à quelques mètres sous la piste de Sant Couat, le dit Rach y est  » barré  » par deux murets à l’endroit de l’extraction. Qui cherche trouve, mais pas en ce lieu qui plus est dépourvu de l’eau nécessaire et surtout terrassé au bulldozer.

Tury : CAD. Pezilla Tuf, généralement libellé avec un Y final ce qui est fautif. Ce terme semble être un dérivé du languedocien tiure. Le tuf, extractions à Pezilla, fut employé en construction à Prats, encadrements de fenêtres et angles de façades, un témoin à la jonction rues des Albères et des Glycines. Pour en savoir plus, fenouilledes.fr  à la date 1733.

Dent rocheuse du Cap Blanc, novembre 2015.

Cap de la Pinouse : Mer de brume autour du Pech à la St Jean 2020.

Oratoire des rogations du Col de la Croix de Fer.
Oratoire des rogations du Col de la Croix de Fer.

Col de Vente Fride ( Col de Benta Fride ) : IGN. Venta Frida correctement écrit en C. + L, Vente = Vent, Fride est une adaptation de Fred = Froid. L. A l’Est de Bente Farines.

 La Font Vièlha* :  ( Founbieille L. ) Fontvielle, . Maçonnerie datée de 1830, mais avec une telle désignation elle est à présumer plus ancienne. Il existait une fontaine antérieure au Rec de la Farda, celle citée en 1686 ? Le vieux chemin qui commence dans le virage dominant les abreuvoirs la desservait. * D’après Nomenclator Toponimic.

Vieille Vigne ( La ) : En 1794 à la nationalisation des biens de Fabrique, entre autres lieux ( Aychart, La Coste, Font Barbix ), celui là inscrit en français. Vielle Vigne parait quelque peu atypique, Vigne Vieille est plus habituel en Languedoc soit Vinha Vièlha.

Villa Pratis en 1011, Prata, Pratx, Pratz, Praz, Prats de Sournia. Les Prés de Sournia,  Villa au sens médiéval de hameau. Mais les linguistes ne sont pas unanimes :

A partir du XI è. siècle, le terme villa désigne un village, une terre cultivée et habitée. Jean Marie Cassagne. Analyse de Villa par Laure Verdon, agrégée d’histoire.

Chemin de Vira : Hormis celui cité à Payré, un second se dirige sur le Col de Guza, Bellegarde, Moles.

El Viver / Le Vivier ou Vivers en 987 : Un village au cœur du Fenouillèdes pourvu d’un nom catalan à ses portes ! Ce nom historiquement avéré est surprenant à plus d’un titre. Pour commencer ses seigneurs furent les seuls du pays à soutenir la couronne de France. Sans remonter jusqu’aux latins Viveriis et Viverium il existe des désignations en phase avec la culture languedocienne de ce lieu,  en particulier Lo Vivièr, les Vivièrols qui sont ses habitants, enfin il s’agit du vivier à poissons du château désigné Lo Pesquièr par mes ascendants. Lire aussi la description de Antoine Simorre, datée de mars 1890, revue Fenouillèdes n° 12 page 28.

Roc Rouge de Sournia
Roc Rouge de Sournia PC 881.
Abri pastoral du Sarradas, protection contre le vent dominant.

Si vous êtes en mesure de compléter ce patrimoine immatériel local, contactez moi, voyez en bas de page.


Pour en savoir plus.

  • Quelques uns sont commentés sur toponymes-occitans-en-pays-catalan
  • D’autres dans le livre de E. Bordes, Prats de Sournia mon village du Fenouillèdes, avec des noms de rues révélateurs mais tombés en désuétude et réveillés par Jany Maury.
  • Termenès Fleur d’Epine, toponymie et macrotoponymie, Claude Pla, éditions l’Harmattan 2015, 800 pages.

 Liens :

  • Étymologie occitane
  • Le dicod’oc de Lo Congrès  » Organisme interrégional de la langue occitane « .
  • Lexilogos occitan, accès à plusieurs dicos dont le pré – cité.
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  • Nomenclature toponymique de la Catalogne Nord. Un inventaire très incomplet produit par l’ Institut des Etudes Catalanes de Barcelone et l’université de Perpignan, page 116. publicacions.iec.cat/repository/pdf.  Tous les villages des Pyrénées Orientales avec ceux du Fenouillèdes 11 et 66. Il est dommageable que les toponymes catalans et occitans soient mélangés sans être différenciés, le lecteur non averti les verra tous catalans. Épuration absolue des marqueurs languedociens présents dans l’aire catalane. En tant que tel ce site est à bannir.

 

HISTOIRE de Prats de Sournia

Précédent : Accueil au Balcon du Fenouillèdes

Contenu abondamment enrichi en octobre 2022 et juin 2023. D’autres apports depuis, le plus récent au 13 03 2024 / Alinéas années 80 et 1953.

 

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

  • Quelques personnalités liées à Prats et villages limitrophes, énumérées sans exhaustive à la date 1936. Vous trouverez d’autres grands noms épars dans ci après.
  • Pour connaître le contexte historique correspondant à chaque événement, consultez Fenouilledes.fr
  • Les patronymes sous l’Ancien Régime avec leur origine géographique, en fin d’article.
  • Les migrations de population depuis le XIV è. siècle : Aux dates 1651 et 1737 puis la note Démographie à la suite de la précédente.
  • Prats est à un carrefour de chemins, en ne retenant que les 3 principaux : A 1 km orthodromique de la route romaine Carcassonne – Elne, l’ex Castrum Helenae. Sur une carrairasse ou carreirasse ( Carrerasse en catalan ), un chemin probablement plus ancien , le terme désignant un itinéraire de transhumance. Une légende locale le fait exister déjà au III è. siècle. Enfin une route Narbonne – Tuchan – Estagel – Prades donc France – Aragon suit le cours de la Désix.
  • SITE HISTOIRE DU FENOUILLEDES depuis le paléolithique.
  • SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.
  • ANERIES au détriment du Fenouillèdes Et encore une ! Cette pastille se veut éveiller vôtre perspicacité quand aux problèmes de fiabilité de nos historiens régionalistes sous influence de sources, les unes frelatées, les autres fantaisistes ou recherches expéditives et assimilables et vous permettre de dégager les enseignements qui émanent de l’ensemble de ces récurrences farfelues lesquelles ne sont ni cantonnées à cet article, ni à Prats. Pensez y en présence de toute affirmation venant d’ écrivains, surtout catalans dont quelques uns ne sont passés que trop brièvement par le Fenolhedés.

4500 à – 2500 : Au temps des cromlechs et tumulus. Les éléments antérieurs aux romains sont sur Accueil Balcon du Fenouillèdes. Nous osons avancer l’exclusivité que du haut du Balcon du Fenouillèdes 6000 à 6500 ans vous contemplent.

672 : Wamba roi Wisigothique de Tolède prend Clausura Sordonia* l’année de son couronnement. En se rendant à Narbonne dans le cadre d’une expédition contre le duc Paul de Septimanie qui avait fait sécession. Il s’était fait sacrer roi, en profitant d’une mission confiée par son suzerain pour le trahir. Clausura Sordonia pourrait être Sournia ?

* Sordonia de Sordons, peuplade du littoral, rivesaltais, Agly inférieur au cours du premier millénaire avant J-C. A nôtre humble avis à Sournia c’étaient plutôt les Consoranis.

Consoranis date 77 apr. JC.

D’autres villages que Sournia sont suggérés, tels que Les Cluses, Céret, l’oppidum de Salvaterra à Opoul, vers 680  Julien évêque de Tolède  y situe Sordonia dans ses écrits basés sur la foi de témoignages. Toutefois les sondages archéologiques de 2001 n’ont rien révélé d’une occupation correspondante à l’Antiquité Tardive pas plus que d’époque protohistorique. Toujours en se référant au manuscrit du métropolitain de Tolède mais à propos de Les Cluses, Jean Marie Cassagne dans Les noms de lieux des Pyrénées – Orientales : Castrum quod vocatur Clausuras soit Le château qu’on appelle Clausuras.

Il existe de nombreux récits plus ou moins ressemblants. En voici un échantillonnage :

  • Wamba lance trois corps d’armée à l’assaut de Llivia en Cerdagne, de Collioure sur le littoral, des Cluses enfin. La triple offensive permet à Wamba de s’emparer du duc Paul, réfugié à Nîmes dans les arènes. Ce noble hispano-romain avait soulevé le nord est du royaume goth… Raymond Sala.
  • Wamba occupe la Clausura Sordonia (Opoul ?) au cours de son expédition victorieuse contre Paul, duc de Septimanie. Paul avait été proclamé roi par Ranosind duc de Tarragone. C’était une sécession face au royaume Wisigoth installé à Tolède… Gérard Bile
  • André Carol dans un récit très documenté dont nous produisons un modeste condensé, ajoute que les trois colonnes de Wamba se sont regroupées vers Elne ou Château – Roussillon. Ensuite son armée s’est dirigée sur Narbonne, conquise par son pair dissident, avec l’appui des rebelles qu’il devait combattre, avant de s’y faire sacrer roi par l’archevêque. Mais Paul s’était enfuit à Nîmes…

700 – VIII è. siècle : Incursions berbères, les auteurs affirment que les mauresques n’ont pas pénétré en Fenouillèdes. Mais monsieur Paul Marcerou connu et apprécié de tous pour son savoir historique local, racontait que deux seigneurs aux noms à consonance de cette origine furent impitoyables avec les villageois ?

800 – IX è. siècle : construction des églises préromanes. Caractérisées par leurs arcs outrepassés, évoquant un fer à cheval. Un temps assimilé au style Mozarabe. Asymétrie à gauche de l’abside quadrangulaire par rapport à l’axe de la nef. En allusion à la tête du Christ penchée sur son épaule droite. Sont de cette époque Sainte Félicité de Carthage, Saint Michel de Sournia aux deux églises jumelées, Sainte Eulalie à Le Vivier, Saint Barthélemy de Jonquerolles rattaché à Bélesta, Sant Couat et Sant Cernin autour de Prats.

Ce type d’architecture a été introduit par les Wisigoths puis repris par les musulmans à la faveur de leur conquête de l’Espagne.

Saint Michel : la nef à abside voûtée serait postérieure et le pan de mur contre l’église primitive, un vestige de farahon.

Sainte Félicité située In castellione figure en 1011 sur une bulle de Serge IV, dans les possessions de l’abbaye de Cuxa. In castellione fait vraisemblablement référence au château de Saixa, sous réserve d’un parfum d’incohérence car la première est sise au fond du défilé de la Désix et Saissa à 1 km de là !

934 : Mention de  » Prats en Fenouillet  » dans une charte de donation à l’abbaye de St Martin Lez. Pezilla y est cité comme étant compris dans la juridiction de Prats. .Monclarnilan ? Trilla et Vira auraient appartenu à la dite juridiction. L’olivier et la vigne sont présents.

941 ou 948 : Charte de donation par les époux Adroyer d’une maison de Pezilla à l’abbaye de St Martin Lez. Srces. 934 – 948 Archevêché – Inventaire de 1640 ou Facebook Fenolhedés – Fenouillèdes post 11/06 et 11/11/2020. + Wikipédia Prats, sa référence 3 ne colle pas avec l’exemplaire dont nous disposons.

988 et 989 : Mention de 2 pratoises, respectivement Hispana puis Sovirana, conférence de Renaud Lababie Savy.

989 : Saixa – Saîcha – Saissa Première mention du château dans un acte de donation à l’abbaye de Saint Martin Lys par les nommés Sizibaut et Ermitrud. Aucun vestige n’est parvenu jusqu’à nous. Il devait se situer à l’endroit de l’oratoire en montant de Roquevert par le pont des chèvres non loin de l’église pré – romane Saint Félicité de Carthage. Sinon un lieu dit Catla, en catalan Catlla = château, à environ 1km au nord à l’extrémité opposée de l’à-pic. La forme occitane avec un L unique synonyme de Calha, n’a en elle même aucun intérêt ici. Elle s’applique à la caille, à défaut à la truie.

D’ après A. de Pous les Saîcha apparaissent dès 1240 en Aragon, actuel Conflent, principalement à Paracols et à Fuilla, c’est à dire en pleine tourmente des faidits, les chevaliers hérétiques spoliés par la croisade des barons du nord.  Ce toponyme cacherait il un Saixas ? Ce dernier s’approche de la forme médiévale de Saissac, Pierre V de Fenouillet et de Saissac célèbre notamment pour avoir été exhumé par l’Inquisition en 1262.

Version R. Tréton, ceux de Paracols et de Fuilla ne sont pas de Saîcha mais De Saissac.

Vers les IX – X è. siècles : Les sites suivants affirment que Prats avec Rabouillet et Trévillach étaient en ce temps là des dépendances de Sournia, sans apporter les références tant attendues et c’est dommage. Que faut -il en déduire, réalité historique ou raisonnement circonscrit à la portée de tel clocher? D’autant que André Carol historien de Sournia et ses confrères les plus pointus en la matière sont muets sur ce sujet. Des assertions analogues relatives aux 14 et 16 è. siècles sont démontées dans les pages correspondantes de Fenouillèdes.fr, Chronologie historique.

1000- XI è. : Fondation des castras.

La forteresse de Prats au XII – XIII è. siècle, + vidéo de 36′.

1137 Sant Cernin ? : Alleu de Saint Cernau cédé en 1137/ titre Etablissements des templiers … par Bernard Berenger vicomte de Terrasiis pour être enseveli au Mas Deu ? A priori le même donateur que celui de Prugnanes le 03 10 1136.

13 août 1140 : Guillaume de Rabouillet et Pierre de Rabouillet sont co – seigneurs de Rabouillet, de Pézilla et de Prats. Ils donnent au Temple des terres au territoire de Pézilla et en reçoivent à titre de viager le moulin de Cintos N° 212 * situé au même territoire. templiers.net 212, 240, 401.

* Cintos c’est El Mouli à Pezilla, Cinta est une graphie incorrecte.

03 juillet 1141 : Udalgar II vicomte du Fenouillèdes donne une forêt à la milice du Temple. Différents seigneurs étaient témoins dont Raymundi de Pratis. Autres donations aux Templiers, parmi lesquelles le bois de Matapenista* à Arsa, l’année suivante ( 29 06 ), en présence de ces personnages, en échange de un mulet, une vigne et du domaine de Gaubert de Prugnanes.

Recueil des chartes de la maison du temple du Mas Déu Vol. 1, thèse de Rodrigue Tréton. Pressillas figure à la page XXIV.

A Prats un lieu dit les Commandeurs titille la curiosité. Y aurait il un lien avec ceux de Centernach  » St Arnac  » ou plus logiquement de la  » préceptorie  » de Corbons.  » Corbous  » alias Ste Marie de Porva en 1141 date à la quelle il fut acheté par le temple. Le Cartulaire Général du Temple du marquis d’Albon et de E.G. Léonard édité en 1912 parle de commandeurs à propos de Corbos. Une  » préceptorie  » est une succursale de commanderie, ici celle du Mas Déu.

G.Gavignaud Fontaine cite Prats, dans une énumération de bornes avec la croix templière. Cela nous a été confirmé par une autre source autorisée cependant selon R. Tréton il doit s’agir d’une croix des Hospitaliers.

Apparaît en fonction des écrits MATAPERUSTA ex cantons de St Paul ou de Latour.

13 juillet 1146 : Arnaud Pierre de Pézilla se voue à l’Ordre du Temple et lui donne ses biens à Pézilla et à Prats en territoire de Douzens. Source : N) 401 Marquis D’Albon. templiers.org.free.fr/chartes

1100 – XII è. siècle : Annie de Pous fait part d’une famille de Prats en :

1142 Raymundi de Pratis, relevé dans le fonds Moreau de la bibliothèque nationale. Ce milites était vassal d’Ulgardar II vicomte de Fenouillet. Le latin Milites est le terme de l’époque pour Chevalier.

1192 Berengarius de Pratis, d’après le liber feudorum major, cartulaire royal des archives de la couronne d’Aragon, Barcelone 1947.

Et encore une !

Annie de Pous les présente sous leur forme mixte occitane et catalane Berenger et Ramon de Pratis, problème le catalan n’existait pas à l’époque sinon dans ses préfigurations. En outre elle appartient à la mouvance identitaire des écrivains français falsificateurs en catalan avec J.Abelanet, J. Becat, R. Gual, P. Ponsich, Louis Bassedes alias Lluis Basseda, Henri Guiter alias Enric Guiter, R. Vinas et d’autres. Plusieurs ont la double casquette de militant catalaniste, en conséquence leur impartialité est laissée à vôtre appréciation que ce soit en matière de relation d’histoire du Roussillon ou du Languedoc.

01/1178 : Pierre de Domanova époux d’Ermessenda de Millas  familier de la cour d’Alfons II , généreux donateur à l’ordre du temple de Jérusalem en 1157 – 1158, seigneur de Centernach, complète ses dons depuis Tautavel avec ses alleux et territoires de Prats, Pézilla et Pressillas , ses armes et son cheval, sinon à défaut sa meilleure mule. Charte de Fontfroide extraite du Recueil des chartes du Mas Déu, thèse de Rodrigue Tréton, page XXIV du lien à la date 1141.

11/05/1258 Traité de Corbeil : Scelle l’appartenance définitive du Fenouillèdes à la France mais la frontière est fixée sur les crêtes sud de Campoussy – Rabouillet. Pour en savoir plus fenouilledes.fr même date.

1261/1277 : Pere de Llupia commandeur de Corbons. D’après R. Tréton c’est le dernier connu  des filiales du temple en Fenouillèdes. Le 23/11/1277 il est promu procureur et syndic du Mas Déu.

Tout sur les Castras, Villa, Manse, Corbos et Centernach … par Laure Verdon , agrégée d’histoire.

XIV è Il y en avait déjà à Prats : Les templiers ayant fait leur temps, les Hospitaliers leur succèdent. D’après R. Tréton apparaissent, sur une liste de chefs de famille de ces derniers, les patronymes Deulofeu et Sivieude.

1334 : Des Pesillà* au village disparu de Sequere. Ce qui en fait par sa constance, un des plus anciens patronymes des environs.

* Selon la graphie d’Ille et d’Ailleurs n° 10.

1371 : N. Raymonde de Donnadieu seigneuresse de Prats. Les De Peyrepertuse étaient implantés à Trévillach en 1335 avec Seguier fils de Guillaume, Cucugnan, Fontcouverte, Perles, Soulatge depuis 1345, en 1371 au Castel Vièlh de Sournia, Thile, avec Guilhèm de Peyrepertuse baron de Rabouillet, la désignation  » La baronnie  » apparaît en 1369. Prats aurait appartenu à ce dernier, père de Bernard Bérenger. Biographies Capeille page 459 et suivantes. Si ce lien venait à être empêché allez sur la Page d’accueil des Biographies à la lettre P ( Pa à Per ).

1371 Serment en occitan + traduction, facebook fenolhedés – fenouillèdes ou facebook.com/fenouilledes/?locale=fr_FR, Michel Grosselle, 02/01/2021. Révèle d’autres lieux et fiefs de Guilhèm de Peyrapertusa, en respectant sa graphie.

Guillaume qui réside en terre catalane n’a pas pu prêter hommage au roi de France, cependant il ne sera pas inquiété sur décision du sénéchal… Synthèse n° 10 D’Ille et d’Ailleurs.

Le Castel Vièlh pourrait correspondre à l’actuel Castélàs, cette dernière désignation indiquerait selon A. de Pous des fortifications très anciennes.

1379 : Mention du moulin de Ste Marie à Roquevert et d’un sentier qui va à Sournia en traversant la  » Rectorie  » de Sté Félicité. D’Ille et d’Ailleurs n° 10.

1396-1410 : Bernard Bérenger de Peyrepertuse, fils de Guillaume, est seigneur de Rabouillet, Prats, Roquevert, Séquere, Trévillach. Huissier d’armes à la cour du roi Martin d’Aragon . Marié à Constancia de Perellos (Perillos) vers 1401, laquelle se déclare veuve en 1413. De cette union ils eurent Guilhem seigneur de Rabouillet mort vers 1426, Bernard Beranger, Marguerite, Léonore, Constance. Guilhem reconnaîtra son fief au roi de France. D’après le n° 10 D’Ille et d’Ailleurs, Bernard Bérenger est déjà seigneur en 1363. mediterranees.net/biographies/capeille/

21 décembre 1427 : Hommage rendu à Charles VII au consistoire du château de Carcassonne par N (noble) Bernard de Peyrepertuse frère et héritier de noble Guillaume de Peyrepertuse, chevalier mort à la guerre contre les anglais, baron de Rabouillet, est seigneur de Prades (Prats ?), Trillan, Perles, Saquiéres, Roquevert, Cucunham (Cucugnan ?), Conosoli (Counouzouls ?), Cursole, Solagio (Soulatge). Avec Albert Bayrou Bernard devient Bertrand.

1480 : Guillaume de Peyrepertuse, marié à Antoinette, est seigneur de Rabouillet, probable fils de Bernard.

Carte baronnie transfrontalière de Joch – Rabouillet.

1503 : Gaston de Peyrepertuse est seigneur de Saint Paul et de Prats d’après A.Bayrou. L. Fedié le représente comme étant un des plus grands personnages de la province, il est seigneur de Rabouillet, Trilla et Prats. René Quehen remplace Prats par Prades, dans le pays de Fenouillèdes. Il ajoute qu’il fut accusé d’avoir favorisé l’armée de Ferdinand en la fournissant en blé et autres vivres.

Albert Bayrou dans le même ouvrage Fenouillèdes – Diocèse d’Alet ajoute : N. François de Peyrepertuse sans préciser son titre pour Prats, Roquefort, Saquiére (Sequére ?), Trévillac.

Gaston de Peyrepertuse est né de Bruyères de Chalabre, Pierre de Voisins offrit Chalabre à Pons de Bruyères vers 1450. Issu du mariage de Constance de Peyrepertuse fille de Guillem ci-dessous avec Roger de Bruyères en 1452. Gaston un des fils de Constance eut à relever le patronyme de Peyrepertuse, la lignée s’étant éteinte avec son grand père Bernard qui avait eu deux filles, Constance et Jeanne. C’est Guillem fils de Bernard qui désigna Gaston pour être son héritier.

D’après son dénombrement de 1503, N. François de Peyrepertuse un des enfants de Gaston de Peyrepertuse est seigneur de Rabouillet, Roquefort*, Roquevert, Séquére, Trevillach et Prats. Fontcouverte constitue alors une sorte d’enclave tenue par la maison De Mage. En réalité François étant enfant, c’est son oncle de Bruyères qui dénombra par procuration.

* Roquefort en Roquefortés, plateau dominé par le Pic de Madres.

06/11/1510 : Mariage à Sournia, voir à la date 1656.

17 septembre 1537 : Les espagnols rasent Sournia entre autres villages du Fenouillèdes et du Pays de Sault.

1558 : François de Peyrepertuse de la baronnie de Rabouillet est seigneur de : Soulatge, Roquevert, Sesquières, Trévillac, Connoset, Cucugnan, Treillac.

Mention du château de Prats : Consultez l’article Tour à signaux.

1590  Il y en avait déjà à Prats :  Jean Sibieude né en 1590 marié à Anne Jouliane 1590 Prats – 1680 Prats, Jeanne Fabresse mariée à Antoine Pons. Vraisemblablement entre autres noms toujours d’actualité à la charnière des 2 è. et 3 è. millénaires.

Le suffixe ane est un occitanisme à interpréter ici par : Fille de Joulia.

27 septembre 1594 : Le mailhol de Mòssen Perillou (  Perilhou, Perillos? ), Bernard Péricon dans Fenouillèdes n° 23. Le languedocien mailhol désigne une jeune vigne greffée, qui n’a pas encore été vendangée. Mòssen est aragonais et catalan, il correspond à père au sens religieux. Il faut là faire référence à Bernard Caillens : Terme d’origine médiévale avec lequel on citait les chevaliers d’abord puis les personnes honorables. C’est en quelque sorte l’équivalent de messire. Ici il s’agit d’un prêtre, de la vigne du curé.

Sibieude ( Sebieude ) Guillaume : Le baile, représente le seigneur, juge seigneurial selon l’Alibert, éventuellement le fermier de ses terres. La charge n’est pas héréditaire mais souvent le fait de familles ayant atteint un bon niveau d’instruction et vraisemblablement aisées, d’ailleurs un de ses membres fait jaser depuis 1770 Gazette de Triniach. Prise de fonction après avoir prêté serment devant le juge local. Ses attributions principales :

  • Les délits de dépaissance et le droit de pignorer, soit la saisie du troupeau en cause.
  • Vols, coupes de bois illégales, répression du braconnier, veille au respect des criées de justice…

Sibieude ( Cebieude ) Luc et Lauzière Jean : Les consuls ou capitouls. Parenthèses = Graphies du XVI è.

Le mandat du 1er consul et de son adjoint durait un an reconductible car cette charge entre deux feux n’était pas faite pour attirer les candidats. Ce maire façon Ancien Régime se doublait d’un percepteur local, il avait la responsabilité de la fixation de l’assiette et la gestion des biens de la communauté, au XVIII è. siècle il était officier de police. Le premier consul appartenait au premier des trois bras, c’est à dire issu des plus aisés  de la communauté, bourgeois ou riche propriétaire. Le second était choisi chez les métayers des nobles ou des bourgeois Le protocole de l’ élection variait selon l’importance de la paroisse, elle se déroulait en la présence active du baile.

Vous voulez en savoir plus sur quelque sujet que ce soit, des pages de liens sont à votre disposition via fenouillèdes.fr

1596 : Deux analyses contradictoires d’érudits locaux de la fin du XIX è.

Version Louis Fédié, Conseiller Général de l’Aude : Henri IV donne la seigneurie de Rabouillet, Trilla, Prats à P. du Vivier capitaine commandant de Puilaurens qui sous les ordres du duc de Joyeuse avait remis ce château aux officiers de la couronne. Le nouveau seigneur fit restaurer en partie l’antique château de Rabouillet et en fit un simple manoir.

Version Joseph Armagnac, notaire à Caudiès : Seigneurie de Rabouillet donnée par Henri IV à Henri Montsarrat du Vivier pour l’avoir reprise aux Espagnols.

On considère de nos jours que les De Montesquieu tenaient à cette date (Counouzouls et un partie de St Louis) Trilla depuis 1479. Pour ce dernier accordé par le roi sous prestation de serment, suite au mariage du seigneur de Coustaussa, Antoine de Montesquieu avec Jeanne de Peyrepertuse fille de Bernard en 1458. Ainsi Cucugnan et Soulatge passèrent à son époux. Leur fils François épousa en 1485 Catherine du Vivier. les enfants de Jeanne et de sa soeur Constance s’affrontèrent longtemps en justice pour la seigneurie de Prats et d’autres legs.

1597 : Naissance en la viguerie de Caudiès de Anthoine Capella* dit Lo Vièlh c’est à dire Le Vieux pour être le plus ancien identifié de la lignée des Capela de Prats. Mais d’où venaient – ils, de Tholoze ( Homonyme Capitoul au XVII è. ), de Montauban et de Saint Sulpice 82 ? Ce patronyme aux multiples significations occitane, latine, ibérique est présent sur toute cette aire culturelle, Baléares comprises, à – priori bien avant le Balcon, sinon il est anciennement attaché à Quérigut **. Auraient- ils un ADN De Gellone et Carloman, ce qui tout en se cantonnant au Fenouillèdes impliquerait déjà de nombreux noms ? genealogie.dalbiez.eu, . Quand à ceux de Quillan ils descendent de Prats.

Les investigations généalogiques de Nany Maury, mettent en évidence que les Capela étaient aux XVII et XVIII è. liés au clergé, à la bourgeoisie de Quillan ( Maleville ), peut – être à une ancienne noblesse ( D’Albiès ), les plus anciens connus sont dits fils de famille. Comme on le verra plus loin elle fut, à plusieurs titres, influente en Fenouillèdes et saura séparer le bon grain de la Révolution. Il va ressortir qu’ elle a compté de très gros propriétaires, même en transposant leurs biens au XXI è.

* Avec dans les registres officiels examinés, couvrant la période du XVII è. à nos jours:  Capellia, Capeillia, Capelane, Capeliane, Capella aux XVI – XVII è.  Capeilla, Capelha, Capelia, Cappella, Capellet – Capelet ( Surnoms ), et Capela et sa phonétique Capéla au XVIII è. Variantes chez un même curé et de l’un à l’autre. ** Déjà sur les registres BMS au XVII è. sous la même forme.

Sans quitter cette lignée, la graphie suivante extraite de Généanet:  Capele.   L’ennui avec Généanet est que l’on y trouve de tout, une même personne porte couramment une des formes patronymiques ci – dessus différente d’un généalogiste ( Ou présumé tel …) à l’autre.

Raphel Solère 1610 – 1685, maréchal de forge. Aucune omission sur le prénom.

09 février 1612 : Pierre de Perapertusa fils de François (1591-1624) désigna Gaston d’Aniort seigneur de Caramaing, pour exercer en son nom toute juridiction* dans les lieux de Prats, Rabouillet, Séquére, Trevillach d’après Albert Bayrou. Gaston d’Aniort paraît être issu de la branche Niort de Belesta 66. Seigneurs du dit lieu aux XVIè – XVIIIè siècles. Niort de Sault. Généalogie de Gaston de Niort décédé en 1630 à Sournia .

Simultanément P. de Peyrepertuse était en procès devant le parlement de Toulouse, face à Jean – Pierre de Castera lequel lui avait usurpé, comme ses prédécesseurs **, les droits d’agrier à Séquere en saisissant l’opportunité de l’éloignement  barcelonais de son cher voisin. Le seigneur de Sournia ne tiendra pas compte du verdict et aura affaire au Sénéchal.

Comment se sont comportés, ainsi  » Appâtés « , Henri Montsarrat ou son fils Guillaume les seigneurs de Le Vivier vers 1580 – 1650 ? De plus leurs relations avec Rabouillet – Joch  étaient tout sauf amicales…  D’après BCC ils n’auraient pas manqué de saisir cette opportunité, toujours est – il qu’au siècle suivant les communes de Prata et de Le Vivier s’affronteront dans un procès sur fond de limites territoriales. A priori Le Vivier obtint gain de cause.

* Toute juridiction : Prononcer la justice haute, moyenne et basse. La première pouvant aller jusqu’à la sentence de mort. En Fenouillèdes comme ailleurs la haute justice impliquait des dépenses onéreuses, frais d’emprisonnement, de transport à la viguerie de Caudiès ou auprès du sénéchal à Carcassonne. Quand ce n’était pas jusqu’au parlement de Toulouse.

** Antoine et Louise de Montesquieu.

1615 : Barthelemi Balesta prêtre de Prats. Parrain et recteur de Jeanne de Niort née le 14 octobre à Sournia, demi – sœur à Gaston de Niort.

1638 :

  • … nom Jean – Pierre Sos, parrin Jean Sibiude  baile … Ce terme languedocien désigne le bras droit du seigneur, les traductions bailli, bailly ou la catalane battle sont inappropriées.
  • Assassinat en la maison presbytérale du vicaire Messire Cantegrel. On lui brûla tous ses papiers et sa dépouille fut incinérée au four à chaux de Cabès. L’identité des criminels n’est pas connue ni leurs motivations. L’âne qui transporta ce malheureux fut ferré à l’envers dans le but de tromper les enquêteurs. Peine perdue, cela contribua à retrouver sa sépulture. Ses funérailles sont datées du 24 mars, il repose: –  au cimetière de l’église paroissiale St Félix de Prats et devant la porte d’icelle Mre Jean Cantegrel Pbre et vicaire du dilieu Rouergat de nation…

Il est inexact que ce fut le dernier occupant de la capelanià ( Presbytère en occitan ) et par décision de l’évêché. Une confusion s’est installée dans les esprits d’une population très pieuse. Prats a été effectivement privé de curé. Cependant ce ne fut pas consécutif à cette tragédie mais aux suites de la Révolution Française. Il faudra patienter jusqu’en 1857 pour qu’un desservant s’installe au presbytère, un autre que l’actuel aménagé en 1867.

De nos jours le lieu –  dit du four à chaux, Cabès est devenu Carlès. Y aurait il un lien avec le curé de Sournia en 1743, un nommé Carles, mystère ?

D’après le texte original c’est un cheval qui transporta sa dépouille. Mais le recours à cet animal dans un village des plus pauvre nous paraît douteux.

Ce qui précède est une synthèse de l’ouvrage BCC, cité en page d’accueil.

22/10/1642 Arrêt du parlement de Toulouse du… Sur requête de Messire Antoine de Pujols seigneur de Gères et de Rabouillet contre Messire François de Rupit , marquis de Bournonville , héritier de Dom Antoine de Peyrepertuse, vicomte de Joch, défendeur. Ordonne restitution des biens confisqués au vicomte de Joch pour cause de guerre avec l’Espagne. C’était le sort de la baronnie de Rabouillet à chaque conflit pyrénéen. Nous verrons que plusieurs seigneurs de Rabouillet  » S’étaient abrités  » hors territoire national Français.

Généalogie marquis de Bournonville et de Capres 10 page 12.

1643 – 1723  Jean Solère : Baile. Dates sur la base des documents disponibles le citant en tant que tel et de fait susceptibles d’être élargies. Remarque à transposer aux périodes à venir.

1651 – 1660 : La peste fait des ravages sans précédent sur chaque versant de la Catalogne. Les roussillonnais sont  » En voie de disparition « , il n’en subsiste que 35 000 au maximum* d’où une importante migration de repeuplement partie essentiellement d’une ligne délimitée  au nord par le Cantal et couvrant tout le sud – ouest du pays de l’Atlantique au Rhône, cette vague a manifestement profité au Balcon d’après ses patronymes typiques. Plus de détails en fin de cet article.

* Une part des nouveaux arrivants occitans semble incluse ?

1656 : N. de Fournier seigneur de Prats d’après A. Bayrou dans Fenouillèdes – Diocèse d’Alet où il donne également la date de 1596 ? Les familles de Niort et Fournier étaient unies par les liens du mariage. Celui de Guillaumette Fournier La Nouhe avec Jean de Niort le 06 / 11 / 1510, fort probablement célébré à Sournia. Les Fournier de La Noûhe sont originaires de la région de Romorantin.

Il semblerait que Antoine ? de Fournier bénéficie d’une nouvelle confiscation au détriment de la famille De Peyrepertuse.

07/11/1659 Traité des Pyrénées : La France délivre les catalans du nord, c’est à dire Perpignan et le Roussillon avec Conflent et Vallespir, de cinq siècles d’occupation – domination  ibériques. La frontière militaire est repoussée de la Serre de Sournia à son implantation actuelle. Pour en savoir plus fenouilledes.fr à la même date et événements du XII è. siècle. La frontière de 1258 devient jusqu’à la Révolution la limite de la province du Roussillon avec celle du Languedoc et un territoire de contrebande.

02/12/1659  Session des Etats Généraux du Languedoc à Narbonne : Le  » Chevalier de Viviers  » *, créancier du diocèse d’Alet et de Limoux, n’étant pas payé depuis 1656 d’une rente annuelle de 1000 livres s’est payé auprès des collecteurs de Rabouillet, Prats, Pézilla, Caramany et Felluns.

* Albert Bayrou attribue ce surnom à Alexandre un des fils à Henri Montsarrat du Vivier.

1670 : Capela consul ( BCC ).

1670 – 1696 : Sieur Jean Bernard Sivieude, baile de son état déjà en 1678 et  » jusqu’à  » son décès en 1702, fils de Jean dit L’Houstillou et de Marguerite Pons 25/06/1646 – 23/06/1702. Ce titre honorifique de Sieur est exceptionnel dans les actes, il faudra attendre les années 1820 et François Palmade qui le banalisera.

1670 – 12/02/1702 : Messire Jean Casabon ( Cazebon, Cazelbon ? ) le curé auquel succèderont, messires Vignaud puis Valadié de 1703 jusques vers 1713. Le premier – L’an de nostre Seig Mil six cent soixante dix huit prêtre curé de la paroisse St Felix du lieu de Prats … Copie de l’une de ses formules liminaires.

14/02/1676 Un beau mariage : Jean Larrieu chirurgien de Caramaing se remarie avec Marguerite Sos. Les Carmagnols et la santé.

1680 : Gabriel Tousel tailleur,  Rolland prêtre et curé. Maydelaine Bigoune femme sage à Prats. Femme sage selon les termes de l’époque mais que l’on retrouve encore en 1816 avec Jeanne Barbe, septante huit ans environ …. Un autre recteur Rolland au presbytère en 1755 – 1757.

La famille Bigou nous transporte à Rennes le Château et à ses mystères. Antoine prêtre, fils de Louis et de Marie Pezilla, né le 18/04/1719 à Sournia,  arrive à Rennes en 1774 ou 1776 pour y assister son oncle Jean Bigou curé et trop âgé. Il ne sera peut – être pas le seul du Haut – Fenouillèdes impliqué dans ce fameux trésor, s’il y en eut un…  En 1781 Charles Vidal de Rabouillet, régent de son état ( Instituteur ) et neveu d’Antoine est témoin aux obsèques de Marie de Nègre d’Ables, puis en 1867 Joseph et François Dalbiès , eux aussi de Rabouillet, font l’acquisition du château de Rennes.

 rennes-le-chateau-archive.com

1692 : Jean Sol(l)ère le baile. Jean Aragou(gon) paraît être le premier pratois à savoir signer.

1693 : Sieur Jean Vidal, le baile.

Meuniers au moulin de Fons Marie ( Roquevert ) : Jean Ribes lequel vient de décéder suivi de Guillaume Fourcade* né vers 1656 à Roquefère dans la Montagne Noire, ensuite son fils Jean Paul vers 1690 – 1695 avant d’exercer au moulin de St Arnac. Voir un descendant en 1762. Vers 1718 Jacques Pons X G. Raspaud.

* S’agirait-il d’un ancêtre des FOURCADE négociants partenaires des Cabarrus ou plus probablement de MARTIN FOURCADE lui aussi du Cabardés et d’un village proche selon les recherches de JL Beaucarnot.

1698 : Naissance de Joseph Capela futur baile de 1733 ou 37 à 1766. Il succèdera à ce poste à son père Pierre 1661-1734. Joseph veuf de Grieu Marguerite se remaria à veuve Anne d’Albiès ( Dalbiès ). Leur fils Jacques Jean sera prêtre. Mestre sur Geneanet. Baile tel que rédigé ci – dessus figure sur le registre des baptêmes et  mariages à la date du 21/01/1766.

29/09/1698 : Visite de monseigneur Victor Augustin de Méliand, évêque du diocèse d’Alet.

1699 Quand deux familles de laboureurs se rencontrent : Guillaume Sivieude fils de Jean Bernard épouse Isabeau Martineau de Caudiès … Martineau devenu Martineu.

Autres laboureurs : Jeannet Sibiude dit de Courbous, Antoine Aragou(on), Gabriel Sos cités comme tels en 1705.

Principales catégories sociales : Laboureur = Riche propriétaire, synonyme du languedocien pagés ci – dessous à la date 1797. Ménager = Propriétaire moyen, Cultivateur(eure) = Propriétaire ou Métayer modeste, Travailleur restent d’actualité. Ménager tend à disparaître.

Fin XVII è. – Début XVIII è. , sans exclure une antériorité : Les actes ( Parrains, marraines, témoins ) révèlent des liens étroits avec Vinça, Sahorle et limitrophes. Les familles Capela x Calvet, Ascarot, Cante, Capela x Dalbiez, Sivieude, Dormade x Sivuide sans exhaustive, ont des attaches à Finestret. Aucun clocher catalan autre que conflentois n’est mentionné. Sont à présumer parties prenantes, le poids des exactions catalanes sur le Fenouillèdes et l’enracinement des De Peyrepertuse autour des paroisses susdites. Cependant il n’apparait aucun mariage Fenouillèdes – Conflent sur l’état – civil de Prats, ont -ils été antérieurs aux années disponibles ? Eléments complémentaires aux dates 1713 et 1792.

XVIII è.

Tombeau des ancêtres : Au cours du premier décan de ce siècle, sous la plume de messire Valadié prêtre, 4 familles se démarquent dans les actes de décès par la mention – Enseveli dans la sépulture de ses ancêtres ... Capela, Martineu, Pons et surtout Sibieude.

1700 : Dans le capbreu* de Trevillach établi cette année par messire François de Bournonville, il ressort que la tour est la seule prison de la baronnie. Papier – Terrier de Trévillach  page 23 et suivantes.

*Capbreu : Nous avons trouvé deux interprétations, capbreu = compoix ou dossier des contribuables cohabite avec registre des droits et propriétés du seigneur. Le compoix, équivalent médiéval du cadastre indique pour chaque bien, le nom de son propriétaire et son allivrement, c’est à dire sa valeur. Les biens nobles n’y figurent pas puisque non soumis à la taille.

05/06/1700 : Visite de monseigneur Charles Nicolas Taffoureau de Fontaine.

1701 : Antoine Guittard clerc. Guittard tel que libellé par messire Vignaud.

1702 – 1785 : Guillaume Capela  fils de Jean dit Janoy et de Marguerite Aragou, il sera baile. L. Dousse sur Geneanet.

1703 : Pierre Capela, bayle de Prats, il réapparaît à cette charge à nouveau de 1719, à son décès en 1734 à l’âge de 73 ans. Joseph Capella clerc. Un Capela avec le titre de vicaire de St Félix. Marc Capela baile en 1709.

10/05/1706 : Ce lundi, visite de monseigneur Charles Nicolas Taffoureau de Fontaine. Le 10 juin il Confirmera, 18 pratois dont 10 filles, en l’église de Sournia. Mademoiselle Fauré régente des filles.

Catherine Abadie sage – femme, déjà en 1691.

Jean Chapot maître tailleur de Perpignan jusques en 1730 : Ce qualificatif de maître n’est pas anodin, il donne à penser qu’il s’est brillamment formé auprès des Compagnons.

1708 : Jean Lacroix clerc du curé messire Valadié, à ne pas amalgamer avec Jean Dormade dit La Croix, d’Avignonet Lauraguais, marié à Claire Sibieude en 1711.

19/01/ 1713 Un tournant dans les affaires matrimoniales : Une fille Capela épouse un perpignanais de St Mathieu, Barthelemy Xamma, originaire par sa mère du diocèse de Narbonne. C’est la première union occitano x catalane des 56 bénédictions nuptiales données à St Félix depuis 1678, année des plus anciens actes disponibles.

En élargissant au Fenouillèdes cette mise à l’écart des catalans(nes) paraît bien ancrée dans les coutumes, toujours est – il que Margault Coste ne dénombre que 4 contrats de mariages transfrontaliers dans son étude des fonds notariaux d’Ille entre 1343 et 1390.

05/05/1713 : Visite épiscopale, monseigneur Jacques Maboul venu Confirmer 24 garçons et 12 filles.

1715 – 1799 Raphaèl Soulère baile et ménager.

1718 – 1743 : Pierre Jacques Maleville, le curé avec Gualderie ou Galderie Abadie pour valet, selon la désignation du premier et puisque c’est un homme en dépit de son prénom. Prats ainsi libellé sur les entêtes de ses registres.

1720 : Prats est bien placé dans le top 10 des paroisses les plus peuplées du Fenouillèdes, partie audoise comprise. Le nombre de feux a été x 2,5 entre 1693 et 1709 puis est resté stable jusqu’en 1720 au moins, aller à Démographie ancienne sur Wikipédia. En mai 1720 la peste est arrivée à Marseille mais elle n’aurait pas sévi côté Pyrénées ? Voir note Démographie à la fin de cet article pour un fait EXTRAORDINAIRE.

1722 : Sant Joulia des Albas. Pour différentiation avec St Joulia des Fanges. Mention d’une paroisse aujourd’hui disparue hormis son église romane, au bord de la rivière Désix en amont du château des Albas, de nos jours aux confins de la commune de Felluns avec celle de Pezilla. Messire Maleville cite la paroisse de Sant Joulia, son curé messire Rouland et deux patronymes de ce lieu, Chiffre et Marseroune, sur fond d’affinités avec Prats.

05/04/1727 : Jean Pagane né le 04/09/1700, fils de Mathias et de Marguerite Pagés originaire de Cailla, subit le supplice de la roue* pour avoir étranglé son épouse  Antoinette Pesquier le 27 février, soit quinze jours seulement après leur mariage. Fille de Peyre et de Marie Bernarde de Camps sur Agly. Source généalogie Sales de Campoussy sur Geneanet – Dousse.

Son corps a été exposé sur la roue pour servir d’exemple au public. Pierre Maleville, recteur, page 193 et suivantes du lien qui précède.

* Réservé aux assassins, attachés sur une roue de chariot, les membres étaient brisés à coups de masse.

29/06/1732 – 27/10/1779 : Jean Pierre Capela, ménager, fils de Joseph le baile, il sera 1er consul jusqu’à son décès. En 1734 Arnaud Sivieude occupait cette fonction.

1736 – 31/03/1797: Jacques Jean Capela, fils de Joseph le baile, il sera clerc – vicaire à Prats vers 1736, à Latour de France en 1754 puis vers 1775 à Prugnanes, ensuite vers 1780 à 1792 recteur à Pesilhan, entre temps vers 1768 – 1770 vicaire à Felhuns annexe de Pezilla. Qu’il soit prêtre à Latour ou ailleurs, tout en officiant épisodiquement à Prats si évènement concernant sa famille. Assez curieusement plus que ses ascendants directs pourtant dans la sphère du pouvoir local, sa mémoire s’est perpétuée avec quelque prestige, plusieurs Capela recevront son prénom jusqu’au temps présent ( > 1978 ) ou suivront sa voie dans les Ordres. Pour les suivants s’agit – il de la même personne, dynastie ou d’homonymie ?

  • En 1767 Capela vicaire à Belfort. Abbé P. Moulis, Le Pays de Sault, réédition 2009 chez Lacour.
  • Vers 1772 – 1777 un nommé Capela vicaire à Gincla et Salvezines. Albert Bayrou, Fenouillèdes Diocèse d’Alet.
  • En 1772 Capela curé de Les Angles. Antroponimia, poblament i immigració a la Catalunya Nord page 174.
  • > 1597.
  • Registres des baptêmes, mariages et des sépultures 1736 – 1792. ATTENTION Depuis 2023 ils sont absorbés par Geneanet, toutes les communes. Ils ne sont donc plus accessibles gratuitement. Cette pieuvre est réputée ne plus vous lâcher, à continuer à vous prélever alors que vous n’avez plus besoin de ses services. Il peut être plus simple et gratuit de se rendre à la mairie concernée.

11/04/1737 : Rando de Prats à St Paul + retour pour 21 petitons, que des garçons, et c’est Confirmé par Monseigneur Louis Boucaud l’évêque d’Alet.

Les Laboureurs en 1737 – 1743, transmis par P. Maleville : André, Guilhaume, Louis et Pierre Capela. Jean et Matthieu Gene. François, Jean et Mathias Pagane. Grégoire et Jean Pons. André, Bernard, Félix, Jean, Paul et Pierre Siviude. Raphaël Solère. Jean Jusseume. Jean Touzels.

Fils de famille : Pierre Capela ( Cousin du pré – cité ). Antoine et Jean Aragou.

1737 – 1790 :  Migration de population du sud de la France vers la Catalogne dont celle devenue française,  très fortement dépeuplée par de multiples épidémies de peste. Voir note Démographie en fin d’article.

Vers 1737 – années 1740 : Jean et Henri Luques, cardeurs de laine, Blaise Sivieude maréchal ferrant.

1738 – 1742 : Le sieur Pierre Jacques Maleville et ou Jean Pierre M. bourgeois de quilhan ( Quillan ) …. fils de famille. Il apparaît, mentionné par son homonyme, en tant que parrain et témoin pour les familles Capela, Chyffre et Siviude. Au cours de ces décennies des Maleville sont cités aux circonstances susdites à Caudiès ( Jean François M. clerc tonsuré en 1728 – 1743 ), Pesilhan.

1739 – 1743 : Monsieur Antoine Capela clerc tonsuré de Prats.

Extrait de B. Caillens Pari du Lac 27 / 09 / 2020 :

– Le cléricat est le passage obligé vers l’ordination. Le fait de recevoir la tonsure conduit vers la réception des ordres mineurs (portier, lecteur, exorciste et acolyte) puis majeurs (sous- diaconat, diaconat, prêtrise). Pierre Alquier faisait donc ses classes, pour employer un terme moderne.

1740 – 1755 : François Guilhem, le Curé, secondé dès 1747 par les vicaires de Sournia, Baux, Fourn, Jean Miralles, Capela, Soulère, etc. Selon les évènements, assisté par Jean François Guilhem clerc tonsuré de Caudiès ou Louis Guilhem de Couiza ou l’abbé Alexis Guilhem aussi de Couiza..

1743 : Le seigle était la principale céréale, Sournia en produit 1500 setiers. Le setier de Limoux = 76 litres et 4 décalitres.

Sur la période XIV è – fin du XIX è le méteil ou Raon* était une des cultures dominantes. L’avoine / Civada et le blé noir ou sarrasin / Milhòrca  » Milhorque  » avec lequel on préparait le millas / Milhàs couvraient aussi d’importantes surfaces. 1200 ha tous semis confondus à Sournia en 1823. A la même date la vigne n’y en occupait que 225 ha. Concomitamment à l’invasion du phylloxéra ces cultures vont sensiblement régresser; après 1880 il ne subsistera plus que le moulin  Castéras – Larrieu en activité jusques dans l’entre deux guerres.

Ces éléments avec une large part des suivants jusqu’à la date 1827, relatifs à la meunerie, sont un condensé extrait de Moulins et meuniers en Fenouillèdes / Collectif AAPO 2021, entre autres sources.

* Blé et seigle semés en mélange et destinés à la panification.

1747 : Ste Marie est affermé à Jean Martre meunier à Niort de Sault moyennant une redevance annuelle de 30 setiers de seigle évaluée à 135 livres. Payable à André et Jean Grieu de Trevillach en leur qualité de fermiers généraux du seigneur/ Lucien Piéchon.

1748 : Messire François Sauveur de Bournonville* de ville Dorcan, Perapertusa, baron de Dorcan et Rabouillet, vicomte de Joch, seigneur de la ville et du terroir de Rodes et Rapide (Roupidére ?) et du lieu de Glouanes (Glorianes ?), grand d’Espagne est seigneur de Jeux (Joch ?) Prats, Rabouillet, Ségure, Tebillac (Trevillach) d’après Albert Bayrou. Il existait un gisement de houille à Ségure. Le château de Ségure se dresse à environ 7 kms au nord de Tuchan, au pied du mont Tauch en direction de Palairac.

* Vers 1650 François Benjamin de Bornonville de Villefort épouse Marie née de Antoine de Peyrepertuse et de Cécile de Clariana. Consultez le lien proposé à la date 1642.

1748-1756 : Dufour* négociant à Caudiès, fermier de la baronnie de Rabouillet pour madame d’Arande à propos d’un moulin farinier à Prats, au lieu dit Font Marie. Le Capbreu de 1700 pour Trevillach indique 2 meules. Il existait aussi un moulin à vent attenant à la Carrairasse et au pré des supplices au Camp d’en Dufour.

* Des Dufour de Capbreton , proches en affaires des Cabarrus ?

Ci –  dessous le moulin de Sainte Marie ou Fonte Marie. En dépit de sa proximité avec la Désix, il n’est pas alimenté par un béal ( Rigole d’amenée d’eau depuis un torrent. ) mais grâce à une généreuse source vauclusienne que les villages du Fenouillèdes doivent envier quand les robinets se tarissent. Il ne sera pas vendu comme bien national et restera aux descendants de Cabarrus. Après une première alerte avant 1870, il aurait cessé son activité au cours de la décennie 1890 comme tant d’autres dans le dernier quart du XIX è.
Moulin de Font Marie 2.

13/10/1750 : Un mariage doublement hors du commun, rapporté à la sphère locale, celui de Pierre Bigou chirurgien de Sournia, fils de Louis et d’Anne Pezilla avec mademoiselle Jaume fille de Bonaventure Jaume procureur au Conseil de Perpignan. Pourquoi cette célébration à Prats et pas à Perpignan ? Antoine un frère à Pierre fera couler beaucoup d’encre à Rennes le Château en tant que curé. 

On l’a vu, avec le seul précédent de 1713, les unions occitano – catalanes relèvent de l’exception à Prats, c’est la seconde en 109 célébrations à St Félix.

1755 : Prats dépend de la baronnie de Rabouillet avec Roquevert, Sequere, Trevillach. La comtesse d’Arande héritière du marquis de Rupit en est le seigneur.

1760 : Paul Sibieude et Pierre Jusseume consuls, respectivement 1er consul et adjoint, Grand le greffier.

1761 : Raphaèl Soulère et Mathieu Gène Consuls, reconduits le 10 janvier 62 par le conseil politique. Conseil politique = Termes de l’extrait de l’élection datée du 10 janvier 1762, BCC.

1762 : Meuniers à Roquevert :

Mariage de Jean – François Fourcade maître meunier à Prats. Famille de Rabouillet déjà à la fin des années 1600. Pierre Fourcade puis Jean Pierre Fourcade meuniers à Fons Marie de Roquevert, cités en 1768 et 1770. 1769 – 1829 Antoine Soulère ainsi que Jean Baptiste, meuniers à Fonte Marie comme leur père Etienne dit Quirbajou. Jean Pierre Soulère 1775 – 1833. Vers1776 Bernard Molenat x Marie Dalbiès. Vers 1778 – 1780 Etienne Solère x Catherine Molenat. Vers 1782 Joseph Capela.

1763 -16/09/1785 : Messire Paul François Benoit Castélan le curé.

1763 – 1841 : Joseph Barthélémy juge de paix du canton.

1764 : Pierre Pasiols, consul. Branche Sivieude dite Pasiols.

1767 : Suite au décès de Joseph Capela le 27/10/1766, Raphaèl Solaire ( Solère – Soulère ) endosse la charge de baile, le registre BMS mentionne aussi le sieur Jean Solère, souvent signé Solaire par l’intéressé.

1767 à 1780 : Mentions de Jacques Sibieude en sa qualité de cardeur.

1769 – 1820 : Jean Baptiste Delonca maçon, ainsi que Pierre Capela et Jules Aragon au cours des décennies suivantes.

1773 : Marc Capela marié à Grace Baillette, au fil des actes il devient Laboureur, Tondeur, Brassier, Cultivateur … Député au diocèse en 1789 !

1774 : Raphaèl Solère, baile, également porté à ce poste en 1781, 1783.

Mariage Antoine Fabrèses X Marie Sibieude : Il apparaît dans les registres un Antoine Sieur du Long de St Gervais dans le diocèse de Roclés. Ne faudrait – il pas corriger par scieur de long ? Fabrèses et Sabrasès sont deux patronymes distincts, ne faisaient t’ils qu’un à l’origine ? Sur un acte de 1788 Antoine et Marie deviennent Sabrasès … sieur.

1775 : Bernard Sivieude dit Pasiols comme ses aïeux, est consul. Sibieude de la main du curé, mentionné premier consul en 1777.

Une signature qui va s’imposer dans les actes y compris au lendemain de la Révolution, celle de François Jusseume, officier public et cultivateur, charpentier – menuisier, maçon, un lettré sur lequel bon nombre d’écoliers du troisième millénaire auraient matière à prendre exemple.

1776 : Jean Solère ( Sollèrre ) clerc tonsuré. Parenté de Bernard Soulère docteur en médecine à Sournia, > date 1936, liste de personnages du Haut Fenouillèdes à Charles François Racine.

Les années d’après, il apparaît dans les actes des familles Sabrasés ou Fabrèses ?, Sibieude, Solère, un Monsieur Jean Solère suivi de l’adjectif Mineuré ?

L’an que dessus, selon la terminologie prévalant à l’époque, Monsieur Etienne Joussin chirurgien habitant de Sournia. Parenté avec la famille  » Sieur du Long « .

Les laboureurs en 1776 – 1784 : Antoine et Etienne Mérou. Baptiste ? Guillaume, Marc et Pierre Capela. Bernard, Gabriel et Jean Sibieude. Mathias et Pierre Pagane. Jean Carbonne. François Jouret. Félix Pons.

Vers 1781 – 1785 : François Solère est le procureur du seigneur. Une sorte d’avocat ?

1782 : Félix Pons le premier consul.

1784 : André Gene consul.

Guillaume Palmade dit Faure 1798 – 1847 maréchal ferrant, activité exercée par Mamert Capela dans ces mêmes années. Pareillement concernant Jacques Clauzel au début des années 1800.

1787 – 1792 Cabanier : Le bénéficier et prêtre délégué. Il fut brièvement précédé de Cuguillère curé selon sa signature. Une famille ayant la vocation puisque deux de ce nom l’ont devancé à Caramany tel que le lien l’atteste.

10/03/1789 : Marc Capela 1739 – 06/11/1816* et Gabriel Sibieude cultivateur, nominés députés du diocèse d’Alet. Marc adjoint au maire vers 1794 – 1796. Il fallait débourser un impôt équivalent à 50 jours de travail pour prétendre à cette fonction de député, il paraîtrait donc improbable qu’il s’agisse du Marc Capela cité en 1773, à moins que le susdit impôt ne fut pas encore en vigueur ? Ce qui précède porte à le privilégier, voilà L’opportunité de rappeler quand matière d’Histoire, les sources sont communément erronées, ne fusse que partiellement. * A son décès son âge fut estimé à – nonante quatre ans environ.

31/12/1789 : Vente de la baronnie au Sieur François Cabarrus* futur vicomte de Rabouillet, conseiller de Charles IV, ministre des finances en Espagne pour Joseph Bonaparte mais né à Bayonne  le 08 octobre 1752. Achat d’un montant de 440 000 réales de Vellon effectué par son excellence Don Pedro**…comte d’Aranda …sur autorisation de Louis XVI datée d’avril 1782. En 1823 ses héritiers, à Paris*** étaient propriétaires du moulin de Font Marie.

*François de Cabarrus puisque sa famille a été anoblie par Louis XVI.  T.C. Vallin évalue sa fortune à 36 millions d’euros. Achat curieux sachant que l’intéressé était occupé dans d’immenses propriétés du côté de Séville. En juin suivant, victime des  calomnies de l’inquisition et de ses opposants, il fut emprisonné à Batres non loin de Madrid. il vendra ses biens, fixés à 25 000 francs, avant 1792 ( 28 messidor an VII soit selon une autre source, ce qui doit nous porter en 1799 ) à son frère puîné Pierre Etienne 1753 – 1819 comte de Cabarrus ( Titre espagnol ), négociant en vins, banquier à Bordeaux…

** Pedro Pablo Abarca de Boléa, né à Huesca en 1719, décédé à Saragosse en 1798.  Comte d’Aranda, baron de Rabouillet, vicomte de Joch…. On est toujours dans la GENEALOGIE des De Peyrepertuse. Voir  aussi à la date 1936.

*** AAPO  N° 30.

Vers 1791 – 1823 : Font Marie est exploité par Pierre Busquet fermier des droits seigneuriaux de Cubières puis négociant minotier. Il gère 8 autres moulins en propriété directe ou affermage entre la Crabayrisse, la Matassa, le Verdouble et Centernach où il réside. François de Cabarrus demeure propriétaire à Ste Marie, l’enquête fiscale de 1798 – an VII le rappelle.

22/09/1792 : Nouvel an ! Premier jour de l’an I de la République Française dit 1 è. vendémiaire de l’an 1.

En clôture du registre de messire Cabanier : Pierre Solère maire de Prats ou Pratx, tel qu’il l’écrivait. Adjoints Mérou et Touzel, – Pratx 24 pluviôse an 1 de la République françoise une et indivisible.

1792 Espace géographique des mariages :

Les pratois(es) ne regardent que les audois(es), les catalans(es) sont laissés de côté. Ce serait sûrement une lourde erreur de ne pas rapprocher cet état de la mauvaise réputation latente de ces – Conquistadors encore en ce XXI è. siècle, pensez ce qu’il pouvait en être aux XVII – XVIII è. agités ! Les problématiques afférentes aux catalans sont développées à l’insulte Gavach – Gabach / Catalan et en page A Propos préliminaire.

Il ne peut exister de mise à l’écart plus logique. Enfonçons le clou, en languedocien le mot Catalan est synonyme de Le Diable ( IEO, Lo Congrès ), y aurait – il des volontaires pour se marier avec …

En incohérence respectivement avec la logique imposée par les barrières géologiques et une meilleure accessibilité vers la plaine, sur 177 célébrations * à Prats depuis 1678, année des plus anciens registres, pour 68 le ou la future était de Prats. Les 109 restants(tes) se situent quasi exclusivement dans toutes les paroisses du Fenouillèdes et le Razés pris dans sa dimension médiévale, sauf 3 impliquant des catalans. Les 9 paroisses à moins de 2 heures de marche réunissent 60 des 106 unions. Les 43 couples subsistant ont un partenaire jusqu’à 11190 Couiza et Cailla très courus à une époque, 11140 Escouloubre, 11260 Rouvenac, 11330 Davejean, Avignonet Lauragais, Roclès, villages énumérés en pages d’accueil, etc. Des surnoms antérieurs à 1678 révèlent d’autres origines  » Nordiques  » potentielles plus lointaines.

Cela n’empêche point que des pratois travaillent à Perpignan et en Roussillon, les mas qui furent ou sont suivis d’un patronyme du Fenolhedés témoignent d’un relationnel contradictoire.

Et encore une !

En rectification de la contrevérité de trop, j’ai été amené à exposer ces usages matrimoniaux à une guide conférencière bien connue à Lesquerde. Elle les a réfuté d’emblée argumentaire compris, sans avoir étudié ces registres et au mépris de la désapprobation de son auditoire, des autochtones passionnés d’Histoire ! Hermétisme assorti de non moins décevants – Arrêtez ! D’autant qu’elle déclare avoir adopté le Fenolhedés.

L’article La Tour à signaux du Fenouillèdes concentre ces limites, cela ne doit pas fausser leur réalité ubiquiste. Ces travers sont rappelés afin de vous permettre de palper les enseignements à en déduire.

* Sous réserve de feuilles perdues.

11/01/1793 : Des écrits révélateurs d’un très bon niveau d’instruction pour l’époque : – Par devant moi François Jusseume membre du Conseil Général de la commune de Prax, élu ... Officier public … Agent municipal ... La suite sur le Registre 1793. On rappellera que Prats n’était pas de ces villages au bout du chemin, puisque situé sur une des plus importantes routes médiévales et un des plus peuplés du Fenouillèdes dans le premier quart du XVIII è.

Des rues portent déjà un nom :

de la Gauna, > article Toponymes.

de la Terrasse.

du Château.

de la Place.

de la Régine ( Occitan = Reine ).

de la Roque.

de la Cuberte. Une rue qui a dû être Couverte et qui n’existe plus dans cet état.

dels Patis ( Oc = Basse – cour ). De nos jours Cortilhas prévaut, Courtilles en francisé.

05/07/1793 – Cinquième thermidor an trois de la RF : Félix Pons maire jusqu’aux élections de ventôse an 10 c’est à dire fevrier1802.

1795 : Jean Carbonne charbonnier jusques en 1782. Joseph Capela bâtier. Etienne Carbonne agent municipal à l’Etat – Civil. Marie Françon 63 ans environ, sage – femme avec Jeanne Barbé et précédemment Catherine Pagés veuve Barbé. La plupart du temps, avant 1800, les nouveaux nés étaient déclarés mâles et femelles, normal en un pays de bergers. Bonaventure Fournols officier de santé – chirurgien à Pratx, secrétaire – greffier de l’agent municipal. François Stanislas Capela 1740 – 1816 tailleur d’habits. Nicolas Carbonne 1771 – 1828, fils de Jeanne Barbe né à Saurat en Ariège,  exercera la même profession. Les Carbonne – Barbe ne sont pas les seuls habitants de Saurat à avoir fait souche en Fenouillèdes au XVIII è., par exemple Blaise ou Blazy  dit Coutillou charbonnier à Rabouillet et la famille Pagés installée à Prats.

1796 – 1822 : Marcel Palmade maréchal – ferrant, on le retrouve en 1806 en tant que forgeron et propriétaire. Vers 1808 Martial Palmade le forgeron et cultivateur. Vers 1820 Guillaume fils de Marcel lui même pluriactif.

04/12/1797 :  Jean – Baptiste Soulère de Sournia meunier au moulin de Ste Marie  est accusé d’assassinat non consommé sur la personne d’Antoine Baillette de Sournia. Il comparaît devant le tribunal criminel des P. O. qui l’acquitte le 05 / 03 / 1818. Synthèse manuscrit de L. Piéchon.

Nicolas Carbonne tailleur et cultivateur jusques en 1838, comme Pierre Françon jusques en 1819.

Barthelemy Capela ( Laboureur ), François Capela ( Laboureur ), Louis et Pierre Capela, Pierre Solère, Marguerite Gandou – Sibieude, Etienne Mérou et sa fille Marie Anne ( Laboureuse ), Bernard et Anne Sibieude épouse Delonca, Catherine Delonca épouse Pierre Sibieude et Hilaire Doumerc sont dits pagés(e) = En languedocien Paysan propriétaire  » aisé « , les  » riches  » du village. Bien que des domestiques et servantes figurent dans les actes, nous suspectons que ce soit à relativiser, plus probablement en comparaison des brassiers du cru. Economiquement à l’opposé des pagés, ils ne possèdent rien d’autre que leurs bras pour assurer la subsistance de leur famille, ce qui les force communément à quitter leur village saisonnièrement ou définitivement. Mais quel crédit accorder à ces statuts, plusieurs citoyens oscillent entre pagés – laboureur et cultivateur – brassier en quelques mois ?

Pagés et pagés, le premier est un nom de famille ariégeoise présent en ces lieux, le second correspond au statut social de laboureur.

1799 / An 7 Pluviôse : Des helvètes à Prats ! Quelle est la motivation de leur installation si loin de leur vallée natale ? – Demeurant depuis quelque temps … Une famille venue de Portlet en Suisse, les Deveaux. Mariage de leur fille Geneviève et de François Stanislas Capela lequel à – priori émigra au pays de son épouse.

Fin 1700-1900 : La pauvreté de la commune est amplifiée consécutivement à des procès. L’un envers Le Vivier sur fond de limites des territoires respectifs. Un autre l’opposant à un propriétaire dont nous tairons le nom. Plus d’informations en pages liminaires.

XIX è.

Au XIX è. Prats est un village de cordonniers. La famille Capela Germain à elle seule en comptait cinq. Ils  chaussaient les communes alentours, vallée de la Boulzane comprise. L’un d’eux, Léonard fils* fabriquait des bottes pour les officiers pendant la Grande Guerre. Dans le dernier quart des années 1800, deux frères de cette famille firent souche à Quillan où ils exercèrent avec succès les mêmes activités.

Il y avait aussi, Henri Cauneille 1827 -1849, Valentin Benassis jusqu’en 1848, Etienne Victor Sacaze 1791 – 1849 métier qu’il tenait de son père à Sournia. Monsieur Sacaze était avant tout instituteur, à ce titre il était contraint d’avoir un revenu complémentaire. Sans omettre Auguste Chiffre, Auguste Micheu plus récemment, il n’est pas assuré que je sois exhaustif dans cette énumération. Cordonnier mal chaussé, l’adage revêt là tout son sens, les Capela portaient un assemblage de  feuilles de maïs en guise de chaussures, cela encore dans l’entre – deux guerres.

* … Le cordonnier travaillait son cuir à partir de 2 ou 3 heures du matin, en chantant beaucoup, au dire, sinon à la satisfaction des voisins… C. Guillabert, De Garrigues en Ministères.

Les familles fortunées entre la Révolution et la Restauration

Sacrée surprise !

Prats en comprenait nonobstant ce qui suit.

En simplifiant, seuls les plus imposables pouvaient être électeurs et éligibles, ainsi d’ordinaire la liste des maires permet de les discerner. Pour être éligible à ce fauteuil entre 1815 et 1848 il fallait s’acquitter d’un impôt ou cens au moins égal à 1000 F. avant 1831, 500 F. après, ce qui était délibérément très sélectif qui plus est au fin fond des Pyrénées, MAIS *. A 1000 F. le corps électoral français était réduit à moins de 100 000 citoyens dont seuls 15 000 éligibles.

* Les règles varient selon les sources, Les étapes de la conquête du droit de vote +

Encyclopedia universalis.

Justement nous avons vu plus haut les ascendants de la dynastie Capela en tant que bailes. Des bailes aussi du nom de Solère et Soulère, Sibieude et Sivieude + un Sibieude député.

Ces têtes d’affiche s’éclipseront et de nouvelles viendront se démarquer : Cantié, Chauvet, Darnaud, Raspaud et cetera. Hormis les seigneurs, il faudrait éventuellement ajouter des propriétaires de moulin lesquels n’étaient pas obligatoirement le meunier du lieu, Révolution ou pas l’achat d’un tel bien restera jusqu’au milieu du XIX è. l’apanage des très aisés.

01/1801 – 01/1819 : Un des Joseph Capela maire. Sur les ans 10 et 11 les actes sont signés en alternance avec son prédécesseur Félix Pons chacun en sa qualité de maire. Bis répétita avec B. Delonca.

En 1802 le vocabulaire des actes se diversifie avec le mot agriculteur, Jean Pagane est le premier auquel il est accolé. En 1808 arrivée du qualificatif propriétaire avec Pierre Solère dit Grand et les Sieurs Joseph et Pierre Capela.

Baptiste Delonca maire de Prax vers vendémiaire an 12, c’est à dire septembre 1803 à vers janvier1807. Les formes écrites de Prats varient selon son humeur, contrairement à ses prédécesseurs il semble privilégier Prax plutôt que Pratx et Prats.

Présentés sous le titre d’agriculteurs, lequel paraît leur être réservé, Pierre Solère dit Petit*, Baptiste et Gabriel Sibieude, Joseph Capela, Etienne Carbonne, François Jusseume, Bernard Cantié. * jumeau de Pierre Solère dit Grand.

31/10/1806 : Depuis Madrid où il réside F. Cabarrus confie la gestion de son moulin à Jean Bataillé et à Henry Bataillé , négociant et homme de Loi de Caudiès chargés de le louer moyennant 325 F. par an + quelques biens en nature.

Population de chaque village du canton, Colonel F. Jalabert, page 62.

1806 – 1881 Jean Jacques Aragou à l’identique de plusieurs de ses ascendants et postérité est tisserand de toiles et de draps, à priori en laine. L’un des nombreux de Prats sur la période 1600 – 1900, Jean Capela et Guilhem Aragou années 1680, Antoine Aragou vers 1737 – 1762 suivi de Gabriel Aragou. Dominique Capela, Justine Ticheyre, etc.  Antoine Aragon père de Jean Jacques était cabaretier à Sournia. Arrêtons nous sur les patronymes Ticheyre et Tisseyre, lesquels dérivent du languedocien Teissendièr = Tisserand. Le lin et le chanvre ont ils été cultivés à Prats ? Mystère !

Un peu de vocabulaire, B. Caillens.

 Aragou ou Aragon selon le préposé à l’état civil, sont des variantes respectivement phonétique et écrite ( N muet ) de Arago, avec la proximité de Estagel patrie du physicien François Arago mais originaire de Tautavel dont Pierre Antoine un aïeul déménagea en 1720,  soulèvent la question de ses origines réelles. Sans occulter 11600 Aragon en Cabardès, il ressort des lignes ci dessus que ce patronyme apparaît en Fenouillèdes  bien avant Estagel, c’est à dire au XVII è. sinon antérieurement.

1810 Municipalité de canton : Un nouveau jargon administratif dans les actes et ce jusques en 1825, – … Par devant nous maire officier de l’état – civil de la commune de Prax canton et municipalité de Sournia … Désolé à l’égard de ceux qui ont mal interprété ou tendent à regarder leurs limitrophes avec condescendance, durant cette période, Prats a toujours sa maison commune et ses maires successifs, la mairie de Prats n’est pas celle de Sournia. Curieusement nous n’avons pas trouvé de mention de municipalité de canton antérieure à l’an 18 de la RF.

18/07/1816 : Joseph Capela propriétaire des moulins farinier et à huile de Pézilla à El Mouli, reconduit l’affermage du premier à François Pons, meunier et à Catherine Ribère épouse de François Cantié. La lignée Pons est sur la place depuis le 26 /03/ 1786 d’abord pour les héritiers Castéras puis en l’an VII ( 1798 – 99 ) pour Jérôme Pezilla de Pezilla de Conflent. Les modalités de la transaction ont encore  » un parfum de médiéval « , à choisir entre 400 frs ou quelques chapons et poules + 23 hl 6 dl de seigle.

Au plan national, en ce mois de juillet, on est dans l’hiver volcanique du Tambora, c’est la famine dans plusieurs départements, la disette dans les Pyrénées – Orientales au cours du deuxième semestre, situation critique à Perpignan où les approvisionnements font défaut. Selon la tradition orale locale il neigea à Prats lors d’une St Félix ( Dernier dimanche d’août ), ce pourrait être cette année 1816 ?

Au plan local, hausse spectaculaire de la mortalité, de 4 en 1813, 15 en 1814, 10 en 1815 à 13 en 1816, 20 en 1817, 15 en 1818, sous réserve de feuilles perdues, elles peuvent être en deux parts complémentaires non contiguës.

05/03/1818 : Louis Bataille négociant à Perpignan, achète la baronnie à Pierre Etienne Cabarrus, Bataillé de Caudiès

01/1819 François Palmade à la maison commune. Sous sa plume la graphie Prats se banalise aux côtés de ses aînées lesquelles varient en fonction du rédacteur, curés, maires et adjoints. En quelque sorte – ça s’en va et ça revient …

1820 : 50 % des surfaces sont des pâturages, 20 % en terres labourables, 10 à 15 % sont plantées en vignes, < 2 % de  » forêt « , le reste est vraisemblablement à dominante maraîchage et oliveraies, source AAPO 2021.. F. Jalabert ( Député ) 1819, page 123.

Les régents ou instituteurs communaux : François Xavier Bach. Vers 1816 -1819 Joseph Pélissier, compte tenu des circonstances ci dessus, ce dernier exerçait parallèlement le métier de tailleur. Le régent était rétribué par la commune, ce qui représentait généralement une charge lourde en rapport aux recettes. Autour de 1828 Monsieur Michel Marius Raynaud. Dans les années 1830 – 49 Etienne Victor Sacaze ( Cordonnier ). Jusques en 1852 Joseph Taix. A dater de 1852 Jean Charles Labarrère. Loi Guizot 1833.

Chacune des branches Pélissier implantées depuis plusieurs générations l’une à Cassagnes, l’autre à Fosse, vont se marier à Prats.

1824 – 25 : Joseph Capela vend respectivement le moulin à huile et le farinier de El Mouli à Bernard Tisseyre de Sournia. Le premier a déménagé de Prats pour Lansac vers 1820 où il possèdera 277 ha avec la tour féodale et les terres environnantes, il en sera le maire de 1821 à 1848. Capela de Prats à Lansac / Gazette de Triniach. Ses propriétés de Prats sont confiées à un fermier originaire de La Serpent (11), Jean Baptiste Foussarigues.

01/1825 Jean Pierre Pons maire jusques en 1828.

Gabriel Louis Rotgé 1826 – 1904 : Juge de Paix du canton, membre de la SASL.

03/04 /1827 : Joseph Capela et son fils Joseph font l’acquisition à parts égales du moulin de Latour auprès de Bernard D’Arnaud. Ils le donneront en afferme aux Pezilla pré – cités. Suite à des difficultés financières, ils* cèderont cet établissement en 1849 à la famille Biscaye. Ces meuniers au nom basque semblent originaires de Limoux où des confrères Capela auraient exercé, ce dernier point reste à confirmer. Les Pezilla y maintiendront leur tradition meunière par alliance matrimoniale Capela X Grand – Pezilla. Surprenant concernant des pratois, relativement à un village réputé pauvre, ces Capela sont dits – d’une famille aisée ! Sur Moulins du Fenouillèdes 2021, page 88.

* Pierre Capela fils de Joseph et Léon Cyriaque Vidal co – acquéreurs en 1843. Vente judiciaire à leur préjudice, ils n’avaient pas réglé l’achat de 1843.

08/1828 : Jean Regnier 29 ans, maire jusques en 1830.

04/1830 : Jean Solère maire jusqu’à l’année suivante incluse..

Jean Pierre Sos tailleur d’habits décède à 22 ans, Jean François Aragou et Jean père et fils tisserands, le premier jusques en 1878, Henri(y) Sibieude tisserand. Guillaume Palmade puis Mamert Capela maréchaux – ferrants. En principe avec la double casquette de cultivateurs. Marguerite Sos 24 ans, sage – femme.

1830 : Charles X annexe l’Algérie, énormément de familles émigrantes  des P.O. se retrouvent à Mostaganem. A propos de Prats voir à la date 1933 ci dessous, d »autres patronymes locaux semblent avoir fait le voyage Aller tel que Pélissier, Tresserres. L’invasion du phylloxéra à la fin de ce siècle a également provoqué un exode sans que ce soit exclusivement en Afrique du nord, développement sur Fenouillèdes.fr aux mêmes dates.

1830 : Aménagement de la Fontvielle. Plus anciennement il y aurait eu une fontaine dans le ruisseau.

1832 à 1834 : Jean Pierre Pons à nouveau maire.

1833 – 1906 : Frédéric Escanyé petit fils du célèbre administrateur de Mosset qui s’illustra à Caudiès en août 1789, avocat, député de Prades, conseiller général du canton dès 1881.

1834 à 08/1843 : Jean Pierre Maury à la mairie avec pour adjoints successifs Raphaèl Solère, Pierre Delonca.

Alexis Palmade fils de Marcel, maréchal – ferrant. Il épousera Rose Canet fille de Jean MF à St Estève. Analogie en 1867 où Elisa fille de Mamert Capela MF de Prats s’unira avec Zéphirin Mérou le MF de Trevillach.

Cette union pratois X stéphanoise, autrement dite occitano X catalane est l’une de celles amorçant un retournement en faveur de la Catalogne Nord dans les habitudes matrimoniales telles qu’expliquées à la date 1750.

1836 : Il est question d’une maison d’école … sise sur la place publique, dans un acte de vente d’une maison destinée à cet usage. BCC

1841 Recensement de … : Prats totalise 326 habitants dont 57 Sibieude, 39 Capela, 20 Chifre, 16 Solère, etc. Auxquels il faut ajouter à chacun des graphies ressemblantes à une lettre près. La mortalité infantile et de jeunes adultes demeure affolante, la variole et ses centaines de milliers de morts en ce temps là ? Incontournable, Guy Normand dans Les patronymes du Fenouillèdes 11 et 66 en 1841 et 1846, revue Fenouillèdes n° 9, vos cal i anar.

09/1843 – 1846 : Jean Solère maire, le septième en 25 ans, Pierre Delonca reste adjoint. Cette énumération de maires se veut en complément de la liste BCC, elle s’arrête donc là. Les suivants sont sur le susdit ouvrage, sources documentaires citées en pages d’accueil.

Vers 1850 :  Fonderie et mine de fer de La Fargasse à Sournia. Qu’es ce que cela vient faire ici ?  Hormis qu’elle était accessible sans avoir à traverser Sournia, cette activité a nécessité,  pour démarrer longtemps auparavant,  l’accord  de chacune des paroisses * du Pays sans limitation aux avoisinantes. Cessation d’activité  sur la base du nom des derniers cribleurs, à moins qu’il ne s’agisse de cribles de meuniers, les cultures céréalières étaient dominantes à en cerner la commune d’une quinzaine de moulins à eau aux XVIII – XIX è. siècles :

  • François Roque 1713 – 1770.
  • Trois générations Lamole 1717 – 1863.
  • Jacques Sacaze dit Ferusse 1730 – 1786…

* Désignation des communes sous l’Ancien Régime.

Quelques métiers : Jean Tresseres perruquier, Jean Joseph Carbonne menuisier et cantonnier, Marguerite Sibieude sage – femme, Pierre Capela maçon, Martin Jusseume menuisier et ultérieurement adjoint au maire Mr Justin Régnier, Etienne Capela garde – champêtre, Joseph Pelissier et Julien Capela tailleurs, Thomas Foissin juge de paix du canton.

Meuniers au moulin Ste Marie de Roquevert ou Rocavert :

Léon Fourcade x Catherine Abadie propriétaires après les Cabarrus 1813 >, Jean Blaise Vidal 1835, Antoine Soulèremunier au moulin de Roquevert 1838, Baptiste Sylvestre 1845, Pierre Pons 1848, Jacques Baillouvère x Angélique Bot munière jusques en 1851 ce couple est meunier de Baptiste Delonca propriétaire, pour les précédents il est difficile de démêler le bailleur de l’autre. Suite au décès de A. Bot retour de Baptiste Sylvestre. Munier phonétique de l’occitan Monier = Meunier, chaque intéressé(e) ci – dessus est ainsi désigné.

1852 et 1858 : La municipalité réglemente la mise à disposition du four à chaux de Carlés, une pénurie de bois de chauffage se profilant à court terme. Divers facteurs avaient abouti à cette extrémité dont une relative surpopulation, un éventuel surpâturage et comme un peu partout en France une mauvaise gestion des forêts consécutive à la Révolution.

Four à chaux : Le tonnage final revenait grosso – modo à 50 % de celui de la roche fournie en prévoyant autour de 3 stères de bois par tonne produite, plus des branchages à profusion.  Une présence assidue était impérative pendant près d’une semaine afin de maintenir une température de 900 à 1000 °. Selon le volume voulu, il était nécessaire de patienter encore plusieurs jours avant de pouvoir défourner.

Voir sur fenouillèdes.fr à la date 1865 l’importance du cheptel et les besoins en bois de la métallurgie.

1854 : Dans la région le deuxième semestre est marqué par le choléra. Contrairement à des communes limitrophes Prats paraît épargné avec un total de seulement quatre décès sur l’année, en rapport à une fourchette de 10 à 12 annuellement à cette époque. Par contre 1858 sera nettement plus douloureux qu’une année normale avec 18 sépultures. Y a t’il une cause particulière ?

08/09/1855 : Disparition à l’assaut de Sébastopol, selon les termes de l’acte de l’Armée d’Orient, 10 è. RIL du fusilier Buridan Pierre matricule 5454, pratois d’ adoption, né de père et mère inconnus. Des enfants – appartenant à l’hospice civil de Perpignan sous le N° … ont été en nourrice auprès de familles de Prats à dater des années 1730, ils portaient une médaille gravée au recto hospice de Perpignan et un matricule au verso.

1855 à 1860 * : Joseph Moreu en poste à la communale. Un étrange instituteur page 44 et suivantes. * Dates BCC.

1857 : Antoine Cauneille 1790 – 1868,  reçoit la médaille commémorative de Ste Hélène. Décernée à dater de 1857 aux 400 000 survivants des campagnes napoléoniennes de 1792 à 1815. Autre récipiendaire François Pélissier Fosse 1790 – Prats 1875, fils de Pierre et de Marie Gandou.

Henri Cauneille fils d’Antoine, militaire à l’armée d’Orient, fusilier au 4 è. RIL matricule 17834 décédé du choléra en 1849 à l’hôpital militaire de Mostaganem. Il n’est que l’un des pratois décédés au XIX è. dans les hôpitaux militaires d’Algérie ou d’ailleurs tels que Jean François Capela né en 1812 et Auguste Capela né en 1819 cousins et colons près d’Oran, etc.

24/10/1859 : Disparition à Kiss ( Maroc ) du nommé Cante Jean François matricule 3201 au 13 è. bataillon de chasseurs à pied. – Etant gravement atteint par le choléra …état tout à fait désespéré … toutes les recherches sont demeurées infructueuses … Acte de disparition daté du 31/08/1860.

Novembre 1859 : Monsieur Henri Capela dit Rustique propose de vendre à la commune la tour qu’il possède.

Quelques métiers : Jean François Pons préposé des douanes à Porta, Pierre Capela tisserand, Joseph Capela maçon, Germain Capela cordonnier, Mamert Capela maréchal – ferrant avec son fils Auguste, Jacques Raspaud menuisier, Anne Dutard épouse Sibieude sage – femme. Edouard Raspaud marchand de bestiaux, Jean Baptiste Sibieude buraliste, Elisabeth Sibieude sage – femme comme Marguerite Sibieude et Anne Marie Doutres. Laurent Palmade garde – champêtre décédé à 35 ans ( 1866 ). Joseph Pélissier garde mobile à Besançon, Marie Régnier institutrice à Marquixanes jusques en 1878.

1861-1864 : Réhabilitation du farahon avec installation de l’horloge achetée en 1842. Pourquoi un délai si long entre l’achat et la pose de l’horloge par ailleurs une cloche est gravée de la date 1864 ce qui soulève une incohérence ?

Initialement elle fut placée à l’église. Mais l’abbé Puig prétextant le vacarme provoqué au cours de ses offices, finit par la démonter et rechigna à la restituer. Jusqu’à contraindre le maire Mr Régnier à faire appel à la gendarmerie. Simultanément c’était la guerre de l’eau. Cette horloge était pensée pour rationaliser les tours d’arrosage nocturnes. Encore fallait -il que la ressource soit disponible, ce qui ne fut très probablement pas ainsi en 1866 ou 86 et 1896.

Cette reconversion de la tour a impliqué son rabaissement d’une hauteur de – 8 m, un autre moins significatif suivra lors de la pose de la dalle bétonnée sommitale, ce qui ramène la hauteur présente à 14 m.

.Vers 1864 ou peu après : Tracé du chemin de grande communication n°7. La future route départementale n°7.

1857 Le Retour d’un curé à l’église avec l’abbé Puitg, elle en était privée depuis 1794.

1866 et 1869 Années noires : Avec respectivement 16 et 17 décès, c’est largement supérieur à la moyenne annuelle du siècle en cours, celle de 1863 à 1872 inclus est inférieure à 12. Aucune explication pour 1869, par contre 1866 se démarque en Fenouillèdes par une sècheresse historique, ce qui incite à présumer une mauvaise qualité de l’eau et la dysenterie qui s’ensuit ? Les récoltes auraient – elles été mauvaises ? La plupart des décès ont eu lieu de juillet à octobre.

12/01/1867 : Naissance à St Paul de Jean Sabrazés, lequel deviendra agrégé de médecine, professeur à la Faculté de Bordeaux, membre associé de l’Académie de Médecine et de sociétés savantes… La famille Sabrazés avait ses habitudes sur les deux versants de Aîchosses. Lire le No 32 de la revue Fenouillèdes.

Presbytère : Le 25 après 20 ans de tractations et une promesse d’échange décisive, une maison d’habitation proche du cimetière est vouée à être reconvertie en presbytère. La parcelle y était peut – être quelque peu prédestinée, car il s’agit d’un ancien lieu de sépulture.

La cour, dont les anciens du village soutenaient qu’elle fut jadis un lieu de sépulture... C. Guillabert, dans De Garrigues en Ministères et locataire dans les années 1930.

Un des occupants ultérieurs, Jean Baptiste Pélissier, digne  représentant local des Ponts et Chaussées, en fera la triste constatation. Des ossements furent aussi découverts rue de la Mairie, a – priori Sant Cucuphat n’a pas toujours été là pour protéger de la peste.  Où se situait auparavant le presbytère ? La question reste posée.

Instituteurs communaux : Vers 1868 Gabriel Coursan instituteur. A la lecture de leur acte de mariage en 1871, Prats semble avoir deux instituteurs en la personne de François Sarda 19 ans et de son épouse Marie Cécile Régnier 21 ans, domiciliés dans la dite commune, Lui d’abord à Campoussy. Ensuite la même année François Bompierre 22 ans, natif de Mijanés, marié et domicilié à Prats où il fera bref. En 1872 il est à St Paul, Louis Pons lui succède à Prats. En 1874 Tardieu Privat.

1870 : L’éradication des loups en Fenouillèdes est généralement datée de 1870. Cependant Mr Joseph Pélissier né en 1885, racontait avoir été bercé dans son enfance par le hurlement de ces carnassiers qui venaient rôder au cimetière. On racontait aux enfants qu’il arrivait qu’à l’issue de la fête locale, les musiciens en route vers Rabouillet restaient motivés à chanter et jouer bruyamment, il importait de tenir la meute à distance. On a là manifestement l’adaptation d’une histoire pyrénéenne mettant en scène des saltimbanques sur les chemins.

1872 Pépite du tribunal : Un jugement consécutif à la seule omission d’inscription à l’état – civil d’une déclaration d’acte de naissance !

Un tel passage à la trappe crée une première et dernière fois à Prats par son intégralité. Le souci vient du tribunal de première instance de Prades en la personne de Monsieur A. Bigot procureur de la République lequel dans son jugement du 28 juillet 1887, au seul motif du susdit oubli, se permet de rabaisser l’impétrant en cause en le traitant d’indigent*, indigence régulièrement établie … , réitéré quatre fois ! Il s’agit de R. Raspaud le plus gros propriétaire de Prats, à partir de là il ne peut qu’avoir été saturé par quelque impondérable survenu en superposition d’une charge importante. Transcription du jugement, ordonnance page 397.

* Indigent ( En dépit de 7 ans d’expérience ! ), au sens de niveau insuffisant en rapport à sa charge. La parenthèse tend à appuyer une erreur d’analyse du prétoire, ce qui serait ubuesque.

1874 : Après 9 ans aux commandes avec alternances de Justin Régnier, démission du maire Raphaël Raspaud, a – priori pour cause de remariage en septembre, 43 ans et veuf de Marianne Pélissier depuis janvier, cela ne pouvait durer. La différence d’âge avec sa future est de soit 17 ans, soit 22 ans selon le document d’état – civil pris en considération. Pierre Louis Sibieude adjoint de maires successifs assure l’intérim jusqu’à l’élection de Jean Solère pour quelques mois seulement, nouvel élu en avril 1875.

Monsieur Mir curé de Sournia christianise la grotte du Ménié, les fades n’ont plus qu’à bien se tenir ! Jusqu’à la décennie 1930 – 40 des familles de Prats s’y rendront en pèlerinage agrémenté d’un pique – nique, la pente pour le retour étant aussi sévère que torride sans qu’il soit nécessaire pour cela de s’y risquer en été. Bien que cette cavité soit sise sur la commune de Sournia, des Pratois possédaient des olivettes à l’entour, d’une pierre deux coups. Un livre publié en 1875 à Perpignan, La grotte du Ménier et ses vieilles traditions de André Guiter.

Meuniers à Roquevert : Jean Labattut x Félicie Sire. Les derniers, en 1886 François Pezilla propriétaire puis Darnaud, Tresseres propriétaire. Arrêt définitif dans les années 1890.

Quelques métiers décennies 70 – 80 : En règle générale tout en étant agriculteur. Henry Sibieude tisserand jusqu’en 1872. Jean Aragou et Pierre Capela tisserands, Jean Palmade garde – champêtre, Julien Capela tailleur d’habits, Jean Joseph Carbonne cantonnier puis Emile Carbonne à dater de vers 1880, Germain Capela et ses fils cordonniers – chausseurs itinérants, François Aragou cafetier, Anne Marie Sibieude sage – femme, Mamert et Auguste Capela maréchaux – ferrants, respectivement jusqu’en 1887 et 1889, Edouard Raspaud commerçant, Martin jusseume menuisier jusques en 1875, décédé quelques heures après son épouse. Anne Marie Dutard 66 ans accoucheuse, Jacques Raspaud commerçant – négociant. Pierre Auguste Sibieude épicier, Jean Pélissier cafetier. Jean Baptiste Sibieude garde – champêtre en 1876. Jean François Pons douanier, Anne Régnier accoucheuse, François Solère forgeron décédé en 1883 à 27 ans, Jean Baptiste Raspaud cheminot à Cette, Auguste Chiffre cordonnier, Julien Capela cafetier, Baptiste Sibieude comptable à Perpignan, Raphaël Raspaud boucher à St Paul, Jean Sérié forgeron, Léon – Edouard Lacoste cordonnier à Argelès, Louis Sérié maréchal – ferrant.

1877 Deux instituteurs : Hormis Tardieu Privat un acte révèle Antoinette Carbonne 18 ans, fille de Joseph le cantonnier. Probablement les derniers rétribués par la commune. L’école des pagés ( Des riches ) car avec une contribution des parents.

26/08/1883 : Un dimanche très attendu, c’est celui de la St Félix. Hors une année, j’ignore laquelle, il neigea à Prats le dernier dimanche d’août jour de la fête locale, là c’était inattendu ! Coïncidence ou corrélation ce 26 est marqué par l’éruption du Krakatoa à 13 heures locales soit 5 heures GMT, le dérèglement atmosphérique a t’il pu atteindre le Balcon ? Un autre suspect indonésien est dans le collimateur, le Tambora le 10 avril 1815 car il provoqua un hiver volcanique mondial sur deux ans, > 1816.

Instituteurs de la République, lois Jules Ferry 1881 – 1882 : Jean Raynal et Sébastien Vaquer. Les curés devront se contenter du jeudi.

09/05/1890  : Érection de la croix du Calmeill en remplacement de celle en bois dressée après l’assassinat en 1638 de messire Jean Cantegrel. Depuis un temps immémorial les troupeaux ne cessaient d’être décimés par des épizooties lesquelles affectaient tous les ovins du département et au – delà. Pourtant la population, curés compris était persuadée d’être victime d’une malédiction induite par le crime ci-dessus. Cette croix offerte par le père Cazeneuve fut bénie en 1888 lors de l’une des missions des frères Capucins de Perpignan.

Vers 1890 : Date obtenue par déduction hasardeuse, issue d’une information recueillie auprès d’un des doyens du village. Construction du pont routier sur le Rec dels Falhièras ( Photo sur album ), de la main – d’œuvre fut recrutée sur place, dont le grand père du précédent en charge de l’élévation des murs, moyennant 2 francs par jour ! Route ou pas, l’usage de se déplacer à pied persistera durablement, l’aîné ci dessus se rendait ainsi à St Paul, Prades, Vinça …

 » Dès cette décennie  » et jusqu’aux années 1940 , période à laquelle elle a été transférée sur la nouvelle route, l’ épicerie Chauvet- Pelissier occupe l’actuelle maison Maury ex Capela sur la placette. Sa terrasse était fort animée lors des bals et représentations théâtrales. Ce commerce succède à celui de Capela Pierre, fils de Pierre ( Maçon ) et de Maury Anne.

Et encore une !

D’après le Net épicier à Prats – de – Mollo, cette localisation au pied du Pic de Costabonne me rappelle un site de la DRAC situant notre farahon du côté du Fort Lagarde ! Couramment des faits, personnages, monuments propres au Fenolhedés sont situés par toutes espèces d’historiens catalans actuels  dans les localités de leur aire culturelle, homonymes ou pas, ce n’est que l’une de leurs innombrables couleuvres mises en évidence dans mes articles. Au plan national comme local ( Pionniers EDF Perpignan en 1926 ), il arrive que Rabouillet soit confondu avec Rambouillet, le lien François Cabarrus en témoigne, ci – dessus en 1789. Le N° 46 / 2020 de la revue Fenouillèdes reproduit la carte Gouvernement Général de Languedoc de 1721 laquelle paraît initiatrice de cette ignorance. Ces confusions grotesques font  » La Gloire  » de ces historiens catalans du nord dont il est permis de présumer qu’ils ne se sont jamais aventurés en Fenouillèdes, les catalans étant réputés casaniers.

05/02/1891  Un Quatuor Tragique* :  André Bouin ou Bouik berger de son état âgé, de 74 ans est assassiné  par Pons douanier en retraite non loin du cortal d’en Cante ( PC 690 m sur la carte IGN ) en limite de Prats avec Sournia alors qu’il ramenait, par le vieux chemin, son troupeau à Prats. Célibataire, il avait fait don de tous ses biens à une dame mariée de Sournia en échange d’une pension de 1 franc par jour. Pour ne pas la payer, cette dame persuada son amant de tuer Bouin. Ce qui fut fait à coups de gourdin à Ste Martine. L’assassin et sa maîtresse, arrêtés très rapidement furent condamnés chacun à 20 ans de travaux publics… Fatale coïncidence, le lieu est dit L’Homme Mort, les pestiférés reposent par là.

* Titre d’un roman de C. Guillabert paru aux éditions de St Amans en mai 2011, inspiré de cette tragédie.

1897 – 1988  Pierre, André, Paul Sacaze : Futur chevalier de la Légion d’Honneur et ingénieur des Arts et Manufactures.

Fin du XIX ème ou début du XXème siècle : Gaston Bonnier un des plus grands botanistes français, sa flore demeure une référence, herborise ou fait herboriser ses collecteurs dans la garrigue dite de Sournia, laquelle depuis est régulièrement l’objet d’inventaires floristiques de la part de ses successeurs, attirés par les trésors insoupçonnés des bords de chemin. Diaporamas, publications, relevés botaniques de la SMBCN, Société Mycologique et Botanique de Catalogne Nord. sur ce territoire et ailleurs. Les environs de Fosse, Sournia, Rabouillet, Boucheville… avaient été parcourus par des membres de la Société Linnéenne de Lyon quelques décennies auparavant, Jean Baptiste Saint Lager.

Précédés en Fenouillèdes avant la Révolution par, A. Gouan, M. Adanson, Philippe Picot de Lapeyrouse, Joseph Piton de Tournefort  lesquels comptent parmi les plus grands noms de la botanique.

Quelques une des fleurs locales les plus intéressantes  sur l’article dédié.

Première moitié du XX è :

  • Un prestidigitateur amuse tout le Fenouillèdes, Achille Capela, son père était un frère à l’aïeul pré cité, mais installé à Quillan.
  • Frère Joséeran – Aubin* enseignant à l’école chrétienne de Fonserannes* à Béziers, fils de Marie Pelissier née Soulère dite  » La Ménine « . Deux versions selon les descendants de sa fratrie, il aurait d’abord été missionnaire en Espagne sous le nom de frère Lluis, d’autres le déclarant missionnaire en Amérique Latine.

* Selon la plume de l’intéressé.

1902  Construction du lavoir : Plus exactement requalification de l’un des bâtiments de la famille Raspaud. Fort heureusement, particulièrement pendant la mauvaise saison, les lavandières n’iront plus au ruisseau du Rec de la Farda et encore mieux pour les curieux, leurs discussions pourront être suivies dans tout le village. Les lave linge sont dans chaque foyer depuis des décennies mais les murs résonnent encore de leurs échanges animés à en couvrir l’écho des battoirs.

… Par soucis d’économie, un ingénieux cheminement permettait à l’eau, à partir du trop plein du réservoir d’alimentation du village, d’abreuver les troupeaux, de poursuivre dans le lavoir, et de terminer enfin son périple dans les canaux d’irrigation des jardins potagers.

On aura remarqué, d’abord les bœufs, chèvres, moutons… Ensuite les femmes et ça coule de source!

Le lavoir
Requalification 2017.

1906 : Deux enfants poursuivent leur scolarité à l’école privée de Quillan chez les Sœurs de la congrégation de l’Ange Gardien. Des fillettes nées Chauvet et Coutrés. Les générations suivantes s’orienteront vers les lycées St Jean et St Louis de Perpignan.

30/06/1908 Evènement de la Toungouska : Prats aurait été dans la pénombre pendant 3 jours.

Vers 1910 : L’évêché prive la paroisse de son desservant attitré en le nommant à Tautavel sans le remplacer, autrement que par le doyenné de Sournia en charge donc de plusieurs églises.  Ce qui permettra à la commune de louer le presbytère.

1913 : Voir page liminaires.

1922 : La source du lavoir va être captée. Il s’agit de celle sise à quelques mètres de la bifurcation du chemin du Peyre avec celui du Col de Guza. Comment ses bassins et de fait la Fontvielle ont ils été alimentés au cours des 20 années précédentes ? Quand aux  abreuvoirs sculptés dans le granite à la Font Vièlha, ils sont assurément très antérieurs, correspondent – ils à la fontaine citée en 1686 ou à l’aménagement de 1830 ?

1930 : La cave coopérative se construit, en 2010 une étude mettra en évidence l’intérêt architectural de sa charpente métallique.

La fée électricité arrive dans les foyers. Jusques dans les années 60 le village était desservi par une ligne montant de Roquevert. En 2020 des poteaux subsistent intacts dans la forêt.

En mai, Paul Guillabert " Cantonnier des lignes " est nommé à Prats. Sa mission consistait à, surveiller et entretenir le réseau à la construction duquel il venait de s'éreinter, y compris les deux transformateurs sis à La Cabine, laquelle fera place au parking du chemin de la chapelle; Doublée de l'obligation de téléphoner quotidiennement à 17 heures 30 à l'usine électrique de Perpignan.

1932  Extrait du journal Le Figaro du 21 décembre : Pluies diluviennes… Le presbytère de Rabouillet s’est écroulé… Des routes et des ponts ont été détruits à Prats de Sournia et à…

06/11/1933 : Décret du… faisant Chevalier de la Légion d’Honneur Capela Achille Joseph Fortuné pour services rendus au 110é régiment d’infanterie puis au ministère des finances. Dans les années 1950 – 60 un autre Capela installé en Algérie, colonel à Mostaganem. Un nommé Cautrès également colonel mais au Maroc et antérieurement.

1933 : Voir page liminaires.

En janvier puis en décembre ( Magnitude 4 ) séismes avec Le Vivier pour épicentre. Terre de séismes, les plus marquants depuis 1797..

19/12/1934 : L’Express du Midi – édition de Toulouse, Prix de l’Académie Française, la fondation Cognac – Jay ( La Samaritaine et Le Bon Marché ) attribue à la famille Capela et ses 9 enfants un don de 20 000 francs, comme à 13 autres familles nombreuses et méritantes du grand sud.

08/02/1935 :  Joyeux anniversaire… Et premier jour d’école pour un grand garçon de cinq ans, Claude Guillabert. Ce fils d’une bergère et d’un tonnelier devenu  » Cantonnier des lignes  » poursuivra jusqu’à l’ENA, Matignon et Inspecteur général des télécommunications.

30/12/1935 Un aérodrome à la Pelada : Mr Henri Sibieude, maire et ses conseillers débattent autour d’une lettre de F. Taviani le préfet, lequel recherche une aire d’atterrissage pour avions de tourisme ! La commune lui suggère la Pelada, ce plateau est survolé par l’Aéropostale, ligne Toulouse – Maroc. Srce. BCC page 214.

Juin 1936 :  Dans son livre De Garrigues en Ministères, C. Guillabert relate une expédition* à destination d’Ille – sur – Têt ( A cette date ) en compagnie du propriétaire de l’unique automobile du village, sans le nommer. C’était François Doutres, menuisier et cafetier.

Et encore une !

* Expédition se justifie par la réputation de l’état de LA route de Sournia à Ille, jusqu’à son recalibrage, en s’empressant de la citer comme étant la pire du genre du département, un Purgatoire selon René Argeliès. Il suffirait d’ordinaire de n’ avoir point d’appréhension, par exemple ni celle de tenir sa droite, ni dès que son clocher de la plaine soit perdu de vue.  On est dans l’inavouable, même sans le profil dominant des intéressés que chacun en Fenouillèdes aura reconnu.

Cette appréciation désobligeante est extraite d’une stupidité récurrente dans les almanachs catalans alors qu’elle est obsolète depuis les années 60. Rappelons qu’il existait et c’est toujours actuel, des villages du 66 autrement plus mal desservis que Sournia que ce soit vers Ille ou vers Prades, mais là c’est motus, généralement ils ne se situent pas en pays Gavach ….

René Argeliès, Conseiller Général du canton de 1949 à 1967.

1936 : De juin à octobre sinon prolongé, un des  séjours littéraires du romancier Catalan Ludovic Massé 1900-1982 au château. Le pâté de maisons immédiatement sous la tour. Habitation aujourd’hui gérée par la commune. Sa sœur Denise Suchaire habitant à quelques pas. Il relate ses impressions sur la vie paysanne au village dans Visages de mon pays, où des familles reconnaîtront leurs aînés.

Un aperçu de personnalités célèbres au plan national ( Espagne et France ) natives, originaires, liées à ou résidentes de Prats, Le Vivier, Sournia, Pézilla de Conflent, Rabouillet.

  • Pierre Marc Antoine de Nègre ou Negri sieur de Laval d’Albe, prêtre, docteur en théologie, fils du bailli du Pays de Sault, curé de Le Vivier où il fut ordonné alors qu’il était encore clerc en 1679. Les de Nègre étaient l’autre grande famille de Niort et du Pays de Sault dès le début du XIVe siècle,  Belcaire- pyrénées.com   N° 298 du sommaire, La seigneurie royale de Nègre en Pays de Sault.
  • Pedro Pablo Abacar de Boléa, Bournonville, Perapertusa, baron de Rabouillet, vicomte de Joch… Général, Grand d’Espagne, Président du Conseil de Castille ( 1766 – 1773 ). Ambassadeur en France ( 1773 – 1784 ), ami de Voltaire. Secrétaire d’Etat de Charles IV. Voir  aussi à la date 31/12/1789.
  • François Cabarrus : Tout en étant né à Bayonne, il fera dès 1770 le choix de franchir les Pyrénées comme plusieurs de ses illustres prédécesseurs à la baronnie de Rabouillet. Charles IV de Bourbon ( Don Carlos ) le créa comte de Cabarrus et vicomte de Rabouillet pour avoir fondé la banque San Carlos laquelle deviendra la banque nationale d’Espagne. Joseph Bonaparte son successeur en fera son ministre des finances espagnol. En mai  1797 ministre plénipotentiaire au congrès de Rastadt.
  • Charles François Racine 1753 Villequier Aumont, Aisne – 1847. Université de Perpignan, rhétorique et langues anciennes. Marié avec Catherine Soulère de Sournia où son père Bernard exerçait en tant que chirurgien. Barbier – chirurgien paraît plus vraisemblable, mais un maire de Sournia avait rang de médecin et par opportunité meunier heureux spéculateur, Louis Soulère mandat de 1813 à 1824.
  • Commandant Soulère à la direction du Génie de Briançon dans l’entre deux guerres. Originaire de Prats et de St Paul.
  • Le général Bernard François Justin Tisseyre * 1838 – 1937, école militaire de St Cyr.  Campagne et médaille du Mexique, Chevalier de l’Ordre Mexicain de N.D. de Guadalupe, conflit de 1870, médaille du Tonkin. Batailles de la Marne, du chemin des Dames, commandement du 17è corps d’armée. Élevé au grade de Grand officier de la Légion d’Honneur le 17 septembre 1901. Conseiller général du canton de Sournia. Cela nous dirige chez les Sauvy du mas  Richemond à Villeneuve de la Raho et à ses petits – enfants dont le démographe et sociologue Alfred Sauvy avec sa sœur Elisabeth dite Titaÿna grand reporter.

* Prononcer Ticheyre.

Abdon Robert Casso 1912 – 2002, école militaire de St Cyr,  commandant des sapeurs –  pompiers de Paris de 1967 à 1970. Grand résistant du maquis de Valmanya. Voir à la date 2002.

  • Un archevêque de Westminster , son éminence le cardinal George Haliburton Hume /  » Basil Hume «  de 1976 à 1999, fils de Sir William Errington Hume et de Marie Elisabeth Tisseyre.
  • Patrick de Boissieu, auquel les randonneurs doivent le Tour du Fenouillèdes.
  • Jacques Toubon  ministre de J Chirac à la culture dans le gouvernement de E.  Balladur puis de la justice dans celui de A.  Juppé.
  • Jacques Capela inspecteur au 36 Quai des orfèvres, abattu en 1978 devant l’ambassade d’Irak. Voir à la susdite date.
  • Rolf Genz peintre, sculpteur, céramiste né près de Karlsruhe et exposé dans le monde entier. Petit – fils de Hans Kohlschein lui même peintre de renom.
  • Claude Guillabert  1930 – 2016,  ENA, Quand la traverse de Sournia à Prats mène à Matignon, romancier, Chevalier de la Légion d’Honneur…
  • Un acteur de Plus belle la vie,  de ceux dès les prémices de cette série en 2004.
  • Pierre Palmade par son arrière – grand – père.
  • Guy Bedos Surtout originaire de Rasiguères, il descend aussi de Prats par le mariage de Anne Capel(l)a fille de Marie Sivieude avec Marc Bedos fils de Marguerite Laforgue, célébré en l’église St Félix le 19 01 1770. Echos à vérifier quand à une filiation, avec des noms d’ici que sont Fabresse à Le Vivier et Fabrèse – Fabrèze ( rèi ), le second n’est pas une mauvaise transcription du premier.

11/04/1938 : Sournia épicentre de secousses telluriques. C’est confirmé, on a de drôles de voisins !

1940 : Dés le printemps les rues de Prats résonnent d’accents Belges et Picards. Des vignerons reçoivent des réfugiés fuyant les troupes Allemandes. Quelques familles hébergeantes : Monsieur Artus Lucien, Monsieur Cante Joseph, Coutrès, Doutres, Chauvet.

Les neuf filles et fils Capela, sauf trois mobilisés, firent connaissance avec ceux des Depil hébergés à St Martin, venus de Renancourt aux portes d’Amiens. Tant et si bien que des mariages suivirent. Des réfugiés Espagnols furent également accueillis.

16 et 17/11/1940 : Aïgat du …. C’est à dire précipitations d’intensité exceptionnelle. La précédente de cette équivalence remontant au 17 octobre 1763. Les deux versants des Pyrénées et les Corbières furent terriblement ravagés. Il tomba 840 mm en 24 heures à la Llau, un hameau dominant le Tech. Record européen jamais égalé depuis, établi dans le département le plus aride de France !

Pierre Miquel en 2001 dans « Pluviométrie du 16 au 20 octobre 1940  » : le Fenouillèdes aurait reçu 500 mm sur l’axe Montfort-pic de Bugarach et 250 mm à l’est de cette ligne.

Au niveau local, la route qui n’était pas encore revêtue, fut éventrée de la Soulane jusqu’au ravin du Bousquet. le parapet en schiste contribua à son remblai. Mêmes dégâts au Rec de la Farde où l’eau submergea le jardin de M.Sales. Les cultures furent profondément ravinées, par exemple au Calmeill, le champ, en contrebas de la cabane avec un superbe linteau, subit une crevasse dépassant 4m en largeur.

Des glissements de terrain dont les cicatrices sont encore visibles : De part et d’autre de la Soulane, au pré des Aguzanes rive droite, au bac de la Mulade, à l’opposé du mur de soutènement en béton dans le dernier virage avant le ruisseau… Ces lieux y sont semble t-il prédisposés. Projet de PPR naturels prévisibles de St Paul de Fenouillet.

1950 / 1969 : La maison de repos des aveugles des Pyrénées – Orientales sise au parc de la rue Ludovic Massé. L’accessibilité n’étant pas en adéquation avec des déficients visuels le conseil d’administration de cette association préféra ne pas s’attarder dans ces murs.

Années 1950 à 1990 :   Traditionnellement la vie rurale des corbièrencs était caractérisée par trois temps forts annuels, les moissons, les vendanges et le tuer du ou des cochons entre Toussaint et Noël. Des pics d’activités autant éreintantes que festives et conviviales. Toutefois Balcon brûlé de soleil obligeant, à Prats il fallait compter sur quatre doigts et surtout avec la récolte des abricots*.

Elle devançait de peu le vacarme de la batteuse, la cueillette des Rouge du Roussillon  » Tardif   » débutait au deuxième décan de juillet**, hors écarts de précocité et s’étalait sur trois semaines. Une pluviométrie légèrement supérieure à celle du littoral, en permettant de se passer de l’irrigation conférait aux fruits une qualité gustative incomparable et les rendait recherchés, si bien que quelquefois il n’était pas nécessaire de les transporter à Ille ou limitrophes ( A Perpignan en temps de crise ), les expéditeurs venaient les enlever sur place. Cette production à connu son essor suite au gel des oliviers en 1956. Des impératifs commerciaux aussi bien que la canicule imposaient d’entreprendre la cueillette dès l’aurore. Elle se concluait allègrement en cours de matinée par un copieux petit – déjeuner à la table du propriétaire avant que chaque membre de la Còlha / Equipe de cueilleurs ne réintègre ses occupations sinon son village à l’entour. Les méventes successives à l’adhésion de l’Espagne au Marché Commun ( 1986 ) sonneront le glas de ces belles années, sans que  cela en soit la cause unique, comme on vient de le deviner. Les principaux producteurs : Robert Artus, Germain Capela, Henri Sivieude, François Soulère.

Force est de constater que la production locale d’abricots ne relève pas seulement de l’histoire ancienne, le verger Thierry  Fabresse en est la plus encourageante expression.

Des mongetas du Haut – Fenouillèdes dans le cassoulet chaurien. La mongeta c’est le haricot sec Tarbais, Lingot, Michelet, à tache noire, etc. Certains producteurs*** les écoulaient à Castelnaudary jusques dans les années 1980, à moins que le marché existe toujours. Pour en avoir fait la comparaison, sa culture se réussit nettement mieux ici que dans la plaine du Roussillon. A Prats elle n’était, semble t – il, pas de rapport ? La place de l’église était un des lieux propices au battage au fléau.

* Et encore une ! Sur les oliviers les abricotiers,  en des parcelles plus fertiles bien – sûr, ce qui ne manque pas en dépit d’une contrevérité ( Encore une ) commune, l’agriculture – viticulture et rattachés en foisonnent. L’étendue vouée au maraîchage en a été la plus éclatante démonstration.

** Dates de récolte selon les années ci – dessus, c’est à dire avant le dérèglement climatique.

 **  » Montbéliard – sur – Agly «  comprenez Rivesaltes : Abstraction faite de la similitude avec la saucisse bien meilleure ici. Les arboriculteurs de Rivesaltes, capitale auto – proclamée de l’abricot seront éberlués par cette date anormalement proche de la leur actuelle compte tenu de vergers à 600 m / +. d’altitude. Il est difficile d’expliquer le pourquoi de cette étrangeté ? Quelques indications, à Prats le relief permet des versants protégés du cers ce qui n’existe pas en plaine du Roussillon. Aussi pour une bonne part, l »explication est affichée à la nouvelle mairie de Rivesaltes, les arbres du parc y étaient couverts de guis aussi opulents qu’à Montbéliard ( Enlevés depuis, rapprochement de houpiers ), vous en verrez en d’autres lieux du littoral. Régulièrement la plaine du Roussillon est soumise à un vent d’Est pendant des semaines ( Tout le confinement saison 1 / 2020 élargi ) d’affilée, les températures en chutent autant que la luminosité ( Ciel laiteux calqué sur le Roussillon, azuréen en Fenouillèdes ), la nature des sols respectifs enfonce le clou. Cette marinade parvient atténuée à Prats d’où la précocité de prime abord surprenante, le gui reste en Roussillon. Sinon peut – être aussi une onde d’air froid déportée des 6000 ha de l’étang de Salses si proche de Rivesaltes ? Les gelées sont plus nombreuses autour de l’étang, lido compris, que dans le restant de la plaine. L’article Le Vignoble le plus Haut de France vous renseignera sur le rôle d’ éléments significatifs supplémentaires.

*** Du Haut – Fenouillèdes entre autre contrées. Henri Ruffat à Fenouillet et pas que …

1953 : Événement domestique : Les pratois et des gens de passage défilent visiter la première maison bâtie de toutes pièces par Donatien Crambes. Cette construction renferme une nouveauté sensationnelle pour l’époque, une cuvette WC raccordée à une fosse septique ! Il est à remarquer que le  rez de chaussée de l’habitation initiale était, encore, en terre battue, la cuisine bénéficiait d’un  » dallage  » en lauses noires du terroir dépourvu de toute maçonnerie de façon à permettre l’écoulement des eaux pluviales issues du toit en l’empêchant de s’épandre. En dépit de leur surnom de  » Barons  » les vendeurs ( Martineu ) sont restés réputés les plus pauvres des pauvres. A l’opposé un de leurs prédécesseurs a du avoir des moyens confortables puisque des bases de murs, en pierre sèche, sont en béton.

1954 : Le poids de la neige a eu raison de la toiture du farahon et le parapet ( Dépourvu de créneaux ) est ébréché depuis quelques années.

1956 : Au Rec de la Farda, construction d’un réservoir en cas d’incendie et en second rôle destiné à améliorer les arrosages. Il fut vite reconverti en piscine, au point d’être désigné ainsi. Jusqu’au jour ou la réglementation s’en est mêlée, des drames furent évités in – extremis, des bambins y sont tombés alors qu’elle était asséchée. Plus de peur que de mal. Ils n’ont pas remis ça. Simultanément l’Association Syndicale d’Arrosage du Canal des jardins fédérant 45 propriétaires créa le bassin de la Coume dels Orts. Un réseau de rigoles ou paissièras amenait l’eau dans les sillons. Les jardins familiaux voisinaient avec ceux de rapport, essentiellement plantés en pommes de terre. La betterave fourragère jusqu’à l’avènement du machinisme agricole. C’est également un milieu de prédilection pour tous les légumes, particulièrement les haricots quels qu’ils soient. Les principales surfaces propices au maraîchage s’étendaient de la Favièra (voir article vignoble) au Cogul, sous le village et à la Soulane de la Rasimièra aux abords de la route.

Sens du vocabulaire identitaire sur l’article toponymie.

En février gel mémorable, d’une rigueur non renouvelée. Les perpignanais traversaient la Têt à pied, étant prise par les glaces.

1958 : La tour menace ruine, le poids de la neige a eu raison de la toiture. Une dalle en béton renforcée par deux IPN vient arrêter la ruine en réduisant la hauteur initiale à 14 m +/-. En comparant avec des cartes postales antérieures à 1900 on discerne la différence au dessus des fenêtres.

1960 : Passage de l’ère du pot de chambre à celle du tout à l’égout, élévation de la station d’épuration. Ne souriez pas, Prats fut relativement en avance sur ce progrès comparé à des villages identiques, à de grandes villes là jusqu’à < 60 ans d’écart à nôtre connaissance. En 2021 13 communes du 66 sont encore sans station dont Baillestavy 80 habitants aussi. Cette relative avance demeure effective à 50 ans de distance concernant les réalisations suivantes. De concert avec l’assainissement, les sources du Prats d’en Pézilla sont captées ( 1961 ) pour l’usage domestique. La consommation ayant évolué dans un sens contraire au climat, ces installations seront régulièrement réadaptées .

Au cours de cette décennie avec Mr Joseph Cante pour maire, tous les chemins carrossables au départ du village et de ses environs, sont réaménagés et asphaltés. Entre autres héritages, on lui doit notamment ce grand  » Waouh  » admiratif lorsque la carte postale apparaît en venant de par Sournia bien que depuis le cadre se soit déprécié par la mutation du vignoble. Il a su ses successeurs compris, protéger la Carrairasse de l’appétit de promoteurs lesquels de plus ne se souciaient guère de la disponibilité de la ressource en eau.

Octobre 1965 : Du 06 au 26 cinq épisodes de pluies diluviennes totalisant 521 mm à Sournia ANNALES CLIMATOLOGIQUES 1965, tellement qu’en novembre encore, l’eau s’écoulait en sauts impétueux dévalant les faîssas ( Terrasses, restanques )  sises sous la Carrerasse, versant dominant le pont du Rec dels Falhièras. A la station météo de la Llabanère cette période totalisa 748,5 mm, à comparer avec la moyenne annuelle qui y est de 572 mm. pluiesextremes.meteo.fr

30 /06/1972 : – Monsieur Joseph Cante maire de Prats et ses conseillers municipaux démissionnent de leurs fonctions… Entendu à la radio. C’est leur ultime et vaine disposition pour préserver le lieu de vie qu’est  » la communale « . L’Inspecteur d’Académie ferme l’école qui ne compte plus que 6 élèves. Ses murs deviendront ceux du Foyer à l’aube des années 80.

07/1974 : Création d’un Syndicat Intercommunal à Vocations Multiples, le SIVOM. de La Désix, une mutualisation administrative des communes limitrophes* de Sournia, en charge entre autres de l’enlèvement des ordures ménagères, pistes DFCI, la gestion d’un golf…

* Plus Le Vivier, Arboussols, Felluns, Pézilla, Tarérach et Trilla, soit un total de 11 villages.

1977 Place de la Fraternité : Trois riverains se mutualisent afin d’acquérir un pâté de paillers, ils sont les initiateurs de cette place.

31/07/1978 : Paris , ambassade d’Irak 53 rue de la Faisanderie. Fusillade avec prise d’otages par des palestiniens. Mort de Jacques Capela, 33 ans, inspecteur divisionnaire à la Criminelle 36 Quai des Orfèvres, délibérément abattu par l’une des barbouzes irakiennes, alors qu’il encadrait un terroriste avec le commissaire Pierre Ottavioli. Les irakiens voulaient tuer le preneur d’otages au mépris du sort des policiers mais le capitaine Barril conteste ce dernier point en ajoutant qu’il est impossible de prouver que l’un des irakiens arrêtés ait tiré sur J. Capela. Les tensions étaient sévères entre le GIGN et la PJ.

Ces individus étant couverts par l’immunité diplomatique, ils seront renvoyés dans leur pays en toute impunité, après avoir été soigneusement tabassés par les hommes des commissaires Robert Broussard et Marcel Leclerc.

Jacques Capela et ses parents venaient régulièrement à Prats se ressourcer sur la terre de leurs aïeux. Ce patronyme y est fixé de très longue date*, avec un L double ou simple soit un glissement du latin vers l’occitan. Un aurait été colonel en poste à Mostaganem en Algérie ? Plusieurs ecclésiastiques  et notables civils notamment au XVIIIe.

A lire les versions Gendarmerie et Police :

Missions très spéciales, Capitaine Barril ( GIGN ), Presses de la Cité 1984. ISBN 2-7242-4277-9. 7 pages dédiées.
Histoire du 36 Quai des Orfèvres, Claude Cancès ( Ancien Patron de la PJ ), Editions Jacob – Duvernet 2010, ISBN 978-2-84724-267-6. 16 pages dédiées.

* Bien avant que cela soit publié par royalblood.co.uk, il se racontait qu’ il descendrait de Charlemagne et de ses vingt enfants, logiquement comme d’autres noms typiquement locaux. Mais la consultation de ce site soulève des interrogations élémentaires. Cependant la genealogie.dalbiez.eu semble appuyer cette filiation carolingienne.

Années 80 : Des archéologues du Département dont Françoise Claustre ?, Jean Abélanet 1er docteur en préhistoire de l’UPVD *. inventent un gisement d’importance tant en superficie quand millénaires de phases d’occupation, inscrit sur la carte archéologique, le tout sans en aviser la mairie, voilà qui est quelque peu cavalier ou irréfléchi d’autant qu’un remembrement suivra en 1995 … Selon R. Tréton docteur en archéologie médiévale pareille négligence serait la règle lors des prospections. C’est Lui, alerté par des contenus de l’article Toponymes ci – contre qui en apportera la révélation à la commune, en 2023 !

* A fortiori aussi une famille de Rabouillet, Yves Blaize et les siens, membre actif de l’AAPO.

Années 80 et 90  La Ronde du Frigola :  Une course en montagne de 11 km fort prisée de l’armée, des sportifs, du public et indissociable de Guy Marcerou. Cependant au fil des ans ces courses en montagne sont devenues pléthoriques,  Jujols village conflentois en lança une réplique à la même date qu’à Prats, à grands renforts de publicité sur tous les médias et mieux dotée. On devine la suite… Elles courent aussi les rumeurs accompagnant le non renouvellement de la 19 è. rencontre, soit  :

  • Refus de la fédération d’homologuer cette épreuve.
  • Entente entre des plus dégourdis, pas que des jambes, aboutissant à remporter chaque édition.
  • Petit arrangement avec un tel bien placé, au mépris du Fenouillèdes et  facilement inter calable ci- dessus.

Années 1980 à 2000 : Résurrection de la tradition apicole, jusques dans les années 1960 chaque famille avait son rucher, voué à l’auto consommation ou à un complément de revenus.

L’un des plus importants apiculteurs du département est à Prats, Patrick Gondron de la Miellerie du Fenouillèdes, vente locale et VPC. Il est connu de la filière apicole pour sa ruche de St Estève ayant produit 223 kg de miel en un an. Cette affaire continue avec son fils, transfert du siège à Eyne à la Miellerie du Cambre.

1981 : Création du foyer d’animation de pair avec le judicieux rachat de la licence IV du café Doutres, trop souvent omis ailleurs. Les bancs de l’école se ré- animent.

1981 ou 1982 : Claude Guillabert Inspecteur Général des Télécommunications, Conseiller en informatique du Secrétariat Général du Gouvernement est élevé Chevalier de la Légion d’Honneur* suite à ses travaux d’informatisation à Matignon sous Raymond Barre.

Cela intéressa l’Élysée qui sollicita C. Guillabert, lequel accepta l’élaboration d’un schéma directeur de l’informatique des services de la présidence de la République; Mais chose stupéfiante il cessa son travail se sentant soudain vidé de toute envie de nouvelle aventure administrative…  Les éléments en italique sont selon ses écrits.

* Absent de la Base Léonore.

14/11/1984 Alphonse Jean Camps : Un pâtre retrouvé raidi par le gel dans sa modeste bergerie du Plan de las Forques construite de ses mains. Ce Santpanhol ( Né à St Paul ) fut le dernier à avoir un troupeau de moutons. Il s’illustra à la restauration de l’ermitage de Força – Réal, celle de 1944.

Monsieur Alphonse Camps est un maçon d’une vaillance et d’un dévouement exemplaires, rémunéré selon sa volonté au strict minimum … Sa tache est rude et difficile … Lien d’Ille et d’Ailleurs en pages d’accueil.

1984-1985 : Culture expérimentale de trèfle souterrain – Trifolium subterraneum. Une légumineuse annuelle de sols acides en climat méditerranéen présente à l’état spontané à L’Albère à la même altitude. Semé en octobre 1984 l’essai dirigé par le laboratoire d’agronomie de l »I.U.T. de Perpignan bien que malmené par les gelées de janvier suivant à – 14°, a révélé un potentiel de récolte de 3T. de matière sèche à l’hectare. Il faut préciser que le Rhizobium* de cette espèce est absent à Prats**. Comme une autre légumineuse qui est l’arachide, ce trèfle enfoui ses graines, mais au début de l’été avant d’entrer en repos végétatif, c’est à dire qu’il fane en plein été.   afpf-asso.fr/download F110-MASSON

* Rhizobium :  Bactéries incluses dans des nodosités racinaires,  fixatrices de l’azote atmosphérique chez les légumineuses

.** Depuis le même spécialiste P. Masson en situe à Rabouillet, Tarerach, Trevillach. Publications consultables sur le site de la SMBCN.

1988 : André Bénézis éleveur de gasconnes et métallier invente un nouveau concept de passage canadien ou pont canadien permettant de simplifier le franchissement des clôtures traversant les pistes et d’empêcher le cheptel de s’échapper tout en laissant l’accès constamment  ouvert, les animaux ayant peur du vide aussi faible soit – il. Son succès sera tel que ses modèles se rencontrent dans toutes les régions d’élevage. Métallerie – Ferronnerie d’abord implantée à Sournia puis à Ille sur Têt  benezis.fr

1989 : Débuts d’un programme de grands travaux d’aménagement ( Mandature de Jean Calvet ). Sur la nouvelle route Prats – Pezilla* un stade sort de terre au Plan. Chaque mi-août il est le théâtre d’un tournoi de sixte où se rencontrent tous les villages du Fenouillèdes.

* Raccordement routier de Campich ( Camp d’en Pich ) à Pezilla, l’actuelle DFCI 53.

1991 : Ouverture de la piste de Venta Frida, Bento Frido, Bente Fride. C’est à la fois une liaison forestière avec Boucheville, Rabouillet, Vira, Le Vivier et la DFCI F 60.

1992 : Sournia et Prats sont câblés, pour la première fois en France en milieu rural. Les téléspectateurs peuvent recevoir en plus Eurosport, Planète, Paris première et TMC. Mais les communes concernées doivent supporter un charge financière très lourde en rapport à leur modeste budget et sans aucune compensation demandée à l’usager. On remarquera que comme lors de la venue de la fée électricité et de la création des routes, des localités du Fenouillèdes sont pionnières, cette fois en matière de vidéo communication. Cerise sur le gâteau cette innovation se double de l’enfouissement des réseaux aériens en zone bâtie.

1995  Restructuration du vignoble : La commune fait défricher 6 hectares de maquis au Catla, entre 560 et 620 m d’altitude sur un versant abrité ( Aphyllanthe, cade, térébinthe, arbousier, Erica arborea, laurier tin … ). Du chemin de Pézilla jusqu’au four à chaux le relief est remodelé au détriment des faissas des anciens. Mais ces murettes n’étaient pas là pour le décor, le nouveau profil du sol porté à 24% de pente moyenne ( Quand même ! ), aurait valu des sueurs froides aux tractoristes.

> Carte IGN 1 / 25 000 è. pour l’estimation de la pente.
> Article Vignoble pour l’intérêt climatique de ce lieu.

1996 : A priori la première fois, car c’était du jamais vu de mémoire des anciens*, la Soulane tarie sur la totalité de son cours pendant plusieurs mois ! Il fut envisagé un lien avec le séisme du 18 février le plus puissant depuis 1922,  5.6 sur l’échelle de Richter dont l’épicentre se situait vers 7 km de profondeur à Lesquerde dans le massif granitique dit de l’Agly. C’était évidemment une incidence du déficit pluviométrique, d’ailleurs les hêtres et les rouvres revêtirent un illusion de parure automnale au cœur de l’été. Sur les sols les plus superficiels la yeuzeraie fut détruite.

* Cela s’est répété dont dès juin 2021 et demeure d’actualité à si peu de débit près.

L’assèchement durable du torrent de la Soulane dut être fatal aux desmans. comme à la microfaune dont ils se nourrissent.

Le changement climatique n’explique pas tout :

  • Y aurait il eu des précédents ? Par exemple en 1817 ( Eruption du Tambora ? ), 1886 … Plus d’eau pour arroser les jardins à cette date, cela a du être terrible à l’égard de nos ascendants et du cheptel.
  • La consommation domestique s’est fortement accrue dès la deuxième moitié du XX è.

1997 Als Fumadas : Création d’une retenue collinaire d’approximativement 55 000 mètres cubes ou 1 ha x 6 m/h vouée à l’irrigation des champs de chicorée frisée pour la 4 è gamme, mais une saison aux conditions climatiques défavorables, la trilogie fertilisations – sol filtrant – nappe phréatique, l’usine de Torreilles à 80 / + km seront des problématiques qui participeront à mettre un terme relativement rapide à cette culture de diversification. Ce réservoir s’avèrera salutaire pour les arboriculteurs et éleveurs lors des crises 2008 et 2023, cette année là les décideurs du Département la présenteront à nouveau comme source d’inspiration. Article de L’Indépendant.

Il est alimenté par une dérivation de la Soulane. A cette date c’est la seule retenue de cette capacité dans le département avec celle de Jujols. Les principaux intéressés n’auraient eu le dernier mot quand au choix du site, le bassin est implanté en aval des terres à irriguer. En résumé, acceptez cela ou ce sera un autre village qui en bénéficiera.

Le pseudo menhir attenant sur lequel les socs auraient achoppé, a été dégagé de la couche arable pendant le décaissement. Il est fiché dans le sol aussi profondément qu’il apparaît. Ce  » Menhir  »  n’est pas identifié en tant que tel. Cependant la géographie du lieu est en adéquation, col ouvrant sur un vaste panorama et dominant un dénivelé de 300 m, toponymes suggestifs à proximité, voie de transhumance. Photo en pages d’accueil.

Les productions des Fumades avant le chantier : Un verger d’abricotiers ! Des vignes, des céréales dont du maïs non irrigué, ce qui ne l’empêchait pas de s’y faire à merveille et même des artichauts à l’abri des murets, plus précisément des « Camus de Bretagne ».

06/1998 : Le Muséum National d’Histoire Naturelle et l’association ARBRES* inscrivent au recensement national des arbres remarquables le Fagas ou Fajas / Fagus sylvatica, le hêtre totémique de  Le Vivier. En 2004 le Conseil Général le répertorie à l’inventaire des arbres remarquables du… Pays catalan! ( Jacobinisme catalan oblige ). * Arbres Remarquables, Bilan, Recherche, Etude, Sauvegarde, rue Buffon à Paris.

1999 : La Coume, creusement d’un forage à – 110 m. mais il restera sec.

1999 – 2000 : Restauration de l’église St Felix de Gérone aux antécédents vraisemblablement millénaires. > Article dédié.

25/02/2002 : Disparition à Paris du général Abdon Robert Casso. Né à Valmanya en 1912 où il fut très actif en tant que Résistant. De 1967 à 1970  il sera le premier général des sapeurs – pompiers de Paris. On le rencontrait  au Vivier et à Prats. Liens sur fenouilledes.fr à la date 1936.

Voilà quelqu'un qui devait avoir le cœur sur la main, adolescent je l'ai vaguement connu, il avait tout du rural  lambda auquel on ne prête pas attention, jusqu'à ce que lors d'une rencontre fortuite en pleine nature, il lança à mon père sans solicitation de sa part, en substance: - Le moment venu d'assurer l'avenir de tes enfants, n'hésites pas à me faire signe  ... Vous imaginerez mes interrogations quand à ce curieux au revoir. Peu après cet échange aussi bref qu'intrigant il fut propulsé au devant de l'actualité suite à la catastrophe industrielle de Saint Denis. C'est au travers du petit écran que je compris essentiellement à qui j'avais eu affaire. Pourquoi une telle gratitude ? Mystère ! Reste que pour monter de Prats à Paris, ça représente un sacré paquet de barreaux d’échelle, à s'en perdre de vue définitivement.
 Si vous avez matière à élucider ce mystère et à clarifier ce tutoiement présumés liés à leur servir de la patrie, je serais preneur.

2003 : Le village se dote d’un équipement des plus attractifs. Une vraie piscine, dite Espace aqua – ludique selon la dénomination sine qua non à l’obtention des aides pour son financement, chauffée par nappe solaire aux normes pour 200 personnes et avec maître nageur. Implantée sous le foyer, sur une terrasse abritée et panoramique.

12/06/2005 Prats 70 habitants, organise son 1er marché fermier. Doublé d’un vide grenier avec concert en l’église, expositions, banda, randonnées thématiques, animations pour enfants… Des milliers de curieux viendront découvrir ce village et l’événement fera école dans la contrée. Le comité d’animation a à son palmarès diverses manifestations culturelles et sportives dont le succès fait la particularité de ce coin du Haut –  Fenouillèdes. Das grobe dorffest von Prats / Hilke Maunder.

2006 : Fermeture de la cave coopérative, la commune en fait l’acquisition. Les dernières vignes seront délaissées en 2012.

25/02/2006 :  Journal officiel du… Création de l’Association Église St Félix, fort heureusement versée  en matière de réhabilitation du patrimoine cultuel dans l’église et à l’entour. Plusieurs réalisations sont déjà à son initiative, tableau du retable, croix processionnelles … Vous voulez payer moins d’impôts et faire œuvre utile, vous savez où vous adresser.

2008 Les Castagnés : La commune acquiert des parcelles détenues par une SCI allemande. C’est la genèse d’un petit lotissement communal en réponse à des demandes en ce sens.

Restauration de la croix de mission du Calmeill datant en l’état du début du XX è. siècle. Construction attenante d’une table d’orientation œuvre de Aurore Zapata céramiste à  Prats.

Sécheresse pire que en 1996. Diminution de la pluviométrie jusqu’à – 15 % à Sournia sur la période 1980 à 2010 d’après Jean-Louis Lenoble. N’ayant plus d’eau aux robinets, Prats* s’ajoute aux villages du Fenouillèdes ravitaillés en eau potable par camions depuis Caudiès. Le préjudice économique et environnemental fut majeur.

Yeuseraie route de Sournia en juin 2009, prise de la carrière.

Difficultés pour les usages domestiques quotidiens.

Frais de transport.

Plantation de chicorée frisée impossible.

Complications pour les éleveurs, réduction de capital.

Dépérissement à perte de vue des chênes caducs et persistants, généralement sans réitération sur les seconds.

Depuis la municipalité à mis en œuvre les moyens nécessaires pour que les robinets soient toujours alimentés. Après un forage insatisfaisant à – 150 m. F1 Pt des Aguzanes, ce sera la veine d’eau  » Attenante  » du F2 Aguzanes à – 150 m, idéalement implanté sous une ligne électrique qui mettra un terme à un dossier majeur notamment par son coût en rapport à une si petite collectivité. Qu’elle chance ( Veine ) d’avoir une ressource de secours d’autant que ce ne fut pas le cas de tous les villages impactés par cette crise de l’eau.

* Paradoxalement tout en ayant le privilège rare en Fenouillèdes de posséder sur son territoire une source vauclusienne mais si excentrée qu’elle nécessiterait des investissements impensables pour être captée.

24/01/2009 : Quelques belles frayeurs lors du passage de l’ouragan Klaus et plus de dix mille euros de dommages pour la collectivité. Les vénérables cyprès sur la route de Le Vivier pourtant protégés par le remblai routier ont été rendus en l’état de chablis. Cependant hormis à la Pelade la forêt a bien mieux résisté comparativement à la basse vallée de l’Agly en sol profond, notamment les pins.

2011 : Prats grâce à son relief , sa géographie et ses sols se distingue par sa diversité de paysages et un patrimoine bâti méritants de s’y attarder. La commune aménage d’un réseau de sentiers de randonnée inscrits au Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de  Randonnée dont Le Tour des Cabanes.*  en référence à des édifices en pierre sèche de plus de 10 m de profondeur.

 La Fédération Française de la Randonnée Pédestre projette de baliser le vieux chemin de Pézilla de Conflent jusqu’à la Pelade, une démarche à son initiative. En fait il deviendra d’abord un morceau de choix ( Fortes pentes ) du trail N° 10 Sommets du Fenouillèdes de la Station de Trail Sud Cathare, puis ce sera le nouveau tracé du sentier GRP Le Tour du Fenouillèdes dès 2019, se reporter à cette date.

* En variante du GR 36, du PR de pays Tour du Fenouillèdes et du  Sentier d’Emilie – Chemin du Fagas. Mais aussi réouverture d’antiques routes avec l’efficience des PELERINS DU FENOUILLEDES,  reconverties en itinéraires de petite randonnée, à savoir de Prats à Sournia via la Carrerasse avec une bifurcation à Las Chausses à destination de Sournia encore mais après un détour sur les ponts médiévaux de Roquevert. 

30/06/2012 : Grand messe de l’eau, inauguration à la Fontaine Vieille du forage des Aguzanes ( 2010 ), des travaux d’adduction et de traitement de l’eau.

07/11/2013 : Journal officiel de l’union européenne du… Classement en SIC = Site d’Intérêt Communautaire des habitats à chiroptères des Pyrénées Orientales totalisant 2316 ha en regroupant les gîtes de Fuilla, Nyer, Ria – Sirach, Rodes et pour le Fenouillèdes ceux de Montalba le Château et de Trevillach / Prats, respectivement 39 ha et 121 ha. Ces  derniers d’intérêt national s’agissant de la reproduction des espèces suivantes dans chacune des deux seules cavités mentionnées alors qu’il en existe d’autres :

  • Murin de Capaccini
  • Grand et petit murin
  • Minioptère de Schreibers
  • Rhinolophe euryale, 1400 individus au comptage d’août 2009.
  • Grand et petit rhinolophe.
  • Un total de 18 espèces en élargissant dans un rayon de 3 km..

Document d’Objectifs des sites natura 2000 chiroptères…page 13 et suivantes, développement-durable.gouv.fr.

Cycle biologique chauvesouris et Hibernation chauve – souris : Déranger ces mammifères en phase hibernante ( Toussaint à avril inclus ) leur est fatal hors exception.

Hormis cet inventaire une espèce de pipistrelle a ses habitudes sur le périmètre Natura 2000, surprise dans des boites de conserve !
 En réemploi de protection de piquets de clôture aux fins de ralentir la fissuration, ne disposant que de quelques millimètres d'épaisseur d'espace utile.

0 1/01/2014 :  Prats sort d’un relatif isolement administratif en intégrant la communauté de communes Agly – Fenouillèdes. Une mutualisation de moyens financiers , techniques et de projets qui fédère 6312 habitants.

03/2014 : Le hêtre géant du Bosc d’en Baillette dit Le Fajas est classé arbre remarquable.

29/11/2014 : Précipitations d’intensité  » Exceptionnelle « * d’où hormis les dégâts immanquables aux voies charretières,  de nombreux éboulements de faïsses et la nécessité de refaire la rue Chemin du Milhès ( Milles est une corruption ). Voir Fenouillèdes.fr à la même date.

*277 mm à St Paul, 284 à Sournia, 291 à Campoussy, 345 à Cassagnes, 352 à Planèzes selon le site Pluies extrêmes. A nôtre humble avis cette valeur est incohérente au vu des dégâts inhabituels sur le bassin de la Matassa.

2015 : Il subsistait une ruelle piétonne au sol verdoyant… Depuis le printemps l’herbe sera plus verte ailleurs puisque cette voie est dorénavant dallée en pierre de Luzerne.

2016 Canicules et sécheresse : Et de trois en une décennie, moindre que les précédentes mais d’une sévérité suffisante pour en arriver à tarir le lit de la Soulane dès août* suite à dix mois de déficit pluviométrique important, éprouver le maquis y compris en sol profond. D’abord dès juillet – août les buplèvres et les érables de Montpellier ont roussi, suivis en fin de saison par nombre de chênes verts et rouvres prématurément marcescents.

* Jusques en décembre 2017, hors épisodes momentanés et suivis d’un débit de misère insuffisant pour toute la longueur de son cours, succession de pertes en aval des Aguzanes. Pareillement en 2018 en dépit d’une pluviométrie annuelle double de la moyenne. Dans ces conditions on imaginera la suite mais à tort car la tempête Gloria de 2020 a renversé ce processus, pendant des mois, avec un débit diamétralement à l’opposé.

2016- 2021 : la pinède naturelle qui ourle la hêtraie est relookée par VDS, l’association Val de Sournia. Éclaircie et émondage des pins sylvestres. Il ne s’agit ici point d’émonder ni les pignes, ni des nèfles mais de fabriquer des plaquettes de bois destinées à la chaufferie de Sournia. Ce terme d’émonder s’applique à la suppression des branches au départ d’un tronc, généralement afin d’activer son élévation, porter les aiguilles hors d’atteinte d’un départ de feu et favoriser la pénétration des troupeaux.

13/01/2017 : Arrêté portant désignation du site Natura 2000, Site à chiroptères ZSC FR 9102010 = Zone Spéciale de Conservation, identifie les sites à fort intérêt pour le patrimoine naturel exceptionnel qu’ils abritent. legifrance.gouv.fr/eli/arrete/2017/1/13/DEVL1624308A/jo/article-1

2018 : La municipalité de Le Vivier avec son maire Eric Bouchadel repousse un projet éolien de 6 machines qui voulait s’implanter sur les hauteurs préservées du col de l’Espinas et mitoyen d’un site à chiroptères majeur du 66. Comme à Feilluns ils ne les auraient pas vues depuis la mairie mais les viviérols ont fait prévaloir le respect des villages visuellement impactés Campoussy, Fosse et Prats de pair avec une lucidité leur permettant de ne pas raisonner à la Don Salluste s’agissant d’amasser quelques sous au mépris de toutes convenances. Si leur projet se concrétise les Feillunois ne tarderont pas à déchanter, dormez bien tant que cela vous est permis … Projet éolien Abo Wind Feilluns

La rotation des pales aspire les chauvesouris, le changement brutal de pression provoque une implosion de leurs organes. Arrêté préfectoral de rejet des éoliennes de Feilluns.

01/10/2018 – 02/2020 : Un chantier hors du commun rapporté à un petit village de 77 irréductibles. Lancement des  travaux de restauration * et de valorisation de la tour à signaux du XI – XII siècle, visant à la rendre accessible au public jusqu’à sa plate forme sommitale tout en dotant la commune d’un outil d’attractivité touristique au terme d’aménagements étalés sur 3 années. L’aménagement d’un cheminement didactique * à travers le village complète l’ensemble.

.. Il s’agit de rénover l’intérieur et l’extérieur de l’édifice, présenter une exposition  permanente sur le thème des tours à signaux du département, accueillir des expositions d’art….

*Lots confié à l’expertise de l’entreprise Axes et sites – David Maso archéologue, laquelle est intervenue à Quéribus concomitamment.

77 habitants selon l’INSEE au 01 janvier 2016.

2019 L’année de la pyrale du buis : Alias la tueuse du buis. Nos paysages jusques là épargnés par ce lépidoptère venu d’Extrême – Orient via l’Allemagne, en ont subi les assauts dès les premiers jours de mai sur les bussières les plus basses du territoire, ensuite les vols ont pris de l’altitude jusqu’à atteindre en août le point culminant du pays le Sarrat Naut 1310 m. Il est à remarquer que la hêtraie pure, c’est à dire sans buis en était saturée sans que les feuillages en soient affectés.

09/2019 Sentier de randonnée GRP Tour du Fenouillèdes : Signalétique en cours sur son nouveau tracé lequel délaisse Sournia pour vadrouiller de Pezilla de Conflent à Prats en suivant les pavés de l’antique traverse et le balisage trail Sud Cathare N° 10 jusqu’au foyer rural du Balcon du Fenouillèdes où il s’en dissocie afin de monter droit sur la tour féodale, le Pré des Supplices, la DFCI F 60, le col du Calmeil où il renoue avec l’itinéraire originel à la base du U dessiné par la piste.

Remise en service de la fontaine centenaire du Château, rue des Farahoners, désaffectée depuis maintes décennies.

21 – 23/01/2020 Tempête Gloria : Prats avec le haut Fenouillèdes dans son épicentre, meteofrance.fr/actualites/78913894, Au niveau local son caractère exceptionnel ( 2014 aussi ) ne tient pas tant à la date de sa survenue qu’à la mise en charge de quelques jours à plusieurs mois de sources  » Nouvelles  » et des taries depuis la décennie 90. Le 20 encore tous les rècs ( Ruisseaux ) étaient à sec jusqu’à la Matassa. La voie sur berge du moulin de Font Marie en est rendue impraticable mais c’est de part sa proximité immédiate avec le village et le décapage de sa piste de rive que le Rèc dels Falhièras en eau jusqu’au début juin suivant aura frappé les esprits avec les ruissellements provenant des Castanhièrs, il n’avait pas produit un tel débit depuis très longtemps ( 1965 ? ). Qu’auraient dit ces pratois s’ils étaient descendus à son prolongement du Conc ou à plus forte raison à Pezilla ! Ce ravin à la porte de Prats n’est pas le seul à avoir repris du service à l’issue d’une pause décennale(s) il faut y inclure ceux d’Antinès, du Rach, Clòt d’en Rivière …. > Photos sur l’album.

01/07/2020 : Après consultation des administrés, l’extinction de l’éclairage de 23 h à 6 h est adoptée à une écrasante majorité réceptive aux considérations environnementales et économiques. Les monuments sont mis en valeur en n’étant pas concernés et la voie lactée en scintille de plus belle.

08/08/2020 Fondation de l’association Tour et Patrimoine de Prats de Sournia : Placée sous l’égide de la mairie, publication au Journal Officiel du 10 septembre. Son objet est La mise en valeur de la tour à signaux et plus largement la préservation, la restauration, la découverte du patrimoine historique, culturel et naturel …. pratsdesournia-patrimoine.fr Association partenaire de ce site.

2021 Mise en place du PLU : Seules les dents creuses demeurent constructibles. Le territoire est en principe préservé du mitage et de l’étalement urbain dévoreur de terres nourricières. Des espaces périphériques demeurent réservés à de potentiels aménagements urbains.

Vers 2022 : Ou peu avant, les geckos s’installent à Prats, altitude 630 m. Sûrement un effet conjoint du changement climatique couplé à un village de plus en plus visité, ces lézards sont coutumiers de se dissimuler dans les enjoliveurs des voitures.

2022 La fibre approche : En venant de Sournia par la route, elle se prolonge sous la traverse routière de Pézilla, laquelle sera réhabilitée dans la foulée.

Persistance du déficit pluviométrique : Continu depuis juin 2020. Amplification conjointe à une élévation inédite des températures. Nonobstant ces paramètres au moins deux curiosités en rapport au précédent le plus approché en 2007 – 2008, la source captée du Prats d’en Pezilla est restée en charge, la Soulane a conservé un filet d’eau jusqu’à la Rasimièra et les chênes de toutes espèces ont bien résisté contrairement à divers arbrisseaux et aux pins sylvestre particulièrement sur les hauts de la DFCI de Roquebrune.

01/01/2023 : Prats peut s’enorgueillir de 17 acteurs économiques pour 82 habitants au recensement de 2021, l’une des 6 démographies positives du Haut – Fenouillèdes avec Campoussy, Fosse, Trilla. Trevillach et Fenouillet largement devant. Voir note DEMOGRAPHIE qui suit.

Inventaire du patrimoine historique de la CCAF : Dirigé par MM A. Coiffier et R. Tréton respectivement archéologue – Céramologue et Docteur en histoire médiévale, Mme Valérie Porra archéologue préhistorienne du Département et de Bélesta 66, accompagnés de Jacques Capela pour sa connaissance de l’environnement. En contradiction avec un territoire modeste par sa superficie, il aura accaparé 6 journées chargées tout en se contenant au plus représentatif et accessible. PARTICULARITE , les deux premiers ont vécu plusieurs années en Fenouillèdes en l’arpentant quotidiennement dans le cadre de leur mandat, c’est à dire qu’eux connaissent au mieux le Pays, cela contrairement à la plupart de leurs confrères catalans dont plusieurs ne se sont manifestement jamais rendus sur les lieux qu’ils décrivent puisqu’ils sont inaptes à les situer à bon escient.

06/2023 Réhabilitation de la friche industrielle de la cave coopérative : Ce si lourd dossier financièrement ( Précédé d’une année blanche ), est en voie de concrétisation après 15/+ ans de ténacité et avoir saisi un appel à projets de la Région, d’où ce titre surprenant en ce lieu. Les 300 M2 de surface de plein pied avec la route départementale et le dégagement  » Terrain de pétanque  » sont requalifiés en – espaces associatifs, mutualisés et économiques dont une salle partagée compte – tenu du démarchage de la CCAF par des entreprises toulousaines adeptes du coworking.

Intensification du déficit pluviométrique : Quel que soit l’altitude on observe un dépérissement qui s’étend aux Abiès alba le sapin des Pyrénées. Bien que la source captée du Prats d’en Pezilla et son rèc murmurent encore en juin, le forage des Aguzanes est mis à contribution.


Quelques patronymes

Auxquels il faut ajouter les déclinaisons, à lui seul Capela en compte 13 à nôtre connaissance. Ci – dessus et dessous vous avez un panel, indicatif et incomplet, des variantes habituelles, résultantes de l’interdépendance de ce village languedocien avec la Catalogne à la charnière de laquelle il se situe. Des confusions entre les phonétiques catalane, française, languedocienne de pair avec l’ illettrisme. Hors pourcentage infime, ces patronymes sont antérieurs au XVIII è.

Certains sont typiques de Rabouillet depuis des siècles et des siècles, tels que Dalbiès,  Clauzel, Fabresse,  Fourcade, Lauret, Marie, Truillet,  Vidal … Avec le même enracinement mais à Sournia pour Cante, Crambes, Sacaze … Calvet signe une origine aux environs de St Martin de Fenouillet où il était déjà au XVI è. Darnaud est très enraciné à Pezilla, etc. Tous les villages du Fenouillèdes prolongé sont représentés.

Quelques noms paraissent révélateurs de la paroisse d’origine, Albiès, Cante, Cauneille, Francon … Plus nombreux sont ceux qui signent le repeuplement consécutif aux grandes pestes de 1629 – 1631 et de 1651 – 1653. Hormis l’Ariège, l’Aude et leurs limitrophes, ces patronymes proviennent principalement de la Gascogne, Rouergue, Cantal, Dordogne … Plus de détails sur : Antroponimia, poblament i immigratió a la Catalunya Nord aux pages 203 à 237. Plusieurs dynasties sont typiques du milieu très fermé de la meunerie, endogamique selon les termes de l’AAPO au sujet des 15 moulins limitrophes qui subsistent au bord des torrents. – Plus du tiers des meuniers du Fenouillèdes et de leurs bailleurs furent attirés depuis l’Aude.

Avec une prédominance avant 1700, plusieurs patronymes finissent par les occitanismes : ette, one, oune, iane, tel que Truillet(te), Bigou(ne), Joulia(ne) = initialement, la fille de Truillet, Bigou, Joulia.

Soulignés : Les familles qui ont compté dans l’administration de la paroisse jusques à la Révolution en tant que bailes, curés, premiers consuls.

1590 à 1600 :

Capela, Cougat ( Toponyme ), Fabre,  Fabresse, Joulia, Lauzière, Perilhou, Pons,  Siviude -Sibieude – Sivieude *, Solère …  En 2020 quatre font encore de la résistance. * Phonétique du V perçu B.

Registre BMS années 1678 à 1680 :

Baptêmes, Mariages, Sépultures. Aragon- Aragou, Baillé, Bigou, Burgat, Cante, Capela(lane), Chapot, Chiffre, Jusseume, Laporte, Luques, Pagane, Pons, Puch, Siviude – Sivieude, Solère, Sos, Tousel, etc. En se focalisant sur les chefs de famille. Une bonne part des noms de naissance, des mariées impliquées par cette énumération d’hommes, sont de ceux à venir. En 2020 deux supplémentaires sont encore présents.

Registre BMS de 1737 :

Aragon – Aragou, Capela, Cauneille, Chiffre, Delonca, Dormade, Fabre, Francon, Joussemme, Luques, Martineu, Merone, Pagane, Pons, Saunière, Sivieude, Solère, Sos, Touzel. Bon nombre des suivants déjà en 1738 …

1600 à 1800 : Dont les noms de naissance de quelques femmes.

Abadie, Alquier, Andruet, Aragou, Arnal – ( Darnaud ? ), Ascarrot .

Baicha –  Baixa –  Baissa – Bayssan*, Baille – Baillé, Baillette, Bertrand,  Barbe – Barbé ( Toponyme Barbix ), Baron – Barou ( Possible surnom ), Barre – Barris, Benezech – Benezet, Bigou, Bonamic, Bonet, Bourrel, Boyer, Bourgat ( Toponyme ) – Burgat. * Du village de Baixas.

Caillens, Calvet, Capela, Chapot, Canaby – Canavy, Cante, Cantié, Catinat ( Surnom branche Sibieude ), Carbonne – Carbone, Cauneille, Caïre – Cayre,   Caîrol – Cayrol, Chapot, Chiffre – Chyffre – Siffre – Xifre, Clareu, Couderc, Comes – Coumes, Conte, Cornu, Coutirou – Couterou, etc.

Dalbiés – Dalbiez – D’Albiés  – Dalviès, D’ Arnaud, Debat, Delonca, Dimon – Dumons,  Domerc – Doumerg, Dormade, Doutre(s), Duffour – Dufour ( Toponyme ),  Durand …

Fabre(é), Fabresse, Fabreses du Long ( scieur de long ? ), Fonte ? *, Four – Fourc, Fournols, Fourcade – Forcade, Françon – Francon …

Gandou, Garrigue(t), Gène, Giral, Grand, Galet et Guillo ( Toponymes ), Gasc, Guilhem, Izern, Jorda – Jourda, Jouret, Jusseume

Lauret, La Boguic? Laborie, Lacroix, Lamolle, Laporte, Laussières, Luques …

Marcero – Marcerou – Marserou, Marie ( Toponyme ), Marquié, Martignole(s), Martin – Marti – Marty ( Toponyme ), Martineu, Martre,  Mathieu – Matren, Merone – Mérou, Micheu, Miquel(ete), Molenat – Moulenat, Mouchous – Mouichous, Moureau puis Morau – Moreu – Moureu ( Surnom lignée Capela antérieur à 1700 ), …

Pagane, Pagence ( Corruption du précédent ? ), Pagés, Paicha – de Paicha, Palmade, Panabière, Pasiols ( Surnom d’une branche Sivieude, 11350 Paziols ** ), Payan ( Corruption de Pagane ? ), Pellure,  Pesquier, Pesilha – Pezilla, Peyre, Pons – Pous – Poux

Quirbajou ( 11500 Surnom lignée Chiffre ).

Ribes, Rivière ( Toponyme ), Régné – Reinier – Regnier, Rouvenac ( 11260 Surnom lignée Sivieude x Amiel à dater de 1695 ), Rustiques ( 11800 Surnom branche Capela antérieur à 1700 ** ) …

Sabrazés(sès), Sacaze, Sales – Salles, Saunière, Sire,  Solère, Soulère, Sos – Sots – Soss – Seaux …

Ticheyre – Tisseyre, Toulra, Thousel, Tousel(s) – Touzel – Touzeil, Traby, Tresserres, Triquoire.

Vaicha – Vaiche – Vaysse ( Baixas ? ), Vidal, Vignau – Vignaud.

* Une Fonte Marie figure sur la GENEALOGIE DALBIEZ, née en 1630, épouse Jean – Pierre Soulère en 1655, on présumera que cette personne est née au moulin de Fonte Marie et en a reçu ce surnom. Possible Fons Marie ?
** Surnoms désignant une commune : En principe le premier mâle de la lignée s’est marié à la dite paroisse. Certains paraissent être devenus des patronymes. S’agissant de Rustiques, on sera autant troublé par ce : – Monsieur de Rustiques qui fit parler de Lui à Sournia en 1595.

1800 à 1920 :

+ Albouy, Aragou, Arthus – Artus, Bach – Bac, Baillouvère, Barthelemy, Beltramelli, Benassis, Bergé ( 11 Villasavary ), Blanquier – Blanquié, Bot, Bouin, Buridan, Castella, Catala, Clauzel – Clauzeil, Cambus – Gambus, Canredon * – Campredon ( Meuniers ), Cautrès – Coutrès, Chauvet, Chanaud, Comenge, Crambes, Cribeillet, Delunca, Darnaud – ( D’Arnaud ? ), Doucet, Dutard, Foussarigues, Lacoste, Losma, Malvésy, Manjol ( 11 Le Bézu ), Marcerou, Mésouaille, Mayens, Maury ( 11 Bourigeole ), Monier, Monic, Oberti, Paret, Patrouix, Pélissier – Pellissier, Peyrard, Peyre ( Surnom Sibieude ), Pomès, Ribes, Rimbaynes – Rimbuynes – Riubanys, Roberty, Raspaud – Respaut, Raynaud, Rocaché(her), Roger, Sarda, Sastre ( Surnom Sibieude ), Sérié, Soubirana – Soubirane ( de Manrésa ), Truillet, Verdié, Vidal, etc.

Canredon de Marsa / Paridulac.

1920 à 1970 :

Bordes, Massé X Suchaire, Caillens, Gely, Guillabert, Broc, Lauret, Montel, Razongles, Izzo, Laignel, Deulofeu

1970 à 2010 :

Bénézis, Camps, Carlier, Charpeil, Garcia, Lencou, Genz, Gondron, Feugère, Komes, Zapata, Meeschaert, Henrion … Pour partie des nouveaux habitants durablement établis en résidence principale ou secondaire. Et toujours de nombreux patronymes présents ici déjà antérieurement à la Révolution dont Calvet, Cante, Capela, Carbonne, Fourcade, Pagane, Sibieude,  Soulère, Touzel …

Et c’est sans exhaustive, il manque notamment des patronymes de naissance des épouses natives des villages de la région. Pour un choix élargi consultez la liste éclair de l’ACG. Filae,  La généalogie Dalbiès. Une recherche généafrance prats de sournia vous apportera des précisions complémentaires.

Registres 1737 – 1792. et suivants sur généawiki.com 66151-Prats – de – Sournia.

Démographie :

E. Baratier sur Persée.

Désolé à l’égard de ceux enclins à clamer Prats a compté jusqu’à 500 sinon 600 habitants, mais raisonner tel que ci dessus s’apparente à une approche superficielle.  En consultant sur Wikipédia.org les recensements de 1789 et 1790 relatifs aux communes suivantes *, où le nombre moyen de personnes par foyer  » tombe  » à 4, 2 on cernera les limites de cette évaluation. Les ecclésiastiques, les nobles et les misérables n’étant pas assujettis, ils ne sont pas garantis compris dans ces dénombrements. De quel type de feu s’agit – il ? La moyenne de 4,2 n’est pas stable dans le temps.

En complément de ce dernier lien, on remarquera que Prats dénombrerait 106 feux en 1709 – 1720 soit 450 habitants environ, l’abbé Expilly ** reprend ce recensement en 1762 mais entre temps en 1750 Prats n’aurait compté que 80 habitants soit 19 feux environ, regain à 46 feux au dénombrement de 1774 et 47 en 1789. Avec Fosse et Montalba – le – Château, Prats serait l’un des rares villages du Fenouillèdes 66 à s’être dévitalisé entre 1720 et 1774. Que s’est – il passé ? Les événements climatiques inhabituels se sont enchaînés durablement, peste de 1738 ? Gel de 1740 ? Mais nous n’avons pas relevé de hausse sensible de mortalité. Migration vers les Pyrénées Nord – Catalanes ?… Mais sur ce dernier point l’IEC ne répertorie que quelques personnes dans le lien qui suit et apparemment consécutivement à des mariages alors que les villages proches ont perdu des familles entières. Pics de mortalité en 1770, le pire autour de 1780.

Cette stabilité à 450 habitants a QUELQUE CHOSE D’EXTRAORDINAIRE car simultanément la future Catalogne Nord et à fortiori celle outre Pyrénées sont dévastées par une succession d’épidémies mortifères sans précédent, les catalans sont menacés de disparition ! Vous pouvez le constater aux dates 1692 – 94 et 1725 – 1732. MAIS ces recensements de 1709 et ou 1720 sont tout sauf crédibles, curieusement hormis Ansignan et Pezilla, comme à Prats chaque village environnant conserve en 1720 le même décompte quand 1709, Campoussy, Fenouillet, Fosse, Lesquerde, Rabouillet, Sournia, St Martin, Trevillach, Vira, etc.

Démographie du Fenouillèdes et Catalogne Nord de 1305 au XX è et liens suivants.

Antroponimia, poblament i immigració a la Catalunya Nord en 1737 – 1790, Joan Peytavi Deixona maître de conférences à l’UPVD,  IEC 2010. Même si avec eux, les catalans, on en a l’habitude, il faut déplorer la désinformation qui se terre sous Immigratió. La Catalogne Nord était française à ces dates et le Fenouillèdes à plus forte raison, immigratió est impropre s’agissant de populations venues de tout le grand sud de la France.

* Caramany, Cassagnes, Estagel, Fosse, Lansac, Latour de France.

** Dictionnaire Géographique des Gaules et de la France de Jean – Joseph Expilly, pages 100 à 102,  édité en 1762. Si ces relevés sont exacts, avec 106 feux le Balcon du Fenouillèdes était l’une des sept principales paroisses du Fenouillèdes dont : Montfort sur Boulzane, Caudiès de Fenouillèdes, La Tour de France, Escouloubre, Sournia, St Paul de Fenouillet.

Recensement publié le 29 12 2023 : Depuis celui de 1999, tout en demeurant en limite du point de bascule, Prats est l’un des rares villages du Haut Fenouillèdes à avoir renversé sa courbe démographique pour la rendre constamment positive. Voir date 2023 ci – dessus.

Détails complémentaires en pages

Accueil Balcon du Fenouillèdes.

Toponymes de Prats et limitrophes.

Église Saint Félix de Gérone

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Compléments les plus récents le 08 07 2023.

Il serait civilisé que ceux qui puisent dans cet article, pour publication lucrative ou pas, aient le savoir vivre soit d’indiquer leur source soit de faire un lien, merci.

Visites et sites complémentaires : Liens en fin d’article.

Eglise mentionnée  » pour la première fois  » en 1259  d’après P. Ponsich. Il reste que sur wikipedia/Prats-de-Sournia St Félix est citée en 988 mais la référence 3 qui y est indiquée parait inexacte, nous préférons l’inventaire de l’archevêché de 1640. Il apparaît ainsi qu’elle aurait été pré – romane puis romane.

Les moines de St Martin Lez étaient à Prats déjà en 934, des chartes de donations l’indiquent encore dans la décennie suivante.

Eglise romane Saint Felix de Gérone, mur clocher du XIè.
Eglise romane Saint Felix de Gérone, mur clocher du XIè.

Jean Tosti sur son site que nous vous recommandons, quel que soit le village étudié, reprend l’abbé Cazes qui relate un texte de 1334 par lequel un habitant d’Ille, Blaise Perer fait divers legs à trois églises de Prats :

Saint Pierre et Saint Felix :

03 07 1259 : Bérenger du Vivier abandonne les dîmes qu’il détenait  » injustement et par violence  » , pareillement s’agissant de Ste Marie de Felluns et St Estève de Derc. Les du Vivier furent longtemps excommuniés pour ces préjudices. Ce seigneur cathare revient de fort loin, il a eu très chaud en septembre dernier lors du procès des hérétiques au couvent des dominicains de Perpignan. R. Tréton – SESA, page 74.

Son mur clocher est typique du XIe – XII è, le Père Pibent le situe d’époque templière. Vouée à Saint Felix de Gérone, ville ou ce Carthaginois fut martyrisé. Sainte Félicité et Saint Cucuphat vénéré le 25 juillet, ce dernier supplicié vers 304 comme son frère Saint Felix mais à Barcelone, étaient eux aussi originaires des environs de Carthage.

Hormis des objets du XIII – XIV è. qui ont pu être volontairement ou indirectement mis à l’abri des pillards, le mobilier date du début du XVII è. à celui du XVIII è. Pareillement s’agissant des fresques découvertes à la faveur de la restauration du passage au 3e millénaire. Un motif représente des arabesques, n’es ce pas curieux dans une église ? Razzias aragonaises et ou huguenotes, il est vraisemblable qu’elle a subi le même sort que le château, à l’identique de la plupart des églises et fortifications de la Corbière de Sournia. Cette datation du mobilier et des fresques incite à plaider pour une reconstruction concomitante de la nef.

L’édifice actuel, plus sûrement l’emplacement actuel, simplement St Pierre y a précédé St Cucuphat. Ayant été dédiée à l’apôtre Pierre, cela plaide en faveur d’une origine très ancienne, peut être du VIII ou IX è. comme ses homonymes de Lapradelle, Axat, Usson … St Pierre de Fenouillet est de la première décennie du XI è, la juxtaposition de St Felix est de nature à confirmer ce ci-dessus.

En attendant mieux, disponibles agrandies sur l’article Photos en mélange avec des centaines de vues de différents thèmes.

La mémoire locale nous rapporte que la ruine sous les mimosas, en face de l’entrée du vieux cimetière aurait été à l’origine une chapelle. A vérifier ! Et si c’était l’église primitive, c’est à dire antérieure à l’édification du XI – XII è. ? Claude Guillabert en nous racontant les années 1930 ajoute que ses parents louaient une petite chapelle désaffectée, construite à proximité de l’église ... Cet élégant petit bâtiment … C’était le poulailler familial !

St Félix interroge les universitaires quand à ses arabesques dans la nef aux allures entre la frise grecque et le moucharabieh, une sorte de mini  » Baptistère  » dans une niche devant et au ras de l’autel, l’implantation du retable en amène à un soupçon d’église initialement carolingienne ( Plan quadrangulaire ) qui aurait été remaniée, etc.

 Sancti Cucufus alias Saint Cucuphat :

 Aujourd’hui en l’état de tessons, probablement détruite au XVII è siècle, il se transmet par le bouche à oreille que cette église de 6 x 12 m a été incendiée. Elle est incluse dans le dénombrement de 1594 et s’élevait à la source de Sant Couat, un acte de décès de 1687 la situe auprès du ruisseau donc elle devait encore exister. Le recensement ci-dessus fait apparaître une famille appelée ou surnommée Cougat. Une vénérable sculpture sur bois sauvée in extremis des flammes selon la susdite tradition, s’est voici peu d’années, volatilisée à la faveur de la vente d’un pailler… à un antiquaire ! La commune a perdu, là aussi, un trésor d’une valeur considérable.

Trois identités pour un seul personnage. Saint Cucuphat en français, Sant Cougat ou Conat en catalan et sur le cadastre l’occitan Sant Couat. Il est partenaire de Saint Jacques dans plusieurs églises de la région. Chacun est honoré et glorifié le 25 juillet. Son culte aurait été introduit vers 770 par les émigrés espagnols d’après l’abbé Sabarthès.

St Cucuphat est connu pour avoir épargné nos ancêtres de la peste. Une tradition orale situe son intervention salutaire sur le chemin dit la Carrairasse, à l’endroit d’une dalle alvéolée au cours de son miracle, la Roque Traucada … Les roches alvéolées sont abondantes à Prats.

Saint Sernin :

Pour Jean Tosti cette dernière est totalement inconnue. En fait Sant Cernin en couleur locale s’élevait en un vallon qui est devenu de la commune de Le Vivier. A ne pas confondre avec Sainte Eulalie sur la rive gauche de la Matassa. St Sernin avait son cimetière entouré de quelques vestiges d’un habitat, d’un monastère ? Encore au début du XX è. siècle ceux de le Vivier avaient à cœur de s’y ressourcer.

Antoine Simorre instituteur à Le Vivier en 1890 : D’après une légende les hameaux de Cabanes et Sant Cerni auraient été, au commencement du IXe siècle ravagés par la peste. Les habitants les auraient abandonnés et seraient venus se fixer autour du château de Le Vivier.

Et si nous étions chez les templiers ? Le tout proche Pressillas figure dans le chartes de la maison du temple du Mas Déu de la thèse de Rodrigue Tréton, selon lequel il serait anciennement désigné St Sernin de Prats. S’agirait – il de l’alleu de Saint Cernau cédé en 1137/ titre Etablissements des templiers … par Bernard Berenger vicomte de Terrasiis pour être enseveli au Mas Déu ? A priori le même donateur que celui de Prugnanes le 03 10 1136.

San Martin – Sainte Martine :

Respectivement en fonction de la carte d’Etat – Major du XIX è. et du cadastre de Sournia. Y aurait – il eu un lieu de culte dédié aux confins de Sournia avec Prats ? Toujours est – il qu’il existe un Chemin de Ste Martine au départ de Sournia à destination du carrefour PC 690 m. de Las Chausses.

Il est à remarquer que St Couat, Sant Cernin et Ste Martine sont respectivement séparatives des territoires de Pezilla, Le Vivier et de Sournia, cela signerait une origine carolingienne comme St Michel et Ste Félicité à Sournia, AAPO 2009, page 52. R. Tréton.

Croix des Rogations : Il en subsiste au départ de vieux chemins et une à un carrefour de traverses, des processions y menaient en mai, le 25 juillet pour la St Cucufus à la Crotz de Fèrre, fin août pour la St Félix de Gérone. Origine du rite des Jours des Rogations.

La Chapelle … Des mystères tel que résument si bien nos historiennes. Edifice atypique par ses dimensions, trop conséquentes pour un oratoire, limites pour une chapelle. Dite la Capeille on relèvera qu’elle est établie à la croisée de chemins immémoriaux dont une Carrairasse, face au Pré des Supplices. Elle aurait été dédiée à Sainte Anne ? La boucle est bouclée, puisqu’elle était invoquée pour protéger les voyageurs passant par quelque carrefour en toutes régions. Concernant Ste Marie elle n’en a qu’une statue offerte par des expatriés au retour de leur expérience marocaine.

La chapelle des suppliciés
La chapelle des suppliciés

Pour en savoir plus sur l’église : Cliquez ici. A voir aussi : St Cucuphas,  Sainte Félicité de Carthage, Saint Saturnin de Toulouse alias Sant Sernin.

Des pages de liens sur fond d’Histoire, fenouillèdes.fr

2023 Visites patrimoniales avec guide conférencière sous l’égide de l’office du tourisme du Fenouillèdes Fenouillèdes.com/pratsdesournia

L’église est un maillon d’un itinéraire de promenade découverte du village au départ de la cave coopérative, agrémenté d’une dizaine de panneaux didactiques.

SITE PARTENAIRE Commune de Prats – Association Tour et Patrimoine.

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